Les moments d'émotion en voyage

Bonjour à tous

Il vous est tous arrivé au cours d'un voyage d'avoir ressenti des émotions plus ou moins intenses provoquées par un événement ou une ambiance  inhabituels, une scène insolite ou  de vous trouver confrontés à une situation particulière agréable ou désagréable source de joie profonde ou au contraire génératrice de stress ou d'angoisse.
L'origine de ces émotions ( positives comme négatives) peut être:
- un phénomène naturel : Un paysage grandiose,  un orage ,un cyclone dévastateur, un volcan en éruption , une mer déchainée, un tremblement de terre, mais aussi un beau coucher de soleil, la découverte d'un site chargé d'histoire qui vous aura ému...
- Une fête joyeuse, une cérémonie religieuse surprenante, un défilé,une procession, un carnaval, des jeux ou coutumes locales étranges et fascinants.
-Des situations difficiles  avec les autorités locales, un vol, une agression ,des moments d'incertitude ou d'angoisse en mer ou à la montagne par exemple
-Des déplacements dans les transports locaux ( avion , bateau, train, bus etc..) qui commencent bien et se terminent en cauchemar.
- Une rencontre, un partage avec un ou des voyageurs comme vous ou un  habitant de la région où vous vous trouvez qui vous apporte son aide ou son soutien sans contrepartie, vous invite à prendre un verre  voire même partage avec vous un repas et vous loge chez lui...

Un de ces événements survient au cours de vos voyages et vous êtes agréablement ou désagréablement surpris, voire déstabilisés, impressionnés, saisis par l'émotion, fascinés ou effrayés...cet événement restera gravé  dans votre esprit pour longtemps, vous aura marqué et peut-être transformé ou aura changé vos préjugés, vous rendra plus confiants ou plus méfiants...

Deux petits exemples pris au hasard parmi d'autres.

Je me trouvais avec ma femme  et mon fils de 4 ans, sur une plage de Guadeloupe. Avant de quitter la métropole on m'avait dressé un tableau peu flatteur sur les guadeloupéens; Ils n'aimaient pas trop les blancs,étaient plutôt racistes...Le contact serait difficile.
A quelques mètres de nous une famille guadeloupéenne s'était installée sur la plage.Il y avait un pêcheur parmi le groupe car l'un d'eux
reprisait un filet, les autres s'affairaient autour d'un barbecue, les enfants s'amusaient.Je ne sais pas si c'est le mien qui est allé vers eux ou si ce sont les petits guadeloupéens qui sont venus jouer avec mon fils mais très rapidement ils ont naturellement sympathisé...A l'heure du repas je fus très surpris de voir mon fils au milieu du groupe en train de partager le pique nique avec les enfants de la famille...J'allais me lever pour aller le chercher mais avant d'avoir pu le faire un membre du groupe est venu à nous  avec une pleine assiette de poisson grillé accompagnée de la fameuse sauce "chien" typiquement créole.Ma femme et moi vraiment émus par tant de gentillesse ne savions comment les remercier...Un geste généreux  et totalement désintéressé, de la part de gens simples que nous ne connaissions pas une heure plus tôt. Geste généreux et moment heureux qui restera gravé dans ma mémoire.


Ca se passait à Koh Samui en Thaïlande.J'étais avec un ami. Après une matinée passée à pratiquer le snorkeling nous avions décidé d'aller visiter une des 2 cascades située au centre de l'île. Parvenus sur les lieux nous avions décidé de grimper à son sommet....Pas vraiment de chemin , le sol était plutôt glissant, il faisait chaud et nous parvînmes en haut tout transpirant ; La vue sur les alentours était plutôt jolie
on apercevait au loin notre plage...Au bout d'un moment j'ai décidé de me déchausser pour prendre un bain de pieds rafraîchissant dans le torrent qui alimentait la cascade. je me trouvais à plus de 10m de la chute d'eau pensant être à l'abri du risque d'être entraîné par le courant  qui était quasi nul où je me trouvais  mais la roche  à cet endroit était couverte d'algues et de mousses  ce qui la rendait hyper glissante...J'ai perdu l'équilibre et me suis retrouvé sur le dos emporté par un léger courant qui s'est vite amplifié quelques mètres plus en aval...Impossible de m'arrêter, j'étais emporté irrésistiblement vers la chute! En quelques secondes les images de ma vie se sont déroulées dans mon esprit..Comme par miracle à l'instant où je me voyais précipité dans le vide un morceau de rocher a stoppé net ma progression à à peine un mètre  de la chute d'eau.Je ne pourrais dire combien de temps je suis resté assis agrippé à mon caillou  mais dès que j'ai voulu me dresser sur mes deux jambes ,celles-ci toutes tremblantes ne me portaient plus... Nous n'étions pas en France et je savais que je ne pouvais compter sur aucun secours...Mon ami qui ne pouvait me voir me croyait en bas et  s'apprêtait à descendre pour me récupérer disloqué au pied de la chute..Je l'appelai et il finit par m'apercevoir puis  muni d'une longue branche il s'approcha du précipice, je pus saisir l'extrémité de la branche et mes jambes ont fait le reste...J'étais sauvé!
Expérience que je ne suis pas prêt d'oublier!

