Les moments d'émotion en voyage

Sur cette route il suffit de voir le nombre de camions et de bus au fond du ravin pour comprendre à quel point elle est dangereuse...

Effectivement! Les gens de la région disaient qu'il n'y avait sur cette route que de bons conducteurs car tous les mauvais étaient au fond du ravin!

Aliocha a écrit:En l'espace de quelques secondes la jeep devant nous est pulvérisée , entièrement recouverte par l'éboulement ; 3 morts! On l'avait échappé belle!

Effectivement, ça a du être c'est un sacré moment d'émotion !

Ça me rappelle un moment moins grave mais quand même intense : en allant à LEH, nous avions été pris par un camion (je ne sais plus pourquoi on s'est retrouvé dans cette cabine de camion). Petit éboulis sur la route donc passage étroit localisé. J'ai fait un signe au chauffeur que j'allais descendre mais il m'a répondu en riant "NO PROBLEM". Je suis donc resté et j'avoue que sur une dizaine de mètres, lorsque le camion rasait le bord de la route à 10 centimètres du ravin (je ne pouvais même pas voir le fond) je me suis répété en boucle "c'est con de risquer sa vie pour ne pas vexer un inconnu que je ne reverrai jamais". J'ai eu vraiment peur.

Ça me rappelle un moment moins grave mais quand même intense :

C'est toujours moins grave ... du moment qu'on a échappé au pire!

Le plus surprenant dans mon histoire c'est quand même le fait qu'un Européen soit descendu du bus pour faire la photo de ce qui restait de la jeep! Il devait je crois bien y avoir d'autres militaires présents pas très loin ;heureusement pour lui ils ne l'ont pas vu prendre sa photo!

@Aliocha:
oui nous avons beaucoup aimé ces régions, ces paysages désolés et un parfum d' aventure à l'epoque ( très peu de touristes).
En 1989, nous avions marché quelques jours au Cachemire avec des milliers de locaux,  le célèbre pélérinage d'Amarnath avec arrivée à la grotte  où se trouve le lingam de Shiva à la pleine lune d'août. Une expérience intéressante de partager quelque temps la vie des "yatras"( pélerins)
Puis la découverte du Ladakh, son architecture, ses monastères, ses gens nous avait comblés. Un jeune couple européen rencontré revenait de la grande traversee du Zanskar, ils secouaient leurs duvets plein de puces mais leurs impressions et les montagnes à l'horizon nous faisaient rêver.
Pourquoi pas nous?
Nous avions 45 ans, n'étions pas sportifs ..qu'à cela ne tienne....
Au retour, nous nous sommes entrainés à marcher tous les jours 1h et beaucoup plus le week- end ( terrain plat en Aquitaine!)..
C'est ainsi qu'en 90 nous avons marché 3 semaines. A l'époque, aucune organisation. Avons trouvè quelques chevaux et "horse- men" pour porter nos affaires, tente et notre nourriture liophylisée. De bons moments.

En 1989, nous avions marché quelques jours au Cachemire avec des milliers de locaux,  le célèbre pélérinage d'Amarnath avec arrivée à la grotte  où se trouve le lingam de Shiva à la pleine lune d'août. Une expérience intéressante de partager quelque temps la vie des "yatras"( pélerins)

ça je l'ai loupé.ça devait être super! A la place, si je puis dire, j'avais fait le pélerinage de Gaumukh ( sources du Gange) en partant d'Haridwar.

C'est ainsi qu'en 90 nous avons marché 3 semaines. A l'époque, aucune organisation. Avons trouvè quelques chevaux et "horse- men" pour porter nos affaires, tente et notre nourriture liophylisée. De bons moments.

Ah cette fois j'étais avec un collègue de travail et on avait eu recours à une agence locale à Manali. Il y a quand même 2 étapes sans villages au début  du trek et le premier col à plus de 5000m ( Kargyak/ Shingo La?) était très peu fréquenté.  Le premier jour on part de Keylong   en short et en tee shirt avec notre guide ..Derrière les muletiers devaient suivre ( avec nos affaires) mais ils sont arrivés à la tombée de la nuit  pendant que nous les attendions au bivouac et avec l'altitude on grelottait de froid dans nos tee shirts! Quelques jours plus tard du côté de Phuktal une mule tombe dans le ravin...  avec mes affaires! C'était quand même un peu l'aventure!

Nous avions 45 ans, n'étions pas sportifs ..qu'à cela ne tienne....

 Le faire sans assistance c'était un peu gonflé! j'avais zappé que vous aviez quand même les horse- men...

