Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
je suis fan
Merci
Quel plaisir de vous suivre dans le 6ème, arrondissement que j'affectionne tout particulièrement, le 13ème et enfin le 14ème.
Oui, en fait, je suis très Rive Gauche, et l’ai toujours été. J’ai découvert la Rive Droite sur le tard…
Pour l'anecdote, Belmondo a raconté avoir été déstabilisé par le tournage de "A bout de souffle" et les indications plus que vagues de Godard. il pensait tourner un navet. Et si vous recherchez l'extrait sur le Net où il s'écoule mort sur le passage protégé, vous voyez qu'il ne peut s'empêcher de rire.
La vidéo est ici :
Il a effectivement une étrange expression, à la fin…
On le voit d’ailleurs passer devant le Passage d’Enfer que j’évoquais plus haut, qui part de la Rue Campagne Première, pour rejoindre le Boulevard Raspail.
Le passage était à gauche, à l’époque.
Et sans surprise, il l’est encore de nos jours…
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Merci pour ces déambulations que je viens de découvrir: des idées de promenades pour mon prochain séjour à Paris. Moi aussi, je suis très "Rive Gauche": j'ai même habité le 14e, à proximité de la cité universitaire, quand j'étais étudiante (il y a bien longtemps....).
J'ai hâte d'aller voir l'Institut Giacometti que je ne connais pas!
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 645
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Y-a-t’il des promenades dans les villes de province? Simple curiosité!
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Eleni13 a écrit:Merci pour ces déambulations
My pleasure.
Moi aussi, je suis très "Rive Gauche"
Bienvenue au club !
Cette rive semble boudée par le touriste, mais qui s’en plaindra ?
J'ai hâte d'aller voir l'Institut Giacometti que je ne connais pas!
C’est petit, mais tu ne seras pas déçue…
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
xrctn a écrit:mais toujours aussi fan
Thx.
Y-a-t’il des promenades dans les villes de province?
Forcément.
Quand je passe dans une ville de province, je déambule beaucoup.
Mais d’abord, ça ne m’arrive pas si souvent que ça, et puis, entre une ville que l’on découvre, et une ville qu’on connaît comme sa poche, c’est le jour et la nuit (enfin, la nuit et le jour)…
Simple curiosité!
Le nerf du voyage !
La crêpe ne va pas tarder à arriver !
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Où un mets attendu devient réalité
La station Edgar Quinet est vite atteinte. À l’instar de l’historien éponyme, elle est peu connue. Pourtant, elle se situe au croisement de la rue de la Gaîté et du boulevard Edgar Quinet, qui constitue, à défaut d’une place bien définie, un lieu animé, agréable et convivial (oui, toujours trois adjectifs), avec de nombreuses brasseries.
En gros, manger à Paris, c’est simple : indien, faubourg Saint-Martin, casher, rue des Rosiers, grec, rue de la Huchette, chinois, avenue d’Ivry ou Belleville, japonais, rue Sainte-Anne. Bon, dans la réalité, c’est un poil plus compliqué.
Mais ici, c’est crêperies en face, crêperies à droite, crêperies à gauche.
On imagine aisément pourquoi la rue de la Gaîté s’appelle ainsi. C’était un lieu de plaisirs, dans tous les sens du terme. Aujourd’hui, la première moitié de la rue (en descendant) offre un nombre hallucinant de théâtres et de salles de spectacle : Gaîté-Montparnasse, Montparnasse. Petit Montparnasse, Rive Gauche, Comédie Italienne et Bobino… le multiplex du théâtre !
La seconde moitié propose (ainsi que la première d’ailleurs) de nombreux restaurants : crêperies ou autres, mais aussi un (vrai) restaurant japonais, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
Je prends toutefois la rue d’Odessa, la force de l’habitude sans doute. J’ai habité plusieurs années dans ce quartier, et ma crêperie de l’époque y était. Bon, apparemment, elle n’y est plus trop, ou je n’ai pas su la reconnaître. Pas grave, il n’y a que l’embarras du choix…
Nous optons pour Coeur de Breizh, pour deux raisons.
Elle possède une de ces accueillantes et récentes terrasses de rue, un des rares avantages de la covid (le seul ?), mais surtout constitue un excellent jeu de mots… un calembour même !
