Equateur: de la sierra à la selva
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Catherine30
Deborah
Nathalie971
mjp
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Equateur: de la sierra à la selva
Ven 9 Juin 2023 - 10:38
Je poursuis mes carnets de voyage par ce récit d'un séjour en Equateur réalisé en 2014. Ce voyage a été préparé pour découvrir quelques sommets de la cordillère en alternant randonnées et découvertes touristiques en voiture de location. L'altitude élevée nécessite une bonne acclimatation et c'est la raison pour laquelle nous avions organisé ce séjour pour aborder progressivement la haute altitude : quelques randonnées en moyenne altitude puis redescente vers les 2000 mètres avant de poursuivre autour des 4000 mètres. Pour ne pas nous limiter à la cordillère nous avions aussi prévu une incursion rapide vers l'Amazonie en milieu de séjour.
Nous avons donc découvert un pays aux paysages spectaculaires et variés avec une population particulièrement accueillante et souriante.
#carnet #carnet-equateur
Nous avons donc découvert un pays aux paysages spectaculaires et variés avec une population particulièrement accueillante et souriante.
#carnet #carnet-equateur
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 9 Juin 2023 - 10:41
Arrivée à Quito
Après 11h de vol l'avion contourne Quito, capitale cernée par les pentes raides de montagnes entrecoupées de ravins encaissés sur lesquels s'accrochent des constructions multicolores. Le soleil s'infiltre au milieu de la couche nuageuse pour teinter de couleurs chaudes les multiples collines sur lesquelles se déploie la ville entre 2300 et 2800m.
Une nouvelle autoroute à peine achevée rejoint l'aéroport flambant neuf. Nous sommes un peu surpris de découvrir une végétation de pays sec avec des pelouses rousses d'où émergent quelques cactus. La route louvoie entre de profondes ravines et en 1 h nous rejoignons l'Auberge Inn, dont les chambres sont situées autour d'un agréable patio au calme. Un peu sonnés par le décalage horaire et l'altitude nous ne nous éternisons pas après le dîner...
Après 11h de vol l'avion contourne Quito, capitale cernée par les pentes raides de montagnes entrecoupées de ravins encaissés sur lesquels s'accrochent des constructions multicolores. Le soleil s'infiltre au milieu de la couche nuageuse pour teinter de couleurs chaudes les multiples collines sur lesquelles se déploie la ville entre 2300 et 2800m.
Une nouvelle autoroute à peine achevée rejoint l'aéroport flambant neuf. Nous sommes un peu surpris de découvrir une végétation de pays sec avec des pelouses rousses d'où émergent quelques cactus. La route louvoie entre de profondes ravines et en 1 h nous rejoignons l'Auberge Inn, dont les chambres sont situées autour d'un agréable patio au calme. Un peu sonnés par le décalage horaire et l'altitude nous ne nous éternisons pas après le dîner...
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 9 Juin 2023 - 10:49
De Quito à Peguche:
Le réveil est très matinal car nous n'avons pas encore bien intégré l'heure équatorienne. Une rapide sortie nous permet de trouver une petite épicerie tout près de l'hôtel et d'acheter un ravitaillement minimum. Un taxi nous emmène en 20 minutes chez Avis auprès de qui nous avons réservé une voiture. L'accueil y est très attentionné et l'employé nous explique avec un schéma précis et détaillé comment rejoindre la route en direction d'Otavalo. La sortie de la zone urbaine semble interminable malgré une circulation fluide car, sans arrêt, nous traversons de nouvelles zones urbanisées avant de filer sur la Panaméricaine. Par une succession de montées et de descentes souvent soutenues la route dévoile en toile de fond, de tous côtés, des sommets fréquemment encapuchonnées de cumulus. Le soleil est cependant bien présent et, à cette altitude, il est ardent. Peu avant Otavalo, dans une large dépression apparaît le lac San Pablo surveillé par le volcan Imbabura.
Nous quittons la Panaméricaine pour rentrer dans Otavalo, ville aux rues parfaitement quadrillées. Après quelques tours autour des carrés de maisons la ville ne nous semble pas très attrayante et nous décidons de rejoindre Peguche, petit village proche qui devrait être plus calme. Une route pavée y mène et après quelques recherches choisissons l'hôtel Aya Huma curieusement installé en bordure immédiate d'une voie ferrée tout juste rénovée. Après avoir déposé nos bagages nous partons à pied au beau milieu du ballast transformé en voie piétonne très fréquentée par les habitants et rejoignons la cascade de Peguche. Installée au cœur d'une forêt embaumant l'eucalyptus elle jaillit d'une vingtaine de mètres dans un violent fracas.
Au retour nous traversons le village dont le calme n'est troublé que par le cliquetis permanent de métiers à tisser industriels. Quelques belles fresques colorées décorent les murs de constructions basses fréquemment inachevées. Pour le dîner, c'est très simple, il suffit de traverser la voie ferrée pour rejoindre le restaurant situé juste en face de l'hôtel...
Le réveil est très matinal car nous n'avons pas encore bien intégré l'heure équatorienne. Une rapide sortie nous permet de trouver une petite épicerie tout près de l'hôtel et d'acheter un ravitaillement minimum. Un taxi nous emmène en 20 minutes chez Avis auprès de qui nous avons réservé une voiture. L'accueil y est très attentionné et l'employé nous explique avec un schéma précis et détaillé comment rejoindre la route en direction d'Otavalo. La sortie de la zone urbaine semble interminable malgré une circulation fluide car, sans arrêt, nous traversons de nouvelles zones urbanisées avant de filer sur la Panaméricaine. Par une succession de montées et de descentes souvent soutenues la route dévoile en toile de fond, de tous côtés, des sommets fréquemment encapuchonnées de cumulus. Le soleil est cependant bien présent et, à cette altitude, il est ardent. Peu avant Otavalo, dans une large dépression apparaît le lac San Pablo surveillé par le volcan Imbabura.
Nous quittons la Panaméricaine pour rentrer dans Otavalo, ville aux rues parfaitement quadrillées. Après quelques tours autour des carrés de maisons la ville ne nous semble pas très attrayante et nous décidons de rejoindre Peguche, petit village proche qui devrait être plus calme. Une route pavée y mène et après quelques recherches choisissons l'hôtel Aya Huma curieusement installé en bordure immédiate d'une voie ferrée tout juste rénovée. Après avoir déposé nos bagages nous partons à pied au beau milieu du ballast transformé en voie piétonne très fréquentée par les habitants et rejoignons la cascade de Peguche. Installée au cœur d'une forêt embaumant l'eucalyptus elle jaillit d'une vingtaine de mètres dans un violent fracas.
Au retour nous traversons le village dont le calme n'est troublé que par le cliquetis permanent de métiers à tisser industriels. Quelques belles fresques colorées décorent les murs de constructions basses fréquemment inachevées. Pour le dîner, c'est très simple, il suffit de traverser la voie ferrée pour rejoindre le restaurant situé juste en face de l'hôtel...
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- Nathalie971
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Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 9 Juin 2023 - 13:37
Bonjour mjp,
Ravie de découvrir les paysages de l'équateur qui démarre pas de beaux paysages. Une baignade à la cascade me tenterait bien.
