Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Jeu 30 Mai 2024 - 8:30
@pit
Merci! Un prochain voyage à Ravenne, peut-être?
Merci! Un prochain voyage à Ravenne, peut-être?
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Jeu 30 Mai 2024 - 21:06
J4- Jeudi 11 avril (2ème partie) : Classis Ravenna
Quelques minutes plus tard, j’arrive au musée Classis Ravenna, consacré à l’histoire de la cité et de la région.
Sa visite vaut largement les huit euros du ticket d’entrée : la collection est très riche et, comme d’habitude, il me faut faire un choix parmi les œuvres exposées.
Voici d’abord une belle tête de Tyché (la déesse de la Fortune), datant du IIe siècle après J.-C.
Et puis des mosaïques, encore des mosaïques, toujours des mosaïques, de diverses provenances…
La basilique Saint-Sévère (Classe, VIe siècle), avec des motifs géométriques, animaliers et végétaux. Saint Sévère fut évêque de Ravenne au IVe siècle.
Le palais de Théodoric (début du VIe siècle).
La basilique de Ca Bianca, à neuf kilomètres de Ravenne (VIe siècle). Le paon était un symbole chrétien de résurrection.
Différentes maisons de Ravenne (Ier-IIIe siècles).
Et enfin, une immense mosaïque de vestibule, trouvée dans une demeure de Faenza, à quarante kilomètres de Ravenne (IVe-Ve siècles). La scène centrale montre Achille recevant le vieux Priam venu demander le corps de son fils Hector.
Tout autour, sont représentés des guerriers et des Néréides.
En quittant le musée, j’ai une belle vue sur le campanile de Saint-Apollinaire-in-Classe.
Il ne me reste qu’à reprendre le bus n°4 pour rentrer.
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Sam 1 Juin 2024 - 11:59
J4- Jeudi 11 avril (3ème partie) : églises et monuments de Ravenne
En descendant du bus, près de la gare, je décide d’aller voir la basilique dédiée à Saint Jean l’Évangéliste, juste en face de mon hôtel.
Elle fut édifiée par Galla Placidia entre 425 et 437, en accomplissement du vœu prononcé en 425 lors de son naufrage : bâtir une basilique en l’honneur du saint (protecteur des pêcheurs), s’il la sauvait, elle et sa famille.
Dans la partie supérieure de l’abside, une peinture représentait d’ailleurs la scène, mais la décoration d’origine fut enlevée en 1576.
En voici une reconstitution datant de 2009.
Le bâtiment, très endommagé lors des bombardements de 1944, contient encore quelques fragments de décoration paléochrétienne.
J’aime bien celui-ci, montrant un guerrier et un lion.
Et maintenant, à table !
Je ne vais pas retourner une troisième fois au Caffe Letterario ! Je me décide pour un restaurant un peu à l’écart de la cohue, La Gardela, juste derrière le marché couvert.
Il n’y a que des Italiens : c’est bon signe…
Scaloppine, pommes de terre, gelato, café : je crois que je n’aurai pas très faim ce soir !
Je me dirige ensuite vers le tombeau de Dante, qui mourut à Ravenne en 1321 : un monument blanc néoclassique érigé au XVIIIe siècle.
À l’intérieur, le sarcophage d’époque romaine est surmonté d’un bas-relief représentant Dante devant un pupitre : il fut réalisé en 1483 par Pietro Lombardo.
Un tumulus recouvert de végétation marque l’endroit où les ossements furent mis à l’abri des bombardements en 1944-1945.
Juste à côté, se dresse l’église Saint-François, église romane du Xe siècle, où furent célébrées les funérailles du poète.
Elle contient des colonnes de marbre grec et un maître-autel du Ve siècle.
L’édifice a été surélevé pour compenser l’affaissement du sol de Ravenne depuis l’Antiquité. Il paraît même que dans la crypte, sous le chœur, on peut voir les mosaïques d’origine baignant dans la nappe phréatique, où nagent quelques poissons.
Pour ma part, dans le noir, j’ai juste distingué un peu d’humidité après avoir descendu (prudemment) les marches.
Et ensuite ? Direction la via di Roma, pour aller visiter le palais de Théodoric, ou plus exactement le bâtiment qui se dresse sur son ancien emplacement.
Il pourrait s’agir du narthex de l’église Saint-Sauveur, détruite au milieu du XVIe siècle.
Pas de chance : c’est ouvert seulement le matin. Je reviendrai demain…
Je passe devant Saint-Apollinaire-le-Neuf, quelques mètres plus loin dans la même rue : le ciel est bleu aujourd’hui !
Et je continue à me promener au hasard dans les rues, en faisant quelques achats : magnets, livre de photos sur Ravenne et quelques provisions, avant de rentrer à l’hôtel.
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Dim 2 Juin 2024 - 14:17
J5- Vendredi 12 avril : flâneries ravennates et arrivée à Bologne
Je quitte l’hôtel un peu avant 9 heures, après avoir laissé ma valise pour la matinée.
