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Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes

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Message par Eleni13 Lun 30 Oct 2023 - 20:39

Prologue
 
Pour moi, la Grèce n’est pas un pays comme les autres : pays de mes origines familiales, pays des légendes qui ont bercé mon enfance, pays dont la langue et l’histoire ont déterminé le choix de mes études et de mon métier, pays que j’ai découvert l’été de mes seize ans avec un éblouissement que je garde encore au fond de ma mémoire, pays de mes premiers voyages, pays où je me suis rendue si souvent que j’ai depuis longtemps renoncé à compter.
 
Bref, vous le comprendrez, je manque totalement d’objectivité sur le sujet…
 
C’est donc mon amour pour ce pays que je vais essayer de vous faire partager à travers une série de carnets.
 
Certains prendront la forme de mes carnets habituels : un récit de mes pérégrinations au jour le jour. Mais pour les villes où je ne cesse de revenir, je vous présenterai plutôt des idées de promenades. Rien d’exhaustif mais des déambulations au gré de mes humeurs et de mes préférences…
 
Pour notre première étape, nous allons rester à Athènes, une ville trop souvent méconnue, voire méprisée. Beaucoup se contentent d’y passer le moins de temps possible avant de fuir vers les îles, d’autres s’étonnent de trouver une ville moderne débordant largement des limites de la ville antique.
 
Alors que dire ? Oui, Athènes est une ville immense, bruyante et polluée. Mais il faut savoir s’y promener, la découvrir, l’apprivoiser même. Essayer d’y aller au printemps, à l’automne, en hiver. Fuir les rues où se concentrent les touristes. Apprendre au moins à dire bonjour et merci dans la langue du pays. Et surtout … prendre son temps, jour après jour, pour découvrir les monuments et les musées bien sûr, mais aussi les rues, les quartiers, les cafés : rester une heure devant un café frappé au lieu de courir dans tous les sens, cela aussi fait partie des plaisirs de la Grèce !
 
Alors, oui, Athènes, j’y reviens constamment, année après année, saison après saison, et je n’ai pas fini d’y faire des découvertes.
 
Athènes encore et toujours ! Tel pourrait donc être le sous-titre de ce carnet …


À suivre...


#carnet   #carnet-voyage   #carnet-grèce    #carnet-athènes
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Message par Masterpo Mar 31 Oct 2023 - 8:54

Mais pour les villes où je ne cesse de revenir, je vous présenterai plutôt des idées de promenades. Rien d’exhaustif mais des déambulations au gré de mes humeurs et de mes préférences…

Des déambulations athéniennes, que voilà une bonne idée lol!

Athènes, une ville trop souvent méconnue, voire méprisée. Beaucoup se contentent d’y passer le moins de temps possible avant de fuir vers les îles,

On peut constater le même phénomène dans d’autres villes, comme par exemple Faro, Katmandou…
Pour éviter ça, il faudrait dire aux gens qu’elles sont incontournables, ils resteraient…
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Message par Eleni13 Mar 31 Oct 2023 - 11:40

Masterpo a écrit:Des déambulations athéniennes, que voilà une bonne idée

N'est-ce pas? Déambulations athéniennes ou parisiennes, c'est toujours une bonne idée....
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Message par Eleni13 Mar 31 Oct 2023 - 12:10

Promenade n°1 : mon quartier préféré, autour de Mitropoleos (1ère partie)
 
Puisque je vous ai annoncé une vision personnelle d’Athènes, je vais tout naturellement commencer par mon quartier préféré, celui où j’ai mes habitudes.
 
Mais, avant d’aller déambuler dans ses rues pour notre première promenade, il nous faut d’abord y arriver en partant de l’aéroport, qui se situe à une trentaine de kilomètres de la ville.
 
Rien de plus facile ! Dès que vous sortez du terminal, vous ne pouvez pas manquer, juste à côté de la porte, l’arrêt du X95. Ce bus, qui fonctionne jour et nuit, 24 heures sur 24, toutes les 15 ou 20 minutes, constitue la solution la plus pratique et aussi la moins chère pour rejoindre le centre-ville : 5, 50 euros en juin 2023. Selon la circulation, il faut entre 45 minutes et une heure.
           
Autre solution : le métro (ligne 3), que j’ai testé aussi. Certes, il permet d’éviter les embouteillages, mais il faut aller le prendre plus loin (en empruntant des escaliers et une passerelle),  il est plus cher (9,50 euros), il a des horaires plus restreints et il ne part que toutes les 30 minutes. Donc, au final, on ne gagne pas beaucoup de temps…
 
Bref, quand je sors de l’aéroport, je choisis maintenant la solution de facilité, je monte directement dans le X95 et je me laisse conduire jusqu’au terminus, place Syntagma, en plein centre de la ville.
 
Descendons maintenant du bus :  je vous donne tout de suite un point de repère, ce grand bâtiment rose par exemple, devant lequel s’agglutine un essaim de touristes …

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 1-p10711


Il s’agit du Palais du Parlement, mais nous en reparlerons. Pour le moment, tournons-lui le dos et empruntons la rue qui est juste en face de nous : la rue Mitropoleos.
 
Tout de suite à gauche, voici l’hôtel Pan : pour ma part, j’apprécie beaucoup ce petit hôtel sans prétention mais extrêmement bien placé. Seul bémol peut-être : les chambres en hauteur n’ont pas de véritable vue. Mais il y a un ascenseur, l’accueil est très agréable et le petit déjeuner excellent, avec du vrai yaourt grec, pas ce qu’on ose vendre en France sous cette dénomination. Quant au tarif, il était à 70-80 euros la nuit en juin 2023.
 
Tout près de là, dans une rue parallèle sur la gauche, la rue Apollonos, j’aime bien aussi l’hôtel Hermès, légèrement plus cher, mais avec une vue magnifique sur l’Acropole depuis le toit terrasse.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 2-p10611


Bon, maintenant, je pense que vous avez déposé vos bagages et qu’avec cette dernière photo, vous avez vraiment l’impression d’être arrivés à Athènes !
 
Partons donc pour notre première promenade, en poursuivant notre chemin le long de la rue Mitropoleos, toujours en nous éloignant de Syntagma.
 
Très vite, sur le trottoir de gauche, un spectacle inattendu : une petite église du XVIe siècle, placée entre deux piliers d’un hôtel de luxe.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 3-p10711
 
Il s’agit de la chapelle Agia Dynami (« pouvoir sacré »), que l’église orthodoxe a refusé de déplacer à la fin des années 1950, alors que c’était pour permettre la construction du Ministère de l’Éducation nationale … et des religions ! Elle a donc été « englobée » dans les bâtiments édifiés à l’époque, qui ont maintenant été transformés en hôtel.
 
Cette chapelle est, paraît-il, située au-dessus d’un réseau de tunnels qui ont servi à faire passer des armes pendant la guerre d’indépendance contre les Ottomans au XIXe siècle. Peut-être même ces tunnels aboutissaient-ils directement à l’Acropole…
 
Mais poursuivons notre chemin. Toujours sur la gauche, se profile le chevet de la cathédrale d’Athènes, la Grande Métropole, dans les teintes rosées d’un soir d’hiver…

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 4-p10711

 
… ou au milieu des fleurs mauves du printemps.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 5-202310
 
Tournons à gauche et allons voir de plus près cette grande église du XIXe siècle.  Elle se dresse sur une grande place, la place Mitropoleos (évidemment !).
 
La voici un matin de janvier :

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Et le lendemain soir : Noël était encore proche… 

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 7-p10711
 
Un tour à l’intérieur ?

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 8-p10913
 
Ressortons : juste à côté, dans l’ombre de la Grande Métropole, se niche mon église athénienne favorite, une chapelle byzantine du XIIe siècle, dédiée à la Vierge Gorgoepikoos (« qui exauce vite ») puis au Christ-Sauveur et enfin à Saint Eleuthérios. Son surnom ?  La Petite Métropole, vous pouviez vous en douter…

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Derrière elle, une belle maison néoclassique.

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Et sur le muret à côté, vous pouvez même faire des rencontres.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 13-20210
 
Je vous préviens, j’adore les chats : vous risquez d’en voir d’autres au fil de ces carnets !
           
Et maintenant, je crois que c’est le moment de vous inviter au café Métropol, où j’aime m’installer à l’intérieur pour un thé chaud en hiver, ou bien au frais à l’ombre de la terrasse au printemps et en été. En juin dernier, j’avais même choisi ma table attitrée où je m’attardais en soirée : je trouve que l’atmosphère y est reposante.
 
Vous l’aurez compris, la place Mitropoleos est à Athènes un de mes endroits favoris. Je ne saurais pas vraiment vous expliquer pourquoi mais c’est peut-être parce qu’on n’y rencontre pas que des touristes…
 
C’est bon ? Vous avez pris le temps de déguster votre café frappé ?
 
Repartons et continuons à descendre la rue Mitropoleos, en suivant cette fois le trottoir de droite. Tournons à droite rue Kapnikareas et arrivons rue Ermou : voici une nouvelle église byzantine, sans doute la mieux conservée de la ville, l’église de la Panagia Kapnikarea (XIe siècle), dédiée à la Vierge et probablement commanditée par un homme chargé de collecter le fouage (kapnikarios), un impôt prélevé sur chaque feu (ou famille). 

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 14-p1021
 
Les fresques à l’intérieur sont magnifiques, mais il est interdit de prendre des photos : il faudra vous contenter de la mosaïque à l’extérieur, au-dessus de la porte.

