Stress hydrique au Maroc

Une bonne info qui devrait faire réfléchir les partisans du nucléaire au Maroc , totalement hors sol cette idée .

Hannah a écrit:Une bonne info qui devrait faire réfléchir les partisans du nucléaire au Maroc , totalement hors sol cette idée .

Meuh non ! On parle de centrales refroidies à l'eau de mer.
Pas de problème, on en a plein, de l'eau de mer. Paraît même qu'elle va monter, la mer.
En plus c'est sans risque. Les Japonais le savaient bien; sinon ils n'auraient pas construit une centrale à Fukushima !

Il y a maintenant presque 10 ans que j'ai travaillé sur une feuille de calcul montrant que le solaire était un gadget (je songe à faire la même chose pour l'éolien). Le pays de référence utilisé est l'Allemagne.

De temps en temps, je remets cette feuille de calcul à jour (les liens Internet changent en permanence),  et la conclusion est:
en Allemagne, malgré une puissance solaire installée proche de celle du nucléaire en France (60 GWh en 2021), la production solaire en hiver ne dépasse guère 2% des besoins!!!

Je précise que la seule notion mathématique utilisée dans cette feuille de calcul est la règle de 3. De mémoire, je l'ai apprise en CM2.

Lien vers cette feuille sur mon Google Drive: 
https://drive.google.com/file/d/1DOH2WXm_3ly7mSf19AAZkJEE1FOsKNpG/view?usp=sharing

Dernières nouvelles du nucléaire :
- aujoud'hui Scholz - président allemand - a annoncé son intention de ne pas arrêter les 3 derniers réacteurs nucléaires.
- au Japon, 54% des gens sont désormais pour le retour au nucléaire (38% contre). Le 1er ministre japonais a annoncé il y a peu de temps son intention de redémarrer tout ce qu'il possible (entendu après remises aux normes post-Fukushima). Avant l'accident nucléaire, le Japon était alimenté à 30% en nucléaire, l'objectif actuel est de 20%.
- Angleterre : il y a 2 semaines , les Anglais ont annoncé leur souhait de commander 2 nouveaux EPR.

@Gilloup 

Quel était ton pseudo sur VF ?

@AJFT 
Et vous avez plein de sable dans le désert pour enterrer les déchets …
Le temps qu’il soient inactivés il n’y auras plus de civilisation . Elle est pas belle la vie nucléarisée,  dans le meilleur des mondes  

Le nucléaire est une solution temporaire faute de mieux.

Le problème simple est le suivant: pour que la planète aborbe le CO2 émis, il faut que le français divise par 2 sa consommation énergétique.

Hors, les chiffres sont là : rien ne bouge depuis 10 ans (au niveau consommation électrique, tout au moins). La consommation n'a absolument pas diminué. Il y a des progrès dans certains domaines (éclairage), mais on régresse dans d'autres: moyens de communications très énergivores ( PC, tablettes, téléphones, serveurs qui devraient à terme constituer 10% de l'énergie consommée).

Salut
Pour revenir à l'eau, bien concerné car j'habite Mhamid
Quand on a fait le puits au camping, exactement au même endroit que l'ancien, la Grand mère m'a dit que l'eau était à 4m vers 1970
On l'a trouvé à 18m !
De plus, elle est saumatre, donc en gros, à part les palmiers on ne peut rien en faire
Comment voulez vous qu'un paysan creuse à 20 ou 40m !
On a foré un autre puits pour le village, 40m = 8000€ tout équipé... ça calme
...Et la pastèque intensive, on en parle ? J'ai planté 3 ou 4 pieds et en les arrosant très peu, on les mange fin septembre / octobre
Cette année, ils ont commencé la vente fin Mars à Zagora ! petite différence

distran a écrit:Et la pastèque intensive, on en parle ?

Pour la pastèque, on lit tout et son contraire.
Pour les tenants de la pastèque, l'ennemi c'est... le palmier...
Zagora : À Feija, la pastèque achève la nappe!
À Zagora, le palmier consomme deux fois plus d’eau que la pastèque !
La seule chose "importante", c'est le profit le plus rapide possible.
Et après nous, le déluge, si j'ose dire...

Mais il paraît qu'il y en a qui "commencent à réfléchir".
C'est un peu tard, mais ça fait plaisir quand même...
La sécheresse que connait actuellement le pays pousse à réfléchir sur le choix des cultures partout au Maroc.

