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Vers l'Orient dans les années 1970

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Vers l'Orient dans les années 1970 Empty Vers l'Orient dans les années 1970

Message par georgesO2 Jeu 21 Juil - 10:12

Je vais refournir ici le récit d'un voyage "vers l'orient" que j'ai entrepris dans les années 1974 et 1975. "Refournir" car je l'avais déjà mis sur le bon vieux VF, maleureusement site défunt (ou presque) à la suite du COVID. J'spère que mes lecteurs éventuels ne m'en voudront pas de diluer ce récit en plusieurs volets, car il est assez long. Ni non plus si je ne ferai que répéter textuellement ce que j'avais écrit il y a plusieurs années, car ce sera un véritable effort, avec peut-être quelques modifications ici ou là.


En avant donc. Commençons par le commencement: "Il était une fois ...."  Wink

Beaucoup de gens traversent la vie à un rythme pépère marqué par une succession de petits événements d’une tranquillité relative. D’autres, une minorité peut-être, passent par des étapes bouleversantes qui les marquent à tout jamais. J’appartiens à cette deuxième catégorie. L’une des expériences les plus marquantes de ma vie s’est déroulée dans les années 1970 et quelques, au Pakistan. Si j’ai pensé à plusieurs reprises qu’il vaudrait la peine de la « coucher sur papier », je ne l’ai pas fait jusqu’à présent. C’est à peine si j’en ai raconté quelques fragments à mes meilleurs amis. La raison en est que bien des aspects de cette histoire sont très personnels, et aussi que la disponibilité des autres, même proches, est souvent limitée. De plus, une vie très active ne m’a pas laissé beaucoup de temps libre pour me mettre à écrire.

Quelques amis autour de moi étaient allés en Inde, au Népal ou dans d’autres pays de cette région, et en parlaient avec émerveillement et enthousiasme. Je brûlais de rejoindre le club de ces voyageurs et de moi aussi partir à la découverte. J’avais fait un premier voyage de France vers l’Inde, ou pour être plus exact dans la direction de l’Inde, que j’avais poussé jusqu’en Afghanistan. C’était pendant les vacances d’été, entre mes études. L’Afghanistan m’avait tellement plu que, de retour en France, je n’avais qu’une idée en tête : repartir et pousser plus loin le plus tôt possible. Ayant économisé au maximum de mes possibilités pendant toute une année, sur mes très faibles rentrées d’argent, je pouvais me payer un aller-retour Paris-Kaboul avec Aryana Afghan Airlines, pour reprendre ma route là où j’avais dû l’interrompre l’année d’avant.

Bien que mon aventure "marquante" se soit déroulée au Pakistan, il faut que je commence par mon premier voyage "vers l’orient" - une mise en scène, disons. Cela intéressera peut-être ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller, et cela rappellera sans aucun doute bien des choses à ceux qui comme moi y sont allés.


Premier Voyage  -  En Grèce

Le lendemain du jour où j’avais obtenu le premier passeport de ma vie, je passai le pont de Strasbourg à Kehl et je commençai mon périple en auto-stop à travers l’Allemagne du sud, l’Autriche, puis la Yougoslavie. J’avais trouvé ce pays franchement misérable, surtout après avoir passé Belgrade. Des images tirées de Tintin Chez Les Soviets me revenaient à l’esprit. Je marchais dans les faubourgs de Nis, qui est maintenant je crois la capitale de la Macédoine du Nord, où il n’y avait qu’un trafic léger de quelques bagnoles et de carrioles tirées par des chevaux. La nuit tombait et il n’y avait que quelques maigres loupiotes pour éclairer la route. J’avais acheté un pain dans une boulangerie qui était loin d’avoir le pimpant d’une boulangerie française. Les hommes qui faisaient la queue ne m’avaient pas jeté un coup d’œil, je n’étais probablement qu’un va-nu-pieds comme tant d’autres d’entre eux et ne dépareillais pas trop. Le pain était infâme, dur et avec du gravillon mélangé à la farine. Mais j’avais, pour quelques sous, quelque chose dans le ventre.

Après une semaine de voyage depuis Strasbourg, j’arrivais à la frontière de la Grèce. Il n’y avait qu’une douzaine de véhicules sortant de Yougoslavie pour entrer en Grèce, contre des centaines dans le sens contraire. La guerre entre la Turquie et la Grèce avait été déclarée le jour-même. Peu importe, j’avais été pris par des Français qui tenaient absolument à aller en Grèce, qu’ils connaissaient bien et qu’ils aimaient. Deux jours plus tard, je m’étais retrouvé à Athènes, et je ne me rappelle plus comment mais ayant fait la connaissance d’un Américain qui allait retrouver des amis de famille (pas des Grecs), je l’avais accompagné et j’avais passé deux jours dans leur villa aux abords de la ville, à me la couler douce, jouer aux échecs etc. Une fois que j’avais cherché sur le poste radio et trouvé de la musique un peu plus intéressante que d'habitude, on m’avait immédiatement reproché d’avoir mis la radio sur un poste turc ! Je pensais « payer » mon accueil par la bonne compagnie que j’offrais, mais il était clair que je n’étais en fait qu’un pique-assiette et que je n’allais pas rester longtemps le bienvenu. De plus, je trouvais ces gens un peu trop bourgeois à mon goût et je commençais à m’ennuyer. J’étais donc prêt à repartir.

La route vers l’est était bien 2 sûr fermée à cause de la guerre, du coup je m’étais dit que peut-être je pouvais aller dans les îles grecques et de là passer en Turquie quand cette vilaine affaire se serait tassée. Je m’étais retrouvé à camper sur l’île de Chios, dans la mer Égée, sur le terrain derrière un petit hôtel familial. Les gens étaient d’une très grande gentillesse et avaient le cœur sur la main. Ils m’avaient pris en affection, d’autant plus que mon prénom sonnait bien grec à leurs oreilles. Ils s’amusaient de mon installation précaire au milieu des cailloux et des buissons, m’offraient le matin un grand bol de lait de chèvre chaud, pouah !, mais au moins j’avais quelque chose dans le ventre et gratis. Plus tard dans la journée, quand je revenais de ballade, il y avait toujours quelques hommes et femmes attablés sur la terrasse devant l’hôtel, et on m’invitait régulièrement à boire un petit ouzo avec eux: « Ouzo ennaki ! », ou était-ce « Enno ouzaki » ?, disaient-ils en rigolant, le verre porté haut en l’air. Un vieil homme qui vivait dans une masure au bord de la plage m’avait aussi invité à boire un coup et j’avais eu beaucoup de mal à le dissuader de tuer un poulet pour me faire à manger. Je ne connaissais pas un mot de grec, mais j’essayais de baragouiner un peu. Je me rappelle quelques mots seulement : « nero », « krassi », « kannavi », « evkharisto poli », « parakallo ». Je trouvais cette langue tout à fait splendide. 