A vous de raconter vos émotions!

@dolma

dolma a écrit:J'ai plusieurs carnets-images-émotions... Impossible de les poser ici , ils sont sans photo

Mais chère dolma, BIEN SUR que tu peux mettre tes beaux carnets ici sur notre forum, ils sont très littéraires et ont beaucoup de lecteurs qui attendent de te lire 


De plus je ne peux qu'encourager les membres à sauvegarder leurs carnets et écrits ici, sachant que VF est gelé et sans maintenance depuis des années, il y a déjà des choses qui ne marchent plus, on n'est pas à l'abri d'une disparition...

Dans le domaine des rencontres je me souviens d'une rencontre particulièrement chaleureuse au cours d'une randonnée en Crète
C'était en 1993, avant que les agences de voyage ne proposent ce circuit, nous étions partis en autonomie traverser les canyons et la chaîne isolée des montagnes blanches au sud ouest de la Crète.
Un soir nous avions installé notre tente en pleine nature au bord d'un champ d'oliviers. Peu après une vieille femme est passée et s'est arrêtée pour discuter. Avec quelques réminiscences de grec ancien et beaucoup de gestes nous avons compris qu'elle voulait nous inviter à aller dormir dans sa maison. Un peu gênés nous avons tenté de lui expliquer que notre tente était confortable et que nous aimions dormir ainsi. Elle est donc repartie et nous avions un peu peur de l'avoir vexée. Une heure après environ nous l'avons vu revenir chargée d'un panier d'oranges qu'elle nous a offertes pour améliorer notre repas: un magnifique sens de l'accueil qui nous avait vraiment ému

Un soir nous avions installé notre tente en pleine nature au bord d'un champ d'oliviers.

je rebondis sur cette image pour évoquer une autre situation un peu inhabituelle.

Il n'y avait pas un mois que j'avais rencontrée celle qui allait être ma femme. Direction la Yougoslavie en voiture via Venise bien sûr. Le soir tombe sur une vaste plaine ( du Pô?) entre Turin et Milan.  Partout des champs cultivés ,je ne trouve aucun endroit propice à planter la tente. Je m'engage sur un chemin de terre;  à droite des cultures de céréales à gauche des prairies où l'herbe est déjà haute et sans doute prête à être fauchée; ça me gêne un peu d'avoir à abîmer cette prairie en y installant la tente mais aucun autre choix possible . Il fait nuit et je commence à être fatigué de conduire. Pour être bien à l'abri d'éventuels rôdeurs on s'avance un peu dans le champ...Là ,on est bien planqués. Après une bonne nuit nous sommes réveillés sur le coup de 6 ou 7h du mat par le ronronnement d'un engin agricole.J'entrouvre l'auvent de la tente et jette un coup d' oeil à l'extérieur; j'aperçois une faucheuse en plein travail.Plus de la moitié du champ a  déjà été fauché sur notre gauche..L'engin se dirige maintenant droit sur nous.. je réveille ma compagne...il faut vite démonter la tente et partir, je mets le nez dehors et commence a retirer quelques sardines ; c'est là que je m'aperçois que l'herbe a été tondue tout autour de notre tente! Du haut de son perchoir, avec de larges gestes à "lItalienne" le proprio du champ, qui passe à 2 m de notre bivouac, me fait signe qu'il n'y a pas urgence , que je peux me recoucher! Quand on se lèvera une heure plus tard la totalité du champ sera fauchée excepté une mince  bande autour de notre tente!
Je n'avais jusqu'alors jamais rencontré de paysan aussi compréhensif !

mais voici quelques instantanés qui m'ont marquée pour toujours, même si je comprends qu'ils peuvent sembler insignifiants pour beaucoup.

@dolma On est dans l'instant présent.  Pleins de petits moments et d'ambiances magiques .C'est beau! Je dirais "religieux".

