Kayak au Groenland Est: une drôle d'expédition

J'imagine le stress... Bravo pour la persévérance

A une ado qui décide de faire une expédition kayak quelques semaines après s’être pete le coude on dirait “t’es folle!”
A une grand-mere on dit “t’es bien courageuse.”
… par respect je suppose!
Y a pas à dire mais le virus de l’aventure et des voyages, on ne s’en débarrasse jamais… alors vive la folie!

@xrctn Ah ah oui en effet! Je plaide les circonstances atténuantes pour addiction arctique.

j'arrive dans ce carnet et je suis déjà transie de peur pour toi ! Tu avais hésité pour les ours, la sécurité, et voilà que vous vous retrouvez nez à nez avec un danger réel.

J'espère que la suite du voyage sera plus paisible, j'attends de te lire.

Ah oui et j'avais une question un peu anecdotique en lisant le début de ton carnet:

un bidon de sirop de myrtille fera l'affaire, une fois bien rincé dans la mer.

ah bon, le sirop de myrtille se vend par bidon entier au Groenland ? 

Jour 7: Cet animal nous poursuit...
 
 Après une nuit pénible avec un bras douloureux qui me réveillait sans cesse (difficile d'avoir une bonne position dans une tente même avec ces petits matelas gonflables de randonnée qu'on fait maintenant), la mission du jour est d'aller à l’hôpital pour savoir où en est ce damné coude. 
 

 Ce matin le bateau de la RAL(Royal Arctic Line) vient de faire son ravitaillement.
 
 
 Nous jetons un coup d’œil au petit musée de Tasiilaq qui se tient dans l'ancienne église de la ville.

 
 Un habitant a trouvé une méthode originale et très efficace pour pêcher les ombles chevaliers qui remontent vers les lacs situés plus hauts. Son sac a été rempli d'une dizaine de poissons en 10 minutes.


 
 L’hôpital de Tasiilaq est très sollicité. La salle d'attente est pleine et il semble y avoir beaucoup d'activités mais nous sommes pris assez rapidement en charge. On me fait passer une radio et le bilan est mitigé. C'est la zone déjà touchée qui s'est bien ré-enflammée mais au moins il n'y a pas de nouvelle fracture. Par contre il va me falloir à nouveau porter un coude au corps une semaine avant de pouvoir reprendre une quelconque activité. Nous ne sommes pas prêts de remonter dans un kayak, semble-t-il. Le médecin me donne une pleine boite d'anti-inflammatoire et d'anti-douleur. Mais quelle n'est pas notre surprise au moment de payer que de constater que les soins, la radio, l'attelle et les médicaments sont entièrement gratuits. Il semblerait que le Danemark poursuive une vraie politique de santé au Groenland, c'est positif.
 Une fois le coude ficelé dans l'attelle et vu le temps magnifique, nous décidons d'aller randonner dans la vallée des fleurs qui se trouve au sud de Tasiilaq. Cela semble une balade assez classique et une anglaise sympathique qui campe non loin de nous avec sa fille nous l'a conseillée. En tenant compte de l'avis de la guide présente sur le bateau hier, nous laissons notre fusil dans la tente et emportons juste un petit pique nique. Selon elle il n'y a pas de risque près de Tasiilaq.

 Nous débutons par une petite piste qui passe par le cimetière de Tasiilaq, le nombre de tombes récentes est assez impressionnant et il faut ici faire un petit point sur la situation sociale du Groenland et plus spécifiquement de Tasiilaq et de la côte Est.