Ravie de découvrir les paysages de l'équateur qui démarre pas de beaux paysages. Une baignade à la cascade me tenterait bien.
mjp apprécie ce message
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 9 Juin 2023 - 21:44
Une baignade à la cascade me tenterait bien
Si tu ne crains pas l'eau froide, massage efficace garanti
- Nathalie971
- Messages : 406
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 9 Juin 2023 - 21:48
De moins en moins à force de me baigner dans l'océan atlantique .
Et en plus l'eau froide raffermi la peau et fait circuler le sang, que de bons arguments pour un plongeon. Mais peut-être nous feras tu part d'une baignade dans une autre cascade.
L'équateur , était-ce touristique en 2014? et quid de la sécurité?
Et en plus l'eau froide raffermi la peau et fait circuler le sang, que de bons arguments pour un plongeon. Mais peut-être nous feras tu part d'une baignade dans une autre cascade.
L'équateur , était-ce touristique en 2014? et quid de la sécurité?
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 9 Juin 2023 - 22:05
Désolé, compte tenu de la température extérieure aux altitudes où nous avons randonné il n'y aura pas de baignade dans le carnet...
L'Equateur n'était pas envahi par les touristes en 2014 même s'il était très facile de visiter. Nous avions choisi l'option véhicule de location pour pouvoir accéder facilement aux départs de zones de randonnée inaccessibles en transport en commun
Pour la sécurité, comme partout dans les grandes villes il faut éviter certains quartier et nous n'avons pas visité Quito "by night". A cette période, certaines zones montagneuses proches de la Colombie étaient fortement déconseillées dans les guides de voyage. En ce qui nous concerne nous avons parfois randonné seuls dans des zones isolées sans inquiétude particulière.
L'Equateur n'était pas envahi par les touristes en 2014 même s'il était très facile de visiter. Nous avions choisi l'option véhicule de location pour pouvoir accéder facilement aux départs de zones de randonnée inaccessibles en transport en commun
Pour la sécurité, comme partout dans les grandes villes il faut éviter certains quartier et nous n'avons pas visité Quito "by night". A cette période, certaines zones montagneuses proches de la Colombie étaient fortement déconseillées dans les guides de voyage. En ce qui nous concerne nous avons parfois randonné seuls dans des zones isolées sans inquiétude particulière.
- Nathalie971
- Messages : 406
Date d'inscription : 25/04/2023
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Sam 10 Juin 2023 - 8:38
Pas grave pour l'eau fraîche, je reste quand même avec plaisir pour suivre le voyage
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Sam 10 Juin 2023 - 11:35
Laguna Cuicocha:
Aujourd'hui nous décidons de partir faire une première randonnée d'acclimatation vers la laguna Cuicocha à 3100 mètres d'altitude. Quelques kilomètres sur la Panaméricaine, élargie et refaite à neuf, avant de tourner vers Cotacachi sur une route également rénovée qui se prolonge jusqu'à l'entrée du parc. Au centre des visiteurs un garde dont c'est le premier jour d'activité nous accueille fort aimablement. Comme il ignore encore tout des itinéraires de randonnée il se déplace pour rechercher une collègue qui fait tout son possible pour nous renseigner. Nous décidons finalement de partir pour le tour du lac.
La chaleur devient plus intense malgré les nombreux cumulus qui parsèment le ciel et cachent à la vue les plus hauts sommets. Mais le vent vient rafraîchir les ardeurs du soleil et la température est très agréable. La lumière est superbe et le lac au bleu d'azur contraste avec les pentes escarpées et sombres de la caldeira tandis que, sur le plateau, les prés dorés accrochent les rayons du soleil. Le sentier large et bien aménagé remonte d'abord vers une reconstitution de vestiges incas: calendrier solaire, calendrier lunaire, lieu d'offrandes et de purification.
Quelques passages raides sont aménagés au moyen de marches. Le panorama est vaste aussi bien sur le lac que sur la région agricole d'Otavalo, dominée par l'imposant volcan d'Imbabura. De tous côtés des chaînes de montagne émergent.
Des fleurs aux couleurs variées bordent le chemin tandis que les herbes dorées du paramo rayonnent même quand le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Lorsque les bords de la caldeira sont trop escarpés le sentier s'éloigne un peu pour contourner l'obstacle mais, bien vite, revient surplomber le lac.
A peu près à mi parcours, un ravin encaissé interrompt la ligne de crête nous imposant une nouvelle grimpette d'une centaine de mètres que nous franchissons tranquillement. Craignant de souffrir un peu de l'altitude nous avons mesuré nos efforts et n'avons pas ressenti d'effet désagréable d'essoufflement. A la fin du sentier nous retrouvons une large route goudronnée qu'il faut suivre sur environ 4 kilomètres. Comme elle est peu fréquentée, ce passage est « avalé » sans ennui car la vue panoramique occupe en permanence le regard. Au niveau du restaurant du mirador, nous abandonnons cette route pour emprunter à gauche un large chemin qui redescend directement à l'entrée du parc.
Après une rapide visite du centre des visiteurs nous descendons vers Cotacachi, paisible ville où il semble faire bon vivre. Les rues et la grande place sont bordées de bancs protégés de la pluie ou du soleil, c'est selon, par des auvents. En cette fin d'après-midi les habitants y papotent paisiblement. Une céramique géante de Pavel Eguëz rappelle à notre mémoire que la vie n'est pas toujours aussi tranquille pour les populations indigènes d'Amérique du Sud.
Aujourd'hui nous décidons de partir faire une première randonnée d'acclimatation vers la laguna Cuicocha à 3100 mètres d'altitude. Quelques kilomètres sur la Panaméricaine, élargie et refaite à neuf, avant de tourner vers Cotacachi sur une route également rénovée qui se prolonge jusqu'à l'entrée du parc. Au centre des visiteurs un garde dont c'est le premier jour d'activité nous accueille fort aimablement. Comme il ignore encore tout des itinéraires de randonnée il se déplace pour rechercher une collègue qui fait tout son possible pour nous renseigner. Nous décidons finalement de partir pour le tour du lac.
La chaleur devient plus intense malgré les nombreux cumulus qui parsèment le ciel et cachent à la vue les plus hauts sommets. Mais le vent vient rafraîchir les ardeurs du soleil et la température est très agréable. La lumière est superbe et le lac au bleu d'azur contraste avec les pentes escarpées et sombres de la caldeira tandis que, sur le plateau, les prés dorés accrochent les rayons du soleil. Le sentier large et bien aménagé remonte d'abord vers une reconstitution de vestiges incas: calendrier solaire, calendrier lunaire, lieu d'offrandes et de purification.
Quelques passages raides sont aménagés au moyen de marches. Le panorama est vaste aussi bien sur le lac que sur la région agricole d'Otavalo, dominée par l'imposant volcan d'Imbabura. De tous côtés des chaînes de montagne émergent.
Des fleurs aux couleurs variées bordent le chemin tandis que les herbes dorées du paramo rayonnent même quand le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Lorsque les bords de la caldeira sont trop escarpés le sentier s'éloigne un peu pour contourner l'obstacle mais, bien vite, revient surplomber le lac.