J’ai lu, bien plus tard, quelques très bons livres sur les anciens Grecs, qui me fascinent et dont on ne dit pas assez à quel point ils ont transmis tant d’éléments fondamentaux de la civilisation occidentale. On dit que le grec est une langue indo-européenne, mais il est très probable qu’il y a dans cette langue, sous ses formes ancienne aussi bien que moderne, des sous-strates linguistiques qui précèdent la surface indo-européenne. Mais assez dit sur le sujet, que d’autres connaîtront bien mieux que moi. Je serai toujours heureux, bien sûr, d’entamer une discussion sur la Grèce antique. Une chose dont je me souviens, c’est que Chios passe pour être le pays d’origine de Homère et l’idée que je campais peut-être là où il avait déambulé me titillait l’esprit. La nuit, on voyait les lumières de Çeşme, en Turquie (prononcer « Tcheshmé »). Ce n’était vraiment pas loin, à quelques kilomètres seulement, mais il était bien sûr impossible d’y aller. Les gens de l’île étaient effrayés par les Turcs si proches. Ils disaient « plus jamais, nous ne parlerons à ces gens ! ».

Il n’y avait presque aucun touriste sur l’île, peut-être à cause de son éloignement, au nord, par rapport aux autres îles grecques, ou à cause de la guerre. Au bout de quelques jours, comme il était évident que ma route vers l’est n’allait pas passer par Çeşme, j’étais revenu à Athènes. C’est peut-être sur le bateau ou sur le port que j’avais rencontré un Suisse Allemand avec lequel j’allais faire quelques jours de route, et que je vais appeler Peter pour faute de mieux. Si je me rappelle bien, il travaillait pour une organisation internationale, peut-être pour une branche de l’ONU. En tout cas, il connaissait très bien la région et se débrouillait assez bien en grec, et comme j’avais pu m’en rendre compte par la suite, en turc également. Il était plein de son expérience récente à Chypres, dont il revenait, où le gros du conflit entre les Grecs et les Turcs avait fait rage. C’est avec lui que j’avais pris le train pour remonter vers le nord de la Grèce, car on venait d’annoncer un armistice et nous avions eu écho que la frontière avec la Turquie était maintenant ouverte.

Sur des tronçons entiers de l’autoroute qui longeait la voie ferrée, les pylônes avaient été coupés ras, pour paraît-il permettre aux avions d’atterrir. Le soir, nous étions aux abords de la frontière, et nous pouvions entrevoir dans la pénombre des concentrations de troupes dans la campagne. Le train n’avait alors plus que deux fourgons, car il n’y avait que quelques voyageurs, une vingtaine au plus pour continuer vers la Turquie dans ce premier train qui passait la frontière depuis le commencement des combats, il y avait maintenant une bonne semaine. Immédiatement après avoir passé la frontière, des soldats turcs bien armés étaient montés pour passer le train au peigne fin. Plus intéressant, deux ou trois Turcs en civil, costume-cravatte, venaient s’asseoir pour bavarder avec les voyageurs. Celui qui s’installa dans mon compartiment nous offrit des cigarettes, passa de l’Anglais à l’Allemand quand il apprit de Peter qu’il était Suisse Allemand, puis échangea quelques mots en Français assez correct avec moi. Il avait l’air très à l’aise, et je n’aurais pas été étonné, si un de nos compagnons avait été Hongrois ou Espagnol, qu’il passât facilement à leurs langues respectives. Il nous demanda si nous avions vu des mouvements de troupes du côté grec. Bien sûr, nous ne dîmes pas un mot, allégeant d’avoir dormi à la tombée de la nuit. La conversation était polie et plaisante, mais il était hors de question que nous entrions dans le jeu des services de renseignements turcs.
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Message par Sissi57 Jeu 21 Juil - 20:54

Je vais suivre avec plaisir tes pérégrinations, je n'ai pas pris la route de l'Orient, souvent celle de Kathmandou dans ces années là. J'avais plusieurs camarades de volée à l'Université qui l'avaient fait, et nous racontaient leurs aventures , en particulier afghanes.
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Message par georgesO2 Ven 22 Juil - 5:14

J'étais arrivé à cette petit interrogatoire par les services de renseignement turcs, à la frontière Grèce - Turquie. Voici la suite.

Nous étions descendus dans un petit hôtel dans le centre d’Istanbul. Je garde un très bon souvenir de cette ville magnifique. Peter s’y connaissait bien et ensemble nous allâmes visiter Sainte Sophie, les bazars, prendre un café sur le pont qui franchissait la Corne D’Or, etc. Nous prîmes un bateau pour le côté oriental de la ville, bien plus paisible et presque rural. Les vues offertes durant la traversée du Bosphore étaient impressionnantes. Je me disais, à voir ces belles vieilles maisons perchées sur les collines, certaines littéralement les pieds dans l’eau, que ce serait un endroit idéal pour s’y retirer quelques temps et s’adonner à des activités artistiques, lire, écrire ou peindre. Vers l'Orient dans les années 1970 Cool

Peter nous emmena aussi faire un tour au quartier mal famé de Karakoy. Comme guide, il était vraiment impeccable. Les femmes dans les vitrines, aux pris affichés « 25 liras », « 35 liras » et ainsi de suite, étaient grassouillettes et n’auraient pas été du genre à nous allécher Vers l'Orient dans les années 1970 Pirate, à supposer même que nous aurions eu quelques pensées dans ce sens. Nous avions aussi été au hammam de la Mosquée Bleue (si je me rappelle bien). Les baquets d’eau chaude que les employés du hammam nous jetaient à la figure, le massage final, quelle rigolade !

Nous allions aussi au Pudding Shop, ce petit café pas loin de la Mosquée Bleue bien connu des voyageurs de cette époque. Je le vois encore, faisant le coin d’une rue. Une scène au début du fameux film « Midnight Express » s’y déroule. C’est là que j’avais acheté un billet de bus pour aller jusqu’à Kaboul. 