Oui @Aliocha, l'aventure! J'ai lu que maintenant, les locaux ont ouvert de petites boutiques sur le parcours avec coca cola et autres nourriture. Les temps ont changé mais je ne regrette pas nos découvertes de ces temps plus ou moins lointains où on ne parlait pas encore du tourisme de masse et de ses ravages  ...
Mes propos ( c'etait mieux avant!) font peut- étre " ancien combattant" mais j'assume!⁷
Ah les beaux vagabondages dans le monde, Asie, Amériques, Afrique .. presque sans conflit, sans covid,( Yemen, Pakistan, Libye. Mali, Burkina Myanmar, Russie...) en toute liberté, souvent sans rien réserver, sans tel ni ordinateur...juste un appareil photo.
Heureusement, il est  encore possible de faire de belles découvertes  même près de chez soi pour qui ne veut plus prendre l'avion...

schischi a écrit:en toute liberté, souvent sans rien réserver, sans tel ni ordinateur...juste un appareil photo.

Oui, c'était comme ça avant ! 
MAIS la seule chose qui change, je crois, pour les jeunes générations c'est simplement l'ordinateur (ou la tablette ou le smartphone) que nous n'avions pas. Le reste est toujours possible.

@dolma
Il ne faut pas exagérer, moins 40 à Montréal, ça n est jamais arrivé, et si ça arrive, tu n es pas dans la rue et surtout pas en vélo, et en plus, il ne neige pas. C est insupportable pour le corp humain.
Duranr la terrible vague de froid récemment, il a fait _ 50 aux USA, et _10 a Montreal

C'est en degrés Kelvin voyons!

O la la, tu me traduis

Il existe plusieurs unités pour mesurer la température :le degré celsius, le degré Fahrenheit et le degré Kelvin....Au Québec on s'exprime en Celsius mais.dans les contrées perdues du Jura en Kelvin  à moins que ce soit le Rankine très peu usité.

Eh bien ne t'en déplaise Zezette, ce soir-là c'était la température probablement ressentie annoncée. Je n'ai pas dit qu'il neigeait à ce moment-là mais en hiver il peut arriver que la neige persiste à Montréal ! Et le cycliste est bien passé en sifflotant.

Cet hiver-là, tous les matins pendant une quinzaine de jours, au réveil, la température affichée dans le jardin à Dollar-des-Ormeaux était de -25°.

Clap de fin.

@DOLMA
Coucou,on ne va pas se crêper le chignon pour quelques degrés en moins !!
La température minimale enregistrée est de-38 en janvier 57.
J ai connu plusieurs fois-27.
Excuse, je suis née à Montréal.
Cool down

@Dolma
Ce que je n aime pas, c est de se faire clouer le bec par une ineptie flagrante, et après "clap de fin" grosso modo plus de discussion, c est moi qui ai tort !
Je reviens juste sur un détail sur la neige, relis ton message très emphatique.
Il y a certainement des québécois sur ce forum !
Qu il fasse-25 en banlieue n est probablement pas exceptionnel, mais-40 a Montréal !!!
La dernière fois, il y a 5 ans,-27,les camions étaient à l arrêt parce que malgré les sableuses, les routes étaient prêtes pour un match de hockey !
Et, désolée, je ne te vois pas attendre un lift a - 40!!

-40°C annoncés,  qu'elle a écrit.La météo n'est pas
tjrs très fiable à Montréal .

Oh si, au Canada, la météo est très précise, parfois ta vie en depend@Aliocha

pour la température ressentie, je vous raconte une anecdote. 

J'étais étudiante à New York, ce devait être en 1985-1986 peut être, j'étais assistante de recherche d'un professeur et je devais venir à la fac tous les matins pour faire mon travail de recherche  (ce qui me permettait de ne pas devoir payer les frais d'études ultra elevés à la fac).

Je sors (avec mon petit imperméable de Paris), ouah il fait froid aujourd'hui. J'ai 6 blocs à parcourir jusqu'à la fac, de 122e à 116e rue,  et il y a une bise glaciale. Je marche et je me dis que ce n'est pas possible, mais j'avance quand même. Le vent me transperce jusqu'à la moelle. Au bout d'un bloc je me dis qu'il y a quelque chose de pas normal.

J'avance dans la neige et le vent pénétrant, 2e bloc j'ai l'impression que je n'arriverai jamais au bout. Ouah le froid est dément aujourd'hui. j'ai l'impression d'être transformée en glaçon, à peine je peux avancer, je me dis qu'il faudrait m'acheter une meilleure doudoune mais je n'avais pas l'argent. J'ai l'impression que je vais mourir.

J'arrive à 120e rue et Amsterdam avenue, et heureusement au coin il y a une librairie, ouf je m'engouffre dans le renfoncement de l'entrée (la librairie est fermée) et je tremble comme une feuille, je me réchauffe un peu, j'ai l'impression que mes mains ont tellement froid qu'elles ne vont pas dégeler... Au bout de cinq minutes je reprends courage et je repars affronter le le froid.

