CHILI, ARGENTINE : LE GRAND PERIPLE

Bonjour à toutes et à tous.

A la fin de mon carnet bolivien (juin 2023), j'avais promis de partager mon premier voyage solo en amérique latine, Chili et Argentine 
effectué en 2018.





- Les dates : du 15/11/2018 au 23/12/2018. Le nord des deux pays au début et le sud en décembre lorsque l'été austral est bien
    
   installé.

- Pas de vaccination spécifique, fièvre jaune recommandé pour le nord-Est argentin où je ne suis pas allé.

- Attention au soleil : très dangereux.

- La voiture : Crew-cab Mitsubishi L200 4x4 diesel (Triton). Loueur : Rosselot aéroport de Santiago.

- ATTENTION, bien choisir un loueur qui autorise les passages de frontière avec l'Argentine (Bolivie interdite par tous les loueurs).

   A l'avance prévenir le loueur pour qu'il prépare tous les papiers officiels et bien-sûr c'est à payer en sus. J'avais précisé 9 passages
    
    de frontière. j'avais aussi demandé une 2ème roue de secours qui, elle, ne m'a rien coûté.

        A bientôt pour le départ !

#Carnet

J'ai hâte de suivre ce carnet.
Les paysages andins font toujours rêver et en plus je sais qu'ils seront bien photographiés.

15/11 :  Le grand jour est arrivé, le TGV est à l'heure et j'arrive à Roissy CDG à 17h00. Le vol n'est qu'à 23h40, mais on n'arrive jamais trop tôt.
     
     Lorsque l'avion décolle il est minuit et le coeur bat très fort : 1er voyage en amérique du sud et donc dans l'hémisphère sud, je suis nul

en espagnol à part bonjour, merci, svp et au-revoir. Aucune importance, l'adrénaline coule à flot.

  Dernier regard sur l'europe avec les lumières de la côte nord-ouest de la Galice que l'avion survole direction l'atlantique sud.

16/11 :  Le vol Air France est direct, CDG-Santiago du Chili, direct mais long. Quelques turbulences en passant l'équateur, puis paysages

superbes en franchissant les Andes avant l'atterrissage à Santiago. Il est 10h locale.




       Survol de la Cordillière des Andes, majestueux.


  Ma location commence à 12h30, j'ai du temps. Après les contrôles je cherche vainement les comptoirs de location de voitures, bizarre.

  Je sors et vois un bus avec les logos des compagnies, je monte, on verra bien. Dix minutes et me voilà sur le grand parking  des locs.

 Je cherche Rosselot, et là, je finis par comprendre au trois mots d'anglais du monsieur, que je dois retourner à l'aéroport. Il m'indique

où aller. Je lui laisse ma valise et je reprends un bus de retour.

  Coup de chance le gars au comptoir parle anglais, tout est en ordre, il me donne une grosse enveloppe contenant tous les papiers pour

 les frontières, je respire mieux. Un peu plus de 200 euros quand même... à régler de suite. Rerebus et retour au parking.

 Surprise, le jeune qui vérifie la voiture parle français, il est haïtien. Le nombre de bosses et de rayures est impressionnant, surtout

tout bien noter. A la vue du pare-choc arrière qui pendouille je sais qu'il vaudra mieux monter sur une roue arrière pour grimper sur le

plateau. Il me tend une petite clef pour un cadenas qui ferme une chaîne sécurisant la 2ème roue de secours posée sur le plateau. Vu

l'état du pneu je suis content de n'avoir rien payé pour cette roue et j'espère ne pas en avoir besoin...

  Je signale le réservoir à moitié plein, c'est noté.

  Sorti du parking je prends la direction de Valparaiso par la route 68. Ce soir je dormirai à Pichidangui sur la côte pacifique. Avec la

fatigue du vol je ne voulais pas me retrouver dans les embouteillages d'une grande ville inconnue sans GPS. Le prix journalier de l'option

GPS était prohibitif.

  Je complète le plein et poursuis ma route. Je prends la 50 vers Villa Alemana, puis la 60 et j'atteins la route 5, la panaméricaine, direction nord.
 


