Carnet de voyage: promenades automnales au Québec

par Eleni13 Jeu 14 Nov 2024 - 10:18

Prologue

Jamais quatre sans cinq ? Rien de plus vrai !

Cinq ans après mon dernier voyage datant de 2019, me voici repartie au Québec pour la cinquième fois.

Entre-temps ? Pandémie, billets annulés en 2020, fermeture des frontières, fracture du genou et rééducation : bref, les planètes n’étaient pas très favorables…

De plus, même si j’avais pu effectuer quelques déplacements en Europe, je conservais une certaine appréhension m’empêchant d’aller seule à l’autre bout du monde.

Mais après tout, les appréhensions sont faites pour être surmontées. Et puis, j’avais toujours dit qu’après ma retraite, j’irais voir les couleurs de l’automne au Québec, ce qu’il m’était impossible de faire lorsque je travaillais.

J’ai donc décidé de programmer un voyage pour l’automne 2024, un périple que j’ai voulu « reposant » : trois lieux de séjour seulement (Montréal, Québec et Trois-Rivières) et des excursions tout autour, en un peu moins de trois semaines.

Les couleurs seront-elles au rendez-vous ? Je vous invite à me suivre pour le découvrir…

J1- Vendredi 27 septembre : une arrivée mouvementée à Montréal

Mon voyage commence … par quelques péripéties à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle !

Péripétie n°1 ? Un changement de terminal moins de deux heures avant l’embarquement et tous les contrôles à repasser.

Péripétie n°2 ? Un embarquement par bus, avec un excalier très haut et très raide à monter pour accéder à l’avion.

Péripétie n°3 ? Une quinzaine de passagers manquants et autant de bagages à décharger. D’ailleurs, c’est peut-être en lien avec la péripétie n°1 : certains n’ont probablement pas eu le temps de rejoindre le bon terminal…

Bref, il faut une bonne heure pour que toutes les valises soient dénichées au fond de la soute et déchargées. Et nous décollons avec une heure de retard, que le pilote arrive heureusement à rattraper en partie.

Nous approchons : l’avion entame sa descente et j’aperçois par le hublot le fleuve Saint-Laurent. Je suis enfin de retour au Québec !

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15h30 : nous atterrissons à l’aéroport de Montréal.

Les formalités sont très rapides : comme j’ai rempli à l’avance la déclaration d’entrée sur la nouvelle application ArriveCAN, je n’ai qu’à scanner mon passeport sur une borne électronique.

Bref, pour une fois, personne ne me demande si j’ai du foie gras dans mes bagages. Oui, je sais, j’habite à Toulouse…

Un peu après 16 heures, j’achète à un distributeur automatique un ticket valable jusqu’à lundi matin sur tout le réseau de Montréal (15, 75 dollars), avant de monter dans le bus 747 à destination de la gare des autocars, près de la station de métro Berri-UQAM.

Et ensuite, direction l’hôtel, juste à côté, … en espérant que tout va fonctionner !

Je m’explique : mon lieu de séjour favori (Le jardin d’Antoine) n’existe plus et j’ai donc réservé un hôtel dans le même quartier, le Relais lyonnais, au 1595 rue Saint-Denis, un petit établissement accueillant, d’après les critiques que j’ai lues.

Enfin, c’est ce que je croyais…

Une dizaine de jours avant mon départ, j’ai en effet reçu un coup de téléphone en plein milieu de la nuit : le temps que je réagisse, un message avait été laissé pour me demander de confirmer ma réservation.

Un peu inquiète quand même, j’ai rappelé et j’ai appris que le propriétaire avait pris sa retraite en juin et que l’hôtel était désormais géré par une société appelée Unique Stays. Voulais-je maintenir ma réservation ou l’annuler, en sachant qu’il n’y avait plus de réception sur place mais des codes envoyés par courriel ?

N’ayant pas très envie de me mettre à chercher un nouvel hôtel, j’ai maintenu ma réservation… en précisant quand même à l’employée qu’elle devrait essayer de faire attention au décalage horaire en appelant un numéro européen !

Quelques jours plus tard, j’ai bien reçu tous les codes nécessaires et le numéro de la chambre.

Bref, j’arrive devant l’hôtel, je monte l’escalier, je tape le code de la porte d’entrée : pas de problème !

