Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
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Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Après un premier voyage au Japon en 2019, nous n'avions plus qu'une envie: retourner dans cette contrée si particulière. Nous avons été si charmés qu'en conséquence, aucun autre pays ne présentait autant d'intérêt pour nous, pour ne pas dire fade... Attention, je ne dis pas que les autres pays ne sont pas intéressants mais bien que pour nous, leur attrait est depuis, moindre.
Il n'a pas été aisé d'établir un deuxième itinéraire malgré 4 semaines d'exploration possible. Il y a tant de choses intéressantes à découvrir que le choix reste, malgré tout, complexe. La vie est bien difficile! Choisir son itinéraire de voyage!
Après moults questionnements et revirements, les grandes lignes de notre circuit ont été déterminés.
Je vous propose de partager ici le récit de ce 2ème voyage effectué au mois de septembre 2023.
Au programme :
1- Deux semaines dans le Tohoku dans les préfectures de Yamagata et d'Akita
2- Cinq jours à Miyakojima, dans la préfecture d'Okinawa
3- Une semaine à Tokyo
Dernière édition par Nathalie971 le Lun 6 Nov 2023 - 20:08, édité 1 fois
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
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Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Nathalie971 apprécie ce message
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Je vais pouvoir compléter ma connaissance du Japon.
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
C'est géographiquement parlant le grand écart entre le nord-ouest de Honshu puis Okinawa et retour au centre à Tokyo. Ça ne manque pas d'originalité.
Je crois que c'est surtout le résultat d'un amour pour les îles, les plages, le charme de l'exotisme japonais.... Pour cela, j'ai dû renoncer à explorer la préfecture d'Aomori ou à découvrir une île d'Izu qui me tentaient aussi beaucoup.
Un itinéraire plus "raisonnable" aurait sûrement conduit à rester 3 semaines dans le Tohoku et 1 semaine à Tokyo. Toutefois, ce choix de "multi-destinations" apporte aussi une diversité au voyage avec la sensation de faire 3 voyages en 1.
Original ou dispersé, j'imagine que cela dépend.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Cette fois-ci, nous avons opté pour le confort d'un vol direct depuis Paris pour gagner l'archipel nippon. Nous aurions aimé voler avec une compagnie aérienne japonaise, la JAL ou ANA, avec une préférence pour ANA, au regard de l'accueil personnalisé qui nous avait été réservé en 2019. Toutefois, la nette hausse des prix des billets d'avion après COVID dans son ensemble et l 'offre tarifaire plus élevée de ces deux compagnies nous ont conduit à choisir la compagnie aérienne française Air France.
L'expérience ne fût pas désagréable: personnel souriant et professionnel avec coupe de champagne à volonté possible.
Notre voisin de rangée était un habitué du Japon ( 1 à 2 voyages par an depuis 10 ans). Une de ces observations me laisse interrogative... Il trouve le peuple japonais plutôt froid et avec lequel il est difficile de nouer des contacts. Nous avons pour notre part fait une expérience, certes unique, totalement différente. De la réserve parfois, mais globalement, nous avons eu la sensation de pouvoir créer du contact facilement et bien souvent chaleureux. Ce deuxième voyage n'aura pas changé notre vécu en la matière . Aussi, je me demande, quel est votre sentiment à cet égard? Comment avez-vous vécu la relation avec le peuple japonais lors de vos voyages?
Une autre "surprise" est qu'en 10 ans de voyage pour lui et nous 1 seul voyage, nous n'avions visité aucune destination commune, hormis, bien évidemment, Tokyo et Kyoto. Il n'avait visité ni Shikoku, ni Kyushu( sauf Fukuoka très récemment 2023), ni Okinawa, ni le Tohoku. L'étendue des possibilités de cet archipel semble si vaste que nombre d'endroits y sont encore inconnus pour nombre d'entre nous malgré le pays "développé" qu'est le Japon et les infrastructures en termes de mobilité pour s'y déplacer. Ou alors, tout le monde va t-il au même endroit?
Le vol dure 13 heures. Du décollage la veille à 9h du matin, nous survolons désormais le Japon. Tokyo n'est plus loin. Le commandant de bord nous informe que les passagers se trouvant à gauche peuvent apercevoir le Mont Fuji. Et devinez quoi, nous faisons partis des chanceux qui peuvent observer de loin et sous un beau ciel bleu, le Mont Fuji, cette montagne si mythique mais, qui cette fois encore, n'est pas à notre programme.
Puis vient l'heure de l'annonce tant attendue: "Mesdames et Messieurs , l'heure d'atterrissage est prévue pour 5h50 à Tokyo Haneda. Il fait 28 degrés." Quoi déjà?! autant à cette heure-ci ?! Nous sommes deux, un qui aime le chaud alors "super" et l'autre qui aime le frais " heureusement, on va dans le Nord du Japon!
et enfin, l'autre annonce qui marque le vrai début du voyage "merci d'avoir voyagé avec Air France et bon voyage"!
Dès la descente de l'avion, nous ressentons la chaleur chaude de ce mois de septembre. Mais, alors qu'est-ce que cela donne en plein mois d'août? Avons-nous envie de le savoir? Pas sûr. bien que, participer au matsuri Awa odori à Tokushima me plairait beaucoup... Revenons à l'aéroport...
Un passage aux toilettes est indispensable avant de découvrir de nouveau le Japon. Lors du premier séjour, j'avais observé le soin que les femmes japonaises apportait à leur apparence (brossage de dents et maquillage dès la descente de l'avion). Et 4 ans plus tard, rien à changer. En allant aux toilettes, je découvre désormais un espace dédié dans les toilettes. On y trouve un lieu nommé "making room". Et ce dernier est quasiment plus grand que l'espace où se trouve les cabinets de toilettes. Il y a petit espace individuel séparé avec miroir et toutes les prises électriques nécessaires pour pouvoir y réaliser son brushing et autres soins féminins. Et j'aurai, l'occasion, de voir d'autres espaces similaires, plus ou moins modernes, lors de la suite du séjour.
