Equateur: de la sierra à la selva
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Que cela devait être appréciable d'avoir ces paysages grandioses pour soi. Je trouve que s'en dégage une réelle sérénité propice au recueillement et au ressourcement. On ne se lasse pas d'une telle nature.
Merci pour ce récit.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
les paysages islandais, c'est bluffant !
Titoualsace- Messages : 180
Date d'inscription : 08/05/2023
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
La journée est consacrée à la visite de la ville coloniale de Quito à pied. L'ancienne ville occupe une surface relativement réduite mais vallonnée. Elle est quadrillée de rues perpendiculaires qui montent à l'assaut de raides collines. On y observe un étonnant mélange de constructions anciennes colorées et ornées de motifs architecturaux côtoyant des immeubles modernes sans charme. Dans le prolongement des rues apparaissent les constructions bigarrées qui s'étagent sur les nombreuses collines de la ville.
Il règne une grande animation autour des principales places, notamment sur la plaza de la Independencia. Mais, le plus surprenant reste la richesse invraisemblable des décors des églises, en particulier la compania de Jesus, dont toutes les fioritures du sol au plafond semblent n'être qu'une immense feuille d'or.
Nous déambulons dans ces rues une partie de la journée puis revenons vers le parc El Ejido, lieu de promenade très fréquenté en ce samedi après-midi.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Après quelques démêlés avec le loueur de voiture nous nous dirigeons vers Papallacta par une route large et récemment bitumée qui remonte une large vallée pour atteindre un col vers 4000m. Quelques zones de travaux subsistent sans revêtement. La pente est soutenue et la voiture «peine» un peu dans cette longue côte. Nous trouvons le brouillard sous le col puis dans la descente sur le versant est une pluie continue nous accueille. La végétation change d'aspect: de nombreux arbres et arbustes verdoyants couvrent les raides pentes du Bosque Nublado. L'ambiance verdoyante et humide de l'Amazonie n'est plus très loin. Cette atmosphère très particulière nous rappelle notre trajet sur la Carretera Austral il y a quelques années.
Entre Baeza et Tena le soleil refait son apparition et les contreforts des Andes brillent d'un éclat particulier comme lavés par la pluie récente tandis que de gros nuages bourgeonnants grignotent le ciel.
Nous traversons quelques villages à l'aspect plutôt triste. Les rivières commencent à devenir moins squelettiques et bouillonnent dans les rapides.
A Tena, après quelques difficultés d'interprétation de la signalisation, nous trouvons la route de Puerto Misahualli qui s'enfonce dans la forêt à proximité du rio Napo. Juste à l'entrée du village nous faisons halte à la maison d'hôtes France America dont les cabanes en bois agréablement dispersées au milieu des arbres nous ont paru attrayantes. Sans être vraiment immergés au cœur de la forêt amazonienne nous en ressentons cependant rapidement l'ambiance. Moiteur de l'air, densité de la végétation et surtout les bruits divers et variés permanents: ça crisse, ça grésille, ça grince, ça siffle avec en bruit de fond les remous permanents de la rivière juste à côté.
Une courte promenade nous fait découvrir le village modestement établi autour de sa petite place principale. Il y règne une ambiance assez nonchalante et détendue alors que les enfants gambadent autour des singes qui cabriolent sur les arbres. Tandis que les familles se baignent juste à côté de la plage sablonneuse des pirogues motorisées promènent les touristes sur le rio Napo et transportent aussi les habitants avec leurs bagages vers les villages accessibles uniquement par le fleuve.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Titoualsace- Messages : 180
Date d'inscription : 08/05/2023
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Toute la nuit les averses de plus en plus fortes se sont succédées. Au réveil, nous sentons une brumisation nous rafraîchir le visage au travers de la moustiquaire. Tout baigne dans l'humidité, les brumes s'accrochent au faîte des arbres et le rio Napo dont le débit est devenu violent a pris une couleur marron. Nous tentons d'aller voir « el arbol gigante » tout près du village mais la pluie intense nous dissuade de quitter la voiture. Après avoir traversé le pont suspendu qui enjambe le rio Napo nous poursuivons vers la Punta. Au long de la route quelques glissements de terrain ont déposé leur couche ocre sur le bitume. À proximité du nouvel aéroport « international » une superbe route à 2 larges voies séparées vient d'être créée. Il faudra certainement attendre quelques années avant qu'elle ne soit saturée... Peu après la route bute sur le rio: quelques maisons colorées abritent les chauffeurs qui attendent le bac pour traverser vers Ahuano dans une ambiance de bout du monde sous la grisaille humide et tiède.