J’entre : un nouvel escalier (abrupt), un palier avec à disposition des barres de céréales, des yaourts, du thé et du café.

Chambre 203, code (le même que pour la porte d’entrée, ce que je trouve un peu étrange) : c’est bon, j’entre. Ouf !

La chambre, assez grande, est calme puisqu’elle ne donne pas sur la rue Saint-Denis. Bouilloire, cafetière, thé, café, petit réfrigérateur contenant des bouteilles d’eau.

A priori, tout va bien : il faudra quand même que je fasse attention à la marche assez haute qui divise la pièce en deux…

Et puis, je n’arrive pas à faire fonctionner la télévision : il me faudrait un mode d’emploi ! Bon, je regarderai plus tard.

Pour le moment, je pars à la redécouverte du Vieux-Montréal, en descendant la rue Saint-Denis. Les travaux du CHUM ont l’air terminés : je les avais déjà vus il y a dix ans !

Rue Saint-Paul, Notre-Dame-de-Bon-Secours, coupole du Marché Bonsecours : je retrouve avec plaisir mes repères…

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La basilique Notre-Dame est en travaux : je crois que je ne ferai pas de photos cette année !

Mais le soir tombe peu à peu et le décalage horaire commence à se faire sentir : je prends donc le chemin du retour.

Il est environ 20 heures (2 heures du matin en France) lorsque j’arrive devant l’hôtel.

Code de la porte d’entrée ? C’est bon.

Code de la chambre ? Rien ! Le boîtier clignote en rouge et la porte refuse de s’ouvrir. J’essaie plusieurs fois, en vain…

Je décide donc d’appeler le standard d’Unique Stays : boîte vocale, et uniquement en anglais en plus !

J’essaie de nouveau et, cette fois, je réussis à joindre quelqu’un.

Au bout d’un moment et après avoir vérifié sur son application, l’employée me dit qu’il y a effectivement un problème (merci, j’avais remarqué !) : je dois donc utiliser un autre boîtier qui se trouve à gauche de la porte et dont elle me donne le code. À l’intérieur, il y a, paraît-il, une clé…

Rien ! Cela ne marche pas non plus…

La dame finit par me demander si je compte ressortir ce soir, en m’expliquant qu’elle peut m’ouvrir à distance. Non, je ne veux pas ressortir ! Je veux juste accéder à ma chambre et me reposer !

Bzz ! Miracle : la porte s’ouvre ! Je recevrai, me dit-on, de nouveaux codes par courriel le lendemain. D’accord ! Mais je finis quand même par demander ce que j’aurais fait si j’étais arrivée après l’heure de la fermeture du standard (22h30) : je crois que je n’avais plus qu’à dormir sur le palier…

J’attends toujours la réponse … et des excuses d’ailleurs.

J’en profite quand même pour me faire expliquer le fonctionnement de la télévision : en jonglant avec les deux télécommandes, je finis par y arriver.

Et je me couche en me disant que cette mésaventure ne doit pas me gâcher mon retour à Montréal.

Après tout, je ne reste que trois nuits dans cet établissement et, quand je reviendrai le 8 octobre, j’ai réservé dans un autre hôtel : heureusement !

En attendant, demain est un autre jour...

À suivre...

#carnet #carnet-voyage #carnet-Québec #carnet-Montréal #carnet-Trois-Rivières

par risiol Jeu 14 Nov 2024 - 12:39

Quel début de voyage!

Et la boîte vocale qu'en anglais! Pour la québécoise que je suis, ça m'indispose toujours grandement.

Merci Eleni 13 pour ce nouveau carnet que je lirai avec grand plaisir.

par Eleni13 Jeu 14 Nov 2024 - 14:59

risiol a écrit:Et la boîte vocale qu'en anglais! Pour la québécoise que je suis, ça m'indispose toujours grandement.

