Yunnan 2018 entre minorités (vraies) et villages trop propres pour être vrais.

Avec ma femme, nous sommes déjà allés en Chine deux fois : en 95, voyage organisé en petit groupe (6 personnes plus l'accompagnatrice) de ShangaÏ à Hong Kong en passant par Guilin, puis en 2007, en couple, 3 semaines: Pekin, Xi'an, Datong, Chengde, bref le Nord-Est en louant des taxis et des guides parlant (mal) anglais ou français.     

  En 1995, la Chine (et nous aussi assez souvent) se déplaçait à vélo : une file étroite pour les quelques voitures, et une large bande dévolue aux innombrables vélos. presque personne ne parlait anglais, peu de tourisme local ou même asiatique. 

  En 2007, la voiture et le tourisme local sont partout; il y a encore quelques vélos. On ne crache plus dans la rue, on peut tenter quelques mots d'anglais, les taxis sont équipés d'un trousseau de petits cartes : sur une face, un hôtel, un site ou un restau en anglais, sur l'autre le nom et l'adresse en chinois. 

  Et en 2018, nous décidons de partir avec notre fille ainée et son mari vers le Yunnan.  Il s'agit d'une province qui à l'ouest emiète sur la chaîne himalayenne, qui au sud flirte avec la Birmanie et le Vietnam, et qui n'est qu'à 300km à l'ouest de Hong-Kong. Yunnan veut dire, parait-il, "au sud des nuages", donc on peut espérer y trouver un climat assez sec. Et surtout, c'est une des provinces chinoises où il y a le plus de minorités. 

  Nous trouvons sur le web une agence chinoise basée à Kunming (capitale du Yunnan, 6 millions d'habitants ), dont le directeur a fait des études en France, qui répond parfaitement à nos demandes : pas de guide, juste une voiture avec chauffeur, des nuits réservées plutôt dans des chambres d'hôtes ou de petites auberges, des repas sans chichis, et des balades dans le bled. Et à un prix modeste. Normal quand on sait qu'un repas pour 4 peut coûter moins de 5€, que pour une vingtaine d'euros on loge dans un BnB agréablement aménagé.

   Et pour couronner le tout, un vol quasi-direct (nous sommes provinciaux) vers Kunming à un très bon prix. Départ fin mars, 15 jours sur place. 

C'est parti !

J0 : Avion Roissy-Kunming par China Eastern ; de 11h à 6h, soit 11h de vol. Voyage confortable.
 
J1 : Très bel aéroport. Le chauffeur nous accueille : il ne parle que chinois, mais est très habile pour demander à Google de nous traduire en français ! il nous laisse le choix entre petit-déj à la chinoise ou à l'occidentale. Après 11h d'avion, on choisit un bon café avec croissants chez KFC  plutôt qu'un thé au jasmin avec boulettes à la vapeur.  
Et c’est parti pour une longue route pas passionnante vers DONGSHUAN et les Terres Rouges. Surpris par l’immensité de Kunming, ses autoroutes, ses tours… Los Angelès à la chinoise !


    Il est midi quand on arrive dans les Terres Rouges : repas dans une gargotte sympa avec une nourriture peu épicée. On ne sait pas trop ce qu'on mange, mais c'est fort bon.






Le ciel est peu lumineux, donc les différents points de vue où on nous emmène ne sont pas aussi colorés que prévu. c'est tout de même spectaculaire :







Les rangs de plastique protégeant les pommes de terre créent des dessins sur les terrasses. C'est la période de plantation des pommes de terre : elles sont plantées en ligne, puis protégées par ces bandes de plastique transparent (est-ce écolo ?) pour conserver l'humidité. .





Et un peu partout on s'active dans les champs..




En plein milieu des champs, ici ou là, une tombe ! le mort continue à enrichir ses terres ?


   Le soir, une jolie maison dans un parc fleuri avec ruisseaux et bassins nous accueille.




