Le monde perdu du parc du M'Goun..... et plein d'autres lieux .

Je prends donc cette belle route vers Tazanakht et mon premier arrêt, après Fint, est l'oasis de Taguenzelt . Il s'agit d'un petit monde niché dans une gorge pierreuse, loin de tout . On en fait rapidement le tour mais c'est très mignon . La population est accueillante, causante et je laisse Mina et Zohra papoter avec des dames du pays pendant que je fais le tour de l'oasis avec mon épouse .

Une vue d'ensemble de ce micro-monde qui s'étire sur 1 km environ .



L'oasis est très sec et je n'y ai jamais vu la moindre goute d'eau . 
Lors de mon premier passage dans le village, il y a quelques années, un vieil homme était sorti de sa maison et nous avait offert  (nous étions 2), une énorme poignée de belles dates . Cà marque l'esprit une attention pareille .... 




Peut-être un amandier et ses amandes ? 



Je récupère donc mes coéquipières, Mina et Zohra, et là j'apprends qu'on nous propose de nous installer à Taguenzelt . L'affaire est dans le sac . C'est négocié . On nous donnera un terrain . D'ailleurs, je constate qu'effectivement une bonne dizaine de nouvelles maisons  est en cours de construction . Mon seul problème : je n'aime pas trop la grande chaleur et à Taguenzelt ...!

Nous quittons cet endroit attachant et empruntons la nouvelle route . Nous sommes seuls . 
A 15 ou 20 km, l'oasis suivant s'appelle Ighls . Oubliés des dieux depuis longtemps, ces lieux sont en mode survie . La route va-t-elle les sauver ? 

Voici Ighls, qui semble toujours assez actif, malgré tout .



Une jolie kasbah récente vous accueille à votre arrivée .

 

Quelques kilomètres plus loin, vous avez également Tamayousste . Là, c'est un peu la fin . Il n'y a pas beaucoup de traces de vie . Un ksar en ruines et quelques habitations .



Nous faisons demi-tour pour nous rendre à l'oasis de Fint . C'est très rapide avec la nouvelle route . Je ne peux m'empêcher de penser à l'ancienne piste, une des pires que j'ai connu, cahoteuse avec de grandes portions de "tôle ondulée" . Finalement, le progrès a du bon ...

Regardez comme elle est belle !

En direction de Fint, l'affreuse ville nouvelle de Ouarzazate commence à voir ses premières constructions sortir de terre. Pourquoi affreuse? Ce reg était un trésor géologique, écologique et archéologique, mais il est dépecé pour faire des lotissements, puis un peu plus loin des plantations d'arbres (de l'agriculture !), maintenant la route neuve qui n'avait pas forcément besoin d'être aussi grande, un nouveau studio de cinéma, des pistes sauvages partout.

Bonjour !
C'est ce qu'on appelle "mise à niveau".
Sans oublier le profit qu'on peut en tirer. Commissions, plus-values, malfaçons discrètes, bakchich, dessous de table... C'est important, tout ça !

Autre chose : auriez-vous des photos du barrage en construction en aval de Tamtatouchte et du plan de "mise à niveau" touristique des gorges du Todgha ?

Salut, 

Je n'ai pas pris de photo de ce barrage, même si je suis passé à côté . 

Concernant la ville nouvelle de Ouarzazate, je me suis bien dit que transformer le désert en terrain constructible devait  rapporter (gros ) à quelqu'un . Et d'où viendra la population pour peupler cette ville ? , et l'eau ?
De même pour la construction de nouveaux studios de cinéma en plein désert et au dessus de l'oasis de Fint ( il faut avoir le bras long) ! . Les bâtiments sont considérables . Entre les 2, quelqu'un à mis le reg en tas de cailloux sur des kilomètres carrés pour faire des plantations ! 
J'avais découvert le reg dans des études d'archéologues publiées dans les années 1930 . Tout y décrit, les sites, les gisements, etc.... mais les bulldozers sont déjà passés dessus ...

Darzel a écrit:quelqu'un à mis le reg en tas de cailloux sur des kilomètres carrés pour faire des plantations !