Tout à fait d'accord! À bientôt pour la suite...

par Michele33 Jeu 14 Nov 2024 - 17:32

A mon tour de te suivre, j'espère que les couleurs étaient au top !!!

par Eleni13 Jeu 14 Nov 2024 - 18:26

@Michele33

Merci de me suivre! Je crois que tu connais bien le Québec...

par Moushika Jeu 14 Nov 2024 - 22:43

Super! Un nouveau carnet sur le Québec.
Je vais le suivre avec beaucoup d’intérêt.
Dure , l’arrivée. J’espère que les conditions ont été meilleures après.

par Eleni13 Ven 15 Nov 2024 - 8:15

Merci! @Moushika
La suite arrive bientôt...

par Eleni13 Ven 15 Nov 2024 - 11:52

J2- Samedi 28 septembre : découvertes et redécouvertes à Montréal

Je me réveille très tôt ce matin : une première fois vers 2 heures, puis de nouveau vers 5 heures. Avec le décalage horaire, c’était à prévoir !

Je constate tout de suite que les services d’Unique Stays m’ont envoyé un nouveau message, toujours sans un mot d’excuses bien sûr…

Ils m’indiquent qu’il y a un problème avec le code du boîtier de la porte (sans blague ?) et ils me donnent un autre code pour ce que j’appellerai le boîtier n°2, celui qui permet d’accéder à la clé de la chambre.

J’ai même droit à deux vidéos avec un mode d’emploi !

Et en cas de besoin, je peux les rappeler : je vais finir par leur faire payer ma note de téléphone…

Mais pour le moment, quel sera le programme de la matinée ? Je me prépare un rapide petit déjeuner en regardant par la fenêtre : il fait gris dehors, avec de la brume, et la température n’a pas l’air très clémente…

Je décide donc de bien me couvrir et je commence à remonter la rue Saint-Denis, en direction du nord.

Après ma courte nuit, j’avoue que je suis un peu dans le brouillard, au propre comme au figuré !

Première étape ? Ma caverne d’Ali Baba favorite, la librairie Renaud-Bray. Je n’achète encore rien mais j’explore tous les rayons : le plus dur sera de faire un choix, quand le moment des emplettes sera venu…

En tout cas, cette exploration m’a revigorée, d’autant plus que je ressors, vers 10 heures, sous un magnifique soleil et un ciel d’un bleu éclatant. Emmitouflée comme je suis, je commence même à avoir chaud !

Je décide donc de me diriger vers le parc La Fontaine, que je rejoins en passant par l’avenue Duluth.

Ce parc, créé à la fin du XIX^e siècle, prend en 1901 le nom de La Fontaine, en l’honneur de Louis-Hippolyte La Fontaine, défenseur de la langue française et premier ministre du Canada une cinquantaine d’années plus tôt. Bref, rien à voir avec un fabuliste bien connu…

Les lecteurs de mes carnets précédents savent à quel point j’aime ce lieu, sans aucun doute un de mes endroits préférés à Montréal.

Au bord du lac, l’atmosphère est toujours aussi apaisante.

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Et, même si les couleurs automnales sont encore timides, je trouve que les teintes ne sont plus exactement les mêmes que celles que je connaissais : du brun et du rouge commencent à parsemer le vert des feuilles.

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Quand je reviendrai dans quinze jours, les couleurs seront peut-être à leur apogée. Je verrai bien…

En tout cas, c’est pour cela que j’ai choisi de monter d’abord un peu plus au nord, et de terminer mon voyage par Montréal.

En attendant, je me promène tranquillement et je m’installe un moment sur un banc pour savourer le calme du moment, avant de prendre le chemin du retour. Je crois que j’ai enfin l’impression d’être de retour à Montréal !

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Il est un peu moins de midi quand j’arrive à l’hôtel : comme c’est l’heure du ménage, je me dis que quelqu’un pourra m’aider en cas de problème…

Et effectivement, ce sera le cas !

Voici donc la suite des péripéties « Codes et clés au 1595 rue Saint-Denis » : un vrai roman-feuilleton !

Mon ancien code (comme hier) ouvre la porte sur la rue et je monte l’escalier jusqu’au premier étage.

Le nouveau code ouvre le boîtier n°2, à gauche de la porte : je récupère la clé, je la mets dans la serrure, je tourne, je vois une lumière verte (c’est bon signe), je manœuvre la poignée : rien !

La porte de la chambre voisine est entrouverte : la femme de ménage doit être là. Je l’appelle au secours et elle me montre qu’il faut pousser la porte très fort quand on tourne la clé…

Bon, je suis à l’intérieur : un peu de repos sera le bienvenu…

Et brusquement, ma porte s’ouvre ! C’est une deuxième employée, qui croyait que le ménage n’avait pas encore été fait…

Je me précipite pour savoir comment elle est entrée, puisque c’est moi qui ai la clé.