Lors du premier séjour, nous avions atterri à l'aéroport de Narita. La modernité de l'aéroport d'Haneda est agréable. On y retrouve déjà la signalétique qui rend les déplaces en terre nippone facile et fluide.
Nous n'aurons pas besoin de réaliser du change car nous avons anticipé cette démarche. Nous avons achetés des yens sur internet, qui offre l'avantage de pouvoir les revendre au même taux au retour en France s'ils restent de l'argent. C'était notre première fois et l'expérience fut positive. Nous le recommandons.
Le yen ayant beaucoup chuté, nous avons pu l'acheter à un taux bas. En 2019, nous avons échanger de l'argent sur place avec un taux moyen de 1 euro = 120 yens. Et cette année 2023, ce fut plus intéressant 1 euro = 150 yens.
Nous commençons par passer au centre d'information touristique pour récupérer notamment le guide de Tokyo avec notamment le plan du métro mais aussi pour nous informer de question pratique. Où est-il possible d'acheter un billet de train pour aller à Yamagata? Vous aller à Yamagata directement? oui, oui!
Nous nous dirigeons ensuite vers les distributeurs automatiques pour acheter une carte welcome suica, valable 28 jours seulement. Il n'y a plus de suica classique... Comme seul un distributeur est consacré à cette carte, il nous faut faire la queue mais tout de même moins longue que celle du JRPass. On en profite pour échanger quelques mots, enfin bafouilles en anglais, avec un hollandais marié à une japonaise venu pour grimper le Mont Fuji.
Munis de notre carte chargée, nous gagnons enfin les quais de la ligne aérienne Yurikamone.
Ah quel bonheur de revoir les distributeurs de boissons fraiches que l'on trouve partout....
Au bout du quai , la baie de Tokyo s'offre à nous sous un soleil radieux.
Le métro est là. Aucune difficulté pour monter, il n'y a que très peu de monde. La rame de métro est propre à souhait et dispose même d'un espace où déposer ses bagages.
La baie d'un côté, les immeubles de l'autre, nous nous rapprochons peu à peu du cœur de la ville tout en étant bercés par la douce mélodie des annonces des futures stations à venir en japonais, chinois, anglais. Plus l'on s'approche, plus du monde pénètre dans la rame. Les gens sont finalement moins masqués que ce que j'imaginais. Certains le portent, d'autres non. Mais ils ont tous chauds! Éventail, mains, magasines tout est bon pour tenter de se rafraîchir autant que possible.
Station Hamamatsucho. Hop hop, on descend. On se met de côté pour laisser passer la foule puis avancer tranquillement munis de nos valises. Cela laisse aussi le temps, de regarder où aller. Go, on gagne cette fois la rame de la ligne de train Yamanote mais comme les 2 côtés de la rame amènent à notre destination, nous demandons à des japonais si le train qui arrive y va pour être sûrs. Oui. Arigato Gozaimas.... 8H30 nous voilà à la gare de Tokyo. Cela fourmille ici. Centre JR, un peu de queue mais pas trop et voilà nos billets de Shikansen achetés pour Yamagata. Départ dans 24 minutes.
Sur le quai, tout est très bien indiqué: signalétique aérienne, marquage au sol avec queue pour le prochain train et une autre pour le 2nd train à venir, du personnel présent qui semble être uniquement là pour indiquer la destination de chaque prochain train entrant en gare etc...
Notre TOHOKU SHINKANSEN arrive à quai. Ah, il est bien vrai que ces trains ont de la gueule comme on dit! Nous n'avions pas du tout pris le TGV lors de notre premier séjour.
Le Shinkansen arrive 10-15 minutes avant l'heure du départ mais tu ne peux pas monter de suite car au préalable 2 personnes de la compagnie entrent dans le wagon (2 par wagon?) pour nettoyer les voitures. Et à l'heure de monter, la voiture du shikansen est parfaitement propre, pas de miette, de cheveu, de chewimgum... et en plus, on a de l'espace pour les jambes, pour poser une bouteille, on peut allonger le siège pour se reposer... C'est donc cela la légende Shinkansen. Eh bien, nous ne sommes pas déçus! Et le comble du comble, il y a du personnel qui passe plusieurs fois durant le trajet pour vendre boisson et grignotage. Ai-je précisé qu'à chaque fois que cette personne entre et sort du wagon, elle salue l'ensemble des clients.
Le train parti nous traversons des bourgs urbanisés puis la ruralité prend à petit à petit la vedette. 2h50 de trajet plus tard, nous sommes déjà à Yamagata. C'est passé tellement vite que nous aurions presque voulu que le trajet soit plus long pour savourer encore le plaisir du TGV japonais.
Dès que nous sommes sur le quai de la gare de Yamagata, nous sommes frappés par les nombreuses publicités pour des produits alimentaires (fruits, légumes et viande). Le message est le Tohoku est une région maraîchère et nous le constaterons sans cesse tout au long de notre road-trip dans le nord.
A la gare de Yamagata
Ca existe encore? le botin papier...
Un passage au centre d'information touristique pour récupérer quelques informations pratiques. Le centre s'avère être aussi un lieu de vente de produits locaux. Nous y trouvons des aubergines bleues, des mochis à l'edaname et d'autres douceurs locales.
A la sortie de la gare, la chaleur nous écrase malgré un ciel plutôt gris.
La ville semble calme. Notre hôtel, le Daiwa Roynet Yamagata , est à toute proximité. Nous y laissons nos bagages car l'heure c'est l'heure au Japon donc pas possible de récupérer la chambres avant. Nous avons faim et nos pas nous mènent à un restaurant de Ramen.
Le restaurant a un bar en forme de U ainsi que quelques tables au fond. Les clients, des japonais uniquement. Nous nous installons au bar. Une carte avec des photos permet de choisir aisément. Notre voisin soucieux nous précise que l'un deux est piquant. Aucun problème on aime le piment. Nous lui demandons ce que lui aime prendre. Commande passée. Service efficace et simple. Des biru (bières) bien fraîches et un ramen sauce miso très copieux. Ambiance décontractée. La télévision en fond sonore. Un bon premier repas.
