Stress hydrique au Maroc

Louvilune
" La ferme est dans la region de Safi "

Bonjour  ex.Louvilunne ...par ailleurs, je pensai
que tu étais dans l'Ourika .
J'avais suivi avec intérêt  les passionnants échanges
quand tu y étais puis le retour au Restau Usa eu bord d'un Lac.
Amicalement

BernardBayle , j'étais aussi au Maroc en 2020

Bonjour BernardBayle

Je suis effectivement aussi a l’Ourika. On partage le temps entre Safi et l’Ourika.
 
Puis toujours dans le même resto aux US l’été. Suis d’ailleurs très reconnaissante d’avoir la chance d’avoir ce boulot, car sans lui, vu le manque de touristes depuis 2 ans, cela aurait été dur.
 
Le plan reste le même, enfin vivre de cette ferme que l’on commence tout juste pour ne plus retourner aux States.
 
Bises

Louvilune a écrit:Il faut savoir que le plan du Maroc Vert n’a financé que les tuyaux d’irrigation et la chambre du puits. Tout le reste, panneaux solaires ect on l’a financé nous-même.

Pour les curieux, voici le détail des généreuses Aides financières de l'Etat, à l'origine des problèmes et déconvenues qui se font jour actuellement.

AJFT:


Pour les curieux, voici le détail des généreuses Aides financières de l'Etat, à l'origine des problèmes et déconvenues qui se font jour actuellement.



 
Je connais ce document en long et en large.
 
Il y a ce qu’il y a sur le papier, et il y a la réalité. Que je connais bien dans la pratique.
 
La réalité est qu’il est impossible d’avoir une aide de l’État dans le cadre du plan du Maroc vert sans puit…. Donc financement du puit par exemple indique en page 2 (1100 DH/Mètre linéaire de profondeur), plus du tout à jour.
 
Pas de puit=pas d’aide.
 
Comme beaucoup n’ont pas les moyens de se construire de puit (comme le reste de ma famille), impossible donc de « profiter » de ces si « généreuses » aides de l’État.
 
Même chose pour l’acquisition des arbres, pipeau.
 
Il faut choisir le plan que l’on soumet, soit maraicher, soit fruitier, on peut pas faire les deux.
 
Toutes les semences, tous les arbres on a dû les acheter, aucune aide concrète pour cela.
 
Il faut aussi savoir que cela prend des plombes pour être accepté.
 
Donc l’aide, actuellement et dans en realité , ou dans Ma realité , c’est juste l’installation des tuyaux et du system de pompage.
 
Puis après faut bien la faire fonctionner la pompe.
 
Si tu es dans un bled paumé comme nous, ben y a pas d’électricité. Donc le choix c’est soit à l’essence, ce qui pollue et pas viable car monstrueusement cher, soit une installation solaire.
 
12 000 Euros pour 40 panneaux, ça non plus, le plan du Maroc Vert ne le finance pas.
 
J’essaye toujours d’avoir un esprit ouvert, pas obtus et comprendre les divers avis des uns et des autres.
 
Mais je comprends pas trop qu’on me fasse sentir comme si je « profitais » de l’argent de l’État et des autres et par ce biais participais aux problèmes car Plan Vert financé par les autres (euh je paye aussi des impôts au Maroc en passant) alors que tout ce qu’on essaye de faire c’est de vivre un minimum d’une petite ferme qu’on tente de construire en respectant au maximum l’environnement.
 
Bref, comprends pas….
 
Si vous avez une solution autre pour ma retraite et que je crève pas de faim à 60 balais (je pourrais plus faire le métier que je fais à 60 ans) et remplacer notre projet de ferme pour ne pas adhérer au plan du Maroc vert je suis preneuse. Car si j’ai bossé presque 30 ans aux USA ben j’aurai tout de même pas de retraite...
 
Tiens puis j’ai aussi jamais « profiter » des aides de l’État pour avoir une assurance maladie par exemple, ah non, ça aussi ca n’existe pas aux USA ou au Maroc.
 
 
Notre retraite ce sont ces arbres… Et sans eau ben pas d’arbres… 


Je sais que cela peut paraitre restreinte et egoiste comme vision, mais faut bien qu’on vive….

 
Respectueusement
 
J

@ Louvilune ,

Bonjour , 

Ce que tu nous explique correspond à ce que je pense .
Ce plan vert , seule  l’agriculture industrielle y auras accès pour finir de pomper l’eau et faire de juteux bénéfices , en laissant leur m….. de plastique quand il n’y auras plus rien à tirer du sol . 
Ça ne correspond pas à ton exploitation n’est ce pas ?