Le Plan Maroc Vert aggrave-t-il la pénurie d’eau ?
L'article date un peu (2017), mais, malgré les conséquences déjà bien visibles sur le niveau des nappes, on continue.
«J’ai commencé avec 5 hectares de culture maraichère et de pastèques pour compléter mon activité touristique, explique Youssef, petit agriculteur et hôtelier à Zagora, parce que pour une si petite superficie, l’Etat prend en charge la totalité des investissements alloués à l’irrigation par goutte à goutte. Du forage en passant par le pompage, jusqu’au bassin de rétention : il s’occupe de tout ! On n’a qu’à garder les mains dans les poches !»
Et quand il n'y aura plus d'eau ?

Et quand il n'y aura plus d'eau ?

Ils mettront les mains sur la tête et s’arracheront les cheveux .

Vers Foum Zguid , des pastèques 

Hannah a écrit:Ils mettront les mains sur la tête et s’arracheront les cheveux .

On a d'autres méthodes.
Là aussi, l'article date un peu...
Au Maroc, Mohammed VI appelle à prier pour la pluie. L’appel à l’Istisqa est destiné à conjurer la sécheresse. Une tradition populaire de l’islam qui n’exclut pas le calcul politique.
En fait, ça marche plutôt bien quand les satellites météo montrent une énorme masse nuageuse sur l'Atlantique.

Je n'ai que ça, pris à la va vite.

@GROS CHAT
Merci beaucoup!
Celui-ci retiendra-t-il plus d'eau que celui de Timkit (la Goutte, c'est son vrai nom!) au nord de Tinejdad, qui a juste l'inconvénient de ne pas être étanche...
C'est ballot !



En tout cas, avec ce barrage de Tamtetoucht, on aura une sacrée "mise à niveau touristique" de la vallée du Todgha.
Ecole de Climbing, Randonnées en Quad, Location de Jet-skis ?

Sur le chemin du retour, nous faisons une pause à l'oasis de Fint . C'est un endroit que j'affectionne : j'avais séjourné à l'auberge de la Roche Noire lors de mon premier passage ici et j'avais pu ainsi prendre le temps d'apprécier les lieux et les gens . C'est un établissement que je recommande . Il est tenu par des natifs de l'oasis, d'origine malienne . Ils ont conservé la mémoire de leurs origines et l'ambiance est très africaine . 3, voire 4 générations cohabitent sur place .

L'oasis est situé dans une gorge de montagne ( oued Fint ) où il s'étire sur plusieurs kilomètres . On y trouve 4 villages principaux . On y accède par une piste qui descend du reg .




J'y affectionne un endroit où je me rends sans tarder . C'est un lieu calme et paisible où existe une biodiversité absolument étonnante . En un même lieu, on trouve, si on sait être silencieux et discret des caméléons, des lézards, des grenouilles ( et autres batraciens) en nombre incalculable, les poissons sont nombreux, les grandes libellules  occupent aussi les lieux, les oiseaux piaillent ( c'est la seule source de nuisances sonores) et surtout une importante colonie de tortues, des Emydes Lépreuses . 

En aillant l'œil, on verra dans le sable des rives de l'oued les empreintes de pas de tout un petit monde qui doit venir s'abreuver la nuit : chacal, fennecs ?, bouquetins et mouflons , et autres surement . Mais je suis plutôt ignorant en matière de reconnaissance d'empreintes ... 

Le cœur de la vallée est occupé par de grandes rangées de lauriers roses .



Un grand caméléon traverse le chemin devant moi : je n'en ai jamais croisé d'aussi grand . Au moins 30 cm . L'animal n'est pas trop  pressé, j'ai le temps de dégainer pour un fois mon appareil photo . 



Juste après, c'est au tour d'un beau lézard en peu plus petit ( 25 cm ? ) . Il est presque noir et sa tête brillante me semble bleue .



Je rejoins les rives de l'oued : on marche y presque sur les grenouilles .



Je ne verrai hélas quelque quelques jeunes tortues . Elles sont petites et se dorent sur les roches . Les plus grosses ont déjà plongé dans les profondes mares du lieu, effrayées par notre arrivée bruyante. J'exhorte mes compagnonnes à se taire, mais impossible : çà cause, çà cause et dans cette gorge, les animaux doivent nous entendre de très très loin .  Certaines de ces mares font plusieurs mètres de profondeur et les algues tapissant le fond sont des cachettes parfaites  .

Belle description d'un lieu édénique comme il n'y en a plus, ou presque.

