Un retour en Inde , par l'Himachal Pradesh, au départ de Delhi

 à toi, Abhradan !

...Et j’ai passé une excellente nuit . Rien entendu .


Le taxi réservé la veille pour me conduire à Bhattu était bien à l’heure . Il est arrivé quand je sortais de la chambre . Que voilà une bonne synchronisation !


Il me dépose d’abord au guesthouse où j’ai réservé hier . 


Une fois installée , une cliente du resto me conduit à un petit chemin qui mène au monastère de Sherabling .


Là où je pensais trouver un monastère , je découvre comme un grand village ...Un plan à l’entrée aide à s’y repérer . Beaucoup de bâtiments mais peu de monde .






En approchant d’un vieux temple , j’entends les instruments de musique qui indiquent qu’un rituel a lieu à l’intérieur ….en effet . Je m’installe à l’arrière pour suivre jusqu’au bout . Il y aura les pauses – distribution de thé , une pause – repos , quelques visiteurs discrets , et une partie du rituel effectuée à l'extérieur .





L’ensemble comprend aussi un jardin de plantes médicinales ( je n’en ai pas vu beaucoup ) ,



un institut d’études bouddhistes ,






un autre temple ( «  Main temple «  ) dans lequel se trouve une immense statue du Bouddha Maitreya ( le Bouddha du futur ) . On ne le voit pas sur la photo , mais il fait deux étages de haut ,


un 3^e temple , que je prenais pour un stupa ( " Mandala Temple " ) ,






un immense guesthouse pour ceux qui suivent des séminaires dans l’institut,


je suis aussi passée devant un centre médical .


Et ce que je préfère , une série de stupas blancs .

Ma semaine à Keori sera surtout une semaine de vacances .
L’endroit , perdu dans la forêt , s’y prête .


En sortant d’où je loge , on a deux possibilités : monter ou descendre . Vers le bas , je sais qu’on rejoint Baijnath , 6 km plus loin .
Vers le haut ? Je n’en sais rien et m’en vais le découvrir .


Je tombe sur des paysages comme ceux-ci .





Plus loin , ce sont des paysages comme ceux-là :



Dans cette vallée, serait-ce Bir, la petite ville dont j’ai entendu parler ?



Plus j’approche et plus je pense que non ….
jusqu’à ceci :



Seulement l’enseigne est trompeuse , je ne suis ni à Bir ni à Billing , mais à Sansal , qui se trouve à 9 km de Bir .

Les villageois m’expliquent aussi qu’il y a dans leur village un bus pour Baijnath . Et que si je souhaite aller à Bir ( 9 km plus loin ) , il me faudra d’abord redescendre à Baijnath car c’est de là que partent ensuite les bus pour Bir .

Ouais , en comptant le retour, cela ferait beaucoup de bus et l’après-midi est déjà bien entamée ….et j’ai faim
...direction le 1^er guesthouse du village . Il n’y a qu’une table et pas vraiment de menu , on prépare ce que je demande , et on bavarde .

Puis retour au bercail quand le soleil se couche . Bir sera pour une autre étape .

Les tempêtes se sont succédées pendant les jours suivants . 

Elles survenaient surtout l’après-midi, et aussi la nuit . En une heure, la température baissait de 10 degrés ou plus , puis remontait un peu quand les éclaircies prenaient le dessus . Certains jours, elles ne prenaient jamais le dessus .
Tout le monde s’accorde pour dire que ce mois d’avril est décidément plus froid et humide que la normale !


Tout cela donnait toutefois de beaux ciels .












Le jardin tout fleuri les premiers jours passait par de durs moments , tandis que les petits stupas semblaient sortir de l’eau
tellement les flaques autour d’eux étaient profondes .

Pendant une matinée ensoleillée , j’ai pris un taxi pour me rendre à Bir .
C’est un très joli village , qui est surtout visité pour ses temples bouddhistes , une communauté tibétaine s’y étant installée dans les années 1960 .Dans celui-ci , j’ai pu assister à l’entrée en classe des jeunes moines .






Un peu en dehors de Bir , dans le village de Showgan , un autre temple , «  Tsultrim Jong monastery” kitch et  pimpant , était vide lorsque je suis passée .

    



A la sortie de Bir , se trouve la piste d’atterrissage des amateurs de parapente .

Orages et tempêtes , cela signifie aussi coupures d’électricité et d’internet .