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Et si vous avez une petite faim, il y a une boulangerie sur la place…

À suivre...
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Message par Eleni13 Mar 31 Oct 2023 - 14:50

Promenade n°1 : mon quartier préféré, autour de Mitropoleos (2ème partie)
 
Quittons maintenant la rue Ermou, sauf si vous avez envie de retrouver toutes les chaînes de magasins, toujours les mêmes, qui foisonnent dans les rues piétonnes des grandes villes européennes. Chacun ses goûts mais, pour ma part, je fuis cet endroit comme la peste …
 
Revenons donc rue Mitropoleos, continuons un peu, toujours dans la même direction, et tournons à gauche rue Eolou. Vous pouvez déjà voir notre destination. 

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 16-p1021
 

Il s’agit de l’horloge hydraulique d’Andronikos, plus couramment appelée la Tour des Vents, sur l’agora romaine. La dernière fois que j’ai visité ce site, c’était de bonne heure un matin de janvier : j’y étais presque seule.
 
L’entrée se fait par les propylées de l’ouest, de style dorique

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On arrive ensuite à un grand portique ionique qui, à l’époque romaine, était entouré de boutiques. 

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Et le clou du spectacle, bien sûr, c’est la Tour des Vents, que j’ai toujours adorée ! 

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Cette tour octogonale, qui se dresse à l’est de l’agora, était une horloge hydraulique construite par l’astronome Andronikos, au IIe ou au Ier siècle avant J.-C. Chaque face représentait un des huit vents soufflant sur Athènes, les Aérides. Voici par exemple Euros, le vent du sud-est, vieillard barbu drapé dans son lourd manteau pour se protéger des intempéries. 

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Si vous entrez dans le bâtiment, vous verrez dans le sol et le plafond des trous qui permettaient de faire fonctionner l’horloge hydraulique, mais il ne faut pas me demander comment. La technique, ce n’est pas ma tasse de thé !
 
Quittons maintenant le site, avec un dernier regard vers la Tour des Vents

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Peut-être est-ce l’heure du repas ? Vous pouvez alors emprunter, juste derrière l’agora romaine, la rue Diogenous qui débouche sur une petite place, où vous trouverez une très ancienne taverne, le Platanos. Je vous la recommande : la nourriture est de qualité et le lieu agréable, calme, à l’écart de l’agitation de la foule qui envahit les rues de Plaka. Il y a même de l’ombre en été ! Comme me l’a dit un ami avec lequel j’y ai mangé à la fin du mois d’août 2023, on se sent vraiment à Athènes…

 
Regagnons maintenant la rue Mitropoleos et rebroussons chemin. Pourquoi ne pas continuer dans la même direction ? Parce qu’à cet endroit se termine la partie agréable de la rue : au-delà, vous vous retrouverez au milieu des tables entassées des restaurants et de la foule bruyante de Monastiraki. Quand je peux, j’évite…
 
Remontons donc vers Syntagma. Si vous n’avez pas dîné (ou déjeuné) au Platanos, vous pouvez vous arrêter au restaurant  O Tzitzikas kai o Mermigas (« La cigale et la fourmi »). C’est en face de l’hôtel Pan, dont nous étions partis. On y sert de la cuisine traditionnelle : c’est le moment ou jamais d’aller constater que manger des plats grecs ne se limite pas à alterner entre salade grecque et moussaka. Je vous laisse découvrir par exemple les chortokeftedes
 
Ah ! Dernière précision : en Grèce, les restaurants ne servent en principe pas de dessert (sauf quand ils se sont adaptés aux mœurs des touristes…). Les gâteaux ou autres douceurs vont plutôt se déguster dans une zacharoplasteio (une pâtisserie). Et si par hasard, vous voulez une glace, il y a un excellent glacier juste à côté (Le Greche) : testé et approuvé !
 
Nous étions donc en route pour Syntagma. Faisons un léger détour vers la gauche, pour aller faire des courses dans une rue parallèle, la rue Karagiorgi Servias. C’est le paradis des pâtisseries, ainsi que des marchands de thé et d’herbes aromatiques : pour les Athéniens, pas pour les touristes !
 
Cette rue, parallèle donc à la rue Mitropoleos, vous permet aussi d’arriver à la place Syntagma (la place de la Constitution)… avec encore des pâtisseries ! Le soir du 31 décembre 2017, par exemple, il était possible d’acheter une vassilopita

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 23-p1019

 
Les Grecs ont l’habitude de savourer ce gâteau du Nouvel An juste après minuit et on le nomme vassilopita (« le gâteau de Basile ») parce que le 1er janvier correspond pour les orthodoxes à la fête de Saint Basile.

 
Selon la tradition, Basile, évêque de Césarée au IVe siècle, voulut restituer aux habitants de la ville les objets de valeur qu’ils avaient offerts pour calmer la colère du gouverneur romain de Cappadoce, venu prélever les impôts impayés. Comme le gouverneur, apaisé par le geste, était finalement reparti sans rien emporter, Basile cacha les richesses dans des galettes, les distribua à ses concitoyens et, comme par hasard, chacun retrouva exactement ce qu’il avait donné !
 
Aujourd’hui encore, si vous trouvez la pièce de monnaie qui est cachée dans le gâteau, cela vous portera bonheur…  
 
Mais trêve de gourmandises : approchons-nous du grand bâtiment de l’ancien palais royal, édifié entre 1836 et 1842, et devenu le siège du Parlement en 1935. 

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 24-p1019

 
Quant à ses célèbres evzones, les membres de la garde nationale, leur costume s’inspire de celui des klephtes, qui luttèrent pour l’indépendance de la Grèce dans les années 1820. La couleur rouge de leur béret symbolise l’effusion de sang et les 400 plis de leur jupe (la fustanelle) correspondent à 400 ans d’occupation ottomane. 

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 25-p1019

 
Et, avant de terminer cette première promenade, attardons-nous un moment sur la place Syntagma, sous les lumières de Noël

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 26-p1019

 
 À suivre bientôt pour une deuxième promenade ...


Dernière édition par Eleni13 le Jeu 9 Nov 2023 - 14:34, édité 2 fois
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Message par mjp Mar 31 Oct 2023 - 17:51

Je vais te suivre avec plaisir dans tes déambulations
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Message par Eleni13 Mar 31 Oct 2023 - 18:22

@mjp 

Merci, Jean-Pierre!
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Message par Sennedjem Mar 31 Oct 2023 - 22:54

Bonsoir, moi aussi je te suivrai avec plaisir. Je viens régulièrement à Athènes depuis 30 ans et je ne me lasse toujours pas.

Je ne comprends pas comment certains arrivent à la visiter en moins de 2 jours.

Un de mes souvenirs les plus beaux : deux heures de calme absolu dans l’agora grecque.

Une de mes découvertes récentes : le monastère de Dafni en périphérie.Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes Img_3511

PS : 30 ans que je guette la fin des échafaudages du Parthénon.
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Message par Eleni13 Mer 1 Nov 2023 - 8:23

@Sennedjem 

Merci de me lire! Dafni, j'y suis allée il y a très longtemps, mais pas depuis sa réouverture....
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Message par dolma Mer 1 Nov 2023 - 9:41

Voilà de nouvelles déambulations très agréablement racontées qui me plaisent bien !

Je ne connais que des par-ci par là de ce pays, je vais donc apprécier tout ce que tu (d)écriras, c'est certain  Smile
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Message par Eleni13 Mer 1 Nov 2023 - 11:14

@dolma 

Merci de ton message! La suite de mes déambulations, ce sera pour demain (ou peut-être ce soir)...
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Message par Eleni13 Mer 1 Nov 2023 - 21:22

Promenade n°2 : autour de l’Acropole
           
Pour notre deuxième promenade, nous garderons toujours l’Acropole en point de mire, mais nous n’y monterons pas encore. Nous nous contenterons d’en faire tranquillement le tour et de l’admirer. Je vous l’ai dit, à Athènes, il faut savoir prendre son temps…
 
Comme je vous ai conseillé des hôtels près de Syntagma, c’est de là que nous partirons, soit de très bonne heure le matin, soit en fin d’après-midi, après la sieste. Dans le premier cas, les rues seront plus tranquilles, dans le deuxième le soleil sera du bon côté pour les photos : à vous de choisir !
 
Reprenons donc la rue Mitropoleos en nous éloignant de Syntagma et tournons à gauche sur la place où se trouve la cathédrale. Là, vous pouvez aller prendre un café au Métropol ou bien contourner tout de suite la Grande Métropole pour emprunter la rue Venizelou et gagner le quartier le plus connu de la ville :  Plaka bien sûr !
 
Au bout de la rue Venizelou, tournez à gauche rue Adrianou. Et là, je vous préviens, c’est boutiques sur boutiques…
 
Si vous avez choisi de vous promener le matin de bonne heure, tout va bien : je me rappelle, un matin de janvier, j’avais failli ne pas reconnaître la rue avec toutes les boutiques fermées ! Et dans ce cas, vous pourrez même prendre le temps d’observer à votre aise l’architecture des belles maisons néoclassiques.
 
Sinon, passez votre chemin sans vous arrêter, car c’est dans cette rue que vous trouverez la plus forte concentration de touristes au mètre carré ! Si vous vous demandez où sont passés les touristes à Athènes, c’est simple : ils sont tous rue Adrianou…
 
J’ajouterai qu’à mon avis, cela ne vaut pas le coup d’y faire des achats : je trouve que cet endroit ressemble de plus en plus à un musée des horreurs ! Ah ! Une exception toutefois, Macramé, à l’angle d’Adrianou et de Flessa, avec de très jolis tissus brodés.
 
Parfois, on peut quand même s’y faire des amis…

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 27-20210
 
Vous voulez fuir la foule ? Tournez à droite rue Thespidos, puis de nouveau à droite rue Stratonos … et vous aurez l’impression d’être dans les Cyclades, mais toujours à l’ombre de l’Acropole.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 28-p1018
 
C’est le quartier d’Anafiotika (« la petite Anafi »), bâti par les habitants de l’île d’Anafi au début du XIXe siècle sur les pentes de l’Acropole, quand ils vinrent travailler à Athènes pour édifier (entre autres) le palais du roi Othon.
 