 En effet cette ville détient un triste record, celui du plus grand nombre de suicides par habitant dans le monde. Le Groenland Est a été la dernière partie du Groenland a être "découverte". Et du fait de son éloignement, les habitants ont gardé très longtemps leur mode de vie. Mais aujourd'hui avec une planète mondialisée, les inuits voient leur culture remise en cause par le monde dit moderne. Avec cela s'ajoute le cortège des conséquences: un alcoolisme extrêmement important, des violences et des incestes, du désœuvrement et du chômage important.

https://www.youtube.com/watch?v=LV5N2QMtwxE
 Et malheureusement cela ne peut que sauter aux yeux lorsqu'on visite Tasiilaq. Nous avons régulièrement croisé des gens  complètement ivres, titubant sur la route et pas uniquement à Tasiilaq mais aussi dans les villages alentours. Même si le climat général est extrêmement sympathique, bien plus qu'à l'ouest selon nous, on ne peut passer à coté de ce fait. On croise parfois des regards d'une tristesse saisissante qui nous bouleversent. Il ne faut pas oublier non plus que les conditions de survie étaient parfois si difficiles autrefois qu'il fallait parfois que des gens "non pourvoyeurs" (les pourvoyeurs étaient ceux qui apportaient la nourriture) partent sur la banquise pour permettre aux autres de survivre et qu'il a parfois fallu manger les morts lors de famine.

 Nous poursuivons notre balade avec une pensée émue pour ce peuple capable d'une adaptation impressionnante mais qui aujourd'hui se heurte à une nouvelle et forte difficulté.


Nous suivons différents lacs successifs mais ne poussons pas jusqu'à l'escalade d'un sommet, craignant d'être mal à l'aise avec un bras en moins dans des pentes plus prononcées.









La vallée des fleurs porte bien son nom.



En revenant de notre balade, nous tombons sur ce petit mot scotché sur notre tente. C’est incroyable, l’ours est censé être peu fréquent et voilà qu’il a encore failli croiser notre route cette après midi.



 Après s'être renseigné auprès de Paul, on apprend qu'un gros mâle a été repéré dans la vallée des fleurs, très proche de la ville, et que la police a essayé de le faire fuir sans succès. Il est désormais fortement déconseillé de sortir de la ville. En pensant que nous venons de passer une bonne partie de la journée là-bas et sans fusil, nous nous demandons en effet si ce n'est pas une blague. Mais le lendemain des affichettes seront posées aux sorties de la ville pour interdire la sortie dans les montagnes. Paul nous dit que nous devons avoir un "magnet" avec les ours quand il apprend qu'on en revient...

@Deborah

ah bon, le sirop de myrtille se vend par bidon entier au Groenland ? 

Ça ressemblait plus à un truc chimique bien sucré avec un colorant bleu...