Nous revenons ensuite vers Puerto Misahualli pour faire quelques courses à l'épicerie pompeusement appelée supermarché où l'équipement informatique récent avec lecteur de code barre fait regretter la traditionnelle calculette beaucoup plus rapide. La pluie ayant cessé nous en profitons pour faire quelques photos de ce village beaucoup moins animé que la veille. L'ambiance est surprenante avec ses maisons colorées qui se mirent dans les flaques des rues défoncées.
Nous prenons ensuite la direction de Puyo par une belle route sinueuse au milieu de la forêt luxuriante dont les arbres lessivés brillent abondamment sous les premiers rayons du soleil. À Puyo, nous trouvons une chambre à l'hôtel Las Palmas, dans un bâtiment orné d'un beau balcon en bois dominant un jardin abondamment fleuri. Une fois les bagages déposés nous allons visiter le centre de réadaptation de la faune Yana Cocha (lagune noire en quechua) où quelques animaux de la forêt amazonienne peuvent être observés. De nombreuses fleurs aux couleurs vives illuminent la végétation des lieux.
Alors que je m'approchais sur un sentier pour photographier de près quelques fleurs j'entends le bruit d'un plongeon soudain tout près de moi: quelle surprise d'apercevoir à quelques mètres un caïman apparemment dérangé par ma présence. Une belle frayeur rétrospective...
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Alors que je m'approchais sur un sentier pour photographier de près quelques fleurs j'entends le bruit d'un plongeon soudain tout près de moi: quelle surprise d'apercevoir à quelques mètres un caïman apparemment dérangé par ma présence. Une belle frayeur rétrospective...
Oui, mais les fleurs sont très belles.
4yne- Messages : 552
Date d'inscription : 06/01/2022
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
ressentir l'humidité qui colle à la peau !
Titoualsace- Messages : 180
Date d'inscription : 08/05/2023
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
C'est très verdoyant l'Equateur. Cela semble different En termes de paysages par rapport au Pérou et la Bolivie. Les dernières images me rappellent plutôt le coasta Rica.
Nathalie971- Messages : 331
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Equateur: de la sierra à la selva
En fait, l'Equateur présente une grande variété de paysages et de climats: entre les glaciers des hauts sommets andins et la luxuriance de la végétation en Amazonie il n'y a que quelques heures de route.
Dernière édition par mjp le Sam 01 Juil 2023, 20:47, édité 1 fois
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Nous quittons Puyo pour rejoindre la cordillère. La route parcourt une belle vallée encaissée dont les pentes raides sont couvertes d'une végétation serrée qui rappelle celle d'îles volcaniques telles que la Réunion. A rio Verde nous avons quelques difficultés à trouver le sentier qui permet de descendre à la cascade Palion del Diablo car celui-ci débute sous un porche en bois au milieu de boutiques de souvenirs. Il est large et bien aménagé avec quelques marches pour rejoindre environ 120 m plus bas un restaurant, porte d'entrée où il faut s'acquitter du péage pour accéder aux belvédères. À l'approche de celui situé à proximité de la cascade nous commençons à être largement aspergés par les embruns. Un petit passage sous les rochers permet au prix d'une quasi reptation de rejoindre les passerelles suspendues qui surplombent l'impressionnante et bruyante cascade.
Après une rapide remontée nous reprenons la route bordée de nombreuses cascades. Des « tarabita », nacelles légères de téléphériques traversent fréquemment la rivière à belle hauteur. Utilisées pour transporter les marchandises d'une rive à l'autre elles sont devenues une attraction touristique prisée.
Nous rejoignons ensuite Banos, petite cité touristique implantée sur un replat dominant une gorge profonde et trouvons facilement une chambre à l'hôtel Donde Ivan. La chambre est aménagée simplement, très propre et donne sur un patio joliment décoré. En fin d'après-midi, profitant de larges éclaircies la vision du volcan Tungurahua nous incite à remonter au delà du pont San Francisco traversant le ravin pour essayer de découvrir un point de vue dégagé sur le volcan. Nous remontons environ 200m de dénivellation mais la vue reste limitée par les arbres au travers desquels nous pouvons quand même apercevoir le sommet sur lequel s'accrochent encore les nuages.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Merci pour ton partage,
L'Equateur est toujours aussi sympa.