C'est un lieu calme et paisible où existe une biodiversité absolument étonnante. En un même lieu, on trouve, si on sait être silencieux et discret des caméléons, des lézards, des grenouilles (et autres batraciens) en nombre incalculable, les poissons sont nombreux, les grandes libellules  occupent aussi les lieux, les oiseaux piaillent (c'est la seule source de nuisances sonores) et surtout une importante colonie de tortues.

Mais que font les autorités ?
Une "mise à niveau touristique" s'impose d'urgence : route à 4 voies avec réverbères et Washingtonia tous les 5 mètres, Parkings, Toilettes, Centre d'interprétation de la biosphère, MacDo...

Ce genre d'endroit me fait rêver, c'est un lieu qui procure de fortes émotions . A 15 km à la ronde, c'est le désert . Et pourtant, çà grouille de vie .








Nous quittons Fint, mais je reste sur ma faim : ce passage a été trop court pour moi . Je vais déposer mes 3 dames à l'appartement . C'est vendredi et elles veulent absolument faire le couscous . Moi, je préfère aller me promener "en ville", du côté de Taourirt et sa kasbah .




La kasbah de Taourirt est très belle et presque entièrement restaurée désormais. Je m'y arrête, déguste au passage une omelette-frites, puis je vais me balader, à mon habitude,  dans ces boutiques qui lui font face. Il n'y a pratiquement personne.



Il y avait 29 boutiques . Manifestement, plusieurs ont succombé au Covid, dont ce marchand où je trouvais habituellement de très jolies pièces d'archéologie lithique . Malgré tout je fouine, entre autres chez Ali Baba . Ce marchand est désormais à la retraite et son fils à pris la relève . Nous discutons, prenons le thé . M'étonnant du grand nombre de pièces africaines de qualité qu'il a dans sa boutique, j'apprend que son père s'est approvisionné toute sa vie sur un marché spécialisé en art africain, à Laayoune . Il y allait une fois l'an . Je vais lui prendre quelques armatures de flèches ( ou pointes ), plutôt jolies et originaires de l'ouest africain, au sens large. 

Chez Ali Baba : çà c'est l'extérieur, sur le trottoir . Mais c'est à l'intérieur que çà se passe en fait.



Ci après un lot de pointes de flèches sahariennes (néolithique) . 



Un autre lot de pièces connues sous le nom de "Tour Eiffel" . Je craque surtout pour les 3 spécimens absolument translucides, très beaux  .
Pour réunir ces petits lots, je fouille longuement dans les bols et autres assiettes où les marchands ont l'habitude de mettre tous leurs petits machins . Il y a parfois des pépites . 



J'ai le droit a un petit cadeau : 2 micro-haches polies . Ces petites pièces sont des pièces votives et étaient déposées dans les sépultures ( peut être de petit enfant ici ? ).



Et plein d'autres choses .... En fin d'après-midi, nous faisons une balade en ville, au marché .

Nous achetons des dates et quelques produits cosmétiques locaux .
Le temps est devenu orageux et la pluie rafraichira l'atmosphère le soir et la nuit .



Une sorte de "Séphora" local, en beaucoup moins cher ....Les secrets de beauté des femmes marocaines doivent se trouver quelque part sur ces rayons ? 



Demain sera un autre jour . Retour dans les cimes car j'ai dans l'idée d'aller voir l'Oukaimeden au printemps .....

Bonjour, 

Nous quittons Ouarzazate pour rejoindre la vallée d'Ourika, sur le versant Nord de l'Atlas . Les lieux ont souvent été montrés, notamment dans le récent carnet de Mariejo, donc je n'insisterai pas trop . 
Je prends la voie qui me semble désormais la plus plaisante pour la qualité des routes et des paysages : Passage par Aït Benhaddou, puis remontée de la vallée d'Ounila jusqu'à la RN 9 via Telouet . Puis descente jusqu'à Zerten ou je bifurque à gauche en direction de Tighdouine  pour rejoindre la RN avant Aït Ourir .

Quelques photos : Une vue d'ensemble pour ceux qui ne connaissent pas ce grand ksar inscrit au patrimoine mondial . 



