nouveau voyage en Bulgarie été 2021

Notre dernier voyage en Bulgarie s'est déroulé en été 2021, du 30 juillet au 21 aout 2021.

Mode de transport: avion Paris-Sofia, puis transports en commun: train, car et bus locaux.

Voyage à deux, avec mon fils, rythme tranquille, dans un pays que nous connaissons déjà bien et que nous adorons. Le but est de visiter quelques villes historiques, d'aller à la Mer Noire cette fois vers Varna et remonter la côte vers le nord jusqu'à Baltchik, puis de revenir par les montagnes et terminer à Koprivshtitsa.

Itinéraire: 
Sofia - Vratsa - Lovetch - Varna - St Konstantin i Elena - Kranevo - Baltchik - Varna - Strelcha - Koprivshtitsa - Sofia.


30-31 juillet 2021:

Arrivés à l'aéroport de Sofia, je pars toujours tout de suite de la capitale, car je n'aime pas beaucoup Sofia comparé à d'autres villes bulgares et je préfère les petites villes provinciales et tranquilles, proches de la nature et de possibles excursions.

Dès l'arrivée à l'aéroport de Sofia à 13h15 (vol Lufthansa via Munich, prix 216 euros par personne),

Nous prenons le métro jusqu'à la Gare centrale (gare des trains et des bus, Station Tsentralna Gara) et nous prenons un car pour Vratsa, C'est facile, il y en a toutes les heures. 

Nous visitons Vratsa, au pied des montagnes, ville qui a un charme désuet, une grande zone piétonne, et des petites rues anciennes qui montent vite vers la montagne, d'où on a une belle vue sur le lac.







Le musée ethnographique de Vratsa forme un petit ensemble de maisons anciennes et une exposition de carosses qui a plu à mon fils.



Logement 2 nuits à l'Hôtel Radé 1, réservé sur Booking, 21 euros la nuit pour deux, petit déjeuner compris. Propre et bien tenu.

Activités dans la région: randonnées dans les montagnes, visites de grottes, lac, piscine, parc aquatique. Il fait très chaud et la canicule se fait déjà sentir, nous passons une après midi à la piscine après les visites.

#carnet
#carnet-Bulgarie

1-2-3 aout 2021

Notre prochaine étape est Lovetch, car j'avais vu qu'il y avait un bus le matin à 7:00 de Vratsa à Lovetch. Mais manque de pot, quand nous arrivons à la gare des bus, mauvaise surprise: le bus quotidien pour Lovetch n'existe plus! 



en raison du Covid, de nombreuses liaisons sont suspendues, donc on va devoir faire le trajet en train, qui n'est pas direct: Vratsa- Mezdra-Levski-Lovetch, prix 11,30 leva (5,60 euros) et  4 heures de voyage ! 

Arrivés à Lovetch, nous nous installons à l'Hôtel Lovetch, tout près de la rivière, et choisi parce qu'il dispose de deux piscines sur le toit, car il fait très chaud! 

Lovetch est une ville ancienne et superbe à cause du fameux pont couvert, qui était autrefois habité, aujourd'hui ce sont des magasins de souvenirs






De l'autre côté du pont, la vieille ville monte sec à flanc de colline

La ville est divisée en deux: sur une rive, la gare, et la ville nouvelle qui descend vers le fleuve. Le pont la relie à la ville ancienne, surmontée par une forteresse médiévale

Nous nous baladons dans la vieille ville et montons jusqu'aux ruines de la forteresse de Lovetch





La forteresse a été assiégée durant 3 mois par l'empereur byzantin en 1187, mais les frères Asen et Peter ont résisté avec succès et cette date marque la fondation du "Second Etat bulgare".

Donc un haut lieu patriotique, la Bulgarie n'ayant eu qu'une existence épisodique à différentes périodes, mais le récit national vantant haut et fort les "héros" et les périodes  où un Etat a existé, même très brièvement



De la forteresse, on a une vue splendide sur la vallée et la ville nouvelle (au fond, la Gare est en haut de la colline en face)

Le problème c'est qu'en ce début du mois d'aout 2021, c'est la canicule sur la Grèce et donc tous les Balkans et que la température monte à 43°C. 