Bon je vais relire l’article, j’ai peut-être mal compris ce que voulais dire AJFT…
 
C’est certain qu’en tant que petits agriculteurs, enfin apprentis agriculteurs car on n’y connait pas grand-chose et on s’appuie sur les connaissances des gens du village et de nos recherches personnelles, on n’a pas le droit à autre chose que le système de pompage en fait. On a essayé pour l’achat des arbres, refus.
 
Je ne sais pas si on peut encore appeler cela une exploitation encore, car pas de bénéfices pour l’instant, beaucoup d’investissement. On en est au tout début.
 
On n’a même pas encore vendu notre ail, nos fèves etc. Faut qu’on trouve un moyen de le vendre, ça c’est mon mari qui va s’en occuper.
 
Sur les 15 hectares, seul 8 ont été plante, le reste n’a pas accès au puit.
 
Quand on faisait de l’orge sans irrigation, nos revenus étaient de 10 000 euros tous les 2 ans, même si on n’a pas de loyer ni de factures, on ne vit pas avec 5000 Euros par an au Maroc, enfin pas comme on voudrait vivre.
 
 
Pas de plastique chez nous…
 
On tente sans engrais aussi, a part la merde des moutons, en fait ce que l’on essaye de faire se rapproche plus de la permaculture, en espérant que la conductivité un peu haute de notre eau ne détruise pas la terre dans le long terme. Le PH est ok, environ 7…
 
C’est flippant de mettre autant de temps et d’énergie dans des arbres sans savoir s’ils vont produire, s’ils ne vont pas mourir, etc.
 
Ils n’ont pas 2 ans encore, donc s’ils tiennent, ils ne produiront pas avant 5 ans…
 
Pour l’instant oliviers, caroubiers, citronniers, avocatiers, puis on va essayer les capres, vu que ces arbres sont très adaptés à la région.
 
Si on n’arrive pas à en vivre au moins je pourrai faire du guacamole et des tartes au citron à gogo.

Bon courage et baisse pas les bras !!

@AJFT
 
J’ai passé toute la journée à lire tous les articles,
 
En effet, maintenant je comprends un mieux le problème.
 
D’ailleurs en choisissant les cultures, j’ai surtout voulu choisir ce qui se faisait en bourg dans la région, ce qui pouvait marcher sans trop de goutte à goutte, ce qui aussi, sans vous le cacher serait plus rentable que le blé ou l’orge.
 
J’ai compris, aussi, ce manque de blé, le problème du blé pour des tout petit producteur comme nous, ça ne rapporte vraiment pas grand-chose.
 
J’ai aussi compris les aberrations des pastèques ou pas aberration, dans le désert. C’est compliqué tout cela.
 
J’ai compris les problèmes de l’agriculture intensive à grande échelle.
 
Je pense que les citronniers à Safi c’est peut-être une erreur, on verra, les arganiers qui normalement poussent sauvages et pas à Safi, c’est un pari un peu fou.
 
Honnêtement je flippe aussi un peu, que notre nappe ne soit pas intarissable. On a creusé à 140m tout de même avant de trouver de l’eau.
 
Puis est-ce que je participe au problème de l’eau, merde, vous m’avez presque convaincu.
 
On peut plus compter sur notre maison d’hôte, vu les aléas du tourisme, c’est pour cela que l’on s’est tourné vers la ferme.
 
Pour le moment on fait vivre plusieurs familles là-bas, ce qui au moins rend notre projet moins idiot, mais pour nous…
 
Peut-être que c’est un projet débile qui ne va jamais nous rapporter un sou et qui va finir par bousiller nos terres, car oui, quelqu’un hier m’a dit qu’en arrosant avec de l’eau trop salée on allait totalement bousiller nos terres. C’est baleau.
 
Bref là plus le moral du coup.
 
Peut-être que l’idée de vendre des tondeuses à gazon avec Darzan est moins conne que la nôtre.
 
Ou fabriquer du prosciutto avec les sangliers de l’Atlas.
 
Le mec qui nous a vendu les arbres passe cette semaine, pour vérifier leur état.
 
On peut avoir des rêves, des idées, puis se tromper parfois.
 
Une grosse connerie, mon mari a voulu commencer un élevage de lapin et de poules, ils ont tenu 1 semaines, les lapins et les poules, quand tu as 11 sloughis c’est un peu con, au moins mes chiens auront bien bouffé.
 
