Pourquoi beaucoup n'arrivent pas à photographier des beaux couchers de soleil ?

Philéas a écrit:mes photos de voyage sont plus des émotions du moment et des souvenirs.
 . . . . mais je suis incapable de dire si cette photo est bonne ou loupée.

C'est le but principal des photos de voyage : essayer de transcrire et de transmettre l'émotion ou le souvenir d'un lieu ou d'un moment.
Cette photo, pour ça, est réussie.

Savoir si c'est une "belle" photo artistiquement parlant est un tout autre sujet que koudou a envie de traiter sur un fil dédié à ce thème.
Thème risqué car il ne faut pas tomber dans le diktat des critères (définis par qui ?) qui seraient ceux d'une belle photo. Toute discussion sur l'Art peut vite générer des slogans, des postures ou des clans de sachants, chacun ayant nécessairement raison. Déjà sur ce forum certains prennent la mouche facilement par rapport à de simples tournures de phrases ou d'adjectifs peut-être trop vite écrits. Il est bon de ne pas trop se prendre la tête.

représente pour moi une émotion du moment sur le lac Inlé au Myanmar

C'est bien là l'essentiel.

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À la lecture de ton profil je dois avoir un ou deux ans de plus que toi. Autant dire pareil !
J'ai commencé faire des diapos (Kodachrome II) en 1968 avec un Foca Sport II et cellule indépendante. Quel chemin depuis !
Qui dit diapo dit deux choses : pas de rattrapage post développement et coût élevé.
Donc pour moi l'essentiel d'une photo a été le soin du cadrage (je ne parle pas évidemment de la lumière sans laquelle la photo n'existe pas) et ne pas photographier à tort et à travers. Comme tu le dis, nous les photographes anciens savons assez précisément ce qu'on va obtenir quand on clique.
Je rajouterai que l'on sait aussi pourquoi on prend une photo.
Donc, pas de contradiction entre nous. Simplement deux pratiques différentes auxquelles nous nous intéressons.

Pifil a écrit:Savoir si c'est une "belle" photo artistiquement parlant est un tout autre sujet que koudou a envie de traiter sur un fil dédié à ce thème.

C'est plus simple et plus complexe que ça.

C'est plus simple, parce que je n'ai pas la prétention de déclarer si une photo est "belle" ou pas. Et l'objet du fil "photo ratée" n'est justement pas de déclarer ce genre de choses. Pour l'anecdote, dans les jury, on est 3 juges et on juge séparément en plusieurs passes chacun sur des critères différents. Et on n'a pas les mêmes classements. la note finale est la moyenne des juges. Pire encore, tous sont à peu près unanimes pour dire que s'il fallait revenir le lendemain pour recommencer, les photo ne seraient pas classées dans le même ordre, même si celles qu'on a jugé les meilleures resteraient dans les meilleures.

C'est plus complexe, car c'est l'auteur qui doit dire s'il pense avoir raté sa photo et qui se demande ce qu'il aurait fallu faire pour qu'elle soit réussie. Et la réponse se situe à 2 niveaux : d'une part la technique pure, et d'autre part mon ressenti si j'avais à la juger dans un concours.
Et ce dernier point est vraiment très complexe, car il faut essayer de deviner ce que veux dire l'auteur de la photo, alors qu'il est dans son univers (sa représentation du réel), et moi dans mon univers à moi alors que je connais du réel que ce qu'il a tenté d'interpréter.

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Mon objectif dans ce fil "photos ratées" n'est pas de dire si elle est ratée ou non. C'est d'aider ceux qui veulent progresser à le faire en leur indiquant des techniques qu'ils peuvent violer si elles ne leur plaisent pas. mais au moins, ils peuvent choisir en décidant pourquoi.

représente pour moi une émotion du moment sur le lac Inlé au Myanmar

C'est bien là l'essentiel.

 Justement, non. C'est l'essentiel pour toi dans ta photographie. Mais si un auteur se pose la question de savoir si la photo est bonne ou pas, c'est que ce qu'il ressent n'est probablement pas son seul désir et qu'il cherche aussi autre chose ...

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Je n'ai jamais senti vraiment de contradiction entre nos pratiques. Ou plutôt, si, une seule : je suis passé à la vidéo où je peux mieux m'exprimer car j'écris (j'ai publié un roman et deux recueils de poésie) et je fais de la musique (je joue de la guitare et je compose) et que la vidéo ressemble tout ça.

