Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie

Il pleut toujours, mais un peu moins intensément, en début de matinée. Profitant des accalmies nous partons marcher dans les rues du centre ville. C'est dimanche et il y a très peu de monde. L'ambiance est très humide. 





Nous nous promenons jusqu'au premier cercle, boulevard ceinturant le centre ville avec des espaces verts entre les voies de circulation. Les curieux arbres au tronc en forme de bouteille y apparaissent. 





Au détour d'un virage surgit « l'avion pirate » qui aurait fait un atterrissage forcé à cet endroit avant l'expansion de la ville. C'est devenu un lieu de promenade et de jeu. 





Nous retournons par les Pozos, immense marché étalé sur plusieurs rues et seul endroit animé ce jour.

Dernier jour en Bolivie, le ciel est dégagé au lever du jour mais rapidement les nuages gagnent du terrain. Nous espérons profiter des défilés de la fête nationale. En fait, seule une modeste fanfare attend devant la cathédrale et joue à la sortie de l'office. Il est surprenant de constater en Bolivie que toutes les cérémonies officielles liées à un événement historique, aujourd'hui l'anniversaire de l'indépendance, sont accompagnées de cérémonies religieuses. 











Nous décidons ensuite d'aller visiter le zoo à pied. Il est situé à un peu plus de 2 kilomètres du centre ce qui nous permet de parcourir la ville à pied en découvrant des quartiers aux immeubles récents et de traverser des zones résidentielles verdoyantes particulièrement calmes. En ce jour de fête nationale, le zoo est fréquenté par de nombreuses familles avec enfants. Nous pouvons y observer des animaux caractéristiques de la Bolivie depuis les perroquets criards et colorés jusqu'aux jaguars en passant par les tatous, les iguanes, les tortues, les serpents, etc... 











Au retour, les rues sont toujours aussi calmes à l'exception des parcs et de la place principale.

C'est la fin du voyage et une dernière péripétie à l'aéroport nous fera craindre de manquer l'embarquement. Pourtant, tout avait bien commencé. À l'entrée de la zone d'enregistrement l’hôtesse, sans doute prise de pitié pour nos cheveux grisonnants nous invite à emprunter la file réservée aux familles et personnes de plus de 80 ans. Ce sera d'ailleurs identique au moment de l'embarquement. Nous parcourons les boutiques pour dépenser nos derniers bolivianos mais décidons d'attendre d’être en zone d'embarquement pour vider notre porte-monnaie. 
Tout se gâte au contrôle des passeports où un policier zélé nous reproche d'être resté plus de 30 jours en Bolivie et de ne pas avoir de tampon d'entrée sur notre passeport. Nous lui expliquons que nous sommes rentrés à pied à Villazon où le contrôle est unique entre Argentine et Bolivie, que le papier remis à cette occasion remplace le tampon et que nous avons prolongé la durée au service de la migration de Cochabamba. Il semble obtus et ne rien vouloir comprendre. Un long dialogue de sourds débute alors.
Heureusement, une de ces collègues intervient et lui explique que nous avons raison... visiblement agacé il finit par nous délivrer le tampon de sortie avec beaucoup de réticences. Le vol GOL vers Sao Polo décolle avec 20 minutes de retard que nous rattrapons en vol. À Sao Polo le circuit de correspondance est effectué en 20 minutes de marche et c'est l'envol vers Paris avec quelques turbulences habituelles sur l'Atlantique.

Bravo Jean-Pierre pour cet excellent et volumineux carnet rempli de superbes photos.
Je n'ose penser combien de dizaines d'heures tu as du passer pour l'écrire et le publier.
Il m'a permis de revivre en partie mes voyages de 1978 et 1997.
Finalement, La Paz centre n'a pas changé si ce n'est le téléphérique urbain : toujours les boliviennes et leurs robes et chapeaux melon et les fœtus de lamas de la rue Sagarnaga. En revanche El Alto a démesurément grandi.
À Tiwanaku en 1997 il y avait quelques fils barbelés autour de la Porte du Soleil et du monolithe Ponce ce qui gâchait un peu les photos et carrément du grillage autour du monolithe Fraile.


Encore merci.

Merci  @Pifil

La rédaction d'un carnet prend certes du temps mais cela permet de revivre en détail le voyage plusieurs fois. J'ai besoin d'écrire pour activer ma mémoire.
C'est facilité par le fait que, durant mes voyages, je prends le temps chaque soir pour rédiger des notes sur le déroulement de la journée et également d'annoter les propriétés de toutes mes photos pour bien me souvenir des circonstances de la prise de vue.
Au retour, il ne me reste plus qu'à mettre tout cela en forme

Bravo et merci mjp pour ce magnifique carnet, et toujours tes sublimes photos. Merci pour tout
ton travail.