Eh bien ! Avec son code du premier boîtier, celui qui est fixé sur la porte (vous suivez ?). Et pour elle, ce code fonctionne…

C’est ce qu’elle m’explique, tant bien que mal, puisqu’elle ne parle pas un mot de français, juste quelques mots d’anglais, et que je ne connais pas l’espagnol.

Et elle m’écrit les chiffres sur un bout de papier.

Quinze minutes plus tard, on frappe : les deux femmes de ménage cette fois ! Apparemment, elles se sont fait remonter les bretelles pour m’avoir communiqué un « sésame » … qui ouvre toutes les chambres de l’hôtel !

Leur code a donc été désactivé, elles en ont un nouveau et elles m’en donnent un autre, nouvellement créé et réservé à mon usage ! Un vrai roman-feuilleton, cette histoire, je vous dis !

Nous essayons ensemble, tout a l’air de fonctionner, en tout cas pour le moment : je croise les doigts…

Et finalement, c’est mieux : je préfère ne pas avoir un code général. On ne sait jamais …

Et puis, j’ai passé un si bon moment tout à l’heure au parc La Fontaine que je préfère rire de la situation : on dirait une caméra cachée !

Sur ce, c’est l’heure du dîner (le repas de midi au Québec, je le précise pour les Français) : sandwich au poulet, frites et expresso au Tim Hortons qui est juste à côté de l’hôtel.

Et je décide ensuite d’aller visiter un musée que je ne connais pas encore, le MEM-Centre des mémoires montréalaises, qui a remplacé le Centre d’histoire de Montréal, autrefois situé dans une ancienne caserne de pompiers place d’Youville.

Le nouveau musée, ouvert récemment, se situe à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue Sainte-Catherine.

13, 20 dollars l’entrée (j’ai droit au tarif senior, grâce à la gentillesse de l’employé, même s’il me manque encore quelques mois pour atteindre 65 ans) et je commence à explorer les lieux.

Passionnant ! J’y passe tout l’après-midi !

J’aime beaucoup l’exposition permanente sur l’histoire de la ville : Montréal racontée à travers les récits de vie des Montréalais, grâce à de nombreux témoignages enregistrés en vidéo.

Un « voyage dans le temps » est aussi proposé, avec des films qui récapitulent des moments-clés regroupés de façon thématique : l’exposition universelle de 1967 par exemple.

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Les expositions temporaires sont également très bien conçues.

Dans celle intitulée « Un mile dans mes souliers », on peut écouter le témoignage de la personne dont on chausse les souliers … ou pas d’ailleurs : pour ma part, je préfère écouter en gardant la boîte de chaussures à côté de moi, pour être sûre de garder mon équilibre !

L’employée me choisit donc son récit préféré, celui de la chroniqueuse et poétesse Maya Cousineau Mollen, d’origine autochtone, qui fut adoptée enfant tout en gardant contact avec sa famille biologique.

Des panneaux présentent ensuite « Milton Parc : plus d’un siècle d’engagement social ». Ce quartier, situé non loin de la station McGill, fut la cible des promoteurs immobiliers dès la fin des années 1950, ce qui déboucha sur une longue lutte des habitants contre les projets des promoteurs.

J’apprends d’ailleurs que c’est dans ce quartier que vivait pour l’essentiel la communauté grecque de Montréal !

Et enfin, dans « Détours-Rencontres urbaines », je retiens surtout une vidéo intitulée « Les îles en ville » et consacrée à un restaurant madelinot de Montréal : un petit souvenir de mon voyage aux îles en 2019…

C’est donc enchantée de ma visite et de mon après-midi que je quitte le musée pour aller prendre un verre et faire un tour dans les boutiques de la rue Saint-Paul, avant de remonter à l’hôtel par la rue Saint-Denis, en achetant un pique-nique au passage.

Porte sur la rue ? C’est bon.

Nouveau code pour la porte de la chambre ? Quelques essais infructueux, et finalement, c’est bon !

Ouf ! Me voici « chez moi », pour une soirée moins stressante que celle d’hier.

Et, entre le parc La Fontaine et le Centre des mémoires montréalaises, j’ai finalement passé une excellente journée !

