Souvenirs du Laos - Mars 2016

@Nathalie971

On avait mis 11h dans le songthéo

 Ah oui quand même!!  Pour quelles raisons?

Parce qu'à l'époque (1998) la route était très mauvaise, non bitumée sur quasi toute sa longueur et défoncée partout, et encore, nous avions la chance d'être en saison sèche. Son état faisait qu'elle n'était pas parcourue par des bus mais par seulement 1 ou 2 camions 4-4 récupérés de l'armée chinoise et reconvertis en songthéos qui partaient vers 8h. Il avait fallu s'arrêter plusieurs fois dans des villages le long du parcours pour laisser le moteur refroidir (voire pour le réparer) car il était mis à rude épreuve.

J'y avais toutefois trouvé un avantage: chaque arrêt prolongé dans un village ou hameau isolés laissait le temps de m'y balader et de faire des photos sympas. Les gamins se sauvaient en me voyant mais j'avais vite compris qu'il me suffisais de faire le zouave pour les voir revenir petit à petit, encuriosés, méthode que j'utilise encore lors de similaires circonstances pour faire des portraits serrés d'enfants.

Mais nous y avions aussi trouvé un inconvénient... douloureux: après 175km de tape-q sur des sièges non rembourrés, à l'arrivée nous ne pouvions plus nous asseoir sur les bancs en teck de la réception du guesthouse. La patronne semblait habituée à voir les voyageurs arriver dans cet état puisque sans qu'on le lui demande elle nous avait apporté des coussins en rigolant.

2 jours + tard on continuait sur Muang Xing. Là le trajet était + court, en songthéo normal et sans panne, mais n'en était pas moins emplit d'autres types d'aventures.

@Dr.Telung

Ca a donc beaucoup évolué en 20 ans. Ca devait être une sacré aventure?
As tu des photos de cette époque?

@Nathalie971,

Oui mais ici ce sont celles qui accompagnent les intéressants épisodes de ton carnet de voyage que l'on attend, le court récit sur mon trajet de 98 n'était qu'un interlude.

L'après-midi, nous louons un scooter, un peu fébrile car je ne me sens pas très à l'aise à conduire ces engins mais cela m'apparaît comme nécessaire pour explorer les environs. Les formalités de location faites, nous partons à la découverte des environs de Luang Namtha à une vitesse d'escargot. A un moment, j'ai même atteint les 50km/h !!







Le Ikea de Luang Namtha....




Un village un peu plus loin.... toujours autant de quiétude se dégageant ainsi que ces couleurs ocres....et de belles maisons en bois....








Sur le chemin du retour, à un stop à un carrefour avec une "grosse" artère, m'étant détendue avec la conduite, j'ai oublié que sur un scooter en tournant les poignées, c'est avancer. M'étant mise debout à côté tout en tenant les poignées que j'ai bougé sans réfléchir, le scooter s'envole un peu plus loin, mon compagnon et moi tombons par terre....  heureusement le scooter n'est tombé sur personne. Mais les laotiens autour de moi nous regardent hébétés. Un peu sonnée, je vais récupérer le scooter et en voulant le relevé, je fais la même bêtise . Encore une fois, aucun blessé! Et heureusement car vu le peu d'hôpital ici, cela aurait été compliqué! Nous repartons mais le peu de confiance acquis s'est envolé et me revoilà à conduire comme une tortue....Nous parvenons tout de même à rejoindre Luang Namtha!

Le repas du soir, nous retournons au même restaurant qu'hier soir. Nous échangeons avec le propriétaire et en racontant que nous avons loué un scooter, il le savait déjà...me disant qu'il a vu que je roulais lentement... Ai-je fait l'objet de rigolade dans tout le village, je ne sais pas mais je ne m'étends pas davantage sur le sujet, ayant tout de même un peu honte.    Au menu du soir, des grosses nouilles larges sautées:

Les formalités de location faites

De quoi sont faites ces formalités exactement? C'est du sérieux? Par ex. est-ce que çà t'informe clairement sur le type d'assurance dont va bénéficier la location et de ce qu'elle couvre et ne couvre pas?

C'est bien d'avoir eu la franchise de raconter ta (double) mésaventure scooteresque survenue par ta faute, à ta place par honte beaucoup l'auraient tue.

Pour les formalités, il me semble que l'on m'avait demandé uniquement mon passeport alors qu'en théorie, le permis de conduire doit aussi être vérifié. Il faut payer avant de prendre le scooter, de mémoire, il me semble que l'on a payé 6000 kips pour la demi-journée, enfin peut-être.

