LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.

        Le rio San Antonio.

      
      Finalement Quetena Chico apparaît à l'horizon, l'impression de découvrir une oasis...


         A plus, Titoualsace.

Merci mjp, tiens : 2 fois le même message en fin de page 2 et début page 3 ! Pourquoi ne suis-je

pas surpris ? Je suis un vrai crac de l'ordi...

2 fois le même message en fin de page 2 et début page 3

Normal, çà se passe toujours ainsi.

OK, bon à savoir, merci Dr.Telung.

Personne dans la "rue principale" de Quetena Chico, à part deux lamas en vadrouille. Je repère mon logement, le "Lodge Andino Lamphaya",

      là non plus personne, mais il n'est pas tout à fait midi. Je débarque et soudain un 4x4 surgit d'une ruelle, il s'arrête près de moi, surprise,

      à nouveau le couple de français sur le départ, on parle un peu et je remercie leur chauffeur d'avoir patienté. Je ne les reverrai plus.

       Ca s'anime, deux autres 4x4 se préparent, les chauffeurs arriment des bagages. Je me balade et croise quelques habitants que je salue.

     Je ne peux absolument pas imaginer comment est leur vie quotidienne, et pour eux je suis un alien. Le choc de deux mondes.

      Une dame passe avec un sac de courses, où peut bien être l'épicerie ? Vers le sud le paysage est dominé par le volcan Uturuncu, 6008 m,

      J'avais d'abord pensé réserver un guide pour le sommet, pas besoin d'équipement spécial ni d'être alpiniste, vous prenez le guide en voiture

       et une piste monte à environ 5600 m. Le reste à pied.  En plus d'un 1er 6000, la vue est sûrement à couper le souffle ( encore ! ).

       Mais depuis quelques semaines mon genou droit m'embête, dommage. Mais qui sait un jour... indécrottable optimiste...

     Salutations à Ticapi qui, elle, l'a fait.




        Quetena Chico "main drag".

Super !    d'avoir persévéré !

Je ressens un gros coup de pompe, je vais garer la voiture à l'ombre, vitres moitié baissées et je m'octroie une sieste.

        Lorsque je me réveille plus de deux heures ont passées, quelques biscuits, une banane et ça va mieux. Le vent s'est levé et des bourrasques

        soulèvent la poussière, la rue est vide, il ne manque que le grincement de l'éolienne d' "Il était une fois dans l'ouest"...

       Au lodge une dame est là, sûrement la patronne, puis son mari arrive. Accueil très sympa, ils ne parlent pas anglais et mes tentatives en

        espagnol les amusent beaucoup, entre eux ils parlent leur propre langue, probablement l'Aymara.

        La chambre est simple mais propre, pas d'eau chaude et l'eau froide à partir de 18h00. L'électricité est coupée à 22h00. Cela ne me dérange pas.

        Les tentatives d'agrandissement du lieu ont été stoppées, c'est flagrant, des travaux sont restés en plan. Je soupçonne que le responsable

        s'appelle covid, absence de touristes et confinements locaux.



                      L'entrée du lodge.

Merci 4yne, je râle beaucoup (serait-il français ?), mais je ne baisse jamais les bras.

Je suis ce carnet avec grand plaisir. Il me rappelle des très beaux souvenirs de . . . 1997 et l'ambiance qui va avec grâce aux photos (nota : je n'étais pas en voyageur solitaire).

Tu maîtrises de mieux en mieux la publication de ce carnet. 
Je me permets quelques conseils basiques :
- ne fais pas de messages trop longs : prévisualise puis envoie régulièrement au bout d'une dizaine de photos. Ensuite tu continues dans le cadre RÉPONSE RAPIDE pour la dizaine de photos suivante, et ainsi de suite.
- ne valide pas à la fin de chaque ligne pour aller à la ligne : en effet la présentation du message publié n'est pas celle que tu vois lorsque tu écris et de toutes façons le renvoi à la ligne se fait automatiquement. Cela évitera des phrases coupées plus difficiles à lire.
- ne fais que des renvois à la ligne pour changer de paragraphe ou pour un peu aérer le texte, mais pas au milieu d'une phrase.