À suivre...

par Michele33 Ven 15 Nov 2024 - 13:35

quelle aventure cet hotel ...
Lors de notre 1er voyage au Québec, nous avions logé au B&B chez François en face du parc Lafontaine, un bon souvenir

par Eleni13 Ven 15 Nov 2024 - 15:20

@Michele33

quelle aventure cet hotel ...

Oui, j'étais bien contente d'avoir réservé ailleurs pour la fin de mon séjour...

par mjp Sam 16 Nov 2024 - 11:36

Quel plaisir de retrouver l'ambiance du Québec à l'automne

Quelle aventure, cet hôtel. Cela devient vraiment une plaie, cette habitude de tout automatiser: les hôtels et depuis quelques années les BandB. Je ne supporte pas ces locations où il faut trouver sa clé dans un boitier, c'est un dévoiement complet de l'idée géniale du départ. Il devient de plus en plus difficile de rencontrer les propriétaires et d'échanger avec eux

par Eleni13 Sam 16 Nov 2024 - 16:06

@mjp

Quel plaisir de retrouver l'ambiance du Québec à l'automne

Quelle aventure, cet hôtel. Cela devient vraiment une plaie, cette habitude de tout automatiser: les hôtels et depuis quelques années les BandB. Je ne supporte pas ces locations où il faut trouver sa clé dans un boitier, c'est un dévoiement complet de l'idée géniale du départ. Il devient de plus en plus difficile de rencontrer les propriétaires et d'échanger avec eux

Tout à fait d'accord avec toi!

par Deborah Sam 16 Nov 2024 - 16:20

Moi aussi je préfère les hôtels avec une vraie réception

J'attends les photos avec les couleurs d'automne, les premières sont déjà très jolies

par kawo Dim 17 Nov 2024 - 10:33

Entre le changement de terminal et ces problèmes de clés c'est un sacré démarrage!
J'espère que la suite de ton séjour a été plus reposante!
En tout cas je vais lire ce nouveau carnet avec plaisir, merci !

par Eleni13 Dim 17 Nov 2024 - 11:39

@kawo

Merci de ton message! Et à bientôt pour la suite de mon périple...

par Eleni13 Dim 17 Nov 2024 - 14:57

J3- Dimanche 29 septembre : autour de la rue Saint-Denis (1^ère partie)

J’ai passé une meilleure nuit : même si je me suis réveillée une première fois vers 2 heures, j’ai réussi à me rendormir jusqu’à 6h40.

Résultat : je suis beaucoup moins fatiguée !

Tant mieux, puisque j’ai rendez-vous aujourd’hui avec Jean (alias Bauhaus) pour une promenade autour de la rue Saint-Denis.

J’avais déjà effectué sous sa conduite plusieurs visites lors de mes précédents voyages : dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, dans le Montréal souterrain et sur les traces des Patriotes de 1837-1838, du côté de Saint-Eustache.

Pour plus de détails, je vous invite à lire mes précédents carnets !

En tout cas, il est un peu moins de 8h30 lorsque je retrouve Jean dans un petit parc près de la station de métro Laurier. Je suis très heureuse de le revoir : déjà cinq ans depuis la dernière fois…

Dommage que le ciel soit gris-blanc !

Nous commençons, tout près de là, par une maison qui comporte un portique surélevé à colonnade dorique : elle fut construite par un immigré grec !

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Juste à côté, au début de la rue Gilford, il suffit de lever les yeux pour admirer de belles sculptures métalliques contre le mur d’un immeuble : libellule et outardes.

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C’est l’œuvre de Daniel-Vincent Bernard (2010).

J’aime bien : leur envol est comme un symbole de liberté …

Nous rejoignons ensuite le Théâtre du Rideau Vert, au 4664 rue Saint-Denis.

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C’est ici qu’eurent lieu en 1968 les représentations des Belles sœurs de Michel Tremblay (en joual, ce qui fit scandale !).

Puis, au coin de la rue Marie-Anne et de l’avenue Coloniale, voici une étrange maison, qui surprend au milieu des demeures traditionnelles du Plateau Mont-Royal.

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Elle fut construite en 1990 (et habitée) par l’architecte Jacques Rousseau : une structure en béton armé avec de grandes fenêtres.