C'est bien d'avoir eu la franchise de raconter ta (double) mésaventure scooteresque survenue par ta faute, à ta place par honte beaucoup l'auraient tue.

Merci. 
Dans la mesure où je n'ai blessé personne, il s'agit pour moi d'un épisode burlesque et je rigole de moi-même sans gêne.

JOUR 5 - TREK  A LUANG NAMTHA

Aujourd'hui, nous sommes réveillés tôt car nous partons faire un trek dans la forêt de Luang Namtha. 
En effet, le premier soir, en nous baladant dans la rue principale, nous avions regardé les différentes agences qui proposent des activités sportives en lien avec la nature. Il y avait peut être 4 agences même si quand vous passez devant, elles sont ouvertes mais personne n'est là. Bienvenue au Laos donc retentez votre chance plus tard et peut-être il y aura quelqu'un ou pas  . 

Nous nous étions alors décidé pour une combiné trek et rafting soit 2 jours et 1 nuit dans un village. Nous avions négocié le prix passant de 80 euros par personne à 60 euros. 
En discutant avec notre seul et unique compagnon de voyage, un français en voyage  dans différents pays durant 6 mois, nous apprendrons alors que les prix sont fixés en fonction de la capacité à chacun de négocier. En effet, notre compère a négocié son excursion à 50 euros.

Nos faisons la connaissance de nos 2 guides pour nous 3. Tui et Tua, deux hommes très souriants même Tui est un peu plus réservé du fait qu'il ne parle que laotien. Tua, lui parle laotiene, bien sûr mais aussi anglais, allemand et a quelques mots de français mais très peu.

Sur le plan logistique, toutes les agences vous proposent de garder vos gros sacs dans un local fermé et sécurisé. Nous ne prendrons qu'un sac à dos léger. 


Tous les 5, nous embarquons dans un songthéo avec un raft et un canoe accrochés au toit. Avant de démarrer le trek, nous faisons une halte à un marché local non loin. Marché très agréable car fourni, coloré et proposant les produits utilisés et consommés par le peuple laotien. Tua y achète notre repas du midi.




















Nous reprenons ensuite la route vers la forêt jusqu'au point de départ. Tui nous laisse et s'en va avec le songhtéo. Nous le retrouverons  plus tard.

Nous aimons marcher et la nature mais nous ne sommes absolument pas sportifs; Le trek démarre par une montée abrupte de marches d'escaliers inégaux à travers la jungle épaisse, et ce avec une forte chaleur. Pour ma part, mes problèmes d'essoufflement ont rendu cette montée compliquée sur le plan respiratoire mais cela décrasse! Tua, le guide, est sympa et prévenant, et ne presse pas. Une fois la montée faite, le reste de la randonnée reste assez tranquille. Nous faisons durant celle-ci connaissance les uns avec les autres petit à petit en anglais, et français. Notre compère de voyage nous aide aussi parfois à comprendre quand c'est plus difficile en anglais pour nous.  Mais dans tous les cas, l'échange est en toute simplicité et de façon naturelle. Nous échangeons autour de la nature, Tua nous montre beaucoup de choses dans la jungle, nos vies respectives, la culture laotienne etc. Et nous rigolons beaucoup.
Au passage d'un ruisseau, je glisse bêtement et me retrouve le cul par terre!



 Puis vient l'heure du repas de midi. Nous nous installons un petit salon dans la jungle avec des bouts de bois et les feuilles de palmiers.





Repus, nous reprenons notre randonnée.







Voici Tua, notre sympathique guide marchant en Tong dans la forêt et muni d'un coupe coupe


 







Après une randonnée relativement courte, je dirais 4 heures de marche incluant le repas du midi, nous parvenons au village Hmong.

L'épisode du scooter m'a bien fait sourire et rappelé qu'au cours de notre voyage au Laos nous avions voulu louer un scooter à Thakek: n'ayant jamais piloté d'autre engin qu'une mobylette j'avais posé pas mal de questions sur la conduite au loueur. Il avait du avoir peur que je me plante avec son engin et m'avait finalement répondu qu'à mon âge il serait plus prudent de chercher un tuk tuk pour nous conduire 

L'épisode du scooter m'a bien fait sourire et rappelé qu'au cours de notre voyage au Laos nous avions voulu louer un scooter à Thakek: n'ayant jamais piloté d'autre engin qu'une mobylette j'avais posé pas mal de questions sur la conduite au loueur. Il avait du avoir peur que je me plante avec son engin et m'avait finalement répondu qu'à mon âge il serait plus prudent de chercher un tuk tuk pour nous conduire  

  Ca me rassure... Ils doivent bien rigoler parfois!!! Et finalement vous avez pris un scooter ou un tuk tuk??