Une loi datant de 1834 interdisait pourtant toute construction dans ce secteur. Mais les ouvriers prétextèrent la construction d’une église et bâtirent à la hâte des habitations pour leur famille.
 
Mis devant le fait accompli, les policiers ne réagirent pas et ce « village dans la ville » demeura en place.
 
Maintenant, vous pouvez aller vous perdre dans les ruelles et les escaliers de cet îlot cycladique niché en plein cœur d’Athènes. Laissez vos pas vous porter selon vos envies, errez au hasard … en faisant quand même attention de ne pas tomber : les pavés sont glissants.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 29-p1019

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Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 31-p1019
 
Et surtout, appréciez le calme qui règne autour de vous...
 
Quand vous aurez terminé, il vous suffira de redescendre : vous arriverez bien à retrouver Adrianou.
 
Voilà, vous y êtes : à l’intersection des rues Adrianou et Vironos, se dresse une grande colonne, au milieu d’une place.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 32-p1019
 
Il s’agit du monument de Lysicrate, un monument chorégique datant de 334 avant J.-C.
 
Lors des grandes Dionysies, fêtes en l’honneur de Dionysos au cours desquelles ont été jouées la plupart des grandes pièces du théâtre grec, trois prix étaient en effet décernés : un pour le meilleur poète, un pour le meilleur protagoniste (acteur principal) et un pour le meilleur chorège, la chorégie étant un impôt réservé aux plus riches et servant au financement des chœurs.
 
Souvent, pour célébrer son triomphe, le chorège vainqueur faisait alors ériger une colonne commémorative surmontée d’un trépied de bronze. Juste à côté, une rue porte d’ailleurs toujours le nom de rue Tripodon (« rue des Trépieds »).
 
Tous ces monuments ont aujourd’hui disparu, sauf celui de Lysicrate (mais sans le trépied).
 
À quelques pas de là, vous pouvez aussi aller voir une charmante église byzantine du XIe siècle, Agia Ekaterini (Sainte Catherine).

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 33-p1018
 
Et maintenant, je crois que vous avez bien mérité une petite pause… ou une longue pause même ! En juin dernier, sur la place, j’avais apprécié l’ombre du café Daphné.
 
Vous avez pris le temps de souffler ?
 
Repartons donc par la rue Vironos, qui nous mènera directement à l’angle des rues Dionysiou Areopagitou et Makrigianni : vous y verrez une statue de Makrigiannis, héros de la résistance contre l’empire ottoman et de la guerre d’indépendance au XIXe siècle .

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 34-p1017
 
C’est là aussi que se trouve l’entrée sud de l’Acropole .. mais nous n’y entrerons pas aujourd’hui !
 
Nous allons plutôt partir pour une longue promenade, en marchant lentement, en flânant, en levant les yeux, pour savourer l’un des plus beaux points de vue sur l’Acropole.
 
Tournez donc sur la voie piétonne, la rue Dionysiou Areopagitou, en gardant l’Acropole sur votre droite.
 
C’est la sortie vespérale des Athéniens et de leurs enfants. Un soir d’avril, j’y avais même vu un petit théâtre ambulant avec des marionnettes et de la musique grecque.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 35-p1018

Continuons à suivre Dionysiou Areopagitou, passons devant le Musée de l’Acropole et l’Odéon d’Hérode Atticus (nous en reparlerons dans une autre promenade) et arrivons près de l’entrée principale de l’Acropole. Mais non ! Je vous ai dit que ce n’était pas pour aujourd’hui !
 
En revanche,  un peu plus loin sur votre droite, vous pouvez monter sur l’Aréopage (la colline d’Arès), où siégeait le tribunal chargé de juger les affaires de meurtres. Selon la tradition, il aurait été institué pour juger Oreste, meurtrier de sa mère Clytemnestre. Vous pourrez découvrir tous les détails dans les Euménides d’Eschyle…
 
En tout cas, du haut de la colline, la vue sur l’Acropole était superbe un après-midi d’avril !

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Redescendons pour aller voir la Pnyx, en face, de l’autre côté de la voie piétonne. C’est sur cette hauteur que siégeait l’ecclesia, l’assemblée formée de tous les citoyens d’Athènes (tous les citoyens, pas tous les habitants…).

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 37-p1017
 
Même s’il ne reste pas grand chose aujourd’hui, j’ai trouvé assez émouvant de me promener dans ce lieu.
 
Redescendons et continuons notre promenade sur Apostolou Pavlou, la voie piétonne qui prolonge Dionysiou Areopagitou.
 
C’est vraiment de là, je pense que la vue est la plus belle.
 
Profitons donc de la lumière presque irréelle d’un matin d’hiver …

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… ou des tons rosés que prend la pierre un soir d’été …

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… ou encore d’un ciel bleu ou nuageux à la fin du printemps.

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Des tavernes sont situées juste à côté de l’endroit d’où j’ai pris ces photos : je ne les ai pas testées pour déjeuner ou pour dîner mais j’y suis restée assez longuement pour un café en juin dernier. La vue est belle … et les voisins très mignons !

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Le soir, la fin de la rue Apostolou Pavlou est très animée, avec de nombreux marchands ambulants. C’est donc plus calme le matin quand ils commencent tout juste à s’installer.
 
Un matin de janvier, une marchande était d’ailleurs occupée à nourrir tous les chats du quartier. Et ils étaient nombreux… 

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Ainsi s’achève notre deuxième promenade, au bout de la rue Apostolou Pavlou, non loin du métro Thissio.
 
Pour rentrer, vous pouvez emprunter, près du métro, la rue Ermou qui, de ce côté, n’est pas encore envahie par les chaînes internationales de magasins, puis bifurquer à droite juste après Monastiraki, par Eolou par exemple, pour rejoindre Mitropoleos, la rue parallèle.
 
Ou alors, vous pouvez reprendre tranquillement le même chemin en sens inverse et continuer à admirer l’Acropole illuminée

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À suivre pour une troisième promenade...
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Message par Aliocha Ven 3 Nov 2023 - 9:02

Bonjour,

C'est tout à fait le type d'informations que j'aurais aimé avoir lorsque je débarque dans une grande métropole. Informations qu'on trouve rarement dans les guides papiers qui se contentent d'énumérer les "incontournables" à visiter au 4 coins d'une ville.
Bien qu'étant allé 3 fois en Grèce Je ne connais pas Athènes. Ces promenades seront fort utiles pour une visite de la capitale grecque à tous ceux qui, comme moi, aiment marcher . Je vais suivre la suite...
bonne journée!
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Message par Eleni13 Ven 3 Nov 2023 - 9:09

Bonjour et merci pour ton message!

Je posterai la suite de mon carnet aujourd'hui ou demain...
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Message par Eleni13 Sam 4 Nov 2023 - 10:58

Promenade n°3 : montons sur l’Acropole !
 
Depuis le temps que je vous montre l’Acropole de loin, depuis le temps que nous tournons autour de la « haute ville », vous avez eu tout le loisir de rêver au moment où vous alliez enfin la découvrir…
 
Encore un peu de patience ! Quelques conseils et nous partons …
 
D’abord, quelle que soit la saison, vérifiez bien l’heure d’ouverture (elle peut varier) et allez-y le plus tôt possible : c’est le meilleur moyen d’éviter la foule.
 
Personnellement, je m’en souviens encore : j’avais 16 ans et j’avais été confiée aux bons soins de mon frère aîné pour une semaine à Athènes. Le lendemain de  notre arrivée, nous nous sommes levés aux aurores, nous avons gravi les rues désertes de Plaka et nous nous sommes présentés à l’entrée du site juste au moment où il ouvrait, à 7 heures du matin cette année-là.
 
Eh bien ! je garde toujours au fond de ma mémoire la vision éblouie de notre entrée par les Propylées, à peine éclairés par le soleil levant de l’été. Pendant au moins une heure, nous avons été entièrement seuls sur le site, à une époque où on pouvait encore pénétrer à l’intérieur des monuments. Et être seul sur l’Acropole, croyez-moi, c’est une expérience inoubliable…
 
Bref, c’est le jour ou jamais de vous lever tôt !
 
Deuxième conseil : faut-il ou non réserver son billet en ligne ? Pour ma part, je ne l’ai jamais fait. J’ai toujours pensé que la meilleure solution était d’utiliser le ticket qui permet d’accéder à sept sites (dont l’Acropole) pendant cinq jours, en l’achetant dans un endroit beaucoup moins fréquenté, l’agora romaine par exemple. Ce billet groupé coûtait 30 euros la dernière fois que je l’ai utilisé (en 2018), mais évidemment le prix peut varier.
 
Un dernier conseil enfin : n’utilisez pas surtout l’entrée principale !
 
Et maintenant, montons vers l’Acropole, en regardant le soleil se lever sur Athènes…
 
Vous connaissez le trajet, je pense : Mitropoleos, Grande Métropole, Venizelou, à gauche sur Adrianou, vous continuez sur Vironos et vous arrivez à l’angle de Makrigianni et de Dionysiou Areopagitou. Là, je vous l’ai dit, se trouve l’entrée sud de l’Acropole. Même si vous n’avez pas acheté auparavant de billet groupé, il y a toujours beaucoup moins de monde qu’à l’entrée principale… surtout au petit matin !
 
Cette fois, vous y êtes : vous avez pénétré sur le site et vous marchez sur les pentes sud de la colline.
 
Commencez à monter : vous n’allez pas tarder à arriver au théâtre de Dionysos.  


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Pour avoir la plus belle vue, grimpez en haut des gradins. 
 

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Le bâtiment que vous avez sous les yeux n’est toutefois pas celui où furent représentées, au Ve siècle avant J.-C., les tragédies d’Eschyle, Sophocle ou Euripide. Les gradins en pierre ne furent ajoutés qu’à la fin du IVe siècle et certaines parties sont même d’époque romaine.
 