Tu m'as fait rajeunir de 27 ans !
Razul
razul- Messages : 291
Date d'inscription : 03/11/2022
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
La pluie a cédé la place et le soleil est bien présent dès le matin. Après un tour dans la ville et quelques emplettes au supermarché nous décidons de partir découvrir les villages de Patate et Salasaca en empruntant une petite route qui remonte à travers la montagne juste au dessus de Banos. Cette route excellemment pavée est raide avec de nombreux virages serrés mais assez large. Petit à petit le paysage se dévoile avec la ville de Banos implantée sur le rebord abrupt du rio Pastaza et surplombée par le Tungurahua décoré d'une corolle de nuages.
Malheureusement, après le site des antennes les pavés laissent place à une large piste empierrée mais dont nous ne sommes pas certains de la viabilité avec un véhicule standard. Nous préférons donc faire demi-tour et rejoindre Patate par la route classique goudronnée. Juste à la sortie de Banos nous découvrons un panneau indiquant la direction de Patate par une route étroite qui semble suivre le fond de la vallée. Mais, rapidement, des glissements de terrain ont détérioré le goudron et un panneau précisant que la route était dangereuse nous dissuade de continuer. Nouveau demi-tour et cette fois nous empruntons la route principale. La route s'élève petit à petit au dessus d'une profonde vallée sur les pentes desquelles s'accrochent des cultures et de multiples serres. Patate est une petite bourgade blottie au creux des montagnes avec des rues rectilignes à angle droit semblables à de nombreux villages traversés durant notre séjour en Equateur. Nous reprenons ensuite la route vers Salasaca, réputée pour ses tapis de laine. Au passage à Pelileo, tout au long de la rue principale s'étalent de nombreuses boutiques de pantalons et de jeans, autre spécialité locale. À Salasaca, quelques boutiques sur la place ne présentent que des objets vus et revus sur tous les marchés et le magasin tout neuf d'artisanat local ne nous inspire guère avec ses femmes habillées comme au spectacle qui attendent les touristes à la porte. Notre essai de découverte hors des sentiers battus a tourné court ce jour. Nous retournons donc à Banos puis nous baladons au hasard des rues. Quadrillée de rues bordées de bâtiments modernes aux façades multicolores on y trouve pléthore d'hôtels, restaurants, agences proposant des activités de plein air et autres boutiques de souvenirs.
Seuls, les vendeurs de melcocha, friandise à base de jus de canne, perpétuent une tradition artisanale traditionnelle.
Au pied de la cascade de la Vierge les piscines thermales aux eaux de couleur jaunâtre et à la décoration plutôt vieillotte accueillent les amateurs de bains.
En fin d'après-midi, le volcan semblant vouloir évacuer les nuages qui l'entourent nous décidons de remonter vers le mirador Ojos del Volcan. Une petite couronne de nuages laisse émerger tout le sommet d'où s'élève une colonne de fumée. Puis, la chance nous sourit quand, tout à coup, un nuage noir et épais surgit du cratère, début d'un spectacle fascinant qui durera pendant au moins 45 minutes. Une succession d'explosions va déployer dans le ciel ses champignons de fumée et de cendres qui se noient dans les nuages teintés par la merveilleuse lumière du soleil couchant.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
4yne- Messages : 552
Date d'inscription : 06/01/2022
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Le volcan Tungurahua est régulièrement le lieu d'éruptions souvent violentes avec des nuages de cendres. En 1999, la ville de Banos et ses abords avait du être évacuée.
Durant la période où nous étions là bas (2014) l'état d'alerte avait été déclaré, les villages autour évacués et ses abords étaient interdit d'accès. C'est la raison pour laquelle nous espérions bien pouvoir profiter du spectacle sur un belvédère au dessus de la ville. Nous avions donc persévéré dans l'attente de l'éruption et avions été récompensés. Le spectacle fascinant a duré pendant presqu'une heure.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Il est vrai qu'une éruption volcanique a un côté spectaculaire...
Sauf, peut-être pour ceux qui sont ou risque d'être dessous.