Heureusement nous avons pris un hotel avec piscine (Hotel Lovetch, juste à côté du pont) qui dispose d'une piscine sur le toit, et nous y passons les après midis car c'est impossible de marcher dehors.

C'est très agréable de se promener et d'admirer les vieilles maisons et l'architecture en bois



Nous redescendons en visitant le Musée ethnographique, qui présente le mode de vie traditionnel de la région 




Le travail du bois qui orne toute maison ancienne bulgare est toujours très impressionnant: les plafonds sont en bois, ainsi que tous les placards, et les fenêtres, avec une très belle harmonie des couleurs du bois








Autre élément intéressant: l'influence des 5 siècles d'occupation ottomane: on la voit dans les tapis, les tables basses, les divans recouverts de kilims... le tout en laine de mouton



Nous décidons de rendre une visite au zoo de Lovetch, qui se trouve sur la même rive, mais sur une colline opposée. Les zoos sont rares en Bulgarie et celui-ci est le second en taille de Bulgarie, après celui de Sofia. On s'y rend en taxi pour 3 leva (1,50 euro), le prix des taxis est vraiment ridiculement bas. 

Ce zoo paumé constitue en lui-même un immense parc, mal entretenu mais cela lui donne le charme d'une jungle inexploré. La signalisation est quasi inexistante et on a eu du mal à trouver l'entrée. Mais il s'est avéré finalement très intéressant car on y voit des animaux de la région, des ours, des sangliers, des chèvres sauvages, des lynx et même des chameaux d'Asie centrale et un tigre de Sibérie !


Hébergement: 3 nuits à Lovetch, Hotel "Lovetch", 30 euro la double, accès piscine et salle de sport compris.
Il a fallu insister car Booking annonçait la piscine comprise dans le prix, mais le personnel du club de sport et de la piscine a essayé de nous faire payer, j'ai du menacer de mettre un commentaire désobligeant et on a réussi à avoir gain de cause, c'était question de principe. Grand hotel moderne à la communiste, modernisé mais sans gout, et chambres donnant soit sur la rivière et le vieux pont, soit sur la ville nouvelle. Air conditionné qui ne marchait pas très bien, mais c'était la canicule et on a vraiment eu un coup de chaud et du mal à bouger. Je ne recommande pas cet hotel, mais c'était le seul avec piscine, indispensable avec la chaleur.

Très bonne idée , Déborah , de nous proposer un nouveau carnet sur la Bulgarie ! 

En ce début de février ( où je commence à en avoir vraiment marre   ) , c'est un baume , d'autant plus que tu voyages comme moi, en transports locaux ....d'où de bonnes idées à conserver , pour un éventuel voyage en mai .
J'attends la suite du récit   .

Merci pour ce carnet de voyage qui encourage à sortir des sentiers battus. Ce pays mérite vraiment d'être mieux connu:population sympathique et serviable, excellente nourriture, prix très raisonnables, beaucoup d'endroits intéressants pour tous les goûts: architecture, histoire, vie traditionnelle, plages , nature, montagnes...J'y ai fait moi-même plusieurs séjours et voudrais y retourner.
J'attends la suite avec impatience.

Initialement, j'avais prévu d'autres étapes avant d'arriver à la Mer Noire, mais la canicule était tellement accablante que nous avons décidé d'aller directement à Varna. 

Nous reprenons donc le train (pas direct, plusieurs changements, il faut repasser par Levski) et arrivons à Varna, capitale maritime de la Bulgarie.

Comme il fait chaud, nous choisissons de ne pas loger au centre-ville mais à l'est, tout au bout du jardin marin, dans le quartier Briz, au bord de la mer. 

Notre hotel Briz 3 est assez typiquement le genre d'hotel que j'aime bien: très simple, mais avec un grand domaine, de l'espace, des jardins, une grande piscine, et en sortant, on a un accès par un petit chemin à la "plage secrète", une petite plage presque privée connue uniquement des gens du coin.




Comme on voit les dalles ne sont pas neuves, mais l'eau de la piscine est toujours très propre, et on est entourés de verdure ce qui apporte un peu de fraicheur


Quant à la piscine, nous l'avons eue pour nous tous seuls pratiquement tout les jours ! 



Dans le jardin, la propriétaire cultive  ses tomates et élèves des poneys, des poules et des oies !