Nous visitons le site presque seul : les marchands ouvrent tranquillement leurs boutiques . Aujourd'hui , je pense qu'on peut dire que le monument est restauré, sauf le grenier collectif qui le coiffe qui me semble en péril ( piétinement, érosion, sans parler de ces nombreuX "tas de pierre" édifiés par les touristes qui accentuent la dégradation des sols ... A suivre ? . 



Le grenier .



Et le site vu d'en haut .



La vallée d'Ounila est extrêmement belle et les points de vue innombrables . Après le village de Tamdakhte et ses kasbahs, vous pouvez vous arrêter n'importe où : tout est beau . Il n'y a rien à jeter ....

Les kasbahs de Tamdakhte .



La descente du col du Tischka se fait sans difficulté . La route est belle et les travaux qui empoisonnaient la vie des automobilistes depuis plusieurs années sont terminés, m'a-t-il semblé . Avant le village de Zerkten, un beau et grand  panneau de signalisation tout neuf nous indique "Tighdouine" sur la gauche . Quel progrès !  Le début de cette route est un peu hard, avec de belles épingles à cheveux, puis çà va mieux .  Nous pique-niquons dans la voiture à Zerkten . Un méga-orage dont l'Atlas a le secret nous bloque une demi-heure.

La route qui mène a Tighdouine est très belle et j'y fait de nombreuses haltes photographiques .
Nous voilà de retour dans ce monde des montagnes . Les moissons sont partout en cours . Le blé est coupé à la main dans les parcelles en terrasses, puis remonté jusqu'à la route . Là, il est entassé et occupe presque la moitié de celle-ci . 




Les terrasses 



Les gerbes sont stockées sur la route et maintenues en place par de grosses pierres . Elles resterons là jusqu'au passage de la batteuse, sans doute .





Un peu plus loin, 2 femmes transportent une imposante quantité de blé . Je dois bien dire que ce spectacle des femmes-porteuses me met toujours mal à l'aise ...



Je note également qu'un peu avant Tighdouine, il existe une nouvelle route neuve goudronnée qui fonce droit dans l'Atlas et nous indique un village nommé Ansa à 20 km : c'est surement à faire si vous passez par là . J'ai noté cette route dans mes tablettes pour la prochaine fois ....? 

Et chemin faisant, nous arrivons en milieu d'après midi dans la vallée d'Ourika, à Irhef et , après nous être installé dans notre location, nous allons nous promener le long du torrent .

On peut montrer la vallée d'Ourika sous divers angles  : il y a d'abord les photos touristiques qui donnent envie au quidam de s'y rendre . 

Comme ceci : 








En fait, ces photos sont des attrapes nigauds : il faut vraiment recadrer ses photos pour arriver à çà car il y a 2 choses incroyables à Ourika .

La première, c'est que le site est pratiquement intégralement privatisé . Soit vous avez des terrasses de cafés-restaurants les pieds dans l'eau, soit vous avez des parkings payants où vous attendent de pied ferme les petits bonhommes en gilets jaunes et autres rabatteurs . Rajoutez à cela les constructions, maisons, etc.... Il n'y a plus d'accès au torrent comme c'était le cas il y a quelques années . 
Une pompe à fric où se ruent les Marrakchis le week-end ( nous y étions le samedi ) . Un bordel innommable, musique à fond souvent, pollution atmosphérique,  .... 

C'est comme cela partout . 

 

Mais ce n'est pas le plus choquant .... La saleté des lieux est incroyable . Une déchetterie à ciel ouvert .Il n'y a pas d'autres mots !

Pour prendre une des premières photos, il faut éviter çà ... et bien cadrer !?



Nous faisons la route pendant 2 kms aller retour : ce que nous découvrons nous laisse pantois .
C'est comme cela absolument partout , et en plus, çà se décompose : l'air est puant . 






Que dire de plus ? Ourika, c'est fini : détruit, pollué, privatisé, transformé en pompe à fric . Circulez il n'y a rien à voir .

Nous irons heureusement voir l'Oukaïmeden le lendemain matin et çà va me réconcilier avec le Maroc . Je ne pouvais pas finir mon séjour sur une image pareille .
A demain .

Ça me fait penser à la vallée du paradis le week end , en pire d’accord , 
Moi qui parcourait ces lieux vierges il y a longtemps , je suis de plus en plus dégouté par ces pompes à fric qui s’installent partout .
Pour la musique le week end les gorges d’Ait Mansour ne sont pas mal non plus , mais c’est propre .