J'attends la suite avec grand intérêt.

Ce soir un 4x4 arrive juste avant le dîner, deux italiens, un allemand et leur chauffeur. Le courant passe bien, nous parlons anglais même

    si mon allemand n'est pas trop mauvais, au moins tout le monde se comprend. On m'a préparé une table à part, ils m'invitent à me joindre

     à eux, sympa, nous passons un excellent moment à discuter. Une cuisinière aide la patronne, la nourriture est excellente. De la vraie cuisine familiale

     et de plus, abondante ! Après le repas, avec l'aide d'un italien pour traduire en espagnol (compliqué, non ?), je fais part à leur chauffeur de mon

     intention pour le lendemain de suivre la piste qui fait le tour de l'Uturuncu. Il me dit de me méfier car, sur une bonne partie, se sont des pierres

    plates et tranchantes qui peuvent se redresser au passage sous la voiture. Je prends bonne note et le remercie chaleureusement, il me tape

     sur l'épaule avec un grand sourire. Costaud le gaillard...




         La chambre et la salle à manger.


       Je suis crevé, c'est l'heure du dodo, je subodore que demain l'aventure va encore monter d'un cran.


           A plus, merci à toutes et à tous pour vos réactions et votre aide. Titoualsace.

Merci Pifil pour tous ces conseils, j'en tiendrai compte en essayant de ne pas me planter.

Je réalise à la relecture que je fais plus de fautes que lorsque j'écris, concentration différente

 je suppose, ou sénilité précoce... va savoir.

21/11 :  Bon petit-déjeuner ce matin, simple mais efficace, ma tension est montée d'un cran, aujourd'hui pas de droit à l'erreur. La piste que

           je veux emprunter est, pour une grande partie, très très peu fréquentée. A nouveau, contrôle des pneus, tour du véhicule, le carburant est encore

           suffisant, aucun voyant allumé, let's go !  Je sors côté sud du village, je suis la trace qui mène à un petit rio, il faut traverser à gué et remonter

           de l'autre côté pour prendre la piste vers la droite. le gué n'est pas profond. 

           Au bout d'un moment je distingue derrière moi, au loin, Quetena Chico. Plus j'avance plus c'est sauvage et beau. Deux viscaches traversent

          en trombe la piste et se planquent dans des rochers. Je m'arrête et, reflex à la main, je marche doucement pour les trouver. Au bout de dix

          minutes je laisse tomber, bon vent à elles.





      Tout en haut, Quetena Chico dans le lointain.

Je n'ai pas de mots pour décrire tout ce qui m'entoure, ni ce que je ressens, alors photos :



    Photo centrale : l'Uturuncu.

Je roule depuis presque deux heures et je réalise soudain que le volcan s'éloigne derrière moi, alors qu'à ce moment il devrait être à ma gauche.

      Cela sent la boulette, je roule plein sud vers l'Argentine ! J'ai mes papiers mais quand même. J'arrive proche d'une lagune inconnue.

       Je me décide à vérifier avec mon appli GPS, apparemment je dois revenir sur mes pas et essayer de retrouver le carrefour invisible où je me suis

       planté. Pas de soucis, demi-tour, de toute façon ici tout est magnifique. Donc droit sur le volcan, je vais forcément trouver ma fameuse piste.

        Soudain une trace apparaît qui part dans la direction que je cherche, je la suis et je retombe sur ma piste direction plein Est. Je suis tellement

        shooté à l'adrénaline que tout me paraît simple, méfiance...





      En haut la lagune inconnue.




            Retour vers le volcan.