Je vais effectuer des recherches ce soir de ce qu’on devrait cultiver en bourg, à Safi, et ce qui nous permettrait de vivre avec 8 hectares…

Louvilune a écrit:des recherches ce soir de ce qu’on devrait cultiver en bourg

Bonsoir!
En bourg ? Non ! En bour ! (Pour les profanes, "culture bour" au Maroc : culture non irriguée artificiellement.)

Ou fabriquer du prosciutto avec les sangliers de l’Atlas.

Idée intéressante a priori. Un "plus" pour les tables étoilées de Kech ? Berber tapas...
Faire un jambon de sanglier

les lapins et les poules, quand tu as 11 sloughis 

11 sloughis ? Ouarf , ils se reproduisent comme des lapins 

Pour le reste c’est un sacré problème  . Quand vous avez lancé ce projet vous avez consulté des gens spécialisés ? J’avoue qu’avec le réchauffement climatique je vous admire de vous être lancé dans l’agriculture .

J'imagine avec tes descriptions la taille de ton exploitation
non il ne faut pas que tu flippes sur ton puits vis à vis du
problème de l'eau dans le pays . Quand on pense aux explorations
quasi industrielles à grande échelle existantes et qui vont encore se développer
tu es loin , bien loin de tout ça .
Après qu'il y est un problème global de l'eau , problème mondial
+  le changement climatique et l'inexorable montée des T°c
j'ai encore traversais l’Espagne cet été comme depuis plusieurs
années et le constat de sécheresse  est dramatique .

C'est très courageux de ta part tout ce que tu entreprends ,
il ne faut pas être fainéant pour gérer ces projets et puis il va
arriver un moment il s'agit aussi de survivre sinon de vivre .

Bises

Ah !
 
@AJFT, bon en bour, pas en bourg, pardonne-moi de ma faute.
 
 
Merci pour la vidéo du jambon de sanglier, tu m’envoies de l’alcool de poire du coup ? Au pire je peux essayer avec de l’alcool de figue.
 
 
@Hannah, ben oui, ils se reproduisent trop vite, malgré les piqures de retard de chaleurs, on va arrêter là, stérilisation prévue, même si je suis un peu contre.
 
J’y pense à créer un élevage de sloughis, juste pour préserver la race, mon problème, je serai nulle pour les laisser partir, je m’attache trop à eux Plein de demande pour mes sloughis, de l’étranger, je refuse de les vendre. C’est mal barré.
 
Une portée de Xena, 12 chiots, se sont fait volés quand on était aux USA….
 
On a consulté les voisins et google quand on a lancé notre projet de ferme. Peut-être pas assez.
 
Sauf les ingénieurs qui ont fait l’analyse de l’eau, pas top, et de la terre, qui est bonne.
 
Sans doute un peu naïf, on apprend, seuls, on plante, on essaye, puis on se plante un peu aussi.
 
Là on des des sacs et des sacs de fenugrec. Vive le Rfissa ! (J’ai fait une faute AFT ?)
 
Je plaisante mais c’est un projet vraiment sérieux et vital pour nous.
 
Je ne pourrai pas gérer un resto à New York a 60 balais…
 
Puis la maison d’hôte n’est pas assez pour vivre.
 
Bref, vital.
 
Au pire si ça ne marche pas on sera assez autonome pour au moins manger ce qu’on produit.
 
Si mes sloughis bouffe pas les agneaux non plus.
 
Mon mari veut mettre des truites dans le puit, pour purifier l’eau.
 
Bref, on cherche.
 
On a réussi à relier l’eau du puit a la maison de la ferme, du coup on a au moins l’eau, pas assez de pression pour de l’eau chaude, mais assez pour faire la vaisselle.
 
On avance, en se plantant, mais en espérant réellement avancé.
 
@BernardBayle, merci pour ton message, me sens un peu moins coupable.
 
A tous, ma sœur il y a plusieurs années a traduit un livre pour l’UNESCO sur l’histoire de l’humanité et la gestion de l’eau dans le monde, depuis cela je suis extrêmement sensible et consciente du problème.
 
D’où ma déprime de ce soir…
 
Mon projet c’est pas de participer à la disparition des nappes du Maroc… Ni de faire de l’agriculture inconsciente et destructive.
 
Ni de promouvoir le Maroc « Vert ».
 
Juste de vivre peinard de quelques arbres
 
J’aime la terre et le Maroc et pas envie de les bousiller.
 
J’essaye de faire de mon mieux, avec notre ignorance de l’agriculture mais l’envie d’apprendre.
 