Hébergement: hotel Briz 3, Adresse: 174 Knyaz Boris I blvd., Sveti Nikola, Varna. De la Gare, bus numéro 9, arrêt "Studentska" ou marcher tout le long du jardin marin. 30 euros par jour la double, très bon petit déjeuner compris. Air conditionné, internet, piscine. Mobilier de l'époque communiste mais ce n'est pas grave car la piscine est un atout indispensable.

Sites utiles pour se déplacer à Varna en Transports en commun:
Avtogara Varna (horaires de la gare de bus)  : https://autogaravn.com  
public transportation Varna : horaire des bus dans Varna et jusqu'à Golden Sands: https://www.varnatraffic.com/
Ces deux sites donnent des horaires fiables et sont très faciles à utiliser

4-6 aout: découverte de Varna

Rafraichis par la piscine, nous nous lançons à l'assaut de Varna, à pied, en empruntant le jardin marin qui longe la plage de Varna jusqu'au centre ville. Le chemin est des plus agréables avec des vues plongeantes sur la mer.




Nous arrivons à Varna, où l'on trouve ici et là des excavations mettant à jour des ruines romaines, car les Romaines avaient déjà découvert les vertus des sources d'eau de Varna et y avaient construit des bains. Ce n'est toutefois pas très bien mis en valeur.



Nous nous rendons au Musée ethnographique



Collection de pains traditionnels


Le musée fait découvrir le mode de vie de la bourgeoisie de Varna, au confluent de multiples influences : bulgare, grecque, turque et française ! 




Il y a aussi une exposition temporaire assez amusante sur la Varna des années 1970, que les employées nous montrent avec enthousiasme, car c'étaient leurs jeunes années. On y découvre sur les photos une Varna certes de l'époque communiste, mais branchée, yéyé, avec des concerts de rock, de la musique, une joie de vivre, que permettaient le côté "vacances" puisque la ville attirait beaucoup de jeunes en villégiature, et c'est presque une contre-culture qui y était tolérée. Très intéressant et c'était sympa de parler avec ces femmes de leurs expériences.

Ensuite nous nous perdons dans les ruelles du "quartier grec", le quartier ancien, nous nous promenons le long de la grande rue piétonne où nous achetons de délicieuses parts de pizza chaude, que nous mangeons sur un banc, écoutons les musiciens des rues, prenons un plan à l'office de tourisme et profitons de l'ambiance estivale de la ville.

A recommander: la piscine d'eau thermale du Parc Marin, eau magnifique. Le Parc marin est un endroit où nous flanons et nous installons même durant quelques heures à l'ombre. Il y  a de l'animation, des concerts en plein air...

Autres visites: Delfinarium, jardin botanique.

Nous poursuivons notre route vers le Nord de Varna, avec pour but de monter doucement jusque vers Baltchik.

6-9 aout: 

Notre première étape est St Constantin et Elena (Sveti Konstantin i Elena). On s'y rend très facilement en reprenant le bus numéro 9, et en s'arrêtant quelques arrêts plus loin, puisque cette ligne longe la côte jusqu'à Golden Sands (que nous ne visiterons pas car vraiment trop de monde). Enfin cette côte est quand même assez touristique, mais nous voulions aller à la mer.

St Constantin et Elena est un lieu remarquable construit dans une forêt de pins et qui abrite principalement des hôtels de toutes catégories, allant du 5 étoiles grand luxe aux hébergements pour la jeunesse. 

Nous prenons un hotel avec piscine (absolument nécessaire vu la canicule) le Rositsa.

 
et nous nous élançons à la découverte de la ville, agréable à cause de la verdure, nous décidons de passer quelques heures à la plage où nous prenons des transats et des boissons. 

Nous sommes toujours en pleine canicule. La ville s'anime la nuit, où tout est ouvert.





il y a quand même un peu de monde, mais il y a différentes plages et il faut s'éloigner, par un petit chemin, du centre de la ville...



Nous nous reposons 3 jours mais cet endroit est quand même trop peuplé pour notre gout et décidons de lever l'ancre pour un lieu de bord de mer moins huppé, moins couru et plus simple... Kranevo.

