Stress hydrique au Maroc

Un autre exemple de magouille entre gros investisseur et Administration...  
Le creusement de puits et la construction de bassins de stockage d’eau entre les oasis de Tadighoust et de Goulmima font polémique. La population de la région dénonce l’exploitation de terres collectives sans le consentement des ayants droit, et un risque d’assèchement des sources en aval.
Heureusement, devant la colère populaire, l'opération a été stoppée.
Pour l'instant...

Un beau souvenir de temps révolus :
La "Source bleue" de Meski, que tout voyageur dans le sud-est marocain a sans doute vue.
fini
Eh bien, c'est fini. Complètement tarie...

Autrefois :


Aujourd'hui :




Mais "on" a LA solution ! Creuser un puits pour "remplir la source", m'a-t-on dit. L'eau n'est qu'à 65 mètres...


La cause de ce tarissement ? La sécheresse, mon pôv' monsieur, la sécheresse.
Sûrement pas les immenses plantations de palmiers majhoul, tout bénef à l'export, entre Boudnib et la vallée du Ziz.

Chaque point noir ( ) dans le désert représente un bassin de rétention des eaux pompées (à l'énergie solaire, c'est écologique!) dans la nappe phréatique.


Chaque pointillé représente un palmier irrigué (au goutte à goutte, Al7amdou lillah).


Errachidia: Développement hydro-agricole de 15.000 ha de palmiers dattiers en faveur de la classe moyenne rurale
Ceci, avec l’objectif de favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole.

C'est à pleurer !
Les propriétaires foncier s'en foutent, pour l'instant, ils sont en ville et ont de l'eau pour leurs golf
Je ne vais pas souvent dans l'Est, mais lors d'un Mhamid / Nador, j'ai été horrifié par les plantations d'Oliviers !
On se croirait en Andalousie

J'ai eu une idée rentable... je vais élever des Vaches à Chegaga, car on manque de lait à Mhamid
Mais il faut diversifier, alors je vais importer des tondeuses à gazon pour les vendre aux Saharaoui.

Les "bassines" de Boudnib
Un autre article, édifiant...
L’eau est prélevée dans la nappe et stockée pour irriguer des cultures de palmiers-dattiers. Les pompes sont alimentées par des panneaux solaires ce qui rend le coût du pompage dérisoire. Ce système financé par le Plan Maroc Vert a permis le développement de grandes exploitations au détriment de l’agriculture locale traditionnelle et menace la durabilité des ressources en eau dans cette région

Tant que M6 ne mettra pas son nez dans cette histoire, ça va continuer !
C'est qui les mecs du plan Maroc vert ? au hasard
C'est qui, qui construit les stations pour dessaler à Dakhla et ailleurs ?

Un site web super-bluffant :
MejdoolStar
Un parfait exemple de "l'émergence d'une classe moyenne agricole".

Effrayant !
La Mahjoul, c'est juste pour l'export et faire des tunes !

Le village d'Assoul, dans le Haut-Ghéris, août 2022.
Altitude 1600 m. Région plutôt bien arrosée.
Surpompage pour vergers de pommiers + Contexte climatique, ça donne ça :

Je me demande ce que je vais découvrir à Mhamid
Mais comme ce n'est pas cultivé car déjà pas d'eau, ça n'aurait pas du trop changer.
Ca fait de la peine tes photos !

Un nouvel article sur le sujet :
Stress hydrique: le secteur agricole a beaucoup à se reprocher
Il est temps de s'en apercevoir !

Nul besoin de le répéter, mais le Maroc traverse une crise hydraulique sans précédent. Le secteur le plus gourmand, l’agriculture, est un pilier de l’économie du pays, mais n’y a-t-il pas un moyen pour stopper l’hémorragie? Deux experts répondent à H24Info.

Observation d'un voyageur :

Après plusieurs moi d'absence du Maroc, je suis rentré à Marrakech fin août dernier. Le première reflexe c'est de boire une verre d'eau du robinet. Je n'ai pu avaler la deuxième gorgé. L'eau était vraiment infect.. impropre à la consommation .. non potable, pour moi.
Par la force d'écouter les informations sur la sécheresse au Maroc, j'ai ramené dans ma valise un carafe filtrant qui pourrai m'éviter les achats des 5 litres en commerce. Pas de chance. Malgré les caractéristiques rassurants du l'appareil, les aspects nocifs de l'eau du robinet sont plus forts que sa capacité de filtrage. Finalement, j'étais obligé de retourné aux eaux du commerce : Nestlait et Pipsi .. etc.
Il faisait assez chaud, cet après midi, début septembre quand je suis rentré en bus, d'Ourika vers Marrakech, quand j'ai pris un bouffé d'air, peu avant le centre ville. Des odeurs assez désagréables sortants probablement des canalisations des eaux usées. 
Des points sensibles n'étaient assez remarqués les années passées.

