LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
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Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
J'essaie la douche... froide, OK... Il est encore tôt, je demande un plan, le gars ne peut même pas m'indiquer l'emplacement de l'hôtel ! Surtout rester
calme, cool man cool ! Plan en main je pars vers la station de téléphérique la plus proche, pas si proche et très vite la nature me rappelle qu'El Alto se
trouve à 4070 m, un rien essoufflé. La Paz se trouve dans une cuvette en contre-bas à 3530 m, plusieurs lignes de téléphérique de couleurs différentes
la relie à El Alto, c'est vraiment génial. Dans la station je me plante devant le plan des lignes et, très vite, une jeune policière vient m'aider. Le tarif : 3 bob
par trajet, imbattable. Et c'est parti pour un survol impressionnant de la ville, un grand moment.
Arrivé je pars en vadrouille, mais ce centre ne m'emballe pas, c'est un peu comme l'europe. Au bout de 45 minutes je retourne à la station pour
remonter à El Alto, on verra demain.
En haut : l'arrivée à la station de la ligne mauve. Là c'est un peu l'europe, je reste sur ma faim.
Au retour je vais me balader aux environs de l'hôtel jusqu'au soir. Il y a du monde, des marchés, c'est plus "bolivien". Toutes les cantines sont
fermées... oui on est dimanche. La nuit tombe, je retourne à l'hôtel, je mangerai dans la chambre. Demain le soleil se lèvera.
Ci-dessus : Le robinet (d'eau froide) de la douche, à 60 cm en dehors, facile...
A bientôt...
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
va frapper à une porte, un gars endormi, pas très poli, me fait remarquer qu'il n'est que 07h50, OK. Je pense qu'à 9h il aurait encore dormi...
L'autre type me dit que ce sera servi à la chambre, reOK. A 08h25 je trouve le réceptionniste qui, voyant mon regard, me dit de patienter,
apparemment ce sera 08h30, rereOK. J'ai bien compris qu'ils se paient ma tête et qu'ils n'ont rien prévu, ou oublié, ou quelqu'un est parti en
courant faire des achats. Vu le standing des chambres, je suis surpris par la situation, à croire que personne n' a jamais demandé de
petit-déjeuner. Pour une fois je regrette d'avoir payé à l'avance, mais moins d'1,50 euro le petit-déj ça ne va pas me ruiner. Dommage
quand même, je suis très attaché à l'éthique en général. Maintenant on me dit qu'il y a un manque de personnel. Il est presque 09h00,
Je dis au réceptionniste que je pars, il est dans ses petits souliers, très mal à l'aise. Apparemment ils ne connaissent pas les bases du service
ni celles de l'hôtellerie. Rien de bien grave même si ça sent un peu l'arnaque. Je lui dis que j'annule le petit-déjeuner du lendemain, je pars tôt
pour Sucre avec, en gros, 550 kms.
Je sors la voiture pour descendre à La Paz, la descente est vertigineuse avec des lacets, par endroit, très serrés. Déjà beaucoup de trafic, des
camions qui grimpent au pas, en première, émettant d'énormes nuages de fumée d'échappement. Ceux qui, comme moi, descendent, émettent
une bonne odeur de freins surchauffés. Lorsque ça lâche ils doivent réaliser des "strikes" monstrueux !
Dans La Paz le trafic est déjà infernal, je me dirige vers le sud-Est, je veux voir à quoi les quartiers hauts ressemblent. En fait c'est très pauvre,
c'est un dédale de ruelles en terre accrochées à la montagne, les pentes sont raides et je roule en 1ère, 4 roues motrices enclenchées. Par temps
de pluie ça doit être "sportif". A force de me perdre je tombe sur un cul-de-sac, obligé de reculer sur une centaine de mètres. A gauche la pente
est impressionnante et je recule "aux rétros" bien attentif. Je finis par retrouver le goudron et je redescends vers la ville. C'était à nouveau très
instructif. Je retrouve les bouchons interminables, ah que j'étais bien au sud Lipez ou à Tomarapi ! J'aimerais aller vers l'Est jusqu'à Coroico,
voir à quoi ressemble les Yungas. C'est environ 200 kms aller-retour. L'heure tourne et mon appli GPS est complètement perdue.