A dire vrai, j'étais parti en Thailande quelques années plus tôt avec une personne qui n'a pas le permis et je n'avais pas voulu louer un scooter car je ne me sens pas à l'aise à l'idée de conduire un 2 roues mais il m'était apparu évident qu'avec un engin à 2 roues, le voyage aurait été tout autre sur une partie de mon séjour... C'est pourquoi au Laos j'ai voulu testé même si je n'étais toujours pas ni à l'aise ni rassurée, surtout quand on sait que des hôpitaux il n'y en a pas en cas d'accident mais je me suis dit qu'il n'y avait pas foule sur les routes, ce qui était bien le cas! mais le danger c'était moi!! Je me marre encore quand je repense à la façon dont le restaurateur a réagi quand je lui ai dit on a loué un scooter pour explorer les environs... oui oui je sais, tu roulais très lentement ... la risée du canton!

Nous poster presque à l'heure de préparer le diner les photos de toutes les bonnes choses à manger de ce marché est presque indécent...

Voici Tua, notre sympathique guide marchant en Tong dans la forêt et muni d'un coupe coupe

Apparemment il vient de s'en servir pour coupe-couper une fleur de bananier. Y as-tu goûté? C'est excellent en accompagnement de certains plats.

Et finalement vous avez pris un scooter ou un tuk tuk

Finalement on a négocié un tuk tuk pour la journée. Je ne me suis jamais senti très à l'aise sur un 2 roues motorisé

@Dr.Telung 

Apparemment il vient de s'en servir pour coupe-couper une fleur de bananier. Y as-tu goûté? C'est excellent en accompagnement de certains plats.

Oui, plus tard en soupe. J'ai bien aimé.

JOUR 6 

Le lendemain matin, à la fraîche, mes compères de voyage me racontent l'anecdote de la nuit. Il semble que j'ai ronflé tellement fort , que notre compagnon de voyage a cru que c'était mon compagnon qui ronflait mais non ce n'était pas lui. Et mon compagnon qui indique que dans la nuit le bruit était si fort,  que le chef s'est levé au milieu de la nuit avec une lampe pour voir ce qui se passait... peut-être a t-il cru au passage d'une bête...  
 C'est après l'éveil et la découverte  du village encore endormi que nous allons quitter nos hôtes du jour.

L'entrée du village




L'école du village





Le petit-déjeuner: ru riz et des oeufs aux herbes



 Les aurevoir se font  avec une certaine retenue mais avec des sourires chaleureux.


Puis nous quittons ce paisible village loin de tout, avec nos deux guides. Eh oui Tui, nous avait rejoint la veille au soir. Il était arrivé par le fleuve avec le raft et le canoë à bord desquels nous embarquons ce matin.



























Nous n'avions pas été prévenus que ce n'était plus vraiment la saison pour le rafting car pas suffisamment de débit donc on ne parlera pas de rafting à sensation aujourd'hui. En revanche, l'avantage, c'est que nous allons descendre la rivière durant 6 heures sans croiser un seul autre touriste. Une descente au milieu de la forêt à entendre les oiseaux et à partager de franches rigolades avec nos guides! Paï Paï Paï!






Nous ferons une halte pour le déjeuner dans un autre village. Nous sommes alpagués pour acheter des objets fabriqués. C'est très insistant et l'ambiance qui règne ici ne nous plaît pas du tout. Quelque chose nous semble malsain... Certains hommes dégagent quelque chose qui fait que je me sens mal à l'aise. Nos guides nous confirmera à demi mot qu'il y a de la consommation d'opium.... Nous déjeunons et ne traînons pas pour repartir.














Cette descente, seuls au monde, nous ravie. Tua, en plus, n'est pas avare pour nous apprendre le nom des animaux, des arbres. 
Pour revenir à Luang Namtha, il nous faudra encore 1 bonne heure de route.