J’ai échappé aux coupures d’eau ( en 1990, à Mc Leod , nous avions été privés d’eau pendant plusieurs jours car la pluie avait provoqué un glissement de terrain , qui lui – même avait abîmé des canalisations d’eau . On allait chercher l’eau dans des seaux un peu plus bas que le village .) Entre temps, les cuves d’eau qui se sont multipliées sur les toits , partout dans la région , évitent ce genre de situation .

….c’est aussi cela l’Himachal Pradesh ...je ne l’aime pas moins pour autant , mais je n’y viendrais pas en hiver car le chauffage est une denrée très rare et il fait froid , en plus les maisons sont dans l’ensemble très mal isolées . Le vent ouvre les petites fenêtres dont les verrous sont mal disposés ( ce qui est fréquent ) , il passe sous la porte et par le moindre interstice .....

@Moushika
selon toi c'est quand la meilleure période pour visiter l'Himachal Pradesh?

Je dirais que c'est maintenant : mai- juin , puis octobre.
Normalement avril aussi.

Mais comme  un peu partout , une année n'est pas l'autre.

Il me faudra donc attendre qq années alors...juillet/aout étant la seule possibilité pour nous d'avoir plus de 15 jours de vacances 

Si tu veux éviter les pluies en Inde , en juillet août,  tu pourrais aller plus au Nord ( Zanskar, Ladakh) ou dans le sud, où la mousson est moins forte que dans le nord.

C'est vrai que ce n'est pas du tout une bonne période pour l'Himachal Pradesh.Toutefois, certains y vont quand même,  sachant qu'il pleuvra souvent et fort.

Mon pays de cœur...
Je vais y retourner pour x fois

Mon pays de cœur...
Je vais y retourner pour x fois

J'espère que tu feras un aussi bon voyage que moi 

20 avril , 7 heures….Il a encore plu , tonné , venté , grondé , pendant toute la nuit , et ça a l’air de vouloir continuer .
J’aimerais pourtant quitter aujourd’hui Keori pour rejoindre Rewalsar ( « Tso Pema « en Tibétain )


….Commençons par un petit-déjeûner , qui sait, la montagne deviendra-t-elle plus visible en attendant un peu ….puis un dernier tour du côté des stupas .
Les singes ont eu la même idée que moi:)



...et puis oui, le ciel se dégage , en tout cas , il ne pleut plus ( pour le moment )
….le grand sac plastique que j’ai emmené au cazou va servir : il remplit bien tout mon sac et toutes mes affaires entrent dedans , je peux même en replier le haut . Parfait , tout voyagera au sec .

….D’abord un premier bus à Baijnath pour Mandi à 10h45 , puis un 2^e pour Rewalsar . Arrivée à 16h30 .


Le trajet , ensoleillé !  est assez fatigant car les tournants serrés se suivent de près . Il faut tout le temps se tenir .


En route , quelques jeunes Indiens portant de gros sacs à dos montent à bord . C’est une première , ça , des Indiens avec de gros sacs à dos dans un bus public ! Je me rends compte en même temps que je suis la seule étrangère et que je l’ai été dans tous les bus jusqu’à présent .

A Rewalsar , je ré-essaye l’hôtel où j’avais logé en 2016 . Ce sont de nouveaux propriétaires et je les préfère aux précédents . La patronne et son employée s’entendent bien , ça se voit et cela crée une bonne ambiance . Elles sont toutes les deux très aimables .

….partie à la recherche d’un resto ….un moine (?) qui, je le verrai dans les prochains jours , a élu domicile devant le Topchen Restaurant me dit qu’il faut monter les escaliers , que le restaurant est ouvert . J’avais à peine passé commande qu’une grosse tempête a commencé ...j’ai pu sortir une heure plus tard , faire un petit tour du lac et me dépêcher de rentrer ….car la tempête a ensuite repris vigueur .
...On verra demain ….maintenant dodo ...

Un récit vivant et coloré: merci, je le lis avec beaucoup de plaisir

Merci Jean-Pierre ,
Je vois que tu es un de ceux qui suivent depuis le début . C'est très sympa .

Et merci à tous les autres aussi 

A Rewalsar , je ré-essaye l’hôtel où j’avais logé en 2016

Rewalsar, ça a été un vrai coup de foudre.
Je me suis dit que j’y retournerai si je reviens dans le coin.
On peut avoir l’adresse de ton hôtel ?