Par contre comme tu l'écris à un moment, la formulation sémantique est très délicate sur un forum et tu écris des choses qui pourraient être mal interprétées et peut être pas du tout dans ce que tu voulais exprimer. Donc je te corrige pour tenter de préciser et tenter d'éviter des incompréhensions.

Je ne sais même pas si c'est mon rôle. Mais comme je suis celui qui a lancé cette histoire de forum technique photo et vidéo, je suis très présent en ce moment pour pousser à ce que tous viennent intervenir, car j'ai bien conscience que les participants ont des pratiques très différentes de la photographie (ou de la vidéo) et des attendus non moins différents.

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J'ai commencé la photo en 1959 à l''âge de 8ans. En noir et blanc.

Mon père m'a appris à développer les négatifs et à faire des tirages papier en investissant la salle de bain avec une planche posée sur la baignoire pour installer un Durst que j'ai gardé très longtemps.

Comme toi et comme beaucoup d'anciens, on a appris à réfléchir avant de cliquer (on disait "déclencher") et quand je fais de la photo de temps en temps, je ne vérifie quasiment rien de ce que j'ai photographié : je sais si c'est bon ou s'il est préférable que j'en fasse une ou deux autres.
De toute façon, maintenant en vidéo, si on a raté une séquence, elle est souvent perdue, car en voyage, on ne peut généralement pas la refaire ...

koudou a écrit:Mais si un auteur se pose la question de savoir si la photo est bonne ou pas, c'est que ce qu'il ressent n'est probablement pas son seul désir et qu'il cherche aussi autre chose ...

On est bien d'accord, en plus de l'essentiel il n'est pas interdit d'avoir aussi envie d'autre chose.

J'avais bien deviné que nos deux cultures photographiques (parcours) étaient différentes. La philosophie d'un adepte des diapos pour ramener des photos de voyage est complètement différente de celle d'un adepte de la photo de tirages pour lesquels le traitement post-prise de vue est souvent le plus important pour la création artistique.

Bon, j'arrête là car on est parti pour des discussions sans fin (qui n'ont pas lieu d'être puisque différent ne veut pas dire opposé).

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J’aime beaucoup ton commentaire sur les clans et sachants. J’avais suivi quelques discussions dans la section photo sur VF, et j’ai souvent eu l’occasion de penser que certains avaient sérieusement le melon et se permettaient des remarques presque méchantes  Alors que leurs propres photos ne provoquaient pas forcément un émerveillement immédiat. 

J’ai grandi avec un père qui faisait beaucoup de photos, développait et agrandissait lui même, il avait une chambre noire ( il a commencé dans les années 40) et j’ai gardé un assez mauvais souvenir du barda à trimballer, passe moi le posemètre, donne moi le télé, attend c’est pas encore la bonne lumière, qui fait que perso je n’ai voulu que de la simplicité pour garder des souvenirs, et un appareil léger. Dans ce sens le smartphone et mon Sony HV90 me suffisent. Mais malgré la légèreté technique parfois on aimerait se dire, tiens celle là je l’ai bien cadrée…..

Sissi57 a écrit:Mais malgré la légèreté technique parfois on aimerait se dire, tiens celle là je l’ai bien cadrée…..

Les conseils de base (je ne veux pas dire les règles) communément admis dans le monde de la photographie depuis des décennies sont assez simples.
Tu tapes "Comment réussir une photo" sur internet et tu auras une pléthore de sites qui te les rappellent. Mais si tu souhaites avoir quelques conseils personnalisés je ne doute pas que koudou t'en donnera des pertinents dans sa nouvelle rubrique
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car si la photo de voyage et la photo artistique sont issues de deux concepts très différents les erreurs techniques à éviter sont communes et les conseils pour améliorer la mise en valeur de ce que l'on veut montrer ou produire sont à peu près les mêmes aussi.

Je connais les règles de base du cadrage,mais..... en voyage, quand on prend une scène au vol, pas un paysage, mais une scène de rue, sur un marché etc, il faut beaucoup de pratique pour les appliquer à l'insu de son plein gré, en pilote automatique. Si on a le temps, devant un bâtiment, un paysage, on prend plus facilement son temps. Je dois aussi dire que , même en partant assez souvent, toutes les subtilités du maniement de l'appareil photo ne sont pas toujours présentes à l'esprit à chaque instant, et c'est là que la simplicité du smartphone, et son faible encombrement deviennent une solution de facilité.

