Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
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Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Ven 1 Avr 2022 - 17:21
moi sur ce tronçon de route, fait aussi en minivan collectif, je me souviens surtout d'avoir du plein de vaches thailandaises.
Je les ai retrouvées mais elles n'étaient pas assez photogéniques pour le concours
Je les ai retrouvées mais elles n'étaient pas assez photogéniques pour le concours
- Aliocha
- Messages : 2677
Date d'inscription : 28/12/2021
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Sam 2 Avr 2022 - 18:12
Heureusement que d'autres souvenirs de transports en commun sont beaucoup plus sympas !
Ceux qui fichent la trouille peuvent devenir amusants lorsqu'on les écrit -plus tard, mais sur le moment, saperlipopette, ça craint.
J'en ai un qui me revient en tête. ça s'est passé lors d'un voyage en Chine, en couple, début des années 80.Après quelques jours à Hongkong( ou de Canton) nous avions pris un vol à destination de Haïnan ,une île chinoise grande comme 4 fois la Corse entre Chine et nord Vietnam. Aussitôt arrivés nous avions réservé un pack bateau + bus pour un retour sur le continent chinois.Le séjour sur place aurait été bien agréable si l'on avait pas essuyé d'entrée un cyclone dévastateur qui nous a coupé tous moyens de communications aussi bien à l'intérieur de l'île qu'avec le continent. Lorsque les routes furent de nouveau praticables et les lignes maritimes ré-ouvertes on s'est précipités vers le port pour embarquer et là... surprise!On a découvert une file d'attente de passagers qui devait faire un bon KM de long et qui après presque une heure d'attente n'avait pas bougé d'un mètre.C'est fou ce que les chinois peuvent être patients! Je me suis dit "Si on veut partir d'ici ,il faut trouver une combine!" j'entraine ma femme avec moi, doublons la longue file jusqu'à un portillon gardé par un individu en uniforme( policier? agent de la compagnie? militaire?) Je présente nos billets de bateau et comme c'était souvent le cas en Chine l'homme en uniforme secoue la tête de gauche à droite et prononce le seul mot de chinois qui m'était familier: " Meïo"ce qui signifie à peu près ( je crois): Non, il n'y a pas ; c'est impossible.Il ne comprend bien sûr pas un mot d'anglais et ma tentative de lui expliquer que je suis VIP ( des fois dans certains pays ça marche!) reste vaine. Je lui montre alors une carte professionnelle rédigée en français et barrée du drapeau bleu/blanc/ rouge et j'insiste lourdement évoquant le ministre des transports chinois ( rien que du bluff!) et..miracle! Le portillon s'ouvre et nous avons enfin accès au bateau.La traversée se passe sans problème mis à part qu'on voyage debout serrés comme des sardines et que face à nous un individu nous recrache la fumée de son énorme bhang en pleine figure ,ce qui était alors assez courant en Chine.Nous voici enfin arrivés au port... Sauf qu'apparemment ce n'est pas du tout le port prévu qui est indiqué sur nos billets! ( on n'en savait d'abord rien vu que tout est écrit en chinois) On quitte le bateau.Pas de passerelle.. on marche avec de la boue jusqu'aux genoux pour atteindre la route où nous attentent les bus.Après de nombreux essais de renseignements infructueux tant auprès des voyageurs locaux qu'auprès des chauffeurs de bus on monte dans le premier bus venu et on attend l'arrivée du chauffeur ...comme d'habitude.Lorsque celui-ci se présente on lui montre nos billets qui bien sûr ne correspondent ni à la compagnie ni à la destination et il nous demande de payer 2 nouveaux billets.Nous feignons de ne pas comprendre expliquant que nous avons déjà payé nos places.Le chauffeur refuse alors de partir et je sens bien qu'il va falloir mettre la main à la poche car les passagers commencent sérieusement à s'exciter.C'est alors que nos voisins de siège essaient de m'expliquer que j'ai raison de ne pas vouloir repayer et ils prennent ma défense en invectivant le chauffeur! Bientôt ce sont tous les passagers qui s'en prennent au chauffeur et celui-ci tout penaud prend place au volant de son engin d'un autre âge et nous voilà repartis pour de nouvelles aventures! Le lendemain ce sera un trajet en side- car et comme d'hab...destination inconnue.
- veroeddy
- Messages : 342
Date d'inscription : 22/01/2022
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Sam 2 Avr 2022 - 19:00
- Lucky - banni
- Messages : 72
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Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Dim 3 Avr 2022 - 11:04
L'hôtel à Lomé m’a commandé un taxi VIP pour gagner ma case en brousse à 80 km de la capitale.
C’est en réalité une Opel Kadett hors d’âge rafistolée et brinquebalante. Le côté VIP tient en ce que j’en serai le seul occupant alors qu’elle charge habituellement six clients.
Je propose au chauffeur de prendre d’autres passagers pour améliorer son ordinaire. Il ne se fait pas prier et on embarque illico une femme et son enfant puis une jeune fille qui devrait acheter deux billets sur un vol Air France et enfin un vendeur d’essence –sans ses bidons mais avec les vapeurs.
Ils sont tous les quatre sur la banquette arrière et moi comme un pacha sur le siège passager à l’avant. Le chauffeur a le tact de s’arrêter là et je propose pour une meilleure répartition des charges de prendre l’enfant avec moi.
On s’arrête d’abord sur un marché pour mes courses et la maman descend d’autorité et négocie pour moi : 8 tomates, 4 oignons, 3 œufs et 2 piments pour 0.60€. Mon dîner est assuré.