A peu près à mi parcours, un ravin encaissé interrompt la ligne de crête nous imposant une nouvelle grimpette d'une centaine de mètres que nous franchissons tranquillement. Craignant de souffrir un peu de l'altitude nous avons mesuré nos efforts et n'avons pas ressenti d'effet désagréable d'essoufflement. A la fin du sentier nous retrouvons une large route goudronnée qu'il faut suivre sur environ 4 kilomètres. Comme elle est peu fréquentée, ce passage est « avalé » sans ennui car la vue panoramique occupe en permanence le regard. Au niveau du restaurant du mirador, nous abandonnons cette route pour emprunter à gauche un large chemin qui redescend directement à l'entrée du parc.
Après une rapide visite du centre des visiteurs nous descendons vers Cotacachi, paisible ville où il semble faire bon vivre. Les rues et la grande place sont bordées de bancs protégés de la pluie ou du soleil, c'est selon, par des auvents. En cette fin d'après-midi les habitants y papotent paisiblement. Une céramique géante de Pavel Eguëz rappelle à notre mémoire que la vie n'est pas toujours aussi tranquille pour les populations indigènes d'Amérique du Sud.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Lun 12 Juin 2023 - 17:19
Laguna Mojanda:
Pour poursuivre notre acclimatation nous passons une nouvelle journée en altitude autour de la laguna Mojanda (3730m). Depuis Otavalo jusqu'au bord de la lagune 18 kms de route aux pavés irréguliers avec de nombreux trous nous gratifient d'une longue séance de massages vibrants. Peu avant l'arrivée à la lagune la silhouette élancée du Fuya Fuya nous domine.
Quand nous quittons la voiture le ciel est gris et la surface de l'eau ne reflète qu'une terne couleur métallique.
Un large chemin facile en pente douce mène au lac suivant. Par moments de violentes bourrasques de vent soulèvent une poussière pulvérulente qui envahit le chemin. Sans vraiment ressentir les effets de l'altitude nous réalisons cependant qu'il nous est interdit de marcher trop vite. Nous prenons donc notre temps pour rejoindre la laguna Chiquita.
De là, le schéma prêté par notre hôtelier nous indique une boucle autour du Cerro Negro. Hésitants, curieux de découvrir ce qui se cache derrière les sommets nous avons très envie de partir sur cet itinéraire. Mais une observation du terrain ainsi que les indications fournies par le GPS nous dissuadent de nous engager dans cette boucle qui risque d'être longue et nous n'avons pas de vivres, si ce n'est quelques biscuits. Nous faisons donc 'sagement' demi-tour.
Au retour, une halte nous permet de découvrir Otavalo, célèbre pour ses marchés quotidiens. Le marché artisanal nous paraît assez triste, sans âme et entièrement consacré aux souvenirs touristiques. Il n'est visiblement pas fréquenté par les populations locales. C'est une ville aux bâtiments récents qui ne retiennent pas vraiment l'attention. Seul le Parque Simon Bolivar, cœur central de la ville, dégage une atmosphère de tranquille animation caractéristique des villes sud-américaines.
Pour poursuivre notre acclimatation nous passons une nouvelle journée en altitude autour de la laguna Mojanda (3730m). Depuis Otavalo jusqu'au bord de la lagune 18 kms de route aux pavés irréguliers avec de nombreux trous nous gratifient d'une longue séance de massages vibrants. Peu avant l'arrivée à la lagune la silhouette élancée du Fuya Fuya nous domine.
Quand nous quittons la voiture le ciel est gris et la surface de l'eau ne reflète qu'une terne couleur métallique.
Un large chemin facile en pente douce mène au lac suivant. Par moments de violentes bourrasques de vent soulèvent une poussière pulvérulente qui envahit le chemin. Sans vraiment ressentir les effets de l'altitude nous réalisons cependant qu'il nous est interdit de marcher trop vite. Nous prenons donc notre temps pour rejoindre la laguna Chiquita.
De là, le schéma prêté par notre hôtelier nous indique une boucle autour du Cerro Negro. Hésitants, curieux de découvrir ce qui se cache derrière les sommets nous avons très envie de partir sur cet itinéraire. Mais une observation du terrain ainsi que les indications fournies par le GPS nous dissuadent de nous engager dans cette boucle qui risque d'être longue et nous n'avons pas de vivres, si ce n'est quelques biscuits. Nous faisons donc 'sagement' demi-tour.
Au retour, une halte nous permet de découvrir Otavalo, célèbre pour ses marchés quotidiens. Le marché artisanal nous paraît assez triste, sans âme et entièrement consacré aux souvenirs touristiques. Il n'est visiblement pas fréquenté par les populations locales. C'est une ville aux bâtiments récents qui ne retiennent pas vraiment l'attention. Seul le Parque Simon Bolivar, cœur central de la ville, dégage une atmosphère de tranquille animation caractéristique des villes sud-américaines.
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Mar 13 Juin 2023 - 15:13
De Peguche à Quito
En début de matinée un ciel sans nuage permet de découvrir les volcans Cotacachi, Imbabura et Fuya Fuya qui dominent la région d'Otavalo.
C'est samedi, jour du marché aux animaux parfaitement organisé: un secteur pour les vaches, un pour les porcs, les moutons, la volaille et autres cochons d'Inde. A côté, quelques vendeurs de cordes colorées et aussi quelques cantines où on fait cuire la soupe et griller des abats pas spécialement appétissants. De nombreux habitants y portent le costume traditionnel. Le marché est animé mais sans bousculade et, bien qu'il ne soit que 9 h du matin, il nous semble que le gros de l'activité soit déjà passé.
Nous reprenons ensuite la route vers Quito; la lumière est limpide et les prés dorés flamboient tandis que les volcans se dressent fièrement à l'horizon. La calotte glaciaire scintillante du volcan Cayambe domine de toute sa hauteur les hauts plateaux sur lesquels se déploie un patchwork de champs cultivés et de serres.
La petite route menant aux pyramides pré inca de Cochasqui est particulièrement inconfortable avec son revêtement de pierres irrégulières et nous secoue en tous sens. Le site est situé sur une pente offrant un vaste panorama sur la région de Quito et "l'avenue des volcans". Le cône lumineux du Cotopaxi pointe dans le lointain. Nous visitons le site accompagnés par une guide qui pratique un espagnol facilement compréhensible. Les pyramides sont toutes recouvertes de terre et seul un lieu de fouille permet d'en voir la structure. La promenade autour des pyramides est plaisante avec de nombreux lamas qui se délectent avec gourmandise d'herbe rase et sèche.
Nous reprenons ensuite la route vers Quito.
En début de matinée un ciel sans nuage permet de découvrir les volcans Cotacachi, Imbabura et Fuya Fuya qui dominent la région d'Otavalo.
C'est samedi, jour du marché aux animaux parfaitement organisé: un secteur pour les vaches, un pour les porcs, les moutons, la volaille et autres cochons d'Inde. A côté, quelques vendeurs de cordes colorées et aussi quelques cantines où on fait cuire la soupe et griller des abats pas spécialement appétissants. De nombreux habitants y portent le costume traditionnel. Le marché est animé mais sans bousculade et, bien qu'il ne soit que 9 h du matin, il nous semble que le gros de l'activité soit déjà passé.