  
Nos hôtes ne parlent pas un mot d'anglais et ne savent pas trop se servir de Google interprète. On nous offre pendant le repas un thé au goût original et, au vu des sachets de plastique qui contiennent proablement des cacahuètes écrasées, on pense que ce thé est parfumé à la cacahuète. personne ne peut nous contredire, notre chauffeur ayant disparu.

#carnet
#carnet-Yunnan
#carnet-Chine

J2 : Bonne nouvelle : on nous sert un petit déjeuner à l’occidentale ! Lors de nos 2 précédents voyages, ce n'était quasiment jamais arrivé : la Chine s'adapte...

Meilleure lumière, donc on en profite pour errer au milieu de ces paysages insolites sous un ciel presque bleu, puis on part plein sud vers SHILIN. Restau en route, mi-chinois mi-occidental. 


Humour chinois ?
Shilin : il s'agit d'une grande forêt de pitons calcaires abrupts, au milieu desquels on déambule : très bien organisé, sentiers bien tracés, marches taillées dans le calcaire, parfois rampe ou corde pour aider les moins vaillants. Et, cerise sur le gâteau, on peut louer des déguisements pour parader devant le lac ou les pitons. Grand succès populaire : c'est Disneyworld version China. Spectaculaire, mais un peu trop touristique.






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  Notre chauffeur nous dirige vers un hôtel genre hôtel pour voyageurs de commerce, correct mais pas très élégant : bâtisse sans charme,100 chambres,  longs couloirs, salle à manger plutôt cantine. Et averses toute la soirée et une partie de la nuit.


J3 : Le lendemain matin, ma femme et moi descendons à la cantine à une heure qui nous parait raisonnable, mais elle ne l'est pas du tout pour le service : envolé le petit déj', on a juste droit à un café médiocre et un petit gâteau très sucré. Et, en sortant, je m'aperçois que j'ai oublié de prendre mes médicaments (vieillesse oblige !) , mais il n'y a plus rien sur les tables de la cantine. Zut ! ah, en sortant je vois une de ces grosses bouteilles en plastique qu'on trouve chez nous dans les lieux publics pour désaltérer le public. Je fais signe à une chinoise assise juste à côté :"je peux boire ?" signe affirmatif de la dame. Donc je remplis un verre, mets les pilules sur ma langue et hop, j'avale le verre d'eau ! Mille sabirds ! ce n'était pas de l'eau mais de l'eau-de-vie, genre "les tontons flingueurs" ! la tête me tourne un peu, la gorge me brûle et je perçois un sourire amusé sur le visage de la dame ! C'était vraiment un petit déjeuner très réussi !
   Aujourd'hui, nous partons vers un coin magique du Yunnan : des collines abruptes où, il ya plus de mille ans, se sont réfugiés les Hani pourchassés par les Han majoritaires, collines qu'ils ont sculptées en fines terrasses pour y cultiver le riz. Et quand elles sont pleines d'eau, le ciel s'y reflète ... si le ciel n'est pas obscurci !

   En route, arrêt dans un village pas luxueux : des restos bas de gamme, des camions, des paysans, maiis aussi les fameuses "nouilles qui passent le pont". Légende : un étudiant se serait isolé sur une petite île pour préparer les [url=safari-reader://fr.wikipedia.org/wiki/Examens_imp%C3%A9riaux]examens impériaux[/url] et sa femme lui apportait ses repas chaque jour. L'accès à l'île se faisant par la traversée d'un long pont, les plats étaient déjà froids lorsque l'étudiant les recevait. Mais, un jour où elle avait préparé une soupe de poulet, elle se rendit compte que le plat était toujours chaud après la traversée, la graisse de poulet ayant conservé la chaleur du plat. Après cela, elle prit l'habitude de préparer un bouillon de poulet et d'emmener des ingrédients, parmi lesquels des pâtes de riz, qu'elle ajoutait au bouillon une fois le pont traversé, afin que son mari puisse manger des repas chauds. Une fois les examens terminés, le récit du dévouement de la femme se serait propagé, et le nom «nouilles de riz qui traversent le pont » serait devenu populaire. 