Dètail amusant, le service commençait à midi, mais nous étions déjà plusieurs à être assis, dans les starting-blocks, fourchette à la main. Signe de qualité ? Ou seulement d’attractivité ?
La voici enfin, la crêpe tant attendue. Elle s’appelle plus Désirée que Suzette !
La formule à 14,50 € propose de nombreux choix. Pour moi, ce sera une galette champignons (oeuf, fromage), une bolée de cidre et une crêpe caramel au beurre salé… Je n’aime pas trop faire de pub, mais honnêtement, c’était très bien. Prix raisonnable, service impeccable, galette croustillante, crêpe succulente.
Digestion à suivre…
Masterpo- Messages : 1199
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Je pense que tu pourrais par la suite te lancer dans un fil de discussion "Paris au cinéma" en montrant les lieux filmés par les grands cinéastes... nostalgie assurée, à commencer par "Zazie dans le métro"
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Cathy Lescot- Messages : 37
Date d'inscription : 08/03/2023
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Merci Masterpo, je ne savais même pas que Montparnasse était un quartier breton...
Il y a 54 ans :
nostalgie assurée, à commencer par "Zazie dans le métro"
Je l’ai jamais vu !
(mais c’est sur ma liste de FAV)
À ceux qui sont nostalgiques de Paris en noir et blanc, je conseille l’excellente série, L’Abonné de la Ligne U !
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
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Masterpo- Messages : 1199
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Cathy Lescot- Messages : 37
Date d'inscription : 08/03/2023
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Je ne connaissais pas ce "documentaire" de Jacques Martin, un grand moment de télévision, assurément
Surtout la chanson de fin
Dernière édition par Masterpo le Mer 27 Sep 2023 - 8:37, édité 1 fois
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Où il n’est pas question de s’y mettre, mais d’un seul
Montparnasse n’est pas que le haut lieu de la crêpe parisienne. Outre les théâtres de la rue de la Gaîté, le quartier propose de nombreux cinémas, dont… le Bretagne, bien sûr. La rue d’Odessa elle-même, abrite deux multiplex, le Gaumont Montparnos et le Pathé Montparnasse. Montparnasse, la Mecque des salles de cinéma…
Mais pas le temps pour une séance, la vraie vie se rappelle à moi. Il me faut rallier le Quartier Latin. J’emprunte la rue de Rennes (tiens tiens) pour un court arrêt à la Fnac.
Aux côtés de la Fnac, se trouve un sublime immeuble Art Nouveau. Construit par Felix Potin (non non, ce n’est pas l’architecte) en 1904, il a abrité par la suite Tati, Monoprix et aujourd’hui Zara. Une restauration récente a redonné son lustre d’origine à ce joyau que l’on surnommait à l’époque… le bouchon de champagne.
La vague d’attentats de 1986 s’est achevée à ses pieds, avec le plus lourd bilan de l’année : 7 morts, 55 blessés. Une plaque rend hommage aux victimes.
À Saint-Placide, ne cherchez pas d’église, il n’y en a pas.
Il n’y a pas non plus, d’ailleurs de Saint-Muzo.
(OK, je finis mon message et je sors après)
Bifurcation à 45 degrés, vers la rue la plus longue de Paris, la rue de Vaugirard.
On croise à nouveau le boulevard Raspail, puis la rue d’Assas, qui offre sur la droite, un endroit paisible qui mérite le détour. Comment ? La faculté de droit (et de droite) ?
Mais non, voyons, juste à côté, le musée Zadkine, intégralement consacré aux oeuvres d’Ossip Zadkine, et gratuit.
Bon, le détour est mérité, certes, mais on y retournera un autre jour.
Un peu plus loin, un restaurant, ou plutôt son décor, intrigue. Après enquête (minutieuse), c’était une librairie connue et reconnue des collectionneurs et des spécialistes de l’art parnassien. La propriétaire l’a revendue en 2019, et c’est devenu un restaurant dont la carte interroge. Pourtant, la note Google n’est pas exceptionnelle…
Si quelqu’un connaît Le Pont Traversé, ou un autre restaurant de Noglu, il est demandé au parloir, son avis sera précieux.