Mais je suis sûre que vous avez assez d’imagination pour vous reporter en 458 avant J.-C., année où Eschyle remporta les Grandes Dionysies avec sa trilogie l’Orestie (Agamemnon, les Choéphores, les Euménides).
 
Vous êtes donc en 458, assis sur les pentes de l’Acropole (même les gradins en bois n’existaient pas encore) et vous regardez le chœur évoluer sur l’orchestra circulaire, autour de l’autel de Dionysos. Derrière l’orchestra, une baraque en bois, la skéné, sert à la fois de coulisses et de décor, avec quelques colonnades peintes sur ses murs. Quant aux acteurs, ils s’expriment à partir du logeion, une sorte d’estrade légèrement surélevée devant la skéné.
 
Et, autour de vous, il y a de l’ambiance ! Les spectateurs en effet apportaient à manger, à boire, applaudissaient, sifflaient, tapaient des pieds. Il paraît même que certains poètes engageaient une claque à leur solde…
 
Revenons maintenant au XXIe siècle pour regarder de plus près les sculptures que vous apercevez à l’ancien emplacement de la skéné.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 49-p1017

 
À partir du IVe siècle avant J.-C., le mur de la skéné fut en effet amélioré : l’ensemble devint un véritable bâtiment en pierre, appelé le proskénion, et plusieurs fois remanié au cours des siècles. Ainsi, ce n’est qu’au IIIe siècle après J.-C. que ces sculptures, venant d’un lieu inconnu, furent placées à cet endroit. La photo que j’ai prise n’en montre qu’une partie, celle dans laquelle est représenté le vieux Silène, personnage de la suite de Dionysos.
 
Quittons à présent le théâtre, sans oublier de saluer un spectateur attardé


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En poursuivant notre chemin, nous arrivons au-dessus de l’Odéon d’Hérode Atticus, qu’un riche mécène athénien, le rhéteur Hérode Atticus, fit édifier au IIe siècle après J.-C. à la mémoire de son épouse.  


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Le lieu n’est maintenant ouvert que pour des spectacles, en été, pendant le Festival d’Athènes. L’entrée se fait alors par la rue Dionysiou Areopagitou. Je me rappelle y être allée, il y longtemps, pour écouter … Georges Moustaki !
 
Continuons à monter pour atteindre l’Acropole proprement dite. Les monuments que vous pouvez y voir aujourd’hui ont été construits dans la deuxième moitié du Ve siècle avant J.-C., à l’instigation de Périclès, pour remplacer les temples détruits par les Perses en 480. Plusieurs architectes y ont travaillé mais, selon la tradition, le maître d’œuvre était Phidias.
 
En arrivant par la pente sud, votre première vision sera celle du temple d’Athéna Niké (« Athéna victorieuse »). 


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C’est un petit temple de style ionique : vous pouvez remarquer la forme à volutes des chapiteaux et, en haut sur la photo, la frise continue qui, sur ces deux côtés, représentait des scènes de combat entre Athéniens et Béotiens, et entre Grecs et Perses, une innovation par rapport aux habituelles scènes mythologiques.
 
Un détail supplémentaire : à cause de la situation stratégique de ce temple, les Turcs, sous l’occupation ottomane, y avaient placé une batterie de canons…
 
Franchissons maintenant les Propylées, porte d’entrée monumentale permettant d’accéder au sommet de la colline.
 
Dans l’Antiquité, vous vous seriez retrouvés devant l’immense statue en bronze d’Athéna Promachos (« Athéna qui combat en avant »). Impossible de la manquer : elle mesurait plus de 10 mètres de haut et pouvait se voir depuis le cap Sounion, à une soixantaine de kilomètres…
 
Mais comme cette statue a aujourd’hui disparu, détruite à Constantinople en 1203, c’est bien sûr le Parthénon, juste en face de vous, qui attirera immédiatement vos regards. 


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Vous excuserez la mauvaise qualité de cette photo, scannée à partir d’un tirage papier datant de février 2005. Si je l’ai choisie, c’est pour deux raisons : d’abord parce que les échafaudages étaient cette année-là de l’autre côté du temple, mais surtout parce que, à mon avis, cette image correspond bien à la première vision que l’on peut avoir du Parthénon, côté ouest, avec le soleil levant dans les yeux…
 
Croyez-moi, vous allez rester un bon moment immobiles, fascinés, en vous disant : cette fois, j’y suis !
 
Prenez donc bien le temps le temps de vous imprégner de l’atmosphère, avant d’abandonner (provisoirement) le Parthénon pour vous diriger, à gauche, vers le temple qui était le plus important pour les Athéniens, l’Érechthéion.
 
Le plus important, pourquoi ?
 
Parce qu’il fut bâti sur l’emplacement exact où, selon la légende, aurait eu lieu le combat qui opposa Athéna et Poséidon pour la possession de l’Attique. Chacune des deux divinités devant offrir un cadeau aux habitants d’Athènes, Poséidon frappa la terre de son trident et fit surgir une source d’eau salée (ou un cheval, selon les versions). Mais les Athéniens préférèrent le présent d’Athéna, un olivier.
 
La déesse reçut donc l’épithète de Polias (« protectrice de la cité »).
 
La tradition rapporte aussi qu’à cet endroit, une statue en bois d’Athéna tomba directement du haut du ciel. Tous les ans, lors de la fête des Panathénées, une grande procession montait donc sur l’Acropole pour revêtir d’un nouveau peplos (vêtement) cette statue qui était la plus vénérée par les Athéniens (on les comprend !) et avait été placée dans une des salles de l’Érechthéion.
 
Eh bien ! Nous allons, nous aussi, suivre le chemin de la procession des Panathénées pour nous approcher de ce temple dont l’apparence est pour le moins inattendue.  


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Nous sommes du côté ouest et vous pouvez voir qu’en raison de la configuration du terrain toutes les salles ne sont pas au même niveau. L’originalité du plan est aussi due à l’union de trois cultes : Athéna, Poséidon et Érechthée, fondateur mythique des Panathénées.
 
À gauche de la photo, légèrement en contre-bas, se trouve le portique du nord, qui serait le lieu exact de l’affrontement entre Athéna et Poséidon. Quand on pouvait encore entrer dans le bâtiment, on y montrait un trou dans le dallage : l’empreinte du trident bien sûr !
 
À droite, juste à côté, les six colonnes marquent l’entrée du naos de Poséidon-Erechthée. Un naos est la salle où se trouvait la statue : en effet, pour les Grecs, un temple n’était pas le lieu où se déroulaient les cérémonies du culte mais la maison du dieu.
 
Quant à l’olivier qui pousse juste devant, je suppose que vous avez déjà compris : c’est l’olivier d’Athéna. Il suffit d’avoir un peu d’imagination…
 
Et enfin, tout à fait à droite, vous avez sans doute reconnu le portique le plus connu de l’Érechthéion, celui des Caryatides.
 
Le voici de plus près.


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Il s’agit d’une sorte de dais funéraire protégeant le tombeau du roi Cécrops, fondateur mythique d’Athènes, sous le règne duquel aurait eu lieu la dispute entre Athéna et Poséidon. Six statues de jeunes filles vêtues de longues tuniques remplacent les colonnes. Bien sûr, in situ, ce ne sont que des copies : cinq des originaux sont au Musée de l’Acropole, et le sixième au British Museum.
 
Comme l’Érechthéion fut transformé en harem sous l’occupation turque, j’ai lu quelque part que les Caryatides servirent alors d’enseigne pour attirer les clients…
 
Contournons maintenant le bâtiment pour aller voir le portique de l’est, qui permettait d’accéder au naos d’Athéna Polias, où se trouvait l’antique statue en bois d’olivier, revêtue d’un nouveau peplos à chaque fête des Panathénées.


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Comme l’ensemble de l’Érechthéion, il est de style ionique : regardez, par exemple, le chapiteau à volutes et l’apparence fine de la colonne, due au nombre élevé de ses cannelures (24).
 
Nous arrivons maintenant à l’extrémité de l’Acropole, à l’opposé des Propylées. Après un regard nostalgique en direction de l’ancien musée (je vous expliquerai plus tard…), nous voici de nouveau devant la façade du Parthénon, mais cette fois du côté est.

 
Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 56-p1016
 

Les colonnes qui entourent le temple sont doriques. Comme vous le voyez, le chapiteau n’est pas sculpté et la colonne semble plus trapue (20 cannelures seulement).
 
Quant à la frise, au lieu d’être unie, elle est divisée en triglyphes (les trois traits verticaux) et en métopes (plaques où se trouvaient des sculptures).
 
Ces métopes représentaient différentes scènes de combat : par exemple, du côté où nous sommes, c’était un combat entre les Géants et les dieux.
 
Quant au fronton triangulaire, au-dessus, dont les parties restantes sont aujourd’hui au British Museum, il montrait la naissance d’Athéna.
 
Voici plus en détail le haut de l’élévation dorique du Parthénon. 


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En regardant cette image, on a peine à imaginer aujourd’hui que les temples grecs n’étaient pas blancs mais polychromes : les triglyphes étaient peints en bleu et des sculptures blanches se détachaient sur le fond rouge des métopes…
 
La façade devant laquelle nous sommes maintenant correspond en fait à l’entrée du Parthénon, puisque, dans la Grèce antique, les entrées de temples étaient toujours situées à l’est. Si on accède à l’Acropole du côté ouest, c’est uniquement à cause de la configuration du terrain.
 
À l’intérieur, d’est en ouest, quatre salles se succèdent : d’abord le pronaos (vestibule), puis le naos d’Athéna Parthénos (« Athéna Vierge »), où était placée une grande statue chryséléphantine d’Athéna, en or et en ivoire, exécutée par Phidias et mesurant 12 mètres de haut. Elle a aujourd’hui disparu, peut-être détruite à Constantinople, et il n’en reste que des copies.
 