Pour l'instant tout baigne, pourvu que ça dure. Je sais que bientôt je vais découvrir la fameuse laguna Céleste, patience, je roule doucement et je

profite du moment, rien ne presse.
.

Je m'arrête en haut d'une descente pas très longue mais très raide, genre toboggan. Et bien-sûr couverte des fameuses pierres plates. Je vois

    qu'après il y a un arroyo sablonneux à sec, environ 15 m de large.  Je descends au pas, au bruit j'ai l'impression de rouler sur des assiettes, 

     arrivé en bas je traverse l'arroyo, et soudain, tanké dans le sable ! Bien joué mec. J'essaie la marche arrière, que dalle. J'enclenche la position

     4x4 courte, et sans accélérer trop fort je sens que la bête bouge, et finalement je retrouve un sol solide. 

      Je reprends mon chemin, la laguna Céleste est toute proche, je réalise trop tard que j'aurais pu prendre une photo du piège. Mais sur le moment

      j'avais, comme qui dirait, d'autres préoccupations.

       Et tout à coup la lagune apparaît, quel spectacle, j'en ai le souffle coupé ( oui encore...). C'est à tomber.








    La magnifique laguna Céleste.

Une fine langue de terre s'avance dans la lagune, il y a une trace, je m'engage et roule jusqu'au bout. Bel endroit pour casser la croûte.

       Cela fait 04h35 que je suis parti, le compteur indique 73 kms. Je profite au maximum de la vue. Malheureusement il va falloir quitter ce lieu

      magique, la journée est loin d'être finie.

       Je repars lentement, comme à regret, cette lagune restera dans ma mémoire à jamais. Il y a de plus en plus de pierres, les fameuses, il faut

      vraiment être très prudent et très attentif. Je m'arrête plusieurs fois pour rabattre des plaques dressées, probablement par un véhicule, et

      toujours ce bruit d'assiette très bizarre.







        A un moment la piste se divise en trois traces, je vois qu'au loin elles se rejoignent, je choisis celle du milieu, bingo ! je m'arrête devant une énorme 

        marche, la suite est 60 cms plus bas. Pas question de faire demi-tour dans toute cette caillasse. Je descends et j'empile des pierres pour confectionner

       une marche supplémentaire. ça à l'air bien calé, je m'engage au pas, légèrement en diagonale pour ne pas taper, pied sur le frein, je descends en     

       engageant les roues l'une après l'autre, tac c'est bon, retac ça va toujours, plus que l'arrière a passer, au frein centimètre par centimètre. Et encore

       tac et retac, j'y suis presque, doucement ne pas frapper l'arrière. C'est gagné, pourquoi fait-il si chaud soudainement ?

        Encore un bon bout de route et je rejoins la piste principale à l'Est de Quetena Chico. Il faut grimper le talus pour y accéder, c'est complètement

         de travers et la voiture penche tellement sur la gauche que je n'en mène pas large. Arceaux de sécurité certes mais quand même...

         

             L'Uturuncu vu depuis l'Est, notez les superbes dalles de pierre...

Je suis donc sur la même piste qu'hier, et au bout de quelques kms je retrouve la fameuse barrière, fermée cette fois-ci. Un ranger sort et je l'accompagne
     
      dans son bureau avec tous mes papiers. Eureka ! je suis à l'entrée du parc national. Formulaire à remplir et, si je me rappelle bien, 50 bolivianos contre

      un ticket à ne pas perdre. Il ouvre la barrière et me lance un grand  "hasta luego", je le salue et c'est reparti. Avec la fatigue j'ai l'impression que la piste

     est plus mauvaise qu'hier. 

       J'arrive finalement à Quetena Chico, il n'est pas très tard. Tout de même 07h45 pour un total de 120 kms !  Un genre de tea-time m'attend, c'est

       vraiment sympa.




          TEA TIME, YES !



