Stress hydrique au Maroc
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Re: Stress hydrique au Maroc
gilloup- Messages : 59
Date d'inscription : 04/02/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Il y avait de l'eau avant, pourquoi plus maintenant ?
D'ailleurs, je dois recreuser de 1m mon puits à 20m.... fait chier, merci les cultivateurs intensifs !
distran- Messages : 142
Date d'inscription : 12/06/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Des aquifères enregistrent une hausse de leur niveau piézométrique, des sources connaissent une augmentation de leur débit, tandis que d’autres surgissent spontanément... Après le séisme du 8 septembre, le paysage hydrologique du Haut Atlas a profondément changé.
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
S'agit-il du post de "pit" du... 3 août ???Deborah a écrit:Le lien vers "centrale de Tricastin" ne fonctionne pas.
Le lien fonctionnait, puisque Hannah l'a mentionné.
https://forumvoyage.forumactif.com/t1483-stress-hydrique-au-maroc#18725
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Al 7amdou lillah !
mise en place d’une station de pompage flottante d’un débit de 250 litres par seconde au niveau de la retenue du barrage Hassan Eddakhil
Les immenses plantations de Majhoul du programme Maroc Vers Nos poches ont pompé la nappe du Tafilalet.
On boira l'eau du barrage.
Tant qu'il y en a.
Et s'ils n'ont pas d'eau, qu'ils boivent du petit-lait !
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
En tout cas on les brade...
Et toujours sur le thème "Mejhoul", un article intéressant et un peu chauvin.
Une réhabilitation de la vérité sur le Majhoul marocain
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Vous reprendrez bien un peu de langue de bois ?
la création d’un dynamisme économique et l’amélioration «substantielle» des conditions de vie de la population à travers les activités économiques, agricoles et non agricoles, notamment pour les jeunes et les femmes.
Aaah! Si c'est "substantiel", c'est super !
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Vive le Roi
Lagardevicto- Messages : 121
Date d'inscription : 03/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/26/secheresse-au-maroc-plus-rien-ne-pousse-ici_6213130_3212.html
Sécheresse au Maroc : « Plus rien ne pousse ici »
Il ne reste qu’une vaste étendue de terre craquelée, jonchée de coquillages, témoins d’un temps pas si lointain où ce lieu abritait un immense lac. Au Maroc, le barrage Al Massira, deuxième plus grand réservoir du pays, situé à 120 kilomètres au nord de Marrakech, est à sec. Depuis ses anciennes berges, il faut désormais marcher au moins deux kilomètres, sous un soleil de plomb et une chaleur qui culmine à 30 °C en ce mois de janvier, pour atteindre l’étang stagnant au pied de l’édifice. Triste décor, emblématique d’un pays guetté par la pénurie d’eau sous l’effet du réchauffement climatique, aggravé par une surexploitation de ses ressources hydriques.
Le Maroc se dirige vers une sixième année consécutive de sécheresse. Depuis septembre, les précipitations affichent un déficit de 70 % par rapport à la moyenne, a indiqué, le 16 janvier, le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka. La situation est critique au point de faire peser une menace sérieuse sur l’approvisionnement en eau potable des villages et des villes.
« La terre était fertile, l’eau abondante »
La période de 2019 à 2022 a été la plus sèche depuis les années 1960, selon la direction générale de la météorologie, tandis que 2023, également marquée par une faible pluviométrie, a connu cinq vagues de chaleur dont un record absolu de 50,4 °C à Agadir en août. La hausse des températures accroît l’évaporation de l’eau dans les barrages, qui ne sont remplis plus qu’à 23 %. A Al Massira, c’est 1 %.
