Les souvenirs que l'on rapporte de nos voyages.

Excellente idée que ce fil de discussion,
C'est vrai que lorsque l'on a commencé à voyager, on avait tendance à ramener plein de choses qui n'aient très rapidement plus aucune utilité.
Nous avons donc pris l'habitude d'acheter à chaque endroit où on en trouve (car dans certains pays nous n'en avons pas trouvé) des petites cuillères de collection.
On en a plus de 250 et lorsque l'on sert le café à des amis, on les sort et à chaque fois on égrène les souvenirs...
En voici quelques unes :

Mais il est intéressant de savoir ce que chacun de vous ramène de ses voyages à travers le monde...

Cher Jean-Marie,  @Philéas

Merci beaucoup pour cette première contribution. Et directement tu entres dans les considérations actuelles.
Un objet peu encombrant et léger qui peut être utilisé au quotidien... toutes les qualités.

J'adore l'idée de proposer les petites cuillères autour d'une tasse de café, pour amorcer la conversation vers les souvenirs immatériels de voyages.

Et je me pose une question, si je peux me permettre : est-ce que certaines personnes vous en rapportent parfois ?

Veroeddy a écrit:Et je me pose une question, si je peux me permettre : est-ce que certaines personnes vous en rapportent parfois ?

Oui tout à fait, on doit en avoir pas loin de 40 qui nous ont été rapportées
Et on a aussi environ 150 qui ont été héritées d'une amie (ce qui nous en fait un total d'environ 400...)

PS : on ramène aussi lorsque l'on peut des souvenirs gustatifs solides ou liquides (mais ce sont rapidement de très anciens souvenirs...)

Bonne idée que ce sujet !

Pour commencer, une anecdote : en 1973 je terminais bientôt mon service militaire (je devrais plutôt dire service national) en Martinique au titre de l'Aide technique. J'avais réservé des congés pour aller au Vénézuela, en Colombie et en Équateur. Une collègue de travail m'avait demandé expressément que je lui ramène un petit souvenir de ce voyage. Tout content de découvrir un de mes premiers marchés indiens (à Otavalo si je me souviens bien) j'y avais acheté une cuillère en bois rustiquement taillée qui me semblait très authentique et qu'utilisaient les Otavalos. Une fois revenu, j'ai donné cette cuillère comme cadeau-souvenir . . . ce cadeau-souvenir a été fort mal apprécié par la collègue. Je me suis juré de ne plus jamais ramener quoi que ce soit à des collègues au travail.
La seule fois où j'ai dérogé à cette règle je m'en suis mordu les doigts. L'un des serveurs d'un self-service professionnel avec qui j'avais sympathisé m'avait demandé de lui ramener de Tanzanie un bracelet en poil de queue d'éléphant. Sur place j'ai eu l'occasion d'en trouver et d'en acheter un après une âpre négociation (ce n'était pas si bon marché que ça). Une fois revenu j'ai donné le bracelet. En retour un simple merci. Je n'ai pas osé lui dire le montant pour qu'il me rembourse, il avait manifestement pensé qu'un souvenir de voyage, même sur commande, était forcément un cadeau.

Si je peux j'aime toujours rapporter comme souvenir des petits objets usuels.

Par exemple : quel est cet objet et de quel pays vient-il ?

Bonjour Jean-Marie @Philéas

PS : on ramène aussi lorsque l'on peut des souvenirs gustatifs solides ou liquides (mais ce sont rapidement de très anciens souvenirs...)

Ah ça pour sûr, nous aussi. Prolonger le voyage par les papilles quel délice. Même s'il faut bien le reconnaître cela n'a jamais le "goût comme là-bas". Les cadeaux de bouche sont aussi beaucoup appréciés par l'entourage qui cuisine. Depuis les pays qui en produisent nous rapportons des épices et des condiments que nous partageons ensuite avec les amis.

J'ai eu très tôt l'expérience de ramener de la nourriture du pays voisin, l'Allemagne, où nous allions en train par l'Orient Express pour rendre visite à ma grand mère qui habitait Munich. 

Déjà le voyage en train de nuit était tout une invitation au voyage, nous les enfants, parcourions les wagons qui allaient alors vers Vienne, Budapest, Bucarest et Istanbul, à la recherche d'impressions et de senteurs évoquant le voyage lointain.