Je me dirige d’abord vers le bâtiment construit sur l’emplacement du palais de Théodoric mais, alors que le panneau indique une ouverture à 8h30, tout est fermé !
Il ne me reste plus qu’à regarder à travers les grilles : j’aperçois quand même quelques mosaïques datant de l’époque du roi arien…
Puis, sous un magnifique ciel bleu, je rejoins la Piazza del Popolo où, depuis hier, s’est installé un marché avec beaucoup de produits très appétissants…
Sur la place, se dressent deux colonnes érigées en 1483, pendant la brève domination vénitienne.
Au sommet, les saints patrons de Ravenne veillent sur la ville : Saint Apollinaire au sud et Saint Vital en tenue de soldat au nord (il a remplacé en 1644 le lion vénitien de Saint Marc).
Juste derrière les statues, on peut voir le Palais communal (l’Hôtel de ville), construit en 1681, restauré et partiellement modifié en 1765 et en 1857.
À côté, relié au précédent par une voûte, se trouve le Palais vénitien (1461), dont les six grandes colonnes de granit sont surmontées de chapiteaux du VIe siècle provenant de l’église Saint-André-des-Goths démolie par les Vénitiens.
À l’opposé, près de la Tour de l’Horloge, voici l’église baroque Sainte-Marie-du-Suffrage (le suffrage étant une messe célébrée pour le salut d’un défunt).
Elle fut construite au début du XVIIIe siècle et modifiée un siècle plus tard par l’architecte ravennate Camillo Morigia.
Et ensuite, je pars flâner au hasard dans les rues.
J’arrive près de l’église Saint-Jean-et-Saint-Paul, reconstruite en 1758 sur les vestiges d’un ancien bâtiment datant des Ve et VIe siècles.
Mes pas me mènent à l’extrémité de la via Cavour et je décide d’aller voir la basilique Saint-Vital dans le bleu du ciel : cela me change !
Et la matinée se termine déjà…
J’achète un feuilleté au fromage dans l’un des stands du marché de la Piazza del Popolo, puis une glace via IV Novembre : excellente !
Vers 12h15, je récupère ma valise à l’hôtel pour aller prendre le train de 12h43.
Il est 13h55 lorsque j’arrive à la gare centrale de Bologne : mon hôtel, le Starhotels Excelsior Bologna, est juste en face.
La chambre est grande et la climatisation fonctionne bien : je ne vais pas tarder à l’apprécier, puisque pendant mon séjour, la température dépassera les 30 degrés…
Je récupère un plan de la ville à la réception et je pars pour une première découverte de Bologne. Aujourd’hui, je me contente de repérer les lieux et les trajets : le début de la visite, ce sera pour demain !
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Moushika Dim 2 Juin 2024 - 14:35
Que ce beau ciel bleu fait du bien !! 
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Dim 2 Juin 2024 - 14:54
Que ce beau ciel bleu fait du bien !!
C'est ce que je me disais tout à l'heure en regardant par ma fenêtre: nuages, nuages et nuages...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Jeu 6 Juin 2024 - 17:40
J6- Samedi 13 avril (1ère partie) : Piazza del Nettuno et Piazza Maggiore
Je sors vers 8h30 pour rejoindre les portiques de la via Galliera, une rue nettement plus calme que la via dell’Indipendenza, que j’avais imprudemment empruntée hier sur les conseils de la réceptionniste…
Me voici donc dans la « ville rouge » (la rossa), dénomination due non seulement à la couleur des briques et des toits de Bologne, mais aussi à sa tendance politique dans la deuxième moitié du XXe siècle.
En tout cas, pour ce qui est des briques, je ne suis pas dépaysée : il y a plus de vingt ans que j’habite Toulouse, la ville rose, d’ailleurs jumelée avec Bologne.
Rouge, ocre, orange, rose : toutes les teintes se déclinent en harmonie sous mes yeux, pendant que je me dirige vers le centre-ville.
Vingt minutes plus tard, j’arrive Piazza del Nettuno, où se dresse la statue du dieu de la mer, ornement principal d’une fontaine commandée en 1563 par le cardinal Charles Borromée, pour affirmer la puissance du pouvoir pontifical sur la ville.
Neptune règne sur les eaux comme le pape sur ses états ! Curieux choix tout de même que celui d’une divinité païenne …
L’œuvre a été réalisée par le sculpteur flamand Jean Bologne, et les angelots symbolisent le Danube, le Gange, le Nil et l’Amazone, autrement dit les fleuves des quatre continents connus à l’époque.
Quant à la fontaine elle-même, je ne l’ai pas photographiée : elle était entourée d’une bâche…
J’avance maintenant vers la Piazza Maggiore, quelques mètres plus loin : j’ai bien fait de venir tôt ! Non seulement il fait moins chaud mais il y a beaucoup moins de monde qu’hier soir…
Face à moi, la basilique Saint-Pétrone, construite entre 1390 et le XVIIe siècle : une longue période…
La façade reste pourtant inachevée : la Porta Magna (le portail central) fut sculptée par un Siennois, Jacopo della Quercia, entre 1425 et 1438 … mais faute de financement, il manque toute la partie supérieure !