De 120e rue à 119e rue, c'est dur dur à nouveau, le vent me transperce de froid, la neige tourbillonne, il n'y a d'ailleurs personne dans les rues, quelques voitures tout au plus, pas un piéton. c'est étrange. j'avance toujours bloc par bloc et j'ai réellement l'impression que je vais mourir !... oui c'est beaucoup plus froid que quoi que ce soit que j 'ai pu voir avant... mais pourquoi suis je sortie !? 

Je me demande s'il faut maintenant revenir les 3 blocs en arrière et rentrer chez moi, battre en retraite, ou bien au contraire avancer 3 blocs en avant pour arriver jusqu'à mon département et trouve mon bureau bien chauffé? Gros dilemme car je me dis que je vais mourir quel que soit le trajet choisi...

Alors je décide d'aller au travail, fidèle au poste, je serai là bas à l'heure, je repars pour affronter un bloc de plus, je me traine comme à moitié frigorifiée jusqu'à la 118e rue, personne alentour, je suis seule dans un blizzard monstrueux, personne pour me venir en aide, je dois lutter pour chaque pas, il faut lutter pour ne pas mourir...

Je continue, 117e rue, enfin 116e, j'arrive à colombia, je me traine jusqu'à mon département comme un zombie à moitié mort et enfin j'ouvre la porte de l'immeuble et me retrouve dans un endroit chauffé.

Je monte à l'étage et m'assois sur le chauffage, j'ai les mains tellement froides que je les tiens une demi heure levée sans pouvoir bouger les doigts qui me font tellement mal, je pense que je vais avoir des engelures. Mes pieds aussi sont dans un sale état... Je suis transie, comme gelée.

Tout à coup je me rends compte que je suis seule au bureau, mais où est la secrétaire, où sont les autres étudiants qui devraient être là à leur poste comme moi ? Personne... je m'étonne, je ne comprends pas, mais j'ai tellement mal aux mains que j'attends encore qu'elles se réchauffent, très lentement.

Toujours personne, bizarre... Une heure après je vois arriver un assistant administratif qui me dit "mais qu'est-ce que tu fais là? tu n'as pas entendu à la radio qu'il y a une vague de froid et que tout le monde doit rester à la maison? " il était venu envoiture, mais normalement les écoles, les universités, tout était fermé ce jour là par arrêté municipal. Mais j'étais une pauvre étudiante étrangère et je n'avais encore ni télé ni radio...

J'ai appris ensuite que ce jour là, il avait fait - 20 avec un ressenti de -40°C à cause du facteur vent.

zezette a écrit:Coucou,on ne va pas se crêper le chignon pour quelques degrés en moins !!
La température minimale enregistrée est de-38 en janvier 57.
J ai connu plusieurs fois-27.

Regardes : https://www.journaldequebec.com/2022/01/09/des-forts-vents-et-froid-extreme-sont-au-menu-pour-les-prochains-jours
on annonçait pour Montréal :
À Montréal, il ne fera guère plus chaud, alors que les prévisions indiquent un minimum de -36 ressentis. À Saguenay, ces mêmes prévisions indiquent -32 ressentis le jour et jusqu’à -42 la nuit.


Donc entre - 40 et - 36, pas de quoi en faire une chamaillerie

Bonjour,

@ Deborah
J'espère que l'ange gardien envoyé sur ta route, ou plutôt au bureau, t'a raccompagné en voiture. 

@4yne

oui c'est exactement cela, il m'a raccompagnée en voiture car cela aurait été du suicide de refaire le trajet en sens inverse.

Déjà que j'ai vraiment cru que je n'arriverai pas vivante. J'avais un petit imper de rien du tout, pour affronter ces climats, il faut avoir des habits spéciaux bien rembourrés...

cette épreuve a été tellement terrible que je me souviendrai toute ma vie de chaque bloc de rue que j'ai réussi à parcourir, chacun était déjà comme gravir une montagne de glace, vu le vent contre moi qui me transperçait et me glaçait... J'ai vraiment cru que je n'arriverai jamais en vie...

@phileas
Alors en plein mystère !!!
J ai amis à St Bruno qui m on dit que l hiver était plutôt doux pour un mois de janvier

@Deborah
La grande histoire est le facteur vent et la température ressentie, alors quelle est la température véritable.
Perso,, quand je peut plus exposer mon visage et que j ai des glaçons dans les cils, et que j attrape immédiatement l onglee si je sors une main sans gant, I am done, je ne regarde pas le thermomètre, j ai atteint mes limites...

La grande histoire est le facteur vent et la température ressentie, alors quelle est la température véritable.

Indépendamment de la température véritable, généralement plus on est frileux plus la température ressentie est basse.

Et là, vous avez froid? Patagonie 2005.