Puis le chauffeur pris d’une envie soudaine stoppe devant un marchand de glaces, s’en offre une et se prépare à repartir. Je descends et en achète une pour l’enfant. Plus tard la jeune fille éprouve une grosse faim et nous voilà devant une marchande de brochettes d’escargots. Je la vois dans le rétro qui se régale mais les suspensions souffrent.
Plus loin le taxi doit se rendre au syndicat pour régler sa dîme journalière.
Entre deux arrêts, comme pour refaire le temps perdu on fonce à 110 km/h sur une route souvent réduite à sa partie centrale, les côtés étant retournés à l’état de piste défoncée.
La nuit tombée, ma fine équipe, un peu effarée, me dépose devant ma case et le chauffeur, grand prince, me fait spontanément une remise de 10%.
C’est en réalité une Opel Kadett hors d’âge rafistolée et brinquebalante. Le côté VIP tient en ce que j’en serai le seul occupant alors qu’elle charge habituellement six clients.
Je propose au chauffeur de prendre d’autres passagers pour améliorer son ordinaire. Il ne se fait pas prier et on embarque illico une femme et son enfant puis une jeune fille qui devrait acheter deux billets sur un vol Air France et enfin un vendeur d’essence –sans ses bidons mais avec les vapeurs.
Ils sont tous les quatre sur la banquette arrière et moi comme un pacha sur le siège passager à l’avant. Le chauffeur a le tact de s’arrêter là et je propose pour une meilleure répartition des charges de prendre l’enfant avec moi.
On s’arrête d’abord sur un marché pour mes courses et la maman descend d’autorité et négocie pour moi : 8 tomates, 4 oignons, 3 œufs et 2 piments pour 0.60€. Mon dîner est assuré.
Puis le chauffeur pris d’une envie soudaine stoppe devant un marchand de glaces, s’en offre une et se prépare à repartir. Je descends et en achète une pour l’enfant. Plus tard la jeune fille éprouve une grosse faim et nous voilà devant une marchande de brochettes d’escargots. Je la vois dans le rétro qui se régale mais les suspensions souffrent.
Plus loin le taxi doit se rendre au syndicat pour régler sa dîme journalière.
Entre deux arrêts, comme pour refaire le temps perdu on fonce à 110 km/h sur une route souvent réduite à sa partie centrale, les côtés étant retournés à l’état de piste défoncée.
La nuit tombée, ma fine équipe, un peu effarée, me dépose devant ma case et le chauffeur, grand prince, me fait spontanément une remise de 10%.
- Lucky - banni
- Messages : 72
Date d'inscription : 28/12/2021
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Dim 3 Avr 2022 - 11:14
On est les vi-a-hippies qu'on peut...
(mais non, reste, on va se serrer un peu ;-)
(mais non, reste, on va se serrer un peu ;-)
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Sam 6 Aoû 2022 - 12:46
Bonjour les forumvoyageurs,
Ci dessous un extrait de mon blog. Un voyage en bus qui date de 2016...
"Jamais en mal de nouvelles expériences, et pour vous seuls chers abonnés et chers pas abonnés, j'ai cassé la tirelire et j'ai testé le trajet Arequipa-Lima en bus de luxe. Pour ceux qui n'auraient lu que d'un œil distrait mon blog (La parenthèse nomade), je précise que le luxe ne fait pas forcément partie du quotidien de mon voyage. Mais 16h30 consécutives de trajet valaient bien un petit investissement et sur ce coup-là j'ai misé 140 soles soit 37€, un prix (très) conséquent ici. J'ai choisi la Compagnie "Cruz del sur", quasi le must, mais il en existe d'autres qui offrent pour ce genre de trajet un service VIP similaire.
J'allais voir c'que j'allais voir.
A la gare routière, bagage enregistré, on m'invite 1/2h avant le départ à passer au salon, mazette, on se croirait à la SNCF du temps de la carte "grand voyageur". Le Wi-Fi promis ne fonctionne pas, comme pour me remettre les pieds sur terre: je suis bien au Pérou (Si les français voyageaient plus, ils prendraient conscience de la chance qu'ils ont de bénéficier de services qui fonctionnent correctement, ceux de la SNCF, de l'EDF, de distribution d'eau, de collecte des déchets et j'en passe).
Le bus à 2 étages semble classieux et le petit monsieur que vous voyez sur la photo sourit et parle un anglais qui me parait impeccable. Mouais bon d'accord mais le dépliant publicitaire m'avait promis une hôtesse plantureuse, ce voyage flaire l'arnaque.
À voyager à ce prix on ne côtoie que des gens qui ont les moyens, c'est à dire la petite bourgeoisie péruvienne, ça fait du bien de se retrouver entre personnes bien élevées.
À petits bourgeois, enfants de petits bourgeois.