Le tympan montre la Vierge à l’enfant, entre Saint Ambroise, évêque de Milan au IVe siècle, et Saint Pétrone, évêque de Bologne au Ve siècle et saint patron de la ville : rien à voir avec l’auteur du Satyricon…
Avant d’entrer, je me repère : à ma droite, un bâtiment des XIIIe-XVe siècles, le Palais communal ou Palais d’Accursio (du nom d’un maître de droit du XIIIe siècle). Sa Tour de l’Horloge le rend aisément reconnaissable.
L’horloge de 1451, qui comportait un carrousel d’automates, a été démontée au XVIIIe siècle et remplacée par celle qui est visible aujourd’hui.
On peut monter jusqu’à la plate-forme au-dessus du cadran, pour profiter d’un très beau point de vue sur Bologne : je crois que je vais m’abstenir…
Au-dessus du portail d’entrée, se trouve une statue en bronze datant de 1580 et représentant un pape natif de Bologne, Grégoire XIII.
Mais à la fin du XVIIIe siècle, les Bolonais voulurent éviter la destruction de la statue par les troupes de Napoléon qui combattaient les États pontificaux : pour tromper les Français, ils ajoutèrent donc une inscription, métamorphosant ainsi Grégoire XIII en saint Pétrone !
Entre la basilique et le Palais d’Accursio, voici le Palais des Notaires, bâtiment de style gothique tardif édifié entre le XIVe et le XVe siècle (à gauche de la photo).
En face de la basilique, le Palais du Podesdat, construit au début du XIIIe siècle et doté ensuite d’une façade Renaissance. La cloche de la tour fut ajoutée en 1453 : on la sonnait quand il fallait mobiliser la population.
Enfin, côté est, face au Palais d’Accursio, le Palais des Bianchi, dédié au commerce et à l’argent et bâti au XVIe siècle.
Et maintenant, je crois qu’il est temps d’entrer dans la basilique avant qu’il y ait trop de monde…
J’aime beaucoup l’intérieur, tout en rose et blanc.
Dans le bas-côté de gauche, la première chapelle, dédiée à Saint Abundius, évêque de Côme au Ve siècle, contient un très beau vitrail.
Une plaque y indique l’endroit où Charles Quint revêtit le manteau impérial le 24 février 1530 avant de recevoir la couronne des mains du pape Clément VII.
La deuxième chapelle (XVIIIe siècle) abrite les reliques de saint Pétrone. Trop chargée pour mon goût : je n’ai pas pris de photo…
J’arrive ensuite à la chapelle des Mages, la plus connue, qui est la quatrième sur le bas-côté gauche.
Elle fut commandée au début du XVe siècle par Bartolomeo Bolognini, riche négociant en soie, et elle est dédiée aux patrons des marchands, les rois mages.
La fresque qui couvre l’ensemble des parois a été peinte entre 1410 et 1420 par Giovanni da Modena : elle représente à gauche le Ciel et l’Enfer de Dante, au centre la vie de saint Pétrone et à droite l’histoire des mages.
L’entrée étant payante (5 euros), je ne suis pas allée voir de près et je me suis contentée d’essayer de prendre des photos en me dissimulant plus ou moins derrière les colonnes : voici donc la fresque de droite.
Après être sortie, je fais le tour de la basilique : j’ai lu en effet qu’à partir de la Piazza Galvani, une entrée permettait d’accéder à une terrasse panoramique, par un ascenseur d’échafaudage.
Il y a bien une entrée, mais elle est fermée …et je ne vois aucun échafaudage ! Tant pis…
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par PapJ59 Mar 18 Juin 2024 - 11:54
Merci pour ce magnifique compte rendu très, très détaillé, et qui me rappelle des souvenirs (voyage de 2sem en Toscane et + en Mai 2019).
- sur mon blog voici notre journée à Ravenne : https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/19/jour-10-dimanche-19/
- et celle entre Ravenne et Bologne : https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/20/jour-11-lundi-20/
et si tu cliques sur les jours suivants tu auras encore du Bologne...
PS il y a 2 photos de San Francesco inondée !
- sur mon blog voici notre journée à Ravenne : https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/19/jour-10-dimanche-19/
- et celle entre Ravenne et Bologne : https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/20/jour-11-lundi-20/
et si tu cliques sur les jours suivants tu auras encore du Bologne...
PS il y a 2 photos de San Francesco inondée !
PapJ59- Messages : 54
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Mar 18 Juin 2024 - 15:06
Merci pour ce message et pour les liens vers ton blog. Je me suis absentée pour quelques jours: suite du carnet à mon retour...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Dim 30 Juin 2024 - 19:26
Je suis de retour: voici enfin la suite!