Je suis dans l'extrême Est de la ville, il est midi passé. Ras le bol des bouchons, je suis sur une très grande place et je vois plus loin une gare de
téléphérique. Je me gare bien le long du trottoir, trop tard pour Coroico. Je pars à pied prendre le téléphérique. Cette fois c'est la ligne orange,
elle est très longue, je décide d'aller jusqu'au bout. La ligne monte et franchit une petite barre montagneuse où je distingue un cimetière, puis
il y a un arrêt intermédiaire. Ensuite ça descend un peu et l'on survole une bonne partie de la ville. A côté de la gare d'arrivée se trouve une autre
gare, ferroviaire celle-là, mais transformée en une sorte de musée.
En haut : L'entrée du "toboggan" vers La Paz. Le "musée" ferroviaire.
Dans l'ancienne gare je découvre une cantine avec menu unique : le "chicharron de cerdo" dans un genre de soupe relevée. Dedans je découvre
quelque chose ressemblant à une banane coupée en deux, en fait c'est un lègume inconnu de moi. Une autre inconnue c'est une sorte de patate
de couleur violacée sombre. En tout cas c'est bon et c'est le principal. A part il y a des piments verts, là ce ne sera vraiment pas nécessaire...
Il y a même du pain. Le jeune qui sert est seul et s'occupe, en plus du service, des boissons, de l'accueil et de la caisse, il court partout, mais
toujours souriant.
Ci-dessus le "chicharron de cerdo", sur la droite le piment vert qui, avec moi, ne craint rien...
Je pars vadrouiller dans les environs, rien de bien excitant, la grande ville ce n'est décidément pas ma passion. En milieu d'après-midi je reprends la
ligne orange pour retourner à ma voiture, j'ai mémorisé le nom de la station. Lorsque je retrouve "el coche" je ne rêve pas, un sabot à l'avant gauche !
Je ne vois aucun panneau d'interdiction de stationner, plus loin un petit camion est, lui aussi, entravé. Je prends le papier glissé sous l'essuie-glace,
bien-sûr je ne comprends rien. A proximité il y a un centre de fitness, j'entre et miracle la jeune femme parle parfaitement l'anglais. Elle veut bien
m'aider. Elle appelle le numéro inscrit sur le papier, c'est, bien-sûr, la police. Elle raccroche et m'explique que je dois me rendre dans une des banques
indiquées sur le papier, payer 50 bob (7 euros), en échange on me donnera un reçu pour la police. Elle m'indique une banque qui se trouve quelque part
à 300 m. Je m'exécute, à la banque mon billet de 50 est examiné sous toutes les coutures, la confiance règne. Retour chez la jeune femme, elle rappelle
la police, donne le numéro du papier de la banque. Elle raccroche et me dit qu'ils arrivent de suite. Je lui demande de la monnaie sur 50 souhaitant
lui donner 10 bob pour son aide. Sans connaître mon intention elle ne me rend que 40 bob ! Pas folle la guêpe !! La police est déjà là, pendant qu'il
retire le sabot, je lui fais comprendre que je ne vois aucun panneau, je comprends que tout le tour de la place est interdit... bon, je lui montre du doigt,
plus loin, plusieurs voitures garées et, elles, non entravées. Pas de réponse, il a soudainement un grand besoin de lunettes... Je n'insiste pas, c'est
comme ça, c'est tout.
Je décide de retourner à El Alto. Traversée complète d'Est en ouest de cet enfer citadin et la remontée interminable dans une circulation démente,
remontée dont je parlais dans un message précédent. Pour la totalité du trajet, un peu plus de deux heures...!
Je trouve le responsable du parking de l'hôtel complètement noyé dans un nombre incroyable de véhicules. Il joue au "jockey driver" et déplace sans
arrêt les voitures. Il me demande de lui laisser la clé, pas de problème. Je monte dans la chambre me rafraîchir, lorsque je reviens plus tard, ma voiture
est garée et on y voit plus clair. Il me rend la clé et alors que je m'apprête à partir à pied, je retourne voir si tout est en ordre. Bingo ! la vitre avant
droite est baissée. Je la referme, c'est la décontraction sud-américaine je suppose.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
ce qui est imaginable, mais aussi n'importe quoi. C'est très intéressant d'observer toute cette animation.
