Re: situation en Iran et tourisme

par Miranda Mouse Mer 7 Déc 2022 - 18:11

Pour ceux qui ont été là bas quel est le niveau de pratique réel de la religion ?

Les iraniens sont ils très pratiquants chez eux dans la vie privée ?

par Lucbertrand Mer 7 Déc 2022 - 18:54

Miranda Mouse tu poses des questions auxquelles je ne peux répondre par mon expérience du pays actuel, car j'y suis allé à l'époque du Shah, mais les régimes passent et les peuples restent.

En tout cas les voyageurs et voyageuses à vélo qui ont traversé le monde, pour beaucoup en matière d'accueil citent deux pays l'Iran et l'Albanie.

Un témoignage assez récent d'une grande baroudeuse devant l'éternel Mélusine Mallender apporte peut-être une réponse à ton questionnement.

https://www.youtube.com/watch?v=Y0pt3BQi_Us

https://www.youtube.com/watch?v=ZNwl7H90xGA

Quand on assiste à ses conférences on voit toute la bienveillance de ces peuples de tradition musulmane. Les femmes s'approchent d'abord, puis quand elle sort sa tente, c'est le mari qui vient et qui lui demande de rentrer dans la maison, car il se considère responsable de sa sécurité.

Les états sont des monstres froids qui ne raisonnent qu'en puissance, hégémonie et confrontation. Les peuples quant à eux ne pensent qu'à fraterniser. Confondre les deux mène aux pires méprises aux conséquences graves.

Au demeurant, le droit de vote les Iraniennes l'ont, le pb ne vient donc pas de là. La radicalisation de la Turquie, qui était très kémaliste grâce à son armée, provient de notre chère Union Européenne qui a demandé que comme critère de convergence en vue de l'intégration la suprématie de l'armée turque disparaisse. Ce qui a été fait mais remplacée par une autre main de fer beaucoup moins démocratique, un pouvoir autocratique à tendance religieuse forte.

J'ai pu voir au cours des années passées les militaires de haut rang, colonels et généraux, avec lesquels les industriels français travaillaient être incarcérés car opposés à l'islamisation. Merci l'UE.

par Lucbertrand Mer 7 Déc 2022 - 20:20

Cncernant le lien suivant qui ne s'ouvre pas directement il faut faire un copier coller et le moteur de recherche permettra de voir Mélusine sur sa moto et l'accueil des populations:

https://www.youtube.com/watch?v=Y0pt3BQi_Us

par Lucbertrand Mar 13 Déc 2022 - 9:43

A Téhéran les femmes se dévoilent de plus en plus. En ce début décembre, les estimations 70%, certains journaux parlent de ville profondément changée en 3 mois. Le gouvernement semble ne pas réagir pour le moment.

La coopération militaire Iran Russie se renforce.

Sur le front ukrainien Poutine voudrait stabiliser le front pour l'hiver, le temps de reconditionner ses troupes très largement étrillées depuis le début de la guerre.

Les Ukrainiens ne veulent pas donner cette bouffée d'oxygène aux Russes et, n'ont pas l'intention de ralentir leurs actions malgré l'hiver. Pour cela il leur faut des matériels occidentaux, en particulier les Himars US. Les très récentes actions meurtrières contre les troupes russes, armée et Wagner semblent le prouver.

Les Américains semblent retenir de moins en moins les Ukrainiens concerant des frappes en profondeur, en particulier en Russie. Vont-ils fournir des munitions Himar à longue portée de 300 km.

Le secrétaire général de l'OTAN vient de mettre en guarde sur un risque d'extension de la confrontation OTAN-Russie. Dans un discours un peu sybilin, on pourrait comprendre que les occidentaux doivent mettre le paquet.

Certaines déclarations de Medvedev ressemblent à des provocations.

