Le jour de la marmotte à Paris : De Saint-Sulpice à Notre-Dame...

Le jour de la marmotte

Chaque 2 février depuis plus de 100 ans, Phil la marmotte, en voyant (ou non) son ombre, nous indique si l'hiver se prolongera (ou non). Pas de bol, cette année, il l'a vue.
Je la connais, Phil. Je l'ai vue à Punxutawney (PA), il y a bientôt 10 ans. Elle dormait tranquillement dans son petit salon, derrière sa vitrine. Elle est immortelle, paraît-il. Pas convaincu, mais bon, si ça peut faire plaisir à quelqu'un...

À Paris, ce n'est pas la marmotte que l'on fête, mais les crêpes. C'est bien aussi. Direction la crêperie de ma jeunesse dans le quartier latin. Les crêpes n'y sont pas forcément meilleures, mais le côté nostalgique leur rajoutera une saveur particulière, me suis-je dit. C'est l'occasion d'aller chez Taschen pour les soldes hivernaux. Des beaux livres pas chers soldés, ça peut valoir le coup...

C'est aussi l'occasion de rendre visite à ces majestueuses églises du quartier latin, que @hiacinthe m'a donné envie de revoir dans son carnet.

Direction donc Saint-Sulpice. Drôle de nom, je ne connais aucun Sulpice. J'aurais pu pourtant, les 3 derniers sont nés en 1961. Ce n'est pas si vieux.

#carnet #paris

Saint-Sulpice

Vous ne verrez pas l'extérieur des églises, je n'ai pas le réflexe de prendre une photo avant d'y rentrer, et encore moins en en sortant.



C'est quand même sacrément impressionnant, et ce n'est guère étonnant qu'elle soit devenue, après le drame de Notre-Dame, la Cathédrale de Paris par intérim.



Mais quand on lève les yeux, la sensation devient encore plus intense. C'est vaste et lumineux.



La curiosité de l'église se situe sur le côté et eut son heure de gloire dans les années 2000, à la sortie du livre de Dan Brown, Da Vinci Code et de son adaptation au cinéma par Ron Howard. Il y a les tours Da Vinci Code, comme il y a des tours Jack l'Eventreur à Londres, ou plus modestement, des tours Bienvenue chez les Ch'tis à Bergues. Ces tours passaient par le Ritz et le Louvre, mais aussi par Saint-Sulpice où l’on se bousculait pour voir le gnonom. Ne me demandez pas comment ça marche, je suis nul en astronomie. Le Jantar Mantar de Delhi m'a traumatisé à vie. Ici, y a comme un trou, une ligne, le soleil fait le reste, et l'astronome, ses calculs. Dont acte.

À suivre (ou pas)
#photo_mp

Bonjour Masterpo,
en tout cas, ton message sur Saint-Sulpice, où tu cites le gnomon, nous servira : nous allons la semaine prochaine à Paris, logeons dans ce quartier et ne manquerons pas d'entrer dans cette église devant laquelle nous sommes seulement passés de nombreuses fois, sans y entrer !
D'ici là, je vais revoir mes notes d'astronomie et ferai peut être un petit post de vulgarisation sur le fameux "gnomon" !

Nous emmènerons peut-être Hiacinthe ( @Hiacinthe : à bientôt ! ) dans nos pérégrinations ...

En passant, merci pour ton commentaire, dans le sujet des "tags" : j'ai pris un coup de jeune, dont j'avais bien besoin !!!
Bonne journée !

En passant, merci pour ton commentaire, dans le sujet des "tags" : j'ai pris un coup de jeune, dont j'avais bien besoin !!!

You're welcome...

Je vois sur le forum que les églises parisiennes ont la cote. Elles le méritent.
Et finalement, peu importe que les membres de FV lisent Notre Temps ou non... du moment qu'ils lisent La Croix

Bon, y a encore trois églises qui nous attendent.

Les Canettes '

Entre Saint-Sulpice à Saint-Germain, il y a un jet de pierre. Mais une importante question va se poser en sortant. Je jette la pierre vers la rue Bonaparte ou vers la rue des Canettes ?
Les Canettes, ce sont celles qui se mangent, pas celles qui se boivent. La preuve se trouve au numéro 18 de la rue.
Et Bonaparte, c'est... ben Bonaparte.

La première est une petite rue très animée en été, lorsque les restaurants sortent quelques tables, et un peu moins en cette Chandeleur 23. La seconde ne présente qu'un seul intérêt, mais quel intérêt : une institution, Pierre Hermé.
Am Stram Gram, va pour les Canettes.