Le soir arrive et je cherche une cantine, à nouveau rien de rien, c'est curieux. Je finis par découvrir, bien planquée, une petite salle avec une grande
télé qui hurle à fond. A l'entrée, sur le trottoir, une dame et son fils vendent des sortes de beignets fourrés au fromage, j'en prends deux. Comme
boisson il ya deux grandes marmites, une remplie d'un liquide brun-rougeâtre, l'autre d'un liquide blanc. On va voir, elle remplit un grand verre avec
une louche, un mélange moitié de chaque. C'est brûlant mais plutôt bon et sucré. Je finis par comprendre que cela s'appelle Api. Plus tard j'apprendrai
que c'est fait à base de maïs mauve, cultivé du côté de Tajira et Tupiza, de l'eau, sucre, clou de girofle et cannelle. Le liquide blanc, mystère, cela ne
sent pas le lait. Il semble que ce soit typique de l'altiplano andin et le nom serait Quechua.
En haut : Le marché sur Tihuanacu. Ci-dessus : Beignets au fromage et la boisson API.
La nuit est déjà bien là, je retourne à l'hôtel, demain sera une étape de transition, 550 kms, il faut rentrer à Sucre.
A plus...
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
arriver et ouvre le portail, il a la tête des mauvais jours, à moitié endormi il tire la gueule. Pas de bonjour ni d'au revoir et donc pas de pourboire.
A la sortie d'El Alto je fais le plein et quelques achats.
Pour Sucre j'ai le choix de suivre la n°1 et après Oruro la n°6 à gauche, 554 kms, qui franchit deux chaînes, dont la Cordillera de Azanaques.
L'autre choix c'est de rester sur la n°1 jusqu'à Potosi, puis la n°5 jusqu'à Sucre, soit 690 kms.
Le choix est vite fait, ce sera par la n°6, d'autant plus que je connais déjà le tronçon Potosi-Sucre. Toujours beaucoup de contrôles et de péages,
mais ça roule bien. A un contrôle, un policier, l'air fâché, me fait tout un discours concernant mon permis. Je finis par comprendre qu'il trouve
curieux que je conduise un véhicule bolivien avec un permis français, aïe... Pour louer on m'avait dit que le permis français suffisait, et comme
il était trop tard pour avoir l'international (ce que j'avais fait pour le Chili et l'Argentine), je m'étais dit pas de souci. C'est la première fois
pendant ce voyage que je rencontre ce problème. Mais voyant que je ne comprends pas grand chose, et lassé, il me laisse passer.
La météo est bonne. Sur la 6 j'arrive à Huanuni que je traverse au pas vu le trafic et les marchés. A la sortie il y a une exploitation minière,
une mine d'étain.
La mine d'étain d'Huanuni.
Quelques kms plus loin une route à droite, je réalise qu'en fait c'est la fin d'un contournement qui évite Huanuni en passant beaucoup plus haut.
La route grimpe et franchit la cordillère à un peu plus de 4300 m, il y a très peu de trafic. Plus tard, un autre passage à plus de 4000 m.
Je m'arrête pour grignoter, il y a de plus en plus de nuages. J'ai bien conscience de ne pas faire de photos, mais vu la distance, je préfère
mémoriser ce que je vois et rien de vraiment spectaculaire ne se présente. Cette route c'est la "route aux mille virages".
Tout à coup à la hauteur de Macha la route est bloquée par des indiens en colère, ce que je redoutais, un "bloqueo" ! Le leader tient un énorme
gourdin à la main, plutôt dissuasif. D'autres qui veulent passer font tout un pétard. J'essaie de discuter avec le chef, mais il me fait signe de faire
demi-tour. Les femmes rigolent entre elles en entendant mon espagnol. C'est mal barré. Je propose de l'argent, échec. Je vois sur ma droite un
chemin raide qui descend en contre-bas et qui apparemment doit rejoindre la route plus loin. Je me remets au volant et lorsque je vois que le calme
revient, j'enclenche le 4x4 et démarre en trombe. Une femme se précipite devant mon capot une grosse pierre à la main, je pile, il était moins une...