Au bord du lac, les habitants du village d’Ouled Sidi Mâssoud prient chaque jour pour appeler la pluie. Il y a encore quelques années, « tout était vert ici, raconte Massoudi Benchatoui, le patriarche du douar, 95 ans. La terre était fertile, l’eau abondante. Il y avait des pêcheurs, des touristes qui venaient pique-niquer. Tout cela a disparu ». Devant sa maison, Lalia Sbai, 70 ans, prend dans ses mains un morceau de terre qui se désagrège en poussière. « Ça fait quatre ans que plus rien ne pousse ici, ni blé ni céréales, se désole-t-elle. Les gens vendent leurs animaux, ils n’ont pas de quoi les nourrir. »
La sécheresse persistante a transformé cette province rurale appelée Rhamna en un désert rocailleux, traversé par des sillons de cours d’eau desséchés. Le fleuve Oum Errabiâ, deuxième du pays, sur lequel est construit le barrage Al Massira, n’a plus de fleuve que le nom. Le pompage de son eau est désormais prohibé, tout comme l’irrigation à partir du barrage. Résultat, « on ne peut plus arroser les oliviers, qui vont mourir, témoigne Mohamed Bribech, cultivateur dans le village voisin de Driwkat. Les gens abandonnent l’agriculture, certains partent travailler en ville ».
Seuls subsistent quelques îlots de verdure, équipés de tuyaux d’arrosage au goutte-à-goutte, avec des puits fonctionnant à l’énergie solaire. Mais bien qu’irriguées, ces exploitations se trouvent également en péril. « Chaque année c’est pire, s’alarme Ahmed Azizi, 52 ans, propriétaire d’une ferme de 1 000 oliviers et orangers près du barrage. Il faut creuser toujours plus profondément pour trouver de l’eau et même à 150 mètres parfois, on ne trouve rien. »
Rationalisation drastique de l’usage de l’eau
L’enjeu est pourtant crucial dans un pays où l’agriculture, pilier de l’économie, représente 31 % de l’emploi et 12 % du PIB. Après cinq années de sécheresse, le secteur est « genou à terre », alerte Mohamed Taher Sraïri, enseignant chercheur à l’Institut agronomique et vétérinaire de Rabat :
« L’agriculture traditionnelle pluviale, qui représente au moins 80 % des surfaces cultivées, est touchée, tout comme l’agriculture irriguée, car la pression s’accentue sur les eaux souterraines dans lesquelles l’eau est puisée. Certains en arrivent à sacrifier leur cheptel et même à arracher leurs arbres. »
Face à l’urgence, les autorités misent sur le dessalement de l’eau de mer. Sept usines sont en projet, qui viendront s’ajouter aux douze existantes, pour atteindre une capacité de production de 1,4 milliard de m3 par an en 2030 (contre 186,5 millions actuellement). De nouveaux barrages doivent également être construits, ainsi que des stations de recyclage des eaux usées.
En parallèle, le pays a mis un coup d’accélérateur à ses projets d’« autoroutes de l’eau » – des interconnexions de bassins visant à acheminer de l’eau du nord vers les zones plus arides du sud. Le premier tronçon, mis en service en août, qui relie le barrage du fleuve Sebou à celui du Bouregreg, près de Rabat, aurait d’ores et déjà permis d’éviter le scénario catastrophe : sans ce raccordement, l’eau potable aurait été coupée le 18 décembre à Casablanca et Rabat, les capitales économique et politique du royaume, a affirmé M. Baraka.