         En haut "el coche".

Bonjour Pifil, heureux de te revoir et d'être de retour après mon inexcusable absence.
  Titoualsace.

Les paysages sont plutôt sympas et je finis par apercevoir le Pacifique sur ma gauche, avec le beau temps c'est superbe et j'oublie

la fatigue. Juste avant Pichidangui je quitte la région de Valparaiso pour celle de Coquimbo. 

  Tout d'abord je cherche l'hébergement, je trouve mais tout est fermé. Je reprends le volant et direction l'océan. Depuis j'ai appris que

Pichidangi est un "spot" de surf, je l'ignorais. J'achète quelques trucs à grignoter et des boissons pour la voiture. En fin d'après-midi une

dame arrive et ouvre l'accès, ce sont de petits bungalows bien équipés. Je rêve d'une douche et d'un lit, je suis crevé, déjà 235 kms au compteur.

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   La plage - L'entrée de l'hébergement - Le bungalow.

j'embarque volontiers pour le voyage, surtout que je ne connais pas du tout ces coins qui promettent d'être grandioses avec tes belles photos 

17/11 : Toujours le beau temps, pas de petit-déjeuner, je grignote. A l'entrée de la cour la dame est déjà là pour encaisser, plus

ponctuelle qu'hier... liquide bien-sûr. En France j'avais fait le plein de dollars US, pesos chiliens et argentins. J'ai aussi des euros.

  Retour sur la panaméricaine, long trajet aujourd'hui, mais sur ce type de route ce n'est pas un problème et, pour ceux qui me

connaissent, j'adore conduire et filer vers l'horizon.

  L'océan est souvent en vue. Un arrêt casse-croûte et carburant, plus tard rencontre avec deux types et leur pick-up, on ne se

comprend pas vraiment bien mais on rigole beaucoup, moment sympa.

  J'arrive à Coquimbo, au loin j'aperçois l'immense croix de béton qui domine la cité, la Cruz del Tercer Mileno. En ville je pars me

perdre (j'adore ça) dans de petites rues qui m'amènent au bord de l'eau. On dirait un port à l'abandon.



        Les premiers "cardones" - La Cruz de béton dominant Coquimbo, on aime ou pas.





     Certaines maisons "en équilibre" dans cette zone très sismique laissent rêveur.

 

       Les rues de San...Coquimbo.

Bonjour Deborah, heureux de t'embarquer pour ce long voyage. C'est un peu "la diagonale du fou".
vive la folie.

      Se perdre dans les rues, c'est magique... et instructif.

Le temps passe et je reprends ma route vers le nord. Le paysage est de plus en plus désertique, j'entre dans la partie sud du désert

d'Atacama et dans la région du même nom.






    J'atteins mon but en fin de journée : Copiapo. Je trouve mon logement dans une petite rue en sens unique, on me dit, pour la sécurité, 

de rentrer mon véhicule à l'intérieur. Le cadre est sympa, la chambre propre, la douche est fatiguée mais ça ira, demain sera un autre jour.






  Tout en haut : l'arrivée à Copiapo - L'hébergement, bien agréable.


             A bientôt pour la suite.

Un grand plaisir de retrouver les paysages grandioses et les villages colorés d'Amérique du sud

Superbe début de voyage sud américain.  J attends la suite...

Bonjour mjp, content de te lire à nouveau.
Et bonjour chatounette, merci pour l'intérêt que tu portes à ce carnet.

18/11 : Le soleil brille et il y a une petite salle pour le petit-déjeuner, l'essentiel est à disposition, la journée commence bien.

    En partant je vais faire le plein, avant tout je demande si ils acceptent la carte de crédit : non et on me fait comprendre que par 

 contre c'est ok à la station située de l'autre côté du boulevard. Même marque pourtant, bizarre... Je traverse et pas de soucis. Mystère.

  Et c'est parti, direction Antofagasta.





     Bientôt le soleil disparaît avec le brouillard côtier, classique contraste entre l'eau froide de l'océan et la chaleur du désert. Comme

la côte californienne en été. 