Pas le temps de profiter du très moelleux fauteuil qu'on m'a octroyé, un petit braillard commence à me gâcher le voyage avant même le départ. C'est assez incroyable car depuis le début de mon périple je suis frappé par le comportement des enfants, tant péruviens que boliviens. Dès tout petits ils se laissent trimbaler dans des conditions souvent limites dans le dos de leur mère sans jamais pleurer ou même gémir, ils grandissent dans la crasse et la misère sans broncher, travaillent à 5 ans sans poser de questions et à 10 ans semblent avoir 3 longueurs d'avance sur nos enfants en ce qui concerne leur autonomie. Les mères – car élever ses enfants semblent vraiment être l'affaire des femmes - leurs laissent une latitude incroyable à mille lieux du cocon qui sécurise à outrance nos rejetons. Ces parents n'ont pas lu Dolto pourtant leurs enfants n'ont l'air ni moins éveillés ni moins intelligents que les nôtres. Mais ceux que j'ai croisés jusqu'alors étaient des enfants du petit peuple, des indiens pour qui la vie est rarement facile. Et là, dans ce bus grand luxe, j'ai affaire pour la 1ère fois à un gamin de bourgeois. Et il chouine pour un rien, il caprice à tout va, et sa mère gnangnangnan mon p'tit tamour. Je peux jurer qu'en 7 mois c'est le premier enfant du genre que je croise, insupportable, et j'ai du mal à croire qu'il s'agit d'une coïncidence. Ça pose quand même pas mal de questions sur la manière dont on élève nos enfants (nous, petits bourgeois) et sur la façon dont ces petits tyrans nous manipulent pour peu qu'on les autorise à s'exprimer et à donner un avis. Les gamins des indiens, clairement, ils suivent le mouvement, probablement conscients que leur situation n'est pas reluisante, mais que ça pourrait être pire encore (Du coup une question me taraude: aurais-je dû mettre mes enfants au travail dès l'âge de 5 ans ?).
Bref, 2 rangs devant moi le braillard capricieux fait ce qu'il sait faire, exiger et brailler en poussant fort dans les aigus. Je vérifie que mes boules Quies sont bien à portée de main et me concentre sur mon siège qui bascule à 140°. Certains bus offrent 180° de plaisir mais pas le Cruz del Sur de 15 heures pour Lima. Face à moi le même écran tactile que celui qu'on vous propose dans les avions modernes :-) à ceci près qu'ici le personnel dédié à cette tâche a essentiellement sélectionné des films tout pourris :-(.
Extinction de l'écran. Les larges fenêtres dans lesquelles défile le paysage sont une bonne alternative même si ce qui est proposé en l'occurrence n'est pas ce que le Pérou a de meilleur à offrir. Le gamin se décide à dormir, et je bascule avec délectation dans le monde du silence. 19h00. 25% du temps de voyage sont derrière moi.
Je ne sais pas où se situe le Pérou dans la hiérarchie mondiale mais si on se fie au plateau repas servi dans ce bus on est clairement dans un pays du tiers-monde. J'ai oublié de faire une photo, mais peut-être tant mieux, c'était à pleurer.
19h40 la nuit est tombée et dans un bus Cruz del Sur on a vite fait le tour des activités possibles. J'appuie sur le bouton ad hoc et me positionne en mode couchette. A 140° donc. Boules Quies, petite polaire et masque sur les yeux, c'est parti pour 12 heures de sommeil (non, c'est une blague).
A 5h30 du matin le gamin se met en mode alarme. C'en est définitivement fini de ma nuit. J'ai dormi comme on dort dans un avion, par tranches de 20 à 30'. La différence c'est qu'on sent mieux les chaos de la route dans un bus. On longe la côte péruvienne, qui n'a décidément rien pour elle même mais avec tout de même les belles couleurs du soleil levant.
Comme les avions, mon bus me dépose au fin fond de la banlieue de la capitale. Je rejoins le quartier qui va bien en près de 2 heures de marche (Soyez rassurés, les taxis existent au Pérou, mais là j'avais un furieux besoin de me dégourdir les jambes)."
Ci dessous un extrait de mon blog. Un voyage en bus qui date de 2016...
"Jamais en mal de nouvelles expériences, et pour vous seuls chers abonnés et chers pas abonnés, j'ai cassé la tirelire et j'ai testé le trajet Arequipa-Lima en bus de luxe. Pour ceux qui n'auraient lu que d'un œil distrait mon blog (La parenthèse nomade), je précise que le luxe ne fait pas forcément partie du quotidien de mon voyage. Mais 16h30 consécutives de trajet valaient bien un petit investissement et sur ce coup-là j'ai misé 140 soles soit 37€, un prix (très) conséquent ici. J'ai choisi la Compagnie "Cruz del sur", quasi le must, mais il en existe d'autres qui offrent pour ce genre de trajet un service VIP similaire.
J'allais voir c'que j'allais voir.
A la gare routière, bagage enregistré, on m'invite 1/2h avant le départ à passer au salon, mazette, on se croirait à la SNCF du temps de la carte "grand voyageur". Le Wi-Fi promis ne fonctionne pas, comme pour me remettre les pieds sur terre: je suis bien au Pérou (Si les français voyageaient plus, ils prendraient conscience de la chance qu'ils ont de bénéficier de services qui fonctionnent correctement, ceux de la SNCF, de l'EDF, de distribution d'eau, de collecte des déchets et j'en passe).
Le bus à 2 étages semble classieux et le petit monsieur que vous voyez sur la photo sourit et parle un anglais qui me parait impeccable. Mouais bon d'accord mais le dépliant publicitaire m'avait promis une hôtesse plantureuse, ce voyage flaire l'arnaque.
À voyager à ce prix on ne côtoie que des gens qui ont les moyens, c'est à dire la petite bourgeoisie péruvienne, ça fait du bien de se retrouver entre personnes bien élevées.
À petits bourgeois, enfants de petits bourgeois.