J6- Samedi 13 avril (2ème partie) : art et gastronomie…
J6- Samedi 13 avril (2ème partie) : art et gastronomie…
Et maintenant ? Les Torri : elles ne sont pas difficiles à repérer, il suffit de lever la tête !
Il paraît qu’autrefois Bologne comptait plus de cent tours nobiliaires, édifiées au XIIe et au XIIIe siècles par les familles seigneuriales dans un but défensif, mais aussi pour affirmer leur richesse et leur puissance.
La plus imposante est la tour des Asinelli, avec presque 100 mètres de hauteur ; l’autre, la tour Garisenda, mesure « seulement » 50 mètres mais penche dangereusement…
C’est bien la tour qui est penchée, pas la photo : l’inclinaison est de plus de trois mètres !
Le tout est visiblement en travaux (pour la sécurisation, je suppose) et donc inaccessible.
Mais ne soyons pas hypocrite : même si la tour des Asinelli avait été ouverte, je n’aurais pas monté les 498 marches, quelle que soit la beauté du panorama…
Je préfère m’asseoir dans un petit café sympathique, juste à côté, pour déguster un expresso.
En face de moi, se dresse le Palais des Marchands, construction du XIVe siècle, comportant deux arches gothiques et, en haut, une longue frise constituée par les emblèmes des corporations de la ville.
Le bâtiment abrite d’ailleurs toujours la Chambre de commerce de Bologne.
Je regagne ensuite la Piazza Maggiore, pour pénétrer cette fois dans la cour intérieure du Palais d’Accursio.
L’escalier qui conduit au premier étage a été dessiné par Bramante à la fin du XVe siècle. Ses marches sont larges et légèrement inclinées … pour que les chevaux et les mules puissent les emprunter !
Comme elles sont assez glissantes, je me contente d’un étage sur deux.
Toujours dans le Palais d’Accursio, mais par une autre porte, du côté de la fontaine de Neptune, j’entre dans la Bibliothèque Salaborsa, médiathèque et espace culturel, dans le sous-sol duquel on peut voir les premiers vestiges de la ville, jusqu’à l’époque romaine.
Et maintenant, à table ! Je m’enfonce dans les ruelles du Quadrilatero.
Tout est appétissant : il faut dire que le deuxième surnom de Bologne la rossa, c’est la grassa ! Le plaisir des yeux … et des papilles !
Pâtes, mortadelle, parmesan, on ne sait que choisir…
Finalement, je m’installe à la terrasse (ombragée !) d’une petite taverne de la via degli Orefici (rue des Orfèvres) pour savourer des tortelli et un expresso : excellents ! Et la pause était bienvenue…
Je suis prête à commencer le programme de l’après-midi : d’abord, Sainte-Marie-de-la-Vie, tout près de là.
L’intérieur est baroque, avec une haute coupole dessinée au XVIIIe siècle par Antonio Galli da Bibiena.
L’entrée du bâtiment est gratuite, mais il faut ensuite payer un billet combiné pour accéder à la Lamentation sur le Christ mort et aux Funérailles de la Vierge : 9 euros, mais je ne les regretterai pas.
La Lamentation sur le Christ mort se trouve à droite du chœur. Cette œuvre de Niccolo dell’Arca date de 1463, avec des personnages grandeur nature, en terre cuite.
Joseph d’Arimathie reste calme.
L’apôtre Jean arbore un air pensif.
Mais surtout, les visages des femmes sont particulièrement expressifs, déformés par une douleur poignante.
La Vierge par exemple.
Ma préférée, je pense, est Marie-Madeleine, à droite sur la photo, à côté de Marie de Cléophas.
Vraiment impressionnant !
Je me dirige ensuite vers l’Oratoire, pour aller voir les Funérailles de la Vierge, un autre groupe en terre cuite, un peu plus tardif (1519), œuvre d’Alfonso Lombardi. J’aime moins…
J’avais ensuite l’intention de visiter le complexe Saint-Étienne (Santo Stefano), mais l’église n’ouvre que dans une heure trente.
De plus, aujoud’hui et demain, un marché aux puces se tient juste devant : pas évident pour les photos ! En fait, je crois que j’irai lundi…
Pour le moment, je décide donc de consacrer la suite de l’après-midi à la Pinacothèque nationale.
À suivre...
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Deborah, PapJ59 et mariejo apprécient ce message
Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par PapJ59 Dim 30 Juin 2024 - 20:49
Nous avons eu la chance d'assister à une visite privée (que nous 3, gratuite sur RV) à la Bibliothèque Antica ! très sympa et en Français... tiens j'en parle ici :
https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/21/jour-12-mardi-21/
Merci pour ton CR (enfin la suite1).
https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/21/jour-12-mardi-21/
Merci pour ton CR (enfin la suite1).
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Eleni13 apprécie ce message
Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Dim 30 Juin 2024 - 21:26
@PapJ59 Merci à toi! Et cette fois, la suite arrivera beaucoup plus vite....