Nous reprenons ensuite la route vers Quito; la lumière est limpide et les prés dorés flamboient tandis que les volcans se dressent fièrement à l'horizon. La calotte glaciaire scintillante du volcan Cayambe domine de toute sa hauteur les hauts plateaux sur lesquels se déploie un patchwork de champs cultivés et de serres.
La petite route menant aux pyramides pré inca de Cochasqui est particulièrement inconfortable avec son revêtement de pierres irrégulières et nous secoue en tous sens. Le site est situé sur une pente offrant un vaste panorama sur la région de Quito et "l'avenue des volcans". Le cône lumineux du Cotopaxi pointe dans le lointain. Nous visitons le site accompagnés par une guide qui pratique un espagnol facilement compréhensible. Les pyramides sont toutes recouvertes de terre et seul un lieu de fouille permet d'en voir la structure. La promenade autour des pyramides est plaisante avec de nombreux lamas qui se délectent avec gourmandise d'herbe rase et sèche.
Nous reprenons ensuite la route vers Quito.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 16 Juin 2023 - 11:58
Guagua Pichincha
Nous partons pour six jours de randonnée avec Rodrigo, notre guide de l'agence Equateur Voyages Passion qui a organisé parfaitement ces journées. Notre premier objectif est l'ascension du volcan Guagua Pichincha (4784m) qui domine Quito. C'est d'abord une longue traversée des faubourgs de cette capitale qui permet d'apercevoir les maisons et immeubles colorés accrochés sur les pentes raides qui dévalent vers la ville. Ensuite, la route serpente au milieu des zones de cultures. Le patchwork lumineux et coloré des champs s'étale sur les flancs des montagnes jusqu'à une altitude élevée.
Une longue piste poussiéreuse mène ensuite vers le refuge situé sous le sommet. Nous quittons la voiture vers 4400m. Le vent balaye vigoureusement les nombreux nuages mais le soleil perce quand même et illumine le paramo. Les premiers pas sont assez difficiles. Petit à petit nous trouvons un rythme régulier qui nous permet d'avancer sans essoufflement. Après une courte halte au refuge une traversée ascendante mène vers le bord du cratère.
Le vent y est violent et les nuages partent à l'assaut des crêtes déchiquetées. Heureusement, une trace légèrement en contre-bas permet de rejoindre le sommet sans être trop bousculés. Louvoyant entre les blocs noirâtres nous prenons lentement de l'altitude jusqu'au sommet entouré de sauvages pentes sombres aux roches déchiquetées. En contrebas la bouche du volcan émet quelques fumerolles.
Nous retournons ensuite vers Quito où la traversée de la ville est toujours aussi longue puis empruntons la Panaméricaine, large route à 2 fois 3 voies récemment rénovée.
Au passage le Cotopaxi nous offre la vision sublime de son cône immaculé perçant brièvement les nuages. A Latacunga nous quittons la Panaméricaine pour emprunter une route nouvellement aménagée en direction des plateaux andins. En fin de journée, les champs prennent une chatoyante couleur ocre et les nuages, que nous survolons, s'effilochent en rougeoyant au couchant.
Après un passage vers 4000m la route plonge dans un vaste paysage de hauts plateaux vallonnés Nous faisons halte à la Posada de Tigua, belle hacienda blottie au creux d'un bosquet d'arbres autour desquels paissent côte à côte lamas, moutons et vaches. À l'intérieur, un poêle diffuse sa douce chaleur tandis qu'une fraîche bise secoue les arbres.
Nous partons pour six jours de randonnée avec Rodrigo, notre guide de l'agence Equateur Voyages Passion qui a organisé parfaitement ces journées. Notre premier objectif est l'ascension du volcan Guagua Pichincha (4784m) qui domine Quito. C'est d'abord une longue traversée des faubourgs de cette capitale qui permet d'apercevoir les maisons et immeubles colorés accrochés sur les pentes raides qui dévalent vers la ville. Ensuite, la route serpente au milieu des zones de cultures. Le patchwork lumineux et coloré des champs s'étale sur les flancs des montagnes jusqu'à une altitude élevée.
Une longue piste poussiéreuse mène ensuite vers le refuge situé sous le sommet. Nous quittons la voiture vers 4400m. Le vent balaye vigoureusement les nombreux nuages mais le soleil perce quand même et illumine le paramo. Les premiers pas sont assez difficiles. Petit à petit nous trouvons un rythme régulier qui nous permet d'avancer sans essoufflement. Après une courte halte au refuge une traversée ascendante mène vers le bord du cratère.
Le vent y est violent et les nuages partent à l'assaut des crêtes déchiquetées. Heureusement, une trace légèrement en contre-bas permet de rejoindre le sommet sans être trop bousculés. Louvoyant entre les blocs noirâtres nous prenons lentement de l'altitude jusqu'au sommet entouré de sauvages pentes sombres aux roches déchiquetées. En contrebas la bouche du volcan émet quelques fumerolles.
Nous retournons ensuite vers Quito où la traversée de la ville est toujours aussi longue puis empruntons la Panaméricaine, large route à 2 fois 3 voies récemment rénovée.
Au passage le Cotopaxi nous offre la vision sublime de son cône immaculé perçant brièvement les nuages. A Latacunga nous quittons la Panaméricaine pour emprunter une route nouvellement aménagée en direction des plateaux andins. En fin de journée, les champs prennent une chatoyante couleur ocre et les nuages, que nous survolons, s'effilochent en rougeoyant au couchant.
Après un passage vers 4000m la route plonge dans un vaste paysage de hauts plateaux vallonnés Nous faisons halte à la Posada de Tigua, belle hacienda blottie au creux d'un bosquet d'arbres autour desquels paissent côte à côte lamas, moutons et vaches. À l'intérieur, un poêle diffuse sa douce chaleur tandis qu'une fraîche bise secoue les arbres.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 16 Juin 2023 - 12:58
je viens de découvrir ton magnifique carnet, j'avais visité un peu l'Equateur dans les années 1980 mais je n'avais pas pu faire de si belles randonnées, les lieux sont exceptionnels, j'ai beaucoup aimé la montagne près du lac (lagune?).
Dommage qu'il fasse si froid car l'eau est tentante. mais je vois que dans la randonnée suivante vous avez vraiment essuyé une météo très hostile. Quelle était la température en haut ?
Dommage qu'il fasse si froid car l'eau est tentante. mais je vois que dans la randonnée suivante vous avez vraiment essuyé une météo très hostile. Quelle était la température en haut ?
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 16 Juin 2023 - 23:05
Quelle était la température en haut ?
Difficile d'évaluer la température avec le vent violent qui nous secouait mais certainement proche de 0°. Equipement de haute montagne indispensable: gants, passe montagne et 3 couches de vêtements adaptés au froid
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Lun 19 Juin 2023 - 21:12
Posada de Tigua - Quilotoa
Le vent a soufflé toute la nuit; il semble ne jamais cesser dans cette région. Au réveil, une somptueuse lumière éclaire les hauts plateaux tandis que rapidement quelques cumulus font leur apparition. Des gouttes de pluie transportées par le vent allument un arc en ciel insolite au milieu d'un ciel d'azur.