ah ce sacré ours qui vient vous narguer tous les jours 

Jour 8: Pas le moral
 
 Ce matin le moral est au plus bas. Nous ne pouvons pas pagayer à cause de mon coude, nous ne pouvons pas randonner à cause de l'ours qui bloque la montagne derrière et en plus il pleut! La nuit a tout de même été un peu meilleure grâce aux anti-douleurs pris préventivement mais il va falloir trouver quelque chose à faire pendant le temps qu'il nous reste.
 Heureusement nous avons la visite de deux jeunes français avec lesquels j'avais été en contact et avec qui nous avions échangé sur la préparation de la randonnée kayak. Daphné nous avait même acheté les stylos fusée pour lesquels nous n'avions pas trouvé de solution de transport ainsi que des détecteurs de mouvement car nous en avions trouvé d'autres plus compacts. Elle avait un copine qui devait lui apporter les fusées par le train.
 Très gentiment ils arrivent avec un thermos de café. Ils sont arrivés en voilier et ont été bloqués dans un premier temps en Islande à cause de la banquise trop compacte. Le trajet a pu enfin se faire mais ils ont quand même abimé leur safran qui reste heureusement réparable.    
 Leur plan est d'explorer la région en voilier dans un premier temps (c'est le voilier du papa de Geoffrey) puis de passer le mois d'aout dans le Sermilik entre kayak et escalade, Geoffrey ayant quasi fini sa formation de guide de montagne. Notre conversation tourne pas mal autour des mesures de sécurité pour l'ours polaire. Notre "presque" rencontre rebat un peu les cartes. Ils vont aussi louer un fusil et ajouter une clôture. Après un temps à l'abri de la pluie à la Red house nous décidons d'arrêter de nous laisser abattre et prenons la décision de louer une maison dans le village de Tiniteqilaq pour au moins profiter du magnifique fjord du Sermilik qui borde ce village. Nous allons négocier cela à l'office du tourisme et après plusieurs tentatives infructueuses, contactons une danoise sympa qui accepte de nous faire un prix acceptable pour le coin au regard de la galère que nous traversons (ce sont ses propres mots). Nous négocions aussi avec elle le trajet en bateau vers Tinit (tout le monde dit Tinit vue la difficulté à prononcer Tiniteqilaq ). Rendez vous est pris pour le lendemain matin. Le budget vient de prendre un sacré coup mais il faut agir sinon nous allons devenir fous, bloqués à Tasiilaq.
 Nous mangeons dans notre petit restaurant local de la veille à l'abri de la pluie. Il n'y a qu'un menu unique mais le prix est très raisonnable et nous bénéficions ainsi d'un moment au chaud. Nous en profitons aussi pour prendre une bonne douche dans les bains communaux, c'est un vrai plaisir. 
 C'est vraiment génial pour les randonneurs et les kayakistes de pouvoir avoir accès à ces services au Groenland dans tous les villages. J'en ai déjà parlé pour notre expédition de 2022, ces commodités sont utilisés par les Groenlandais qui ont rarement l'eau courante dans leur maison et on trouve outre les bains communaux, un accès à l'eau et des machines à laver. On croise régulièrement des inuits avec des bidons qui viennent les remplir dans les petites maisons bleues dédiées à l'eau ou directement dans de grandes citernes.
 Quand la pluie ralentit, nous trainons un peu dans le village, papotons longuement de choses et d'autres avec l'anglaise qui campe avec nous. Demain il va enfin y avoir de l'action!

J'espère que vous allez pouvoir profiter avec cette petite maison

C'est étonnant de voir tant d'eau et de penser que les Inuits n'ont pas d'eau même pour boire, et qu'ils dépendent de ces bains communaux - géniale invention

Jour 9: Cela repart enfin!


 Ce matin les nuages sont bas et il fait assez froid mais nous sommes heureux de quitter Tasiilaq où nous commencions à tourner en rond.
 Le bateau vient nous chercher juste à coté du campement, c'est pratique. Nous naviguons tout d'abord vers Kulusuk pour y déposer des personnes à l'aéroport, en particulier un groupe de plongeurs. Alors là pour le coup, ça m'impressionne, parce que plonger dans cette eau glacée ne me fait pas franchement rêver...







 Puis nous nous engageons dans le fjord d'Angmassalik, la visibilité est faible mais il y a cette ambiance fantomatique que j'aime tant. Avec le bleu intense des icebergs qui ressort très bien, c'est presque encore plus beau que par beau temps. Le bateau transportant aussi des personnes ayant payé pour une excursion à la journée, il prend son temps et nous permet d'admirer le spectacle.






La glace est parfois assez dense et le conducteur du bateau doit trouver son chemin.

Nous croisons la route de plusieurs baleines. C'est un animal dont je ne me lasse pas. Sa puissance, son souffle créent curieusement chez moi une sensation de grande douceur.







Un iceberg a une teinte de bleu intense hallucinante.


Et puis les nuages se déchirent par endroit laissant entrapercevoir le relief du fjord.





Nous apercevons au loin un phoque qui semble être un phoque à capuche. Il disparait rapidement et prudemment.



Nous faisons une petite pause sur l'île d'Ikasagtivaq pour observer des restes de campement d'hiver inuit. C'est toujours impressionnant de voir combien de familles passaient l'hiver dans un si petit espace mais cela garantissait une température convenable. Constitués de pierre et de tourbe, recouverts par un toit fait de bois flottés et d'os de baleines renforcé par de la tourbe là aussi, le sol était recouvert d'un plateau  constituée de dalles de pierre. Chaque famille avait son coin et son Qulliq qui contenait l'huile de baleine permettant de se chauffer et de cuire les aliments. L'entrée était faite d'un long corridor à l'opposé des vents dominants, certains pouvaient même y dormir.