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Moushika Lun 1 Juil 2024 - 11:20
Coucou,
Contente que tu sois de retour
Brrr, ils font froid dans le dos , les visages de douleur
Contente que tu sois de retour
Brrr, ils font froid dans le dos , les visages de douleur
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Lun 1 Juil 2024 - 15:00
@Moushika
Merci! En fait, j'étais à Thessalonique!
C'est sûr!
Contente que tu sois de retour
Merci! En fait, j'étais à Thessalonique!
Brrr, ils font froid dans le dos , les visages de douleur
C'est sûr!
Eleni13- responsable de rubrique
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Lun 1 Juil 2024 - 17:37
J6- Samedi 13 avril (3ème partie) : une fin d’après-midi au musée
Je passe devant l’un des bâtiments de l’université, qui est la plus ancienne d’Europe (1088), antérieure même à la Sorbonne : le troisième surnom de Bologne, c’est la dotta, « la docte »…
Et j’arrive à la Pinacothèque nationale, un musée que j’ai trouvé très intéressant, avec un billet d’entrée à 10 euros.
Voici donc une petite sélection d’œuvres, dans l’ordre chronologique.
Saint Georges et le dragon (Vitale da Bologne, XIVe siècle).
Saint Jacques à la bataille de Clavijo, une immense fresque qui recouvre tout un mur (Maestro della Crocefissione Campana, 1315/1320).
Selon la légende, l’apparition miraculeuse du saint sur son cheval blanc, le 23 mai 844, aurait permis la victoire du roi des Asturies contre les Maures.
Le polyptique de Bologne (Giotto, vers 1330) : une Vierge en majesté entourée par des saints et des anges identifiés grâce à des inscriptions.
Saint Pierre a un regard noir … et l’ange Gabriel délivre son message par écrit !
Les fresques de l’église Sainte-Marie de Mezzaratta (XIVe siècle), avec par exemple une représentation du baiser de Judas …
… et une Nativité où la Vierge vérifie la température du bain de l’Enfant.
Le Paradis et l’Enfer (Maestro dell’Avicenno, vers 1435) : l’Enfer risque de donner des cauchemars…
Marie-Madeleine en pleurs (Ercole de Roberti, 1478/1486).
Et, par contraste, une scène très bucolique : La Vierge à l’Enfant dans une roseraie (Peintre flamand, vers 1480).
Un détail de L’Annonciation à la Vierge (Francesco Francia, vers 1500) : pour une fois, Marie est brune !
Mes deux œuvres préférées maintenant, d'Amico Aspertini : La Vierge à l’Enfant bénissant (1510/1515) et La Sainte Famille avec un livre (vers 1515).
Et je n’avais jamais entendu parler de ce peintre !
Je passe plus vite sur les siècles suivants (XVIIe-XVIIIe siècles), mais je retiens quand même deux œuvres de Guido Reni : le Portrait de la mère Ginevra Pucci (1610/1612).
Et une Sibylle (1635/1636).
Bref, je le répète, un musée que j’ai vraiment apprécié !
Et après avoir acheté un magnet à la boutique, je rebrousse chemin pour rentrer à l’hôtel par la via Galliera, avec mon pique-nique.
Il est encore assez tôt mais la journée a été chargée !
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Sennedjem Mar 2 Juil 2024 - 8:17
Bonjour @Eleni13,
Merci pour ce beau carnet. J’ai eu l’occasion moi-même de vister Ravenne au mois de mai, mais je n’ai pas eu le temps de m’arrêter à Bologne. Voici une raison pour revenir dans cette région!
J’attends la suite avec impatience.
Cordialement
Merci pour ce beau carnet. J’ai eu l’occasion moi-même de vister Ravenne au mois de mai, mais je n’ai pas eu le temps de m’arrêter à Bologne. Voici une raison pour revenir dans cette région!
J’attends la suite avec impatience.
Cordialement
Sennedjem- Messages : 67
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Mar 2 Juil 2024 - 11:09
@Sennedjem Merci pour ton message! Si tu as l'occasion de retourner dans la région, je te conseille vivement de t'arrêter quelques jours à Bologne.
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Ven 5 Juil 2024 - 11:52
J7- Dimanche 14 avril (1ère partie) : canal, palais et sanctuaire
Il est environ 8h30 lorsque je quitte l’hôtel. Ma première destination de la journée ? Le 16 via Piella.
Pourquoi ? Parce que c’est là que se trouve la Finestrella, une fenêtre qui permet de voir la « petite Venise » de Bologne, le canale delle Moline.
C’est très joli et, à cette heure matinale, il n’y a pas encore trop de monde.
Et maintenant, direction la Piazza Maggiore, par la via dell’Indipendenza, très supportable le dimanche matin.
Je voudrais regarder de plus près le Palais du roi Enzo, construit en 1245, cinquante ans après le Palais du Podestat, considéré alors comme trop petit.
Il s’appela d’abord le Palatium Novum (« le nouveau Palais »), avant de prendre le nom du fils de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, Enzo de Sardaigne, qui y fut emprisonné de 1249 jusqu’à sa mort en 1272, après une victoire des guelfes (partisans du pape) sur les gibelins (partisans de l’empereur).
