Balade dans le nord de l'Inde
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Marifb
Krit
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Balade dans le nord de l'Inde
Elle est immense, tentaculaire, cosmopolite, coupable de pollutions diverses et extrêmes, non, je ne peux musarder dans cette ville, New Delhi reste une étape obligée, elle sera brève, j’aime fuir les grandes métropoles de ce monde.
Il fait chaud dans le nord de l’Inde, peut-être à l’excès en ce mois de mai, la transition est brutale, il me plairait de m’imprégner d'une douce fraîcheur.
La frontière népalaise est proche, les formalités habituellement sans embûche, je veux découvrir ce Far West, tenter de me fondre dans ces rudes villages des contreforts de l’ouest himalayen, ils sont le creuset de l’insurrection maoïste des années 2000.
Les délices du tourisme de masse n’altèrent pas encore ce territoire, il offre peu d’atouts, c’est une chance pour le visiteur isolé que je suis.
Le Népal demeure une nation peu industrialisée mais voisinage oblige, elle figure dans le classement des pays les plus affectés par le réchauffement de son atmosphère. L’injustice est profonde, révoltante, la fonte de nombreux glaciers est spectaculaire, menaçante et possiblement très dangereuse.
Là aussi, c’est l’amorce d’un immense désastre.
Je ne prépare aucunement mes voyages mais j’imagine et envisage toutefois, c’est heureux.
De Delhi, le poste-frontière népalais le plus proche est distant de 350 kilomètres, le voyage en train me séduit. En Inde, c’est souvent le début d’une aventure.
La recherche sur le net est prompte, le verdict sans appel.
Au départ de New Delhi, quelle que soit la destination, tous les trains sont complets durant une semaine voire dix jours, les bus sont également bondés, c’est la haute saison paraît-il !
Je ne peux, je ne veux patienter à Delhi, j’écarte un trajet par avion.
Je l’avais oublié, je suis en Inde, à Delhi… il faut rapidement s’adapter, la routine n’a pas sa place en voyage.
Il me reste une solution, celle envisagée pour les mois suivants, la location d’une moto, une mythique Royal Enfied, la 350 me suffit, elle est robuste m’affirme le loueur.
Brièvement, je la découvre, il y a longtemps que je n’ai pas enfourché un tel engin… au guidon d’un lourde moto, trop lourde pour mes petits bras, je quitte New Delhi par sa banlieue nord.
C’est l’expérience d’une vie pourtant bien remplie, unique, inoubliable, cauchemardesque.
Il est onze heures, les marchés s’emparent de la rue, la foule est dense, où n’est-elle pas ? Là, s’entremêlent les inévitables vaches vagabondes, nourries sur les monceaux de déchets, les charrettes tractées par de puissants zébus ou de maigres chevaux, les took took, les cyclo-pousses, les mendiants posés sur le sol.
Ils, elles se croisent, s’entrecroisent, les innombrables motos, les voitures, des petits camions, les vélos, il n’y a pas d’interdit… la circulation est apocalyptique, cacophonique, elle est ponctuée de nombreux arrêts.
En Inde, les règles de conduite sont simples mais les manœuvres les plus improbables, les plus folles doivent être envisagées, les clignotants sont inutiles et sont ignorés, les rétroviseurs le sont tout autant, seul, l’avertisseur, utilisé avec munificence, règne en maître.
Non, l’injure est ici, inconnue, pas de geste d’exaspération, un sourire faussement contrit peut apparaître sur le visage d’un conducteur grandement fautif.
Il fait chaud, trop chaud pour moi, je porte un casque intégral trop grand, je découvre à nouveau, le pilotage d’une moto, son équilibre, ces rues représentent pour moi l’antichambre de l’enfer, je ne tente pas de sortir mon appareil photographique, j’ai d’autres préoccupations, vous me comprenez.
Des routes, des ponts, partout se construisent, se modernisent, la population s’accroît toujours et toujours, comment envisager l’avenir de ces populeux quartiers? Je n’ose y penser, c’est certainement la hantise des urbanistes, des décideurs indiens.
Des vagues d’intense chaleur régulièrement me submergent, la température ambiante me semble très élevée. Soudain, mon GPS, mon guide fidèle, refuse de me conduire plus en avant, une forte fièvre s’est emparée de mon portable, il me faut chercher de l’ombre, une ombre salvatrice.
La tâche est ici délicate, voire impossible mais la navigation est simple, je la réalise à l’ancienne, je dois tenir un vague cap nord…
Je sors peu après, indemne de ce mauvais rêve, heurté fortement, une seule fois, par l’arrière, sans dommage, j’ignore le responsable.
Je désirais découvrir les contreforts montagneux de l’ouest du Népal, je me dirige vers le Cachemire indien.
Rompu, je récupère à Chandigarh, curieuse ville que je découvrirai plus tard, à mon retour.
Demain, route vers Shimla, je me penche enfin, sur un possible parcours, bientôt, je découvrirai peut-être Dharamsala puis le Ladakh.
Il n’y a pas de routine dans le voyage, vous dis-je !