Pas le temps de profiter du très moelleux fauteuil qu'on m'a octroyé, un petit braillard commence à me gâcher le voyage avant même le départ. C'est assez incroyable car depuis le début de mon périple je suis frappé par le comportement des enfants, tant péruviens que boliviens. Dès tout petits ils se laissent trimbaler dans des conditions souvent limites dans le dos de leur mère sans jamais pleurer ou même gémir, ils grandissent dans la crasse et la misère sans broncher, travaillent à 5 ans sans poser de questions et à 10 ans semblent avoir 3 longueurs d'avance sur nos enfants en ce qui concerne leur autonomie. Les mères – car élever ses enfants semblent vraiment être l'affaire des femmes - leurs laissent une latitude incroyable à mille lieux du cocon qui sécurise à outrance nos rejetons. Ces parents n'ont pas lu Dolto pourtant leurs enfants n'ont l'air ni moins éveillés ni moins intelligents que les nôtres. Mais ceux que j'ai croisés jusqu'alors étaient des enfants du petit peuple, des indiens pour qui la vie est rarement facile. Et là, dans ce bus grand luxe, j'ai affaire pour la 1ère fois à un gamin de bourgeois. Et il chouine pour un rien, il caprice à tout va, et sa mère gnangnangnan mon p'tit tamour. Je peux jurer qu'en 7 mois c'est le premier enfant du genre que je croise, insupportable, et j'ai du mal à croire qu'il s'agit d'une coïncidence. Ça pose quand même pas mal de questions sur la manière dont on élève nos enfants (nous, petits bourgeois) et sur la façon dont ces petits tyrans nous manipulent pour peu qu'on les autorise à s'exprimer et à donner un avis. Les gamins des indiens, clairement, ils suivent le mouvement, probablement conscients que leur situation n'est pas reluisante, mais que ça pourrait être pire encore (Du coup une question me taraude: aurais-je dû mettre mes enfants au travail dès l'âge de 5 ans ?).
Bref, 2 rangs devant moi le braillard capricieux fait ce qu'il sait faire, exiger et brailler en poussant fort dans les aigus. Je vérifie que mes boules Quies sont bien à portée de main et me concentre sur mon siège qui bascule à 140°. Certains bus offrent 180° de plaisir mais pas le Cruz del Sur de 15 heures pour Lima. Face à moi le même écran tactile que celui qu'on vous propose dans les avions modernes :-) à ceci près qu'ici le personnel dédié à cette tâche a essentiellement sélectionné des films tout pourris :-(.
Extinction de l'écran. Les larges fenêtres dans lesquelles défile le paysage sont une bonne alternative même si ce qui est proposé en l'occurrence n'est pas ce que le Pérou a de meilleur à offrir. Le gamin se décide à dormir, et je bascule avec délectation dans le monde du silence. 19h00. 25% du temps de voyage sont derrière moi.
Je ne sais pas où se situe le Pérou dans la hiérarchie mondiale mais si on se fie au plateau repas servi dans ce bus on est clairement dans un pays du tiers-monde. J'ai oublié de faire une photo, mais peut-être tant mieux, c'était à pleurer.
19h40 la nuit est tombée et dans un bus Cruz del Sur on a vite fait le tour des activités possibles. J'appuie sur le bouton ad hoc et me positionne en mode couchette. A 140° donc. Boules Quies, petite polaire et masque sur les yeux, c'est parti pour 12 heures de sommeil (non, c'est une blague).
A 5h30 du matin le gamin se met en mode alarme. C'en est définitivement fini de ma nuit. J'ai dormi comme on dort dans un avion, par tranches de 20 à 30'. La différence c'est qu'on sent mieux les chaos de la route dans un bus. On longe la côte péruvienne, qui n'a décidément rien pour elle même mais avec tout de même les belles couleurs du soleil levant.
Comme les avions, mon bus me dépose au fin fond de la banlieue de la capitale. Je rejoins le quartier qui va bien en près de 2 heures de marche (Soyez rassurés, les taxis existent au Pérou, mais là j'avais un furieux besoin de me dégourdir les jambes)."
Sissi57 apprécie ce message
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Sam 6 Aoû 2022 - 13:22
génial ton récit
bon à part le braillard, tu as quand même fait bon voyage, le prix du billet était justifié
bon à part le braillard, tu as quand même fait bon voyage, le prix du billet était justifié
- Aliocha
- Messages : 2677
Date d'inscription : 28/12/2021
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Mer 10 Aoû 2022 - 16:11
C'est pas mal vu ça...Peut-être que dans les classes aisées péruviennes les mères ont lu Françoise Dolto! ou ont été influencées par un courant pédagogique sud Américain(e) qui préconise une éducation de l' enfant similairej'ai affaire pour la 1ère fois à un gamin de bourgeois. Et il chouine pour un rien, il caprice à tout va, et sa mère gnangnangnan mon p'tit tamour. Je peux jurer qu'en 7 mois c'est le premier enfant du genre que je croise, insupportable, et j'ai du mal à croire qu'il s'agit d'une coïncidence. Ça pose quand même pas mal de questions sur la manière dont on élève nos enfants (nous, petits bourgeois) et sur la façon dont ces petits tyrans nous manipulent pour peu qu'on les autorise à s'exprimer et à donner un avis. Les gamins des indiens, clairement, ils suivent le mouvement, probablement conscients que leur situation n'est pas reluisante, mais que ça pourrait être pire encore
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Lun 28 Nov 2022 - 16:36
Bonjour,
Je me réveille un peu tard, mais je n'avais pas encore vu cette rubrique "Souvenirs de voyages en transport en commun
J'ai lu avec plaisir les différentes interventions, et je ne résiste pas au plaisir de vous parler de ce voyage en bus entre la ville de Baguio et le village de Banaue aux Philippines.
C'est un extrait de mon carnet de voyage Aventures d'un autre temps: les Philippines en 1984 (sur VF désolé ... à transférer ici ?)