  A partir de Caldera et jusqu'à Chañaral la route 5 offre de très belles vues sur le pacifique. J'entre dans la région d'Antofagasta, plus

loin je prends la 1 direction Taital pour longer l'océan. Je quitte le bord de mer et la brume à Paposo direction Paranal et je passe le

carrefour de la route d'accès à l'observatoire du même nom.





        Pause café chaud à Paposo, paradis canin.




        A la sortie de Paposo, pas un brin de verdure.

 La route est belle et l'environnement impressionnant, le désert d'Atacama dans toute sa splendeur, le plus sec du monde.



       Cette plante (inconnue pour moi) est vraiment résistante et mérite donc la photo.


  J'arrive au carrefour avec la 5, Antofagasta c'est vers la gauche mais je prends à droite car je veux voir "La Mano del Desierto"

à une douzaine de kms de là. Le monument est incongru au milieu du désert, je quitte la route pour l'atteindre et c'est plutôt

cahotique. Je me gare et je découvre un couple chilien et leur superbe Harley, je les salue. Nous entamons une discussion, elle aussi
 
cahotique, mais sympa. Lui me propose de m'asseoir sur sa moto et de faire une photo avec mon reflex. J'accepte et je m'exécute, ravi.

Moment bien agréable.





       La Mano del Desierto - En bas votre serviteur ravi.

Je finis par repartir, demi-tour direction Antofagasta. Je trouve l'hôtel assez facilement, je me suis fait des petits plans imprimés

à l'avance. Je n'ai pas encore de smartphone (interdiction de sourire) et l'option GPS du loueur vraiment hors de prix.

   Je suis surpris par le standing, la chambre est belle et parfaitement équipée. Je me jette sous la douche avec délectation.

  Je sors me balader sur le front de mer, il devait y avoir une sorte de fête car plusieurs petites échoppes et stands sont ouverts et

il y a encore du monde. Je m'installe devant une petite cantine ambulante et je commande une sorte d'enchilada et un soda. Plutôt

bon et je me détends en observant les gens, c'est passionnant et instructif.

 Le soir tombe et je retourne tranquillement à l'hôtel, la fatigue me gagne, au dodo.



     Toujours la brume et sa grisaille - L'arbre aux cormorans, ne pas s'installer dessous...

Je n'ai pas encore de smartphone (interdiction de sourire)

Pardonne-moi Bernard, je n'ai pas pu m'empêcher.

À part ça, je suis heureux de pouvoir voyager au CHILI et d'en apprécier les paysages et l'ambiance.
Ne te presse donc pas, le plaisir durera plus longtemps.

J'aimerais bien visiter ces régions, je profite de ton voyage en attendant.

19/11 : Magnifique, le soleil essaie de percer et le petit-déjeuner excellent, la salle est au dernier étage avec vue sur la ville. Tout baigne.

  Avant de quitter l'agglomération je m'arrête dans une banque et je change la plus grande partie de mes euros, pas de problème à

part une file d'attente interminable sous l'oeil attentif de la police, habituel en amérique latine.

  La fin de matinée est déjà là lorsque je quitte enfin Antofagasta par la route n°1 de façon à longer l'océan.





                      Vues sur Antofagasta.

  A ma droite trois locomotives de la compagnie minière Ferrocarril de Antofagasta a Bolivia me font la course, mais je suis plus

rapide qu'elles. Je m'arrête un moment au monument, très moche à mon goût, érigé pour marquer le passage du tropique du

capricorne. Au fil de la route la vue du désert qui "tombe" dans la mer est fascinante.





        Le monument au look discutable à mon sens. Les goûts et les couleurs...


  Je passe la toute petite localité de Cobija, quelques kms plus loin, le cimetière au bord de l'océan. J'ai lu qu'en 1869 la fièvre jaune a

décimé la population, en 1877 un séïsme suivi d'un raz de marée ravage tout. Puis suit la guerre du pacifique en 1879. De nos jours il

resterait moins de 400 habitants à Cobija. Histoire dramatique parmi beaucoup d'autres.