Nous regagnons notre hôtel pour nous installer. L'hôtel est sobre mais moderne. La chambre est pareil. De bonne taille 20 m², très fonctionnelle, propre et peu chère 50 euros la nuit avec petit-déjeuner.
Vue depuis la chambre sur la ville et montagnes alentours
Rafraîchis et reposés, on part à la conquête de vitamine C liposomale pour avoir l'énergie durant le voyage. Nous avons repéré une clinique en vendant non loin, reste plus qu'à trouver. Les japonais, étant presque toujours disposés à t'aider à t'orienter, c'est sans difficulté que nous parvenons à trouver la clinique. Mais quelle n'est pas la surprise de la secrétaire de la clinique voir 2 étrangers débarquer pour demander de la vitamine C, auquel s'ajoute la barrière de la langue. Le médecin vient en renfort. Après compréhension de notre demande et rassurance sur l'utilisation que nous avons prévu, ainsi que remplissage de formalités administratives nous pouvons acheter notre "drogue" boostante.
En repartant, le soleil est déjà bien couché. On passe au supermarché Yamazawa prendre les essentiels: thé vert, eau mais aussi de quoi nous restaurer ce soir.
Plats préparés à acheter pour 3 euros environ
et autres produits
10 euros le raison
On y fait des découvertes étonnantes: des bouteilles de whisky de 4 litres sont vendus, ah oui quand même! , des canettes de whisky coca prêts à l'emploi.
Pour le passage en caisse, nous retrouvons avec plaisir, le fait de pouvoir ranger tranquillement ses achats dans des sacs sans se presser pour le client suivant puisque le paiement et le rangement est séparé.
Au sortir du supermarché, la nuit est définitivement tombée et il pleut des trombes. La balade au parc de la ville est compromise. Tant pis, on va manger tranquillement se faire un plateau repas télévision japonaise avec les victuailles achetées et se reposer. L'hôtel dispose d'une pièce où un micro-ondes est accessible. On y trouve aussi un distributeur automatique de glaçons.
Repas du soir
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
mjp et Dr.Telung apprécient ce message
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
De mon expérience qui comporte 9 voyages au JAPON depuis 1971 à 2023 j'ai pu constater une évolution très importante de la mentalité japonaise vis-à-vis des touristes occidentaux.Comment avez-vous vécu la relation avec le peuple japonais lors de vos voyages?
Lors de mes deux voyages des années 70 j'ai pu voir au mieux une indifférence et au pire un rejet des touristes occidentaux. Ce rejet était décelable notamment par des refus manifestes de nous aider et allait, dans le métro, jusqu'à quitter leur siège dès lors que l'on s'asseyait à côté d'eux.
Cette dernière attitude a perduré jusque vers le début des années 2000, ce que me disait mon fils qui vit au japon depuis 1998.
À la reprise de mes voyages à partir de 2008 j'ai ressenti que le rejet des occidentaux avait disparu et que la règle était l'indifférence accompagnée, selon les circonstances, d'une politesse extrême, mais sans grande volonté d'aider le touriste un peu perdu.
L'attitude des Japonais m'a semblé avoir globalement changé lors de mes derniers voyages. Les contacts ne sont plus fuis et l'on sent une gêne sincère si l'obstacle de la langue ne permet pas aux Japonais de nous aider. L'on est même tombé assez souvent sur des Japonais qui font des efforts importants pour donner les renseignements demandés, efforts que j'ai même rarement vus en FRANCE.
Par exemple, cette année les accès à la station de métro de Hamamatsusho étant en travaux j'ai voulu vérifier le chemin d'accès exact pour accéder au monorail pour aller à Haneda (car le lendemain matin très tôt avec les sacs ce serait moins stressant - je ne suis pas du matin).
Devant la complexité des chemins d'accès une employée du métro nous a accompagnés jusqu'en dehors de la station pour que l'on voit bien par où passer. Remarquable !
Seule difficulté désormais (si tant est que s'en soit une) pour nous Français, c'est la tolérance zéro pour tout ce qui est règlements et horaires.
La notion "on va voir si on peut quand même" n'existe pas au JAPON.
Peut-être que la personne que tu as rencontrée qui va deux fois par an au JAPON y va pour motifs professionnels et que dans ce cadre les rapports entre les personnes sont probablement différents.
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Je n'ai pas autant d'expérience que vous, 6 semaines en 2018 et en octobre cette année, partis pour 1 mois mais nous avons dû rentrer précipitamment pour raisons familiales, écourtant le voyage de 10 jours.
Nous n'avons jamais ressenti de rejet, ou de comportement que nous aurions pu trouver blessant. Au contraire, les gens à qui nous avons demandé quelque chose se sont toujours mis en 4 pour nous aider, parfois même sans que nous ne demandions quelque chose, juste à nous voir penchés sur une carte.Dans de rares occasions un employé nous a fait comprendre qu'il ne pouvait pas nous répondre ou nous donner satisfaction, nous avons eu l'impression que c'était plus parce qu'il/elle ne comprenait pas tout à fait notre souhait ou craignait de se tromper.
Nous avons juste eu une surprise, lors de la location de la voiture à Fukuoka, on nous a collé un petit panneau magnétique à côté du réservoir. Après lecture via Google traduction, cela disait que la voiture était conduite par des étrangers......Vu nos faciès caucasiens, on a trouvé que le panneau n'était pas indispensable, et on l'a enlevé. Il semble que ce soit depuis les JO ( on n'a pas eu ce panneau en 2018). Il n'est pas obligatoire, contrairement aux panneaux jeune conducteur et vieux conducteur ( + de 70 ans......) Il est interdit de dépasser les véhicules qui arborent ces deux panneaux là, sous peine d'amende et de retrait de points sur le permis.
Nous nous sommes quand même demandé quelle part de xénophobie il fallait voir dans ce signalement de l'étranger...
Le respect des horaires et règlements ne nous dérange pas, nous ne partageons pas le goût irrésistible de certains de les contourner, nous trouvons même que c'est un des attraits du Japon.