Hébergement: Hotel Rositsa, chambre triple 40 Euros, il n'y a pas de doubles et c'est tout ce qui restait d'abordable dans cette ville assez chère.
A l'arrivée nous nous apercevons qu'à cause du Covid, la salle de petit déjeuner est fermée, le petit déjeuner ne sera pas servi et l'internet ne va pas jusqu'à notre chambre. Et pour cause, elle est située au 4e sans  ascenseur, ce qui ne m'arrange pas du tout avec les valises. Nous ne conseillons pas l'hotel, même si nous avons pu bénéficier d'un upgrade vers un appartement de deux pièces au rez de chaussée, vaste et assez joli, avec un grand balcon donnant sur la piscine, mais avec une fuite dans l'une des deux salles de bain qui était en permanence inondée. Ce genre d'inconvénient se rencontre parfois en Bulgarie, surtout dans les anciens hotels communistes. En plus il y a l'internet vraiment partout alors cet hotel constituait une exception, pas d'internet (sauf dans le hall) c'est vraiment rédhibitoire.

Etape suivante: Kranevo (à suivre)

en attendant pour ceux qui veulent se projeter dans ce pays, voici un site avec de belles brochures à télécharger, qui donnent une idée de la diversité du pays et de ce qu'on peut y faire 

https://www.balkania-tour.com/fr/voyage-bulgarie/brochures-thematiques-bulgarie

9-12 aout :

pour aller de St Constantin et Elena à notre étape suivante, Kranevo, on change de province et donc il n'y a pas de bus direct. Même si ce n'est pas loin (10 km environ), il faut retourner à Varna puis prendre un bus pour Kranevo. Nous prenons donc un bus pour la Gare de bus (avtogara) de Varna, puis un autre bus pour Kranevo (50 minutes environ).

Kranevo est tout le contraire de St Constantin et Elena, c'est une petite station balnéaire familiale et sans prétention, avec un petit centre ville animé, une plage très tranquille qui se poursuit par d'immenses espaces de sable doré jusqu'à la station suivante, Albena (plus connue car bordée de grands hotels de forme pyramidale).

Nous logeons dans un quartier à 10 minutes du centre, qui fait presque petit village, et un petit chemin dans la nature, qui passe par plusieurs petits ponts en bois nous conduit droit à une plage, où il n'y a presque personne. La s'étend d'ailleurs un parc naturel,
la réserve naturelle "Baltata".









Notre balade le long de la plage nous mène en environ une heure jusqu'à la station d'Albena:





on voit qu'il y a nettement plus de monde à Albéna, bordée de grands hotels, même s'il y a des endroits avec moins de monde.

Les endroits où les parasols et transats sont payants sont les plus fréquentés, car les gens restent au pied des grands hotels ou des cafés-restaurants qui louent les emplacement sur leur plage. Un peu plus loin, il y a toujours une plage gratuite où on peut planter son propre parasol et mettre sa serviette sur le sable gratos. 

cela dit, nous sommes bien contents de revenir à Kranevo, où il y a une petite animation nocturne avec une rue principale bordée de restaurants d'ailleurs fort bons, mais qui est aussi plus populaire, avec une clientèle clairement moins argentée.

quant à notre hotel à Kranevo, nous  en avons été très contents, car il offre une piscine superbe et un petit déjeuner le meilleur que nous ayons eu de ce voyage, avec un buffet vraiment riche !










Hébergement: Hôtel Ankor 98, Adresse: 9, Primorska St., Kranevo. Chambre double avec air conditionné, piscine, petit déjeuner compris, 28 euros la nuit la chambre double. Très bien.

très conseillé: Supermarket ROSA (à ne pas confondre avec celui d'à côté). Vraiment excellent rayon traiteur et de nombreux produits qu'on peut ramener (Halva, épices, produits bulgares, excellente sélection). Prix cassés, bons de réduction; et en plus, il donne des glaces gratuites ! 

Arrivée et départ de Kranevo en bus: les minibus arrivent de Varna à l'intersection en face du supermarché ROSA (vers la rue Cherno More). Mais pour repartir vers Baltchik, il faut prendre l'arrêt à l'intersection avec la rue Dunav, arrêt dit "Minimarket". Attention c'est à l'autre bout du village.