Le soir, nous faisons halte au marché de nuit puis mangeons au restaurant avant de gagner notre nouvel hébergement, Phu Lu III Bungalows. Les espaces sont tout en bambou, plus spacieux et surtout dispose d'une terrasse privative avec vu sur la campagne.








Fin de cette 6éme journée.

Nathalie971 a écrit:Il semble que j'ai ronflé tellement fort , que notre compagnon de voyage a cru que c'était mon compagnon qui ronflait mais non ce n'était pas lui. Et mon compagnon qui indique que dans la nuit le bruit était si fort,  que le chef s'est levé au milieu de la nuit avec une lampe pour voir ce qui se passait... peut-être a t-il cru au passage d'une bête...

Après le coup du scooter, celui de la ronflette... Je gage que tu auras laissé aux habitants de la région un souvenir impérissable de ton passage...
Pensée émue pour le compagnon de fait "obligé" de partager ces 2 évènements avec toi...
En tous cas tu sais tenir le lecteur en haleine, j'attends la suite du récit avec impatience!!

Après le coup du scooter, celui de la ronflette... Je gage que tu auras laissé aux habitants de la région un souvenir impérissable de ton passage...

A n'en pas douter! 

Pensée émue pour le compagnon de fait "obligé" de partager ces 2 évènements avec toi...

  jusqu'à ce que la mort nous sépare....

En tous cas tu sais tenir le lecteur en haleine, j'attends la suite du récit avec impatience!!

 JOUR  7 - LUANG NAMTHA

Aujourd'hui, c'est journée tranquille après ces deux jours d'aventure. Nous nous levons tranquillement, profitons de la terrasse, allons manger, puis décidons d'aller à pied au hasard plus loin. Eh oui à pied, car le scooter ça en est fini pour moi!! Nous atterrirons dans un autre village avec des caractéristiques similaires.

Retrait au distributeur et sensation d'être riche, très riche, Milliardaires! 400 euros = 3 600 000 kips laotiens!


Photos de Luang Namtha - scènes de vie

















Des agences sans agents   






Notre hébergement Phu Lu Bungalows III



Vue depuis la terrasse


Avec en prime du miel accroché au lustre de la terrasse



Le repas  du midi





En direction de l'autre village, des enfants s'amusent dans la rivière en sautant depuis les rochers.



A l'autre village, un coq suspendu.


L'école du village


Certaines maisons sont en dur et avec du beau bois sculpté pour les portes. On aperçoit une certaine richesse..



Repas du soir



Fin de cette 7éme journée. Demain direction Nong Kkhiaw.

Nathalie971 a écrit: ces deux jours d'aventure.

Je confirme...


Monsieur 971

JOUR 8 - NONG KHIAW


Dernier petit déjeuner à ce qui est devenu notre cantine avec au menu des vermicelles à l'oeuf et aux herbes.



Puis avec un taxi collectif, nous rejoignons la gare routière de Luang Namtha. Nous y prenons un minibus avec d'autres voyageurs pour nous rendre à Nong Khiaw.
Le trajet sera long, prés de 4/5 heures de route il me semble, si mes souvenirs sont bons. 



Sur le trajet, des vendeuses de bambous entres autres...



Nous arrivons à Nong Khiaw. Il fait beau et nous découvrons un village calme et en 2 parties selon de quel côté de la rivière on se situe.
La première mission consiste à trouver un hébergement. Dans la mesure où le village ne dispose que d'une rue principale, c'est tout au long de celle-ci que se concentre la plupart de ces derniers. Nous visitons 3/4 hébergements avant de trouver celui qui nous convient. Il s'agit d'une petite chambre avec une salle de bains. C'est un peu sombre mais c'est propre et pas cher, l'équivalent de 7 euros. Le balcon de l'étage offre une petite vue agréable sur la rivière Nam ou.






Compte-tenu de l'heure, nous nous baladons un peu dans Nong Khiaw.






=



En fin d'après-midi, nous faisons la connaissance d'un français fraîchement installé à Nong Khiaw et qui travaille dans un bar. Sur ces conseils, nous dinons dans  un restaurant MA MA ALEX. Nous y prenons des plats laotiens, notamment l'AMOK. Dans cette version, c'est du poisson cuit à la vapeur dans une feuille de bananier avec du lait de coco et des épices dont de la citronnelle. Honnêtement , c'était trop salé et nous ne nous sommes pas régalés. Il s'agit d'un restaurant touristique comme je ne les apprécie pas pour ma part.