Plus qu'à faire demi-tour alors qu'il me restait 150 kms à parcourir ! Un truc de dingue. Un jeune couple qui a laissé sa voiture de l'autre côté
me demande de les déposer, à environ 20 kms. Je les embarque et, en roulant, ils m'expliquent que ça peut durer plusieurs jours, génial ! Ils me
conseillent de retourner à Oruro pour me reposer, apparemment il n'y a aucune route alternative pour contourner le barrage. Gentiment ils acceptent
de téléphoner à l'hôtel de Sucre où j'ai réservé pour deux nuits. La réceptionniste parle anglais, j'explique la situation, et j'annule la première nuit.
On se quitte et je repars vers Oruro, environ 185 kms, j'ai les nerfs, ça fera 370 kms pour rien. Je me retape les deux cols et les "mille" virages.
Le jeune m'avait dit 3h de route, j'y arrive, bien fatigué, en 2h15. Je file directement vers le même hôtel que le 28/11. Je m'installe, toujours pas
d'eau chaude le soir. Je pars manger dans une petite cantine à proximité. Je retourne me coucher, je suis crevé. Je rêve de virages et encore de virages !!
Demain je passerai par Potosi, pas question de tenter le diable. Je me rends compte d'avoir vraiment roulé à tombeau ouvert. Oh well...
Bientôt la suite, merci.
Dernière édition par Titoualsace le Sam 17 Juin - 19:29, édité 1 fois
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
mjp apprécie ce message
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Je finis par comprendre que cela s'appelle Api.
En effet, c'est excellent.Au Pérou, on l'appelle chicha morada, à ne pas confondre avec la chicha ( tout court ) boisson alcoolisée à base de maïs fermenté. Que de péripéties! vivement la suite...
yvesguillem- responsable de rubrique
- Messages : 904
Date d'inscription : 05/01/2022
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Je finis par comprendre qu'il trouve
curieux que je conduise un véhicule bolivien avec un permis français,
J'avais eu le même problème avec un policier à la sortie d'El Alto vers Sajam: bien que je lui avais présenté le permis français plus le permis international il avait eu l'air très perplexe et réprobateur; après avoir fait mine de l'éplucher de tous côtés il m'avait finalement laissé passer
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
très intéressant. Merci aussi pour l'intérêt que tu portes à ce carnet.
Bonsoir mjp, Oui je pense que nous sommes nombreux à avoir vécu cette situation. C'est très
souvent lié au manque de connaissance de certains policiers et aussi le fait qu'ils se trouvent
confrontés à une nouvelle situation et à des papiers rédigés dans une langue étrangère, même si
on y trouve aussi la langue espagnole. Ma chance c'est de ne pas parler couramment, ils se retrouvent
face à trop de problèmes à résoudre, donc ils laissent tomber.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
gonflé le gars, il n'a pas insisté, bien essayé quand même ! A 08h00 la salle des petits-déjeuners est toujours fermée, je redescends, à la
réception, personne ! Je remonte, j'ai repéré une porte privée, je frappe, le gars apparaît et me dit qu'il espére... que la dame sera là à 08h30...
Je lui dis que je pars, tant pis pour le petit-déj. Il m'accompagne, je charge et sors la voiture. D'après le compteur j'ai fait 600 bornes hier dont
environ 370 pour rien. Aujourd'hui j'ai programmé mon GPS pour éviter de traverser Potosi, mais de longer la ville par l'aéroport et rejoindre la
route de Sucre à la sortie de Potosi. Ce sera un gros gain de temps. A la sortie d'Oruro je refais le plein, merci les barragistes... Direction sud.
Les premiers 125 kms jusqu'à Challapata sont quasi en ligne droite, j'en profite et je cartonne, il y a peu de trafic. Ensuite c'est sud-Est vers
Potosi. J'ai déjà essuyé deux averses orageuses et, au loin, le ciel est bien bouché. La route grimpe, un premier passage à 4200 m dans
les nuages, il pleut de plus en plus fort, les kms défilent, un deuxième passage à 4300 m, il tombe de la neige fondue, rassûrant. Puis ça
redescend et remonte à 4200 m, mais plus de flocons. Je finis par redescendre sur Potosi et soudain la pluie s'arrête. J'ouvre mon appli GPS,
surtout ne pas descendre dans la cuvette de Potosi et son trafic. Comme prévu je longe l'aéroport et retrouve la route de Sucre. Je fais une pause
casse-croûte, je sens la fatigue, la traversée des montagnes sous la pluie, et les centaines de virages, laissent des traces. Je m'accorde une petite
sieste. A cause de la pluie je sais que j'ai raté de beaux points de vue, c'est la vie. Lorsque je repars le soleil réapparaît, il reste environ 155 kms
pour arriver à Sucre.