Il n'y a pas de pastèque à Zagora et pas proche des palmiers, puisqu'il faut de grandes étendues en plaine sans obstacles
Principalement sur la route Zagora Foum zguid et Zagora Tazarine... là où il n'avait rien il y a qq années.
La palmeraie est classée en ZAC (zone agriculture controlée) et on peut pas y faire n'importe quoi
En plus, le palmier demande peu d'eau

Voilà 2 articles, qui sont à l'opposé
[url=https://medias24.com/2022/04/18/faut-il-bannir-les-cultures-consommatrices-deau-reponses-dexperts/#:~:text=Un hectare de past%C3%A8que consomme,12.000 m3 %C3%A0 l'hectare.]Faut-il bannir les cultures consommatrices d'eau ? Réponses d'experts - Médias24 (medias24.com)[/url]

Crise de l’eau: Zagora, victime du succès de ses pastèques - Eau du Maroc

J'habitais Zagora en 2017, et on faisait livrer l'eau par triporteur...

distran a écrit:Il n'y a pas de pastèque à Zagora

Quand un journaliste parle de "Zagora", il s'agit de la province, pas de la ville ni de sa palmeraie, évidemment.
Sauf quand on parle de coupures d'eau...

A propos de M'hammid :
Eau potable: Une station de déminéralisation à Zagora

Oui, bien sûr, il s'agit de la province
Je voulais dire qu'il est idiot (pour l'auteur) de comparer la conso d'eau d'un palmier à la pastèque, les 2 ne sont pas aux même endroits et dans le 2eme article, le camenbert montre bien, rapporté à la surface cultivée, que la pastèque est une plaie.
Et sous les palmiers, il y a les jardins pour la luzerne et le blé.

Se poser aussi la question, les palmeraies appartiennent aux "petits" locaux... les champs de pastèques à des "gros" des villes avec du pouvoir

distran a écrit:Je voulais dire qu'il est idiot de comparer la conso d'eau d'un palmier à la pastèque

Tout à fait.
Idiot, ou plutôt absolument de mauvaise foi.
C'est l'avocat de la "filière pastèque" qui défend son bout de gras à coup d'arguments spécieux...

gilloup a écrit:
Peloche

ah mais fallait le dire

peut être le mettre quelque part dans ton PROFIL ?

On est bien d'accord... en plus, à par l'eau y'a rien dans la pastèque, juste des dirhams.

Anecdote. Une fois je reconnais une piste au sud de Foum El Hasn car je devais guider des clients et je fait toujours une reco de mon parcours avant pour vérifier (dans le mois)
Bin, là, je tombe sur une piste neuve, en remblai, venant du nord... et la préparation d'un champ énorme de pastèque. Toute la vallée, je pense 5km x 10 km parsemée de tranchées en préparation de plantations... Tu va pas me dire, quand même, dans cette zone aride, que le blédar du coin peut faire ça ? avec un puits à presque 300m !

J'ai les boules, presque plus d'eau au puits, je crois que luzerne et blé pour les chèvres c'est foutu pour cette année
Ca tolère un arrosage 1/3 en eau saumâtre, le reste à l'eau de la ville...qui sera rationnée et coûte une blinde
Même s'ils sont trop vieux pour donner des dattes, mes palmiers risquent de crever
Le potager, j'en parle même pas, ça c'est pas grave

distran a écrit:et la préparation d'un champ énorme de pastèque.

Ca donne quelque chose comme ça, en plein désert...

Et les pastèques vont "boire" tout ça...

L'eau vient de la nappe, par pompage (solaire, c'est gratos).
La nappe baisse. C'est bizarre !!!

C'est ça. De la route ou les pistes, on ne se rend pas compte, mais j'ai fait quelques AR en avion Casa / Zagora et là c'est édifiant
Toute la vallée Zagora / FG est couverte et dans l'oued à sec, contre le djebel Bani, que des puits
C'est très compliqué à réglementer. Trop de surface cultivées et ça va pas aller mieux
L'état, il y a 3 ans env, redonne aux tribus les terres qui leur appartenait... et c'est les tribus qui redonnent aux familles... que va t'il se passer, pour des familles sans le sous ?