Salut Hannah,

Certains sites marocains concentrent un tourisme intérieur de masse ( je pense à Ouzoud, ici Ourika, de nombreuses grandes plages proches des villes, Akchour bientôt ? , etc.... ) . Il s'agit bien ici de tourisme à l'intention des marocains en premier lieu et ce sont bien les marocains qui détruisent leurs sites en quelques années seulement . 
Que çà se passe comme cela dépasse les limites de ma compréhension des choses . Comment tolérer cela ? 
... je n'ai pas de mots en fait .

Il faut relativiser , je pense à l’Espagne des années 80 , ce n’était franchement pas mieux , comme je campais sauvage je voyais les espagnols saloper des lieux d’exceptions ( je pense aux gorges du Tajo) je ralais toujours . 
Aujourd’hui tout ça a bien évolué , il y a toute une éducation .
Je met une photo d’Ait Mansour ci dessous . Fait par lesquels habitants du mieux qui en ont eu assez . 

Parler de la pollution et des conditions sanitaires dans les lieux touristiques au Maroc est un sujet assez délicat. les personnes regardantes de loin ou de près n'ont pas la même sensibilité. Un touriste étranger d'une semaine ou d'un après-midi ne voit pas la profondeur de ce fléau. 
En ce que concerne la région d'Ourika, où j'ai eu des multiples séjours durant une quinzaine d'années, je peux soulever le problème de l'eau potable. C'est un problème grave qui touche l'ensemble de la population. 
J'avais comme voisine l'association qui gère la distribution de l'eau présumée potable à trois grands douars, installée en 2003, date de mon arrivée au village. Avant, il y a un puit exploité par les gens du village, come dans beaucoup d'autres. Je n'ai jamais bu cette eau à part les tasses du thé proposées par les voisins.  
Chez Radeema, la société qui gère la distribution de l'eau à Marrakech, au moment de régler ma facture d'eau de mon appartement de Marrakech, j'ai posé une question au responsable de l'agence, gentiment, sur la qualité de l'eau que je paye et s'il y a un bulletin d'analyse, au moins, périodique. La réponse est de m'envoyer au siège de la compagnie avenu Med 6. Je n'étais pas reçu, malheureusement. Donc, je n'ai pas eu le courage de poser la même question à l'association de mon village. 
Il faut également savoir que la nappe néphrétique dans les zones rurales à forte concentration démographique est infectée par le déversement de l'eau usée et de l'infiltration des fosses septiques. Une phénomène qui a pris l'ampleur de dix dernières années. Le puit du Souk El-Ethnine est abandonné par les locaux depuis trois ou quatre ans.. l'eau devient impropre à l'usage humain.  
Durant mes séjours dans cette localité, je n'ai pas vu une structure de canalisation des eaux usées. Le projet de mon ancien village est abandonné à mi-chemin.
Je ne dispose pas d'informations sur les moyens offerts aux touristes qui séjournent aux multiples établissements hôteliers tout au long de la route de Marrakech et jusqu'à Siti-Fadma. On ne peut pas faire la cuisine avec sidi Ali ou encore moins remplir une piscine ! 
.

Bonjour et merci pour cet avis et ces infos . .

Tous les habitués du pays connaissent les causes de cette situation qui n'évolue pas depuis plus de 20 ans ( ou si peu, et toujours ponctuellement, et par à-coup ) : la corruption et l'incompétence . Rien n'est fait de plus pour éduquer un minimum la population . 

Que font les pseudo-élites ? : l'article suivant de ce jour, vous l'explique clairement . Au moins c'est clair .

https://fr.le360.ma/politique/elus-et-politiques-soffrent-des-vacances-au-sud-de-lespagne-aux-frais-de-barons-de-drogue-263980

Et je remet une couche ( toujours un article de ce jour ! ) puisque c'est là que je réside au Maroc quand je ne suis pas en vadrouille ....

https://fr.le360.ma/societe/plage-mansouria-520-residences-de-luxe-construites-sans-autorisation-sur-le-domaine-public-263969

Cà fout le cafard de lire çà le même jour ....