Sissi57- modérateur
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Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Le respect des horaires et des règlements ne me dérange pas non plus et même en règle générale c'est ce que je préfère. Je voulais simplement dire (mais je reconnais que ma formulation prête à confusion) que parfois une certaine tolérance facilite la vie sans porter préjudice à quiconque. Cela n'a rien à voir avec un goût irrésistible de contourner les règles.Sissi57 a écrit:nous ne partageons pas le goût irrésistible de certains de les contourner
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Nous avons aussi été confronté parfois au Japon avec une certaine rigidité, mais on s'y fait, cela fait partie de l'esprit d'adaptation dont il faut faire preuve en voyage, comme à l'inverse, dans d'autres pays il faut faire avec des horaires fantaisistes, des fermetures impromptues, des codes de la route chaotiques.........
J'attends avec plaisir la suite du voyage de Nathalie, le Tohoku fait partie de nos projets japonais
Sissi57- modérateur
- Messages : 1236
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Je ne suis allé qu'une seule fois au Japon (6 semaines en 2019) mais j'ai toujours ressenti une certaine bienveillance vis à vis des touristes. Que ce soit pour trouver son chemin, acheter un billet au distributeur, trouver le bon emplacement sur le quai pour monter dans le train ou choisir un plat dans un restaurant sans carte en anglais il s'est toujours trouvé un habitant pour nous venir en aide.
Evidemment, l'heure c'est l'heure et il ne faut pas espérer obtenir la clé de sa chambre avant l'heure prévue ni arriver en avance à l'agence de location de voitures au risque de déstabiliser fortement les employés. Mais grâce à cela les trains sont bien à l'heure...
J'ai même une anecdote avec la police: suite à une infraction routière tout à fait involontaire en suivant le GPS, la police m'a arrêté et je n'en menais pas large quand j'ai compris que j'avais tourné dans une rue interdite et, qu'en plus, j'avais oublié la traduction de mon permis à l'hôtel. Les policiers ont été d'une amabilité rare et ont d'eux mêmes activé le traducteur de leur téléphone pour que nous puissions nous comprendre. Au bout de multiples courbettes mutuelles j'ai pu repartir sans PV.
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
De mon expérience qui comporte 9 voyages au JAPON depuis 1971 à 2023 j'ai pu constater une évolution très importante de la mentalité japonaise vis-à-vis des touristes occidentaux.
De ce que tu décris, force est de constater que oui.
Lors de mes deux voyages des années 70 j'ai pu voir au mieux une indifférence et au pire un rejet des touristes occidentaux. Ce rejet était décelable notamment par des refus manifestes de nous aider et allait, dans le métro, jusqu'à quitter leur siège dès lors que l'on s'asseyait à côté d'eux.
Cette dernière attitude a perduré jusque vers le début des années 2000, ce que me disait mon fils qui vit au japon depuis 1998.
À la reprise de mes voyages à partir de 2008 j'ai ressenti que le rejet des occidentaux avait disparu et que la règle était l'indifférence accompagnée, selon les circonstances, d'une politesse extrême, mais sans grande volonté d'aider le touriste un peu perdu.
Cela paraît inimaginable quand on n'a connu que le Japon ouvert et heureux de voir des étrangers dans son pays. Quelle chance d'avoir pu observer ce pays à différentes époques, avec chacune ses avantages et inconvénients.
Les personnes ayant voyagé au Japon mettent souvent en avant cette bienveillance du peuple japonais. Si autant de monde qu'aujourd'hui avait visité ce pays dans les années 70 où l'accueil de l'étranger était moins source de fierté et davantage de rejet, le Japon serait-il toujours autant plébiscité...
Peut-être que la personne que tu as rencontrée qui va deux fois par an au JAPON y va pour motifs professionnels et que dans ce cadre les rapports entre les personnes sont probablement différents.
Oui exact mais en profite aussi pour faire du tourisme à chaque fois.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Je rebondis sur vos remarques sur les contacts avec les Japonais
Je n'ai pas autant d'expérience que vous, 6 semaines en 2018 et en octobre cette année, partis pour 1 mois mais nous avons dû rentrer précipitamment pour raisons familiales, écourtant le voyage de 10 jours.
Dommage mais je l'espère pour vous partie remise. Evidemment, la vie réserve des imprévus et il y a des priorités.
Quel était votre programme de voyage?
Nous n'avons jamais ressenti de rejet, ou de comportement que nous aurions pu trouver blessant. Au contraire, les gens à qui nous avons demandé quelque chose se sont toujours mis en 4 pour nous aider, parfois même sans que nous ne demandions quelque chose, juste à nous voir penchés sur une carte.Dans de rares occasions un employé nous a fait comprendre qu'il ne pouvait pas nous répondre ou nous donner satisfaction, nous avons eu l'impression que c'était plus parce qu'il/elle ne comprenait pas tout à fait notre souhait ou craignait de se tromper.
Nous avons eu un vécu similaire. Toujours prêts à aider, à accompagner, à rester jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée, anticipant tout besoin même pas encore imaginé, prévenant, patients à répondre jusqu'à compréhension. Mais nos voyages sont évidemment bien plus récents que ceux de Pifil.
Nous avons juste eu une surprise, lors de la location de la voiture à Fukuoka, on nous a collé un petit panneau magnétique à côté du réservoir. Après lecture via Google traduction, cela disait que la voiture était conduite par des étrangers......Vu nos faciès caucasiens, on a trouvé que le panneau n'était pas indispensable, et on l'a enlevé. Il semble que ce soit depuis les JO ( on n'a pas eu ce panneau en 2018). Il n'est pas obligatoire, contrairement aux panneaux jeune conducteur et vieux conducteur ( + de 70 ans......) Il est interdit de dépasser les véhicules qui arborent ces deux panneaux là, sous peine d'amende et de retrait de points sur le permis.
Nous nous sommes quand même demandé quelle part de xénophobie il fallait voir dans ce signalement de l'étranger...
J'y vois une autre lecture... celle de vouloir indiquer que si la /les personnes dans la voiture ne maîtrise pas forcément bien la conduite au Japon du fait de certaines différences: la conduite à gauche, ou à la difficulté à lire certains panneaux. et que donc il faut être vigilent comme on peut l'être avec un jeune conducteur.