Je retrouve Sucre et j'arrive à l'hôtel où j'ai annulé la nuit précédente. Ce que je ne savais pas c'est que c'est un très bel hôtel, situé Plaza de
Armas 25 de mayo. L'entrée et la réception sont impressionnantes. On me dit que je peux laisser ma voiture devant sans risque. La patronne vient
me voir, rapport à l'annulation d'hier. Ayant annulé le jour même, elle est en droit de me facturer un pourcentage. Je lui raconte toute l'histoire
et, pas de problème, elle ne me facturera qu'une seule nuit. Je l'en remercie. J'avais prévu deux jours tranquilles à Sucre, ce ne sera qu'un.
Le soir je retourne manger au fameux restaurant où je m'étais régalé le premier jour : deux médaillons de boeuf sauce au roquefort et leur
accompagnement, l'assiette dressée comme chez les plus grands, un grand vin bolivien, une glace vanille aux fruits et un double expresso.
J'oubliai, une bière en apéro. Le tout 22 euros...!
En haut : le patio intérieur de l'hôtel. En bas : l'entrée avec mon pick-up garé devant.
Au retour la nuit est tombée et, depuis mon dernier passage, la place s'est décorée des illuminations de Noël. Il y a du monde, beaucoup de jeunes et
d'enfants, l'ambiance est familiale et sympathique. Je déambule et mitraille à tout va. Puis je m'assieds sur un banc pour observer toute cette animation.
La température est agréable, on sent que l'été arrive.
Je ressens un gros coup de pompe, heureusement l'hôtel n'est qu'à quelques dizaines de mètres. Surprise, dans le patio intérieur deux types installent
tout un matériel. L'un d'entre eux parle parfaitement anglais, il me dit qu'ils vont tourner une vidéo publicitaire avec un mannequin. Il me montre une
petite plateforme équipée d'un appareil vidéo qui peut tourner tout autour dans un mouvement circulaire. Il me dit que je peux venir sans problème.
Je me précipite sous la douche, lorsque je reviens ils viennent de commencer. Génial, je suis au spectacle et la jeune femme est sublime !
Belle fin de soirée, je me décide à aller dormir, j'en ai besoin. Eux remballent tout leur matériel. 482 kms au compteur aujourd'hui.
A demain...
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
mjp apprécie ce message
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Ticapi- Messages : 20
Date d'inscription : 17/01/2022
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Ticapi- Messages : 20
Date d'inscription : 17/01/2022
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
la salle du petit-déjeuner, coussins défraîchis, buffet au choix limité, rien de chaud n'est proposé, je suis seul et aucun personnel en vue.
Surprenant pour cette classe d'hôtel. De plus des livreurs traversent la salle ! L'un avec des sacs de patates, l'autre avec des cageots de
légumes, bizarre, bizarre. Je charge mes affaires et avec mon GPS je pars à la chasse d'une pompe à essence. Je rends la voiture en début
d'après-midi, donc le plein s'impose. Première station, plus de pompes ! La deuxième ne délivre que du GPL ! Enfin de l'essence à la troisième,
et, miracle, elle accepte ma carte de crédit, première fois du voyage ! Avec la pluie de la veille la voiture n'est pas très propre, je cherche un
quelconque lavage, je ne trouve rien, je laisse tomber. Je me gare à l'ombre et entreprends de dépoussiérer l'habitacle et de faire les vitres
ainsi que les feux et les optiques de phares. Cela suffira, dans la location j'ai payé pour un nettoyage complet, y compris le moteur, sel oblige.
Je pars à pied et j'entre faire un tour dans le marché central, passionnant.
Quelques vues du marché central de Sucre.