Derrière le naos, se trouve le Parthénon proprement dit, la salle des Parthenôn (« vierges »), qui a ensuite donné son nom à l’ensemble de l’édifice : c’est là que de jeunes Athéniennes tissaient le peplos destiné à la statue de l’Érechthéion.
 
Et enfin, à l’ouest, se situe l’opisthodome qui contenait le trésor de la cité.
 
Je terminerai cette description en vous faisant remarquer le mélange des styles qui caractérise le Parthénon : colonnade dorique à l’extérieur, quatre colonnes ioniques dans la « salle des vierges » et enfin, tout autour de l’intérieur du bâtiment, une colonnade dorique surmontée d’une frise ionique continue, la célèbre frise des Panathénées, dont nous reparlerons plus longuement en visitant dans notre prochaine promenade le Musée de l’Acropole.
 
Un dernière précision : après l’Antiquité, le Parthénon deviendra l’église Notre-Dame d’Athènes, puis sera transformée en mosquée. En 1687, les Turcs placeront leurs munitions dans l’édifice qui, bombardé par les Vénitiens, sera partiellement détruit.
 
Mais revenons à notre époque et, avant de quitter l’Acropole, allons admirer la vue que l’on a de son sommet, en repérant par exemple quelques-uns des monuments que nous avons déjà visités ensemble.
 
La Grande Métropole


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La Tour des Vents


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Le théâtre de Dionysos


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Et maintenant, rebroussons chemin pour nous diriger tranquillement vers les Propylées (doriques…).

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 61-p1019
 
Je crois que les touristes commencent à arriver. Il est temps de partir, en allant quand même revoir encore une fois le petit temple d’Athéna Niké, qui domine la ville du haut de son promontoire. 


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À suivre pour une quatrième promenade....
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Message par pit Dim 5 Nov 2023 - 21:59

cheers 
Merci Eleni pour ces superbes déambulations dans Athina.
Tu as réussi à me donner envie de visiter Athènes en suivant tes traces.
Bien qu'ayant été de nombreuses fois en Grèce, je n'ai visité - rapidement - Athènes qu'une seule fois, en 1973.
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Message par Eleni13 Lun 6 Nov 2023 - 7:35

@pit 
Merci à toi de me lire! Je suis heureuse de t'avoir donné envie de découvrir Athènes. 

La suite bientôt....
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Message par Eleni13 Lun 6 Nov 2023 - 19:02

Promenade n°4 : le Musée de l’Acropole
 
Le Musée de l’Acropole est sans doute le lieu le plus fréquenté de Grèce, encore plus que l’Acropole elle-même, je pense.
 
Alors, à quelle heure faut-il y aller pour être à peu près tranquille ? Difficile à dire…
 
Première solution : à l’ouverture, évidemment.
 
Deuxième solution : au moment où les touristes déjeunent. J’ai testé : cela fonctionne !
 
Dans ce cas, vous pouvez faire cette visite le même jour que l’Acropole, après une pause évidemment : thématiquement, c’est cohérent.
 
Disons que, si vous étiez à 8 h devant le Parthénon,vous êtes redescendus vers 10h30 environ. Allez donc vous installer pour savourer un café frappé, près du monument de Lysicrate par exemple, et revenez vers midi pour visiter le musée. Ensuite, vous irez déjeuner à l’heure grecque, vers 14h-15h.
 
Troisième solution, que je n’ai pas encore essayée mais qui me semble intéressante : une visite en « nocturne » le vendredi, où le musée ne ferme qu’à 22h.
 
En tout cas, quel que soit votre choix, je vous rappelle que l’entrée est située sur la rue Dionysiou Areopagitou. Quant au chemin, vous le connaissez maintenant…
 
Je vous signale aussi, juste à côté, sur la rue Makrigianni, la station de métro Akropoli (ligne 2). Même si vous êtes venus à pied, allez jeter un coup d’œil à l’intérieur : elle est magnifiquement décorée avec des moulages de sculptures.
 
Et maintenant, entrons ensemble au « nouveau » Musée de l’Acropole, inauguré en 2009 pour remplacer l’ancien musée, trop petit, qui se trouvait sur le site même de la « haute ville », à l’extrémité opposée par rapport aux Propylées.
 
Vous avez donc passé les portiques de sécurité et vous êtes désormais au rez-de-chaussée, sur un plan incliné destiné à reproduire l’illusion de la montée vers la colline. Sous vos pieds, une plaque de verre vous permet de voir les fouilles archéologiques de structures architecturales datant des VII-IVe siècles avant J.-C. C’est plutôt impressionnant…
 
Sur les côtés, des objets de la vie quotidienne sont exposés dans des vitrines. Je trouve que c’est très bien fait et très intéressant : prenez tout votre temps pour les examiner en détail.
 
En revanche, je ne peux pas vous montrer de photos : c’est interdit à ce niveau. En tout cas, cela l’était lors de ma dernière visite, les règles étant variables et mystérieuses sur ce sujet dans l’ensemble du musée.
 
Continuons à monter pour arriver au premier étage. Et là, autant vous le dire tout de suite, même si mon opinion est largement minoritaire, je n’aime pas la disposition des lieux.
 
Pourquoi ? Parce que je trouve que les statues ne sont absolument pas mises en valeur. Vous vous rappelez sans doute que, quand nous avons visité l’Acropole, j’ai eu un moment de nostalgie devant l’ancien musée.
 
La raison en est simple : la dernière fois que j’y étais allée, en février 2005, j’étais restée en arrêt devant la splendeur des korai, ces statues votives de jeunes filles découvertes à la fin du XIXe siècle sur l’Acropole, dans une fosse où les Athéniens les avaient enterrées parce qu’elles avaient été abîmées au moment du sac de la colline par les Perses en 480.
 
Et pourtant, ces korai, je les connaissais bien, je les avais déjà vues dans ce musée, j’en avais maintes fois admiré et utilisé des reproductions mais je ne les avais pas contemplées « en vrai » depuis très longtemps. Et là, debout devant elles, je me répétais sans cesse : « Je ne me souvenais pas qu’elles étaient aussi belles ! ». Il faut dire qu’elles se détachaient, placées en demi-cercle dans une alcôve, superbement éclairées sur un fond sombre...
 
Or, maintenant, c’est tout le contraire : elles sont dispersées au hasard dans la salle, tout est blanc sur blanc et, avec la lumière écrasante du soleil, je le répète, elles ne sont pas mises en valeur. Et, pour des statues de cette beauté, je trouve que c’est dommage.
 
Alors, oui, on peut les contourner pour les observer de tous les côtés et elles sont accompagnées de schémas montrant leur polychromie mais, pour moi, cela ne suffit pas. Même si je suis revenue plusieurs fois pour donner une nouvelle chance aux lieux, je ne suis toujours pas convaincue…
 
Pour vous faire apprécier la beauté des korai, je vais donc vous les montrer à partir de photos prises en 2005 dans l’ancien musée.
 
D’abord, la koré au peplos (vers 530 avant J.-C.), qui arbore le sourire caractéristique de l’époque archaïque. Vous pouvez aussi voir des traces de polychromie puisque, comme les temples, les statues grecques étaient peintes.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 63-20210
 
Les deux korai suivantes, plus tardives, sont dépourvues du sourire archaïque et relèvent déjà du style auquel l’expression des visages a valu le nom de « style sévère ».
 
Voici la koré d’Euthydikos (une inscription sur le socle indique qu’elle a été offerte par un certain Euthydikos). Elle date de 490-480 avant J-C. et on la surnomme La Boudeuse : vous comprendrez aisément pourquoi…

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 64-20210
 
Et enfin, ma préférée : la koré aux yeux en amande ou aux yeux de sphinx (vers 500 avant J-C.).

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 65-20210
 
J’ai d’ailleurs eu le plus grand mal à la retrouver au milieu des autres, dans le nouveau musée…
 
Et c’est totalement par hasard que je suis tombée sur l’Athéna pensive, perdue toute seule tout au fond d’un couloir.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 66-p1016
 
Cette stèle est caractéristique du « style sévère » de la première moitié du Ve siècle avant J.-C., intermédiaire entre la sculpture archaïque et la sculpture classique. Du style archaïque, il garde l’aspect simple et lourd des drapés mais on note une certaine tendance à animer les corps (représentation de profil, jambe fléchie). Et vous pouvez remarquer bien sûr l’expression sérieuse du visage, bien loin du sourire archaïque.
 
En tout cas, si vous ne trouvez pas tout de suite l’Athéna pensive, cherchez-la. Ce serait dommage de la manquer : c’est à mon avis une des plus belles œuvres de l’art grec.
 
C’est aussi au premier étage que sont exposées les cinq Caryatides de l’Érechthéion (fin du Ve siècle avant J.-C.). La place est déjà prête pour la sixième, au cas où, un jour, le British Museum se déciderait à la rendre…

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J’aime bien aussi cette Niké (victoire) ajustant sa sandale, vestige d’une balustrade ajoutée au temple d’Athéna Niké vers 420-410.

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Certaines sculptures proviennent de bâtiments aujourd’hui disparus. C’est le cas de ces deux chevaux d’un quadrige qui décorait le fronton est de l’Hékatompédon, temple construit au VIe siècle avant J.-C. sur l’emplacement actuel du Parthénon, et détruit en 490. Oui, je sais, c’est blanc sur blanc…

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Quant à ce disque de bronze avec un motif de Gorgone, objet votif datant du VIIe siècle avant J.-C., il a été découvert dans les ruines de l’ancien temple d’Athéna Polias, détruit par les Perses en 480 et situé entre le Parthénon et l’Érechthéion actuels.