Peut-être est-ce naïf...
J'attends avec plaisir la suite du voyage de Nathalie, le Tohoku fait partie de nos projets japonais
Il faut donc que je m'attelle à poursuivre le récit pour partager la suite de la découverte de ce coin du Japon qui nous a beaucoup plu et qui a aussi été le lieu de beaux moments partagés avec des japonais.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Quel bonheur de retrouver les ambiances japonaises dans ton récit
Bonheur partagé, le récit étant comme un 2ème voyage.
Je ne suis allé qu'une seule fois au Japon (6 semaines en 2019) mais j'ai toujours ressenti une certaine bienveillance vis à vis des touristes. Que ce soit pour trouver son chemin, acheter un billet au distributeur, trouver le bon emplacement sur le quai pour monter dans le train ou choisir un plat dans un restaurant sans carte en anglais il s'est toujours trouvé un habitant pour nous venir en aide.
Evidemment, l'heure c'est l'heure et il ne faut pas espérer obtenir la clé de sa chambre avant l'heure prévue ni arriver en avance à l'agence de location de voitures au risque de déstabiliser fortement les employés. Mais grâce à cela les trains sont bien à l'heure...
Presque toujours à l'heure! En 2019, lors de notre 1er voyage, un train a eu 7 minutes de retard!
La bienveillance est perceptible. Evidemment, il y a toujours des personnes indifférentes, et de rares personnes désagréables mais l'attention et le soin apporté à l'autre en toutes circonstances a pu être observé à de nombreuses reprises. Le décalage avec le France est si fort que cela met d'autant plus en exergue cet aspect du voyage.
J'ai même une anecdote avec la police: suite à une infraction routière tout à fait involontaire en suivant le GPS, la police m'a arrêté et je n'en menais pas large quand j'ai compris que j'avais tourné dans une rue interdite et, qu'en plus, j'avais oublié la traduction de mon permis à l'hôtel. Les policiers ont été d'une amabilité rare et ont d'eux mêmes activé le traducteur de leur téléphone pour que nous puissions nous comprendre. Au bout de multiples courbettes mutuelles j'ai pu repartir sans PV.
Bien joué!
Ayant loué plusieurs voitures au Japon et à différents endroits, je n'ai encore jamais croisé ou aperçu de policiers pour la circulation, et je m'en étonnais justement lors de ce dernier voyage. Ceux que vous avez rencontré, comment étaient-ils postés?
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
comment étaient-ils postés?
Tout simplement dans leur voiture circulant derrière nous
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Quel était votre programme de voyage?
Nous avons atterri à Tokyo, où nous ne sommes restés qu'un jour, y ayant passé plus d'une semaine la première fois. Nous voulions en fait atterrir à Osaka, mais les tarifs aériens pour cette destination nous ont dissuadé. Ensuite Shinkansen pour Fukuoka, où nous avons passé quelques jours, loué une voiture, continué en dormant à Karatsu, Arita, 3 jours à Nagasaki, puis Shimabara, Kumamoto, puis Kagoshima en passant par Ebino. C'est à Kagoshima que nous avons dû prendre la décision de rentrer, au lieu de continuer Nous avions prévu de poursuivre par Obi, Miyajima, Takashiho, le mont Aso, Yufuin, Beppu et retour à Fukuoka- Nous avons donc quitté Kagoshima en passant par le Sakurajima, puis l'expressway pour rendre la voiture à Fukuoka et appeler l'assurance voyage qui a organisé notre retour en un temps record, nous étions dans l'avion le lendemain matin à 8h.....Ma mère avait attrapé le Covid dans sa maison de retraite et cela ne s'est pas bien terminé....
Sissi57- modérateur
- Messages : 1236
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Mes condoléances pour ta mère.
C'est une belle découverte de Kyushu qui était prévu. Vous avez néanmoins pu visiter déjà pas mal de lieux dans le temps resté. L'exploration de cette île fait partie de nos différents souhaits de visite au Japon.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Sissi57 apprécie ce message
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Sissi57- modérateur
- Messages : 1236
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Comme indiqué précédemment, les nuitées réservées incluent le petit-déjeuner. Lors de l'enregistrement hier, nous avons pu choisir entre petit-déjeuner japonais ou occidental. Pour nous, c'est toujours le repas local que nous choisissons. L'hôtel travaille avec un restaurant se trouvant au rez-de-chaussée de l'immeuble. Le midi et le soir, ce restaurant propose du wagyu.
Le personnel est professionnel. Nous sommes installés dans une salle privée où des plats nous attendent. Etant peu fan des petits-déjeuners à l'hôtel, nous avons eu l'agréable surprise d'entamer la journée par un succulent et gargantuesque repas matinal! Au menu: une soupe locale à base de taro appelée l'imoni (nom que nous apprendrons demain, explications à suivre), des crudités, du boeuf de Yonezawa confit, une soupe miso, des fruits frais, du saumon, des algues, du natto...
Je vous laisse juger de l'extraordinaire petit-déjeuner avec la photo prise; en sachant que celle-ci ne montre pas tout. Nous avions en plus, en accès libre à un buffet, plusieurs choix de jus de fruits, café, chocolat ou thé bien sûr, mais aussi curry japonais en plus des aliments composant le plateau. Un vrai repas de roi d'où vous sortez on ne peut plus repus!
Ce matin, nous récupérons la voiture de location réservée préalablement sur internet. Il s'avère que l'agence de location est juste en face de l'hôtel donc c'est très pratique.
Aucun problème au niveau administratif. En revanche l'utilisation du GPS nous réserve des imprévus. Ayant conduit il y a plus de 4 ans, j'avais besoin que l'on me remontre rapidement comment utiliser le GPS. Je comptais m'en servir en rentrant les numéros de téléphone comme la dernière fois mais bizarrement cela ne fonctionne pas, impossible de renter le numéro de téléphone. On essaie alors avec les coordonnées GPS mais là non plus cela ne marche pas. Il nous faut impérativement trouver une solution car nous n'avons pas internet sur nos téléphones et n'avons pas prix de pocket wifi.