Bonjour !
Et merci pour ces "coups de gueule". Il y a déjà bien longtemps que la vallée de l'Ourika, pôle touristique de la région de Marrakech, vendue à la journée par les agences, point de chute estival des Marrakchis, mérite tout à fait son commentaire dans nos vieux Guides Verts Michelin "Mérite un détour".
Mérite un détour, en effet, mais pour éviter ces lieux.

D'après les photos de Darzel, fort bien "ciblées", il semblerait que l'on ("on"?) ait oublié la leçon de 1995. Quelques liens, pour mémoire :
Des inondations meurtrières
Les inondations dans la vallée de l'Ourika
Maintenant, koul chi belkher ou 3ala khir, Lalla Markiz...
9 ans après les inondations...

La célèbre "Maison du Saoudien", pieds dans l'eau...

Bonjour,

Pour ce dernier jour de notre périple, j'ai prévu d'aller à l'Oukaïmeden, site de haute montagne connu pour être la station de sports d'hiver de Marrakech .Il y a 20 ans que je n'y suis pas allé et j'appréhendais un peu cette retrouvaille . Qu'allais je trouver ? .

J'y arrive donc le dimanche matin, assez tôt malgré tout ( 9H30 ) et surprise, nous serons les seuls visiteurs . Personne . Le calme parfait et le lieu est magnifique en cette fin mai, à la lumière matinale . Je ne vois pas de nouvelles constructions et le site me semble être dans le même état qu'il y a 20 ans . Bonne nouvelle . Il est même très propre .

Avant de poster quelques photos, je vous propose un article sur l'Oukaïmeden que j'ai trouvé parfait pour appréhender l'endroit :

https://insap.ac.ma/?p=19337

A l'arrivée, une petite retenue d'eau nous accueille . Un panneau nous signale la présence de gravures rupestres sur le site mais je n'en verrai pas : il me faudrait plus de temps et peu être un guide . 






Sur la droite, à flan de montagne , vous avez la station de sports d'hiver ( et une caserne ) . Tout le reste est préservé : les pâturages, les villages traditionnels , les paysages .... On voit également plusieurs hameaux d'azibs, qui sont ces abris de pierres sèches utilisés par les bergers . 




Un azib occupé se fond parfaitement dans le paysage . Ici, il ne s'agit pas de bergers mais de guides qui vous proposent une randonnée en montagne . 




...et en suivant sur quelques centaines de mètres une piste à droite de la route goudronnée, vous arrivez à ce beau point de vue sur le Toubkal, point culminant du Maroc . Les dernières neiges s'accrochent aux sommets .




Un autre village, au bord du ruisseau...









Après la déception de la veille, me voila réconcilié avec ce Maroc de l'Atlas qui est si beau .
Nous allons rentrer sur Casablanca, la tête plein de beaux souvenir .

Les marocaines qui m'accompagnent me diront : " On ne savait pas que notre pays était si beau ".... çà fait plaisir . 
Quant à moi, j'ai déjà inscrit dans mes tablettes de nouveaux lieux à voir, de nouvelles routes à emprunter ..... 

A la prochaine .

Merci à Ajft de nous rappeler cette autre réalité . 
La vallée d'Ourika peut être balayée par une crue meurtrière à n'importe quel moment .

Bonjour !

Darzel a écrit:Avant de poster quelques photos, je vous propose un article sur l'Oukaïmeden que j'ai trouvé parfait pour appréhender l'endroit :
https://insap.ac.ma/?p=19337

L'article de Skounti est très intéressant.

J'étais souvent à L'Ouka, où j'avais un petit chalet, pour ce moussem, très impressionnant par cette concentration d'animaux déboulant soudain sur le plateau, le 10 août ! Pas le 9, surtout. Sinon Sidi Fars se fâchait et un grand vent balayait les lieux.

Darzel a écrit:Un panneau nous signale la présence de gravures rupestres sur le site mais je n'en verrai pas : il me faudrait plus de temps et peu être un guide .

Gravures assez nombreuses, souvent intéressantes et pas vraiment facile à trouver. Un petit guide papier, très bien fait, se trouvait dans les libraires :
Gravures rupestres du H-A, de Susan Searight, Edisud/Belvisi, 1992
Amazon le connaît : Gravures rupestres du H-A Occasion à saisir d'urgence, à mon avis.
C'était avant la "folie GPS". Donc, à dénicher, "au flair".
Depuis, j'ai noté tous les points GPS...