Nous étions une vingtaine de jeunes voyageurs dans ce bus, tous ayant déjà dans les yeux le miroitement des étoiles de l’Orient qui s’ouvrait devant nous. Il y avait un Canadien de Vancouver qui me disait beaucoup de bien de sa ville, et qui gratouillait une guitare. Il ne semblait connaître qu’une chanson « Dree-ee-ee-ee-ee-eeam, Dream, Dream, Dream ! ». Un couple de Suisses restait le plus souvent plongé dans leurs lectures, sans doute à soigneusement préparer leur route. Ils prenaient grand soin à ne pas manger et boire sans tout bien nettoyer. Quand nous nous arrêtions aux petits restaurants au bord de la route, c’était un divertissement bienvenu que d’aller voir dans les cuisines ce qu'on y mijotait et de commander en indiquant du doigt. En plus, c’était toujours délicieux, de la bonne cuisine pleine de légumes cuits. Les Suisses étaient les seuls à faire grise mine, car ces endroits n’étaient pas d’une propreté nickel. Mais j’entendis dire, bien plus tard à Kaboul, que le Suisse avait attrapé l’hépatite virale. Ce qui prouve qu'on ne peut pas vraiment se protéger à 100% contre tout  …..

Il fallut deux jours pour arriver à Ankara. Plus loin, quelque part vers Sivas, à quelques 300 kilomètres d’Ankara, la route principale qui allait vers l’est du pays n’était plus goudronnée. Elle était devenue une large piste caillouteuse. Le soir, le conducteur, un Afghan, nous avait arrêtés devant un hôtel. Les prix des chambres étaient sans doute très modestes mais cependant de nature à effrayer la bande de vagabonds que nous étions. Nous avions fini par coucher dans les champs. Je m’étais allongé dans la paille que j'avais tirée d'une grosse meule de foin, et je regardais un ciel gigantesque comme je n’en avais jamais vu jusqu’alors, émerveillé par les étoiles, avec comme bruit de fond les ahanements du couple de Français qui, de l’autre côté de la meule, s’envoyait au septième ciel. Vers l'Orient dans les années 1970 Wink 


Le lendemain, le bus commença à sérieusement peiner. Il y avait déjà eu quelques signes avant-coureurs de fatigue mécanique, ce qui avait probablement été la cause de notre arrêt de quelques heures à Ankara. Mais là, ça devenait franchement inquiétant. La chaleur de l’été, nous étions mi-juillet, n’y arrangeait rien. Après quelques arrêts et des efforts louables de ressusciter le moteur, il fallut se rendre compte à l’évidence : le bus n’allait pas faire un kilomètre de plus. 


Nous étions en pleine pampa, Ankara était à quelques centaines de kilomètres derrière nous, et il restait quelques bonnes centaines de kilomètres jusqu’à la frontière iranienne. N’étant pas trop patient, je finis par arrêter un bus pour poursuivre ma route coûte que coûte. L’assistant du chauffeur passait, après chaque arrêt, pour verser de l’eau de Cologne dans les mains des passagers, ce que j’avais trouvé très civilisé. Mes voisins, Turcs comme tous les autres passagers d'ailleurs, me demandaient d’où je venais et ne m’en voulaient pas d’être Français, comme il était bien connu que la France avait un penchant pour la Grèce. En fait, j'avais trouvé ces gens charmants.

La nuit tombée, arrêtés pour manger à une de ces auberges qu’on trouvait tous les 50 ou 100 kilomètres, j’avais rencontré une Anglaise qui me dit voyager jusqu’à Kaboul avec un petit groupe dans une fourgonnette. Il ne fallut que quelques mots avec le conducteur, Michael, un Anglais qui faisait régulièrement la route jusqu’en Inde pour en rapporter des babioles de tous genres pour revendre en Angleterre, pour tomber d’accord. Il y avait encore de la place et pour une dizaine de dollars je pouvais rejoindre l’équipée jusqu’à Kaboul.

Erzincan, Erzurum, puis tard le soir le jour d’après nous étions arrivés à la frontière avec l'Iran. Il n’y avait pas d’autre option que de coucher sur le dur, derrière l’un des bâtiments. Au petit matin, ce n’est pas le soleil, mais les coups de bottes des soldats turcs qui nous réveillèrent Vers l'Orient dans les années 1970 Crazy Vers l'Orient dans les années 1970 Mad. Ce fut la seule occasion d’un contact un tant soit peu désagréable avec les Turcs, et encore ! Ils n’étaient pas vraiment hostiles.


Quelques heures plus tard, nous étions à Tabriz. Après un arrêt bref en ville, nous avions repris la route. Nous étions une demi-douzaine assis sur deux banquettes à l’arrière. Il y avait un autre Français avec lequel je pouvais bavarder et raconter des conneries. Par moments, notre exubérance était un peu trop « latine » pour nos compagnons, qui eux restaient la plupart du temps silencieux. Quand Michael s’arrêtait, subitement il n’y avait plus de brise et sur-le-champ la sueur dégoulinait sur nos visages, tant il faisait chaud. La fourgonette devenait un four

Michael et un Allemand sympa que je vais appeler Hans se relayaient au volant. Le lendemain matin, nous n'avions passé que quelques heures à Téhéran, dont les avenues m’avaient paru assez agréables, propres et ombragées, puis nous avions repris la route vers le nord. L’après-midi, nous étions dans la montagne de l’Elbourz. Nous nous étions arrêtés pour boire un thé. Les deux ou trois hommes étaient très décontractés et amicaux, et nous firent fumer un peu d’opium avec eux, sans faire le moindre effort pour se cacher. Assis au bord-même de la route, profitant de la fraîcheur relative de la montagne, le temps avait du coup pris une autre dimension. Vers l'Orient dans les années 1970 CoolVers l'Orient dans les années 1970 Angelic


Plus tard, en fin d’après-midi, nous nous étions arrêtés dans une auberge plus importante. Une jeune femme portant un de ces tchadors à l’iranienne si élégants, bleu foncé et parsemé de petits pois blancs, maintenu précairement à l'arrière de la tête et ne recouvrant que quelques cheveux, nous montrait son enfant qu’elle portait sur le bras, et nous faisait comprendre qu’il avait les mêmes cheveux tout blonds que Michael. Si les gens aux cheveux blonds ou aux yeux bleus ou verts ne sont pas fréquents dans ces régions, ils ne sont pas non plus rares. Un de mes amis, un Iranien du nord de l'Iran, a lui aussi les cheveux blonds et des yeux bleu profond.


Le soir, nous étions arrivés dans une ville au bord de la mer Caspienne, et nous étions allés au hammam, le bain public, à l’entrée de la ville. L’air était doux et il était tellement agréable d’être propre et rafraîchi. Nous avions dormi sur la plage.