Une fois à Munich, parfois nous descendions aussi à Salzburg, on se mettait aux achats. Toute la  famille s'empressait de nous ravitailler avec des denrées à l'époque introuvables en France: gros cornichons aigre doux, confiture d'aireilles, moutarde bavaroise douce sucrée à  gros grains, pain de seigle, pain noir, fromage blanc épais ("Quark"), charcuterie fumée, biscuits à la cannelle, la liste pourrait être longue et nous revenions avec des bagages très chargés.

Mais ce n'était pas seulement de la nourriture, mais tout un mode de vie: édredons gonflés de plumes d'oie, taies d'oreiller et de couettes car cela n'existait pas en France et nous n'utilisions pas les draps plats et les couvertures habituels en France, manteaux Loden, chaussettes chaudes, différents articles brodés, tissus imprimés typiques, nous ramenions en fait d'Europe centrale une vie différente de celle des Français, je ne m'en suis évidemment rendue compte qu'une fois à l'âge adulte et ayant pu faire des comparaisons.

l'habitude de ramener toutes ces denrées et produits m'est restée à l'âge adulte, même si évidemment on trouve beaucoup de choses maintenant en France en cherchant un peu.

Bonjour Philippe @Pifil

Merci pour ta contribution et tes anecdotes. Cela nous amène sur le terrain des "cadeaux" commandés. Nous avons toujours refusé d'en rapporter. J'invoque le temps que cela prend de faire des recherches et la place qu'il faut pour les caser. En général je réponds, si je tombe dessus par hasard et que j'ai encore une petite place dans mon sac, on verra. J'aurai l'occasion de parler de quelques exceptions.

En revanche, du temps où les bagages n'étaient pas pesés au gramme comme aujourd'hui, nous organisions à notre retour une petite soirée "expo-donation" à la maison. Tout ce que nous avions acheté pour faire travailler l'économie locale était exposé et chacun pouvait choisir ce qu'il voulait.

Pour ce qui est de ton objet, je pense à un décapsuleur. J'attends le retour d'Eddy pour me prononcer plus avant.

Bonjour @Deborah quelle réponse pleine de douce nostalgie. Je me souviens bien des duvets dans les chambres d'hôtes en Allemagne à l'époque où l'on s'arrêtait pour passer la nuit dans des maisons particulières qui annonçaient "zimmer frei".

Par contre je me demande comment vous pouviez rapporter du  linge de lit aussi encombrant. Les bagages devaient avoir un certain volume.

Ta contribution ravive beaucoup de souvenirs de mon enfance entre la Belgique et la France où habitait mon grand-père.

bonjour @veroeddy

oui je pense que mon gout des voyage a commencé dans l'Orient Express quand j'étais enfant (nostalgie, oui, j'aimerais bien que ce train mythique reprenne du service...)

justement on voyageait en train de nuit avec couchettes et le volume des bagages n'était absolument pas contrôlé ni limité.

Au contraire, l'Orient Express de l'époque était plein de gens qui ramenaient des marchandises, nourritures et objets encombrants au possible. Nous avions évidemment plusieurs valises et sacs archi bourrés par personne et on entassait cela au pied de notre couchette

J'ai ensuite beaucoup voyagé dans les "pays de l'Est" communistes notamment en Pologne dans les années 1980. Sous l'état de guerre en Pologne, les magasins étaient vides car le gouvernement essayait de faire plier la population en vidant les étagères. Du coup, les amis de Pologne nous demandaient de rapporter des tonnes de choses essentielles, des barils de lessive, des sacs de 10 kilos d'oranges, du sucre, du saucisson, etc. J'ai même vu des gens qui louaient une couchette entière rien que pour entreposer les achats qu'ils allaient ramener en Pologne !

A l'inverse, comme les touristes étrangers étaient astreints au "change obligatoire" dans les pays de l'Est, on se retrouvait avec des liasses de monnaie de singe, d'autant que le change au noir rapportait 7 fois plus que le taux du change obligatoire. On achetait alors forcément tout ce qu'on pouvait pour écouler ces billets, du moins ce qu'on trouvait et qu'on avait le droit de ramener. Je me souviens avoir ramené beaucoup de livres, de disques de musique classique ou de rock local, de nappes brodées, d'assiettes peintes à la main, de cristal de Bohême, de cuillers en bois sculptées et d'artisanat. 