  Je traverse Tocopilla et plus tard j'entre dans la région de Tarapaca. Arrêt et contrôle obligatoires. Je me dirige avec tous mes papiers

vers un tout petit bureau, plusieurs chauffeurs, surtout des routiers, attendent leur tour. Tout est vérifié, tampon, retampon, signature et 

on me donne un papier que, apparemment, et si je comprends bien, il vaut mieux ne pas perdre.

  En approchant d'Iquique les vues sur la ville flanquée de sa célèbre dune sont vraiment uniques.



              Le cimetière de Cobija.






    Traversée de Tocopilla -  Un des nombreux camions citerne d'acide sulfurique, à doubler rapidement.






             En bas : le poste de contrôle à ne pas rater.

Tout à fait Pifil tu as raison.

Bonjour Sissi57, bienvenue à toi. Si tu peux, fais-le, on ne sait pas quand le rideau tombera.

Bonjour

je crois avoir eu lu que dans le désert d' Atacama, selon les pluies tombées et la chaleur,  il y a une  plante particulière qui peut pousser et colore de rose tous les paysage désertiques.
L' arbre aux fleurs bleues que tu as mis plus haut est un jacaranda. J' en ai vu en Inde et il y en a aussi en Afrique du Sud.
Il me tarde d' arriver à la partie Argentine puisque nous y partons en Mars prochain...

   Au loin ma route. L'immensité comme j'aime, une forme de vertige.



        L'arrivée sur Iquique et sa fameuse dune.


  Je complète le plein et, gagné, je me perds, je n'arrive pas à trouver le carrefour de la route 16 qui rejoint, 45 kms plus loin,

la 5. Sur un trottoir je vois un officier en uniforme, je m'arrête, c'est un militaire américain, il m'indique une rue qui traverse toute

la ville d'ouest en Est, je le remercie. Arrivé au bout je cherche en vain des panneaux. J'en distingue un tout petit mais trop tard.

 Je fais un demi-tour osé et pas vraiment apprécié au prochain feu, et au panneau : c'est bien ma direction.

  Revenu sur la 5, direction plein nord et Arica. Bientôt j'entre dans la région d'Arica y Parinacota, la plus septentrionale du Chili.


         Vers nulle part ou le bout du monde ? Hypnotique !


  Tout en roulant je réalise que le soleil est déjà bien bas, il est vrai que j'ai quitté Antofagasta en fin de matinée et que l'étape est longue.

 Par contre la lumière est de plus en plus belle.

   Il fait encore jour en arrivant à Arica. Je cherche un peu et je trouve mon logement. L'accueil est sympa même si on ne se comprend que

très peu. On m'ouvre une sorte de garage où la voiture sera en sécurité. La chambre est vraiment bien. La nuit est tombée et je suis fatigué.

  Je mange dans la chambre, la douche et aux plumes. Demain sera un jour important pour moi, ma première sur l'altiplano, et dans deux

jours passage à plus de 4000 m ! Je croise les doigts.

 Dur de dormir, Je repense à ce que j'ai déjà vu, et aussi aux semaines à venir : l'altiplano, Atacama, le nord-ouest argentin, la ruta 40, 

l'immense pampa, retour au Chili et la Carretera Australe, rêve d'adolescent, le détroit de Magellan, la Terre de Feu, un truc de dingue.

 La raison : le temps qui passe et l'âge certain, profiter et vivre tant que ça va. Pourrais-je revenir ? Pas sûr, donc voir le plus de paysages

possibles même si pour cela il faut zapper les détails.

Je partage la dernière phrase de ton post, car je crois que nous avons à peu près    le même âge, et il nous reste un peu de temps encore pour réaliser tout ce dont on a rêvé. Une vie ne suffit pas . Alors, pas de questions et go, on fonce ! C' est pour ça aussi qu'on va y rester un bon mois car je sais que nous n' y retournerons pas .

Exact chatounette, par contre je ne connais pas les variétés de fleurs qui peuvent, très rarement,
éclorent dans l'Atacama. Merci pour l'info concernant cet arbre bleu magnifique.
Promis, l'Argentine n'est plus loin !

Je pense que tous les amoureux du voyage partagent la même philosophie.

Bien voyager, bien manger, bien boire, bien...la vie quoi !