La nuit tombée, nous nous baladons un peu plus haut sur la rue principale et où il y a moins de monde. Se trouve un restaurant qui deviendra notre cantine et dessous celui-ci un karaoké. Puis nous irons apprécier quelques boissons fraîches eu bar de Benoît où nous retrouverons notre camarade de trek français que nous nommerons Adrien.

Bonjour,

Nous visitons 3/4 hébergements avant de trouver celui qui nous convient. Il s'agit d'une petite chambre avec une salle de bains. C'est un peu sombre mais c'est propre et pas cher, l'équivalent de 7 euros. Le balcon de l'étage offre une petite vue agréable sur la rivière Nam ou.

Bravo!
Pouvoir choisir de visu son hébergement au fur et à mesure de ses déplacements, en trouver un avec une petite touche de charme qui nous convient et à un prix local, bonheurs et privilèges que les craintives victimes de la doctrine publicitaire internet "réservation à tout prix sinon je devrai dormir sur un banc dans la rue" ne peuvent pas connaitre.

Nous y prenons des plats laotiens, notamment l'AMOK.

Jusqu'ici j'étais convaincu que l'Amok était un plat traditionnel cambodgien. L'appréciant particulièrement j'en ai toujours fait grosse consommation lors de mes 5 voyages en terre khmère et je ne me souviens pas qu'il m'en ait été proposé ailleurs. Or voici que toi tu annonces comme çà, innocemment et sans prendre de gants, que c'est un plat laotien... Confused Telung, je suis donc allé fouiller un peu et voici ce que j'ai trouvé: https://sinogastronomie.wordpress.com/2014/05/19/lamok-plat-cambodgien-thai-ou-laotien/ .

Amok en khmer, ho(r) môk en thaï , ça me rapelle:
https://forumvoyage.forumactif.com/t1846p175-parlons-cuisine-thaie-a-table

@Yvesguillem,

Un topic que j'aurais du fréquenter avec plus d'assiduité...
Sur la même page il me semble qu'on trouve aussi un plat qui ressemble à celui de la première photo de Nathalie.

Bravo!
Pouvoir choisir de visu son hébergement au fur et à mesure de ses déplacements, en trouver un avec une petite touche de charme qui nous convient et à un prix local, bonheurs et privilèges que les craintives victimes de la doctrine publicitaire internet "réservation à tout prix sinon je devrai dormir sur un banc dans la rue" ne peuvent pas connaitre.

Bonjour,

Il me semble en tout cas qu'en Asie du Sud est, il n'y ait que peu d'intérêt à réserver ses hébergements en amont du voyage. Sur place, il est toujours aisé de trouver un hébergement et en plus on peut choisir et négocier. Cela fait aussi partie pour moi du plaisir du voyage dans se secteur, sans parler de la liberté que cela donne de prolonger ou d'écourter le séjour si le lieu plaît ou non.
Cela étant, réserver en amont fait gagner du temps pour d'autres plaisirs sur place, et si cela est plus pertinent et nécessaire pour d'autres, pourquoi pas. Libre à chacun de vivre son voyage à sa façon.

Jusqu'ici j'étais convaincu que l'Amok était un plat traditionnel cambodgien. L'appréciant particulièrement j'en ai toujours fait grosse consommation lors de mes 5 voyages en terre khmère et je ne me souviens pas qu'il m'en ait été proposé ailleurs. Or voici que toi tu annonces comme çà, innocemment et sans prendre de gants, que c'est un plat laotien... Confused Telung, je suis donc allé fouiller un peu et voici ce que j'ai trouvé: https://sinogastronomie.wordpress.com/2014/05/19/lamok-plat-cambodgien-thai-ou-laotien/ .

Avant d'écrire hier que c'était un plat laotien, j'ai également cherché et je suis tombé sur ce même lien que tu communiques. J'aurai pu écrire un plat khmer au final. IL y a néanmoins des variantes selon les pays alors j'ai choisi de laisser plat laotien.
Même si je n'ai pas aimé le plat qui m'a été donné de goûter, je reste néanmoins convaincu de l'intérêt gustatif de ce plat et du mode de cuisson dans la feuille de bananier. J'ai eu depuis, l'occasion d'en goûter d'autres et ils étaient délicieux.

Amok en khmer, ho(r) môk en thaï , ça me rapelle:
https://forumvoyage.forumactif.com/t1846p175-parlons-cuisine-thaie-a-table

Merci d'avoir rejoint le carnet.