      J'ai du temps avant le dîner, le réservoir c'est bien vidé. Je prends le tuyau, un bout dans le réservoir, je grimpe sur le plateau, l'autre bout dans le

       bidon de 60 litres. Je redescends et le tenant par la partie proche du bidon j'effectue des mouvements rapides aller-retour jusqu'à voir l'essence

       qui commence à venir ( le tuyau est transparent, vous l'aviez compris ), un peu de patience, j'insiste et ça y est ça coule !  Un bon truc pour ne pas

       respirer des vapeurs de benzène en aspirant. Au fur et à mesure j'entre le tuyau de plus en plus profondément dans le bidon pour essayer de

       le vider entièrement. Un autre truc c'est de souffler dans le bidon en fermant hermétiquement autour de la bouche avec les mains. Jamais essayé.

           Au dîner ce soir pas de clients, pas de 4x4, je suis tout seul, le repas est toujours aussi bon. Quelle journée ! ce soir le repos sera bien mérité.

         
       That's all folks, à plus. Titoualsace.

Ici un petit bonus :

                                           Pas  très visible, en haut à gauche, point rouge : Quetena Chico, plein centre l'Uturuncu. Un peu plus haut et à droite

                                  du volcan, la laguna Céleste très bleue.  A l'extrême droite une de ces lagunes doit être la fameuse "inconnue".

C'est un grand plaisir de revoir ces paysages spectaculaires et aussi de frémir au récit de tes aventures.

Je n'ai jamais vu ces paysages dans ce pays, mais que c'est beau !!! Les photos sont magnifiques et laissent imaginer ce que doit être la réalité avec l'émotion en plus.

mjp : merci, heureux pour toi, ah souvenir, souvenir.

4yne : merci de ton message, les photos ne sont pas retouchées, de toute façon je n'y connais rien !

Pour info : sur la photo satellite le nord est à gauche, en haut c'est l'Est. ( lapalissade ).

            Les altitudes : Quetena Chico 4150 m, laguna Céleste 4490 m.



       La laguna Céleste, on distingue bien la langue de terre.




      Le piège de l'arroyo seco : en plein centre, dans le virage, la zone de sable est bien visible. J'arrivais par le bas de la photo.

22/11 :  Aujourd'hui, c'est direction ouest, sud-ouest, après le petit déjeuner je règle mes dettes, noches dos, desayuno dos, cena dos, le compte

               est bon.  Je charge mes affaires et, gentiment ils viennent me souhaiter bonne chance. Adios.

                Malgré leurs indications j'ai du mal à trouver le raidillon qui mène à la piste que je dois emprunter. Je me trompe et tombe sur un cul-de-sac.

               Je redescends en marche arrière et fait demi-tour difficilement, un gars m'observe, ah gringos locos... Finalement je m'y retrouve, j'ai l'air

                vraiment malin. Enfin sur la piste direction Quetena Grande. Au bout de quelques kms, un carrefour, je vérifie c'est bien à gauche, la piste

               est un peu moins large. A nouveau ces paysages dont je ne me lasse pas.





          Quetena Grande ( 4170 m ), et bien-sûr des lamas encore et encore.


       Le temps passe, plus j'avance plus c'est désertique, oui c'est possible.  Une lagune apparaît, sauf erreur c'est la laguna Hedionda ( celle du sud, pas l'autre ).

          Tout est grandiose, puis c'est la laguna Kollpa, encore sauf erreur.




                 2 photos : la laguna Hedionda, 4550 m, et los flamingos, si.








       4 photos : la laguna Kollpa, 4530 m, un vieux 4x4 "so british".

Après une pause, je repars et roule roule roule, la laguna Salada apparaît à son tour, le coin est vraiment désertique, je n'ai rencontré personne

        depuis mon départ. J'arrive à admirer le paysage, surveiller la piste, jeter un oeil sur les voyants, et être à l'écoute du moteur, tout en même temps,

        robocop quoi... En toute modestie bien-sûr.








        4 photos : la laguna Salada, 4400 m.