La sécurité hydrique ne pourra toutefois être assurée qu’au prix d’une rationalisation drastique de l’usage de l’eau, en particulier dans l’agriculture, qui accapare 89 % de la ressource. Présenté comme un large succès économique mais décrié, le plan Maroc vert (2008-2018) a fortement influencé la stratégie agricole du pays. « Il a amplifié le développement d’une agriculture irriguée, productiviste, tournée vers des cultures de fruits et légumes destinées à l’export, très consommatrices en eau, explique M. Sraïri. Cela a abouti à une surexploitation des ressources hydriques à des niveaux insoutenables. »
Changer de paradigme
De fait, de nombreux agriculteurs, encouragés par d’importantes subventions, se sont convertis à des systèmes d’irrigation localisée, au goutte-à-goutte. « Cette technique a été promue avec l’illusion qu’elle allait permettre des économies d’eau. Or, c’est tout l’inverse qui s’est produit, observe Ali Hatimy, agronome et cofondateur du site d’information Nechfate sur le changement climatique au Maroc. Des cultures toujours plus gourmandes en eau, comme l’avocat ou les agrumes, se sont étendues. Les cycles de culture se sont accélérés et les surfaces irriguées ont largement augmenté. »
Dans le même temps, les nappes souterraines se sont taries. Sans compter que cette stratégie, en misant tout sur les cultures d’exportation et l’agrobusiness, a « marginalisé la petite agriculture familiale, principale productrice de produits de base destinés à nourrir la population comme les céréales, le sucre…, ajoute M. Hatimy, au détriment du développement rural et de la souveraineté alimentaire du pays ».
Bien qu’un nouveau plan, Genération Green, adopté en 2020, intègre des objectifs de « résilience » et d’« écoefficience », la remise en cause de ces orientations reste timide sur le plan politique. « Le sujet est sensible, souligne Ali Hatimy. Car les élites politiques sont aussi souvent des élites rurales, agricoles et agro-exportatrices. Une véritable économie d’eau exigerait un courage politique immense, tant l’Etat irait à l’encontre de leurs intérêts. »
Il y a pourtant urgence à changer de paradigme, alertent bon nombre de spécialistes. « Cela reviendrait à privilégier des cultures moins gourmandes en eau, adossées à l’eau de pluie, à encourager l’élevage pastoral…, défend M. Sraïri. A admettre définitivement qu’un pays aride et semi-aride ne peut plus être une puissance agricole, encore moins pour l’export. »
louvilune, AJFT et distran apprécient ce message
Re: Stress hydrique au Maroc
De fait, de nombreux agriculteurs, encouragés par d’importantes subventions, se sont convertis à des systèmes d’irrigation localisée, au goutte-à-goutte. « Cette technique a été promue avec l’illusion qu’elle allait permettre des économies d’eau. Or, c’est tout l’inverse qui s’est produit, observe Ali Hatimy, agronome et cofondateur du site d’information Nechfate sur le changement climatique au Maroc. Des cultures toujours plus gourmandes en eau, comme l’avocat ou les agrumes, se sont étendues. Les cycles de culture se sont accélérés et les surfaces irriguées ont largement augmenté. »
Dans le même temps, les nappes souterraines se sont taries. Sans compter que cette stratégie, en misant tout sur les cultures d’exportation et l’agrobusiness, a « marginalisé la petite agriculture familiale, principale productrice de produits de base destinés à nourrir la population comme les céréales, le sucre…, ajoute M. Hatimy, au détriment du développement rural et de la souveraineté alimentaire du pays ».
Bien qu’un nouveau plan, Genération Green, adopté en 2020, intègre des objectifs de « résilience » et d’« écoefficience », la remise en cause de ces orientations reste timide sur le plan politique. « Le sujet est sensible, souligne Ali Hatimy. Car les élites politiques sont aussi souvent des élites rurales, agricoles et agro-exportatrices. Une véritable économie d’eau exigerait un courage politique immense, tant l’Etat irait à l’encontre de leurs intérêts. »
Il y a pourtant urgence à changer de paradigme, alertent bon nombre de spécialistes. « Cela reviendrait à privilégier des cultures moins gourmandes en eau, adossées à l’eau de pluie, à encourager l’élevage pastoral…, défend M. Sraïri. A admettre définitivement qu’un pays aride et semi-aride ne peut plus être une puissance agricole, encore moins pour l’export. »
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
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Re: Stress hydrique au Maroc
Mon père m’a envoyé cet article hier par mail…
louvilune- Messages : 33
Date d'inscription : 30/12/2021
Re: Stress hydrique au Maroc
Vous avez probablement depuis longtemps remarqué cet engouement à toujours tout laver une dizaine de fois ou plus, la vaisselle toute propre sortant du placard ou du lave-vaisselle, ........ etc.
