Retour d’une croisière Celebrity vers l’Islande en juillet 2023

Mercredi 19 juillet, Reykjavik, vallée de Reykjadalur
 
Nous devons rendre la voiture en fin de matinée à 11h. Pour avoir le temps de faire une balade il nous faut absolument partir tôt, ce qui n'est pas un problème puisque les jours sont très longs et les nuits presque inexistantes. Il ne fait jamais nuit noire.

Le bateau ayant passé la nuit à quai nous pouvons entrer et sortir à l'heure qui nous convient.

La cafétéria a ouvert à 5h ce matin.

Nous quittons le bateau à 6h15 après un bon petit déjeuner, la température extérieure est de 7°C. Juste ce qu'il nous faut pour oublier les températures excessives qui sévissent chez nous actuellement et profiter de la fraîcheur.

La vallée de Reykjadalur, légèrement au sud-est de Reykjavik, est facilement accessible en 50 minutes de route.

Dans cette vallée de Reykjadalur se trouve une petite randonnée, très belle parait-il, de 8km qui mène à des sources chaudes. Cette randonnée connue et réputée est aussi très fréquentée. En y allant tôt le matin nous espérons palier à cet inconvénient.

Et c’est gagné ! En arrivant à 7h30, le parking est vide.

Les islandais sont fiers de ne pas avoir de moustiques. A la place, et ce n’est pas beaucoup mieux, des multitudes de petits insectes volent en nuées et agacent fortement l'espèce humaine ; et eux, à 7h30 sont déjà là.

Un paysage de rêve, des fleurs, de la verdure et des ruisseaux qui s’écoulent gaiement, s’offrent à nous. L’environnement est bien différent de ce que nous avons vu hier. Ici tout est d’un vert frais et lumineux.





Les ruisseaux laissent échapper une légère vapeur dans le matin frais et des bouches fumantes et rugissantes sortent des entrailles de la terre.





Dès que l’on avance un peu sur le chemin, apparaissent les premiers jolis points de vue

En continuant à grimper nous quittons la verdure, l’environnement devient plus minéral.






Quand le terrain décline, nous retrouvons de grandes étendues verdoyantes et des ruisseaux qui dévalent la pente.




En approchant de notre but, des fumées blanches apparaissent et donnent une dimension fantastique au paysage.

Bonjour Catherine 
J’embarque avec vous en cours de croisière ! 
Merci pour ce beau voyage dépaysant. 
Anne

Bienvenue Anne ! Il n'est pas trop tard, il y a encore de belles escales !

Nous n’avons rencontré presque personne, pourtant, au bout d'une heure de marche, quand nous arrivons à notre destination, là où la rivière est aménagée en piscines, il y a une petite dizaine de personnes qui profitent déjà de la baignade dans ce merveilleux décor.





Les divers bassins qui se succèdent sont à des températures différentes, au plus près de la source l'eau est plus chaude. Au-delà d'une certaine limite, l'eau est trop chaude et il est interdit de se baigner.




L’endroit est très bien aménagé et accueillant, il invite à la baignade, surtout à cette heure de la journée avec si peu de monde. Mais pour nous le temps est compté, et ne nous permet pas de nous attarder, nous devons redescendre. Ce n'est pas grave, nous avons tellement aimé cette balade et toutes ces belles vues que nous sommes comblés.

Nous voilà repartis pour un festival de beaux paysages, dans le sens de la descente. Le chemin du retour est tout aussi splendide.






Le soleil est resté caché et c’est aussi bien, ainsi nous n’avons pas eu trop chaud, les paysages étaient magnifiques même en son absence.

En retrouvant le bas de la randonnée nous retrouvons aussi les turbulents insectes. Certaines personnes portent des petits voiles pour se protéger, et j'ai vu une jeune femme s’abriter sous un voile court de mariée, très original.

En moins d'une heure, nous parcourons sans encombre la route du retour vers Reykjavik et nous pouvons rendre la voiture dans le temps imparti.

Cette agence de location proche du port est vraiment très pratique. Nous rentrons à pied, une petite heure avant le tous à bord.

C’est sous le soleil que nous quittons Reykjavik, ces deux jours n’ont été que du bonheur.

Jeudi 20 juillet, Akureyri

Depuis ce matin nous remontons doucement le fjord Eyjafjordur, Akureyri se niche tout au fond. Une cascade d'eau chaude dévale la pente du rivage et se jette dans l'eau glacée.


Akureyri est notre dernière escale en Islande. Parce que nous connaissons déjà cette jolie petite ville, par simplicité et aussi parce-que nous avons un crédit de bord à dépenser, nous avons choisi de faire une excursion proposée par le bateau.

