Balade andalouse

Je vais te suivre avec grand plaisir , ça commence bien . 

Si tu as du temps bien sûr , pourquoi ne pas quitter la côte avant Barcelone et passer par le centre , tu peux te promener  dans de superbes paysages , Teruel la sierra de Cuenca , Albacete et ensuite on coupe encore , que du plaisir . 

L’Espagne mérite qu’on découvre ces endroits encore protégés . 

À bientôt

En effet, il y a beaucoup de régions moins connues des touristes en Espagne qui méritent une visite: ayant traversé tout le pays à pied du sud au nord j'y avais fait de magnifiques découvertes. Je viens de commencer un autre carnet sur cette traversée: https://forumvoyage.forumactif.com/t1891-traversee-du-nord-au-sud-de-l-espagne

Je vais lire ce carnet avec plaisir .

 

merci pour ces très belles photos et reliefs complètement étonnants et très exotiques, je ne m'attendais pas à tant de variété !

Les maisons troglodytes sous les rochers sont impressionnantes aussi.

@mjp et Déborah 

il y a dans cette région un grand nombre de parcs  naturels peu connus et peu fréquentés des visiteurs étrangers

 on y trouve un tourisme local qui peu être important en juillet/Août 
des Belges et des anglais .

De plus l’Andalousie d’est en ouest c’est environ 1000 kms , sur tout cette longueur on trouve aussi de très beaux parcs .

Nous étions partis en Andalousie avec l'intention de limiter nos pérégrinations aux espaces naturels mais, arrivés à quelques kilomètres de Cadix que nous ne connaissons pas, nous décidons de faire une exception et d'y passer la journée. Munis du plan détaillé fourni par l'office du tourisme nous partons à la découverte de cette ville portuaire entourée de tous côtés par l'océan. Le centre ancien est parcourue par de petites ruelles étroites dont les immeubles, souvent ornés de riches façades sont plus ou moins bien entretenus selon les quartiers. En levant la tête on ne se lasse pas d'observer les grilles en fer forgé des balcons et les encadrements de portes et fenêtres moulurées. Sur les petites places dispersées au cœur de la ville on retrouve souvent des bars et restaurants toujours animés par les conversations bruyantes des consommateurs. Seuls quelques rares vestiges de remparts ont surmonté les ravages du temps et du développement urbain ainsi que quelques forts adossés au rivage qui assuraient la défense vers la mer. 

@mjp

Sur la « Cobija » : 
Cette tenue fut portée aux grandes occasions jusqu’à la guerre civile , on parle d’un héritage castillan issu du passé arabo -andalou de la ville . 
Elle fut interdite durant la guerre civile afin que les belligérants n’en profitent pas pour dissimuler des armes où se dissimuler . 

Nous rejoignons Sanlucar de Barrameda à l'embouchure du Guadalquivir. C'est une cité balnéaire qui semble assez paisible avec de belles maisons dont certaines ornées de beaux éléments de style art deco. Nous nous rendons au centre des visiteurs du parc national de Donana qui nous annonce que le bateau permettant de se rendre dans le parc est complet pour le lendemain. Attendre une journée au bord de mer ne nous tente guère et nous décidons de poursuivre vers l'intérieur. Au long de la route nous louvoyons pour découvrir quelques lacs dont nous apprécions les rives paisibles : Bornos, Iznajar et nous dirigeons vers la sierra de Subbética par une route tortueuse à souhait. Ici, les champs d'oliviers escaladent les pentes raides jusqu'aux limites des rochers escarpés et tous les espaces cultivables sont occupés. 















Nous avons le projet de randonner au départ de l'ermitage de Nostra Senora de la Sierra vers  le magnifique poljé de la Nava que nous avions découvert au cours d'une traversée pédestre. Décidément, la chance n'est pas avec nous car une course pédestre est organisée sur la route d'accès qui est donc fermée une partie de la journée. Changeant notre fusil d'épaule nous contournons le massif par Cabra pour rejoindre le charmant village de Zuheros, lui aussi perché sur un piton rocheux impressionnant.