C’est ce qu’on appelle le style brutaliste : il porte bien son nom !

Nous continuons à suivre la rue Marie-Anne jusqu’au boulevard Saint-Laurent, la Main, qui sert de démarcation entre l’est et l’ouest de Montréal.

De l’autre côté du boulevard, nous entrons dans le petit parc du Portugal, aménagé au début des années 1980 en l’honneur de la communauté portugaise, très nombreuse dans le quartier, et reconstruit en 1990.

La décoration ? Portugaise, bien sûr…

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En face, la maison où vivait le chanteur Leonard Cohen.

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Et son café préféré, qu’il fit découvrir à Francis Cabrel : Bagel Etc, au 4320 boulevard Saint-Laurent.

Un endroit idéal pour une pause-café !

Et, même si j’ai déjeuné ce matin, je ne résiste pas à un (excellent) pain doré arrosé de sirop d’érable.

Le « pain doré », c’est ce qu’on appelle en France le « pain perdu », mais « pain doré », c’est quand même plus joli comme nom : couleur de feuille d’érable en automne…

À suivre...

par Moushika Dim 17 Nov 2024 - 15:46

Puis, au coin de la rue Marie-Anne et de l’avenue Coloniale, voici une étrange maison, qui surprend au milieu des demeures traditionnelles du Plateau Mont-Royal.

Elle fut construite en 1990 (et habitée) par l’architecte Jacques Rousseau : une structure en béton armé avec de grandes fenêtres.

C’est ce qu’on appelle le style brutaliste : il porte bien son nom !

Je trouve que c'est surtout la forme des branches de lierre qui luis donne un aspect étrange .

En face, la maison où vivait le chanteur Leonard Cohen

Sympa de voir où il a vécu .

je ne résiste pas à un (excellent) pain doré arrosé de sirop d’érable.

Le « pain doré », c’est ce qu’on appelle en France le « pain perdu », mais « pain doré », c’est quand même plus joli comme nom : couleur de feuille d’érable en automne…

Bien d'accord , rien que le nom est déjà plus appétissant . Et puis , c'est vrai que c'est doré . Very Happy

par Eleni13 Lun 18 Nov 2024 - 17:51

J3- Dimanche 29 septembre : autour de la rue Saint-Denis (2^ème partie)

Maintenant que nous avons repris des forces, nous nous dirigeons vers le parc Jeanne-Mance, en face duquel se dresse le monument en l’honneur de Sir George-Étienne Cartier, l’un des pères de la Confédération canadienne.

Dire qu’il avait été proche des Patriotes en 1837-1838…

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Trente mètres de haut quand même ! C’est l’œuvre du sculpteur George William Will (1919). La figure ailée au sommet représente la Renommée… et le ciel est toujours aussi blanc !

Nous sommes au pied du Mont-Royal mais il y a beaucoup trop de brouillard pour apercevoir la Croix…

En revanche, de l’autre côté du parc, voici l’Hôtel-Dieu : autrefois installé dans le Vieux-Montréal, l’hôpital a été relocalisé au milieu du XIX^e et aménagé autour d’une chapelle néoclassique surmontée d’un dôme.

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Depuis la construction du CHUM, inauguré en 2017, il a cessé toute activité médicale.

Dans la cour, se trouve la statue de Jeanne Mance, la cofondatrice de Montréal.

Plus au sud, au 100 avenue des Pins, nous passons devant une construction en verre, le Théâtre des Quat’Sous. Le bâtiment actuel date de 2008-2009.

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Quant à la compagnie, elle fut fondée en 1955 et c’est ici, dans l’ancien édifice démoli en 2008, qu’un spectacle intitulé L’Osstidcho révéla en 1968 plusieurs artistes, dont Yvon Deschamps, Robert Charlebois et Louise Forestier.

Puis, au 840 rue Cherrier, le Pavillon de danse de l’UQAM, avec un portail très ouvragé d’inspiration Beaux-Arts (1914-1919).

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De l’autre côté de la rue, un magnifique édifice Art déco, l’École Cherrier.

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Et le brouillard s’est enfin levé !

Nous voici maintenant arrivés à un de mes endroits favoris à Montréal (oui, je sais, j’en ai beaucoup !) : le Carré Saint-Louis.