Compte-rendu d’une aventure d’un autre temps: Baguio-Bontoc (Philippines) en 1984. Route interminable et dangereuse, bus d'un autre age, paysage époustouflant, population surprenante
Au départ de Baguio, on ne connaît ni la distance ni le temps qu'on mettra pour rejoindre Bontoc
A l'arrivée au bout d'une dizaine d'heure, on apprendra que Baguio-Bontoc c'est 140 km … 14km de moyenne !!!
On monte donc dans un bus aux sièges en bois, on s'installe a 2 sur un siège prévu pour 2. Alors que le bus se remplit, les passagers se serrent a 3 ou 4 par siège, les poules et les paniers d'osier remplis de toutes sortes de choses au milieu du passage.
Un peu gêné, on ne sait pas s'il faut se mettre a 3 sur notre siège. Les sièges sont hyper serrés (les philippins sont petits, ça tombe bien), je ne sais pas ou mettre mes jambes vu ma gde taille. J'ai oublié si on resté seuls sur notre banc ou si on a finalement partagé avec d'autres
(diapositives numérisées, qualité pas tjs au top)
Le bus aux sièges en bois et aux fenêtres sans vitre :
La "route" est une piste en terre (ou plutôt en boue) aux virages incessants, on se tient comme on peut sur nos sièges en bois glissants, ça branle dans tous les sens, notre voisine de derrière est malade et recrache... beurk.. mais qu'est-ce qu'on fait là ?
Puis on s'enfonce dans la Sierra Madre... rien que le nom fait rêver !
Des rizières commencent à apparaître , elles occupent de plus en plus de place le long de précipices au bord desquels on n'est pas tjs très rassuré
Quelques villages misérables s'étirent le long de la piste, le plus souvent juste qqs maisons en équilibre entre la piste et le vide.
Le bus s'arrête dans tous les villages, des gens montent ou descendent et s'installent à l'intérieur ou sur le toit.
Des vendeurs ambulants proposent leurs produits aux passagers du bus, spectacle habituel en Asie encore de nos jours
On est dans un autre monde, des villageois sont en pagne, d'autres ont leur lance, atmosphère étrange... tout va bien, on voulait de l'exotisme on est servi :
Cette tenue dite traditionnelle est la tenue de tous les jours, ce n'est pas pour les touristes puisqu'il n'y en a pas en 1984 :
On voit aussi des types en armes : le bon dictateur Marcos (déchu un plus tard) n'oublie pas d'en envoyer dans chaque village, on ne sait trop pour quoi faire
La brume est souvent présente, ce qui rend ces lieux encore plus mystérieux.
Puis la pluie arrive : le bus possède seulement 2 vitres, la pare-brise avant et derrière, et c'est tout !
Le classique déluge tropicale s'abat sur le bus. Pas de pb, il suffit de mettre les stores en bois sur les fenêtres
Il y a juste un inconvénient, c'est qu'on n'y voit plus rien, on est comme dans un tunnel. Avec le vide omniprésent, on n'aime pas trop
Avec la pluie, la piste qui était déja passée de terre en boue devient une patinoire, le bus glisse plusieurs fois, on a de plus en plus peur du vide.
Ce qui devait arriver arrive : dans une montée, le bus ne peut plus avancer, bloqué comme chez nous sur la neige.
Si la glissade s'était produite en descente, on rejoignait les qqs épaves au fond de la gorge.. on est chanceux :
Tout le monde descend alors pour pousser
Anne-Marie préfère rester à l'intérieur plutôt que de patauger dans la boue, elle regarde par la fenêtre entre les volets en bois :
Même qd le bus glisse elle reste dedans, peu de chance qu'elle ferait la même chose aujourd'hui
Malgré nos efforts le bus continue à glisser, heureusement du coté de la montagne et non du précipice (il n'y a évidemment aucune protection)... encore de la chance
Finalement avec l'aide d'un autre bus, on peut repartir jusqu'à Bontoc
La pluie cesse, la brume disparait laissant apparaitre un somptueux paysage de rizières en terrasses qui s'étirent sur toute la hauteur des montagnes.
Ce trajet était le premier d'une série ou s'est demandé plusieurs fois ce qu'on était venu faire là, c'est quand même bien hard (danger, inconfort, durée,...), ce qui sera le cas durant tout le voyage.
Mais je garde un excellent souvenir de cette journée dans une nature majestueuse et avec une certaine nostalgie je me dis que ce genre de trajet est rare de nos jours : des aéroports partout permettent de rejoindre les endroits les plus reculés, bp de pistes ont fait place à des routes goudronnées, c'est bien plus pratique et confortable pour tout le monde, mais c'est moins exotique pour nous touristes
On arrive finalement à Bontoc, un gros village avec 1 ou 2 guesthouses pour les philippins de passage.
Quelques jours plus tard, après avoir failli se faire transpercer par une lance d'un Ifuago nerveux (phots et sur mn carnet de voyage cité plus haut) on on continue le trajet de Bontoc à Banaue
Je n'ai aucun souvenir de la 1ere partie du trajet, jusqu'à cet incident qui aurait pu finir en tragique accident : dans un virage en descente le bus fait une embardée puis s’arrête. Le chauffeur descend, suivi par qqs passagers.
Je ne sais pas ce qui se passe mais je sors, histoire de me dégourdir le jambes, et je les vois tous en train de regarder sous l'avant du bus.
Ils ont deja commencé à démonter le bus alors que les passagers ne sont pas encore descendus
On nous a alors dit qu'une pièce de la direction a cassée, pas de problème on va réparer (jamais de pb en Asie c'est bien connu).
Évidemment tout le monde s'y met, ils mettent le bus sur des cales puis commencent a bricoler sous le bus.