Ceci me rappelle une observation d'un copain de montagne (Un sacré montagnard !), accessoirement ancien Colonel d'un corps d'élite de notre belle armée, puis DMD dans notre belle région :
"Putain ! Beyrouth, la nuit sous les rockets ! Quelle spectacle ! "
(Authentique !, sauf que lui, il y risquait, accessoirement, son "Intégrité" ).
Après, ne reprochons pas à ceux qui visitent l'"Allée des volcans", en Equateur, allée puissamment vantée par les guides touristiques équatoriens, de se réjouir d'avoir vu une éruption !
Tant que les "Locaux" n'en souffrent pas, pourquoi pas ?
D'autant plus, il y a pas mal d'année, qu'à l'entrée de Banos, il y avait des panneaux indicateurs, sans doute pour les touristes, indiquant qu'en telle année, les coulées de laves étaient arrivées jusque là.....
Mais tant que les gens ne souffrent pas de la situation ;
"Salud, Dineros y Amor" à toutes et tous !
Razul
razul- Messages : 291
Date d'inscription : 03/11/2022
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ainsi, au Cap Vert, j'ai eu l'occasion de grimper au sommet du volcan Fogo 2 ou 3 ans après une éruption importante qui avait englouti le village situé au pied. Le gouvernement avait tenté d'interdire la reconstruction sur place et construit des maisons éloignées du volcan pour accueillir les sinistrés. Très rapidement des constructions ont vu le jour sur place et j'ai découvert un nouveau village en construction au milieu de laves encore fumantes.
Volcan Fogo (Cap Vert)
Dernière édition par mjp le Mar 04 Juil 2023, 21:16, édité 1 fois
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Pour retrouver l'altiplano nous gagnons Ambato et rejoignons la Panaméricaine. En chemin nous profitons du spectacle du Tungurahua qui fume toujours et dont le versant ouest apparaît particulièrement haut et impressionnant. Puis le Chimborazo, point culminant de l'Equateur à 6263 m, dévoile à nos yeux sa couronne de glace dégoulinante de cascades gelées. Sa silhouette massive se détache au dessus du haut plateau andin et nous profitons à nouveau de ce spectacle à plusieurs reprises sur la route qui se déroule entre 3000 et 3500m.
Après Riobamba la route serpente dans une large vallée ondoyante dont les flancs sont recouverts de champs cultivés et parfois de bosquets de pins.
Puis la Panaméricaine plonge fortement à proximité d'Alausi alors que les vallées se creusent en de profonds canyons. Après Alausi nous traversons une longue zone sauvage au cœur d'un massif peu habité où la végétation devient plus rare et sèche. Une alternance de longues montées et descentes raides ponctue l'itinéraire. Le ciel est devenu menaçant et de gros nuages noirs boursouflés éclatent en brèves averses.
À Zhud, une végétation plus verdoyante refait son apparition et les habitations deviennent plus nombreuses. La route est toujours aussi sinueuse et accidentée et nous rattrapons fréquemment des camions poussifs qui nous contraignent à la patience.
Après une longue journée de route nous arrivons aux abords de Cuenca. Les montagnes s'amollissent (tout est relatif quand même) et la ville apparaît encadrée par un environnement de sommets. Avec quelques difficultés d'orientation nous arrivons dans le centre historique pour rechercher un hôtel. Après un premier échec, nous trouvons une chambre agréable, bien éclairée mais sans lumière du jour à l'hostal Calle Angosta qui se trouve au calme à une dizaine de minutes à pied du centre ville. Une rapide promenade en soirée nous permet de découvrir des rues plaisantes avec des arcades à l'ambiance agréable.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ce n'est pas de 27 ans que ton carnet me fait rajeunir, mais de . . . 50 ans !
J'avais en effet parcouru la Colombie, l'Équateur et le Vénézuela en 1973.
Les souvenirs sont assez lointains, mais je me souvenais de deux très intéressants marchés OTAVALO et SAQUISILI.
J'ai pu retrouver mes diapos qui montrent, en comparaison des tiennes, que l'ambiance de ces marchés n'a pas fondamentalement changée.
Quelques exemples :
OTAVALO
SAQUISILI
Merci en tout cas également pour la découverte des volcans (et bravo pour le marcheur).