Pour les photos des feuillages, je crois que je vais attendre les couleurs de l’automne, mais je vous présente quand même deux sculptures.

D’abord, le monument en l’honneur du poète Louis-Octave Crémazie, une œuvre de Louis-Philippe Hébert (1906).

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Au bas du piédestal, est représenté un soldat mort au combat lors de la bataille de Fort-Carillon, dans l’état de New-York, en 1758 : Crémazie avait composé un poème à l’occasion du centenaire de cette victoire.

Un extrait du poème (« Pour mon drapeau je viens mourir ici ») est gravé sous le soldat … qui tient un drapeau bien sûr !

Au fond du square, le buste d’Émile Nelligan, qui habitait non loin de là, avenue Laval.

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La statue, sculptée par Roseline Granet, date de 2005.

Quant à Émile Nelligan, poète du XIX^e siècle, j’ai trouvé quand je l’ai lu que son œuvre avait parfois des accents baudelairiens.

Et maintenant, à table !

Nous allons au restaurant Frite alors, un peu plus bas sur la rue Saint-Denis : une (petite) poutine classique. En fait, je trouve que c’est bon ! Mais la « petite » me suffit largement…

Après le repas, nous poursuivons notre exploration de la rue Saint-Denis par le clocher néogothique de l’église Saint-Jacques, qui fut la première cathédrale de Montréal en 1825.

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Après un incendie en 1852, le siège de l’épiscopat fut déplacé et on commença la construction de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde.

Quant à l’église Saint-Jacques, elle fut de nouveau plusieurs fois la proie des flammes, et sa dernière reconstruction date de 1936.

Elle est aujourd’hui la propriété de l’UQAM, qui n’a préservé que le clocher et le transept sud, devant le pavillon Judith-Jasmin.

Non loin de là, rue Sainte-Catherine, voici la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, érigée en 1876 par Napoléon Bourassa, dans un style qui mêle le néoroman et le néobyzantin.

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Nous continuons à descendre la rue Saint-Denis jusqu’à la maison Bourassa-Papineau, construite elle aussi par Napoléon Bourassa, qui avait épousé la fille du Patriote de 1837-1838, Louis-Joseph Papineau.

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C’est d’ailleurs sans doute la tête de Papineau qu’on aperçoit derrière.

Certains y voient même l’origine de l’expression : « ça ne prend pas la tête à Papineau… » (l’homme politique étant réputé pour sa grande intelligence).

Enfin, peut-être…

Plus bas encore sur la rue Saint-Denis, nous arrivons devant le CHUM et ses grands bâtiments de verre, enfin achevés.

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Les sculptures colorées symbolisent 1+1+1 = 1 (l’union des trois hôpitaux formant le CHUM).

Et nous terminons notre promenade en allant prendre un verre dans un bar de la place Jacques Cartier, avant de rebrousser chemin et de remonter tranquillement la rue Saint-Denis.

Nous nous quittons devant mon hôtel, et Jean continue à marcher jusqu’au métro Laurier, près duquel il a laissé sa voiture.

Un grand merci à lui pour cette journée !

Quant à moi, je suis très soulagée quand mon code ouvre à la fois la porte sur la rue et la porte de ma chambre !

Demain, c’est le départ pour Québec…

À suivre...

par Eleni13 Mer 20 Nov 2024 - 10:52

J4- Lundi 30 septembre : de Montréal à Québec

Après avoir bouclé mes bagages, je sors vers 9h30 pour rejoindre la gare d’autocars de Montréal : je ne suis pas fâchée de quitter cet hôtel, on s’en doute !

10h : mon bus part en direction de Québec… et des couleurs, peut-être ? Pendant le trajet, j’aperçois déjà quelques teintes automnales. C’est bon signe !

12h30 : me voici arrivée à la gare du Palais, juste à temps pour dîner au buffet, retrouvant ainsi les habitudes de mes précédents voyages.

Et ensuite, un taxi ? Je n’en vois aucun.

Tant pis ! Je me dirige à pied vers mon hôtel : la dernière fois que je suis venue, il s’appelait encore le Château Fleur de lys. Maintenant, c’est l’Hôtel Nomad, mais les propriétaires n’ont pas changé.