Il fait 4° ce matin quand nous partons pour notre tour à 9h30.

Le programme prévoit la visite de quatre grands sites touristiques, quatre visages très différents de l'Islande et la traversée de la région vers l’est, en direction du Lac Mývatn, pour découvrir quelques-uns des magnifiques paysages de l'Islande.

Ce n’est pas de chance pour nous, le guide parle très vite en mangeant la moitié des mots.

Dès la sortie de la ville nous traversons de fantastiques paysages verdoyants, au commencement dans la brume, jusqu'à ce que le soleil déchire les nuages et apparaisse, en seulement quelques minutes.

A notre premier arrêt au lac Mývatn nous découvrons un paysage vert de « petits volcans » et de grandes étendues d'eau qui s'étirent jusqu'à l'horizon.





Nous ne suivons pas le groupe que le guide entraîne vers la boutique et le restaurant. Nous nous échappons pour nous balader seuls, enfin seuls…pas vraiment, il est plus juste de dire, seuls dans la foule, il y a bien du monde sur ce site.



Ce lac est le quatrième plus grand lac d’Islande avec une étendue de 36,5 km2, il est parsemé de quelques 50 îlots ou écueils. Il se trouve à environ 350m d’altitude et reste gelé entre 4 et 6 mois de l’année. Il est peu profond, très poissonneux, et abrite une grande variété d’oiseaux. Une quinzaine d'espèces de canards qui y nichent au printemps.


Si ces formations ressemblent à des cratères de volcans, ce n’en sont pas. Il n’y a pas de cheminée volcanique dessous. Ils se sont formés lorsqu’une coulée de lave a rencontré l’eau du lac, la vapeur d’eau a alors explosé et formé cet ensemble de pseudo cratères. C’est très beau.

Notre second arrêt, tout proche du lac Mývatn est Dimmuborgir. Cette zone protégée depuis quelques années, est une accumulation de roches volcaniques noires où la lave est particulièrement rocailleuse et accidentée. Cet ensemble est le reste d'un champ de lave qui s'est formé il y a plus de 2300 ans, au moment où une éruption volcanique a violemment touché la région.




La lave s'est écoulée dans une fissure de 12 kilomètres de long. Quand le lac de lave s'est créé, les échappements de vapeur d'eau du terrain ont refroidi la lave lors de leur remontée dans le lac, provoquant des formations en colonnes et créant les sculptures de lave étonnantes de Dimmuborgir.

Le décor chaotique de la lave que nous voyons aujourd’hui donnent un air particulièrement mystérieux et magique à l’ensemble et le site est à l'origine de plusieurs contes populaires islandais.






Ici aussi il est possible d’observer la fissure entre les deux plaques tectoniques américaine et eurasienne, elle est moins impressionnante qu'à Thingvellir mais bien présente.

En arrivant à Hverir, nous changeons totalement de paysage, presque de planète. 


Ce site géothermique est d’une rare beauté. Ce sont mille couleurs qui s’étalent au pied de la montagne de Námafjall.






Cette large étendue est composée de marmites de boue, de petites rivières d’eau noire, de fumerolles qui déposent du soufre et dégage une odeur désagréable pour certains, mais vectrice de bons souvenirs quelques fois.







A cet endroit le magma remonte des profondeurs de la terre pour s’approcher de la surface. La chambre magmatique se trouve à moins de trois kilomètres sous nos pieds. Aussi, quand l’eau descend dans le sol et rencontre des zones de hautes températures, elle remonte pressurisée et acidifiée. Elle va alors dissoudre la terre et les minéraux du sol pour remonter et jaillir sous forme de vapeur, ou d’eau bouillonnante (entre 80 et 100°C). C’est ainsi qu’elle dépose sur le sol rouge toutes ces nuances de couleurs jaunes, vertes, grises, bleues…




Dommage que nous n’ayons pas le temps de gravir le Námafjall pour découvrir l’ensemble du site de Hverir, ce doit être superbe.

A Dimmuborgir nous avions eu une journèe de canicule: 18C !!!

Je ne sais pas quels insectes vous ont assaillis, au Landmannalaugar nous avions vraiment souffert d'essaims de mouches.  J'ai regretté de ne pas l'avoir su à l'avance pour prendre mon chapeau voilette , acheté pour les midges quelques années avant

Nous nous échappons pour nous balader seuls, enfin seuls…pas vraiment, il est plus juste de dire, seuls dans la foule, il y a bien du monde sur ce site.

Puisque le lac fait 36,5 km2 de superficie, il devrait y avoir moins de monde. Faut-il en déduire que les troupeaux paissent tous au même endroit ?