Une photo prise là-bas en échange :

Vaisakhi est à la fois une fête du printemps célébrant les récoltes , et une commémoration du 14 avril 1699 , où Guru Gobind Singh a instauré l’ordre du Khalsa et établi les 5 règles que tout Sikh doit respecter

Les 5 règles…ou les 5 K. Le plus dangereux, c’est K pour Kirpan, leur espèce de couteau recourbé.

Au Portugal, il y a beaucoup de magasins sikhs. En discutant avec un commerçant, je lui ai demandé s’il avait son kirpan pour savoir si c’était un vrai sikh. Eh ben, c’était un vrai sikh !

Pour en savoir plus sur les sikhs, il y a un exceptionnel musée, digne de nos musées occidentaux (pas de photo sous la main) à Anandpur Sahib, berceau du sikhisme.

Tu as de la chance d’avoir pu assister a Vaisakhi à Rewalsar. Moi, je n’y ai assisté qu’une fois, mais c’était au Gurdwara de… Bobigny

@Masterpo

On peut avoir l’adresse de ton hôtel ?

C'est l'hôtel Lotu's Lake  .

Il donne sur le lac .  Le restaurant est plutôt bon aussi .
J'avais une grande chambre avec vue directe sur le lac .

Les 5 règles…ou les 5 K

Tant qu'on y est , ne laissons pas nos lecteurs sur leur faim 

Les 5 K étant : 
Kesh : la barbe et les cheveux non coupés ;
Kangha : le peigne dans les cheveux ;
Kara : le bracelet de métal ;
Kirpan : la dague en acier ;
Kacch : un boxer en guise de sous-vêtement .

Tout cela concerne les hommes qui appartiennent à la Khalsa , soit les plus pratiquants des Sikhs , qui représentent environ 40 % d'entre eux .

J'étais absente depuis un p'tit moment et je reprends maintenant le fil de ton voyage.

C'est étrange, je ne suis pas vraiment fan de l'Inde et des carnets avec photos et pourtant je parcours celui-ci avec toujours le même plaisir.
En fait, que ce soit en photos ou en mots, tu sais parfaitement nous emmener à l'essentiel et ça, j'adore !

Merci et à bientôt pour la suite de ta magnifique aventure...

Merci Dolma !   

Je suis contente que tu prennes plaisir à lire mon récit  .

Revenons en 2023 .


Le village a retrouvé son calme habituel . Les pluies des derniers jours ont lavé le sol , lavé le ciel , les marchands démontent leurs échoppes .


Côté temples tibétains , on constate que tout tourne autour de Gourou Rimpoché ( Padmasambhava , de son nom sanskrit )


Selon les histoires , il aurait épousé la princesse Mandarava . Ensuite, le couple aurait médité pendant 3 mois dans une grotte au-dessus de Rewalsar .


Lorsque le père de Mandarava , roi de Mandi , appris la nouvelle de ce mariage , il les fit arrêter tous les deux .


Mandarava fut jetée aux oubliettes dans un trou tapissé d’épines , tandis que son époux fut condamné au bûcher .


Seulement le feu n’a jamais pris .


Sept jours plus tard , à la place du bûcher se trouvait un lac dans lequel avait poussé un lotus , sur lequel se trouvait un enfant de 8 ans , rayonnant , qui n’était autre que Gourou Rimpoché , d’où son surnom …. » Né du Lotus « .


Gourou Rimpoché est aussi considéré par les Tibétains comme le deuxième Bouddha , pour avoir amené le Bouddhisme au Tibet .


Il est représenté de multiples façons dans les temples de Rewalsar .


J’aime bien cette statue-ci :



Ainsi que ce temple qui lui est dédié :



Et aussi l’intérieur de celui-ci ( peut-être pas tellement la statue mais les couleurs qui l’entourent )



Bien cachée , on trouve  au hasard des ruelles , une minuscule grotte dans laquelle se trouve une statue de Mandarava , dans une pièce attenante à un gros rocher .

Kacch : un boxer en guise de sous-vêtement .

ah je ne savais pas, donc les slips sont interdits ? 

bah les boxers sont plus à la mode...

@ Deborah:

Kacch : un boxer en guise de sous-vêtement .

ah je ne savais pas, donc les slips sont interdits ? 

Je pense que les slips n'existaient pas au temps du Guru Gobind Singh ( en 1699 )   

@ Deborah et mjp :

Je me demande pourquoi il y a {size=16 } devant presque chacune des phrases de mon dernier article  ...et {size} à la fin ?

Comment supprimer cela ?