Plus tard je retourne sur la grande place où, encore la chance, de jeunes danseurs montrent leur talent. A midi je trouve une petite cantine, je
commande une bière, un comble c'est une bière allemande qui s'appelle "Prost", donc prost à tout le monde !
Vers 13h00 je roule jusqu'à l'hôtel où j'ai passé mes deux premières nuits. C'est plus simple car il est proche du loueur. Ce sera ma dernière nuit
à Sucre.
Jeunes danseurs sur la place 25 de mayo.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Deborah et mjp apprécient ce message
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Vous avez du prévisualiser puis oublié d'envoyer (ça m'est arrivé aussi quelquefois).Ticapi a écrit:Je viens d’écrire un message et tout a disparu. Un peu capricieux ce forum…
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Je l'accompagne, il passe tout au peigne fin, se glisse sous la voiture, puis il la secoue fortement, pas de bruit suspect. Finalement tout est en ordre.
Je retourne au bureau, Alejandra me dit qu'il y aura un bilan définitif une fois la voiture bien propre. Cela ne révèlera d'ailleurs aucun problème.
Par contre j'ai bien-sûr pas mal dépassé le kilométrage inclus, encore merci aux indiens barragistes... 3907 au lieu des 3460 stipulés pour 22 jours.
soit 447 kms en plus à 0,45 $US le km, en gros environ 200 euros. Après trois ou quatre essais, la machine à carte ne fonctionne pas. La dame me
dit que ce sera défalqué sur la caution. Je lui dis que je préfère régler de suite et que je pars trouver un DAB, ok. ENORME ERREUR de ma part.
Au bout de quelques centaines de mètres je trouve une salle avec plusieurs DAB de différentes banques. Un policier monte la garde. Je choisis un
appareil au hasard, j'introduis ma carte, choisis l'anglais, après avoir tapé mon code, rien ne se passe !! Soudain l'appareil s'éteint et garde ma carte !!!
Gros shoot d'adrénaline !! J'explique tant bien que mal ce qui m'arrive au policier, je comprends qu'il faut me rendre à la banque concernée.
Il m'indique tout droit à environ 600 m. OK. A la banque il y a une queue de clients incroyable qui attendent sur le trottoir. Je vais voir le gars de la
sécurité, palabre et repalabre, finalement il accepte de m'accompagner vers une responsable, mais il faut un masque... Une dame qui attend m'en
donne gentiment un. Après un moment d'attente la responsable vient me voir et finit par comprendre mon problème. Ils iront récupérer ma carte
demain matin...!!! Impossible, demain j'ai un avion. Et bla bla bla. Elle s'éloigne et le gars de la sécurité me fait signe de m'asseoir. J'avoue que je
suis quelque peu assommé. Je vois que plusieurs dames discutent avec la responsable en me montrant du doigt, on prend ma défense. Elles ont dû
m'entendre. Tout à coup le gars vient me voir et me dit avec un clin d'oeil : 16h00. Les choses bougeraient-elles ? L'heure arrive et l'agence ferme !
La responsable m'appelle et me montre trois cartes dont la mienne, je la désigne, OK. Ils ont donc quand même envoyé une personne ouvrir le DAB.
Donc passeport, que j'ai heureusement toujours sur moi, photocopies, contrôle de la signature et j'ai ma carte en poche. Je la remercie et, enfin,
elle arbore un grand sourire. Je remercie le jeune garde, et je sors vraiment très soulagé, l'air est soudain plus léger. Je retourne à l'agence de loc où
la dame se demandait ce qui m'était arrivé. Bilan ce sera pris sur la caution, tout ça pour ça...
En soirée je trouve un petit restaurant, bruyant mais sympa. Je commande une bière et on m'apporte une chope d'un litre !!! Plus tard je vais m'asseoir
sur un banc, je finis par m'endormir ! La brutale chute du taux d'adrénaline dûe à la fin du voyage, plus le litre de bière, bye bye.
L'air frais me réveille et je retourne d'un bon pas à l'hôtel où la douche sera bien chaude. Demain direction Santa Cruz de la Sierra.