 Alors on entre dans un de ces estaminets, on y remplit notre bol d'un bouillon genre eau de vaisselle bien grasse, on y ajoute quelques morceaux de viande et les fameuses nouilles. Disons que ce plat légendaire n'est pas le top de la gastronomie chinoise. En tout cas, les autres consommateurs ont eu la joie de voir des longs nez aspirer ces nouilles glissantes, ils auront quelque chose à raconter à leur femme ce soir.

  Un peu plus loin, un marché avec des dames Hani et Yii aux vêtements colorés : 


   Peu après, la route commence à grimper à l'assaut des collines et nous rapproche des nuages qui masquent le s sommets. A un moment, le chauffeur s'arrête et son téléphone nous explique que d'ordinaire, d'ici on a une très belle vue sur les rizières. Le moral des troupes n'est pas au plus haut, ces paysages étaient le clou du voyage. Je ne vous montre pas les photos... 
  Et vers 17h, la voiture s'arrête, tout le monde descend, nous prenons nos valises et partons sur les ruelles du village pour atteindre notre hébergement; on y rencontre quelques vaches, des moutons, des canards qui reviennent des rizières. Et voilà le gîte en plein village, rustiue mais très propre, bonne cuisine, et l'hôte parle un peu le français. Un peu en aval, un autre gîte anglophone avec une bonne douzaine de touristes.
 


 

J4 : très tôt, ce matin, les nuages se sont presque tous évanouis ; alors, on enfile des habits chauds et on descend en bas du village pour dominer les terrasses et découvrir le spectacle du soleil levant qui irise les rizières inondées; 

Retour au gîte pour le petit déj', avant de partir au marché du bourg voisin et de se balader de terrasse en terrasse. Le ciel s'est totalement dégagé, on va se régaler. 
D'abord le marché avec toutes les dames Hani ou Yii en costume : on y vend des légumes et des fruits exotiques, des porcelets emballés dans des paniers d'osier, des oies, des petits poissons (pour friture), des dentiers ! on croise aussi l'arracheur de dents et les coiffeurs, des musiciens et des couturiers. Les hommes sont habillés en col mao et casquette, les dames portent les couleurs de leur tribu. 


les porcelets ...





 

Après un bref repas, nous partons en balade dans les rizières sous le ciel bleu et le soleil !



allez, encore une...

Pour finir, un village original en adobe (ailleurs, les murs sont en pierres) et toits de chaume : Azheke qui se prononce Ajeukeu (à peu près)  puis retour au gîte pour dîner et la soirée où nous rencontrons une jeune chinoise (qui speak english) qui fait découvrir les beautés de son pays à sa maman. 

merci pour ce récit passionnant dans une région méconnue !

photos superbes ... penses juste à redimensionner en 640 pix de large pour éviter le bord blanc

J5 : Nous quittons le Yuanyang en milieu de matinée et roulons jusqu'à JianShui. C'est une vraie ville avec des rues, des scooters, des remparts et des magasins.Aux alentours d'une porte majestueuse, un marché aux oiseaux et des joueurs de cartes ou de go.



cages à oiseaux de proie encapuchonnés, joueurs et belles maisons en arrière-plan
Il y a aussi un temple dédié à Confucius dans un grand parc avec des bassins. Et puis surtout la maison des Zhu.
Très peu de touristes : pourtant la maison des Zhu avec ses jardins fleuris vaut le détour. Voir ci-dessous



le soir, hébergement luxe : autour d'une cour fleurie, 3 chambres élégantes. Et un personnel aux petits soins. Pour dîner, nous avons repèré un resto avec quelques plats de cuisine occidentale : difficile de résister, c'est meilleur que les nouilles d'avant-hier ! Ci-dessous notre chambre.