Documents d'archives:













Après avoir remonté l'Ikasartivaq qui est le fjord qui fait la jonction entre le fjord d'Angmassalik et celui du Sermilik, nous arrivons enfin à Tiniteqilaq. Enfin car le froid est terrible, surtout avec la vitesse du bateau qui crée un vent glacial. Malgré le fait qu'on ait enfilé nos combinaisons sèches, nous sommes transis. Rien à voir avec un trajet en kayak où le mouvement des bras nous garde au chaud.

Voilà Tiniteqilaq!


Notre petite maison jaune nous attend devant une des plus belles vues du monde:



Le SERMILIK!



Le moral est remonté au beau, cet endroit semble le lieu idéal pour une convalescence.

Somptueux paysages, on ne se lasse jamais de la beauté des icebergs, ni de la venue des baleines. Bonne convalescence, quand le moral est bon, ça aide. 

Superbes paysages mis en valeur par d'excellentes photos: tout particulièrement celles où les brumes s'effilochent autour des sommets, je suis fasciné par cette ambiance. Bravo

Quelle ambiance bien rendue par tes photos !
Mais heureusement que je suis au chaud pour admirer ça.
Ces beaux icebergs bleus me rappellent ceux issus des glaciers Upsala et Spegazzini au sud de l'Argentine (souvenir de 1999).
C'est chouette les carnets de voyage (avec photos), on voyage sans effort rien qu'en les lisant.

Ces icebergs bleu sur fond gris ... superbes
Et comme tu le dis, peut être encore plus beau qu'avec la lumière du soleil

Je partage les commentaires précédents: des photos rafraîchissantes qui contrastent avec la verdure et la moiteur de l'Asie du Sud-Est où je viens d'arriver. Un récit poignant par vos aventures et la description de la vie des habitants.

Excellent carnet de voyage, avec de magnifiques photos... Merci de nous faire rêver et de nous rafraîchir dans cette vague de chaleur inattendue en octobre...

Jour 9 suite:


 Notre petite maison dispose de deux chambres et d'un chauffage électrique ce qui est quand même un confort certain pour le Groenland. Par contre, comme presque toujours, les toilettes sont faites d'une cuvette équipée d'un sac qu'on dépose quand il est plein à la décharge (c'est heureusement bien aéré) et l'eau doit être cherchée à la citerne. Les douches communales sont à deux pas de la maison, c'est très pratique. Une fois installés nous sortons visiter notre petit village de Tiniteqilaq. Les nuages se lèvent laissant une belle lumière pour le soir.







 Les chiens sont bien présents dans ce petit village et d'une grande beauté. Comme toujours, les plus jeunes vaquent dans le village à la poursuite de jeux incessants pendant que les adultes restent à la chaine. Même si cela parait cruel, il ne faut jamais oublier que ces chiens représentent une grande dangerosité, en particulier entre eux, mais aussi possiblement, envers les enfants du village.







 Deux peaux d'ours sèchent, attestant bien de la présence de cet animal dans les environs. Nous apprenons que le quota de chasse est de 25 par an et qu'il en reste un à chasser. Il en reste d'ailleurs toujours un afin d'éviter des problèmes administratifs si un inuit fait une rencontre dangereuse (ours ne voulant pas fuir au premier coup de semonce par exemple). C'est une mesure de sécurité et un français qui vit là depuis 30 ans nous a confirmé que les inuits sont très respectueux de la vie animale et qu'ils n'ont jamais mis l’écosystème en danger mais que c'est plutôt les occidentaux qui ont failli mettre les baleines en danger d'extinction par exemple au moment des grandes campagnes de chasse à la baleine pour son huile vers le début du siècle. En tout cas l'ours n'est pas en danger sur cette partie du Groenland, nos deux épisodes avec eux en attestent.