Chili 1988.
Hors saison, référendum Pinochet, très peu de touristes dans le sud.
Puerto natales, peu de logement, nous choisissons la residential Grey, correcte.
Sommaire chauffage au gaz et une vitre cassée, peut être vaut il mieux pour éviter l intoxication !
Espagnol très primaire de notre part, anglais zero de l autre, proprio bien porté sur le pisco sour, ça fini par aider.
On comprend que la famille part le lendemain en Argentine, ok, et nous ?
Pas de probleme, vous gardez la pension, si quelq un vient, vous encaissez et quand vous partez, vous payez ce que vous devez, incluant ce que vous consommez....
Nous sommes partis sans les revoir !
Certaines personnes sont si naturellement bonnes qu elles ne peuvent pas imaginer que d autres puissent en tirer avantage.
Encore émue de cette aventure.
Dommage qu aucun touriste ne soit arrivé !

Salawin river en Thaïlande en 2006.
On traine le long de la rivière dans la région de Mae Sariang. Quelques propriétaires de bateau nous proposent des balades vers des villages Karen mais des villages Karen, on en a vu plein, on voyage en scooter depuis Chang mai et on a exploré plein d'endroits. Un gars s'obstine à nous trouver une excursion qui puisse nous tenter. Ça discute pas mal avec le beau fils thaï et il finit par nous proposer un "camp de soldats". Ça nous branche pas trop mais le petit dernier, 14 ans et ado à 100%, lui nous pousse à fond. On finit par dire ok. Après un petit passage dans une cahute de de gardes frontière (nous sommes à la frontière Birmane) nous voilà embarqués sur un bateau qui se fraie un passage dans une rivière un peu compliquée, tourbillons et siphons rendent la navigation un peu difficile, le conducteur est concentré. Et puis à notre grande surprise, voilà qu'il s'arrête après une demi heure de navigation côté birman et qu'il nous demande de le suivre. Nous voilà en Birmanie de façon quelque peu illégale. On marche un peu et on se retrouve effectivement dans un camp de Karens résistants au pouvoir birman. De jeunes gens (parfois vraiment très jeunes) nettoient leurs armes, vaquent à différentes tâches. On se sourit mais on ne peut pas échanger car ils ne parlent ni thaï ni anglais. Impression très étrange. Et puis leur chef finit par nous rejoindre, il parle anglais. On lui demande à quelle distance se trouve l'armée birmane. Une heure nous répond-il... Devant mon air inquiet, il me rassure en me disant qu'ils ont des moyens de connaître à temps les mouvements de l'armée birmane, qu'ils ont de bons éclaireurs. On se pose aussi des questions sur les femmes et les enfants. Il nous répond qu'ils sont dans un autre endroit, plus à l'abri des tirs. Et moi je me dis que je suis là avec mes trois enfants et que tout ça est un drôle de délire.... On sait dans les grandes lignes que les Karens sont en guerre depuis très longtemps contre la junte birmane. J'ai même souvenir d'un livre jeunesse qui mettait cela en toile de fond de l'histoire que je lisais aux enfants quand ils étaient plus petits. Et nous voilà dans le livre... Ces jeunes soldats équipés d'armes un peu de bric et de broc dans un conflit qui dure depuis si longtemps nous prennent vraiment aux tripes. Il y a aussi un petit air de Tintin chez les Picaros. On se sent en décalage complet, nous en vacances, eux en guerre. On finit par leur dire au revoir, le chef nous demande de parler d'eux. Ce que nous ferons en contactant une association de soutien des Karens à notre retour en France. On a le cœur serré en les quittant, ils sont si jeunes. On leur souhaite "good luck" et le chef nous dit 'good holiday". Tout ça est complètement surréaliste. On finira par rejoindre un village karen côté thaï (cela était la raison officielle de notre passage sur la rivière lors du contrôle des gardes frontière). Les habitants nous montrent de nombreux restes d'obus venant de la Birmanie, mon fils a une galère avec un singe mais tout cela est une autre histoire.
Il nous en restera une impression très étrange. Notre position de touristes étant complètement absurde dans cette rencontre. Mais je garde en tête le visage du jeune chef nous demandant de parler de leur combat du pot de terre contre le pot de fer. La junte en Birmanie sévit toujours à l'heure actuelle et le combat des karens existe toujours...

dolma a écrit:

– « attendez, je vais vous ouvrir les portes du Chedi » dit-il goguenard.
Vous êtes bien un p’tit peu coquin monsieur le Moine…

Ou peut-être est-ce tout simplement… sanouk…

hm je ne suis pas certaine d'avoir tout compris;
que veut dire "sanouk" ? 

Il voulait vous ouvrir les portes du stupa ou bien vous dévoiler... autre chose ? 