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Les Gorgones étaient des monstres se caractérisant par exemple par les serpents qu’elles portaient en guise de cheveux et par leur regard capable de pétrifier quiconque les regardait dans les yeux. Elles étaient trois mais une seule était mortelle, Méduse, qui fut décapitée par le héros Persée. La légende raconte qu’il s’aida pour cela d’un miroir (pour éviter de la regarder en face) et cacha immédiatement la tête dans une besace.
 
Comme le deuxième étage est occupé par un centre multimédia et par la cafétéria, nous allons maintenant monter directement au troisième étage, entièrement consacré au Parthénon.
 
C’est incontestablement la partie la plus réussie du musée.
 
Apprêtez-vous à voir une reconstitution du temple, grandeur nature, montrant métopes, frises et frontons à leur place, avec des reproductions en plâtre pour les parties qui ont été « volées » par les Anglais et se trouvent au British Museum. Les Anglais ne sont d’ailleurs pas seuls en cause : d’autres musées sont concernés, dont le Louvre … 
 
L’effet est époustouflant, d’autant plus que les baies vitrées permettent de contempler, en face, le « vrai » Parthénon. Là aussi, prenez le temps de savourer votre plaisir…
 
Voici d’abord une métope provenant du côté sud de la colonnade extérieure dorique. Elle représente le combat qui opposa les Lapithes et les Centaures, le jour où ces derniers, êtres monstrueux mi-hommes, mi-chevaux, voulurent s’emparer de la mariée et des autres femmes de l’assistance, le jour des noces du roi des Lapithes.

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Là, visiblement, c’est un Centaure qui gagne…
 
J’en viens maintenant à la frise ionique continue qui faisait tout le tour du corps central du bâtiment, surmontant une élévation dorique, à l’intérieur du Parthénon. Elle est attribuée à Phidias, le maître d’œuvre de l’Acropole.
 
L’interprétation en est controversée mais on considère le plus souvent qu’elle représente la procession des Panathénées. Ce jour-là, une fois par an, une procession partait du Dipylon, porte située au nord d’Athènes, et suivait la voie sacrée en direction de l’Acropole pour aller revêtir d’un nouveau peplos la statue en bois d’Athéna Polias qui se trouvait dans l’Érechthéion. Toute la cité prenait part au cortège.
 
Des cavaliers par exemple.

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Des jeunes gens portant des jarres. 

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Et, dans la scène centrale, lieu d’aboutissement de la procession, étaient assis les dieux olympiens, d’une taille supérieure aux mortels. Ici, ce sont Poséidon, Apollon et Artémis.

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Et, quand vous aurez à loisir examiné les sculptures du Parthénon, quand vous aurez fait le tour de l’édifice, plusieurs fois au besoin, vous pourrez descendre au deuxième étage.
 
Installez-vous à une table de la cafétéria, face à la baie vitrée, ou bien sur la terrasse s’il fait beau et, pour terminer votre visite, dégustez un yaourt au miel et aux fruits en contemplant l’Acropole

À suivre pour une cinquième promenade...
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Message par Eleni13 Mar 7 Nov 2023 - 17:26

Promenade n°5 : tous les chemins mènent à Omonia … et en reviennent (1ère partie)
 
Il faut varier les plaisirs. Après l’Acropole et son Musée, notre promenade nous conduira aujourd’hui dans les rues animées de l’Athènes contemporaine.
 
Pour cela, ne sortez pas trop tôt. Vers 9h30-10h, ce sera très bien pour plonger au cœur des rues commerçantes et du marché central.
 
Comme d’habitude, nous entamons notre marche en partant des environs de l’hôtel Pan, rue Mitropoleos. Descendez la rue en tournant le dos à Syntagma et, à peu près au niveau de la Grande Métropole, tournez à droite rue Evangelistrias.
 
Continuez tout droit, traversez la rue Kolokotroni. Vous êtes désormais rue Agiou Markou, au milieu des marchands de tissus

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Au bout de la rue, tournez à gauche rue Euripidou.
 
Bazars, marchands d’herbes aromatiques et marchands de saucisses : c’est au choix !

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Continuez rue Euripidou puis, sans traverser pour le moment, tournez à droite rue Athinas pour rejoindre le marché central d’Athènes (Kentriki Agora) : à votre droite, vous allez trouver les halles couvertes réservées aux viandes et aux poissons.

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Je vous préviens, il faut avoir le cœur bien accroché ! Pour ma part, je n’ai même pas osé m’avancer au milieu des poissons. …
 
Je préfère en général traverser la rue Athinas et aller me perdre de l’autre côté, au milieu des étals multicolores de fruits, légumes, olives, épices, pains, huiles, miels et graines de toutes sortes

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Les photos ne sont pas très récentes mais en juin 2023, j’ai eu l’idée de vérifier le prix des tomates : moins d’un euro le kilo…
 
Et, juste à côté, vous avez tous les bazars possibles et imaginables : je crois qu’on peut vraiment y trouver tout et n’importe quoi !

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À vous maintenant de vous faire plaisir et d’errer à votre guise, à ciel ouvert, dans les allées du marché central d’Athènes…
 
Sans prendre de photos, c’est bien aussi : je me souviens, un matin d’avril, j’avais fait une petite promenade matinale dans ce quartier en me fondant dans la masse. Les Athéniens faisaient leurs courses : pas un touriste en vue !
 
C’est bon ? Vous vous êtes promenés à votre aise ? Vous avez pris un café ? J’en profite pour vous dire que dans le café frappé, comme dans le café grec, on n’ajoute pas le sucre après coup : il est servi glyko (très sucré), metrio (moyennement sucré) ou sketo (sans sucre).
 
Vous avez aussi grignoté quelque chose ? Une tyropita (feuilleté au fromage) ? Un glyko (gâteau) ?
 
Vous vous êtes bien imprégnés de l’atmosphère, des parfums et des bruits ?
 
Oui, c’est bruyant ! Mais c’est cela aussi, Athènes, pas seulement une cité figée dans son passé. Et pourtant, vous avez pu constater à quel point ce passé me passionne…
 
Repartons donc en suivant la rue Athinas. Pour ne pas se tromper, il suffit de tourner le dos à l’Acropole.
 
Traversez la rue Sophokleous (après Euripide, Sophocle !).
 
Vous allez arriver à une grande place envahie de pigeons et entourée de bâtiments néoclassiques, dont la mairie et la banque nationale. On peut aussi y voir les tombes d’un cimetière antique. 


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Même si le véritable nom de cette place est maintenant la place Ethnikis Antistasis (« de la Résistance nationale »), les Athéniens continuent à l’appeler place Kotzia, du nom d’un ancien maire de la ville dans la première partie du XXe siècle, Konstantinos Kotzias.
 
Mais continuons notre chemin vers la place Omonia

À suivre...
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Message par Eleni13 Jeu 9 Nov 2023 - 14:57

Promenade n°5 : tous les chemins mènent à Omonia … et en reviennent (2ème partie)
 
Nous voici maintenant place Omonia (« place de la Concorde »), au bout de la rue Athinas.

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À gauche de l’image, vous pouvez voir une sculpture de Georges Zongolopoulos, intitulée Pentacycle (2003).
 
La place a maintenant été rénovée, avec en son centre une fontaine surmontée par un jet d’eau, au milieu d’une pelouse circulaire. Je n’ai pas pris de photo depuis cette rénovation, mais je trouve que l’endroit a presque retrouvé l’apparence qu’il avait dans les années 1980.
 
À ceci près que, dans les années 1980, j’avais l’habitude de loger dans les environs. Je ne le ferai plus aujourd’hui…
 
Je m’explique. Dans la journée, il n’y a aucun problème : c’est animé, bruyant, cacophonique, bref une atmosphère qui fait que beaucoup détestent Athènes mais que moi, j’adore. En revanche, je n’aimerais pas traîner seule le soir autour d’Omonia et dans les petites rues perpendiculaires à la rue Athinas. Et je ne vous le conseille pas non plus….
 
Mais maintenant, il doit être aux environs de midi et vous pouvez tranquillement trouver un endroit pour vous restaurer. Au moins, vous ne serez pas dérangés par les touristes…
 
Par exemple, de l’autre côté de la place, vous pouvez tester la boulangerie Veneti (en lettres grecques majuscules : BENETH), sur l’emplacement de l’ancien café Neon.
 
Même si le lieu a été transformé, on y a conservé une grande partie du décor de ce qui fut l’un des cafés traditionnels d’Athènes : le paradis des « pépés grecs » qui y passaient une bonne partie de la journée, en jouant au tavli (backgammon) et en manipulant leur komboloï (sorte de chapelet, mais sans signification religieuse).
 
Je me rappelle être entrée au café Neon avec des amies quand j’avais une vingtaine d’années : il n’y avait que des hommes et nous avons eu l’impression d’être des extra-terrestres !
 
Je vous rassure : les choses ont évolué depuis….
 
Et, maintenant que vous avez savouré votre repas sous les lustres de l’ancien café Neon, nous allons quitter Omonia.
 
Pour cela, tournez le dos à la boulangerie et allez prendre, sur votre gauche, la rue Eleftheriou Venizelou, une grande avenue que les Athéniens appellent toujours de son ancien nom, la rue Panepistimiou (la rue de l’Université). Je crois que vous pouvez trouver les deux dénominations sur les panneaux.
 
Une fois arrivés au niveau du métro Panepistimio, vous allez passer, sur le trottoir de gauche, devant trois édifices néoclassiques construits par les frères Hansen à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.
 
D’abord, les colonnes doriques de l’ancienne Bibliothèque nationale. Les fonds ont été transférés, mais il reste la salle de lecture.

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Ensuite, la première Université d’Athènes, utilisée aujourd’hui pour des cérémonies.

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Pénétrez sous la galerie pour aller regarder les fresques.
 
Le roi Othon, élu roi de Grèce en 1832 …

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…  et des allégories représentant l’histoire et l’archéologie.