Sur les deux (appareil photo aussi bien que smartphone), il y a souvent une aide au cadrage avec les 9 cadrans de la règle des tiers. Je l'ai sur mon téléphone Huawei aussi bien que sur mon Canon, et cela m'aide aussi considérablement pour prendre en étant horizontal (surtout en vidéo) !

Je l’ai aussi , au moins sur le smartphone.

Un genre d'image difficile à faire au smartphone

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Quelqu'un aurait-t'il prétendu que les zooms des smartphones pouvaient concurrencer ceux des APN ?

Un genre d'image difficile à faire au smartphone

Téléphoner avec un reflex, même plein format, est encore plus difficile.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:
Téléphoner avec un reflex, même plein format, est encore plus difficile.

Masterpro a écrit:Téléphoner avec un reflex, même plein format, est encore plus difficile.

Elle est bonne !

Mais derrière le bon mot, il y a une évolution technologique qui s'appelle la convergence et qui fait que ce qui semble être une plaisanterie aujourd'hui pourrait être bien une réalité dans peu de temps.

La conversation sur les couchers de soleil a un peu dérivé pour arriver à une comparaison entre photos au smartphone et photo avec un appareil photo numérique.

On en est arrivé là parce que petit à petit le smartphone s'est doté de tout un ensemble de fonctions qui n'ont en réalité rien à voir avec la téléphonie : on a aussi un dictaphone, un traitement de texte, un tableur, une télévision, une console de jeu vidéo, et plein d'autres choses dont un appareil photo.

La seule vraie différence qu'on va avoir du mal à gommer entre un smartphone et un boitier photo, c'est la taille des optiques. Rappelez vous, la photographie, c'est de l'optique, et plus les lentilles sont grandes, plus la qualité optique est grande.
De façon générale, sur les smartphones, comme l'objectif n'est pas interchangeable, la qualité des optiques est moins critique puisque dans ce cas, on rajoute un filtre logiciel qui corrige les imperfections optiques et donc, la tolérance industrielle est plus grande.

Aujourd'hui, un boitier est un ensemble mécanique de haute précision, principalement pour pouvoir accepter l'adjonction d'optiques, et des optiques de précision extrême puisque qu'on ne peut pas accepter de déformations (contrairement aux optiques sur les smartphones). Mais il n'y aucune limite technologique pour qu'un boitier abrite la fonction téléphonie. Ils ont d'ailleurs déjà la GPS, le wifi et le blue tooth. Il ne manque pas beaucoup de circuits pour intégrer GSM et LTE.

Déjà, sachant que presque tout le monde a un smartphone, on commence à voir des appareils photo qui n'ont qu'une optique d'une taille plus importante que celle des smartphones, et où toutes les fonctions (réglages de prise de vue, menus techniques, configuration, et écran de visualisation) sont déportées sur le smartphone.
L'appareil photo n'a plus que que l'optique et le téléphone tout le reste.
Ce n'est pas idiot : quand on voit le prix d'un smartphone par rapport à un boitier photo, se battre pour intégrer dans un APN des fonctions existantes dans le smartphone que tout le monde a est peut être un combat qu'on pourrait économiser avec un boitier beaucoup moins cher en utilisant ce smartphone.

C'est le cas par exemple du Pixii créé par des français et utilisant des objectifs Leica.
Bon, c'est encore hors de prix (2900€ pour quelque chose supposé économiser), mais on est encore sur un marché de niche en production un peu confidentielle. Mais, surveillez : cette initiative ne devrait sans doute pas rester isolée et l'écart et l'opposition entre APN et smartphone devrait rétrécir dans le futur (toutes fonctions confondues, y compris la téléphonie ou regarder les derniers épisodes de votre série TV préférée)

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Tu as raison de prédire une convergence entre smartphone et APN, chacun cherchant à élargir sa niche.
Pour le Pixii, en dehors d'un prix prohibitif, sa télécommande à partir d'un smartphone (ou même d'une tablette bluetooth) n'est pas du tout une originalité. Je commande couramment mon APN Sony à partir de mon smartphone avec le logiciel maison Sony Imaging Edge (gratuit), très utile dans l'utilisation sur pied.

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le Pixii utilise des objos à monture M, donc ce ne sont pas que des Leica