12-14 aout: Baltchik

Nous partons pour notre dernière étape au bord de la Mer Noire, la ville de Baltchik, construite à flanc de montagne et qui s'étend en forte pente, descendant jusqu'au port et à la plage.

Le bus Kranevo-Baltchik s'attend à l'arrêt "Minimarket" et il est impossible d'avoir les horaires. On ne peut que déduire l'heure d'arrivée probable en regardant sur internet l'horaire des bus Varna-Baltchik qui, normalement, s'arrêtent à Kranevo.

Nous avons finalement pris un taxi privé (un type qui s'est proposé de nous amener pour 15 leva, soit 7,50 euros). Je crois que le bus est arrivé juste après, mais le gars était sympa et nous a amené directement devant notre hotel à Baltchik

Baltchik est une ville très mignonne dans laquelle on peut se perdre dans les petites ruelles à flanc de colline.



Ca monte et ca descend avec des escaliers parfois très raides et des petits chemins pavés qui relient des niveaux différents.






Un minaret et une fontaine rappellent le passé turc (ottoman)


Mais la ville a aussi appartenu un temps à la Roumanie, et la reine Marie de Roumanie y a fait construire un palais et des magnifiques jardins botaniques qui se visitent.

La plage centrale de Baltchik est toute petite et bondée, pas bien intéressante après ce que nous avons vu à Kranevo-Albena. Mais nous visitons la Marina et pousuivons la balade jusqu'à la plage Nomad, bien plus tranquille et agréable, et nous y paressons sous les arbres. 



Il fait toujours une chaleur torride qui rend presque impossible de marcher sous le cagnard entre 12 et 18h, donc nous nous rafraichissons dans l'eau.

Logement : Family hotel Baltchik, très bien situé juste à côté de la mairie, pas loin de la plage. Vue magnifique du balcon. Air conditionné. 28 euros la double.

Départ: bus jusqu'à Varna, à partir de la Gare des bus. 
Pour aller à la Gare des bus, il faut prendre un bus municipal qui part en face de la mairie, passage toutes les heures.

Ensuite pour rejoindre notre prochaine étape, Streltcha, nous devons prendre un train de nuit de Varna jusqu'à Plovdiv, puis une correspondance de Plovdiv jusqu'à Strelcha le matin. 
ATTENTION: Il faut réserver tout départ de Varna très à l'avance, les trains de nuit avec couchettes sont très demandés durant les vacances. Ces trains sont propres et agréables.

15-17 aout : Streltcha (Strelcha)

Pas très frais après une nuit de train de Varna à Plovdiv, nous  petit déjeunons à la Gare de Plovdiv qui a bien changé. C'était un endroit très animé, avec plein de stands de nourriture, banitsa, et marchands face à la gare, nous avons été très étonnés de constater que le Covid en avait fait un endroit presque désert où tous les magasins étaient fermés. on a quand même réussi à acheter un chocolat chaud à un distributeur et on a attendu notre correspondance vers Strelcha, un petit train local.

Arrivés à Streltcha, quel changement avec la côte si animée ! Strelcha est une petite bourgade de 4000 habitants, très rurale, au milieu de nulle part et connue pour ses sources d'eau thermale. C'est aussi une ville de culture de la rose, utilisée en parfumerie. 

Il y a un tout petit centre ville, avec quelques magasins, un grand parc central, une rivière, et des petits hotels familiaux avec piscine éparpillés de ci et de là au milieu des habitations... la vraie Bulgarie profonde quand même !

On est quand même en pleine campagne !








en se promenant vers les confins de cette bourgade, on arrive directement dans la nature, on voit les chevaux, les moutons, les vergers... beaucoup d'endroits abandonnés indiquent que ce lieu a connu des temps meilleurs à l'époque communiste.

Les jardins sont toujours très soignés et les arbres fruitiers attirent les regards.



Strelcha est connue pour la "Zhaba mogila", une tombe thrace qui forme tumulus, un monticule rond d'une vingtaine de mètres de hauteur
et dont le trésor est préservé au Musée local, mais personnellement je n'ai pas trouvé cela extraordinaire.

Le musée ethnographique (très petit et assez décevant comparés à d'autres, et avec un personnel vraiment incompétent, incapable de nous donner une carte du coin et qui ne parle même pas russe...