Si le conflit s'envenimait en Europe du fait que la Russie joue son va-tout, l'Iran n'apparaissant plus au premier plan, les Mollahs n'en profiteraient-ils pas pour se livrer à une terrible répression. En effet, ils doivent vivre très mal l'humiliation qu'ils ressentent devant les femmes iraniennes qui les défient ouvertement en affichant tout simplement leur liberté vestimentaire. Elles sont soutenues par une bonne proportion d'hommes, mais les centaines de milliers d'hommes armés semblent encore aux ordres des mollahs.

Croisons les doigts pour les Iraniens et pour nous aussi.

par Hannah Mar 13 Déc 2022 - 10:20

En attendant ils continuent à pendre les manifestants .

par Deborah Mar 13 Déc 2022 - 16:09

la répression est terrible: 15.000 détenus dans les prisons ... Sad

par Lucbertrand Mer 14 Déc 2022 - 9:50

Bonjour Deborah, tu as raison il y a une répression très forte, les mollahs essayent de faire peur en arrêtant 15 000 peronnes et en condamnant à mort d'autres. Ils mettent en scène l'exécution d'un manifestant qui a poignardé deux policiers. Les mollahs considèrent que ce genre d'exécution est amplement justifiée et doit faire peur.
Mais je crains une répression d'une autre ampleur, où ils tiraient par exemple sur toute femme non voilée, et elles sont 70% à Téhéran.

Comme il est écrit dans une revue:

Ceci dit, il est peu probable que les autorités proposent des réformes sociales et politiques majeures. Le hijab est un des piliers idéologiques du gouvernement, et s’il venait à être retiré, il est difficile d’imaginer comment le gouvernement iranien pourrait justifier son maintien au pouvoir.

Je pense, mais ce n'est que mon avis, que les régimes russe et iranien sont dans des impasses. Poutine pour en sortir c'est sans doute la bombe atomique s'il continue à céder devant les contre-attaques ukrainiennes qui sont portées à bout de bras par les USA , l'Europe et d'autres pays occidentaux. Le régime des mollahs malgré sa répression est en train de se faire déborder.

Je crains qu'un fort durcissement des combats en Ukraine avec emploi de l'arme nucléaire ou l'implication de l'OTAN, ne donne une opportunité à l'Iran de mener une action où ils fusilleront des milliers de personnes dans la rue.

Encore la nuit dernière l'attaque sur Kiev a été menée par de nombreux drones iraniens. Un bonne coordination entre Poutine et Ali Khamenei peut permettre à ce dernier de se préparer à une action bien synchronisée avec une dégradation en Ukraine. Le problème insoluble, on ne voit pas comment la Russie peut gagner cette guerre et on n'imagine pas que Poutine puisse céder.

Donc l'option "va-tout" de Poutine reste envisageable. Les alibis pour le déclencher sont légion, la provocation simulée par exemple des troupes de l' OTAN qui se massent à ses frontières, en particulier la France qui se trouve en Roumanie et dans les pays baltes. Une dégardation brutale et forte pourrait laisser une fenêtre d'opportunité de très gros massacres en Iran, où les mollahs jouent leur survie. Une action bien anticipée en coordination avec la planification russe en Ukraine est loin d'être improbable. On ne doit pas oublier que les centaines de milliers d'hommes armés des trois composantes, police, gardiens de la révolution et armée semblent rester aux ordres des mollahs. L'armée à elle seule 400 000 hommes. Dans cette masse d'hommes il y a sans doute des unités plus ou moins sûres, mais en jouant sur les plus loyales, avec 100 000 hommes prêts à massacrer on anéantit la résistance au pouvoir religieux en une journée.

Pour le moment il semblerait que Poutine n'envisage pas l'utilisation de l'arme nucléaire, en tout cas il n'en agite pas la menace en faisant gesticuler ses bombes atomiques. Mais? Un renversement peut s'opérer rapidement.