Le ciel bleu nous incite à grimper vers la Sierra Nevada. Nous empruntons la petite route de la rive droite marquée difficile ou dangereuse sur notre très ancienne carte, pensant que depuis le temps elle a été rénovée. Nous ne tenons pas plus compte des panneaux routiers avertissant d'une route de montagne très dangereuse. Confiants, car la route est en bon état nous continuons. Elle devient de plus en plus étroite et nous prions pour n'avoir aucun véhicule à croiser. À la raideur de la pente s'ajoutent quelques virages en épingle à cheveux tellement serrés qu'une manœuvre est nécessaire pour les franchir. Je vois donc arriver avec grand soulagement la route principale large et bien revêtue qui conduit jusqu'à la barrière de Hoya de la Mora à 2500m. Une petite brise fraîche nous accueille là haut. Un vaste paysage de cailloux à la maigre végétation rase s'étale devant nous avec loin dans la vallée la ville de Grenade. Nous marchons quelques centaines de mètres sur la route pour profiter de jolis points de vue sur le Mulhacen et le mont Veleta.


















En redescendant nous contournons Grenade et par l'autoroute rejoignons Guadix. La ville est étonnamment construite au milieu de pitons rocheux ocres dans lesquels des dizaines d'habitations troglodytiques ont été construites. Des adjonctions avec des murs blancs viennent généralement agrandir l'espace disponible. Le centre d'interprétation étant fermé une voisine nous propose d'aller visiter la maison de son père. Nous découvrons alors un intérieur traditionnel lumineux et coloré. Le reste de la vieille ville de construction plus classique est surmontée par la monumentale Alcazaba, massive forteresse avec ses tours carrées et ses créneaux. La vieille ville a souvent servi comme décor de cinéma, en particulier la place de la Constitucion, quasi déserte à l'heure de notre visite.

Non loin de Guadix nous rejoignons Gorafe, village étagée sur les pentes d'un canyon aux raides parois ocres. À nouveau le ciel est gris avec de rares éclaircies. Nous partons pour une petite randonnée sur le plateau dominant le canyon. Nous remontons une piste qui serpente au milieu de zones cultivées jusqu'à rejoindre une habitation isolée au milieu d'un relief ruiniforme et désertique. 








Petit à petit la vue sur le canyon se dégage et, à l'arrivée sur le plateau un vaste panorama se découvre : des badlands de terre colorée et ravinée par l'érosion, l'embalse de Negratin et au loin quelques sierras. En parcourant le plateau où paissent quelques moutons gardés par un berger depuis sa voiture nous atteignons le rebord d'un autre canyon que nous longeons sur une large crête. 




















Au retour, un spectacle de désolation se découvre devant nous : le chemin en lacets évolue au milieu d'un paysage calciné par un incendie récent. Dans le fond du vallon la verdure refait une brève apparition avec une plantation d'oliviers. 










Nous reprenons ensuite la route du retour vers le nord. Le paysage est très aride avec des terres blanches sans végétation, à l'exception d'un fleuve verdoyant d'oliviers aux troncs noueux. Nous ne croisons quasiment aucune voiture durant ce trajet qui laisse une impression de grande solitude. 
Nous rejoignons ensuite la route principale qui déroule ses virages dans un environnement accidenté jusque Ubeda. Cela devait bien arriver en automne, la pluie nous rejoint et la météo est pessimiste pour les heures suivantes. Nous quittons donc l'Andalousie sous la pluie et le brouillard.

Dommage pour les canyons de Gorafe , le temps ne met pas en avant  les superbes couleurs d’ocre sur les photos . 
Ce sont de beaux endroits .

@Hannah

Oui, c'était très terne et décevant pour ce paysage qui doit être spectaculaire sous le soleil

J’ai été étonné , tes photos sont géniales dans tout tes carnets et concours .

Si je peux me permettre pour donner une idée de ce lieu superbe je met quelques photos libres de droits , les miennes sont toujours coincées dans mon DD .