Deux jours plus tard, après avoir longé le bord de la Caspienne, en passant par Bojnurd, nous étions redescendus le long de la frontière avec le Turkménistan vers Mashad, puis repartis droit vers l’est vers Qalaa-e-Eslam, la frontière afghane. Je n’ai pas pu trouver de carte assez précise pour retrouver cet endroit, mais je suis assez sûr que c’est l’orthographe correcte, puisque cela veut dire « forteresse de l’islam » en Farsi – l’alternative « Eslam Qalaa », sans « ezafeh », serait possible mais moins logique. Voulant vérifier l’orthographe de ce lieu sur Google, le deuxième résultat fut « Annual Opium Poppy Survey, Western Region Afghanistan, 2003 UNODC », c’est-à-dire «Enquête sur l’opium dans la région ouest de l’Afghanistan », par un bureau des Nations Unies (UNODC : United Nations Office of Drugs and Crime). Sans commentaire ….

Le prochain chapitre sera sur l’Afghanistan. Les amis, je vous promets que le voyage va devenir de plus en plus intéressant! Vers l'Orient dans les années 1970 Wink

Une petite note sur l'absence de photos jusqu'ici. Je ne m'étais pas trop préoccupé de prendre des photos, et bien sûr je le regrette maintenant. Mais il faut bien comprendre qu'à cette époque maintenant presque pré-historique pour les jeunes générations, on n'avait pas la facilité de mitrailler tous azimuths avec des appareils digitaux. J'avais bien un petit appareil modeste et 2 ou 3 pellicules sur moi, mais je me réservais pour plus tard.
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Message par Deborah Ven 22 Juil - 6:30

ah! quel plaisir de lire ces mémoires d'un autre âge, quand nous titillait l'envie de découvrir le monde, mais qu'il y n'y avait pas toutes les facilités d'aujourd'hui cheers

Rouler sa bosse dans les contrées lointaines était encore une véritable aventure, et on ne savait pas où on allait atterrir le lendemain, pas d'avion charter pour des destinations ultra courues, pas de réservations d'hotel sur Booking, pas de guide...

J'ai encore un souvenir mémorable d'avoir mis 72 heures à revenir d'Istanbul à Munich, avec un bus rempli de Turcs revenant en Allemagne, et bien sûr le bus qui perd une roue sur une route improbable au fin fond de la Serbie, il cale et le chauffeur qui disparait... Je n'avais plus d'argent et je n'ai quasiment pas mangé durant 3 jours, jusqu'à ce qu'une famille de Turcs chrétiens qui parlaient l'araméen (une surprise pour moi) remarque que je n'avais plus de nourriture et m'offre de partager leur repas (du pain plat et des tomates ramenées de leur village...).

Ce voyage à travers la Hongrie, la Roumanie de Ceaucescu, la Bulgarie et jusqu'en Turquie avait été épique, mais tu es allé bien plus loin... Alors je te suis Smile
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Message par Philéas Lun 25 Juil - 12:37

Merci @Georges02
Je lis ces mémoires des années 70 avec beaucoup de plaisir.
Nous avions fait la Yougoslavie avec un vieux tube citroën en 1973 et la Turquie en 1975 avec un fiat 238 surélevé...
Que de souvenirs...
A plus pour lire la suite
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Message par georgesO2 Lun 25 Juil - 12:43

Merci pour cette première réaction à mon récit. C'est encourageant.
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Message par georgesO2 Mar 26 Juil - 13:44

Vers l'Orient dans les années 1970 Tcharp12Vers l'Orient dans les années 1970 Tcharp13


Premier Voyage (toujours) - Afghanistan

La première différence dont j’avais pris note, entre l’Iran et l’Afghanistan, c’était qu’il y avait du papier dans les toilettes du côté iranien …. et qu’il n’y avait pas de toilettes du côté afghan !  Vers l'Orient dans les années 1970 1f61e Et ce n’était qu’un début ! Il nous avait fallu plusieurs heures d’attente pour passer les formalités du côté afghan, surtout à cause de la fourgonnette. Mais en fin d’après-midi, nous étions de nouveau en route.

Je me rappellerai toujours la grappe d’hommes assis sur deux ou trois tchârpaïs, devant quelques masures de terre battue, juste à la sortie du poste frontière. Ils avaient ces postures relâchées typiques de ces pays. Leurs turbans étaient impressionnants. Je n’avais jamais vu de tels turbans, aussi longs. Ils étaient habillés de tuniques très amples, pratiquement des pyjamas, aux couleurs simples et délavées. Deux ou trois canons de fusils pointaient derrière leurs épaules. Les uns étaient totalement impassibles, les autres nous observaient d’un regard perçant (comment aurais-je pu la laisser passer, celle-là ?  Vers l'Orient dans les années 1970 1f609  Vers l'Orient dans les années 1970 1f604 ). 

Mais avant de continuer mon récit, il faut que j’explique ce qu’est un tchârpaï, une pièce de mobilier qu’on retrouve partout entre l’Iran et l’Inde. « Tchâr » (« tchahâr » pour être plus exact) veut dire « quatre » et « paï » veut dire « pied » en Fârsi, c’est-à-dire en Persan. Ainsi, il s’agit d’un lit constitué de « quatre pieds », complété par un cadre et le tout de bois, et dont le sommier est un treillis de cordes serrées autour du cadre. Quand on est assis ou qu’on dort sur un tchârpaï, on a l’agrément d’être bien ventilé par en dessous, et il n’est pas rare que, pour obtenir un maximum de fraîcheur pendant les nuits d’été, les gens disposent les tchârpaïs sur le toit des maisons, ou les plantent au milieu d’un cours d’eau pour y dormir. 

Ça sert normalement de lit, donc pour dormir, mais on peut aussi s’en servir pour toutes sortes d’activités, par exemple pour porter des malades, pour faire sécher des piments ou des herbes frais. Ça sert de siège quand on bavarde avec des amis devant la maison. Ça sert aussi d’écran contre le soleil ou même de palissade !

Voir les deux images ci-dessus.

Nous étions donc en route vers Herat, à quelques 200 ou 300 kilomètres de la frontière. De temps à autre, il y avait un poste de contrôle sur la route. Peu importe, il n’y avait aucune tracasserie et nous les passions en 2 ou 3 minutes. À l’un de ces postes de contrôle, pendant que les soldats essayaient de déchiffrer les documents montrés par Michael, d’un côté du véhicule, de l’autre côté un homme au long turban flottant d'un bon demi-mètre dans le vent brandissait sous nos nez un disque de haschich. Hans négocia l’affaire l’espace de deux minutes, et je crois qu’il ne paya pas plus que 5 ou 6 dollars pour ce disque qui devait bien faire 15-20 cm de diamètre et 200 ou 300 grammes. C’était un haschich d’un beau noir luisant et huileux, à la coupure vert foncé et puissamment aromatique. Trouver mieux sur cette terre, les amis ? Impossible !  Vers l'Orient dans les années 1970 1f60b  Le reste de la route vers Herat, les joints circulaient à l’avant comme à l’arrière de la fourgonnette. Rien qu’à entrer dans le véhicule, il y avait de quoi tomber raide!  Vers l'Orient dans les années 1970 1f609 

La nuit était tombée. Je garde encore bien en tête le trafic léger à l’entrée de Herat, essentiellement quelques « droschkis » tirés par des chevaux sur des avenues bordées d'arbres, faiblement éclairées par les lanternes de quelques magasins ou maisons. Michael connaissait bien son chemin et nous conduisit directement à un hôtel. Je n’avais même pas eu à payer les quelques afghanis dus pour une chambre, moins d’un franc français. Comme dans tous les hôtels en Afghanistan, il y avait une salle commune où quelques Afghans et quelques étrangers se tenaient bonne compagnie, assis sur des nattes et coussins le long des murs, et où on pouvait dormir pour 2 ou 3 afghanis.