Cette excursion est magnifique, mais son prix pp l’est-il également ?

@ Sissi, je ne sais pas quels étaient ces insectes mais ce n'était pas des mouches. Ils étaient petits, un peu comme des arabies, mais ne piquaient pas. Ils étaient juste très agaçants. 

La température que nous avons eu à Dimmuborgir était très agréable, fraiche dans le fond avec le soleil qui chauffait agréablement. Beaucoup mieux que les 39° cet après-midi dans mon jardin. 

@ Masterpo, Bien sûr, tous les moutons paissent au même endroit sur les lieux touristiques. Le bonheur est pour ceux qui ont le temps et le courage de s'éloigner un peu. Il y a de très belles randonnées à faire, à cet endroit comme sur les autres sites sur lesquels nous nous sommes arrêtés.

Une petite minute de patience, et le prix de l'excursion bien sûr je le donnerai...

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons voir l’une des plus belles chutes d'eau d'Islande, Godafoss. Quelle chance nous avons d'avoir ce si beau temps !
Sur le chemin, avant d’arriver à la cascade, l’eau tumultueuse qui en découle.




Une faille permet à la cascade d’arborer une forme majestueuse en arc de cercle.



Elle est impressionnante par sa chute d’une hauteur de 12 mètres et remarquable par son étendue, sur une largeur de 30 mètres. Un petit escalier permet de descendre au bord de la rivière, près de la chute, et d’avoir un autre point de vue sur la cascade.

Le trajet est maintenant rapide pour rentrer à Akureyri. Nous sommes partis les premiers et nous rentrons les derniers, juste avant le "Tous à bord" à 16h30.

Cette excursion était vraiment très belle et complète avec quatre beaux sites tous très différents. Le prix était raisonnable à environ 100€/pers (prix soldé à -35% quelques mois avant le départ). Elle était sans repas, une nouvelle habitude apparue depuis le COVID, qui permet de perdre moins de temps.

La cafétéria est donc prise d'assaut avec tous les bus qui rentrent en même temps. L'arrivée de cette vague d'affamés a été bien anticipée, il y a de quoi satisfaire tous les goûts et tous les appétits.

La remontée du fjord vers la mer est un moment de navigation très plaisant qui nous permet d’observer épisodiquement quelques baleines.

En effet très très belle excursion et quelle chance d avoir eu ce beau temps. L’Islande est magnifique.

Vendredi 21 juillet, en mer

C'est drôle comme le temps passe vite à ne rien faire…

La mer est d'huile mais la météo n'est pas assez favorable pour profiter des espaces extérieurs.

Les activités proposées tout au long de la journée sont très nombreuses. Les animations sont assurées par des animateurs compétents et inventifs. Elles sont dynamiques et sympathiques mais pas délirantes (c’est un compliment).

Il est possible de participer (ou de simplement regarder, ou de passer son chemin) à des jeux divers et variés, des animations musicales, des conférences, des films ou des spectacles. Il y a aussi naturellement, la salle de sport (pour ceux qui aiment), la piscine chauffée, le spa, les massages (ça oui, c’est bien), la bibliothèque, sans compter les boutiques, le casino, les apéritifs, les repas et les goûters…

Samedi 22 juillet, Kirkwall, Orcades

L'archipel des îles Orcades compte plus de 70 îles, qui sont habitées depuis environ 10 000 ans. Pour notre arrivée dans ces îles au Nord-est de l’Écosse, juste en dessous des Shetlands, nous sommes invités ce matin à nous rendre sur l'héliport à la proue du navire (l’avant) afin de profiter au mieux de l'arrivée au port de Kirkwall. Il n'y a pas un souffle de vent, le bateau glisse lentement sur la surface de l’eau, c'est très agréable. Des collations sont offertes aux quelques privilégiés que nous sommes.




Quelques petits problèmes administratifs retardent la clearance (autorisation de débarquement), nous débarquons avec 25 minutes de retard.

A terre tout est organisé de main de maître, aucun désordre n’est permis. Il ne faut pas espérer aller où l'on veut. Chacun reste à la place qui lui est assignée. Nous avons réservé un taxi sur internet, il n'est pas là. Le personnel du port l’appelle au téléphone pour nous, et nous sommes priés de l’attendre sans bouger.

Les taxis et autres véhicules réservés à l’avance n'ont visiblement pas l'autorisation d'accéder librement au port, mais seulement lorsqu'ils y sont conviés.