La photo du plat Amok que tu as mis dans le topic, est appétissante. Cela donne envie d'en manger.

Jour 9  - Nong Khiaw

Vous le savez maintenant, une bonne journée démarre toujours par un bon petit-déjeuner et mes préférés c'est les bouillons.

Petit rappel plus lumineux de la vue depuis la terrasse de notre hébergement



Ce matin, nous allons au restaurant repéré la veille au soir lors de notre balade nocturne, c'est chez  Mékara qui deviendra pour nous Mamie Mékara. Une femme adorable car très souriante, douce et en plus bonne cuisinière.

Comme dans beaucoup d'endroits, finalement on mange chez les laotiens. Ici c'est sur leur terrasse couverte. Heureusement parce que le soleil cogne fort et ce, de bon matin! Il n'y a pas foule ici car c'est au bout des divers lieux de restauration donc ici accueil authentique en toute simplicité.



Après s'être repus, nous partons explorer la rue principale de l'autre côté jusqu'au bout. Tout est calme ici, donc ne vous attendrez pas une foule ni des tas de magasins, il y a quelques boutiques de restauration, d'hébergements, égrenés ici ou là mais grosso modo, la rue est à vous. Vous n'avez qu'à marcher d'un pas nonchalant en admirant soit les laotiens, soit les montagnes, soit la rivière, ou apprécier le soleil qui vous caresse....



Une dame vend des écharpes tissées à la main. Très tentée par l'achat , le prix annoncé , l'équivalent de 35 euros me paraît cher... Je le regretterais plus tard car des prix à 400 euros affichés me feront comprendre que 35 euros ce n'était pas du tout volé pour le travail fourni pour obtenir ce beau tissu.






N'ayant vu que peu d'endroits attirants pour manger le midi, nous retournons à Mekara. Curry laotien avec du riz gluant. Encore un délice!





Ensuite, nous décidons de nous balader encore plus haut après le restaurant. Je vois un panneau grotte et cascades à 2 kilomètres donc on se dit on y va. 
Sur le chemin, nous passons devant  une piscine récemment construite avec quelques jeunes laotiens. Prix affiché  l'équivalent à l'époque de 3 euros. On poursuit notre chemin et parvenons au chemin pour les grottes. On passe devant des femmes vêtues de la tête au pied en plein travail agricole et qui nous gratifient d'un magnifique sourire.





Il faut passer une petite rivière où une sorte de pont en bambou a été crée. Des bambous très jeunes se précipitent pour vous aider avec au final une demande d'argent. Hormis ici, nous ne seront pas de nouveau confronté à ce "racollage". Au final, la grotte est plus un trou et il n'y a rien à voir.
Dans l'eau, la cour de récré des jeunes laotiens, se baignent encore et toujours des gamins.




Nous reprenons la marche pour les cascades sur la route principale. On marche, on marche, on voit de temps à autre des laotiens dans des villages perchés nous souriant, on marche , on crève de chaud car il doit fait au moins 40 degrés et on n'a qu'une petite bouteille d'eau de 50 cl, on voit bien les panneaux mais je crois bien que la notion des distances en kilomètres n'est pas du tout maîtrisée. On veut pas faire demi tour après s'être donné tant de mal donc on poursuit mais on voit le temps qui passe et on se questionne pour le retour. Quand, enfin, nous arrivons de nombreux  kilomètres plus loin à l'entrée. Enfin, un chemin de campagne avec une personne devant pour demander le paiement mais qui nous alerte sur l'heure en précisant que cela ferme dans 30 minutes. Aussi, on se dépêche pour au moins voir une des 3 cascades possibles. On est dans un chemin de campagne entouré de montagnes puis la cascade apparaît devant nous.... EUH Cascade, disons un filet d'eau.... mais bon on apprécie néanmoins ce petit coin de verdure.

Pour le retour, on rebrousse chemin dans le sens inverse mais la nuit commence à tomber et on est loin donc on se décide à faire du stop. Une voiture s'arrête, un monsieur souriant, mais qui ne pourra pas nous prendre. Finalement, plus tard, un car rempli de laotien nous prendra en stop et nous ramènera à Nong khiaw. 



Après cette journée éprouvante sur le plan de la chaleur et du manque d'eau mais très sympathique, nous sommes assoiffés et allons au bar où le français travail. Cela deviendra aussi notre Q G. Nous y buvons des tonnes de lemon shake, des boissons très fraîches à la menthe et au citron. 1.5 euros le verre donc c'est open bar!
Notre autre camarde français nous y retrouve le soir et l'apéro se transforme en barbecue laotien tout en se racontant nos escapades respectives de la journée.