La Place Saint-Sulpice est le haut-lieu de la bondieuserie parisienne. Il était donc tout naturel que Saint-Laurent s'y installe...



Plusieurs restaurants se trouvent dans la rue des Canettes.



Mais aussi un magasin bien sympathique.
(définition d'un magasin bien sympathique : un magasin où on a envie de tout acheter)

La rue (vite) terminée, un petit détour par le temple de la parapharmacie, sur 3 niveaux, s'impose et Saint-Germain se profile à l'horizon.

À suivre (ou pas)

Pourquoi les messages qui suivent le message d'introduction ne sont pas dans la rubrique "carnets"   ?
Si c'est normal, ça veut dire qu'on ne peut pas lire un carnet dans son intégralité sans passer par la case pays ?

@Masterpo
C'est une boutique Tintin comme celle qui est à St Martin (ile de Ré) ?

Rue Bonaparte : je confirme le seul intérêt : Pierre Hermé 

A bientôt pour la suite de la balade...

@dolma a écrit:Pourquoi les messages qui suivent le message d'introduction ne sont pas dans la rubrique "carnets"  scratch ?
Si c'est normal, ça veut dire qu'on ne peut pas lire un carnet dans son intégralité sans passer par la case pays ?

Je trouve assez logique que le tag carnet ne figure que dans le premier message, sinon la rubrique carnets va devenir vite obèse.
Tu vas sur le premier message, et si le carnet t’intéresse, tu surveilles le fil. Comme ça, tu es avisée à chaque nouvelle publication. À titre indicatif, je surveille plus de 300 sujets ^^

Ok, merci pour l'info.

@dolma a écrit:C'est une boutique Tintin comme celle qui est à St Martin (ile de Ré) ?

Il y a au moins deux différences.

1. Le magasin rhétais est actuellement fermé (sans doute une fermeture saisonnière)
   
2. Le magasin rhétais est consacré à Tintin alors que celui-ci ratisse plus large. On aperçoit par exemple Bécassine dans un coin de la photo. Il y a aussi des plaques en métal vintage ou des statuettes de la Reine d'Angleterre, ou toutes sortes de caricatures ou de figurines.
   

Rue Bonaparte : je confirme le seul intérêt : Pierre Hermé

Soyons bien clair, on ne parle que du bout qui va de la Place Saint-Sulpice à la rue Dufour...

A bientôt pour la suite de la balade...

Elle arrive.

Google Maps est plus qu'un ami. C'est un frère (ou une soeur).

Magasin Mille Sabords à Saint-Martin-de-Ré :



Magasin Arts Populaires rue des Canettes :

"Le temple de la parapharmacie" m'avait échappé dans ton commentaire. Il faut bien choisir son heure pour aller y faire "ses courses à prix défiant toute concurrence" si on veut éviter la foule !

C'est quand la suite de la promenade ?

@dolma a écrit:Il faut bien choisir son heure pour aller y faire "ses courses à prix défiant toute concurrence" si on veut éviter la foule !

Ça dépend.
Jeudi dernier, quand j'y étais, il n'y avait pas grand-monde. En plus, ils ont un nombre hallucinant de caisses, ça va très vite...

C'est quand la suite de la promenade ?

Maintenant.

Saint-Germain-des-Prés

Durant plusieurs années, je suis passé à côté chaque jour. L'intérieur était austère et sombre dans mon souvenir, aussi avais-je fini par ne plus trop y pénétrer. À la fin des années 2010, l'église a connu une importante restauration de ces décors. C'est donc intrigué et plein d'espoir que je lui rendais une nouvelle visite.



Le quartier de Saint-Germain-des-Prés a une aura particulière. C'est le coeur du Paris intellectuel. Dans une surface réduite, nous avons 3 des plus prestigieux cafés de Paris, dédiés aux Arts et aux Lettres : Les Deux Magots (1885), le Café de Flore (1885) et en face la Brasserie Lipp (1880). C'est donc tout naturellement que l'église de Saint-Germain-des-Prés accueille les obsèques de personnalités culturelles ou artistiques, comme Philippe Tesson aujourd'hui, Belmondo précédemment, et bien d'autres, mais surtout Juliette Gréco, icône germanopratine par excellence.
Saint-Sulpice, c'est plutôt Chirac, et la Madeleine, Johnny. Y en a pour tous les goûts...