A demain la suite.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
mjp apprécie ce message
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
J'avais renoncé en 2019 à cause des évènements politiques pensant partir en 2020. Le covid nous
est tombé dessus, ce fut donc 2022.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
de couchage, le coussin, une grosse parka que je n'ai pas utilisée... les ponchos achetés et tout le reste; mais elle finit par m'obéir sous la contrainte.
Hier j'avais demandé que l'on m'envoie un taxi, officiel j'espère, il doit être là à 09h30. J'ai calculé large, je sais qu'il y a 40/45 minutes de route
jusqu'à l'aérogare d'Alcantari. Le vol Amaszonas est à 11h45. Cette fois-ci je connais le prix de la course, 70 bob, on ne m'anarquera pas deux fois.
L'exactitude du taxi est à noter, 09h30 pile poil ! Pendant la montée vers Alcantari le temps se gâte, une grosse averse orageuse, puis une autre.
Je vais m'enregistrer au comptoir, et ensuite on me dit de me diriger ver un autre comptoir ? Curieux. On me réclame 15 bob de taxe d'aéroport,
pourquoi moi seul ?? Je leur dis qu'il me semble que tout était inclus lors de la réservation. Et ben c'est 15 bob quand même voilà tout, circulez.
A l'extérieur un orage se déchaîne accompagné de grosses bourrasques de vent. Je vois l'autre vol, celui pour La Paz, qui attend sur le tarmac.
Mon vol est repoussé à 12h20, grâce à une accalmie on peut marcher les 100 m jusqu'à l'avion, et nous décollons au moment où la pluie recommence.
Décollage à l'ancienne... ça secoue pas mal jusqu'à ce que nous percions les nuages. Puis vol sans histoire, environ 35 minutes. Soleil magnifique
à Santa Cruz de la Sierra. A la porte de l'avion, un vent violent et brûlant m'accueille, l'impression d'être devant la tuyère d'un réacteur !
On sent qu'à environ seulement 460 m d'altitude, l'été est bien là, c'est l'enfer, ils annoncent 35° à l'ombre pour l'après-midi.
Dans le taxi qui m'emmène à l'hôtel, avec les vitres grandes ouvertes, j'ai l'impression d'être dans un four à chaleur tournante ! A l'arrivée je me
mets d'accord avec le chauffeur pour qu'il vienne me chercher demain matin à 10h30. Je calcule très large à cause du trafic et au cas il me ferait
faux bon que je puisse en faire venir un autre. Le vol pour Panama city est à 13h28, en matière d'aéroport il n'est jamais trop tôt...
L'avion pour Santa Cruz entre deux trombes d'eau. L'arrivée au-dessus de Santa Cruz.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
informatique, deux étages plus haut la piscine ! Quant à la chambre, elle est immense, sol et salle de bain marbrés, en tout cas à minima du comblanchien,
climatisation avec télécommande, miroir rétro-éclairé, et, pour la première fois du voyage UN ASCENSEUR ! Je ne suis pas habitué à tout cela, mais
c'est très agréable. Je décide d'attendre le soir pour sortir, trop chaud pour moi. Je sors du frigo une bouteille d'eau bien fraîche et je fais une bonne sieste.
L'hôtel à Santa Cruz, pour moi ce serait inaccessible en Europe.
A 17h00 il fait 33° ! Je sors une bière bien fraîche, une mexicaine, du frigo, et je retourne sous la douche.
Vers 19h00 je sors, il fait encore 31°. Je finis par trouver un endroit sympa, que des jeunes au service et une musique à fond les manettes.
Ils servent pleins de mets différents dans de petites assiettes ce qui permet de goûter à plein de choses. Au départ je n'avais pas compris et donc
commandé une assiette, évidemment j'avais noté la surprise de la serveuse ! Finalement je prendrais quatre assiettes différentes au hasard, tout est
excellent, il y a même du poisson cru. J'arrose le tout de bière bolivienne au miel, et croyez-moi, elle est bonne. L'assiette coûte l'équivalent de 2,10 euros.
Après un bon expresso je ressors, à moitiè sourd... La nuit est tombée depuis longtemps, il fait encore 28° ! Je retourne tranquillement à l'hôtel en
profitant bien de cette dernière soirée sur le sol bolivien. J'aurai demain tout le temps de stresser, enfin peut-être...
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Lorsque je remonte dans la chambre, une inondation ! de l'eau goutte abondamment de la clim. Je la coupe et descends prévenir la réception.