Dans notre mode de pensée occidentale, on est tellement sidéré par une guerre sur notre territoire européen, qu'on imagine difficilement que ça puisse être pire. Mais les tyrans restent des tyrans et quand ça se passe mal pour eux, ils sont prêts à faire mourir les autres avec eux. Et on ne m'enlèvera pas de l'idée que le gouvernement iranien sautera sur la première occasion pour éradiquer brutalement cette contestation de sa main mise sur le pays.

Les tyrans sont d'autant plus suivis par des jusque-boutistes qu'ils sont issus de grands pays ou de grandes civilisations, et les Iraniens sont une grande civilisation.

Je continue à croiser les doigts pour les Iraniens et pour nous.

J'espère que ce que je dis n'est qu'un délire d'exercice papier d'état-major.

par Hannah Mer 14 Déc 2022 - 18:18

Un point sur les journalistes emprisonnés en Iran .

Avec 47 journalistes détenus, le pays se place désormais en troisième position, derrière la Birmanie (62) le premier étant la Chine .

Parmi les premiers journalistes incarcérés, on trouve Nilufar Hamedi et Elahe Mohammadi, les deux femmes qui avaient contribué à attirer l’attention sur la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini. Elles risquent désormais la peine de mort.

Aucune envie d’aller dans ce pays en ce moment .

par Deborah Mer 14 Déc 2022 - 19:22

oui c'est triste et révoltant !

Si ils exécutent ces deux femmes journalistes, ils peuvent s'attendre à un soulèvement monstre et à être mis au banc des nations, heureusement cela va peut être les faire réfléchir Mad

par Deborah Jeu 5 Jan 2023 - 13:35

Le Monde
-La République islamique d’Iran a annoncé, jeudi 5 janvier, la fermeture de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI), après la publication par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo de caricatures jugées insultantes pour le Guide suprême iranien, Ali Khamenei.
« Le ministère met fin aux activités de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI) comme une première étape » de la réponse iranienne aux caricatures, affirme un communiqué du ministère des affaires étrangères iranien.
L'IFRI est affilié au ministère des affaires étrangères français. Il est né en 1983 après la fusion de la Délégation archéologique française en Iran, créée en 1897, et de l’Institut français d’iranologie de Téhéran, fondé en 1947 par Henry Corbin.
(...)
En réaction à la répression des manifestants, Charlie Hebdo a lancé, le 8 décembre 2022, un concours international nommé « Dégagez les mollahs » (« Mullahs get out »). Pour voir son dessin sélectionné, le journal conseillait de réaliser la caricature la « plus drôle et méchante » du Guide suprême iranien, Ali Khamenei. Trente-cinq dessins ont été sélectionnés parmi les 300 envoyés à la rédaction en provenance d’Iran, de Turquie, des Etats-Unis, du Sénégal ou encore d’Australie.

par Deborah Sam 13 Mai 2023 - 9:15

Bonne nouvelle, deux des touristes injustement détenus pour des raisons totalement fantaisistes ont été libérés... en raison de leur état de santé tellement dégradé dans les prisons iraniennes.

Quelques extraits de l'article de Libé:

Libérés par l’Iran, les otages français Benjamin Brière et Bernard Phelan sont arrivés à Paris affaiblis et malades

C’est la fin d’une longue attente pleine d’angoisses et d’incertitudes. Après avoir passé respectivement près de trois ans et plus de sept mois derrière les barreaux d’une geôle iranienne, les otages français Benjamin Brière et franco-irlandais Bernard Phelan ont été libérés de prison, a annoncé ce vendredi 12 mai la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères dans un communiqué. «Ils ont bénéficié d’une prise en charge médicale dès leur sortie de prison.

Sur un cliché pris juste avant leur départ, les deux hommes apparaissent souriants mais amaigris, éprouvés par leur captivité. Ils sont arrivés à Paris aux alentours de 20 heures. D’après un journaliste sur place, les deux ex-otages sont apparus malades et affaiblis.