Accompagnés d'un guide local nous partons pour 3 journées de randonnée autour de la laguna de Quilotoa. Jorge est habillé de manière traditionnelle avec son poncho et son chapeau. L'air matinal est vif et le vent permanent mais le spectacle des champs irisés de soleil est ravissant. Par une large piste nous parcourons ces vallonnements au milieu d'espaces sans fin. De temps à autre notre guide rythme la marche des airs enjoués de sa flûte. Des habitations isolées apparaissent au milieu des champs cultivés: fèves, oignons, pommes de terre sont les cultures principales de la région.
En traversant une hacienda des enfants vêtus de leur uniforme d'écolier tentent d'attirer notre attention par des pitreries et des cris. Le chemin longe ensuite un abrupt ravin en formation aux curieuses formes colorées et tourmentées.
Un raide chemin sablonneux et poussiéreux s'insinue entre d'étroites parois jusqu'au fond d'un profond canyon aux falaises délitées. Là, paissent quelques chevaux tandis que les femmes de Quilotoa, village situé à 2 heures de marche, lavent leur lessive dans le ruisseau.
Après la pause pique-nique nous entamons la remontée sur un sentier escarpé où le sable instable nous oblige à accélérer le pas sous peine de glisser en arrière. À cette altitude de plus de 3000m il faut prendre garde à ne pas s'essouffler, d'autant plus qu'il y a environ 250 m de dénivellation à gravir. Finalement, sans courir, mais avec un pas régulier nous rejoignons le vaste plateau dominé par les pentes du volcan Quilotoa.
Une assez longue progression en pente douce permet de gravir ce plateau panoramique et, enfin, en suivant le fond d'un nouveau canyon nous atteignons le rebord du cratère. Du mirador la vue sur la caldeira circulaire est spectaculaire avec le lac aux reflets d'azur qui en occupe tout le fond.
Le vent permanent nous a bousculé toute la journée et c'est avec grand plaisir que nous rejoignons tout à côté l'hôtel Chukirawa où Rodrigo est arrivé avec nos bagages. L'atmosphère de la chambre est glaciale et son équipement spartiate sans chaise ni table mais avec un poêle à bois. Après la douche nous nous réchauffons d'un potage, plat traditionnel en Equateur.
Peu avant le coucher du soleil la calotte enneigée de L'Illizina Sur, culminant à plus de 5000 mètres, émerge des nuages et nous restons pour un long moment de contemplation.
Nous sommes à 3900m et, dès que le soleil disparaît, les rafales de vent incessantes refroidissent brutalement l'atmosphère et nous nous réfugions près du poêle de la salle à manger en attendant le dîner. Après celui-ci l'hôtelier vient allumer le poêle de notre chambre qui diffuse rapidement une douce chaleur. Malheureusement, celle-ci s'évanouit rapidement dès que la provision de bois est consommée.
Le vent a soufflé toute la nuit; il semble ne jamais cesser dans cette région. Au réveil, une somptueuse lumière éclaire les hauts plateaux tandis que rapidement quelques cumulus font leur apparition. Des gouttes de pluie transportées par le vent allument un arc en ciel insolite au milieu d'un ciel d'azur.
Accompagnés d'un guide local nous partons pour 3 journées de randonnée autour de la laguna de Quilotoa. Jorge est habillé de manière traditionnelle avec son poncho et son chapeau. L'air matinal est vif et le vent permanent mais le spectacle des champs irisés de soleil est ravissant. Par une large piste nous parcourons ces vallonnements au milieu d'espaces sans fin. De temps à autre notre guide rythme la marche des airs enjoués de sa flûte. Des habitations isolées apparaissent au milieu des champs cultivés: fèves, oignons, pommes de terre sont les cultures principales de la région.
En traversant une hacienda des enfants vêtus de leur uniforme d'écolier tentent d'attirer notre attention par des pitreries et des cris. Le chemin longe ensuite un abrupt ravin en formation aux curieuses formes colorées et tourmentées.
Un raide chemin sablonneux et poussiéreux s'insinue entre d'étroites parois jusqu'au fond d'un profond canyon aux falaises délitées. Là, paissent quelques chevaux tandis que les femmes de Quilotoa, village situé à 2 heures de marche, lavent leur lessive dans le ruisseau.
Après la pause pique-nique nous entamons la remontée sur un sentier escarpé où le sable instable nous oblige à accélérer le pas sous peine de glisser en arrière. À cette altitude de plus de 3000m il faut prendre garde à ne pas s'essouffler, d'autant plus qu'il y a environ 250 m de dénivellation à gravir. Finalement, sans courir, mais avec un pas régulier nous rejoignons le vaste plateau dominé par les pentes du volcan Quilotoa.
Une assez longue progression en pente douce permet de gravir ce plateau panoramique et, enfin, en suivant le fond d'un nouveau canyon nous atteignons le rebord du cratère. Du mirador la vue sur la caldeira circulaire est spectaculaire avec le lac aux reflets d'azur qui en occupe tout le fond.
Le vent permanent nous a bousculé toute la journée et c'est avec grand plaisir que nous rejoignons tout à côté l'hôtel Chukirawa où Rodrigo est arrivé avec nos bagages. L'atmosphère de la chambre est glaciale et son équipement spartiate sans chaise ni table mais avec un poêle à bois. Après la douche nous nous réchauffons d'un potage, plat traditionnel en Equateur.
Peu avant le coucher du soleil la calotte enneigée de L'Illizina Sur, culminant à plus de 5000 mètres, émerge des nuages et nous restons pour un long moment de contemplation.
Nous sommes à 3900m et, dès que le soleil disparaît, les rafales de vent incessantes refroidissent brutalement l'atmosphère et nous nous réfugions près du poêle de la salle à manger en attendant le dîner. Après celui-ci l'hôtelier vient allumer le poêle de notre chambre qui diffuse rapidement une douce chaleur. Malheureusement, celle-ci s'évanouit rapidement dès que la provision de bois est consommée.
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Mar 20 Juin 2023 - 18:33
Quilotoa - Chugchilan:
A nouveau des rafales ont tambouriné sur le toit avec des grains de sable sans interruption durant la nuit et, au lever du jour, le froid est vif. Pas suffisant, toutefois, pour interdire une rapide sortie matinale afin d'admirer le soleil frappant la lagune irisée qui prend des teintes changeantes selon l'avancée des nuages. Bien emmitouflés nous longeons le rebord aérien de la caldeira où les violentes bourrasques de vent nous bousculent parfois brutalement. Mais le paysage est magnifique et des tâches de lumière parsèment l'eau agitée par le vent.
Notre itinéraire quitte ensuite le bord du cratère pour rejoindre des zones de culture par de raides chemins sablonneux. Le paysage est chaotique et de nombreux ravins rognent les pentes escarpées sur lesquelles les champs cultivés remontent jusqu'aux crêtes. De ci de là nous apercevons les femmes qui cultivent les champs, battent les céréales ou accompagnent leurs troupeaux.
Après avoir traversé le village de Guayama San Pedro, établi sur un vaste plateau, le sentier plonge à nouveau dans un profond ravin par un chemin escarpé et sablonneux où nos pas soulèvent un nuage pulvérulent. Une passerelle artisanale construite avec des troncs en équilibre permet de traverser le ruisseau, heureusement peu large à cet endroit.