A bientôt pour la suite.

En attendant que Nathalie nous raconte la suite de ses pérégrinations laotiennes (AAAlors???...), je poste ici un petit interlude pour maintenir sous pression la foule impatiente avant qu'elle ne finisse par zapper vers TF1.

Aventures entre Luang Nam Tha et Muang Xing (1998).

Ce matin je continue vers Muang Xing qui, lorsque tout va bien, se trouve à une paire d'heures de songthéo de Luang Nam Tha. A bord les passagers sont bigarrés: une autre touriste dont j'ignore encore la nationalité (çà viendra...), quelques laotiens "normaux" et une majorité d'autres habillés en costume traditionnel. Tout le monde somnole plus ou moins malgré la route un peu cahoteuse. De temps à autres nous passons de menus cours d'eau à gué et faisons quelques haltes dans des villages isolés où les femmes sont habillées en tenue ethnique avec la poitrine découverte.
Je suis assis juste derrière la cabine de conduite. Entre le toit de cette dernière et celui recouvrant toute la longueur du véhicule existe un espace d'une quarantaine de centimètres de haut, c'est là que je pose ma tête sur mes bras repliés posés sur la cabine afin de regarder la route qui défile vers moi. D'un seul coup je crois apercevoir encore un peu de loin une scène à laquelle je ne m'attendais pas. Chauffeur l'a aussi vue car il freine brusquement, ce qui sort tout le monde de sa torpeur. Mais les autres ne savent pas pourquoi: sur la route traverse un serpent grand au moins comme çà. Nous voyant approcher il se dresse en position de défense (ou d'attaque? J'ai pas l'heur de lui demander...) en déployant large l'arrière de son cou: c'est un cobra royal, un beau bestiau d'au moins 3 mètres de long, et il n'a pas l'air du tout content. Nous continuons de rouler lentement. Finalement la bête retourne dans le bas-côté d'où elle venait, on passe et la voiture ré-accélère jusqu'à l'anecdote suivante quelques kilomètres + loin.

J'ai toujours la tête posée sur la cabine. Ralentissement, arrêt: la route est obstruée par une chute de rochers.
"Hein, encore un truc qui se passe?? 'tain, décidément c'est pire qu'en Birmanie les aventures, ici!..."
Bon bah on peut pas passer. Tout le monde descend. Des ouvriers sont en train de dégager le + gros avec des barres à mines et des balais de cantonniers mais pour les + grosses pierres, macache, il va falloir les faire sauter. Chauffeur nous fait remonter dans le songthéo et nous reculons d'à peine 300 m, ce qui me parait peu mais je ne la ramène pas. Comme les autres passagers et moi supputons intérieurement tous en choeur que l'attente risque de durer, nous descendons nous mettre à l'ombre dans le petit bois qui borde la route.
J'engage la conversation (avec des idées de conservation) avec l'autre voyageuse, solitaire et fort mignonne. A son accent je devine de suite qu'elle est étasunienne, ce qui m'est confirmé lorsque je la vois sortir de son sac, ici, au bout du monde, un pot de dakatine et quelques tranches de pain de mie.
"keskecé?" demandé-je hypocritement.
"ouin ouin ouin ouin" me répond-elle dans sa mélodieuse langue, "want some?"
"merci, j'ai mangé un somtam avant de partir" décliné-je d'urgence.
La voilà partie à se faire une tartine puis, telle le phénix des hôtes de ces bois, ouvre un large bec pour, espère-t-elle, se l'enfourner. Las, c'est le moment que choisi l'explosion pour retentir. Nom de dieu quel boucan. Vu le peu de distance entre nous et le lieu du dynamitage nous avons droit à une pluie de petits cailloux qui nous retombent dessus et sur la tartine de Miss Cacahuètes. On a fait mieux comme ambiance pour débuter une histoire d'amour de Telung le romantique, où êtes-vous donc Donna et Barry?
Personne n'est blessé car ce sont de tout petits cailloux dont la chute est de surcroit ralentie par les arbres qui nous abritent. Peut-être qu'on a aussi un peu de chance.
On attend encore tous là une vingtaine de minutes, repartons et finissons par arriver à Muang Xing la frontalière sans plus d'encombres.