Nous voulions tout simplement visiter l'endroit mais tout était fermé. Lorsqu'est arrivé ce moine, nous lui avons demandé s'il lui était possible d'ouvrir la porte. pas de réponse immédiate mais une invitation à bavarder avec lui. Et finalement, il nous a bien ouvert la porte. C'est tout bête comme truc mais ça m'avait amusée et je m'en souviens avec le sourire.

Sanouk ? Eh bien il me semble qu'on peut "traduire" par amusement, moment sympa, voire drôle.
Oui, réflexion faite, c'est une histoire tout bête 

Sanouk ? Eh bien il me semble qu'on peut "traduire" par amusement, moment sympa, voire drôle.
Oui, réflexion faite, c'est une histoire tout bête  Very Happy

Sanouk.. Sanouk  hum...
Un peu malicieux peut-être ce moine?..Comme tous  ceux qui  vivent retirés du monde sans doute  mais qui n'échappent pas à leurs instincts...
Ton histoire m'a transporté aux sources du Gange en Inde où les yogis en méditation sur leurs rochers bravent le froid et semblent loin des réalités  du monde matériel...Pourtant quand une jeune femme s'approche pour prendre LA photo on peut lire dans leur regard :

un je ne sais quoi dans le clair regard qui pourrait faire penser.." ."

@zezette

Pas de probleme, vous gardez la pension, si quelq un vient, vous encaissez et quand vous partez, vous payez ce que vous devez, incluant ce que vous consommez....
Nous sommes partis sans les revoir !
Certaines personnes sont si naturellement bonnes qu elles ne peuvent pas imaginer que d autres puissent en tirer avantage.
Encore émue de cette aventure.

Etonnant quand même qu'il ne vous ait pas demandé de lui régler le loyer dès votre arrivée.

Dommage qu aucun touriste ne soit arrivé !

Pour pouvoir encaisser  les loyers?!  Non je rigole

Maintenant, c est lointain, peut être on a payé la chambre, et que le deal était de payer ce que nous prenions dans le frigo, ou peut être ne savions nous pas combien de nuits nous resterions.
En tous cas, on a laissé l argent, il nous avait dit qu il n y avait pas de soucis de vol, la residential, nous n avons pas fermé à clef en partant.
Il aurait fallu au moins un car de touristes, nous étions sur un budget très serré à l époque, ça nous avait coûte un bras !
Mais tu as raison, je fais peut être partie de la famille frouilleurs.
Si j en étais, je pense que je m en serai vantée, on en a tous rencontre je pense.?

@Aliocha
Sur la route de l Alaska en 91 au départ de Vancouver, des campings au milieu de rien, pas de gardien.
Pour payer, tu avais une enveloppe ou tu mettais tes sous pour payer ta nuit, puis dans une "boîte aux lettres" un tronc d arbre évidé.
Comment imaginer ça en Europe ?

@Aliocha
Tu imagines bien que ça nous a pas coûte cher et même on a récupéré l argent des pauvres couillons qui eux payaient

le deal était de payer ce que nous prenions dans le frigo, ou peut être ne savions nous pas combien de nuits nous resterions.
En tous cas, on a laissé l argent, il nous avait dit qu il n y avait pas de soucis de vol, la residential, nous n avons pas fermé à clef en partant.

C'est vrai qu'il fallait qu'il soient confiants tout de même..Je ne connais pas le Chili mais en Amérique latine j'ai plutôt vu les gens se barricader plutôt que de laisser leur porte ouverte.. En Colombie c'était porte blindée + chaines et cadenas!

Sur la route de l Alaska en 91 au départ de Vancouver, des campings au milieu de rien, pas de gardien.
Pour payer, tu avais une enveloppe ou tu mettais tes sous pour payer ta nuit, puis dans une "boîte aux lettres" un tronc d arbre évidé.
Comment imaginer ça en Europe ?

C'est vrai j'avais déjà lu ça à plusieurs reprises.Il paraît que ça se pratique aussi en Islande? Je n'imagine pas ce système en France!

@pifi
Saada, on ne voulait pas que nous sortions seuls de l hôtel, 1997.
Nous avons pu nous promener, fortifications, marche d armes, du pistolet au char d assaut.
Notre 1er chauffeur était sous Khat 24/7.
A un moment où nous logions, les gens nous ont dit qu il était très irrévérencieux.
Appel à l agence à Sanaa.
Le lendemain, on avait Mohamed, la cinquantaine avancée.
Le Mohamed avec sa jambya, son parabellum et sa kalachnikof !
Il nous a fait découvrir des endroits où nous ne serions pas allés.
Le problème est que sur les sièges


sagers arrière, on avait toujours le canon de la Kalach pointe sur nous, ayant peur des armes parce que n y connaissant rien, la question du voyage était what if dans un cahot ?
Bref, nous nous sommes retrouvés dans une vallée encaissée.
Mohamed a repéré 3 individus suspects et nous a dit, ce n est pas ma tribu.
Il a brandi sa Kalach par la fenêtre du véhicule en nous disant