Finalement, l'agent a l'idée de tester avec les codes gps japonais et non français et là miracle ça marche. Le problème c'est que maintenant, il me faut les codes gps de tous les lieux que je compte visiter. Comme nous sommes au Japon, l'agent m'aide bien volontiers à résoudre ce souci et après lui avoir donner les lieux de visite des prochains jours, elle récupère sur internet tous les maps codes en japonais de ces derniers qu'elle m'imprime sur papier. Ce qui aurait dû être une formalité réglée en 15 minutes s'est transformé en un imbroglio résolu en 1h30!
Compte tenu de l'heure, déjà 10h30, nous décidons d'aller visiter la ville de Yonezawa.
Nous sommes contents car la grosse pluie d'hier soir à laisser place à un ciel certes assez gris mais pas de pluie à l'horizon.
Pour ma part, étant la seule à conduire, je suis ravie de retrouver la conduite au Japon maintenant que je ne crains plus ni la conduite à gauche ni les routes montagneuses. Les véhicules sont agréables et la circulation tranquille. La conduite lente permet de profiter de l'environnement traversé.
Nous traversons une partie de la ville de Yamagata que nous n'avons pas pu explorer hier avant que le GPS nous engage sur une route rapide puis l'autoroute. Mince l'agent a oublié d'enlever les péages. Pas grave, je changerai cela lorsque je m'arrêterai.
Ce qui nous ennuie le plus, c'est que le temps sec, vient de laisser place à un ciel gris-noir et surtout la pluie. Et vu comment cela pleut, nous sentons bien que cela risque de durer toute la journée.
Sur le trajet, nous observons ce que laisser présager les panneaux publicitaires à la gare; à savoir des terres maraîchères.
Comme nous n'avions pas prévu d'aller à Yonezawa aujourd'hui, nous n'avons pas de lieu spécifique rentré dans le gps. Aussi, à la sortie de l'autoroute, nous ne savons pas trop où tourner. On choisit au hasard de tourner à gaucher mais nous avons un doute. Sur notre gauche, un bâtiment avec un grand parking rempli. Nous décidons de nous y arrêter. Il s'agit d'une aire départementale où l'on trouve de très nombreux produits locaux en vente, un espace restauration, des toilettes et même un petit point d'information touristique. Ce type de lieu sont intéressants, nous trouvons, pour y acheter des souvenirs mais aussi pour découvrir les spécialités locales régionales.
Parmi les produits locaux, il y a les fruits de saison. Entres autres, pêches et raison à un coût certain. En l'occurrence au taux de change actuel (1 euros=150 yens), une pêche s'achète à environ 8 euros et le carton de raison vaut un peu moins de 100 euros ou encore 1 poire pour 26 euros environ. Bien qu'onéreux, tous les fruits que nous avons pu goûter ont toujours été absolument délicieusement parfumés et en plus sans pépin. J'invite vivement à leur dégustation malgré le prix.
L'exploration gustative terminée, je sollicite le personnel du point d'informations touristique (se résumant à un petit bureau) pour récupérer une carte de la ville mais aussi pour connaître les lieux à visiter en temps de pluie puis m'indiquer comment m'y rendre. Nous sommes accueillis avec un chaleureux sourire et les 3 personnes dédiées au renseignement sont toutes concentrées pour répondre au mieux. Quel bonheur de retrouver ce sens du service et la patience pour te donner satisfaction avec sérieux, douceur et en souriant.
En sortant de cette aire, la météo ne s'est pas améliorée, il pleut toujours. Le mois de septembre était un risque. Nous espérons que cela va se calmer.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
mjp et Dr.Telung apprécient ce message
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
A toute proximité du parking, un centre regroupant aussi des produits locaux ainsi que de l'artisanat.
A l'entrée du centre se trouve un accessoire mis à disposition des personnes à l'image ordonnée et du sens pratique du Japon. Il s'agit tout simplement de sac plastique pour les parapluies afin qu'en marchant dans le centre l'eau du parapluie de s'égoutte pas au sol.
Quelques photos des produits alimentaires ou de l'artisanat pouvant être trouvés ici:
A la sortie, il pleut toujours mais un peu moins. On s'aventure tout de même à aller visiter le sanctuaire d'Uesugi consacré au guerrier Uesugi Kenshin. Ce sanctuaire se trouve sur les vestiges de l'ancienne enceinte principale du château de Yonezawa.
Se trouve aussi une belle étendue de lotus.
Il se remet à pleuvoir des trombes. On court se mettre à l'abri sous un préau où 3 japonais sont également réfugiés.
Quand cela se calme, on poursuit notre visite du sanctuaire et de l'ensemble du parc constituant l'ancien emplacement du château.
A l'issue de cette visite, on mange un rapide ramen avant de reprendre la voiture. Nous espérons pouvoir passer à la ville de Kaminoyama.
Nous faisons une brève halte pour quelques courses à un supermarché.
Quelques trouvailles:
Reprise de la route en ayant enlevé les péages. on traverse des villes mais la météo est vraiment pluvieuse.
La luminosité réduit fortement et on comprend qu'il ne va pas pouvoir être possible d'aller à Kaminoyama... Retour vers Yamagata vers 18h et c'est 'heure des bouchons.
Sur le retour, on s'arrête dans une pâtisserie japonaise. Ce qui est proposé est très loin des pâtisseries françaises et pour être honnête, c'est peu inspirant. On ressort sans douceurs. A la recherche d'eau hydrogénée, le pays étant un des pionniers en la matière, qui accessoirement est l'un des secrets de beauté des japonaises, on va dans un drugstore. Pas trouvée ou peut-être pas vue.
En revanche, nous avons vu:
une touche française,
des rayons masques trés développé,
et une célèbre confiserie adapté aux saveurs nippones.