J'étais un peu étonné de voir encore une crèche en cette période de l’année. En consultant leur site, j'ai réalisé que ce 2 février était en fait son dernier jour. Aucun rapport avec la fête de la marmotte, je suppose. Un rapport avec les crêpes ? Oui et non. Ce jour est le jour de la Chandeleur, mais aussi celui de la Présentation de Jésus au Seigneur (les deux termes désignent la même fête, dite aussi féte de la purification de la Sainte-Vierge), quarante jours après sa naissance.

Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur
[Luc 2, 22]

Ça fait beaucoup pour une seule et même journée ! Et comme si cela ne suffisait pas, c'est aussi la Saint Théophane.
(prénom beaucoup plus répandu que Sulpice, et y a pas photo)

Ah, il y avait aussi une crèche à Saint-Sulpice, dont c'était également le dernier jour. De là à penser que toutes les crèches des églises de France restent jusqu'au 2 février, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement (soyons fou).



Une église sans orgue, c'est comme... (à compléter).
J'avais bien une petite idée, mais pour une église, ça le faisait moyen...



Avec le plafond et cette luminosité exceptionnelle, on touche quasiment au sublime. On retrouve le bleu flamboyant constellé d'or de la Saint-Chapelle. Un régal pour les yeux.
(et c'est gratuit).



Inutile de se bousculer, il y en aura pour tout le monde.

Le Charme discret de la bourgeoisie

Le but de la journée n'était pas de visiter des églises à tout-va, mais bien de déguster des crêpes pour la Chandeleur. À la réflexion, je me demande si c'est plus original que d'acheter des fleurs pour la Saint-Valentin, ou des oeufs en chocolat pour Pâques. Mais je préfère ne pas me répondre (j'ai peur de ma réponse)...

Mais avant la crêpe, il y a le petit tour prévu chez Taschen, la librairie de l'éditeur. Le trajet (très court) emprunte un des quartiers les plus cossus de Paris. J'ai vu sur un autre fil que certains renâclaient à indiquer le prix de leur voyage. Ici, à titre exceptionnel, ça va être le contraire, vous allez assister à une avalanche de prix, certains à couper le souffle.



En sortant de Saint-Germain, pile en face, se trouve un des trois magasins Vuitton de Paris. Et comme les deux autres, mais à un niveau bien moindre, il rend hommage à Yayoi Kusama (dont je suis un fan absolu, mais j'en parlerai plus tard) pour sa collaboration avec la maison de luxe. Il entoure de part et d'autre Les Deux Magots (faut-il y voir un symbole ?) : c'est l'emplacement de l'ancienne librairie, la célèbre Hune.

Un peu plus loin, se trouve la Place de Fürstemberg. Elle est petite la place, toute petite. Un arbre au milieu, quelques magasins (plutôt luxueux) autour et un musée. En tant qu'ami du Louvre, le musée Delacroix m'est gratuit, mais manque de chance, il est fermé jusqu'au 17 février pour cause de travaux. Le chiffre de la place : environ 25k€ le m², mais c'est théorique, il n'y a que très rarement des biens à vendre.



Ce comptoir d'épices remplace un magasin de choux à la crème, qui vendait donc des choux à la crème, et uniquement des choux à la crème. On était dans un marché de niche. Là, l'éventail s'élargit, c'est poivres et épices... On verra ce que proposera le prochain.



Dans la rue voisine, la Rue Cardinale, se trouve un hébergement d'exception, la Maison Cardinal Furstemberg *****, une maison de ville, avec trois chambres, 3 salles de bain, 5 wc, une piscine et un hammam ! Les images font rêver... mais le prix aussi. Compter 2k€ la nuit, avec un minimum de trois. Ça calme.



En faisant une comparaison avec la couture, sans atteindre le prix de la Haute-Coiffure, ce salon est, disons, du Prêt-à-Coiffer. En tout cas, c'est la seule chose accessible pour l'instant.



Le Labo, magasin de parfums, offre un décor très élaboré, dépouillé, glacial. Bon, allez, les derniers chiffres de ce message. Pour ces eaux de parfum, de gauche à droite : 270€, 185€, 80€. Et ce n'est même pas du parfum. Donc je confirme, c'est le coiffeur le plus accessible. Bon, la rue de Bourbon-le-Château nous conduit à la rue de Buci. Ouf. Sauvé, retour à une vie plus normale.

La vingt-cinquième heure

Dans ce nouvel épisode, l'unité ne sera plus l'euro, mais l'heure. Faut savoir se renouveler...