A propos de l'agadir Sidi Moussa dans les Ait Bou Guemmaz :
il y a une dizaine d'années, je me baladais dans la vallée avec des amis et ma fille Sonia, qui objectivement est une jolie fille, mince et sportive. Et nous sommes montés jusqu'à l'agadir. Là, le gardien, un bon vieux chibani édenté, est ravi de nous voir et de nous faire visiter son domaine. d'abord au RdC, une grande pièce qui lui sert de chambre et cuisine, et au centre une échelle pour monter à l'étage. Le groupe, un par un, grimpe ladite échelle, et maintenant, en bas, il ne reste que le vieux, Sonia et moi. Quand je commence à monter, je vois qu'il s'approche d'elle, tout sourire, et lui dit : "bizou,  bizou" ! Il était si gentil que Sonia a accepté le baiser édenté... ce fut peut-être une des dernières grandes joies de sa vie.

Chiba31 a écrit:je vois qu'il s'approche d'elle, tout sourire, et lui dit : "bizou,  bizou" !

Il fait le coup à tout le monde...  

Merci pour ce partage, super photos aussi.
 
Cela me donne envie d’aller dans la vallée heureuse, un petit projet, y aller à pied de chez moi.
 
Quant à l’Ourika je confirme, en revenant fin septembre à la maison ce qui m’a le plus étonné, l’accumulation des poubelles, et pas seulement près des routes, en allant près de la rivière, dans un endroit où je me promène souvent, et où il n’y a aucun touriste, j’ai découvert une déchèterie à ciel ouvert. Surement porté la par l’Oued.
 
Triste….
 
Je ramassais avant, là je peux plus. Le petit chemin qui mène a chez moi est parsemé de pot de yaourts vides et autre.
 
Il nous faudrait aussi plus de poubelles, on n’en a pas assez. Ce n’est pas qu’ici, à Marrakech aussi dans notre rue les poubelles sont souvent pleines. Tu te retrouves comme une conne à vouloir jeter tes poubelles et tu ne peux pas sans mettre ton sac sur ceux qui s’amoncellent par terre.
 
Le week-end je ne vais pas à la rivière, je reste chez moi.
 
L’accès au torrent est toujours possible mais bon, je ne vais pas les décrire, y a déjà assez de monde dans les cafés, tant que j’ai encore des endroits paisibles sans personne pour me promener loin de la foule et de la musique à gogo….
 
Comme je l’ai déjà dit, pour vraiment découvrir un autre Ourika, il faut garer la voiture, bon en étant harcelé par les gilets jaunes, traverser l’Oued et monter, monter et monter. Là il n’y a plus personne. Heureusement !
 
Puis l’hiver arrive, on va être tranquille.
 
 
Pour les constructions je confirme, on était la seule maison d’hôte il y a 5 ans, depuis mon retour, 4 nouvelles rien que par chez moi. Et construction de piscines ! Ça je ne comprends pas trop comment ils font (pour info elles sont vides les piscines en ce moment.)
 
On est pratiquement les seuls qui ont pris la peine d’utiliser les pierres de la montagne et la couleur rouge de la terre pour ne pas trop abime le paysage, les nouvelles constructions, gros bloc en béton.
 
Olivard, pour l’eau ici, moi je la bois depuis des années, mais j’ai l’estomac en beton, 3 de mes voyageurs il y a deux jours sont tombés malades, 3 sur 12. Je vais arrêter de dire à tout le monde qu’ils peuvent boire l’eau du robinet, moi je vais continuer à la boire, pas envie d’acheter de l’eau tous les jours. Tu as raison, une personne au village est charge de remplir le puit, parfois il n’est pas assez grand pour tout le monde, donc on a plus d’eau.
 
Pour l’électricité je vais passer au solaire.
 
On a une installation solaire a la ferme avec des batteries, ça fonctionne très bien, pour un frigo, une télé, les ampoules et l’ordi.
 
Darzel, AJFT, Hannah, je sais que vous voyez tous les mauvaises cotés de l’Ourika, je vous comprends, mais si vous n’êtes pas dégoutés de repasser par la, venez chez moi et je vous montrerai quelque coins encore super paisible et encore beau ou il n’y a pas un chat. Normal il faut marcher pour y arriver, ce que les touristes ne font pas ici.