Ensuite, le chemin remonte une courte pente instable et sablonneuse avant de s'assagir pour gravir les ressauts plus doux qui permettent de rejoindre Chugchilan. Les enfants en uniformes rouges ou gris sortent tout juste de l'école et prennent d'assaut les camions utilisés pour le ramassage scolaire. Tout près du centre du village se trouve l'hôtel Mama Hilda, joliment décoré avec des chambres plaisantes qui nous permettent de nous reposer durant l'après midi sans être frigorifiés comme la veille. L'altitude moins élevée, à 3200m, explique aussi la température plus confortable.
A nouveau des rafales ont tambouriné sur le toit avec des grains de sable sans interruption durant la nuit et, au lever du jour, le froid est vif. Pas suffisant, toutefois, pour interdire une rapide sortie matinale afin d'admirer le soleil frappant la lagune irisée qui prend des teintes changeantes selon l'avancée des nuages. Bien emmitouflés nous longeons le rebord aérien de la caldeira où les violentes bourrasques de vent nous bousculent parfois brutalement. Mais le paysage est magnifique et des tâches de lumière parsèment l'eau agitée par le vent.
Notre itinéraire quitte ensuite le bord du cratère pour rejoindre des zones de culture par de raides chemins sablonneux. Le paysage est chaotique et de nombreux ravins rognent les pentes escarpées sur lesquelles les champs cultivés remontent jusqu'aux crêtes. De ci de là nous apercevons les femmes qui cultivent les champs, battent les céréales ou accompagnent leurs troupeaux.
Après avoir traversé le village de Guayama San Pedro, établi sur un vaste plateau, le sentier plonge à nouveau dans un profond ravin par un chemin escarpé et sablonneux où nos pas soulèvent un nuage pulvérulent. Une passerelle artisanale construite avec des troncs en équilibre permet de traverser le ruisseau, heureusement peu large à cet endroit.
Ensuite, le chemin remonte une courte pente instable et sablonneuse avant de s'assagir pour gravir les ressauts plus doux qui permettent de rejoindre Chugchilan. Les enfants en uniformes rouges ou gris sortent tout juste de l'école et prennent d'assaut les camions utilisés pour le ramassage scolaire. Tout près du centre du village se trouve l'hôtel Mama Hilda, joliment décoré avec des chambres plaisantes qui nous permettent de nous reposer durant l'après midi sans être frigorifiés comme la veille. L'altitude moins élevée, à 3200m, explique aussi la température plus confortable.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Mer 21 Juin 2023 - 22:27
Chugchilan - Insivili:
Nous quittons Chugchilan par la petite route qui surplombe le profond ravin traversé la veille. Aujourd'hui, nous pouvons marcher en T-shirt car il n'y a pas de vent. La région est toujours très agricole et nous croisons régulièrement des paysans qui gardent leurs troupeaux ou cultivent leurs champs.
Le chemin descend ensuite rapidement vers le fond du canyon au milieu d'un dédale de falaises plus ou moins écroulées.
En suivant le cours de la rivière nous arrivons dans un village aux quelques maisons regroupées autour d'une petite église et d'une école où un groupe d'élèves est en train de s'aligner pour rentrer en classe.
Divers modèles de ponts ont été installés pour traverser la rivière: simples avec des empilements aléatoires de planches ou plus élaborés tels qu'une passerelle suspendue avec rambarde. Notre chemin, quant à lui, emprunte un énorme tronc raboté installé 2 mètres au dessus de l'eau et dont la rambarde est particulièrement instable: nous traversons donc avec précaution.
Jorge continue de jouer régulièrement de la flûte, notamment à l'approche des fermes pour tenter d'amadouer quelques chiens à l'allure agressive. Les villageois rencontrés semblent aussi bien apprécier ces claires notes de musique qui s'élèvent du chemin. C'est par un vallon étroit qui s'insinue entre des parois ravinées que nous remontons sur le plateau.
Le sentier se poursuit ensuite en contournant plusieurs vallonnements où sont disséminées de petites fermes. A l'approche de Isinvili nous croisons à nouveau les enfants rejoignant leurs maisons isolées après l'école et nous retrouvons Rodrigo qui nous attend avec la voiture et nos bagages. Une longue piste remonte vers des hauts plateaux où la vue s'élargit à l'infini sur de vastes pentes, atteint près de 4000 m avant de redescendre sur le plateau central. Devant nous les sommets des Ilinizas et du Cotopaxi sont malheureusement couverts de nuages ne laissant apparaître que la base de leurs cônes. Quelques kilomètres avant de retrouver la Panaméricaine nous faisons étape à l'hosteria Quinta Colorada aux façades décorées de fresques représentant des volcans enneigés.
Nous quittons Chugchilan par la petite route qui surplombe le profond ravin traversé la veille. Aujourd'hui, nous pouvons marcher en T-shirt car il n'y a pas de vent. La région est toujours très agricole et nous croisons régulièrement des paysans qui gardent leurs troupeaux ou cultivent leurs champs.
Le chemin descend ensuite rapidement vers le fond du canyon au milieu d'un dédale de falaises plus ou moins écroulées.
En suivant le cours de la rivière nous arrivons dans un village aux quelques maisons regroupées autour d'une petite église et d'une école où un groupe d'élèves est en train de s'aligner pour rentrer en classe.
Divers modèles de ponts ont été installés pour traverser la rivière: simples avec des empilements aléatoires de planches ou plus élaborés tels qu'une passerelle suspendue avec rambarde. Notre chemin, quant à lui, emprunte un énorme tronc raboté installé 2 mètres au dessus de l'eau et dont la rambarde est particulièrement instable: nous traversons donc avec précaution.
Jorge continue de jouer régulièrement de la flûte, notamment à l'approche des fermes pour tenter d'amadouer quelques chiens à l'allure agressive. Les villageois rencontrés semblent aussi bien apprécier ces claires notes de musique qui s'élèvent du chemin. C'est par un vallon étroit qui s'insinue entre des parois ravinées que nous remontons sur le plateau.
Le sentier se poursuit ensuite en contournant plusieurs vallonnements où sont disséminées de petites fermes. A l'approche de Isinvili nous croisons à nouveau les enfants rejoignant leurs maisons isolées après l'école et nous retrouvons Rodrigo qui nous attend avec la voiture et nos bagages. Une longue piste remonte vers des hauts plateaux où la vue s'élargit à l'infini sur de vastes pentes, atteint près de 4000 m avant de redescendre sur le plateau central. Devant nous les sommets des Ilinizas et du Cotopaxi sont malheureusement couverts de nuages ne laissant apparaître que la base de leurs cônes. Quelques kilomètres avant de retrouver la Panaméricaine nous faisons étape à l'hosteria Quinta Colorada aux façades décorées de fresques représentant des volcans enneigés.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Jeu 22 Juin 2023 - 21:10
Saquisili - parc du Cotopaxi:
Au réveil, le ciel est complètement gris et un léger brouillard a effacé tous les reliefs. Nous partons de bonne heure pour visiter le marché de Saquisili. C'est un des plus importants d'Equateur et on y vient de loin pour acheter ou vendre toutes sortes de marchandises. Au marché des animaux remarquablement organisé on trouve vaches, cochons, moutons et lamas et tout ce qu'il faut pour emmener la bête achetée depuis le cordage jusqu'au fourrage.