J6 : Objectif : retour à Kunming pour assister à un spectacle en soirée. 
Mais avant, petit détour par TUANSHAN. d'abord arrêt au pont du Double Dragon, élégant, zen, calme, un petit moment de bonheur en pleine campagne



 Puis le village, lui aussi très calme, authentique.  Vieilles maisons, ruelles pavées, une très ancien temple devenu école et où maoïstes et confucianistes ont laissé des graffitis sur les murs.


   Ensuite secteur des potiers, assez nul.   
   Dans l'après-midi, nous sommes à Kunming (4 millions d'habiants) où on retrouve voitures à gogo, scooters, gratte-ciels... 
On passe à l’agence, adieu au chauffeur si sympa, et repas rapide (le plat de lychees+frites est succulent) avant le spectacle de danse : Dynamic Yunnan.  Pas mal, de la couleur, bonne chorégraphie, pas trop touristique au mauvais sens du terme… 
   Et on nous dépose à la gare, où nous allons prendre le train de nuit pour DALI, 3ème ville de la province avec seulement 800 000 habitants.
Pas mal de ccontrôles de sécurité avant d'embarquer, donc on nous y dépose plus d'une heure avant. Et là, rencontre avec une dame charmante, la trentaine, parlant anglais et contente de parler avec nous (la réciproque est encore plus vraie). Issue de paysans des environs de Dali, elle est devenue médecin, son mari a un poste de fonctionnaire à 400km au nord et on ne l'autorise pas à le rejoindre et se trouve écartelée entre son mari et ses parents à Dali (400km aussi). Vie difficile, semble-t-il. En outre, elle n'aime pas les villes et voudrait revenir dans un des villages auprès de ses parents, mais là, elle constate un rejet des paysans locaux qui rejettent cette femme qui a quitté sa campagne et s'est enrichie : jalousie, bêtise... Et elle voudrait un enfant, mais comment l'élever dans ces conditions ?
   Train confortable, pas très rapide, on arrive à dormir. Quand on se réveille, le train roule dans une plaine très agricole (blé, riz,...) et on s'active déjà dans les champs. Il est 7h quand le train s'arrête.

J7 :  petit déjeuner chinois et épicé, mais j'ai quand même droit à un café. 
Arrêt dans un village musulman : mosquée, caravansérail, sur les murs des écrits en arabe.

 et la salle de classe de l'école :

promenade tranquille dans ce village rural, propre, aux ruelles pavées, qui contraste avec les villages ruraux entrevus dans nos précédents voyages où crasse, boue et pauvreté régnaient. 

Ensuite WEI BAO SHAN : colline aux temples taoïstes. Pas mal de marches, 3 beaux temples, l’un avec une fête ou une cérémonie et tous les disciples en train de casser la croute… Tous, non, certains moines jouent aux cartes à l'écart des ripailles :

 les temples et plein de flurs alentour :

  





   vers midi, nous descendons à WEISHAN, autre ambiance ! c'est une ville ancienne, aux rues en angle droit, certes, mais retapée et touristique (magasins de souvenirs pour Chinois, je vous raconte pas…). Dans les villages précédents, sauf dans la forêt de pierres, rares étaient les touristes; ici, ils arrivent par cars entiers (excursion à partir de Dali, sans doute). Toutefois bonne ambiance.


repas dans une sorte de créperie et une jolie demeure de cette petite ville :

 
Retour vers DALI : c'est une vieille ville près d'un lac, entourée par une énorme ville moderne. beaucoup de touristes de tous pays, magasins de luxe... dans la ville ancienne, pas de voitures mais des scooters électriques partout : silencieux et polis, on est très loin des souks du Maghreb ! En introduction, je parlais de l'évolution des moyens de locomotion en Chine, eh bien, ici c'est clair : les riches sont en voiture, la middle class roule en scooter électrique. On regrette qu'en France on ait sauté cette étape : pas de motos tueuses de jeunes et tonitruantes mais des engins discrets et peu rapides, donc peu dangereux. Bilan : Dali est un passage obligé, pas désagréable mais sans plus...