Benjamin Brière, 37 ans, avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris des «photographies de zones interdites» avec un drone de loisirs dans un parc naturel iranien, avant d’être condamné à huit ans de prison pour espionnage. Il était détenu dans des conditions difficiles dans la prison de Valikabad, à Mashhad (nord-est). Il avait entamé une grève de la faim 28 janvier et est rentré très affaibli. Acquitté en appel par la justice iranienne le 15 février, il avait malgré tout été interdit de quitter l’établissement pénitentiaire, à la surprise générale.

Dans une interview début mars à Libération, sa petite sœur, Blandine, alertait sur la dégradation de l’état de santé physique et mental de son frère, détenu «dans un dortoir insalubre et surpeuplé» et «victime d’une véritable torture psychologique». Elle exprime aujourd’hui son «immense soulagement» après ce long combat : «On évite un drame. Je n’ai pas de mot pour décrire la joie ressentie». Originaire de Lyon, Benjamin Brière n’avait jamais cessé de clamer son innocence. Ses proches, qui avaient récemment envoyé une lettre à Emmanuel Macron, le décrivaient comme un «touriste à la soif de découverte et d’aventures». Avant d’arriver en Iran, le voyageur avait sillonné de nombreux pays (Turquie, Kosovo, Macédoine…) dans son van aménagé.

«Libres, enfin»

Le Franco-Irlandais Bernard Phelan était détenu, lui aussi dans la prison de Valikabad, depuis plus de sept mois. L’homme de 64 ans avait été arrêté le 3 octobre, quelques jours après le début des manifestations à la suite de la mort de Mahsa Amini, alors qu’il était en voyage d’études dans le cadre de ses activités de consultant pour un tour-opérateur. Il avait été reconnu coupable de «fournir des informations à un pays ennemi» – des accusations qu’il a toujours niées. Début mars, sa sœur avait tiré la sonnette d’alarme en affirmant que le pronostic vital de son frère, qui souffre de problèmes cardiaques et de vue, était engagé. Originaire du sud de l’Irlande, Bernard Phelan résidait en France avant son arrestation.

Libérés pour raisons humanitaires alors que leur état de santé s’était nettement dégradé ces derniers mois, Benjamin Brière et Bernard Phelan sont attendus vendredi soir en France. D’après le site Flightradar24, un Falcon 900 de la compagnie Airlec, spécialiste des transports aéromédicaux capable d’acheminer des passagers allongés sur civière, a décollé de Mashhad à 14 h 50 locales (13 h 20 heure de Paris) pour l’aéroport de Paris-Le Bourget où il devrait atterrir avant 20 heures.

Encore quatre «otages d’Etat» en Iran

Officiellement, au moins quatre «otages d’Etat», l’expression employée par les autorités françaises, sont encore détenus par la République islamique. Des détentions que Paris qualifie d’«arbitraires», visant à arracher des concessions à l’Occident. Le 7 mai a marqué le premier anniversaire de l’arrestation de Cécile Kohler, une enseignante et syndicaliste de 38 ans, et de son conjoint, Jacques Paris. Un consultant de 35 ans, Louis Arnaud, est lui aussi derrière les barreaux depuis son arrestation le 28 septembre, peu après le début du soulèvement populaire. Un autre Français, dont l’identité n’a jamais été rendue publique, reste également emprisonné. L’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, libérée le 10 février lors d’une amnistie à l’occasion de l’anniversaire de la révolution de 1979, n’est de son côté toujours pas autorisée à quitter l’Iran.

La libération de ces deux otages occidentaux intervient alors que le régime iranien continue d’utiliser une répression féroce à l’intérieur de ses frontières. Au moins 64 personnes ont été exécutées ces douze derniers jours dans un contexte où la République islamique cherche à mater le vent de colère qui souffle sur le pays depuis près de huit mois. Vendredi, l’ONG Amnesty International a alerté sur le risque d’exécution «imminente» de trois hommes condamnés à mort en lien avec les récentes manifestations.

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