Nous avons réservé sur internet la visite du site archéologique de Skara Brae. La réservation par anticipation est obligatoire comme de plus en plus souvent. Je soupçonne que ce soit pour vendre des entrées même quand il pleut, car la foule ne se presse pas à l’entrée, nous sommes presque seuls…

La chance est encore avec nous, le temps est tout à fait agréable et ces paysages plats à l'horizon lointain sont très beaux.


Skara Brae était un village implanté au bord d'un loch d'eau douce, bien antérieur à la construction de Stonehenge ou même des pyramides égyptiennes. Il est resté enfoui sous des dunes de sable jusqu’en 1850. C’est une violente tempête qui frappa l'Écosse en causant des dégâts considérables et des centaines de morts, qui mis au jour plusieurs constructions de cet ancien village.
Construit et habité il y a 5000 ans Skara Brae est dans un très bon état de conservation, et donne une idée de la façon dont vivaient les humains à l’époque du Néolithique.

Un petit musée présente nombre d'artefacts et de vestiges naturels trouvés lors des diverses fouilles archéologiques qui se sont succédées depuis sa découverte. Il est impressionnant de découvrir des dés de jeu, des outils, des poteries ou des colliers, des perles, des pendentifs et des épingles, de cette époque si lointaine.

La visite d’une réplique de maison néolithique permet de voir à quoi devait ressembler son intérieur avec des « placards » en pierre, des lits coffre et un foyer central.

A la sortie du musée, pour rejoindre le village historique installé tout au bord de l’eau nous traversons un large espace de végétation où foisonnent les petits lapins. Ce chemin surplombe les anciennes constructions des agriculteurs, chasseurs et pêcheurs qui vivaient ici. 




La jolie plage du loch qui jouxte le village.




Une des huit maisons misent au jours. 


Il est intéressant de remarquer comme le passage de l’entrée de la maison est bas.



Chaque maison a une seule pièce avec une surface au sol d'environ 40 m².

Skaill House est un impressionnant manoir du XVII^e siècle. Il se trouve à quelques pas du village néolithique puisqu’il était la maison du Laird qui a découvert et déterré le village préhistorique. C’est lui qui a procédé aux premières fouilles.


La maison a été construite en 1620 par l'évêque d'Orkney. Elle a été ensuite agrandie par les générations successives des 12 Lairds qui se sont renouvelées pendant 400 ans.
C’est aujourd’hui une ancienne maison familiale ouverte au public, telle qu'elle était dans les années 1950 avec de nombreuses pièces à explorer.






La reconstitution, les aménagements et le décor permettent de découvrir son histoire.

Notre taxi nous conduit ensuite sur les falaises de Yesnaby. Un site où ne peuvent pas accéder les bus, ce qui garantit une tranquillité absolue pour profiter de cet espace sauvage et magnifique, où nous nous attarderons avec plaisir.

Situées sur la côte ouest, les spectaculaires falaises de Yesnaby sont balayées par les vents de la mer du Nord et offrent un paysage extraordinaire de falaises tortueuses et érodées.




La roche découpée, ou arrachée par la puissance de la mer forme des ponts naturels.



Les couches de roches sculptées par les éléments plongent dans une eau cristalline aux couleurs étonnantes.


Ici aussi les oiseaux sont nombreux à nicher sur les falaises abruptes.



Ces falaises de grès rouge sont bordées de vastes étendues de landes et de prairies sauvages. L'herbe est rase, fournie, douce et moelleuse, comme un épais tapis.

Le Ring of Brodgar des Orcades est un cercle de pierres néolithiques situé sur un isthme entre deux lacs. Ce cercle de pierre, presque parfait, mesure 104 mètres de diamètre, il est le troisième plus grand des îles britanniques.
C’est un ancien site cérémoniel datant du 3^ème millénaire avant JC. Il était à l’origine composé de 60 pierres, dont 36 subsistent aujourd’hui.





Un grand fossé entoure le cercle de pierres, il est couvert de bruyères et de multiples autres fleurs des champs en pleine épanouissement. C’est très beau.


Aujourd’hui ce site fait partie du patrimoine mondial du cœur du néolithique des Orcades, mais notre chauffeur de taxi nous raconte que quand il était enfant il venait jouer au foot avec ses copains au milieu de cet anneau de pierres.

Le Standing Stones of Stenness, est notre arrêt suivant. C’est un site de cérémonie dont il ne reste que quatre pierres d’un cercle qui en contenait 12 dressées à l’origine, aux environs de 3000 ans av JC. Elles s’élèvent à près de 6m de hauteur et sont impressionnantes.


Les pierres étaient entourées d'un grand fossé et d'un talus dont la forme a été perdue au fil du temps, rongée par les labours.