Bientôt, à gauche, la rue Bonaparte, avec Saint Sulpice, puis Saint Germain-des-Prés. Là, pour le coup, ce sont bien des églises. À droite, le Jardin du Luxembourg, avec ses joueurs d’échecs, son théâtre de Guignol et son musée (Gertrude Stein et Picasso, à l’affiche).
Toujours sur la droite, le Sénat. Avec une petite curiosité pour celui qui daigne traverser la rue : un mètre étalon !
Des seize installés par la Convention en 1796 et 1797, pour favoriser l’usage du système métrique, il n’en reste plus que deux (l’autre est rive droite !) dans une relative indifférence (surtout l’autre).
Aujourd’hui, le mètre est défini par la distance parcourue par la lumière pendant un 299792458-ième de seconde il paraît que c’est beaucoup, beaucoup plus fiable que ce mètre républicain. Mais plus pratique, je sais pas…
La déambulation prend fin juste après, rue de Tournon, sur ce roof-top hallucinant.
Certains, non contents d’avoir une vue enviée sur les toits parisiens, jouissent d’un jardin à l’italienne, cerné de cyorès.
Paris est une fête, qu’il disait, Ernest. Il n’avait sans doute pas tort.
Masterpo- Messages : 1199
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Cathy Lescot- Messages : 37
Date d'inscription : 08/03/2023
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
au 4 rue de Tournon c’est le dernier domicile de Jacques Chirac, il ne sortait plus mais prenait l’air dans le petit jardin intérieur.
Bernadette y est restée après son décès, mais ça fait un bout de temps qu’on n’entend plus parler d’elle… si ce n’est par le film qui sort mercredi prochain, avec une distribution qui laisse rêveur (ou cauchemardeur, plutôt, si ça existait)…
Vuillermoz ou Stocker, passe encore, mais Catherine Deneuve en Bernadette, Sara Giraudeau en Claude Chirac et Artus en David Douillet !
Je demande à voir… ou plutôt à ne pas voir
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
par
Déambulations estivales, parisiennes et sans prétention
?
(je peux changer le titre si jamais tu veux)
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
En fait, il fallait le prendre au premier degré : le but de ces déambulations (j’aurais dû mettre promenades, ça aurait fait PEPSI) n’était pas de visiter quoi que ce soit, mais juste de déambuler à Paris, sans intérêt autre que faire mes 10000 pas. Mais c’est vrai qu’il y a une ambiguïté.
Sans prétention… c’est pas mal, et c’est tellement moi
Mais y a aussi un double sens.
Pas facile…
Et sans importance ?
Si ça t’agrée, ça m’agrée.
En plus, ça éviterait de modifier l’en-tête des messages.
Et on pourrait passer à la troisième…
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
ok donc voudrais tu que je modifie le titre général en "... sans importance" ?
on pourrait aussi dire "sans conséquence" ?
ou que penses tu de flaneries ? (cf W. Benjamin ?) ou quelque chose de ce genre ?
Dernière édition par Deborah le Ven 29 Sep 2023 - 11:31, édité 1 fois
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Je trouve que le "sans intérêt" pique la curiosité du lecteur (ce fut le cas pour moi) :
1) si c'est sans intérêt pourquoi écrire un texte, c'est donc que ça cache quelque chose, donc on lit.
2) et puis c'est quand même Masterpo qui écrit, donc ce ne peut être qu'intéressant et donc on lit.
Point final
dolma- Messages : 274
Date d'inscription : 08/02/2022
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Deborah a écrit:On comprend autre chose, que ce n'est pas intéressant, alors que c'est passionnant.
dolma a écrit:Je trouve que le "sans intérêt" pique la curiosité du lecteur
C’est pas faux.
Ça me fait penser à L’extraordinaire voyage du fakir qui ètait resté coincé dans une armoire Ikea… que je n’ai pas lu pour autant.
dolma a écrit:c'est quand même Masterpo qui écrit, donc ce ne peut être qu'intéressant et donc on lit.
Flûte, me voilà coincé, comme le fakir, entre la responsable (pointilleuse) du forum qui préfèrerait un titre moins négatif, et une lectrice (fidèle) qui respecte l’insouciance de l’auteur.
Bon, allez, on touche à rien et on attend la troisième déambulation, mélange de street art et de restauration exotique, qui ne saurait trop tarder…
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Je ressere mes lacets alors?!
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Je ressere mes lacets alors?!