J8 : le matin, en sortant de Dali, une fête sans doute : des femmes Baï sur l bord de la route, tenant des bougies allumés dans les mains, pépiant. Notre chauffeur a l'air aussi surpris que nous, il ne sait pas nous dire de quoi il retourne. Quelques photos : 

   


Pas très loin, en territoire Baï, le marché de Xizhou : moins folklo que le précédent, mais on n'est plus en montagne !



des bassines de petits poissons :



et une traiteure à la BaÏ : (mais pas à la baille )

J8 suite :  repas à midi en bord de route, toujours nickel et sans  mouches, personel très propre  et les carcasses des bestiaux pendus dans un coin de la salle à manger.





Et voici SHI BAO SHAN : des bouddhas dans des petits temples partiellement taillés dans la falaise. Notre chauffeur nous dépose à l'entrée et nous donne rendez-vous dans 4h de l'autre côté : 1h de visite des des temples puis une marche de près de 3h. Un minibus nous pose au pied des marches pour le 1^er temple, et ensuite chemin dans la forêt pour jeter un coup d'oeil aux autres, plus petits et fermés par des grilles ; pas de gardien pour protéger les Bouddhas. Ensuite, encore un peu de montée en forêt pour atteindre un point de vue et on attaque la descente : des marches d'abord, puis un bon chemin. Mais on est allés trop vite (on randonne souvent dans les Pyrénées) et on se retrouve au point de rencontre plus d'une heure en avance. Qu'à cela ne tienne : un peu plus bas, on découvre un B&B, tout de bois construit, où la bière est fraïche. Le chauffeur a l'air admiratif quand il nous retrouve ! 
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   En fin de journée, on arrive à SHAXI :pas de voitures dans le village, il faut tirer nos valises jusqu'à notre beau B&B (tea and caravan hôtel), très récent. Magnifique village, authentique, avec sa "plaza mayor", son théatre, ses remparts et sa rivière enjambée par des ponts en V inversé. Quelques boutiques d'artisanat, quelques bars-restaurants, et une atmosphère zen, c'est le royaume de lasérénité. Excellent dîner , musique sur la place du théatre, ambiance un peu folk. Quel joli village avec toutes ses maisons en bois… Noter que le théatre se limite à une scène perchée  à 2m  au dessus du sol et que les spectateurs se tenaient debout ou assis sur la place. 
Voici l'ntrée de Shaxi :




la place du théatre et le théatre



 les mêmes de nuit :


 
et pour finirr, le joli pont :

Merci pour ce carnet de voyage , les photos sont superbes , notamment celles des rizières .
Juste une question , est ce que tu sais quels sont les oiseaux en cage ? 
Je continue à te suivre avec plaisir .

J9 : Encore une petie flânerie dans les ruelles de Shaxi, des moments de paix près du pont ou sur la place du théatre. Et départ pour Baïsha et Linjiang, centre du pays Baï.
D’abord arrêt à YUKU (village rural, maisons en appareillage de grosses pierres et torchis), puis à  Baisha : centre de broderie. On y fait des œuvres d’art en multipliant les nuances de fil, ce qui donne de la brillance, du relief aux personnages, animaux, paysages représentés. Travail extrêmement minutieux mais pas à notre goût. On nous y apprend aussi qu’ici on forme à la broderie les paysans transplantés (à cause du fameux barrage sur le Yang Tsé Kiang), mais le travail de ces élèves est naïf et assez grossier. Rien d’autre à voir dans ce village. 
Ensuite on nous dépose vers 4-5h à notre hôtel à Shuhe (à 2km de Lijiang), pas mal mais un peu à l’écart du centre ancien. 