Une femme de ménage arrive et éponge tout, puis elle m'explique avec le plus grand sérieux qu'elle me laisse le seau et la serpillère au cas où...
C'est presque attendrissant. La température monte très vite, je prends mes affaires, ma bouteille d'eau, et décide d'attendre le taxi dans le salon
de la réception. A 10h10 le chauffeur arrive, c'est tôt. Il veut juste me confirmer qu'il sera bien là dans 20 miniutes. Sympa ou peut-être la
peur que je parte avec quelqu'un d'autre ? Mais je suis un homme de parole. Il réapparaît bien à 10h30 et c'est parti pour l'aéroport. Il fait déjà très
chaud. Il m'aide avec mes bagages et je lui donne toutes les pièces qui me reste, il est ravi. Adios.
J'achète un petit souvenir avec le dernier billet en ma possession. Je n'ai plus rien, même pas d'euros ou de dollars. Les formalités de départ sont
interminables, et il fait très chaud. A croire qu'ils veulent nous empêcher de partir !
Finalement nous décollons avec 10 minutes d'avance ! Rare pour être noté. Vol sans histoire au-dessus de la forêt colombienne. Survol de la côte
pacifique du Panama juste avant d'atterrir. Je me dis que j'ai bien fait de mettre ma polaire dans mon sac cabine, demain, le 11/12, ça risque
de cailler à Roissy ! Atterrissage impeccable à 17h20 locale. Le vol pour Roissy est à 21h20, il va falloir patienter, j'achète avec ma carte de quoi
boire et manger.
Décollage de Panama à l'heure et après un vol sans souci, atterrissage à Roissy le 11/12 à 13h35 locale. Le TGV de 14h57 pour Strasbourg est à
l'heure et j'arrive, bien crevé, à 17h37. C'est long pour 400 kms en TGV, mais bon.
Beaucoup de gens aiment pouvoir toucher, ou voir, ce pourquoi ils ont dépensé. Moi c'est dans ma tête et dans mon coeur jusqu'à la fin !
En haut : la forêt vierge colombienne. En bas : Survol de la côte pacifique panaméenne.
That's all folks ! J'espère que ça vous aura plu. Encore désolé pour toutes les fautes passées à l'as. J'en ai vu beaucoup mais trop tard. J'aime taper
un texte du premier jet, dur de changer les habitudes. A bientôt pour mon grand périple en solo argentino-chilien. Titoualsace.
P.S. : Pour 4yne, Je n'oublie pas le plan de route de ce périple bolivien. Je tiens toujours parole.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Ticapi- Messages : 20
Date d'inscription : 17/01/2022
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Total : 3907 kms dont 1121 kms de pistes et 226 kms sur le salar d'Uyuni.
Erreur : après vérification, c'est en tout un peu plus de 4050 kms.
Dernière édition par Titoualsace le Mar 20 Juin - 17:43, édité 1 fois
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
4yne- Messages : 565
Date d'inscription : 06/01/2022
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Titoualsace.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
qui hésitent encore, alors le but de nous tous, voyageurs, sera atteint. C'est tout ce qui compte.
Le voyage c'est, au-delà de la découverte et de l'aventure, une merveilleuse école de respect et de
tolérance . Et bien-sûr la rencontre et la découverte d'autres cultures.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
Tout est dit !Titoualsace a écrit:Le voyage c'est, au-delà de la découverte et de l'aventure, une merveilleuse école de respect et de tolérance . Et bien-sûr la rencontre et la découverte d'autres cultures.
Carnet fort original et prenant qui m'a permis de revivre quelques petits bouts de chemin faits dans ce coin du monde en 1997. . . et d'en découvrir d'autres.
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
yvesguillem- responsable de rubrique
- Messages : 904
Date d'inscription : 05/01/2022
Re: LA BOLIVIE EN SOLO : Emerveillement et adrénaline, le cocktail magique.
magnifiques souvenirs et, comme tu le sais, toi qui a beaucoup voyagé, ressentir à nouveau ce
flot d'adrénaline qui nous pousse à repartir, encore et encore.
Titoualsace- Messages : 217
Date d'inscription : 08/05/2023
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