Je rejoins ensuite la via Zamboni pour aller visiter Saint-Jacques-le-Majeur, une église du XIVe siècle, à laquelle fut ajoutée au XVe siècle un portique comportant 36 colonnes corinthiennes.
Je pousse la porte : un office ! C’est dimanche matin, ce n’est pas très étonnant. Je reviendrai plus tard…
Pour le moment, je décide de m’asseoir à une terrasse de café, avant de prendre le San Luca Express pour me rendre sur les collines, à la Madone-de-Saint-Luc.
Je m’installe donc Piazza Galvani, derrière Saint-Pétrone, au Caffe Zanarini.
Une table à l’ombre, avec vue sur l’arrière de la basilique, un savoureux croissant à la crème et un excellent expresso : parfait !
Je repars vers 11h, pensant monter dans le train de 11h35.
Mais j’ai fait preuve d’un trop grand optimisme : les premières places disponibles sont pour 12h30 : tant pis ! J’achète mon ticket aller-retour (13 euros) et je fais une nouvelle tentative à Saint-Jacques-le-Majeur : un autre office !
Il ne me reste qu’à attendre, dans un petit square ombragé que j’ai repéré tout à l’heure, Piazza Cavour : je recommande !
En revanche, la Galleria Cavour à côté n’a aucun intérêt : juste des boutiques de luxe !
Vers 12h, j’achète une part de pizza dans le Quadrilatero, avant de rejoindre la Piazza Maggiore pour le départ du petit train dans lequel j’ai réservé ma place.
Et là, règne un joyeux désordre : le train qui arrive à 12h25 … est en fait celui de 12h15 : embarquent donc tous ceux qui ont des billets pour cet horaire…
Tous ? Non. Trois personnes devant moi se font refouler alors qu’elles ont le bon ticket : il n’y a plus assez de places et il leur faut attendre le prochain départ.
Et puis soudain, miracle ! Une employée vient me demander si je suis sola : mais oui ! Finalement, cela a des avantages ; il reste juste une petite place pour moi…
Me voilà donc partie à 12h30 par le train de 12h15…
Mais au fait, pourquoi ai-je pris le San Luca Express ? Pour éviter la montée à pied vers le sanctuaire bien sûr !
C’est très pittoresque, paraît-il : 666 arcades et 3,8 kilomètres, dont une grande partie en montée, avec un dénivelé de 200 mètres.
Et effectivement, comme le train longe les arcades, je suis heureuse de mon choix : la pente est raide !
Nous arrivons rapidement à la Madone-de-Saint-Luc, tout en haut de la colline.
La première chapelle bâtie sur cet emplacement aurait été destinée à abriter une icône miraculeuse de la Vierge, peinte par l’évangéliste Luc.
Au bout d’un millénaire, elle fut remplacée par l’église actuelle, construite en 1723.
L’intérieur est baroque de chez baroque !
Quant à l’icône, elle date du XIIe siècle...
Je lève la tête pour regarder la coupole.
Mais je me garde bien de payer le supplément permettant de monter à pied une centaine de marches pour accéder à son niveau.
Le panorama est superbe, paraît-il, mais après tout, la vue est très belle aussi depuis l’extérieur du bâtiment…
Un petit coup d’œil sur les portiques qui permettent aux courageux de monter à pied.
Et je rejoins le San Luca Express pour la descente.
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Moushika Ven 5 Juil 2024 - 13:27
Toujours aussi beau et plaisant à lire , ce carnet , Eleni 
Moushika- responsable de rubrique
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Dim 7 Juil 2024 - 21:11
J7- Dimanche 14 avril (2ème partie) : musée, église … et glace !
Il est environ 14h30 quand j’arrive Piazza Maggiore : largement l’heure de la gelato du jour !
Hier, j’ai repéré un glacier sur la via Santo Stefano : il y a du monde mais, étant donné la qualité des produits, cela vaut vraiment le coup d’attendre.
Je me dirige ensuite vers ma prochaine étape, le Musée archéologique, situé juste à côté de la basilique Saint-Pétrone.
6 euros l’entrée, et je commence par la section des antiquités étrusques, grecques et romaines, où je décide de privilégier les œuvres dont je n’ai pas trop l’habitude : autrement dit, pas les vases grecs à figures rouges ou noires…
Voici d’abord des pierres tombales villanoviennes, datant des VIIIe-VIIe siècles avant J.-C., au début de la civilisation étrusque : j’aime beaucoup !
Une belle statuette étrusque en bronze : Héraclès portant la peau du lion de Némée et tenant à la main la pomme d’or du jardin des Hespérides (fin du Ve siècle avant J.-C.).
Côté romain, cela ressemble à un musée des moulages : il y a même un moulage en plâtre de l’aurige de Delphes !
En revanche, je ne résiste évidemment pas à de belles mosaïques des Ier et IIe siècles après J.-C., provenant de Bononia, l’ancienne Bologne.