Changement de décor, finies les rizières, l'Himalaya s'approche :
 

On descend dans le centre "ancien" de Lijiang : c'est sympa, très clean, maisons et magasins à l'allure ancienne mais très chics, rues piétonnes, des fleurs partout, des petits canaux qui serpentent entre les maisons, adorable ... mais à la suite d'un immense incendie, il a fallu tout reconstruire. ..




Pour diner, on s'aventure : fondue chinoise, mais pas de mode d’emploi, un voisin pas très calé en anglais essaye de nous aider, mais ... on n'en reprendra plus !


J10 : Matinée à LIJIANG. Superbe jardin autour d’un lac, des fleurs, des gens qui dansent, d'autres qui pratiquent le, tai shi, et  en toile de fond les neiges de l’Himalaya. 









Puis le marché sans intérêt.... 
Tout à côté, Baïsha, moins évoluée, moins jolie aussi. Sur les conseils d'un guide célèbre, nous allons voir le Docteur 

Ho, nonagénaire et capable de tout soigner sans avoir fait d'études de médecine : chez lui, des ex-voto partout. Peut-être a-t-il été efficace autrefois, aujourd'hui je ne lui confierai mes patates pour les faire en purée. Un peu gaga, mais il a encore des clients et des adeptes. Ma femme, assez abimée par un ancien accident, a eu très peur qu'il veuille s'occuper d'elle : merci, au rvoir et on se taille vite fait ! 
   Dans la ville, une salle avec de la musique nous attire. A l'intérieur, sur une estrade, des femmes Baï dansent, très concentrées, pendant que les messieurs jouent au croquet sur un gazon synthétique, tout ça en musiue. Sympa.

 

Et on s'élance sur la route qui monte vers le Nord et le Tibet. Un stop aux Gorges du Saut du Tigre : balade dans les
 escaliers pour descendre au niveau du fleuve : sympa, mais moins spectaculaire que prévu.



     Ensuite la route grimpe vers le plateau tibétain, et on arrive assez vite à SHANGRI-LA.
Là, une petite chinoise délurée nous accueille, nous montre nos chambres, et on part faire un tour en ville : rues pavées, grosses maisons tibétaines, restos et boutiques partout. Pour repas : un ragoût de yak, c’est pas mauvais et assez tendre.  
 
Eclairages kitsch de la colline et du temple ! 




Ca en jette !!!! Je ne parle pas de l'énorme moulin à prières contruit sur la colline, de la taille d'un de nos moulins à vent ! Il faut une vingtaine de Tibétains pour le faire tourner.

Au retour à la guest-house, notre rigolote nous change de chambres, dans la partie ancienne de la demeure, à 100m, c’est d’ailleurs bien plus chaleureux et mieux chauffé !

Ah, j'ai oublié de poster cette photos de pratiquants de Tai-shi à Lijiang : 

fin du carnet : 

maintenant, nous sommes dans la partie tibétaine du Yunnan. Autrefois, des caravanes faisiaent la liaison entre le Tibet (Lhassa est encore très très loin) et le Yunnan, pour troquer chevaux et thé, mais aussi du sel et d'autres produits venant de Birmanie. Shangri-la et Shaxi (voir J8) étaient des étapes de cette route liant Tibet et Birmanie.
   Sous Mao, les moines et les temples tibétains de la région  ont  été massacrés. Mais on s'est rendu compte que ces choses-là avaient une valeur touristique et on a reconstruit à tour de bras ; et puis les braves gens du coin ont alors pu rtrouver les piliers de leur religion et de leur culture. Donc, comme à Lijiang, on va admirer des copies des merveilles de la région, les magasins vendent ce qui plait aux touristes, bars et restaurants élégants abondent.  
En voiture , on y va quand même !

J11 :  Route à flanc de montagne vers Benzilan, Bof… Le méandre des Sables d’Or plutôt moche.  Population formée de Tibétains , de Naxi et de Baï. Un stupa (faux) et des Naxi (vraies), des danseuses Yii (payées pour ça, ce n'est pas comme celles de Baïsha) : 




Monastère tibétain de BENZILAN : pas mal ! 