Hébergement: Family Hotel Relax, l'un des deux hotels directements placés au centre ville. Très belle chambre avec balcon, air conditionné, piscine très calme puisqu'il est interdit d'y faire du bruit ! Personnel sympa, restauration sur place.

Restaurant  à recommander: Bar Tsentral dans la rue principale: monter au premier étage pour s'asseoir en terrasse avec vue, nourriture excellente, grillades etc.

Streltcha donne une bonne idée de la Bulgarie inconnue des Européens de l'ouest. Aucun touriste étranger, rien que des Bulgares. Là encore, la ville a connu des temps meilleurs à l'époque communiste, qui a laissé la grande place avec la mairie avec sa grande esplanade et un vaste jardin communal planté de beaux arbres. Celui qui a connu l'époque communiste reconnait tout de suite ce type d'architecture...

mais ce qui nous étonne, ce sont les multiples panneaux indiquant des subventions  de l'Union européenne, sans que l'on voit clairement d'amélioration ! 






Le parc semble même resté pratiquement dans le même état qu'il devait être à l'époque communiste, mis à part une nouveauté, annoncée partout avec fierté: le parc de miniatures de monuments bulgares, une sorte de "Bulgarie miniature"...

Mais quand nous arrivons enfin à l'endroit prévu, nous sommes plus qu'interlogués: nous n'y trouvons qune demi douzaine de miniatures sans grand intérêt

... dont la fameuse tombe thrace: 


et l'église Ste Bogoroditsa, partie de la forteresse d'Asenograd, je ne sais pas pourquoi ce monument là se trouve ici:



Finalement on se renseigne un peu auprès des habitants sur les transformations mystérieusement invisibles de ce parc... et là on apprend que oui, l'argent européen est bien arrivé et il a servi ! Ici on nous montre une terrain prélevé sur le parc, sur lequel est érigé la splendide villa flambant neuve de tel élu local, et là cet autre homme politique s'est fait construire un hotel ... tout ca aux frais de l'UE...

un peu plus loin, une autre statue suscite l'étonnement: l'effigie à cheval de Khan Asparukh, mais plus encore la plaque commémorative !

khan Asparukh est en effet le chef qui a déplacé les Bulgares au 7e siècle, de Russie vers la Bulgarie actuelle, après avoir livré moultes batailles, à l'époque des grandes migrations :



Mais la plaque raconte une histoire incroyable, un accord entre la Bulgarie et la Mongolie a permis la réalisation de ce monument par une équipe de sculpteurs mongols d'Oulan Bator, en raison des origines communes des Bulgares et des Mongols... et fait accroire la légende d'une origine mongole des Bulgares... évidemment très  pittoresque mais pas forcément validée scientifiquement  



Et voilà comment une petite bourgade perdue voit son histoire grandiose 

17 aout :

Alors le problème, c'est comment aller de Streltcha à Koprivshtitsa, la ville suivante, qui n'est qu'à 18 kilomètres. Et bien toutes nos investigations n'ont mené à rien, il n'y a plus de bus (il y en avait un autrefois), et rien d'autre ! on nous a bien suggéré d'aller à la mairie demander si quelqu'un ne partirait pas par là, et pourrait nous prendre en co voiturage, mais non, aucun départ !
Je me voyais déjà faire du stop sur la route avec les valises et fiston...

En désespoir de cause, je téléphone à notre logeur, chez qui nous avons réservé à Koprivshtitsa, et il vient nous chercher en voiture pour 15 leva (7,50 euros) ! C'est cela la Bulgarie, il y a toujours de la débrouille possible.

Et nous voilà donc amenés de porte à porte à notre très jolie Guest house Zlatniyat Telets, le veau doré !

On entre par un très joli jardin avec des pommiers et des fleurs:  



et nous avons réservé un très joli appartement de deux pièces en style bulgare local




Hébergement: Guest House Zlatniyat Telets, Ul. Hadzhi Gencho 1, Koprivshtitsa. 31 euros par jour l'appartement. Cuisine et salle à manger communes équipées à disposition. 
Très joli et propriétaire vraiment accueillant.

17-21 aout : Koprivshtitsa

Koprivshtitsa, c'est ma ville (enfin, très petite ville ou gros village) préférée de bulgarie, chargée d'histoire, de patrimoine, d'architecture pour les amateurs de vieilles pierres, de bois et d'histoire.