Sorry message interrompu
Donc Mohamed nous a dit, si ça tire, couchez vous au sol...
On a vite vu un autre aspect de Mohamed, un jour, on a signalé un babouin, ni 1 ni 2,il a fallu qu il le shooté, raté, on n à plus signale la moindre la moindre souris
Il a été un super guide.
On a rencontre sa femme, enfin nous les gonzesse, bien plus jeune que lui, Mohamed nous disait Madame fatiguée, on l à comprend la pauvre avec un mari plus ou moins impotent essayant de procréer !
Anyway, merci Mohamed!

@Pifil  Eh oui c'est partout le bruit des bottes ou l'ordre en kaki! En Birmanie la junte au pouvoir et au Yémen  la rébellion Houthis.Après  7 ou 8 ans de guerre je pense que le sort du peuple yéménite ( pays dévasté et famines) est pire que celui du Birman.
Jusqu'à quand serons nous à l'abri? Ce qui se passe à l'est de l'Europe m'inquiète sérieusement.

Des moments d'émotion dans une vie de voyage...ils ont été si nombreux que je ne peux tous les détailler. Rencontres humaines chaleureuses et souvenirs impérissables.
En 1989, en bus local, nous arpentions le Cachemire et le Ladakh. Des glissements de terrain  avaient rendu notre périple difficile ( stop dans camions réparant les pistes) pour atteindre Leh. Là, nous avons trouvé une sympathique guest- house familiale. Père, mère, enfants, papy et mamy. Pour dîner le soir après avoir prévenu, il était eemandé d'aider à éplucher les légumes du jardin. Le papy regardait avec une discrète envie, l'opinel de mon conjoint. 
Lors de notre départ, quelques jours plus tard, il lui a offert ce couteau.
L'année suivante, en 1990, avons décidé de retourner dans la région pour faire à pied la grande traversée du Zanskar. Encore des difficultés pour arriver à Leh, émeutes entre boudhistes et musulmans, bus caillassé et couvre feu.
A la nuit tombée, nous retrouvons la guest house. Les chambres sont toutes occupées mais la famille nous reconnaissant, s'active à nous installer dans la pièce à vivre sur des matelas de fortune et ne voudra pas que payions cette nuit. L'accueil est chaleureux, la nuit esr bonne. Quid des grands- parents agés? Nous n'osons pas poser la question.
Le lendemain matin mon mari sort au jardin et aperçoit le papy gratouillant la terre.  Aussitôt le papy se redresse, ouvre son manteau tibétain et de la poche intérieure brandit le couteau offert l'année précédente ...un grand moment...

L'année suivante, en 1990, avons décidé de retourner dans la région pour faire à pied la grande traversée du Zanskar. Encore des difficultés pour arriver à Leh, émeutes entre boudhistes et musulmans, bus caillassé et couvre feu.

Ben je crois bien que j'ai fait ça ( Trekking Manali Lamayuru  en 17 ou 18 jours) cette même année à moins que ce soit en 1991...La aussi un grand moment d'émotion. Pas durant le trek, non 2 jours plus tard durant le retour en bus sur Srinagar... Bloqués en pleine montagne; d'après les locaux il y avait des escarmouches avec le Pakistan tout proche. On était escorté par une jeep de l'armée. Cela faisait une bonne heure qu'on était à l'arrêt. Je descends du bus pour me dégourdir les jambes. La jeep avec 2 ou 3 militaires à l'intérieur était 30 m devant. Soudain,j'entends un bruit sourd comme un grondement, je lève les yeux  et là je vois tout  un bloc de rochers se détacher de la montagne et dégringoler! En l'espace de quelques secondes la jeep devant nous est pulvérisée , entièrement recouverte par l'éboulement ; 3 morts! On l'avait échappé belle!

Le lendemain matin mon mari sort au jardin et aperçoit e papy gratouillant la terre.  Aussitôt le papy se redresse, ouvre son manteau tibétain et de la poche intérieure brandit le couteau offert l'année précédente ...un grand moment...

Vous deviez vraiment apprécier cette région du monde pour y revenir 2 ans de suite! C'est vrai que le Zanskar et le Laddak ça laisse rarement indifférent!

Sur cette route il suffit de voir le nombre de camions et de bus au fond du ravin pour comprendre à quel point elle est dangereuse...