Au milieu de cette salle commun, sur le sol, il y avait une pipe à eau (j’ai oublié le nom afghan). Ce n’était pas du tabac qu’on y fumait. Comme tout un chacun, je fus invité à mon tour à allumer une fournée, qui à chaque fois devait bien faire trois ou quatre grammes de haschich pratiquement pur. Rien que de « lancer » la pipe en aspirant suffisamment fort pour forcer la fumée dans la colonne d’eau qui la rafraîchissait, il y avait de quoi écrouler un mammouth ! Inutile de dire que nous étions tous de très, très bonne humeur.  Vers l'Orient dans les années 1970 1f604 Nous buvions du thé et échangions quelques petites bribes de conversation amicale. La musique était excellente. C’est là je crois que j’ai entendu pour la première fois un morceau de Santana qui m’est resté dans la tête à tout jamais, « You just don’t care », mais que j’avais mis des années par après à retrouver. Je me rappelle aussi avoir entendu « Black Magic Woman ». Puis un morceau de musique indienne avait suivi, d’une puissance somptueuse et tout simplement dévastatrice (certains de mes lecteurs sauront de quoi je parle). Il serait difficile de décrire à quel point nous étions défoncés, mais c’était de très grande qualité et nous prenions un pied gigantesque. J’avais dormi plus tard d’un sommeil profond et heureux. 

Le lendemain matin, mes premiers pas en Afghanistan dans cette bonne vieille ville de Herat, jusqu’à l’une de ces magnifiques mosquées de type persan, à mon humble avis les plus belles de toutes. J'ai deux photos de ce qui devait être la mosquée principale, impressionante!

Vers la fin de l’après-midi, c’est-à-dire au moment où la température commençait à retomber un peu, nous reprenions la route pour Kandahar, à bien 800 kilomètres de Herat. Nous découvrions le grand désert afghan, entrecoupé de montagnes jaillissant presque à la verticale au milieu du vaste plateau. Un paysage étonnant.  Vers l'Orient dans les années 1970 1f60e


Dernière édition par georgesO2 le Mer 27 Juil - 2:07, édité 5 fois
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Message par georgesO2 Mar 26 Juil - 13:47

Vers l'Orient dans les années 1970 Mosque11
Vers l'Orient dans les années 1970 Mosque12
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Voici les deux photos de la mosquée de Herat. Une merveille! Je regrette de ne pas avoir osé y entrer...
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Message par georgesO2 Mer 27 Juil - 2:11

Premier Voyage (toujours) - Afghanistan


Vers l'Orient dans les années 1970 Afghan10
Vers l'Orient dans les années 1970 Afghan11


Photos du désert afghan.
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Message par georgesO2 Jeu 28 Juil - 5:55

Vers l'Orient dans les années 1970 Slide310


Premier voyage – Kandahar (1)


La nuit était tombée. Nous nous étions arrêtés en cours de route pour nous reposer dans une «tchaïkhâneh», l’une des très rares habitations le long de la route. Une « tchaïkhâneh » est littéralement une « maison de thé » : « tchaï » veut évidemment dire « thé », et « khâneh » veut dire « maison » (on prononce « khouneh » en Fârsi de tous les jours, ou « amiâneh »). Les deux ou trois hommes de la tchaïkhâneh étaient sans aucun doute des Pashtounes.


On ne peut pas parler de l’Afghanistan, ni du Pakistan, sans parler des Pashtounes. Ils s’appellent eux-mêmes « Pushto » ou «Pukhto », suivant le dialecte local. Les Britanniques les appellent Pathans, sans doute le terme utilisé en Ourdou ou en Hindi. Curieusement, il n’est pas rare de trouver des gens aux yeux bleus, verts ou gris, et même aux cheveux blonds ou roux parmi eux. Nous étions dans la partie sud de l’Afghanistan, entre les massifs de l’Hindou Koush qui forment l’épine dorsale du pays et le désert qui s’étend jusqu’au Balouchistan pakistanais. À Herat, où la population était dominée par les Tadjiks qui parlent Fârsi (ou « Darî» comme on dit en Afghanistan), nous étions encore dans le monde persan. Mais la vaste région qui commençait après Herat était principalement habitée par des Pashtounes.


J’ai vu par la suite, cela devait être en Afghanistan, un timbre postal qui montrait un pays formé d’une grande partie de l’Afghanistan et d’une grande partie du Pakistan, le « Pashtunistan ». « Pashtunistan » était d’ailleurs un terme également utilisé pour désigner la partie nord-ouest du Pakistan, le NWFP ou North-West Frontier of Pakistan, mais le timbre montrait bien plus que ça. Le NWFP a été renommé en 2010 Khyber Pakhtunkhwa, où on retrouve explicitement le terme « Pakhtun ».


Le fait qu’un peuple puisse s’affirmer de telle façon quasi officielle, tout en transgressant une frontière internationale est incroyable. Qu’on imagine par exemple un timbre postal officiel émis en France ou en Espagne, et montrant les limites d’un pays qu’on appellerait « Pays Basque », ou « Catalogne », et qui ignorerait complètement la frontière entre l’Espagne et la France !
Les Pashtounes, peuple fier si jamais il y en a eu ! Je vais mettre ici quelques images montrant les Pashtounes. Que des hommes, car les femmes étaient (et restent) très difficiles à photographier.


La position prépondérante des Pashtounes en Afghanistan est illustrée par le nombre de timbres émis dans ce pays honorant ce peuple. D’ailleurs, le terme « afghan » lui-même voulait dire « pashtoune » à l'origine. Les Pashtounes représentent encore maintenant près de la moitié de la population afghane, suivis en importance par les Tadjiks puis par d’autres groupes moins nombreux. Les rois afghans (« shâhs ») ont été pendant des siècles issus de clans pashtounes.