Une nouvelle fois on a eu de la chance. Avec une embardée de qqs mètres de plus on allait droit dans le précipice avec cette direction bloquée à l'entrée d'un virage. Heureusement la piste n'était plus boueuse a cet endroit.
De plus une réparation de fortune ne nous rassure pas vraiment, on prend donc une décision radicale : on s'en va.
On ne veut plus jouer : s'il faut espérer a chaque fois que le bus glisse du bon coté de la route, on finira bien par perdre une fois à ce petit jeu... et ce sera la dernière. A la roulette russe on perd a tous les coup a la 6ème balle
On a eu le flic aux signes de croix a Manille, la sortie de route avant Bontoc, l'homme à la lance a Maligcong, l'embardée avant Banaue... on a gagné 4 fois sur 4, sans compter notre aventure à Baguio, : il ne reste plus que 2 balles, la probabilité de gagner encore s'amenuise.
On quitte donc le bus et on ira à Banaue à pied.
On ne sait pas combien de temps il reste avant Banaue... on verra bien
On ne regrettera vraiment pas cette décision car la piste descend, la température n'est pas élevée et surtout on profite de notre marche avec
le retour du soleil pour admirer un superbe paysage de rizières en terrasses
Après avoir quitté le bus, notre marche n'a pas été très longue jusqu'à Banaue, peut-être 2 ou 3h.
Depuis ce périple philippin, on a repris le bus pas mal de fois dans des pays ou les routes sont parfois ds pistes, les bus des tas de férailles, les chauffeurs des cinglés ... en Indonésie(Moluques, Sulawesi, Papouasie), Malaisie, Birmanie, Cambodge, Laos, Tanzanie mais on n'a jamais retrouvé de telles situations avec un danger permanent, sans parler de l'inconfort des sièges en bois.
Je me réveille un peu tard, mais je n'avais pas encore vu cette rubrique "Souvenirs de voyages en transport en commun
J'ai lu avec plaisir les différentes interventions, et je ne résiste pas au plaisir de vous parler de ce voyage en bus entre la ville de Baguio et le village de Banaue aux Philippines.
C'est un extrait de mon carnet de voyage Aventures d'un autre temps: les Philippines en 1984 (sur VF désolé ... à transférer ici ?)
Compte-rendu d’une aventure d’un autre temps: Baguio-Bontoc (Philippines) en 1984. Route interminable et dangereuse, bus d'un autre age, paysage époustouflant, population surprenante
Au départ de Baguio, on ne connaît ni la distance ni le temps qu'on mettra pour rejoindre Bontoc
A l'arrivée au bout d'une dizaine d'heure, on apprendra que Baguio-Bontoc c'est 140 km … 14km de moyenne !!!
On monte donc dans un bus aux sièges en bois, on s'installe a 2 sur un siège prévu pour 2. Alors que le bus se remplit, les passagers se serrent a 3 ou 4 par siège, les poules et les paniers d'osier remplis de toutes sortes de choses au milieu du passage.
Un peu gêné, on ne sait pas s'il faut se mettre a 3 sur notre siège. Les sièges sont hyper serrés (les philippins sont petits, ça tombe bien), je ne sais pas ou mettre mes jambes vu ma gde taille. J'ai oublié si on resté seuls sur notre banc ou si on a finalement partagé avec d'autres
(diapositives numérisées, qualité pas tjs au top)
Le bus aux sièges en bois et aux fenêtres sans vitre :
La "route" est une piste en terre (ou plutôt en boue) aux virages incessants, on se tient comme on peut sur nos sièges en bois glissants, ça branle dans tous les sens, notre voisine de derrière est malade et recrache... beurk.. mais qu'est-ce qu'on fait là ?
Puis on s'enfonce dans la Sierra Madre... rien que le nom fait rêver !
Des rizières commencent à apparaître , elles occupent de plus en plus de place le long de précipices au bord desquels on n'est pas tjs très rassuré
Quelques villages misérables s'étirent le long de la piste, le plus souvent juste qqs maisons en équilibre entre la piste et le vide.
Le bus s'arrête dans tous les villages, des gens montent ou descendent et s'installent à l'intérieur ou sur le toit.
Des vendeurs ambulants proposent leurs produits aux passagers du bus, spectacle habituel en Asie encore de nos jours
On est dans un autre monde, des villageois sont en pagne, d'autres ont leur lance, atmosphère étrange... tout va bien, on voulait de l'exotisme on est servi :
Cette tenue dite traditionnelle est la tenue de tous les jours, ce n'est pas pour les touristes puisqu'il n'y en a pas en 1984 :
On voit aussi des types en armes : le bon dictateur Marcos (déchu un plus tard) n'oublie pas d'en envoyer dans chaque village, on ne sait trop pour quoi faire
La brume est souvent présente, ce qui rend ces lieux encore plus mystérieux.
Puis la pluie arrive : le bus possède seulement 2 vitres, la pare-brise avant et derrière, et c'est tout !
Le classique déluge tropicale s'abat sur le bus. Pas de pb, il suffit de mettre les stores en bois sur les fenêtres
Il y a juste un inconvénient, c'est qu'on n'y voit plus rien, on est comme dans un tunnel. Avec le vide omniprésent, on n'aime pas trop
Avec la pluie, la piste qui était déja passée de terre en boue devient une patinoire, le bus glisse plusieurs fois, on a de plus en plus peur du vide.
Ce qui devait arriver arrive : dans une montée, le bus ne peut plus avancer, bloqué comme chez nous sur la neige.