Je dois avoir encore tout cela quelque part à PAris, je ferai des photos dès  que je pourrai car ce genre de souvenirs n'existe plus et a maintenant un caractère historique on pourrait dire

que ramènait-on entre la France et la Belgique ?

@veroeddy
Oui, c'est bien un décapsuleur. Bravo !
Il n'y a plus qu'à trouver dans quel pays je l'ai acheté . . .

@Pifil

Dans ton cas, consulter le profil n'aide pas vraiment car tu as beaucoup voyagé. Et même si je croise les pays que nous avons en commun dans ce coin là, il reste plusieurs possibilités.

Eddy est de retour. Il partage mon avis, pour nous c'est un objet asiatique. Nous penchons pour l'Inde.

@Deborah

J'ai même vu des gens qui louaient une couchette entière rien que pour entreposer les achats qu'ils allaient ramener en Pologne !

 
C'est une généreuse idée. Même aujourd'hui, les gens dans les pays visités sont heureux de recevoir des petits cadeaux en provenance d'autres contrées. Nous les Belges nous avons facile avec les chocolats que nous appelons des pralines.

que ramènait-on entre la France et la Belgique ?

Lorsque j'étais petite du fromage, de la charcuterie et surtout du vin et de l'alcool que mon grand-père fabriquait. Il avait une autorisation, mais bien entendu c'était interdit de passer la frontière avec la dizaine de bouteilles que les parents rapportaient. Maman avait quelques astucieuses cachettes. Avec des enfants en bas âge qui dorment à l'arrière de la voiture, les parents étaient peu dérangés.
A la question du douanier : rien à déclarer ?
Maman répondait : des victuailles...

Aujourd'hui, la famille dans le sud apprécie ce qu'ils nomment Piccallili et que nous appelons des pickels.  Et aussi  la graisse de boeuf pour faire les frites. Ils me disent qu'on trouve cela dans le nord mais pas le long de la Méditerranée.

ah oui les chocolats belges... maintenant on trouve cela à Paris

la graisse de boeuf pour faire les frites ? c'est sérieux ? Je n'ai jamais vu ça en France en tous cas, ni ailleurs...

@veroeddy
Il s'agit bien d'un pays asiatique, mais pas l'Inde.

Deborah a écrit:la graisse de boeuf pour faire les frites ? c'est sérieux ? Je n'ai jamais vu ça en France en tous cas, ni ailleurs...

Anecdote : visitant Bruxelles en juin 2017 ma femme et moi nous sommes dits que c'était l'occasion de goûter aux fameuses frites belges. Nous achetons donc un cornet dans une boutique spécialisée qui fait en direct les vraies frites belges . . . à la graisse de bœuf.
Il faut, je crois, être né en Belgique pour pouvoir manger ces frites à la graisse de bœuf. Après trois frites chacun nous avons jeté le cornet dans la première corbeille publique.

frites à la graisse de boeuf: ah bon? J'ignorais... Cela doit être très gras ?

@Pifil pour l'objet, ma seconde proposition est le Myanmar.

+ @Deborah c'est exact que comme je n'ai rien mangé d'autre pendant longtemps en matière de frites, j'aime moins les frites " trop sèches" servies en restauration.  J'ai l'impression de manger des frites en carton.

Bravo ! Ce décapsuleur vient du Myanmar. J'avais vu de nombreux serveurs en utiliser dans les restaurants. Son efficacité est à l'égal de sa simplicité. J'ai d'abord cru que c'était du bricolage individuel mais j'en ai trouvé dans un marché. C'est maintenant mon décapsuleur préféré.

c'est exact que comme je n'ai rien mangé d'autre pendant longtemps en matière de frites, j'aime moins les frites " trop sèches" servies en restauration.  J'ai l'impression de manger des frites en carton.

 @veroeddy :C'est classique en Belgique mais c'est aussi très courant dans la région Lilloise. Toutes les baraques à frites utilisent la graisse de boeuf.C'est vrai qu'elles ont meilleur goût et ne sont pas plus grasses souvent moins d'ailleurs car ils les cuisent en 2 fois. C'est souvent la façon de les frire ( pas la bonne température et un seul bain) qui les rend grasses.
Pour info dans la région Toulousaine il est courant de rajouter de la graisse de canard dans l'huile de cuisson;ça donne meilleur goût!