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Le troisième bâtiment (fermé) est celui de l’Académie d’Athènes, avec sa colonnade ionique. Les sculptures du fronton représentent la naissance d’Athéna et, juste devant, se dressent deux statues : Apollon et Athéna.

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Continuons à suivre la rue Panepistimiou, toujours sur le même trottoir.
 
Voici maintenant la cathédrale catholique d’Athènes, Saint-Denys-l’Aréopagite (XIXe siècle).

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Enfin, au n°12, se trouve la maison d’Heinrich Schliemann, qui fut à l’origine des fouilles de Troie à la fin du XIXe siècle. Vous remarquerez l’inscription Iliou melathron, « le palais d’Ilion » (Ilion étant un autre nom pour Troie).

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Schliemann est d’ailleurs un personnage très controversé : si, pour les uns, il est « l’inventeur de Troie », pour d’autres il en est le « destructeur ». Il faut dire que cet autodidacte avait des méthodes de fouilles qui n’étaient pas toujours très scientifiques…
 
Le bâtiment abrite aujourd’hui le Musée numismatique. Désolée, je ne l’ai jamais visité.
 
Prenez maintenant la rue Amerikis, juste avant la maison de Schliemann, à droite en venant d’Omonia. Vous allez arriver sur la place Kolokotroni, rue Stadiou, une rue parallèle à Panepistimiou et reliant aussi Omonia et Syntagma.
 
Vous êtes devant le Musée d’histoire nationale, à l’intérieur de l’ancien Palais du Parlement (de 1875 à 1935).

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On peut d’abord visiter la salle des séances.

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Pour le reste, le musée retrace l’histoire des Grecs, depuis la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453 jusqu’à la deuxième guerre mondiale.
 
Il y a de nombreux drapeaux datant de la guerre d’indépendance (1821-1829/1830).

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L’inscription (en abrégé) signifie « La liberté ou la mort ».
 
Et puis toute une série de figures de proue du début du XIXe siècle.
 
Solon par exemple, grand législateur athénien du VIe siècle avant J.-C.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 105-p118
 
Quant à cette femme, sur le navire Agamemnon (du nom du roi de Mycènes, chef légendaire de l’expédition des Grecs contre Troie), il pourrait s’agir de Laskarina Bouboulina, héroïne de la guerre d’indépendance, qui finança la construction du bateau.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 106-p117
 
En tout cas, si vous cherchez un musée sans touriste, vous avez trouvé votre bonheur !
 
En sortant du bâtiment, le plus simple est de prendre la rue Voulis, de l’autre côté de la place par rapport à la rue Stadiou. Elle vous conduira directement rue Mitropoleos, votre point de départ.

À suivre pour une sixième promenade...
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Message par Eleni13 Dim 12 Nov 2023 - 12:21

Promenade n°6 : mon musée athénien préféré, le Musée national archéologique (1ère partie)
 
Tous les chemins mènent à Omonia, avons-nous dit ? Effectivement, pour nous y rendre et en revenir, nous avons déjà emprunté trois rues : Athinas, Panepistimiou et Stadiou.
 
Eh bien ! Aujourd’hui, nous allons en prendre une quatrième !
 
Descendons donc, comme d’habitude, la rue Mitropoleos et, un peu après Kapnikareas, tournons à droite rue Eolou. J’ai bien dit, à droite : sinon, vous allez vous retrouver à la Tour des Vents…
 
Et ensuite, c’est tout droit jusqu’à Omonia. Si j’y réfléchis, je crois même que c’est mon itinéraire préféré, sauf si je veux faire un tour au marché. La rue Eolou, en partie piétonne de ce côté, est très agréable.
 
C’est bon ? Vous êtes arrivés place Omonia ? Traversez la place et continuez toujours tout droit, sur Patission. En fait, cette avenue s’appelle officiellement « la rue du 28 octobre ». Mais comme vous avez déjà dû le remarquer, les Athéniens adorent utiliser les anciens noms …
 
Continuez encore un peu et vous aurez atteint votre but : le bâtiment néoclassique du Musée national archéologique, entièrement rénové après le tremblement de terre de 1999. En tout, je dirais qu’il vous a fallu entre 20 et 30 minutes de marche.

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Sans aucun doute, il s’agit de mon musée préféré à Athènes : j’y retourne sans cesse et, chaque fois que j’y vais, j’ai l’impression de me retrouver au beau milieu d’un catalogue d’œuvres célèbres…
 
Et, comme vous allez le voir, c’est le cas dès la première salle, consacrée à la civilisation mycénienne, au rez-de-chaussée.
 
Comme c’est là que la plupart des visiteurs se concentrent en arrivant, je vous conseille de venir le plus tôt possible, dès l’ouverture (8h ou 8h30 selon la saison), pour être tranquilles.
 
Pas de problème en revanche dans le reste du musée : il y a beaucoup plus d’espace et les touristes ne prennent pas le temps de s’attarder. C’est bien dommage pour eux !
 
Dans la salle mycénienne, sont d’abord exposés les trésors découverts dans le cercle A de tombes à Mycènes (XVIe siècle avant J.-C.). Je suis sûre que vous allez reconnaître le plus célèbre d’entre eux, un masque mortuaire en or.

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Schliemann (encore lui !) l’avait baptisé « le masque d’Agamemnon ». Mais ce n’est pas le moment de débattre de la date de la guerre de Troie, ni même de décider si elle a eu lieu…
 
Toujours provenant du cercle A (et toujours en or) : d’autres masques mortuaires.

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Un diadème.

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Des bijoux.

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Avançons un peu dans le temps.
 
Voici maintenant une coupe représentant un homme domptant un taureau (Vaphio, en Laconie, 1ère moitié du XVe siècle avant J.-C.).

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Un vase caractéristique des XVe-XIVe s. avant J.-C., avec un décor marin influencé par l’art crétois.

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Le « casque d’Ulysse » (XIVe-XIIIe s. avant J.-C.) : au chant X de l’Iliade, Homère décrit Ulysse portant un casque en cuir recouvert de dents de sangliers.

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Ensuite, des fresques du XIIIe siècle avant J.-C.
 
« La Mycénienne » (Mycènes).

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Un bouclier en forme de huit (Mycènes).

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Une scène de chasse (Tirynthe).

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Et enfin, le « cratère aux guerriers » (Mycènes, XIIe siècle avant J.-C., avec un décor nouveau, inspiré par les fresques murales).

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Vous vous en doutez, je n’ai malheureusement pu vous présenter ici qu’une faible partie des trésors contenus dans cette salle.
 
Mais allons maintenant explorer le reste du musée….

À suivre...
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Message par Eleni13 Mar 14 Nov 2023 - 9:01

Promenade n°6 : mon musée athénien préféré, le Musée national archéologique (2ème partie)
 
Dirigeons-nous maintenant vers les autres salles du rez-de-chaussée, où est exposée la collection des sculptures.
 
L’espace est vaste : parcourez-le à votre aise, explorez-le, attardez-vous devant vos statues préférées. Bref, prenez tout votre temps !
 
Pour ma part, bien sûr, je ne vais pouvoir vous montrer qu’une infime sélection, que j’ai choisie de présenter par ordre chronologique.
 
D’abord, juste à côté de la salle mycénienne, voici les « idoles cycladiques » en marbre, datant de 3000-2000 avant J.-C. Pour ma part, j’adore !
 
Celle que je vous présente ici est du type le plus fréquent : une figure féminine, avec peu de volume, les bras croisés, et une tête ovale dont le nez possède une arête proéminente. Peut-être s’agit-il d’une représentation de déesse-mère.

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Ensuite, le sourire archaïque des kouroi et des korai, où on reconnaît, dans la coiffure, une influence égyptienne. Ils datent tous du VIe siècle avant J.-C.
 
Le kouros d’Anavysos, une statue funéraire trouvée dans le village d’Anavysos, en Attique, et mesurant 1m94. 

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Le kouros de Merenda, autre village de l’Attique. Il mesure 1m 89. 

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La koré Phrasycleia, provenant aussi de Merenda : elle se dressait sur la tombe de la jeune Phrasikleia, morte avant le mariage.

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Restons au VIe siècle avant J.-C., avec ce sphinx à tête de femme et au corps de lion ailé, trouvé à Spata, en Attique :  il couronnait une stèle funéraire.

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Quittons maintenant la période archaïque pour aborder le préclassicisme ou style sévère (1ère moitié du Ve siècle avant J.-C.). Vous allez certainement reconnaître le Poséidon en bronze (ou Zeus, on ne sait pas…) du cap Artémision.

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Il est de profil ; son anatomie est représentée de façon plus réaliste ; l’expression de son visage est sévère (ou olympienne, dans ce cas…).
 
Avançons dans le temps pour arriver au classicisme proprement dit.
 
Il comporte d’abord ce qu’on appelle la phase d’idéalisation (deuxième moitié du Ve siècle avant J.-C.). L’idéal de beauté ? Une petite bouche, de grands yeux, des cheveux ébouriffés, des drapés plaqués contre le corps, une expression distante.
 
Les cheveux ébouriffés et les grands yeux, vous les voyez clairement chez le jeune homme de la « stèle du chat » (vers 430-420 avant J.-C.) : il tend la main vers un oiseau ; un chat (très abîmé) et un esclave sont à côté de lui, sur la gauche de la photo.

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Voici maintenant la stèle d’Hégéso, du nom de la défunte (410-400 avant J.-C.) : elle est assise sur un siège, pendant qu’une servante lui présente un coffret à bijoux. 

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La sculpture plus émouvante, selon moi ? Cette stèle surmontant la tombe de deux enfants et érigée par leurs parents vers 430 avant J.-C. : on voit le bébé tendre les bras vers sa sœur.