Salut
Un autre point important. Je l'ai expliqué, l'eau des puits à faible profondeur est saumâtre
Depuis le barrage de Ouarzazate en 1972, le Draa est asseché en gros de Zagora à Mhamid.
Il y a un lâché d'eau env tous les 2 mois, ça dure 1 semaine... là c'est la course pour ouvrir les saguia à tour de rôle, chaque famille à droit à un certain temps.
Seule eau douce disponible et ce n'est pas suffisant

L'équivalent de l'INRA Tunisien a fait des graines de blé et luzerne et autres, qui supportent l'eau salée et les zones désertiques
C'est une voie, si l'on peut irriguer à l'eau saumâtre, on peut faire des puits à 20m, qui peuvent être accessible en prix au village et pas puiser potable la nappe à 200m !
Très important, pour ne pas avoir à faire venir du Nord, les aliments du bétail... c'est très cher... du coup, plus de bétail, moins cher chez le boucher !
Et si on peut à moindre cout planter dans la palmeraie, alors, les palmiers aussi ne meurent plus

J'essaie, via un copain Tunisien, d'avoir ces graines, pour tester chez moi
Si ça marche, alors, faut que l'état bouge ses fesses... mais il s'en fout, y'a que la pastèque qui compte et si la luzerne vient du Gharb, c'est tout bon pour les gros propriétaires du nord.

PLAN MAROC VERT
Les mal-pensants disent : Plan Maroc Vers (Nos Poches).

"l’État prend en charge la totalité des investissements alloués à l’irrigation par goutte-à-goutte du forage en passant par le pompage jusqu’au bassin de rétention : il s’occupe de tout, on n’a qu’à garder les mains dans les poches ! "
De : Barrages à sec, agriculture assoiffée : le Maroc gère mal le manque d’eau
Un article très éclairant sur la situation...

Oui tout à fait
L'état ne prend en charge que pour les terrains cadastrés, et déclarés en exploitation, donc les gros riches des pastèques
Puis, comme une palmeraie est en ZAC, tu ne peut pas déclarer une exploitation. Ca se mord la queue
Dans une palmeraie, aucun terrain n'est au cadastre, c'est ancestral
Cadastrer, coute env 5000€ / parcelle ... vous imaginez ? comme tout est morcellé !
Tout cela est de la fumisterie, on comprend mieux pourquoi la vallée déserte autrefois de Zagora à Tazarine et aujourd'hui couverte de champs de pastèques, de puits profonds et de bassins.

il y a un article dans LE Monde aujourd'hui

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/08/12/au-maroc-le-manque-d-eau-desespere-les-villages_6137852_3212.html

Deborah a écrit:il y a un article dans LE Monde aujourd'hui

L’autre talon d’Achille du pays est sa politique agricole « qui privilégie une arboriculture fruitière aquavore et marginalise les petits producteurs », souligne l’agronome Mohamed Srairi. Selon M. Srairi, cette agriculture mise sur l’irrigation goutte à goutte, qui aboutit paradoxalement à une consommation accrue d’eau, pour rendre cultivable des zones arides.
On marche sur la tête...  

C'est bizarre puisqu'en Israël le goutte à goutte est censé économiser l'eau d'arrosage

Sauf, qu'israël, ce n'est pas la même surface cultuvée.
Le goutte à goute sert à quoi ? une plante naturelle, doit "souffrir" du manque d'eau, comme un humain de la faim entre 2 repas
Le principe est de nourrir en permanence, pour avoir des tomates en décembre et des pastèque en Avril... demande clients à éduquer !
C'est comme si nous, nous ne faisions pas 3 repas par jour, mais en permanence sous perfusion
C'est ça le goutte à goutte...

Chez moi, on arrose le pied 1 à 2 fois par semaine et c'est tout.

Pour se rendre compte de la vraie taille des pays, et non pas avec la projection Mercator, je vous conseille ce site
https://www.thetruesize.com/
C'est étonnant en superposant un pays sur un autre

Un autre exemple de magouille entre gros investisseur et Administration...  
Le creusement de puits et la construction de bassins de stockage d’eau entre les oasis de Tadighoust et de Goulmima font polémique. La population de la région dénonce l’exploitation de terres collectives sans le consentement des ayants droit, et un risque d’assèchement des sources en aval.
Heureusement, devant la colère populaire, l'opération a été stoppée.
Pour l'instant...