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
L'ambiance des marchés semble bien la même qu'il y a 50 ans, sauf évidemment les téléphones mobiles omniprésents et certains 4*4 rutilants. Mais certains camions étaient peut être déjà là lors de ton passage:
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Il règne dans les marchés une joyeuse animation et on aperçoit régulièrement des femmes dans leur costume traditionnel toujours très coloré.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Le grand soleil du réveil nous incite à prolonger notre séjour à Cuenca pour aller randonner dans le parc Cajas. La traversée des faubourgs est rapide et une fois la ville quittée la route remonte le long d'une longue vallée bordée de pentes verdoyantes. C'est samedi et de nombreux cyclistes et coureurs à pied entraînent leur souffle en pédalant ou courant gaillardement dans ces montées longues et soutenues au delà de 3000m d'altitude.
Dès l'entrée du parc la vallée s'élargit et nous découvrons un vaste panorama de crêtes et de mamelons rocheux recouverts de paramo entre lesquels se niche une multitude de lacs. Malheureusement un voile nuageux filtre la lumière. Nous tentons quand même quelques arrêts photo au bord de la route mais les gardes du parc nous imposent de repartir car la route est, selon eux, « muy perigrosa ». Nous poursuivons donc jusqu'au centre d'information situé près de la laguna Toreadora. Il faut s'inscrire au bureau avant de partir pour randonner. Nous décidons de découvrir le circuit N°1 qui semble intéressant car il passe auprès de plusieurs lagunas.
L'itinéraire commence par contourner la laguna Toreadora puis longe ensuite la base du cerro San Luis avant de traverser un bois de polylepis, arbre à l'écorce lisse et rouge, le seul poussant à cette altitude de près de 4000m. Le sous-bois est touffu et il faut louvoyer entre les arbres et les blocs rocheux sur un chemin de tourbe souvent glissant.
Le sentier redescend ensuite vers la laguna Unidas. Malgré l'absence de soleil, les couleurs sont surprenantes avec les herbes dorées recouvrant un dédale de monticules. A proximité de la laguna, le terrain devient tellement spongieux et humide que nous hésitons à continuer. Après avoir cherché un passage plus au sec nous renonçons et faisons demi-tour. Des échappées de ciel bleu commencent à apparaître et pendant une courte pause au bord du lac Toreadoro des filaments de lumière viennent miraculeusement éclairer les rives et les touffes d'herbe captent immédiatement cette lumière. En reprenant la voiture nous poursuivons jusqu'au col situé à 4200m près des Tres Cruces, belvédère panoramique sur les massifs. Quelques petits maux de tête, certainement liés à l'effort en altitude, nous incitent à redescendre et nous regagnons Cuenca dans l'après-midi.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Comme la veille, nous sommes réveillés par le carillon cristallin d'une église voisine. Le ciel est à nouveau gris, ce qui semble assez fréquent dans cette région. Nous reprenons la Panaméricaine en direction du nord pour rejoindre la petite ville de Canar à proximité de laquelle s'engage une route toute neuve vers Ingapirca. En cette journée de dimanche le site Inca est fréquenté par de nombreux visiteurs équatoriens. Il est situé dans une position dominante sur un amphithéâtre établi sur les pentes d'une quebrada. La visite permet de découvrir des vestiges de murs, de temples, de canalisations et même d'une voie inca pavée qui joignait le site au chemin de l'Inca voisin de quelques kilomètres. La visite guidée en espagnol est complétée par des panneaux explicatifs en anglais.
Nous rejoignons ensuite la Panaméricaine sur laquelle nous trouvons le mauvais temps: pluie et brouillard compliquent la conduite d'autant que nombre de conducteurs équatoriens oublient d'allumer leurs phares même dans un brouillard épais. A nouveau, nous n'aurons rien vu du paysage autour d'Alausi noyé dans les brumes qui se précipitent sur les pentes des montagnes. Nous poursuivons jusqu'à Guamote, petit bourg situé sur le plateau andin et prenons une chambre à l'auberge Inti Sisa dépendant d'un organisme communautaire d'éducation. Nous terminons l'après-midi en parcourant les rues pavées du village aux nombreuses constructions inachevées lui donnant un air de far west avec sa voie ferrée traversant le bourg. On rêverait d'entendre le train siffler...
Nathalie971 et Titoualsace apprécient ce message
Re: Equateur: de la sierra à la selva
superbes. Merci.
Titoualsace- Messages : 180
Date d'inscription : 08/05/2023
mjp et Nathalie971 apprécient ce message
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