Le Chai-Saint Germain, au coin des rues de Bourbon-leChâteau et de Buci, est le point d'entrée d'une zone de turbulence (spécialement en été) où convergent de nombreux touristes de tous pays. Une sorte de passage obligé.

L'établissement est ouvert jusqu'à 2 heures du matin, chaque jour. En face, le Café Saint-Germain n'est ouvert, le soir, que du mercredi au samedi, mais jusqu'à 5 h.



Un peu plus loin, le Bar du Marché propose les mêmes horaires d'ouverture que le Chai (8h00-2h00) avec sa devanture faïencée. Il marque à la fois le début de la partie presque piétonne de la rue et la fin d'une époque, celle de l'insouciance, quand Paris était une fête.



La papeterie Buci News accroche inévitablement le regard. Toute jaune, elle est ouverte chaque jour jusqu'à 20h00. Toutes sortes de journaux étrangers, de cartes postales, d'objets de bureau...



Mais le point d'orgue de la rue de Buci reste la librairie Taschen. La boutique de la maison d'édition allemande est sans doute moins luxueuse que celle de Bruxelles, en offrant le même plaisir à visiter. Les soldes actuels surchargent quelque peu le magasin, mais il est malgré tout possible de consulter facilement leurs ouvrages séduisants, peu onéreux et éclectiques.



Les livres soldés (- 50%) présentent un défaut qui va d'imperceptible à léger. Un vrai travail minutieux et ludique pour dénicher le bon livre à acheter. Si j'ai bien acheté Les 100 films des années 2010, je n'ai pas pris celui de la photo (quelques pages attachées) mais un autre ne présentant qu'une marque sur la couverture... Un achat indispensable puisqu'il vient compléter la série des neuf précédents.

Le premier objectif de la journée, atteint. Le second, très attendu et surtout très roboratif.

À suivre (ou pas)...

Et comment que c'est à suivre !!
Quel plaisir cette balade. Faut vite que je revienne faire un tour par là. J'adore...

En attendant, oui, vivement la suite !

Bonjour,
Je suivrai dès ce midi, en chair et en os ! Je la reprends dès le début mais depart de Saint Placide … , objectif Taschen aussi .
J’espere que la suite arrivera … avant mercredi !
Bonne promenade à tous.

@dolma a écrit:Quel plaisir cette balade.

Merci de ton soutien
J’essaie même de friser la ballade, mais j’ai un peu de mal parfois à distiller des accents lyriques…

@brigitte42 a écrit:J’espere que la suite arrivera … avant mercredi !

Je le pense.

Je viens de réaliser que j’ai commis une cruelle omission. Entre l’église Saint-Saint Germain-des-Près et le magasin Vuitton, du côté de ce dernier, se trouve une sculpture  d’Ossip (!) Zadkine.



Ce Prométhée n’est ni moderne (Mary Shelley) ni enchaîné (Eschyle). C’est juste Prométhée, au moment où il vole le feu. Une sorte de Prométhée déchaîné.

Le musée Zadkine, près du Jardin du Luxembourg, est… gratuit.

Bon, c'est decide, la prochaine escapade europeenne comprendra quelques jours a Paris (en plus de Bruxelles!). Ca fait trop longtemps. Reste plus qu'a convaincre R qui evite la capitale comme la peste. 
Ah zut, faudra aussi attendre l'apres JO!

Tu poursuis, je suis...

@xrctn a écrit:Bon, c'est decide, la prochaine escapade europeenne comprendra quelques jours a Paris (en plus de Bruxelles!)

Sage décision.

Reste plus qu'a convaincre R qui evite la capitale comme la peste.

Il ne faut pas laisser R. te raboter (*) ton escapade européenne…

Ah zut, faudra aussi attendre l'apres JO!

Quand on voit le nombre hallucinant de travaux dans la capitale pour les JO, ça risque d’être grandiose (ou pas).

(*) private joke

La Cuisine au Beurre

À la sortie de la librairie Taschen, l’on est confronté à un choix difficile. On se trouve sur une étrange étoile à cinq branches, dont la première est la rue de Buci, et dont chacune présente un intérêt majeur.

La rue de l’Ancienne Comédie, avec le Procope, plus vieux restaurant de Paris, et le fameux Pub Saint-Germain, nous emmène à Odéon. La rue Saint-André-des-Arts qui nous conduit â Saint-Michel, mèriterait un fil de discussion à elle seule, et la rue Dauohine nous mène au Pont-Neuf où nous attend la statue, équestre et fière, du Vert-Galant.