Décidément, la côte du Palais est toujours aussi raide ! Et en plus, je vais tout en haut de la Haute-Ville, avenue Sainte-Geneviève, derrière la terrasse Dufferin…

Mais la difficulté de la montée est largement compensée par l’excellent accueil que je reçois à mon arrivée : ici au moins, il y a quelqu’un à la réception ! Et en plus, il est très aimable.

Quant à la chambre, elle est joliment décorée : dans cet hôtel, beaucoup de chambres sont « thématiques » et ornées d’objets que les propriétaires ont rapportés de leurs voyages.

Le thème de ma chambre ? La route de la soie ! Et tout est de bon goût.

J’ai même droit à un cadeau de bienvenue pour fêter mon retour : une assiette de macarons m’attend sur une petite table.

Justement, c’est l’heure du goûter ! D’autant plus qu’un distributeur d’eau (chaude ou froide) est disponible sur le palier pour me préparer un thé.

C’est donc revigorée que je quitte ma chambre pour refaire connaissance avec la ville de Québec.

Un arrêt rapide au Centre Infotouriste pour récupérer quelques brochures et je descends vers la rue Saint-Jean.

La librairie Pantoute est encore là : bonne nouvelle !

Je dépasse la place d’Youville pour continuer ma balade dans la rue Saint-Jean « hors les murs » : j’ai toujours beaucoup aimé ce quartier.

J’y retrouve même mon enseigne favorite, celle d’un magasin de vaisselle.

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L’église Saint-Jean-Baptiste, achevée en 1885, est toujours aussi impressionnante mais, comme d’habitude, elle est fermée.

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La chocolaterie Érico, elle, est bien ouverte, avec sa boutique et son Musée du chocolat. Une crème molle ? Ce n’est plus la saison…

Tant pis ! Je traverse la rue pour acheter de la tisane aux bleuets à l’épicerie Moisan, la plus vieille épicerie encore opérationnelle en Amérique du Nord, puisqu’elle a été fondée en 1871.

Tiens ! Maintenant, il y a aussi un bar à l’intérieur : c’est nouveau !

Et je rebrousse chemin pour faire l’ascension (c’est le mot, tellement c’est escarpé !) de la rue d’Auteuil.

Je voulais voir les couleurs de l’automne ? Elles sont au rendez-vous lorsque je longe le parc de l’Esplanade !

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Et c’est aussi le cas lorsque je rejoins la terrasse Dufferin qui domine le fleuve Saint-Laurent.

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Cette promenade, de style Belle Époque, fut inaugurée en 1879 par Lord Dufferin, gouverneur général du Canada, sur l’emplacement du Château Saint-Louis, ancienne résidence des gouverneurs de la Nouvelle France, qui avait disparu dans un incendie en 1834.

D’un côté, le fleuve et de l’autre, le Château Frontenac, conçu à la fin du XIX^e siècle par l’architecte américain Bruce Price, qui construisit aussi des gratte-ciel new-yorkais et la gare Windsor de Montréal.

Le bâtiment porte le nom du comte de Frontenac, Louis de Buade, gouverneur de la Nouvelle France au XVII^e siècle.

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Quant à moi, je reprends mes habitudes de promenade vespérale, tandis que la nuit tombe peu à peu sur la terrasse et le Château illuminé…

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À suivre...

par Moushika Mer 20 Nov 2024 - 11:09

Ah! On sent que tu respires une fois arrivée à Québec lunette

par Eleni13 Mer 20 Nov 2024 - 11:26

@Moushika

Ah! On sent que tu respires une fois arrivée à Québec

Exactement!

par Deborah Mer 20 Nov 2024 - 11:37

j’ai rendez-vous aujourd’hui avec Jean (alias Bauhaus) pour une promenade autour de la rue Saint-Denis

ah mais je crois que c'est un membre de notre forum, @Bauhaus 337 ?

Merci pour les arbres aux couleurs d'automne et cette belle balade qui nous fait découvrir les hommes et l'histoire Smile

par mjp Mer 20 Nov 2024 - 11:39

Chic, les couleurs arrivent...

par Eleni13 Mer 20 Nov 2024 - 12:00

@Deborah

ah mais je crois que c'est un membre de notre forum, @Bauhaus 337 ?

Oui!

par Eleni13 Mer 20 Nov 2024 - 12:01

@mjp

Chic, les couleurs arrivent...

Et ce n'est que le début....

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