Personnellement je ne ramène plus rien lors  de mes  voyages car avant, à chaque fois que je le faisais c'était source de problèmes! La première fois de retour de Ceylan ( Sri Lanka) sur zürich je ramène 1kg de thé.A l'époque ( 1975) à Colombo ils ne vendaient pas plus petite quantité. Gros pb à la douane suisse! La norme à ne pas dépasser c'était 100gr par personne! Une autre fois rentrant du Pérou  je ramène ( entre autres) des courges sculptées...Lorsqu'elles sèchent il reste les graines à l'intérieur et on peut s'en servir de maracas; seulement à Roissy ça a beaucoup intrigué les douaniers qui pensaient qu'il y avait des substances illicites à l'intérieur et j'ai dû attendre l'arrivée du "chef" pour  des vérifications plus pointues! Une autre fois j'achète une maquette de  bateau à voile à un petit vendeur de rue  à Madagascar pour une valeur de 100 francs (fin des années 90). Toujours à la douane de Roissy  on me demande la facture du bateau ! Après de longues palabres ils finissent  par me laisse partir sans supplément de taxes.

Voici un nouvel objet. Le motif devrait vous indiquer la provenance. Quel en est l'usage ?

@Veroeddy 

Quelle bonne idée ce sujet .

Mon premier souvenir de voyage , je rentrais d’Alsace où ma mère avait visité  sa famille , début des années cinquante . Le souvenir :  un  fromage de Munster …..dans le train les gens étaient très content de cette merveilleuse odeur .


Pour les frites , j’ai goûté les premières dans le Sud Ouest chez une dame belge qui avait de la graisse de bœuf . Je n’en ai jamais mangé de si  bonnes . 
Je rêve d’acheter de la graisse de bœuf pour retrouver ce goût . 
Dans le Sud Ouest nous avons des frites très croustillantes faites avec la graisse de canard .

Pour l’objet : un couteau à beurre ? 

Je reviendrais vous raconter nos souvenirs de voyage .

Bonsoir @Hannah  Je connais ce fromage que nous mangeons parfois à la maison.
 
Un de ses concurrents pour ce qui est de l'odeur est la boulette d'Avesnes. Tout qui va dans le nord est prié de nous en rapporter une mais en hiver seulement. En effet, ce n'est pas possible de la conserver au réfrigérateur. Il faut la mettre dehors.

Merci pour ta suggestion, mais il ne s'agit pas d'un couteau à beurre.

Bonsoir tout le monde !
En 2 temps : de retour de vacances, nous ne rapportons plus depuis longtemps  que des souvenirs comestibles ; le reste s'accumulait ou ne plaisait pas trop à la famille .
De chez ma grand-mère française, nous ramenions du Nord, comme Véro, du vin et des apéros : du Picon, du Ptit Quinquin, ... et de quoi faire un 'souper fromages' ; plus tard, de Provence, des souvenirs TRES odorants : pots de basilic, ail, thym sauvage dont les odeurs décourageaient les douaniers ...
D'Egypte d'où nous faisons un aller-retour par an, nous achetons des épices si possible locales, dans les souks et plus particulièrement celui d'Assouan qui est bien achalandé : poivre noir, cumin, coriandre, petits piments rouges ... et des fleurs d'hibiscus pour faire du karkadé .
Nous apportons à nos amis français des bières trappistes et des chocolats ( des pralines, dit -on chez nous ! ).

J'en viens aux frites à la graisse de boeuf !
@Pifil : si vous avez dû les jeter à l'instant, c'est que la friterie les avait mal préparées, ne changeait pas sa graisse assez souvent, ... : d'ordinaire, on ne sent pas de gôut différent !
La méthode expliquée par Aliocha est la bonne et c'est celle que l'on emploie dans les ménages belges, même si on n'emploie plus guère de graisse de boeuf !!!

Et bon appétit !

Bonsoir @Hannah,
Tu réveilles mes souvenirs ... odorants : nous allions souvent en Alsace ; une année, nous étions 4 amis et ... 2 Munster, dans la voiture qui nous ramenait .
Malgré des nombreux emballages soi-disant étanches, l'odeur a fini par percer et, en été, ce n'était pas très agréable !

En Belgique, nous avons aussi diverses sortes de fromages de Herve qui jouent dans la même catégorie ...
Bonne soirée !

@Brigitte 

Un ami m’a ramené du Nord un maroilles , en voiture , dans le coffre mais l’hiver il paraît que ça passait . 

Le Munster c’est tout de même le must  , mais en été et en voiture , peut être pour tuer les mouches  …..