Au milieu de l’une d’elle, une Gorgone.
J’aime bien aussi une tête d’Amazone, copie romaine (en marbre) du Ier siècle avant J.-C., d’après un bronze grec du Ve attribué à Polyclète.
Je gagne ensuite le sous-sol, qui abrite l’une des plus importantes sections égyptiennes d’Italie.
Mais je ne m’attarde pas : j’ai honte, mais ce n’est pas trop ma tasse de thé…
En quittant le musée, je décide de faire une nouvelle tentative à Saint-Jacques-le-Majeur.
Eh bien ! La troisième tentative a été la bonne : cette fois, j’entre !
L’intérêt principal de l’église, c’est la chapelle Bentivoglio, commandée par Giovanni II Bentivoglio à la fin du XVe siècle pour remercier la Vierge, après que sa famille a échappé à un massacre fomenté par une famille rivale.
L’endroit est très sombre et, si on veut voir les peintures, il faut glisser 50 centimes dans une machine qui déclenche l’éclairage.
Je fouille donc dans mon porte-monnaie : en vain !
Heureusement, d’autres touristes ont tout prévu et, quand la chapelle s’illumine, l’effet est magique…
Voici, au-dessus de l’autel, la Vierge en majesté et les saints (Francesco Francia, 1494).
Les autres peintures sont de Lorenzo Costa.
Par exemple, sur le mur de gauche, le Triomphe de la gloire et le Triomphe de la mort (1490).
Sur le mur de droite, la Vierge à l’Enfant sur le trône avec la famille Bentivoglio (1488) : la Vierge est entourée de Giovanni, sa femme et leurs onze enfants…
Je sors ensuite de l’église et je vais m’installer un moment à une terrasse, via Zamboni, pour me rafraîchir avec un thé glacé.
Et je rentre tranquillement à l’hôtel après avoir acheté un pique-nique.
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Dim 14 Juil 2024 - 11:35
J8- Lundi 15 avril (1ère partie) : portiques et cathédrale
Il est environ 9 heures lorsque je m’engage sous les arcades de la via Galliera : des portiques, encore des portiques, toujours des portiques !
Dans Bologne, il y en a 62 km et les premiers ont été construits en bois au XIe siècle, pour soutenir les balcons avancés sur la rue.
Mais de nos jours, ils sont bien utiles pour se protéger de la pluie … ou du soleil !
En tout cas, ils ont été classés en 2021 au patrimoine mondial de l’Unesco. Et c’est un festival de couleurs !
Je rejoins maintenant la via dell’Indipendenza, au niveau de la cathédrale Saint-Pierre.
Édifiée d’abord au XIe siècle, endommagée ensuite par plusieurs incendies et séismes, elle dut être reconstruite plusieurs fois. Les bâtiments actuels datent essentiellement du XVIIe et certaines parties de la fin du XVIe.
À l’intérieur, pas de doute, c’est baroque !
Les deux œuvres les plus célèbres sont une Annonciation peinte par Lodovico Carraci (dernier quart du XVIe siècle)…
… et la Lamentation sur le Christ mort d’Alfonso Lombardi (vers 1524) : des personnages en terre cuite, comme ceux de Niccolo dell’Arca à Sainte-Marie-de-la-Vie.
Pour ma part, je préfère nettement les sculptures de Niccolo dell’Arca.
Puis je passe par les ruelles voisines pour contourner la cathédrale et tenter d’apercevoir le campanile, érigé entre 1124 et 1486.
Avec ses 70 mètres, c’est la deuxième tour la plus haute de Bologne.
Quant à sa cloche, surnommée La Nonna (« la grand-mère »), elle pèse 3300 kg !
Je me dirige ensuite vers le complexe Saint-Étienne (Santo Stefano) : le marché est terminé et l’atmosphère nettement plus calme que ce week-end.
Il faut dire que tout est fermé ! Le lundi, les bâtiments n’ouvrent qu’à 18 h et uniquement pour les offices…
Finalement, j’ai de la chance que mon vol de demain ait été retardé : dans la matinée, j’aurai largement le temps pour la visite (et les photos)…
À suivre...
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par PapJ59 Lun 15 Juil 2024 - 10:33
Ha ! tu arrives à Santo Stefano, et s'il ne faut voir qu'un seul endroit à Bologne c'est celui là !! avec ses 4 églises (de différentes époques...) imbriquées, ses cloîtres et chapelles, et "le frère" à l'entrée qui rappelle à tous qu'un don est bienvenu et obligatoire, sacré personnage.
Les constructions, démolitions et remaniements de ce complexe ont duré 9 siècles, donc y retrouver les bonnes époques est aventureux.
Sur wikipedia il y en a une belle tartine pour les amateurs et les curieux,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Santo_Stefano_de_Bologne
Impatient de lire ton CR, à bientôt.
Les constructions, démolitions et remaniements de ce complexe ont duré 9 siècles, donc y retrouver les bonnes époques est aventureux.