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Par ailleurs, certaines statues de cette période ne nous sont connues que par des copies. C’est le cas, par exemple, de cette copie romaine du Diadumène de Polyclète, dont l’original datait de 430-420 avant J.-C. Un diadumène était un athlète ceint d’un bandeau.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 133-p116
 
Nous arrivons au IVe siècle avant J.-C. : désormais, l’accent est mis sur la grâce, avec un maniérisme raffiné et un déhanchement prononcé. Un exemple ? L’éphèbe de Marathon, statue de l’école de Praxitèle (340-330 avant J.-C.).

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 134-p116
 
Puis, à l’époque hellénistique (323-31 avant J.-C.), le réalisme devient de plus en plus prononcé, notamment pour l’expression parfois torturée des visages. On le voit bien dans ce bronze du début du 1er siècle avant J.-C. 

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Et c’est par le temps des Romains que je terminerai ce (trop) rapide tour d’horizon des sculptures du musée, avec un buste d’Antinoos, le favori de l’empereur Hadrien, divinisé après sa noyade dans le Nil (Patras, IIe s. après J.-C.).

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 136-2010
 
Mais la visite n’est pas finie : il nous reste à voir le premier étage…

À suivre....
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Message par Eleni13 Mar 14 Nov 2023 - 13:38

Promenade n°6 : mon musée athénien préféré, le Musée national archéologique (3ème partie)
 
Vous êtes montés au premier étage ? Entrez tout de suite dans la salle où sont exposées certaines des fresques d’Akrotiri, provenant de l’île de Théra (Santorin). Elles sont contemporaines des fresques des palais crétois (XVIe siècle avant J.-C.) et très bien conservées, le lieu ayant été recouvert par une épaisse couche de cendres à la suite d’une éruption volcanique, comme plus tard à Pompéi.
 
Pendant très longtemps, toutes les fresques de Théra ont fait l’objet d’une exposition « temporaire » au Musée national archéologique. Aujourd’hui, elles ont pour la plupart regagné le musée d’Akrotiri mais il en reste quand même trois à Athènes.
 
Alors, ouvrez bien grand vos yeux. Elles sont superbes et magnifiquement éclairées !
 
La fresque des boxeurs d’abord. Les bijoux que porte le garçon de gauche indiquent qu’il était d’une position sociale élevée. 

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 137-p115
 
La fresque du printemps, presque intacte, qui ornait trois murs d’une même pièce : un paysage rocheux, des lys rouges aux étamines jaunes, des hirondelles dans le ciel.

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Et enfin, ma préférée, la fresque des antilopes.

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Vous avez pu vous arracher à la contemplation des fresques ? Pour ma part, je l’avoue, j’ai toujours du mal…
 
Avant de redescendre l’escalier, regardez à côté, pour voir si la salle des vases est ouverte. Ce n’est pas toujours le cas : il faut en profiter !
 
Cette section du musée contient bien sûr des vases de différentes époques et de différents styles mais aujourd’hui, j’ai fait un choix : des lécythes, encore des lécythes, toujours des lécythes !
 
Pourquoi ? Parce que je les adore et que nous avons ici la plus belle collection de lécythes que j’ai vue de ma vie. Un jour, je me souviens, j’avais passé dans cette salle beaucoup plus de temps que prévu et j’avais même servi de guide bénévole à un Français contemplatif…
 
Comme je le disais, j’adore ces petits vases à fond blanc, avec des représentations polychromes de teintes délicates (en jaune, brun, vert, rose, bleu…), datant de la deuxième moitié du Ve siècle avant J.-C.
 
Comme le fond est très fragile, on les utilisait surtout comme offrandes funéraires. Les motifs étaient donc généralement en rapport avec la mort.
 
Voici par exemple Charon, le passeur des Enfers, qui, sur sa barque, faisait traverser le fleuve Styx aux âmes des défunts pour leur permettre de gagner le royaume des morts. Les Grecs étaient d’ailleurs enterrés avec une pièce de monnaie dans la bouche pour pouvoir payer à Charon le prix de leur passage…

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On trouvait aussi des scènes de visites sur le lieu de sépulture. Sur les photos, vous pouvez voir les couronnes dont on ornait les stèles qui surmontaient les tertres funéraires.

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Et enfin, un guerrier défunt assis devant sa propre tombe.

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C’est donc par cette longue promenade devant les vitrines des lécythes à fond blanc que s’achève notre visite du Musée national archéologique.
 
Avant de partir, vous pouvez bien sûr (comme moi !) aller faire un tour à la boutique.
 
Et, comme je suppose que vous êtes restés toute la matinée, il est temps de vous restaurer : je vous recommande, dans le jardin, le café du musée

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À suivre pour une septième promenade...
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Message par Eleni13 Jeu 16 Nov 2023 - 9:10

Promenade n°7 :  le cimetière du Céramique
 
Notre septième promenade ne sera pas très longue mais, après la richesse des collections du Musée national archéologique, j’ai pensé qu’il serait agréable de flâner tranquillement dans un lieu généralement dépourvu de touristes
 
D’ailleurs, vous pouvez grouper les deux visites : une matinée au musée, une longue pause pour déjeuner, et ensuite les allées verdoyantes du Céramique.
 
Cela vous permettra de voir des stèles funéraires in situ : le meilleur moyen, à mon avis, de prendre conscience que ce ne sont pas seulement des vestiges archéologiques exposés dans un musée, mais bien des monuments élevés par leurs proches pour honorer des gens qui ont réellement existé…
 
Si vous choisissez d’y aller après votre repas au café du Musée national, prenez le métro soit à Omonia soit à Victoria (ligne 1 en direction du Pirée), et descendez à la station Thissio.
 
N’oubliez pas de regarder cette charmante église byzantine du XIe siècle, dédiée aux Saints Asomates (« ceux qui n’ont pas de corps », autrement dit les anges).

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Puis tournez-lui le dos pour emprunter la rue Ermou, dans la direction opposée au centre-ville. Il ne vous faudra que quelques minutes pour être devant l’entrée du Céramique.
 
En revanche, si vous y allez un autre jour, à partir de notre point de départ habituel, descendez comme d’habitude la rue Mitropoleos, tournez à droite sur Eolou, puis à gauche sur Ermou jusqu’à la station de métro Thissio. Et ensuite, évidemment, c’est pareil que pour l’itinéraire précédent !
 
Pénétrons maintenant sur le site (dont le prix d’entrée est compris dans le billet groupé déjà mentionné à propos de l’Acropole).
 
Le cimetière du Céramique doit son nom au quartier où il est établi, celui des artisans céramistes. Il s’agit du plus ancien cimetière de l’Attique, utilisé probablement comme nécropole dès le XIe siècle. Il a évidemment connu ensuite des aménagements, notamment au VIe-Ve-IVe s. avant J.-C.
 
Au nord-est, par exemple, se dressait la porte du Dipylon, porte d’entrée principale d’Athènes, édifiée en 478 avant J.-C., au moment de la construction du mur de Thémistocle. Cette porte séparait le quartier du Céramique du cimetière proprement dit, qui ne pouvait se trouver dans l’enceinte de la ville.
 
Le Dipylon était aussi le point de départ de la procession des Panathénées, dont nous avons parlé plusieurs fois.
 
Quand vous pénétrez sur le site, le plus spectaculaire, c’est l’allée des tombeaux, bordée par de magnifiques monuments funéraires. C’est là qu’étaient enterrés les citoyens les plus fortunés.

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Bien sûr, nous ne voyons ici que des copies, puisque les originaux sont dans le petit musée du Céramique ou au Musée national archéologique. Mais il m’a semblé plus « parlant » de vous montrer ces monuments tels qu’ils se dressaient autrefois.

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Vous distinguez par exemple, à gauche de la photo, la stèle de Dexileos, jeune cavalier tué en 394 pendant la guerre de Corinthe, qui opposa Sparte à une coalition formée par Athènes, Thèbes, Corinthe et Argos.
 
Voici maintenant le monument érigé à la mémoire de deux sœurs, Démétria et Pamphylé (fin du IVe siècle avant J.-C.). J’aime beaucoup l’expression des visages.

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Un impressionnant taureau en marbre, qui surmontait l’enclos funéraire du tombeau de Dionysios (345-335 avant J.-C.).

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La stèle d’Hégéso, dont nous avons vu l’original au Musée national archéologique.

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Ensuite, je pense que le mieux est de vous promener un peu au hasard, dans le calme nostalgique de ce cimetière, au milieu des oliviers et à l’ombre de l’Acropole.

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Vous allez arriver près des ruines du Dipylon

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… et de celles du Pompéion, où se préparait la procession (pompè) des Panathénées et où on gardait les objets sacrés.

Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 157-p115
 
Et tout est dominé par l’imposante silhouette de l’église Agia Triada, « la Sainte Trinité ».  

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Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 159-p115
 
Quant à l’ Éridan, il est à sec !
 
Allons maintenant visiter le petit musée à l’entrée du site, dans lequel sont exposés les originaux de certains des monuments du cimetière. Je ne vous montre pas ceux que vous avez déjà vus in situ mais voici un sphinx et un lion funéraire d’époque archaïque.

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Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 161-p115
 
Et je terminerai par quelques tombes qui se dressent dans le voisinage du musée. Ma préférée est juste surmontée d’un vase funéraire au milieu de la verdure.

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Mes carnets de voyage en Grèce: promenades athéniennes 163-p116
 
Je ne sais pourquoi je la trouve émouvante.
 
En tout cas, c’est à regret qu’un matin d’hiver, je m’étais dirigée vers la sortie, après cette visite dans un îlot de tranquillité.

À suivre pour une huitième promenade...
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Message par dolma Jeu 16 Nov 2023 - 9:36

Je ne suis pas assez "ville" pour mettre mes pas dans les tiens partout où tu aimes aller mais c'est une belle découverte que lire ce carnet et je crois bien que c'est le guide le plus complet et le plus intéressant qui existe sur Athènes  Very Happy

Merci....
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