C’est parti. Let’s go.
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Où l’on découvre un univers impitoyable et un temple de la démesure
Encouragés par la crêpe parnassienne, nous décidons de réitérer l’expérience, en plus exotique, sans toutefois avoir d’idée précise. Mais avant tout, il était une performance récente qu’il nous importait de voir. En effet, profitant de la réfection actuelle de l’Opéra Garnier, il a été demandé à JR, le street-artiste mondialement connu, de transformer sa façade en une oeuvre éphémère mais surprenante.
L’ennemi de JR est la pluie. Elle avait menacé la disparition de la pyramide de Pei (et accessoirement du Louvre) en 2016.
Source : net
Et l’on se souvient du fiasco de 2019, il avait plu si fort qu’en une journée, il ne restait quasiment rien de l’oeuvre.
Source : net
Elle était ambitieuse, pourtant, bien qu’éphémère.
Et éphémère, elle l’a été, bien plus que prévu…
C’est donc en scrutant avec inquiétude les cieux que je me rends place de l’Opéra.
Le risque n’était pas énorme, et sans surprise, l’oeuvre est intacte.
Honnêtement, ce n’est pas exceptionnel. Il y a (avait, maintenant) le week-end des représentations nocturnes avec projection d’images. On se dit qu’on verra peut-être… mais finalement, on n’aura pas vu. Sans regret.
Une fois l’oeuvre admirée, direction les petites rues des 9e et 10e pour déjeuner.
Tout de suite, se dresse un monument de la consommation parisienne, les Galeries Lafayette. On aperçoit sur le toit de minuscules silhouettes privilégiées, comme il y en a par exemple sur l’Arc de Triomphe. Ni une ni deux, direction la terrasse. En plus, aux Galeries Lafayette, il se passe toujours quelque chose, paraît-il, allons découvrir quoi…
Quelques étages plus tard, les minuscules silhouettes privilégiées ont pris consistance, et je constate qu’il n’y a en fait là, aucun privilège et que la terrasse est ouverte à tous. C’est open bar.
De là-haut, Paris est sublime.
D’un regard d’envie, je contemple ses biens dont je n’ai pas joui, disait Alphonse.
Je pourrais crier la même chose… à un mot près (suis pas poète, moi).
Il est possible de manger. Mais non merci. Trop tôt, trop près, trop haut…
Descendons d’un cran, l'étage inférieur est dédié aux Déesses Nourriture et Boisson.
Ce sera encore non, trop emprunté. Et puis, l’orange pressée à 7,90 €…
Pourtant, on ne sait où donner de la tête.
De retour au rez-de-chaussée, je suis sous le charme de la coupole.
Il y a bien une sorte de saut de l'Ange à la Assassin's creed qui m'intrigue, mais je n'ai pas envie de retourner voir à je ne sais quel étage de quoi il s'agit.
La parfumerie délivre un mélange d'effluves subtils et entêtants. Le nez n'est pas le seul à être sollicité, l'oreille l'est tout autant, les vendeuses maîtrisant à la perfection les langues étrangères, dont le chinois n'est pas la moindre.
Cela faisait longtemps que je n'étais pas rentré dans les Galeries Farfouillette : c'est une débauche de luxe à laquelle on ne peut rester insensible. Bon, finalement, contre toute attente, il ne s'est pas passé grand-chose. Je sors.
Masterpo- Messages : 1199
Date d'inscription : 11/03/2022
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Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Où l’on vous demande gentiment de vous casser
En sortant, rue de la Chaussée d’Antin, je tombe directement sur un de ces nouveaux modes de transport proposés aux touristes. Il ne faut pas oublier que depuis le premier septembre, soit 8 jours plus tôt, les trottinettes en libre service sont persona non grata à Paris, suite au vote négatif de 80000 parisiens (4% des habitants de la capitale).
Sur quoi donc peut-on se rabattre ?
Sur un side-car bien sûr, pour une ou deux personnes.
Prix de la balade, entre 99 € (40 minutes) et 699 € (7 heures).
Mais juste derrière, il y avait deux autres modes, plus classiques.
Cocorico !
On peut effectivement monter à bord d’une deudeuche, de 119 € (une heure) à 790 € (7 heures).
On peut aussi choisir une DS (plus cher, forcément).