Le dernier shâh, Zahir Shâh, était issu du clan pashtoune des Barakzai. C’est lui qu’on voit en noir et blanc sur une de mes images. Il était plus « doux » que ses prédécesseurs. Il n’avait jamais ordonné l’exécution d’opposants politiques et avait œuvré pour réduire les condamnations à mort pour certains crimes. Il révisa la constitution pour permettre des élections libres, augmenta les droits des femmes etc. Bref, comparé à tant d’autres, il semble avoir été un assez brave homme. Malheureusement, il fut déposé en 1973 par un cousin, le colonel Dâoud, qui introduit un régime autocratique. L’une des images composites que je place ici montre le colonel Dâoud sur un billet de 1000 afghanis.
 
Vers l'Orient dans les années 1970 Slide115Vers l'Orient dans les années 1970 Slide210

Puisque nous parlons de timbres postaux, un autre timbre m’avait frappé, et de nouveau je ne me rappelle plus si c’était en Afghanistan, ou plutôt au Pakistan (l’année d’après, lors de mon deuxième voyage). Il montrait l’étoile de David à terre, foulée sous les sabots d’un cheval monté d’un guerrier musulman triomphant. Il faudrait faire une collection de tels timbres illustrant les problèmes politiques de notre monde où les peuples et les cultures ne cessent de s’affronter.


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Message par georgesO2 Jeu 28 Juil - 5:59

Vers l'Orient dans les années 1970 Slide410
Vers l'Orient dans les années 1970 Slide510
Vers l'Orient dans les années 1970 Slide610

Voici donc ce fameux billet de 1000 afghanis à l'image du colonel Dâoud, au sourire syrupeux....

En-dessous, un groupe de chefs tribaux Pashtounes de la région de Jalalabad, au sud de Kaboul. Puis des vues de la ville de Kandahar. Je crois que ces photos sont plus récentes que mon voyage. Elles datent probablement de la longue intervention militaire des USA et autres.


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Message par georgesO2 Jeu 28 Juil - 6:02

Vers l'Orient dans les années 1970 Slide712

Et pour finir pour aujourd'hui, un campement nomade (Pashtounes ou Baloutches) dans la région de Kandahar.

Avec tout ça, je crois qu'on voit à quel point ce pays était (est toujours) différent du monde occidental. On pourrait écrire des volumes....
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Message par Sissi57 Jeu 28 Juil - 10:40

Concernant les yeux clairs ( ah les magnifiques yeux verts  de la jeune fille en couverture du Nat Geographic Magazine, retrouvée récemment) et les cheveux blonds ou roux, cela remonte à l'armée d'Alexandre Grand,dont une bonne partie de l'armée est restée sur place.Beaucoup de Thraces, évidemment, au phénotype clair, qui s'est transmis depuis plus de 2000 ans.
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Message par georgesO2 Jeu 28 Juil - 11:57

C'est possible, Sylvia. Mais je succombe à la tentation d'émettre quelques doutes sur cette théorie bien connue:

- La dernière grande bataille livrée pendant l'aventure d'Alexandre dans le sous-continent Indien fut la bataille de l'Hydaspe. Le lieu exact de la bataille n'est pas connu, mais on sait que c'était au franchissement de la rivière Hydaspe, la Jhelum actuelle. Donc, à l'extrémité ouest du Pandjab, à 200 kms à l'ouest ou au nord-ouest de Lahore.
- Son armée d'alors a été estimée à quelques 40,000 hommes, dont la moitié était des "orientaux" (Perses et Indiens). Cela nous laisse avec 20,000 "occidentaux" (Grecs, Macédoniens, Thraces etc).
- Certes, il y avait aussi des femmes et des enfants, et on ne sait pas combien. Disons donc qu'en tout il devait y avoir une centaine de milliers de personnes d'origine "occidentale". Je pense être généreux car un grand nombre de ces gens sont morts à la suite de cette bataille, d'autres batailles qui ont suivi, des maladies etc. 
- Alexandre alla jusqu'aux abords de la rivière Beas, une cinquantaine de kms à l'est d'Amritsar, et c'est là qu'il dut céder à la demande de son armée de ne pas aller plus loin.
- L'une des raisons principales du refus de son armée d'aller plus loin était qu'ils savaient qu'ils auraient eu à affronter plusieurs armées très nombreuses. Ce n'est pas étonnnant, le sous-continent indien devait déjà être très peuplé.
- Donc, Alexandre n'alla pas plus loin que le milieu du Pendjab.
- Il renvoya le gros de son armée en Perse.

Sans aucun doute, un certain nombre des "occidentaux" de l'armée d'Alexandre restèrent et s'installèrent ici et là dans les régions occidentales du sous-continent indien (Pakistan actuel surtout) et à ses abords (Afghanistan, Iran). Qu'ils aient fondé des petites communautés qui auraient depuis conservé certains traits physiques caractéristiques du genre yeux bleus et cheveux blonds, peut-être. Mais n'oublions pas qu'il s'agissait au mieux de peut-être 2 ou 3 dizaines de milliers de gens implantés dans une population autochthone qui devait se compter par millions, sinon par dizaines de millions.

Aussi, une chose m'a frappé quand j'ai fait un voyage de 5 semaines au Rajasthan, il y a 3 ans, c'est la diversité des types physiques: il y a des gens à la peau franchement noire, et des gens à la peau très claire, mais surtout j'ai remarqué quelques personnes aux yeux bleus. On est là à plus de 500 kms d'Amritsar, et de plus on peut douter que les peuples de ces régions, jusqu'ici vivant très traditionnellement, se soient beaucoup mélangés sur de telles distances et en seulement +/- 2,300 ans. 

Donc, je trouve un peu difficile d'expliquer les traits "occidentaux" remarqués au Rajasthan comme des traces de l'armée d'Alexandre.

On répète un peu facilement une théorie qui pourrait n'être qu'une légende. Je serais beaucoup plus convaincu si on pouvait tabler cette théorie sur des études génétiques (ADNmt = analyses mitochondriales et ADN-Y = analyses du chromosome Y).

J'avoue ne pas être un expert en tout ça. Qu'on me corrige si on peut!
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Message par Deborah Jeu 28 Juil - 12:52

Quel récit épique. Bon je te pardonne le hashish, tu étais jeune et c'était une autre époque, mais tu devrais rajouter une petite phrase pour ne pas paraitre faire l'apologie de substances illicites sur le forum Wink

Le confort semble très sommaire, car les fameux lits de corde doivent tuer le dos, sans matelas ? Et puis pas de toilettes, alors où alliez vous ? dans les buissons ? Enfin comment communiquiez vous avec les autochtones ? étaient ils hostiles ou bienveillants ?