Intérieur rutilant (les monastères du Ladakh en Inde ne sont pas aussi clinquants) :


 A la sortie, dans le village des moines, dans un jardin, moines chantant à l’écart des mécréants à peau jaune ou blanche.  
  En revenant vrs Shangri-la, on fait le tour d'un lac : des yaks, des chevaux, des mariés et leurs photographes. Et une … pizza en centre-ville !





 
J12 : Visite du très beau et très grand monastère de DONGZHILAN (en ville), genre Potala, beaucoup de marches, de dorures, ça a de la gueule ! celui-là aussi est tout neuf, une phtocopie de l'ancien, parait-il.






   L’après-midi, monastère de Ringha, perdu plus haut dans la forêt : plutôt sale, bcp de drapeaux, des poules et des cochons… 



Petite marche à pied vers le village voisin : un peu partout, des maisons tibétaines énormes, en construction ! et à côté, l'ancienne demeure de la famille, pas le même standing, avec parfois une mémé qui surveille. Comment peuvent-ils financer de telles bâtisses ? on doit leur distribuer moult aides pécuniaires pour les amadouer. Dommage, pas possible d'enquêter un tant soit peu, personne ne parle anglais dans ce village.





    En rentrant à notre gîte, notre hôtesse délurée nous offre un thé, comm d'hab. Puisqu'elle prle anglis, on peut lui demander quand et comment elle ajoute les cacahuètes au thé (voir J1). Interloquée, elle nous dit qu'il n'y en a pas, que ce n'est pas du thé mais du sarrazin bouilli !!! 


Le soir, très bon repas à karma Café : bonne ambiance, anniversaire d’une vieille anglaise, un Tibétain éméché, hum… 


Bye bye. I'm a poor lonesome traveller ...

Merci pour ce récit qui me ramène dans cette belle province du Yunnan. Le docteur Ho a fini par quitter ce monde en août 2018. Je n'ai jamais pu me résoudre à boire ses potions...

merci beaucoup Philippe pour ce magnifique carnet !

cette région est d'une incroyable variété et surtout on y voit une Chine rurale et traditionnelle, des maisons en bois, des temples tibétains, des marchés, cela donne vraiment envie d'y aller.

Tes photos sont superbes

quand tu écris "trop propres pour être vrais", tu doutes de l'authenticité ?

Oui, à certains endroits nous étions dans de "vrais" villages avec des gens qui vivent clairement de leur labeur, mais à d'autres, je l'évoque ici ou là, les rues, les maisons, les tenues sentent la reconstruction, l'aide financière pour attirer le chaland. Certains quartiers de villes touristiques ont brulé, et ces quartiers sont aujourd'hui impeccables ! Les touristes chinois sont donc mis en face de ruraux qui habitent de jolis villages proprets, sans crottin, sans boue. Le communisme a sorti ces ruraux de leur misère...hum, hum   Car un peu plus loin, nous avons trouvé des villages pauvres et plutôt sales, du gnre de ceux que nous avions rncontré à 10km de Shangaï dans les années 90.

Merci pour ce beau carnet qui donne à voir une chine traditionnelle que j'aimerais beaucoup découvrir.
Françoise

Bonjour
Merci pour ce reportage qui nous fait retourner dans cette région de Chine ou nous étions en mai 2013.
Je fais un essai de mettre des photos c'est la première fois

Bonjour,

Merci pour le partage de ce très beau voyage au cœur d'une chine que j'aimerais tant découvrir. Merci à Deborah pour le lien inséré dans une autre discussion.

je revois avec plaisir ce carnet, j'aimerais vraiment découvrir cette Chine là, les monastères sont impressionnants...

mais on ne peut pas aller en Chine pour l'instant...

eh oui, nous avos eu la bone idée d'y aller 1 an avat la pandémie; depuis, la Chine se visite par le truchemt de vidéos ou reportages !
On dirait que le régime adoucit les cotraites, garde espoir