Au passage d'un petit col, 3200 mètres, les femmes des villages environnants proposent des écharpes aux touristes.
Une cinquantaine de kilomètres avant Dharamsala, dans ce village, c'est la moisson du blé.
A Jammu, devant un temple Sikh, un dignitaire se prête à la photo. C'est un guru.
Au mois de mai, la ville de Srinagar est traversée par de nombreux troupeaux de chèvres et moutons. Dirigés par des nomades, les
Barkawals, les troupeaux se dirigent vers les pâturages d'été, vers l'est montagneux. Des chevaux portent des tentes collectives.
De Srinagar à Kargil, le décor est splendide, la circulation faible, le plaisir immense.
DE Kargil à Leh, les paysages sont toujours somptueux.
Le Ladakh est un immense désert d'altitude.
Ici, se mêlent les eaux des fleuves Indus et Zanskar.
Leh, un quartier.
De nombreux Tibétains se sont établis dans la région.
Une habitation traditionnelle.
De Leh à Keylang.
Je franchis le col de Taglang, 5320 mètres.
Cela parait incroyable, des troupeaux de moutons trouvent pitance, des yacks également.
Mandasi à Keylang.
Le Baba, le grand-père.
Dans un temple à Mandi, le maitre des lieux.
Nandi, le taureau se définit comme le véhicule du dieu hindou Shiva. Celui ou celle qui murmure ses prières, ses vœux à l'oreille de Nandi, espère être entendu de Shiva.
A Mandi, ce pont a été bâti par les Anglais, en 1877.
A Amritsar.
Sortie en famille, la règle est claire, un conducteur et un passager sont admis, casqués.
Le Harmandir Sahib ou Temple d'or, l'édifice sacré des Sikhs à Amritsar.
Il fait chaud dans le nord de l’Inde, peut-être à l’excès en ce mois de mai, la transition est brutale, il me plairait de m’imprégner d'une douce fraîcheur.
La frontière népalaise est proche, les formalités habituellement sans embûche, je veux découvrir ce Far West, tenter de me fondre dans ces rudes villages des contreforts de l’ouest himalayen, ils sont le creuset de l’insurrection maoïste des années 2000.
Les délices du tourisme de masse n’altèrent pas encore ce territoire, il offre peu d’atouts, c’est une chance pour le visiteur isolé que je suis.
Le Népal demeure une nation peu industrialisée mais voisinage oblige, elle figure dans le classement des pays les plus affectés par le réchauffement de son atmosphère. L’injustice est profonde, révoltante, la fonte de nombreux glaciers est spectaculaire, menaçante et possiblement très dangereuse.
Là aussi, c’est l’amorce d’un immense désastre.
Je ne prépare aucunement mes voyages mais j’imagine et envisage toutefois, c’est heureux.
De Delhi, le poste-frontière népalais le plus proche est distant de 350 kilomètres, le voyage en train me séduit. En Inde, c’est souvent le début d’une aventure.
La recherche sur le net est prompte, le verdict sans appel.
Au départ de New Delhi, quelle que soit la destination, tous les trains sont complets durant une semaine voire dix jours, les bus sont également bondés, c’est la haute saison paraît-il !
Je ne peux, je ne veux patienter à Delhi, j’écarte un trajet par avion.
Je l’avais oublié, je suis en Inde, à Delhi… il faut rapidement s’adapter, la routine n’a pas sa place en voyage.
Il me reste une solution, celle envisagée pour les mois suivants, la location d’une moto, une mythique Royal Enfied, la 350 me suffit, elle est robuste m’affirme le loueur.
Brièvement, je la découvre, il y a longtemps que je n’ai pas enfourché un tel engin… au guidon d’un lourde moto, trop lourde pour mes petits bras, je quitte New Delhi par sa banlieue nord.
C’est l’expérience d’une vie pourtant bien remplie, unique, inoubliable, cauchemardesque.
Il est onze heures, les marchés s’emparent de la rue, la foule est dense, où n’est-elle pas ? Là, s’entremêlent les inévitables vaches vagabondes, nourries sur les monceaux de déchets, les charrettes tractées par de puissants zébus ou de maigres chevaux, les took took, les cyclo-pousses, les mendiants posés sur le sol.
Ils, elles se croisent, s’entrecroisent, les innombrables motos, les voitures, des petits camions, les vélos, il n’y a pas d’interdit… la circulation est apocalyptique, cacophonique, elle est ponctuée de nombreux arrêts.
En Inde, les règles de conduite sont simples mais les manœuvres les plus improbables, les plus folles doivent être envisagées, les clignotants sont inutiles et sont ignorés, les rétroviseurs le sont tout autant, seul, l’avertisseur, utilisé avec munificence, règne en maître.
Non, l’injure est ici, inconnue, pas de geste d’exaspération, un sourire faussement contrit peut apparaître sur le visage d’un conducteur grandement fautif.
Il fait chaud, trop chaud pour moi, je porte un casque intégral trop grand, je découvre à nouveau, le pilotage d’une moto, son équilibre, ces rues représentent pour moi l’antichambre de l’enfer, je ne tente pas de sortir mon appareil photographique, j’ai d’autres préoccupations, vous me comprenez.