Nous finissons la soirée pluvieuse à l'hôtel avec un plateau repas devant la télévision japonaise, en espérant que demain la météo nous réserve une belle surprise.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Deborah, mjp, Sissi57 et Dr.Telung apprécient ce message
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Cette pratique simple et efficace existe en effet au JAPON depuis des décennies.Il s'agit tout simplement de sac plastique pour les parapluies afin qu'en marchant dans le centre l'eau du parapluie de s'égoutte pas au sol.
Mais devant le problème mondial des déchets plastiques je me demande combien de temps va pouvoir durer cette pratique.
La pluie continue est un véritable calvaire pour le touriste. Bien sûr quand on voyage il faut essayer de ne pas accompagner la mousson. Mais normalement au JAPON en septembre la mousson est terminée depuis plus d'un mois. C'est donc de la malchance qui s'est acharnée sur toi. J'espère découvrir dans la suite de ton carnet que tu as pu continuer à peu près au sec.
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Je me demande s’il y a là bas des débuts d’efforts sur la crise climatique? Je pense par ex aux vitrages simples de toutes les fenêtres , les bâtiments japonais me semblent être tous des passoires thermiques
Concernant les parapluies, il y a également des sèche-parapluies, et les fameux parkings à parapluies. On se demande pourquoi ces dispositifs intelligents ne sont jamais venus jusqu’ici
Sissi57- modérateur
- Messages : 1236
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Sissi57 a écrit:Si on fait une petite parenthèse « plastic », le Japon est encore en plein dans le règne du plastique à usage unique, du sur-emballage
Mon premier voyage au Japon a presque trente ans, et j’avais déjà été frappé à l’époque par tout ce plastique. Et par la suite, ça n’a guère changé, je me suis juste un peu habitué.
Le suremballage est une folie locale. Quand on achète quelque chose, c’est toujours emballé une ou deux fois dans du plastique, mis parfois dans un (joli) sac en papier, puis fourré dans un sac plastique pour faire bonne mesure.
Concernant les parapluies, il y a également des sèche-parapluies, et les fameux parkings à parapluies. On se demande pourquoi ces dispositifs intelligents ne sont jamais venus jusqu’ici
Ici… ou là-bas ?
Tes parkings à parapluies, au Japon, on les voit surtout dans les musées (verrouillés) et dans certains salons de thé ou restaurants (pas verrouillés), mais dans les magasins, jamais, c’est plastique, plastique, plastique.
PS Je m’associe à Nathalie.
Masterpo- Messages : 1198
Date d'inscription : 11/03/2022
Sissi57 apprécie ce message
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
@Pifil Lors de mon précédent voyage, je n'avais pas eu l'occasion de voir la pratique simple et efficace pour les parapluies mais je ne suis pas surprise de savoir que cela existe depuis longtemps. Les japonais ont un sens pratique très développé.
Et concernant la pluie, la suite du récit montrera que la pluie n'a pas été présente tous les jours. En revanche, on a eu du ciel gris donc pour les photos c'est moyen.
@Sissi57 moi aussi je me demande pourquoi ces systèmes ingénieux n’arrivent pas jusqu'ici. Cela étant, si tel était le cas, cela ne serait plus une spécificité japonaise, qui participe au charme d'un voyage là-bas.
@Masterpo tu t'associes à moi pour le carnet c'est cela?
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
Une belle journée démarre! En tirant le rideau de notre chambre, nous pouvons constater que le soleil est parmi nous grâce au beau ciel bleu! Nous avons ainsi la chance de pouvoir profiter de la vue sur la ville de Yamagata et les montagnes au loin qui l'entourent.
Comme hier, nous savourons notre succulent petit-déjeuner dans le restaurant au bas de l'hôtel. Cette-fois ci? nous se sommes pas en salle privée mais dans la salle commune. C'est agréable aussi de pouvoir apprécier l'ambiance avec les autres clients.
Ce soir, nous avons rendez-vous avec des connaissances japonaises. Il s'agit de 2 jeunes femmes que nous avions rencontrées lors de notre précédent séjour il y a 4 ans à Miyakojima. Afin de pouvoir gagner notre lieu de rendez-vous ce soir, nous passons donc rapidement à l'agence de location de voiture afin qu'ils puissent me communiquer la localisation GPS; ce qui est fait rapidement même pas besoin de descendre de la voiture puisque l'on vient à ma rencontre avant même que j'ai stoppé la voiture.
Pour nous rendre au cratère Okama, nous empruntons plus ou moins la même route qu'hier avant de s'enfoncer dans la campagne pour monter progressivement en altitude. Sur la route, nous apercevons par ci par là quelques refuges qui sont probablement des stations de ski l'hiver.
Nous nous garons sur un très grand parking quasiment vide. Il est aussi possible de monter à la station finale en voiture.
Il est également possible d’emprunter un télésiège pour finaliser la grimpette jusqu'au sommet. Le télésiège est très simple, pas de ceinture. Tu te tiens à la barre sur le côté. Pour les vertigineux, pas d'inquiétude ce n'est pas haut du tout et une personne vous aide à vous installer. Les tickets sont à acheter au petit magasin au pied du télésiège. Mais comme nous avons envie de profiter de la nature, nous décidons de monter à pied.
Il y a 2 chemins au moins de ce côté-là et d'autres en partant d'ailleurs pour les randonneurs. Toutefois, à ce moment-là, ne voyant pas le chemin, je sollicite la dame qui s’occupe de la billetterie, qui s'empresse de venir me montrer le chemin. Nous aurions pu le deviner avec ce panneau indicateur de la présence potentielle d'ours!
Les herbes hautes envahissent le chemin, il faut s'y frayer un chemin. D'ailleurs le chemin s'apparente à remonter le lit d'une mini rivière à sec.
Nous sommes seuls. Personne à l'horizon, hormis le paysage splendide, et si à l'occasion à certains endroits les personnes montant et descendant avec le téléphérique avec lesquels on échange parfois des coucou de la main et des sourires.
Cette montée est aussi l'occasion d'apprécier la flore et la faune locale.
En 30 minutes environ, en ayant pris notre temps, on parvient au sommet. Encore quelques mètres et nous commençons à apercevoir au loin le fameux cratère. Un chemin balisé y mène. Il y a la possibilité de faire un tour dans un seul sens et éviter de passer plusieurs fois au même endroit si l'on souhaite.