Si la glissade s'était produite en descente, on rejoignait les qqs épaves au fond de la gorge.. on est chanceux :
Tout le monde descend alors pour pousser
Anne-Marie préfère rester à l'intérieur plutôt que de patauger dans la boue, elle regarde par la fenêtre entre les volets en bois :
Même qd le bus glisse elle reste dedans, peu de chance qu'elle ferait la même chose aujourd'hui
Malgré nos efforts le bus continue à glisser, heureusement du coté de la montagne et non du précipice (il n'y a évidemment aucune protection)... encore de la chance
Finalement avec l'aide d'un autre bus, on peut repartir jusqu'à Bontoc
La pluie cesse, la brume disparait laissant apparaitre un somptueux paysage de rizières en terrasses qui s'étirent sur toute la hauteur des montagnes.
Ce trajet était le premier d'une série ou s'est demandé plusieurs fois ce qu'on était venu faire là, c'est quand même bien hard (danger, inconfort, durée,...), ce qui sera le cas durant tout le voyage.
Mais je garde un excellent souvenir de cette journée dans une nature majestueuse et avec une certaine nostalgie je me dis que ce genre de trajet est rare de nos jours : des aéroports partout permettent de rejoindre les endroits les plus reculés, bp de pistes ont fait place à des routes goudronnées, c'est bien plus pratique et confortable pour tout le monde, mais c'est moins exotique pour nous touristes
On arrive finalement à Bontoc, un gros village avec 1 ou 2 guesthouses pour les philippins de passage.
Quelques jours plus tard, après avoir failli se faire transpercer par une lance d'un Ifuago nerveux (phots et sur mn carnet de voyage cité plus haut) on on continue le trajet de Bontoc à Banaue
Je n'ai aucun souvenir de la 1ere partie du trajet, jusqu'à cet incident qui aurait pu finir en tragique accident : dans un virage en descente le bus fait une embardée puis s’arrête. Le chauffeur descend, suivi par qqs passagers.
Je ne sais pas ce qui se passe mais je sors, histoire de me dégourdir le jambes, et je les vois tous en train de regarder sous l'avant du bus.
Ils ont deja commencé à démonter le bus alors que les passagers ne sont pas encore descendus
On nous a alors dit qu'une pièce de la direction a cassée, pas de problème on va réparer (jamais de pb en Asie c'est bien connu).
Évidemment tout le monde s'y met, ils mettent le bus sur des cales puis commencent a bricoler sous le bus.
Une nouvelle fois on a eu de la chance. Avec une embardée de qqs mètres de plus on allait droit dans le précipice avec cette direction bloquée à l'entrée d'un virage. Heureusement la piste n'était plus boueuse a cet endroit.
De plus une réparation de fortune ne nous rassure pas vraiment, on prend donc une décision radicale : on s'en va.
On ne veut plus jouer : s'il faut espérer a chaque fois que le bus glisse du bon coté de la route, on finira bien par perdre une fois à ce petit jeu... et ce sera la dernière. A la roulette russe on perd a tous les coup a la 6ème balle
On a eu le flic aux signes de croix a Manille, la sortie de route avant Bontoc, l'homme à la lance a Maligcong, l'embardée avant Banaue... on a gagné 4 fois sur 4, sans compter notre aventure à Baguio, : il ne reste plus que 2 balles, la probabilité de gagner encore s'amenuise.
On quitte donc le bus et on ira à Banaue à pied.
On ne sait pas combien de temps il reste avant Banaue... on verra bien
On ne regrettera vraiment pas cette décision car la piste descend, la température n'est pas élevée et surtout on profite de notre marche avec
le retour du soleil pour admirer un superbe paysage de rizières en terrasses
Après avoir quitté le bus, notre marche n'a pas été très longue jusqu'à Banaue, peut-être 2 ou 3h.
Depuis ce périple philippin, on a repris le bus pas mal de fois dans des pays ou les routes sont parfois ds pistes, les bus des tas de férailles, les chauffeurs des cinglés ... en Indonésie(Moluques, Sulawesi, Papouasie), Malaisie, Birmanie, Cambodge, Laos, Tanzanie mais on n'a jamais retrouvé de telles situations avec un danger permanent, sans parler de l'inconfort des sièges en bois.
Deborah apprécie ce message
- Aliocha
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Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Lun 28 Nov 2022 - 18:35
Salut,
Que de bons souvenirs dans cette partie de Luçon! J'avais fait le même trajet en bus pour Bontoc en novembre 1979..De là j'étais parti à pied pour une grosse semaine vers le nord ( province de Lubuagan) A l'époque les tribus Kalinga ou Ifugao je ne sais plus lesquelles exactement se révoltaient contre la construction d'un barrage sensé inonder leurs terres et j'avais atterri le premier soir dans un campement militaire qui était chargé se sécuriser les lieux..Au menu du singe à la broche du toucan et tout ça arrosé de beaucoup de whisky!
Le lendemain j'étais dans un village Kalinga.Le "barangaï captain" ( vieux chef du village) vêtu d'un pagne et d'une coiffe à plumes m'avait fait un brin de causette avec les rudiments d'anglais qu'il connaissait. Je me souviens particulièrement de ce questionnement:
-Where do you come from?
-I come from France.
-France is near Japan or America?
Visiblement la géographie du monde se résumait pour lui à ces deux pays et je compris pourquoi par la suite lorsqu'il m'expliqua que durant la dernière guère ils combattaient l'envahisseur Japonais avant d'en être définitivement libérés par les américains! mieux valait -il donc être plutôt pro américain! D'ailleurs dans tous les villages j'étais toujours accueilli par ces cris '"Americano! Americano!
J'ai passé 2 jours dans ce village d'Awichon (ou avichon) ils ne voulaient pas me laisser partir car les tribus voisines ( ifugao) étaient soi disant des coupeurs de têtes!