Des routes, des ponts, partout se construisent, se modernisent, la population s’accroît toujours et toujours, comment envisager l’avenir de ces populeux quartiers? Je n’ose y penser, c’est certainement la hantise des urbanistes, des décideurs indiens.
Des vagues d’intense chaleur régulièrement me submergent, la température ambiante me semble très élevée. Soudain, mon GPS, mon guide fidèle, refuse de me conduire plus en avant, une forte fièvre s’est emparée de mon portable, il me faut chercher de l’ombre, une ombre salvatrice.
La tâche est ici délicate, voire impossible mais la navigation est simple, je la réalise à l’ancienne, je dois tenir un vague cap nord…
Je sors peu après, indemne de ce mauvais rêve, heurté fortement, une seule fois, par l’arrière, sans dommage, j’ignore le responsable.
Je désirais découvrir les contreforts montagneux de l’ouest du Népal, je me dirige vers le Cachemire indien.
Rompu, je récupère à Chandigarh, curieuse ville que je découvrirai plus tard, à mon retour.
Demain, route vers Shimla, je me penche enfin, sur un possible parcours, bientôt, je découvrirai peut-être Dharamsala puis le Ladakh.
Il n’y a pas de routine dans le voyage, vous dis-je !
Au passage d'un petit col, 3200 mètres, les femmes des villages environnants proposent des écharpes aux touristes.
Une cinquantaine de kilomètres avant Dharamsala, dans ce village, c'est la moisson du blé.
A Jammu, devant un temple Sikh, un dignitaire se prête à la photo. C'est un guru.
Au mois de mai, la ville de Srinagar est traversée par de nombreux troupeaux de chèvres et moutons. Dirigés par des nomades, les
Barkawals, les troupeaux se dirigent vers les pâturages d'été, vers l'est montagneux. Des chevaux portent des tentes collectives.
De Srinagar à Kargil, le décor est splendide, la circulation faible, le plaisir immense.
DE Kargil à Leh, les paysages sont toujours somptueux.
Le Ladakh est un immense désert d'altitude.
Ici, se mêlent les eaux des fleuves Indus et Zanskar.
Leh, un quartier.
De nombreux Tibétains se sont établis dans la région.
Une habitation traditionnelle.
De Leh à Keylang.
Je franchis le col de Taglang, 5320 mètres.
Cela parait incroyable, des troupeaux de moutons trouvent pitance, des yacks également.
Mandasi à Keylang.
Le Baba, le grand-père.
Dans un temple à Mandi, le maitre des lieux.
Nandi, le taureau se définit comme le véhicule du dieu hindou Shiva. Celui ou celle qui murmure ses prières, ses vœux à l'oreille de Nandi, espère être entendu de Shiva.
A Mandi, ce pont a été bâti par les Anglais, en 1877.
A Amritsar.
Sortie en famille, la règle est claire, un conducteur et un passager sont admis, casqués.
Le Harmandir Sahib ou Temple d'or, l'édifice sacré des Sikhs à Amritsar.
Krit- Messages : 20
Date d'inscription : 24/12/2021
mariejo et Christelle apprécient ce message
Re: Balade dans le nord de l'Inde
Voilà de belles photos er des lieux que j'ai beaucoup aimés (Ladakh et Zanskar). Merci beaucoup.
Marifb- responsable de rubrique
- Messages : 975
Date d'inscription : 21/12/2021
Re: Balade dans le nord de l'Inde
Merci.
L’Inde, dans son extraordinaire diversité, constitue pour longtemps encore, une grande source d’inspiration photographique.
L’Inde, dans son extraordinaire diversité, constitue pour longtemps encore, une grande source d’inspiration photographique.
Krit- Messages : 20
Date d'inscription : 24/12/2021
Re: Balade dans le nord de l'Inde
Exactement pareil + plusieurs beaux portraits. Grand merci Krit.Voilà de belles photos et des lieux que j'ai beaucoup aimés (Ladakh et Zanskar). Merci beaucoup.
Re: Balade dans le nord de l'Inde
De très belles photos ! Félicitations
Moushika- responsable de rubrique
- Messages : 846
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Balade dans le nord de l'Inde
Merci pour ce beau récit ainsi que les photos jointes. La suite, la suite....
chatounette- responsable de rubrique
- Messages : 468
Date d'inscription : 04/01/2022
Re: Balade dans le nord de l'Inde
Merci,
La suite se trouve au chapitre Pakistan…
La suite se trouve au chapitre Pakistan…
Krit- Messages : 20
Date d'inscription : 24/12/2021
Re: Balade dans le nord de l'Inde
Salut Krit
....KIki-Sosso-La...... !!
Chapeau l'artiste, bravo.
Razul (Ladakh-Zanskar 94)
....KIki-Sosso-La...... !!
Chapeau l'artiste, bravo.
Razul (Ladakh-Zanskar 94)
razul- Messages : 291
Date d'inscription : 03/11/2022
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