Mais le grand spectacle du village c'est le fjord du Sermilik et ses nombreux icebergs. C'était d'ailleurs notre objectif essentiel en kayak.





 Nous observons un groupe de kayakistes s'éloigner vers le fond du fjord, cela nous laisse une certaine frustration...



 Avec la lumière du soir tout est encore plus sublimé et la vue vers l'Inlandsis est grandiose.

Toutes ces photos sont vraiment belles ! Tous ces mélanges de bleu et de blanc ! et aussi les petites maisons colorées .

Je dois quand même avouer que je préfère les regarder bien au chaud 

Merci pour toutes ces belles photos ! 
Et bravo pour avoir repris rapidement "du poil de la bête"

Le Sermilik a l'air absolument fascinant... 

Et puisque vous avez rencontré le français installé à Tiniteqilaq (Max si je ne trompe pas ?), j'en profite pour signaler qu'il existe une bande dessinée (ou "roman graphique") récente racontant sa histoire : Sermilik, là où naissent les glaces, de Simon Hureau. Pas encore lu de mon côté donc je me garderai de tout avis ou recommandation, mais c'est clairement dans ma liste d'ouvrages à lire prochainement !  

Comment était la remontée du fjord Ikasartivaq ? Il me faisait de l'oeil sur la carte

Hâte de lire la suite des aventures !

Ah ah oui tu penses bien que je l'ai déjà lu! C'était du coup super rigolo de rencontrer Max.
L' Ikasartivaq est très beau avec son côté très alpin. On l'a mieux vu quand on est redescendu en kayak que dans la bateau à  moteur car le plafond nuageux était très bas au moment où on est passé.

Je comprends que ces paysages avec ses si belles glaces bleues soient fascinants.
Ça fait vraiment envie, mais je n'aurais plus la force d'y voyager pendant trois semaines dans ces conditions si précaires et si glacées. Merci donc, je peux en profiter un tout petit peu.

Vraiment fabuleux: ce qui est extraordinaire dans ces contrées nordiques c'est que, même sous le ciel gris, les lumières sont fascinantes

Jour 10: On se repose et on se répare


Aujourd'hui le programme est de se reposer pour accélérer la consolidation du coude afin de pouvoir repartir en kayak à terme.
Donc douche, petits repas améliorés, balade dans les hauteurs de Tinit. Je vais aussi pouvoir me servir enfin de mon petit drone.





Malheureusement je m’aperçois que je ne pourrais pas l'utiliser à moins de 5 km du village car il y a un héliport à Tinit. Cet héliport ne sert presque jamais mais du coup, un programme m'empêche d'utiliser un drone, décidément je n'ai pas de chance avec ce genre d'appareil (l'année dernière je n'arrivais pas à le recharger sur le panneau solaire). Cela donne pourtant envie tellement le spectacle du Sermilik est somptueux.





Des touristes norvégiens qui font une escale à Tinit en profitent pour se baigner. J'avoue que je ne suis pas tentée du tout...



 Mais à nouveau c'est le soir que le Sermilik se sublime avec en prime des bandes de brouillard qui donnent une atmosphère particulière.

c'est somptueux... et fascinant 

Des touristes norvégiens qui font une escale à Tinit en profitent pour se baigner.

mais ils nagent parmi les blocs de glace ? L'eau doit être à 3 degrés ? 

@Deborah: oui l'eau est même  sans doute en dessous des 3 degrés vue la quantité d'icebergs dans ce fjord. Même si il s'agissait plus de se tremper que de nager (immersion complète quand même), je dois reconnaître que je n'étais pas tentée.  Après, ce genre de bain est vraiment question d'habitude.  Ma fille cadette avait pris celle de se baigner en toutes saisons à Galway et elle rentrait dans l'eau avec une belle facilité une fois l'habitude prise.

c'est somptueux... et fascinant

Pas mieux !

Quant à cette dame-là . . . 



. . . elle doit venir d'un autre monde que le mien. Brrrrrrrrrrrrr !!!