Et juste derrière (on voit le même magasin sur les deux photos)…
Pas Cocorico !
L’inénarrable tuk-tuk indian-style est là, lui aussi, de 230 € (2 heures) à 560 € (8 heures).
Bien sûr, ces trois prestataires ont eu la chance d’être arrêtés au feu quand je suis sorti des GL, mais il en existe bien d’autres sur Paris (suis moins sûr en ce qui concerne le side).
Direction la rue de Provence, célèbre pour son One-Two-Two, qui n’est pas un chien, mais une maison close, sise au 122. En tournant à droite, je ne risque pas de passer devant. De toute façon, elle a été fermée en 46 par application de la loi Marthe Richard, la veuve qui clôt.
Fermer les maisons closes, fallait y penser…
De ce côté-ci de la rue de Provence, c’est restau chinois sur restau chinois, aussi bien à gauche qu’à droite, sans fin. Je rappelle que manger est le but de cette déambulation, mais pas nécessairement manger chinois.
Soudain, un candidat intéressant se profile.
Le nom est sympathique. Ça donne envie… de ne pas y aller.
C’est pourtant le burger le moins cher de Paris.
Les burgers aux noms évocateurs (Bad Mother Fucker !!!) ne sont qu’à 3,60 €. Et 1,40 € les frites, 1,5 € le dessert.
On hésite (un peu) mais on continue.
Au coin de la rue Taitbout ( ça tombe bien, je le suis), À la Mère de Famille.
Ah, la Mère de Famille, une institution.
C’est là le magasin historique, mais il est difficile de n’en avoir jamais croisé un (ou une), puisqu’il y en a 16 à Paris et RP.
Sur la façade, une appellation attire mon regard et suscite ma curiosité.
Négus, on voit qui c’est, Nevers, on sait où c’est, mais Négus de Nevers, mystère et boule de gomme (ils en vendent aussi).
Il s’agit en fait de caramel mou enrobé de caramel dur.
J’ai demandé à ChatGPT la différence avec un toffee. La réponse est sans appel (et instantanée).
Le "négus de Nevers" est une variété de confiserie française, tandis que le "toffee" est une confiserie anglaise. Voici les principales différences entre les deux :
1. Origine : Le négus de Nevers est une spécialité française, associée à la ville de Nevers. Le toffee est d'origine anglaise.
2. Ingrédients : Les ingrédients de base peuvent être similaires, tels que le sucre, le beurre et le sirop, mais les recettes précises peuvent varier. Le négus de Nevers peut avoir une texture plus fondante et être aromatisé différemment, par exemple avec du cacao. Le toffee a généralement une texture plus dure et cassante.
3. Saveur : Le négus de Nevers peut avoir une saveur chocolatée ou d'autres arômes, tandis que le toffee est généralement parfumé au caramel.
4. Forme : Les négus de Nevers sont souvent façonnés en petits carrés ou rectangles, tandis que le toffee peut être présenté sous différentes formes, y compris en morceaux ou en bâtonnets.
En résumé, bien que les négus de Nevers et le toffee partagent certains ingrédients de base, ils sont issus de cultures culinaires différentes et ont des saveurs, des textures et des formes distinctes.
Fin de la réponse de ChatGPT. Dont acte.
Un peu plus loin, un Oh my Dog ! est définitivement fermé. Les restaurants de burgers ont décidément des noms accrocheurs. Mais le restaurant semble s’offrir une nouvelle jeunesse.
Son voisin, le Pirojki Bar est un pur produit phantasmé : un restaurant qui propose des spécialités russes et ukrainiennes, cuisinées par des ukrainiennes et des russes (ou le contraire). Un message adressé au monde entier. Sera-t-il entendu ?
Rien n’est moins sûr, on continue notre chemin, en nous promettant in petto de revenir.
Entre temps, la rue de Provence est devenue Richer, célèbre pour une seule chose…
À suivre (ou pas)
Masterpo- Messages : 1199
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Deborah, mjp et Hiacinthe apprécient ce message
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
On allait Rue du Faubourg Montmartre chez Zazou frères manger des glaces ou l'été, boire de la citronade maison...
Re: Déambulations estivales, parisiennes et sans intérêt
Cathy Lescot- Messages : 37
Date d'inscription : 08/03/2023
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