Mais bien qu’allant Place Saint-Michel, je choisis de prendre la rue Mazarine, en direction de l’Institut de France, fondé par ?
Par ? Ben oui, par Mazarin.



Le but de cette manoeuvre habile était d’emprunter le passage Dauphine pour s’imprégner une nouvelle fois de ce salon de thé préservé des touristes. L’imprégnation n’en sera qu’extérieure, compte tenu de l’objectif du jour, à savoir les crépes.

L’autre but, hautement stratégique, était d’arriver en face de la rue Christine. J’aurais eu envie d’écrire un petit texte sur cette rue qui m’est chère, si je ne l’avais déjà fait dans une autre vie.



S’ensuit une balade débridée dans les ruelles enchevêtrées du quartier Latin : du connu, comme Mariage Frères, avec ses boîtes de thé Marco Polo au rez-de-chaussée, et son brunch au premier étage…



Et du moins connu…

Mais un curieux bruit se fait entendre : La crêpe ! La crêpe ! La crêpe ! Eh oui, mon estomac crie famine. Enfin, en l’occurrence, il crie plutôt La crêpe ! La crêpe ! La crêpe !. Je me précipite rue de la Harpe.



La crêperie choisie était celle de ma jeunesse, quand étudiant, je fréquentais assidument les salles de cinéma de ce quartier. Et malgré l’aspect intrusif de la salade, cette crêpe aux pommes et boudin noir se révéla succulente.

À Punxutawney, Phil la marmotte est retournée, après son show réussi, dans sa demeure, en attendant le 2 février de l’année prochaine. La fête de la marmotte, the Groundhog Day, c’est Un jour sans fin. La Chandeleur, grâce à cette crêpe (suivie, hélas, d’une délicieuse crêpe flambée à la banane) est quant à elle, un jour… sans faim !

À suivre (ou pas)

Tu effaces le (ou pas) à la fin du message et ce sera parfait pour moi... 

Merci encore pour cette délicieuse déambulation dans un Paris ô combien attachant...

Un drôle de paroissien

En sortant, repu, de la crêperie, je me retrouve dans un quqrtier que j’ai bien connu : le rectangle formé par le boulevard et le quai Saint-Michel, la rue Saint-Jacques et le boulevard Saint-Germain. Un sacré rectangle.

Un rectangle hanté autrefois par le Styx, temple de l’horreur, aujourd’hui par d’innombrables restaurants grecs (aucun rapport avec ce qui précède) et puis, pêle-mêle, le Théâtre de la Huchette qui propose La Cantatrice Chauve et La Leçon depuis 1957, la rue du Chat qui Pisse Pêche, l’église Saint-Séverin, Gibert Jeune, etc.
Bref, le reste de la journée ne suffirait pas à simplement le redécouvrir. Je me contenterai donc d’aller saluer Notre-Dame avant de rentrer…



Mais avant Notre-Dame, ce sera Saint-Séverin, bien moins fréquentée que Saint Sulpice et Saint Germain. Cela lui confère une sorte d’intimité bienveillante que n’ont pas les deux autres. Elle présente également l’avantage précieux de pouvoir y entrer par un côté et d’en sortir par le côté opposé, ce qui permet, en évitant d’emprunter la rue du même nom, de profiter de sa fraîcheur et de sa tranquillité, bienvenue dans ce quartier en proie aux hordes de touristes.



Soudain, cette statue m’intrigue. Ce personnage est visiblement {si j’ose dire) aveugle. Mais de qui s’agit-il ?

Soyons clair, n’étant pas croyant, je suis nul en hagiographie. La vie des Saints m’a toujours paru compliquée et les reconnaître relève pour moi de l’exploit. Bon, Thérèse, c’est facile, j’ai séjourné quelques jours à Avila. Sébastien, aussi, avec ses flèches ou Roch montrant sa plaie. À la rigueur, Blandine et ses lions, mais par contre, jamais réussi à savoir qui a terrassé le dragon, Michel ? Georges ? Les deux ? Ou il y a eu plusieurs dragons ? Complexe…

Finalement, j’aurai appris quelque chose. Ce Saint n’est autre que Saint-François d’Assise, mort aveugle à 44 ans, dans un état physique déplorable, ayant fait voeu de pauvreté toute sa vie.



Pour terminer sur une note plus gaie, les vitraux de l’église sont magnifiques, comme en témoigne cette Pietà… qui, en fin de compte, c’est vrai, n’est pas si gaie que ça…

À suivre (ou pas)