Un petit aperçu d'une balade à travers les rues 

Koprivshtitsa recèle plusieurs centaines de maisons anciennes dont plusieurs sont devenues des maisons-musées.

Commençons par visiter la Maison Liuben Karavelov, auteur et penseur du renouveau national bulgare né à Koprivshtitsa:




Comme on voit, il y a deux maisons, une d'été et une d'hiver





Ce petit balcon prévu pour l'été me semble particulièrement agréable.

Bonjour,
Merci, je me régale en lisant et regardant tout cela...
La Bulgarie : j'ai traversé plusieurs fois dans les années 1970... 1980 mais où je ne me suis jamais braiment arrêté, il est vrai qu'il y a 40 ans ce n'était pas un pays très accueillant.

Je continue ce récit (désolée du délai il fallait que je trouve le temps).

Koprivshtitsa s'enorgueillit donc d'être le centre du renouveau bulgare et de la révolte contre l'occupant ottoman. Les maisons-musées représentent l'architecture typique et aussi la vie des héros nationaux issu de cette bourgade rurale qui vivait de l'élevage.

Aussi j'ai trouvé intéressant d'apprendre dans la biographie de Liuben Karavelov, originaire du lieu, qu'il avait vécu à Moscou, en Serbie, en Roumanie et qu'il avait écrit dans les trois langues: bulgare, russe et serbe !



quant à son portrait et celui de sa femme, il m'a également donné à penser... en effet, pour un intellectuel nationaliste qui s'opposait à l'empire ottoman, n'aurait on pas pu les prendre, lui et sa femme, pour des Turcs au vu de leur habillement, le fez rouge pour lui, le foulard pour elle ?

Visitons maintenant une autre maison-musée, celle de Todor Kableshkov, autre leader de la révolte contre les Turcs. Kableshkov lui a étudié à Plovdiv et au lycée à Istanbul. Sa maison, qui date de 1845, frappe déjà par sa façade très originale et doucement arrondie.



les intérieurs par contre évoquent clairement l'influence ottomane: les longues banquettes recouvertes de kilims, les tables basses, et à l'endroit du "bow window", un salon à la turque...







le plus impressionnant sont les plafonds ornés, ici d'un soleil et d'étoiles



Kableshkov, on le voit, venait d'une famille assez aisée, qui l'envoya au Lycée français à Istanbul, la capitale. Il parlait donc couramment bulgare, turc et français. Je suis toujours étonnée de voir le profil très cosmopolite des natifs de ce bourg de montagne qui a été le siège de cette révolte de 1876 qui a fini par conduire à l'indépendance de la Bulgarie.

Capturé et torturé par la police turque, Kableshkov s'est suicidé en prison à 25 ans... Le parfait héros national...

Visitons maintenant la charmante petite église orthodoxe et son cimetière, qui se trouve au sommet d'une colline.
Elle est rarement ouverte mais cette fois nous avons pu aussi photographier l'iconostase.

La maison-musée de Georgi Benkovski fait également partie de l'ensemble de 6 musées compris dans la carte à 10 leva. Elle se trouve un peu plus loin, à mi chemin sur une colline que surplombe un monument grandiose à la révolte.

Comme les autres héros nationaux, Benkovski qui mena la révolte dans toute la région, fut finalement attrapé et tué par les Turcs. Ce n'est qu'à l'aide de la Russie que la Bulgarie doit son indépendante, obtenue grace à la guerre russo-turque de 1878.



Voici sa maison natale



les maisons sont souvent en bois et le travail du bois est particulièrement raffiné pour les fenêtres, les balcons, les plafonds et les placards qui ornent les maisons.





Chaque maison a bien sur un petit jardin, très bien tenu, qui offre toujours des fleurs, des herbes et des arbres fruitiers (pommes, prunes dans cette région, les autres variétés fréquentes en BUlgarie comme les figuiers ou la vigne ne poussent pas dans cette région montagneuse)

en montant un peu plus haut d'un escalier aux marches de pierre bien dures... on arrive au monument à la révolte, qui surplombe le village et d'où on a une vue magnifique sur les toits et les collines environnantes