La foule se presse dans une ambiance bon enfant et les négociations vont bon train entre vendeurs et acheteurs habillés de leur costume traditionnel. Dans le centre ville on trouve, répartis sur différentes places et dans les rues, les marchés aux fruits et légumes largement approvisionnés et rutilants de couleurs variées, les étals de viandes et de poissons pas vraiment appétissants et tout ce qui peut être utile dans la vie quotidienne depuis les vêtements jusqu'aux bassines en pneus recyclés en passant par le mobilier d'aspect généralement assez kitsch.
En fin de matinée nous prenons la route vers le parc de Cotopaxi. Le temps reste morose malgré quelques brèves éclaircies. Le paysage de hauts plateaux recouvert d'herbe rase dorée ou de lichens gris est vaste mais les sommets se dissimulent dans les nuages. Par moments, l'extrémité des langues glaciaires du Cotopaxi pointe sous les nuages. Nous partons pour le tour facile de la laguna Limpiopungo. Malgré le ciel bas, quand la lumière perce entre les nuages le spectacle des masses nuageuses boursouflées au dessus de cet océan de paramo est saisissant.
Nous rejoignons ensuite rapidement l'hostal Tambopaxi dont la situation privilégiée offre une vision panoramique sur le Cotopaxi. Une violente averse vient saluer notre installation et, un peu inquiets, nous regardons l'eau dégouliner le long de la large baie vitrée de notre chambre qui devrait nous offrir le Cotopaxi sur écran large. Puis, brutalement, les nuées commencent à se déchirer et les pentes glacées se dévoilent petit à petit derrière les interstices nuageux tandis que le plateau humide brille sous les éclats du soleil. Nous sortons rapidement pour entamer une série de photos en nous promenant sur le plateau. Spectacle formidable de ce cône quasi parfait qui surgit de la pampa dorée jusqu'aux glaces étincelantes.
Nous en profitons pour jeter un oeil sur le sommet du Ruminahui que nous devons gravir le lendemain
Mais l'éclaircie n'aura duré qu'une heure, car en fin d'après-midi le brouillard vient effacer le paysage. Cependant, nous constatons une nouvelle fois qu'en Equateur le temps est changeant car, dès le début de la nuit, un ciel étoilé de mille feux nous surprend. Le poêle installé dans la chambre diffuse une agréable chaleur qui nous évite d'être trop frigorifié en ce début de soirée.
Au réveil, le ciel est complètement gris et un léger brouillard a effacé tous les reliefs. Nous partons de bonne heure pour visiter le marché de Saquisili. C'est un des plus importants d'Equateur et on y vient de loin pour acheter ou vendre toutes sortes de marchandises. Au marché des animaux remarquablement organisé on trouve vaches, cochons, moutons et lamas et tout ce qu'il faut pour emmener la bête achetée depuis le cordage jusqu'au fourrage.
La foule se presse dans une ambiance bon enfant et les négociations vont bon train entre vendeurs et acheteurs habillés de leur costume traditionnel. Dans le centre ville on trouve, répartis sur différentes places et dans les rues, les marchés aux fruits et légumes largement approvisionnés et rutilants de couleurs variées, les étals de viandes et de poissons pas vraiment appétissants et tout ce qui peut être utile dans la vie quotidienne depuis les vêtements jusqu'aux bassines en pneus recyclés en passant par le mobilier d'aspect généralement assez kitsch.
En fin de matinée nous prenons la route vers le parc de Cotopaxi. Le temps reste morose malgré quelques brèves éclaircies. Le paysage de hauts plateaux recouvert d'herbe rase dorée ou de lichens gris est vaste mais les sommets se dissimulent dans les nuages. Par moments, l'extrémité des langues glaciaires du Cotopaxi pointe sous les nuages. Nous partons pour le tour facile de la laguna Limpiopungo. Malgré le ciel bas, quand la lumière perce entre les nuages le spectacle des masses nuageuses boursouflées au dessus de cet océan de paramo est saisissant.
Nous rejoignons ensuite rapidement l'hostal Tambopaxi dont la situation privilégiée offre une vision panoramique sur le Cotopaxi. Une violente averse vient saluer notre installation et, un peu inquiets, nous regardons l'eau dégouliner le long de la large baie vitrée de notre chambre qui devrait nous offrir le Cotopaxi sur écran large. Puis, brutalement, les nuées commencent à se déchirer et les pentes glacées se dévoilent petit à petit derrière les interstices nuageux tandis que le plateau humide brille sous les éclats du soleil. Nous sortons rapidement pour entamer une série de photos en nous promenant sur le plateau. Spectacle formidable de ce cône quasi parfait qui surgit de la pampa dorée jusqu'aux glaces étincelantes.
Nous en profitons pour jeter un oeil sur le sommet du Ruminahui que nous devons gravir le lendemain
Mais l'éclaircie n'aura duré qu'une heure, car en fin d'après-midi le brouillard vient effacer le paysage. Cependant, nous constatons une nouvelle fois qu'en Equateur le temps est changeant car, dès le début de la nuit, un ciel étoilé de mille feux nous surprend. Le poêle installé dans la chambre diffuse une agréable chaleur qui nous évite d'être trop frigorifié en ce début de soirée.
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- Nathalie971
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Jeu 22 Juin 2023 - 21:27
Je viens de rattraper le retard que j'avais pris sur ton carnet et quel carnet! Merci de mettre à l'honneur l'équateur si peu valorisé! Les paysages sont magnifiques et une sérénité se dégage même si j'ai lu que la météo n'avait pas été toujours agréable.
Beaucoup de couleurs, c'est beau. J'imagine que tu as un appareil photo de qualité?
Les équatoriens ont l'air calme. Le contact avec la population était comment? Agréable, aisé?
Les endroits traversés ne semblent pas être encore trop submergés par le tourisme, cela devait être appréciable lors des randonnées et passages en ville.
J'ai aimé les uniformes des enfants, la traversée de la rivière sur le rondin de bois, ça ne glissait pas?
J'ai déjà rêvé de visiter ce pays sans le connaitre et ton carnet confirme mon intuition sur la beauté de ce pays.
En moyenne, les randonnées duraient combien de temps? Au niveau organisation, les hébergement les avez-vous réservé ou trouvé sur place?
Beaucoup de couleurs, c'est beau. J'imagine que tu as un appareil photo de qualité?
Les équatoriens ont l'air calme. Le contact avec la population était comment? Agréable, aisé?
Les endroits traversés ne semblent pas être encore trop submergés par le tourisme, cela devait être appréciable lors des randonnées et passages en ville.
J'ai aimé les uniformes des enfants, la traversée de la rivière sur le rondin de bois, ça ne glissait pas?
J'ai déjà rêvé de visiter ce pays sans le connaitre et ton carnet confirme mon intuition sur la beauté de ce pays.
En moyenne, les randonnées duraient combien de temps? Au niveau organisation, les hébergement les avez-vous réservé ou trouvé sur place?