Sur wikipedia il y en a une belle tartine pour les amateurs et les curieux,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Santo_Stefano_de_Bologne
Impatient de lire ton CR, à bientôt.
PapJ59- Messages : 54
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Deborah Lun 15 Juil 2024 - 11:46
Merci @Eleni13 pour ton carnet splendide !
tes photos sont de plus prises avec une grande attention aux détails des oeuvres d'art
tes photos sont de plus prises avec une grande attention aux détails des oeuvres d'art
Deborah- Admin
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Lun 15 Juil 2024 - 15:30
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Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par Eleni13 Lun 15 Juil 2024 - 17:31
J8- Lundi 15 avril (2ème partie) : basilique, trattoria et … blasons
Mon étape suivante est la basilique Saint-Dominique, juste derrière la Piazza Cavour : comme elle ferme entre 12h et 15h30, il vaut mieux que j’y aille tout de suite…
Le bâtiment fut d’abord édifié au XIIIe siècle, avant d’être remanié au XVIIIe. J’aime beaucoup les couleurs et la sobriété de la nef.
À droite, une des chapelles (beaucoup moins sobre !) abrite la sépulture du fondateur de l’ordre des Dominicains, mort à Bologne (ce que j’ignorais totalement) en 1221.
Il faut dire que, pour moi, la vie de Saint Dominique se résumait à un épisode de La caméra explore le temps sur les Cathares, rediffusé quand j’étais adolescente…
Le moine était incarné par Jean Négroni, face à un Raymond VI de Toulouse joué par Jean Topart : j’ignorais à l’époque que j’irais un jour habiter à Toulouse !
Bref, dans la chapelle, on peut voir l’Arca di San Domenico, œuvre de Nicola Pisano qui, en 1267, sculpta en bas-relief, sur le sarcophage, des scènes montrant la vie et les miracles du saint. Au-dessus, la cimaise et les statues, plus tardives (1470), furent réalisées par Niccolo dell’Arca, qui leur doit même son nom.
Certaines de ces statues, encore plus tardives (1494) sont l’œuvre d’un jeune sculpteur alors âgé de 20 ans : un certain … Michel-Ange !
Il s’agit de l’ange de droite et, à l’arrière, de Saint Pétrone et de Saint Proculus, un des premiers martyrs chrétiens de Bologne. L’attitude de Saint Proculus (sur la photo de droite) préfigure le David de 1501.
La fresque de la coupole, Saint Dominique en gloire, a été peinte par Guido Reni (1613-1615).
Également à droite, on peut voir la chapelle Sainte-Catherine, avec un tableau de Filippino Lippi représentant le Mariage mystique de Sainte Catherine (1501-1503). Mais l’éclairage était tellement mauvais que je n’ai pas pu prendre de photo…
Quant au cloître, très beau, paraît-il, je n’en ai jamais trouvé l’accès, même en faisant tout le tour de la basilique à l’extérieur !
J’ai bien vu une entrée du couvent, mais un panneau indiquait que celui-ci était fermé aux visiteurs.
En revanche, en plein milieu de la place, impossible de manquer la statue en bronze de Saint Dominique (1627) !
12h15 : je crois qu’il est temps d’aller me restaurer…
Je rejoins le Quadrilatero où je m’installe dans une trattoria de la via Peschiere Vecchie. Voici un petit aperçu de la décoration.
Je savoure des tortelli fourrés au jambon cru et à la crème de parmesan, tandis que le restaurant se remplit rapidement.
Un expresso, et c’est reparti, en direction du Palais de l’Archiginnasio, tout près de la basilique Saint-Pétrone.
C’était, de 1563 (date de la construction de l’édifice) à 1803, le siège de l’université de Bologne.
D’ailleurs, aussi bien dans la cour intérieure que dans les bâtiments, les murs sont couverts d’environ 6000 blasons d’étudiants et de professeurs.
À l’étage, se trouve la Bibliothèque municipale, qui ne se visite pas. Dommage : elle contient 2500 incunables et 15 000 éditions rares du XVIe siècle !
En revanche, il est possible (en payant) d’aller voir le Théâtre d’anatomie, ancienne salle de dissection, mais pour ma part, je m’en passe volontiers : les représentations d’écorchés, ce n’est vraiment pas mon truc…
Je préfère (et de loin !) observer la cour…
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
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PapJ59 et mariejo apprécient ce message
Re: Carnet de voyage: promenades à Ravenne et à Bologne
par PapJ59 Lun 15 Juil 2024 - 20:15
Alors, le cloître de la Basilique St Dominique, il existe bien et il est beau (comme tous les cloîtres, j'aime bien ces endroits !) et il est ici (arbres et haies très vertes en Mai) photos 21/22 :
https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/21/jour-12-mardi-21/
Merci de raviver ces souvenirs sympas.
https://blogs.crespel.me/italie2019/2019/05/21/jour-12-mardi-21/
Merci de raviver ces souvenirs sympas.
PapJ59- Messages : 54
Date d'inscription : 17/12/2021
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