Avec les conseils des anciens qui sont là pour nous.
 
Déjà on a viré tous les engrais.
 
J’espère que nos arbres tiennent. Que les coquelicots et les pissenlits continuent à nourrir le bétail et qu’on puisse avoir une mini exploitation qui soit un peu rentable et ne détruise pas la terre. Et qui puisse aider à créer quelques boulots.
 
C’est tout.

@ Louvilune 

Ne te sent pas coupable , Tu fait de ton mieux . 

Je suis seulement étonné du manque de soutien technique sérieux pour vous conseiller  , oui les anciens peuvent aider et sont souvent de bons conseils mais face à ce changement brutal de climat je suppose qu’ils ont aussi leur limite .

Peut être pourriez vous envisager de faire faire un bilan , avec des conseillers agricoles  , pour élaborer et faire émerger un projet viable basé sur du long terme .

Je te souhaite de réussir .
Bonne soirée .

@ Hannah
 
Merci !
 
En effet, aucun soutien technique, personne pour nous conseiller quoi planter, comment irriguer, quand irriguer, pompe installée et pouf, on est seul, avec internet et les voisins.
 
J’aimerai tant trouver des conseillers agricoles, je cherche.
 
Si quelqu’un a quelque connaissance dans l’agriculture, je suis preneuse, voilà notre analyse de l’eau, 4.78 de conductivité de l’eau, il n’est pas conseillé d’irriguer au-delà de 3, on le fait car nos voisins nous ont dit Mouchki Mouchki, on fait cela depuis des années.
 
Mais bon pas top tout de même.




 
 
Puis les analyses de la terre :




 
On tente de se débrouiller seule pour l’instant car pas le choix.


Bises.


Si des agriculteurs lisent ce forum, un peu d'aide serait le bien venu

Bon les avocatiers ont pas marche...

Tous morts...

Sniff Sniff [mot supprimé par la modération]

@Louvilune 

Il faut 1000litres d’eau pour produire 1kg d’avocat , en Andalousie vers Malaga les agriculteurs font face à des jeunes plants qui meurent, c’était pourtant florissant avant la sécheresse .  Ce n’est pas une plante qui peut se passer d’eau .Ne laches  rien , mais il est temps de vous faire aider sérieusement .

Vive le Rfissa ! (J’ai fait une faute AFT ?)

Non, non, c'est très bien. On donne ça aux accouchées. C'est bien roboratif...

on va essayer les câpres, vu que ces arbres sont très adaptés à la région.

Si on peut appeler ça des arbres...
https://www.agrimaroc.net/2020/08/20/le-caprier-importance-economique-et-conduite-technique/

4.78 de conductivité de l’eau, il n’est pas conseillé d’irriguer au-delà de 3,

C'est votre taux de cholestérol sodium qui est inquiétant.
Oulmès, à côté, c'est fade !

on le fait car nos voisins nous ont dit Mouchki Mouchki

   

Stress hydrique au Maroc : Le ministre de l’Agriculture défend la culture de l’avocat et la pastèque

le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a défendu la culture des fruits de l’avocat et la pastèque. Elle ne contribue pas à aggraver le stress hydrique, a-t-il soutenu. Ce sont des «allégations» et de «grandes erreurs», a expliqué le ministre lors de la séance des questions orales
MAIS
Pour rappel, le gouvernement marocain a décidé, fin septembre, de suspendre les opérations de subventions des cultures, qui nécessitent une irrigation importante. Dans la ligne de mire de l’exécutif, que préside Aziz Akhannouch, les arbres avocatiers et la pastèque.

Faudrait savoir...

Encore un article...
Repenser le modèle de développement agricole du Maroc pour l’ère post Covid-19
Très intéressant, et dramatique...

Meski. ON se réveille !


La gestion de la nappe Meski Boudnib signée
On pompe d'abord, on "gère" ensuite... Quand il n'y a plus d'eau...

Les investissements financiers alloués pour l’atteinte des objectifs du plan d’action à l’horizon 2030 s’élèvent à plus de 2,3 milliards de dirhams, ce qui permettra une gestion optimale de la demande en eau. Il s’agit notamment, de la mise en œuvre (attention, langue de bois) de projets structurants de mobilisation des ressources en eau, la mise en place d’équipements hydroagricoles modernes et la mise en place d’équipements automatiques pour le suivi de l’évolution du niveau de la nappe, tout en veillant à la mise en place des compteurs pour l’amélioration du processus de surveillance du captage des eaux souterraines. Des actions sont également prévues pour la sensibilisation à l’importance de rationaliser les usages de l’eau.