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Jeu 22 Juin 2023 - 22:04
Merci de tes commentaires @Nathalie971
Si on parle un peu espagnol le contact ne pose pas de difficulté car la population ne semble pas trop maîtriser l'anglais. Il ne faut quand même pas s'attendre à une proximité chaleureuse telle qu'on la constate souvent dans le sud est asiatique: les populations andines sont plus réservées mais toujours accueillantes
La météo est très changeante en Equateur mais, à part vers l'Amazonie, nous n'avons pas connu de journée complète de pluie. Il faut parfois un peu de patience pour observer les hauts sommets dégagés mais les nuages bourgeonnants ont aussi leur charme pour les photos
C'est tout à fait vrai: dans toutes les randonnées que nous avons faîtes nous étions presque seuls en général. Dans les villes comme Quito ou Cuenca même les lieux les plus touristiques sont loin d'être submergés
Les randonnées que nous avions choisies étaient assez courtes pour nous permettre de faire un peu de tourisme en fin de journée. Elles nous ont pris entre 3 et 5 h de marche effective selon le cas.
A part au cours du trek autour de Quilotoa et au pied du Cotopaxi nous n'avons jamais réservé: il était très facile de trouver un hébergement libre en fin de journée
Le contact avec la population était comment?
Si on parle un peu espagnol le contact ne pose pas de difficulté car la population ne semble pas trop maîtriser l'anglais. Il ne faut quand même pas s'attendre à une proximité chaleureuse telle qu'on la constate souvent dans le sud est asiatique: les populations andines sont plus réservées mais toujours accueillantes
la météo n'avait pas été toujours agréable
La météo est très changeante en Equateur mais, à part vers l'Amazonie, nous n'avons pas connu de journée complète de pluie. Il faut parfois un peu de patience pour observer les hauts sommets dégagés mais les nuages bourgeonnants ont aussi leur charme pour les photos
Les endroits traversés ne semblent pas être encore trop submergés par le tourisme
C'est tout à fait vrai: dans toutes les randonnées que nous avons faîtes nous étions presque seuls en général. Dans les villes comme Quito ou Cuenca même les lieux les plus touristiques sont loin d'être submergés
les randonnées duraient combien de temps
Les randonnées que nous avions choisies étaient assez courtes pour nous permettre de faire un peu de tourisme en fin de journée. Elles nous ont pris entre 3 et 5 h de marche effective selon le cas.
les hébergement les avez-vous réservé ou trouvé sur place
A part au cours du trek autour de Quilotoa et au pied du Cotopaxi nous n'avons jamais réservé: il était très facile de trouver un hébergement libre en fin de journée
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- Catherine30
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Ven 23 Juin 2023 - 13:59
Le Cotopaxi est vraiment très beau mais j’aime beaucoup aussi les images de la vie au quotidien, j’adore les cochons dans la soute du bus et la montagne de bananes.
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- Titoualsace
- Messages : 391
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: Equateur: de la sierra à la selva
Dim 25 Juin 2023 - 11:02
Bonjour mjp, ton carnet est passionnant et tes photos superbes. Grâce à toi je me dis que
l'Equateur devra faire partie de mes plans sud-américains, même si je ne suis pas un grand marcheur.
Quelles étaient tes dates de voyage en Equateur ? Merci.
l'Equateur devra faire partie de mes plans sud-américains, même si je ne suis pas un grand marcheur.
Quelles étaient tes dates de voyage en Equateur ? Merci.
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Mar 27 Juin 2023 - 17:50
Autour du Cotopaxi:
La pluie est tombée une partie de la nuit et un voile uniforme de nuages se déploie sur les sommets au-dessus de 5000 m. La base du Cotopaxi est poudrée d'une fine pellicule de neige. Le ciel désespérément gris et les menaces de pluie nous incitent à modifier nos plans. Au lieu d'escalader le Ruminahui au risque de nous retrouver dans les nuages Rodrigo nous propose une petite randonnée sur le plateau en direction du site inca de Pucara Salitré. Malgré le ciel bouché la traversée à pied de ces hauts plateaux est vraiment plaisante, seuls au milieu de ces vastes espaces qui paraissent sans fin mais jamais monotones. Les espaces d'herbe rase ou de lichen sont entrecoupés de ravins aux rives abruptes dans lesquels les laves d'anciennes éruptions ont tracé leur chemin abandonnant au passage des roches déchiquetées. Quelques troupeaux de chevaux sauvages ou de vaches et de rares oiseaux apportent la vie dans cet univers isolé.
Le site inca est établi sur une éminence offrant un large panorama qui permettait de surveiller aisément les environs. Il en subsiste seulement une enceinte en massives pierres jointives et, tout à côté, des cônes volcaniques utilisés pour des sacrifices rituels.
De retour à Tambopaxi nous reprenons la voiture et retournons vers l'entrée du parc par une piste en tôle ondulée. Nous roulons dans la ouate car le brouillard a envahi tout l'espace. Une fois rejointe la Panaméricaine nous prenons la direction de Quito. Brèves éclaircies et averses alternent tout au long de la route.
La pluie est tombée une partie de la nuit et un voile uniforme de nuages se déploie sur les sommets au-dessus de 5000 m. La base du Cotopaxi est poudrée d'une fine pellicule de neige. Le ciel désespérément gris et les menaces de pluie nous incitent à modifier nos plans. Au lieu d'escalader le Ruminahui au risque de nous retrouver dans les nuages Rodrigo nous propose une petite randonnée sur le plateau en direction du site inca de Pucara Salitré. Malgré le ciel bouché la traversée à pied de ces hauts plateaux est vraiment plaisante, seuls au milieu de ces vastes espaces qui paraissent sans fin mais jamais monotones. Les espaces d'herbe rase ou de lichen sont entrecoupés de ravins aux rives abruptes dans lesquels les laves d'anciennes éruptions ont tracé leur chemin abandonnant au passage des roches déchiquetées. Quelques troupeaux de chevaux sauvages ou de vaches et de rares oiseaux apportent la vie dans cet univers isolé.
Le site inca est établi sur une éminence offrant un large panorama qui permettait de surveiller aisément les environs. Il en subsiste seulement une enceinte en massives pierres jointives et, tout à côté, des cônes volcaniques utilisés pour des sacrifices rituels.
De retour à Tambopaxi nous reprenons la voiture et retournons vers l'entrée du parc par une piste en tôle ondulée. Nous roulons dans la ouate car le brouillard a envahi tout l'espace. Une fois rejointe la Panaméricaine nous prenons la direction de Quito. Brèves éclaircies et averses alternent tout au long de la route.
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- Nathalie971
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Re: Equateur: de la sierra à la selva
Mar 27 Juin 2023 - 19:17
Merci pour les réponses à mes questions.
Que cela devait être appréciable d'avoir ces paysages grandioses pour soi. Je trouve que s'en dégage une réelle sérénité propice au recueillement et au ressourcement. On ne se lasse pas d'une telle nature.
Merci pour ce récit.
Que cela devait être appréciable d'avoir ces paysages grandioses pour soi. Je trouve que s'en dégage une réelle sérénité propice au recueillement et au ressourcement. On ne se lasse pas d'une telle nature.
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