Stress hydrique ?? C'est quoi ??
Lagardevicto- Messages : 121
Date d'inscription : 03/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Restrictions sur les bains publics de la ville, limitant leur fonctionnement à quatre jours par semaine et interdisant l’ouverture les lundis, mardis et mercredis.
Nous irons donc tous jeudi, vendredi, samedi ou dimanche.
On voit tout de suite l'économie d'eau.
Casablanca : les propriétaires de hammams défient la loi
Plusieurs propriétaires de hammams traditionnels dans certains quartiers de Casablanca ont décidé de ne pas respecter la mesure de fermeture de ces établissements trois jours par semaine, prise par les autorités locales afin de rationaliser la consommation d’eau.
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Par ailleurs :
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est toutefois alarmée d’une « intensification désordonnée de l’irrigation » dans la plaine de Berrechid ces deux dernières décennies. « Entre 2007 et 2017, la production de carottes, par exemple, y a bondi de près de 500% », a-t-elle noté dans un rapport de novembre, soulignant que l’aquifère y était « l’une des plus dégradées » du pays.
Le modèle agricole marocain, axé depuis 15 ans sur l’exportation, soulève à nouveau des interrogations sachant que le pays fait face à « une offre hydrique en baisse absolue » et qu’il a misé sur des cultures gourmandes en eau, note l’agronome Mohamed Taher Srairi.
Les besoins nationaux sont estimés à plus 16 milliards de m3 d’eau, dont 87% pour le secteur agricole, mais n’a disposé que de cinq milliards ces cinq dernières années, selon Nizar Baraka.
Pour l’agronome Abderrahim Handouf, « la politique agricole devrait être revue de fond en comble ». « Aujourd’hui, j’ai l’impression que le gouvernement regarde dans un sens alors que la réalité est dans le sens opposé », regrette-t-il.
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Deborah apprécie ce message
Re: Stress hydrique au Maroc
Maroc : Rabat impose la fermeture des hammams
je me demande vraiment si ce sont les hammams qui causent la sécheresse et la pénurie d'eau ?!?
vu que 87% des besoins sont pour l'agriculture ! Alors cela justifie t il d'empécher les gens de se laver 3 jours par semaine !?
AJFT apprécie ce message
Re: Stress hydrique au Maroc
Pour citer l'autre article :Deborah a écrit:Alors cela justifie t il d'empêcher les gens de se laver 3 jours par semaine !?
le gouvernement regarde dans un sens alors que la réalité est dans le sens opposé
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Deborah apprécie ce message
Re: Stress hydrique au Maroc
Oú ??
Lagardevicto- Messages : 121
Date d'inscription : 03/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Là, Papy !Lagardevicto a écrit:Le hammam trois fois par semaine ?? Oú ??
https://forumvoyage.forumactif.com/t1483p225-stress-hydrique-au-maroc#53143
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
Re: Stress hydrique au Maroc
Quel est le pourcentage de marocains ayant l'habitude d'aller au hammam TROIS fois par SEMAINE ?
Se laver tous les jours n'implique pas de le faire au hammam.
Lagardevicto- Messages : 121
Date d'inscription : 03/01/2022
Re: Stress hydrique au Maroc
la fermeture des hammams mettrait à rude épreuve la capacité des barrages vu que la plupart des bains utilisent l’eau des puits. leur fermeture obligera les citoyens à se baigner chez eux avec de l’eau potable.
«La décision de fermer les hammams trois fois par semaine est totalement absurde et ne résoudra point la problématique du stress hydrique»
AJFT- Messages : 1275
Date d'inscription : 20/01/2022
distran apprécie ce message
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