Tu es vraiment un aventurier cheers
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Message par georgesO2 Jeu 28 Juil - 13:19

à Deborah,

Le haschich, bon, disons que je suis du genre honnête, j'aime dire les choses telles qu'elles sont!  Smile

Les tchârpai, pas confortables? Je ne me rappelle pas avoir trop souffert mais bien sûr, j'étais jeune et pas trop douillet.

Aventurier, oui peut-être plus que la moyenne, mais inoffensif et certainement pas escroc!

De la Grèce jusqu'au Pakistan (où je suis arrivé dans mon deuxième voyage), j'ai toujours trouvé les gens amicaux, parfois très amicaux. Tu me demandes aussi comment je communiquais. Mon anglais était assez limité à l'époque mais je pouvais m'exprimer un minimum. Aussi, j'avais acheté à Paris un livre pour apprendre un brin de fârsi, c'était chez Gibert, sur le quai Saint-Michel. J'avais un copain Iranien à l'époque et avais appris un peu avec lui, donc j'avais déjà aussi un peu le sens de la prononciation. Depuis l'Iran, chaque fois que je rencontrais des gens, je pratiquais et ça commençait à bien fonctionner, y compris un peu l'écriture.

J'avais aussi 2 bons amis Syriens quand je faisais mes études. Ils m'avaient appris un peu à lire l'arabe et m'avaient même appris la première sourate du Coran (je ne suis pas musulman). Comment elle est écrite et comment on la récite (avec un superbe accent syrien!). Donc, j'avais quelques clés pour mieux aborder les musulmans que je pouvais rencontrer sur ma route.

Le fârsi et l'arabe sont bien sûr des langues très différentes, à cela près que le fârsi est écrit avec un alphabet dérivé de l'arabe, et que le fârsi a une grande partie de son vocabulaire dérivé de l'arabe. 

Il faut dire que 1) le fârsi est une chouette langue, pas compliquée grammaticalement; et 2) je crois pouvoir dire, sans fausse modestie, que j'ai un certain don pour les langues. Cela vient en partie de ma famille.
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Message par Sissi57 Jeu 28 Juil - 13:39

Concernant la possible présence de DNA d'origine grecque dans ces populations a été un peu étudiée, celle ci parle du Pakistan:
voici une étude: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2588664/
Quelques phrases tirées de  la discussion
The Pathans were the only population among the three that claim Greek ancestry in which clade E was present.
One Pathan shared a Y-STR haplotype, that included a duplication of 10 and 13 repeat units for the DYS425 locus, with three Greek individuals and the other was separated from this cluster by a single mutation, which enabled us to estimate the TMRCA (mean ± SD) using the Network software as between 2000 ± 400-5000 ± 1200 YBP depending upon the observed 23 or inferred mutation rates, 24 respectively. This coincides with the period of Alexander’s invasion during 327-323 B.C. This haplotype was not observed in any other E3b1 derived Pakistani Y chromosome but was highly specific for the Balkans ____ the highest frequency being in Macedonia.
There has been no known Greek admixture within the last few generations, but in addition to Alexander’s armies, the possibility of admixture between the Greek slaves who were brought to this region by Xerxes around one hundred and fifty years before Alexander’s arrival, and the local population, cannot be discounted. At that time Afghanistan and present day Pakistan were part of the Persian Empire 1. Nevertheless, Alexander’s army of 25,000-30,000 mercenary foot soldiers from Persia and West Asia and 5000-7000 Macedonian cavalry25 perhaps provides a more likely explanation because of their elite status and substantial political impact on the region.

Alors, je ne sais pas, ce que l'on qualifie de légende a  souvent une base historique bien réelle. Sans doute d'autres hommes aux yeux clairs sont passés dans ces régions et ont pu y laisser une partie de leur ADN. N'oublions pas , non plus, que dans des groupes qui pratiquent une endogamie assez prononcée, un caractère perdure très longtemps.
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Message par Philéas Jeu 28 Juil - 13:40

Deborah a écrit:...Et puis pas de toilettes, alors où alliez vous ? dans les buissons ?...
A l'époque, il n'y avait pas que dans ces pays là...
1961 en Corse à Figari au bar "le Napoléon"
(je peux le citer : la dernière fois que je suis passé à Figari au siècle dernier il était abandonné et en ruine)
J'avais eu une envie pressante et demandant les toilettes à la patronne, elle avait sorti un rouleau de PQ de derrière le comptoir et m'avait indiqué la porte du fond en me disant "tu vas où tu veux dans le maquis"...

@Georges02 : je me régale en te lisant Merci
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Message par georgesO2 Ven 29 Juil - 4:12

à Sylvia,

Merci pour cet extrait d'une étude génétique sur les Pathans (pas les "Balkans"?  scratch Razz). Rappel : Pathans = Pashtounes. C'est intéressant, en effet. 

Pour être clair, je ne nie pas forcément la théorie selon laquelle les Pathans auraient des antécédents génétiques Grecs ou Macédoniens. J'exprime simplement mes doutes. Le fait que tout le monde répète une même histoire n'est pas la preuve que cette histoire soit vraie:
- les Romains disaient descendre des Troyens (voir l'Enéide de Virgile) : belle histoire, mais peut-être seulement une belle histoire.
- Jules César était issu de la famille patricienne des Iulii, qui disait descendre du Troyen Iule (Ascagne) et par lui, remontant plus loin dans le temps, de la déesse Vénus ..... Cela n'a jamais été prouvé, à ce que je sache.  Vers l'Orient dans les années 1970 1f609  Vers l'Orient dans les années 1970 1f606 

Je pense donc poser à juste titre la question suivante : la théorie selon laquelle les Pathans auraient des antécédents génétiques Grecs ou Macédoniens  ne pourrait-elle être, elle aussi, qu’une belle histoire ?

Revenons donc à cet article que Sylvia a cité. Cet article a été publié par NIH, le National Institutes of Health, un institut gouvernemental des USA qui s’occupe de recherches médicales. Il collaborait entre autres avec le laboratoire de virologie de Wuhan, qui n’a malheureusement plus besoin d’être présenté de nos jours….. Notons d’ailleurs que parmi ses auteurs figurent des gens de Stanford, de Cambridge etc. C'est une adresse sérieuse et certainement pas du bas de gamme. Donc, l’article cité par Sylvia mérite qu’on s’y arrête. 

J’avoue n’avoir lu jusqu’à présent que l’introduction. C’est un sujet touffu et plein de jargon très spécialisé – ce n’est pas mon domaine, je dois l’avouer. Le titre est « Y-chromosomal evidence for a limited Greek contribution to the Pathan population of Pakistan” ce qui se traduit par « Evidence par le chromosome Y d’une contribution grecque limitée à la population Pathan du Pakistan ». D’entrée, les auteurs prennent des gants, ils n’affirment pas « La population Pathan (toute entière) descend des Grecs ».