Un peu plus au Sud les rizières de Banawe accueillaient déjà les touristes.
Que de bons souvenirs dans cette partie de Luçon! J'avais fait le même trajet en bus pour Bontoc en novembre 1979..De là j'étais parti à pied pour une grosse semaine vers le nord ( province de Lubuagan) A l'époque les tribus Kalinga ou Ifugao je ne sais plus lesquelles exactement se révoltaient contre la construction d'un barrage sensé inonder leurs terres et j'avais atterri le premier soir dans un campement militaire qui était chargé se sécuriser les lieux..Au menu du singe à la broche du toucan et tout ça arrosé de beaucoup de whisky!
Le lendemain j'étais dans un village Kalinga.Le "barangaï captain" ( vieux chef du village) vêtu d'un pagne et d'une coiffe à plumes m'avait fait un brin de causette avec les rudiments d'anglais qu'il connaissait. Je me souviens particulièrement de ce questionnement:
-Where do you come from?
-I come from France.
-France is near Japan or America?
Visiblement la géographie du monde se résumait pour lui à ces deux pays et je compris pourquoi par la suite lorsqu'il m'expliqua que durant la dernière guère ils combattaient l'envahisseur Japonais avant d'en être définitivement libérés par les américains! mieux valait -il donc être plutôt pro américain! D'ailleurs dans tous les villages j'étais toujours accueilli par ces cris '"Americano! Americano!
J'ai passé 2 jours dans ce village d'Awichon (ou avichon) ils ne voulaient pas me laisser partir car les tribus voisines ( ifugao) étaient soi disant des coupeurs de têtes!
Un peu plus au Sud les rizières de Banawe accueillaient déjà les touristes.
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Lun 28 Nov 2022 - 19:29
On a eu le flic aux signes de croix a Manille, la sortie de route avant Bontoc, l'homme à la lance a Maligcong, l'embardée avant Banaue... on a gagné 4 fois sur 4, sans compter notre aventure à Baguio, : il ne reste plus que 2 balles, la probabilité de gagner encore s'amenuise.
oh il y a longtemps que j'aurais pris mon barda et que j'aurais descendu cette montagne à pied !
quelle chance incroyable vous avez eue que le camion glisse toujours du côté de la montagne
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Mar 29 Nov 2022 - 9:22
Aliocha a écrit:...
Ifugao je ne sais plus lesquelles exactement se révoltaient contre la construction d'un barrage
...
J'ai passé 2 jours dans ce village d'Awichon (ou avichon) ils ne voulaient pas me laisser partir car les tribus voisines ( ifugao) étaient soi disant des coupeurs de têtes!
j'avais lu qq part que les dernières têtes coupées dans la région l'avaient été par les Igorot et non par les Ifuago. Il parait que les dernières tetes coupées par les Ifuago l'ont été vers 1930-40
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Mar 29 Nov 2022 - 9:29
Oui, pendant ce voyage on a eu pas mal de situations scabreuses voire dangereuses mais on a eu pas mal de chance : routes, menacés par un Ifuago armé d'une lance, rencontre ds la jungle avec les "tontons macoutes" armées jusqu"aux dents, et autres (cf mon carnet de voyage )Deborah a écrit:quelle chance incroyable vous avez eue que le camion glisse toujours du côté de la montagne
Avec le recul je pense qu'aujourd'hui on ne supporterait plus un tel voyage
- Aliocha
- Messages : 2677
Date d'inscription : 28/12/2021
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Ven 2 Déc 2022 - 13:05
j'avais lu qq part que les dernières têtes coupées dans la région l'avaient été par les Igorot et non par les Ifuago. Il parait que les dernières tetes coupées par les Ifuago l'ont été vers 1930-40
C'est bien possible ,ne tenant pas de journal précis, et ne prenant pas de photos ça se mélange un peu dans mon esprit..Dans ce secteur ( Kalinga) peut-être parlaient-ils des Igorot et non des Ifugao? Pourtant les Igorot se répartissaient plus ( il me semble) autour de Bontoc
où il y avait déjà des "touristes" étrangers .
Re: Vos souvenirs de voyages en transports en commun?
Mer 4 Jan 2023 - 11:31
Bonjour à tous,
Nous aussi (mon mari et moi) nous voyageons toujours en transports en commun (sauf en Europe où nous sommes à bord de notre fourgon). Les bus ou trains sont l'occasion de voir des locaux, leur parler parfois, c'est toute une tranche de vie qui se déroule dans les bus : en Asie et en Afrique où les marchands ambulants montent à chaque arrêt. On peut acheter de tout, j'ai même vu un gars vendre des brûleurs à gaz !
C'est parfois aussi source de stress et d'émotions fortes, quand la route est dangereuse et que le conducteur roule trop vite... Plusieurs fois, nous avons eu la peur de notre vie... mais ça ne nous empêche pas de continuer !
Nous aussi (mon mari et moi) nous voyageons toujours en transports en commun (sauf en Europe où nous sommes à bord de notre fourgon). Les bus ou trains sont l'occasion de voir des locaux, leur parler parfois, c'est toute une tranche de vie qui se déroule dans les bus : en Asie et en Afrique où les marchands ambulants montent à chaque arrêt. On peut acheter de tout, j'ai même vu un gars vendre des brûleurs à gaz !
C'est parfois aussi source de stress et d'émotions fortes, quand la route est dangereuse et que le conducteur roule trop vite... Plusieurs fois, nous avons eu la peur de notre vie... mais ça ne nous empêche pas de continuer !
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