Attirer irrésistiblement par le bleu hypnotique du cratère, nous fonçons droit vers lui. Plus vous avancez, plus c'est beau. On a beau regarder mais on ne voit pas de chemin pour descendre en contrebas du cratère. Pourtant, au loin, il nous semble voir une personne. Peut-être un scientifique?
Nous aurions aimé pouvoir randonner davantage sur les différents chemins alentours mais d'une part, on est mal équipés pour cela et d'autre part, on a un rendez-vous ce soir avec du trajet.
Nous nous contentons donc de la balade facilement accessible sur une partie du tour du cratère puis nous nous dirigeons vers la plateforme plus haut de l'autre côté où se trouve un sanctuaire.
Là aussi, il y a une petite balade de l'esplanade. Nous avons découvert qu'en descendant de l'autre côté de la montagne il y a aussi un chemin. Sans doute, rejoint-il une autre ville.
Le cratère, la végétation et les montagnes aux alentours, le paysage est magnifique. C'est un endroit à ne pas louper si on est dans le coin.
Le lieu est touristique mais on ne peut pas non plus dire que c'est une foule à rendre dingue.
Pour le déjeuner, nous mangeons au seul restaurant disponible en haut. Au menu, Katsudon avec vue sur le paysage.
Pour rejoindre la voiture, on décide ensuite de prendre le téléphérique. On achète les billets à la personne qui s'occupe aussi d'aider les personnes à s'installer sur les sièges.
C'est rigolo, pas très haut et surtout très court car comme vous pouvez le voir, on distingue le parking depuis le haut. En 5-10 minutes, nous sommes en bas.
A savoir, que le matin un photographe était posté en bas pour prendre en phot les passagers qui descendent et qui du coup l’après-midi, vend les photos. Donc pas de photos pour ceux qui descendent l’après-midi.
Une fois en bas, on reprend la voiture pour nous diriger vers Sendaï, notre lieu de rendez-vous. Le trajet nous prend environ 2 heures. La balade routière est très agréable car on traverse plein de villes et surtout nous offre l'occasion de traverser de belles campagnes.
Notre lieu de rendez-vous à Sendaï n'est pas au centre-ville mais plutôt en bordure de ville. C'est un café/restaurant. Comme nous sommes en avance, on s'y pose pour s'y détendre un peu et s'offrir une boisson désaltérante, en ayant appuyer sur le bouton lorsque l'on était prés pour commander. Le lieu est très agréable et confortable avec de beaux fauteuils et les déposes-sacs au sol. On y observe d'autres japonais s'y détendre également et prendre leur temps.
Comme nous sommes en avance, nous décidons de sortir nous balader à pied la petite heure qui nous reste dans les environs. C'est l'occasion de découvrir un quartier résidentiel et les quelques restaurants du coin. L'un d'eux attire notre attention car il fabrique des nouilles maison. En regardant à travers, on est repéré et nous avons droit à de beaux sourires. Le quartier est calme. On croise quelques habitants. Nous observons que les habitations sont fleuries autant qu'il est possible compte-tenu de l'espace restreint de l'extérieur.
De retour au café, nous attendons nos connaissances japonaises. A l'heure dit, les retrouvailles se font en toute simplicité et fluidité.
Nous sommes tous fiers de pouvoir leur dire en japonais que nous sommes heureux de les revoir, tout comme eux ont aussi fait l'effort d'apprendre quelques mots de français ainsi que sur les bonnes manières en France. Nous mangerons là et passerons toute la soirée à discuter, les téléphones avec application de traduction vocale sur la table. Avec bien sûr des moments d'incompréhension liée à la traduction mais la reformulation, la patience et la bienveillance viennent à bout de cette difficulté.
Au cours de la soirée , nous serons rejoints par le mari de l'une d'elle.
Par ailleurs, nous avons aussi chacun pensé à s'offrir des cadeaux. De notre côté, nous avions opté pour des sablés à la rose et au pamplemousse d'une très bonne pâtisserie parisienne (Claire Damon pour les amateurs). Ces petites douceurs semblent avoir fait plaisir. Et de leur côté, ils ont offert plusieurs choses mais j'indique ici le cadeau local, une jolie carte postale, spécialité artisanale de la préfecture de Miyagi. Il s'agit d'une carte postale en Tamamushi-nuri, qui est un type de laque japonaise (urushi). Elle a la particularité d'apporter un éclat brillant qui reflète la lumière. C'est l'entreprise Tohoku Kogei basée à Sendaï qui promeut cette laque.
Pour ceux que ça intéresserait, voici quelques liens internet à propose de la laque Tamamushi-nuri :
http://www.t-kogei.co.jp/en/
https://www.facebook.com/welcometosendai.japan/posts/3357527994331646?ref=embed_post
https://www.japanhouselondon.uk/discover/tamamushi-nuri-lacquer-craft-revitalizing-sendai/
Ce moment de partage très agréable arrive à son terme. Tout le monde n'est pas en vacances, certains travaillent le lendemain.
En partant, nous nous dirigeons vers la caisse et demandons l'addition. Elle est payée déjà ! Ah bon comment ça !? Le repas nous a été offert et on ne les a même pas vus se déplacer de la table. Un exemple de l'accueil nippon chaleureux et généreux!
Des au revoirs, et un dernier mot... Faites attention aux ours sur la route? Des ours? Hein!?
Sur la route vers Yamagata, une bonne heure de trajet avec l'autoroute, une pluie battante tombe mais qui n'empêche pas de voir le panneau indiquant attention aux ours! C'est donc bien possible! Mais pas d'ours ce soir.
De retour à l'hôtel, nous profitons de la télévision japonaise avant de nous coucher pour démarrer une nouvelle journée au Japon.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Deborah et Dr.Telung apprécient ce message
Re: Sur les routes du Tohoku à Tokyo en passant par Okinawa
cratère Okama
Cela semble un bel endroit pour randonner: je note cela dans un coin de ma mémoire si je peux retourner au Japon un jour
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