L'introduction explique que dans des études précédentes sur 3 populations du Pakistan qui prétendent descendre des soldats d’Alexandre, les Kalash, les Burusho et les Pathans, on avait déjà exclu une contribution génétique grecque / macédonienne importante à ces populations. Cette nouvelle étude, sur 952 hommes dont 27 Grecs (pour pouvoir comparer), indique effectivement que les Pathans présentent la plus petite distance génétique avec les Grecs. Deux (deux !!!) Pathans avaient pu être rapprochés d’un haplotype caractéristique des Grecs et des Macédoniens. La dernière phrase de l’introduction mérite d’être citée :

«  Bien que basé sur seulement quelques descendants non apparentés, cela fournit des preuves solides d'une origine européenne pour une petite proportion des chromosomes Pathan Y. »

Voilà, je crois qu’on peut bien accepter que quelques individus dans la population Pathan / Pashtoune auraient quelque part une ascendance remontant aux soldats d’Alexandre. Par contre, quand on entend un peu partout, de l’Afghanistan jusqu’au Cachemire, que « les populations locales descendent des soldats d’Alexandre », c’est franchement une exagération. Une belle histoire qu'on répète un peu trop facilement - comme toutes les belles histoires!

Sylvia l’a dit, on peut bien expliquer tous ces yeux bleus, cheveux blonds, peaux claires etc qu’on observe dans le nord-ouest du sous-continent Indien sans avoir à faire recours à l’armée d’Alexandre. Sylvia cite les esclaves grecs des Persans et dit qu’il y aurait d’autres possibilités. Citons donc par exemple l’invasion et l’établissement des Sakas (Indo-Scythes ) et des Indo-Parthes entre 200 av. J.C. et 400 après J.C., et bien sûr la fameuse invasion indo-aryenne du 2-ème millénaire av. J.C. (celle qui a donné naissance à la culture védique, a introduit le sanscrit etc). Tous ces peuples appartenaient au groupe Iranien (au sens large) qu’on peut retracer jusqu’à sa région d’origine, il y a quelques milliers d’années, dans les grandes steppes d’Asie Centrale et de l'extrême-ouest de la Chine  jusqu’à l’Ukraine.
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Message par Sissi57 Ven 29 Juil - 10:21

J’ajoute 2 caveat à l’etude que j’ai citée( merci d’avoir signalé que la source est bonne , j’ai une formation qui me rend très difficile sur ce sujet essentiel)
1. L’etude se base sur le chromosome Y, donc uniquement la lignée paternelle. Il faudrait une étude sur l’ADN motochondrial pour suivre les lignées maternelles. Donc si les chromosomes « grecs » ont été introduits par des femmes, l’étude ne peut le démontrer 
2. Les chromosomes Y grecs d’aujourd’hui , utilisés en comparaison, risquent bien d’être assez différents de ceux d’il y a  plus de 2000 ans en raison des brassages de populations qui ont touchés la Grèce et l’ancienne Thrace depuis l’époque d’Alexandre
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Message par georgesO2 Ven 29 Juil - 11:00

Tes deux remarques sont excellentes!

Remarque 1 : il faudrait effectivement avoir aussi des études basées sur l'ADN-mt (mitochondries). Et généralement des études basées sur (je pense) au moins quelques milliers de personnes pour augmenter le degré de certitude.

Remarque 2 : excellent! j'y pense toujours. Faut-il croire que les gens n'ont pas tellement changé / bougé au fil des siècles ou des millénaires? Dans le cas de la Grèce et des pays adjacents, j'ai assez lu sur tous les déplacements et migrations de peuples divers dans la région. Les Ottomans par exemple ont implanté des Turcs en Europe et ont déplacé des Grecs en Turquie. Les Byzantins ont accepté l'implantation dans l'Europe orientale (Grèce, Macédoine etc) de plusieurs peuples (Bulgares par exemple) qui n'avaient pas grand-chose à voir avec les autochthones.

C'est un sujet particulièrement épineux!

La difficulté n'est pas tant dans la technologie du traçage génétique en soi, qui est devenue très pointue et sophistiquée depuis quelques décennies. A mon avis, la difficulté réside dans les 2 points suivants:
-1 ces études ne sont malheureusement que rarement faites sur des populations assez nombreuses.
-2 les hypothèses et incertitudes dues aux mouvements de populations, comme tu l'as très bien relevé.
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Message par georgesO2 Dim 31 Juil - 7:32

Comme nous sommes en plein dans le sujet des Pashtounes / Pathans, je vais mettre une carte montrant la région du sud de l'Afghanistan dominée par ce peuple. Il saute immédiatement aux yeux que cette région représente le gros de la fontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, et on peut bien imaginer combien les Pashtounes ont été et sont encore incontournables pour tout ce qui touche aux relations entre ces deux pays. On pourrait écrire des volumes ....

Vers l'Orient dans les années 1970 Afghan10


Aussi, Sylvia mentionnait la jeune fille aux yeux extraordinaires, dont la photo en couverture du National Geographic est restée célèbre. J'en mets donc ici une copie.

Vers l'Orient dans les années 1970 Storya10
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Message par georgesO2 Dim 31 Juil - 7:41

Et 3 autres photos de filles, toutes dites étant des Pashtounes / Pathans (je ne fais que les retrouver sur le web, donc je ne peux pas garantir leur origine). La première est dite être une Afghane, les deux autres seraient du Pakistan. Les cheveux de la 3-ème fille sont d'un blond incroyable.

Vers l'Orient dans les années 1970 Afghan12

Vers l'Orient dans les années 1970 Pakist11

Vers l'Orient dans les années 1970 Pakist10
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Message par Deborah Dim 31 Juil - 11:46

quels visages étonnant, tu as vu des gens comme ça dans ton voyage ?

Finalement, il n'y a pas d'Afghans, que des tribus et peuples tous différents, donc pas de pays fondé sur une "nation" particulière ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_l%27Afghanistan#/media/Fichier:Ethnolinguistic_Groups_in_Afghanistan-fr.png
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Message par georgesO2 Dim 31 Juil - 12:05

A vrai dire, non, je n'ai pas vu de visages comme ça. Mais je ne suis pas allé jusque dans les cours intérieures des gens - non accessibles au premier étranger mâle venu! Ni dans des campements de nomades. De telles photos, dans ces pays, il faut vraiment passer du temps, connaître son terrain....

Quant au fait que l'Afghanistan n'est pas un pays fondé sur une seule ethnie, c'est bien connu (mais comme je l'ai dit, près de la moitié des Afghans sont des Pashtounes). Ce n'est pas unique à l'Afghanistan, loin de là!
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