L’ensemble de ces mesures permettront d’améliorer la gestion des ressources en eau et de limiter leurs usages aux limites du volume d’eau souterraine renouvelable (c'est ballot de ne pas y avoir pensé plus tôt...) concerné par ce contrat afin de préserver le droit des générations futures sur ces ressources et d’assurer la pérennité des investissements agricoles associés.
Amen.

Louvilune a écrit:Si des agriculteurs lisent ce forum, un peu d'aide serait le bien venu

Le site agrimaroc.net est très bien fait, avec des dossiers.
Agrimaroc.ma est beaucoup plus commercial

@AJFT merci pour les articles et le site…
 
 
Toutefois, des suivis rigoureux révèlent que cette économie d’eau rapportée à l’hectare a été bien moindre que prévue du fait d’un manque de formation des agriculteurs
 
 
Je le confirme, aucune formation pour nous….
 
En outre, elle a amplifié le mythe du meilleur rendement et de la forte rentabilité des cultures irriguées, sans tenir compte des externalités négatives (pollution des eaux et des sols par les intrants chimiques) et des risques de dégradation des ressources hydriques pouvant entraîner l’effondrement de toute l’agriculture dans les zones les plus arides … Pire, elle a entraîné au cours de la dernière décennie des surplus de production de certains fruits et légumes (agrumes, tomates, pêches, etc.), aboutissant au contraire du résultat escompté, qui était une augmentation de la valorisation économique de l’eau (€ par m³).
 
Quand on a fait notre dossier pour le Plan du Maroc Vert on leur a dit qu’on voulait produire des oliviers, des câpriers et des caroubiers. Ils n’ont pas accepté, nous ont carrément dit non, on va accepter votre dossier si vous vous lancer dans le maraichage.
 
Bon ok, une commission est venue, puis seulement après on a planté les arbres, mais honnêtement vu le taux de sodium de notre eau, et vu le volume d’eau nécessaire pour produire des fruits et des légumes comment dire… Puis c’était pas notre projet à la base.
 
Je suis en train de repenser ma position sur le plan du Maroc Vert… Y a que les cons qui ne changent pas d’avis.
 
J’ai été un peu dépitée quand on a fait notre analyse de l’eau il y a 2 ans. Imaginez, l’investissement que cela représente le forage d’un tel puit puis pouf, eau salée !
 
Un ingénieur agricole et professeur universitaire à l’époque, qui était venu dans ma maison d’hôte et à qui j’ai montré les analyses d’eau m’a dit que c’était mort pour irriguer avec cette eau.
 
Mon mari a demandé aux voisins, qui lui ont dit non, on fait avec. A priori ils puisent dans la même nappe. Donc on s’est lancé.
 
Je me suis aussi dit que comme on avait fait les analyses justes après le forage du puit elle pouvait être fausse, sodium trop élevé car l’eau n’avait pas encore circulé, sodium trop élevé à cause de la roche dans laquelle l’eau stagnait et que quand on allait commencer le goutte à goutte et que l’eau circulerait ben ça irait.
 
 
En étant à 20km de la mer peut être que notre nappe est juste reliée à la mer, d’où cette eau salée.
 
Bref, je suis en train de repenser totalement notre projet.
 
En lisant l’article sur les câpriers, qui ne sont pas des arbres mais des arbustes, tu as raison, je me dis que c’est le plus logique de se lancer dans la culture du câprier, qui est un arbuste très robuste, sans grand besoin d’eau et qui, d’après l’article que tu m’as envoyé et chose que j’avais déjà lu supporte assez bien la salinité, des vents marins ou de l’eau.
 
Bon un peu désolée de polluer ce post avec mes tout petits problèmes d’eau et de ferme.

Un peu de verdure, pour changer...

Près de chez moi, le plus beau câprier du Maroc




Et ses enfants.


Par chez nous, les câpriers ne poussent que dans les interstices des rochers, pas dans la terre...

Suspension de l’irrigation à partir des barrages dans plusieurs zones agricoles

Baraka : "Il faut prendre des mesures pour faire face aux répercussions de la sécheresse"
Youpi !

L’incohérence a l’état pur ….j’ai lu ça ce matin .

Un article :
Une analyse des barrages concernés par la suspension de l’irrigation

Un constat très inquiétant.
Deux exemples dans ma région :
ERRACHIDIA

OUARZAZATE

Les eaux de ce barrage sont aussi utilisées pour le fonctionnement de la centrale solaire Nour...