Ca se réveille enfin !!!
Le Monde :
Le Maroc, guetté par la pénurie, contraint de repenser son modèle agricole
Le royaume chérifien a misé sur l’irrigation et les cultures de contre-saison destinées à l’export. Une stratégie réussie sur le plan économique, mais qui assoiffe un pays touché par des sécheresses à répétition.

Salut JF ,

Je vais essayer de lire l’article en entier , merci  .

Hannah a écrit:Tu peux nous citer les sources ? J’aimerais bien lire l’article en entier .

Ben... Takakliker sur le lien...

J’avais pas fait le rapprochement , je commence à fatiguer de ne rien faire , mes neurones décrochent 

Suite aux remarques d'Olivard, un début d'article :
Eau potable: un manque d’eau quasi-inédit dans les grandes villes

Comme dirait Marie Antoinette : Ils n’ont pas d’eau ? Qu’ils boivent de l’eau de vie 

Situation complètement aberrante :

Au Maroc, « nous exportons sous forme de fruits l’eau qui nous manque »
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/10/10/nous-exportons-sous-forme-de-fruits-l-eau-qui-nous-manque-le-maroc-guette-par-la-penurie-contraint-de-repenser-son-modele-agricole_6145119_3212.html

Deborah a écrit:Au Maroc, « nous exportons sous forme de fruits l’eau qui nous manque »

Merci de le rappeler.

Un doc sur Arte , les maîtres de l’eau du Tafilalet .

https://youtu.be/0HiMdRHlsUU

Hannah a écrit:Un doc sur Arte , les maîtres de l’eau du Tafilalet.

Intéressant document, sans trop de bêtises, à part des dialogues traduits de façon un peu fantaisiste.
Beau reportage sur les khettaras, à l'avenir plus que compromis du fait du surpompage des nappes par les grands investiseurs phoenicicoles, au dépends de la population rurale.
Chiffres clés de la phœniciculture

Peut être ne pas exagérer sur la qualité de l'eau potable ???

J'ai passé 3 semaines en juillet à Marrakech rt j'y suis actuellement !
Je bois l'eau du robinet sans problème et pourtant j'habite la médina !

Un début de bonne nouvelle : il pleut actuellement sur le Maroc . Espérons que ça dure assez longtemps .

Ca va sans dire...

Surtout avec une bonne dose de pesticides...
(J'adore les communiqués de la MAP)

Ne nous précipitons pas sur cette nouvelle puisqu'il est précisé certainement c.àd. en toute probabilité mais sans certitude absolue.
Pour les dattes, voila une partie de la palmeraie de N'Kob il y a 2 semaines : aucune culture sous les palmiers et ils sont mal en point

J'espère que cette période de sécheresse va vite passer sans laisser de trop de séquelles sur le tissu socioéconomiques dans l'arrière pays, le Maroc. 
Revenons sur la qualité de l'eau potable à Marrakech. 
Le peu que je sache, la ville est alimentée en eau grâce aux barrages situés en amant vers l'Atlas. 
Le niveau de l'eau à 25℅ actuellement, ne suffira pas à fournir non seulement la quantité suffisante mais aussi la qualité de ce produit vitale. 

On m'a parlé de diversification des sources d'approvisionnement. Il paraît que la partie west de la ville est alimentée non par les canaux de barrages mais par des puits à l'west de la ville, route d'Agadir, je pense. Et si il s'avère vrai, l'inquiétude est légitime. La nappe phréatique n'est pas inépuisable, surtout que les fermes n'ont qu'une seule source d'eau, les puits. 
À douar Izigui, j'échange de dialogue souvent avec les ouvriers de l'atelier de fabrication artisanale des pompes agricoles, nécessaire à l'irrigation. Les sondes s'enfoncent de plus en plus dans le ventre de cette terre si aride. 
Dommage que mes séjours à Marrakech soit de courte durée.

J'aurais dû, au moment de payer ma facture d'eau, demander des comptes :
Pourquoi je n'ai pas pu avaler mon verre d'eau du robinet. 
Ce sera pour la prochaine fois.

La pluie ne sera utile que pour les récoltes immédiates.

la nappe phréatique est au plus bas, les puits sont épuisés, les cours d'eau à sec: la catastrophe hydrique est déjà là et si le Royaume n'en prend pas acte, les cultures et les populations vont souffrir. IL est temps de passer à un autre modèle agricole.

Et la dessalinisation de l'eau de mer ?