Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
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Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Nous avions parcouru en 2018 un archipel très peu connu des touristes: les Moluques ou Iles aux Epices a l'est de l'Indonésie.
Si Bali, Java, Lombok, Sumatra sont des iles indonésiennes très parcourues par les touristes, Flores, Sumba et Sulawesi un peu moins, les Moluques et la Papouasie sont vraiment désertées
En 3 semaines nous avons rencontré 4 occidentaux dont 3 au même endroit
Voici un carnet de voyage que j'avais publié ds le défunt VoyageForum et que j'avais prévu de rapatrier ici depuis longtemps ... le voici enfin avec qqs corrections et ajouts.
Contexte
10ème voyage en Asie du Sud-Est, 4ème voyage en Indonésie après Java-Bali-Lombok en 2011, Flores-Komodo en 2013, Sulawesi en 2016
Depuis on a ajouté un 5eme voyage en Indonésie avec la Papouasie et les Raja Ampat en 2022 (carnet sur FV ici) et un autre Asie du Sud-Est avec le Vietnam en 2019.
Nous voyageons en couple comme les années précédentes, avec un itinéraire théorique, qui est souvent modifié en fonction des rencontres, des conseils d'autres voyageurs (on n'en verra pas aux Moluques ), de la fatigue, de la météo, de nos envies du moment, etc
Aux Moluques, l'itinéraire prévu est assez vague et sera modifié en permanence, surtout en fonction des transports.
Une seule réservation de logements : les 1eres nuits a Ambon à notre arrivée.
Une seule réservation d'avion : le trajet France-Moluques A-R.
L'anglais est inconnu aux Moluques à part ds les aéroports et parfois ds les guesthouses (qd on en trouve ) : on se débrouille avec 3 mots de bahasia indonesia et bp de gestes
Les Moluques sont constituées de 900 iles, 1200km environ du nord au sud
Les Moluques du sud sont plutôt chrétienne (très minoritaire en Indonésie), protestante et parfois catholique (un peu comme Sulawesi chrétien au nord, musulman au sud ... et "animisto-protestant" au centre en pays Toraja))
Les Moluques du nord plutôt musulmane, mais il y a suffisamment de chrétiens pour que les 2 religions s'entretuent au début des années 2000 (12 000 morts)
Vol Lyon-Paris-Singapour sur Air France (428€ A-R) avec bon repas, champagne et vins (on aime bien notre petit confort pour partir en vacances ), puis Singapour-Jakarta-Ambon (Air Asia + Garuda)
Vol retour Ternate-JKT-Singapour sur Lion Air, 3 jours de visite à Singapour, puis retour sur AF.
EPISODE 1 : Ambon - iles Banda
Notre guesthouse réservé 2 jours avant le départ est a 45 min de l'aéroport d'Ambon , proche de la plage de Natsepa (nord-est de Leihitu) : plage assez quelconque tranquille en semaine mais bondée le dimanche (on a pu voir la différence) bordée par une série de warung (gargotes de rue).
Cette journée au temps pluvieux nous permet de nous réacclimater avec l'ambiance de ce pays qu'on aime tant.
Notre "Solim Guesthouse" est une belle maison avec salon-salle manger, jardin, pour 15€/nuit pour 2 avec copieux petit déjeuner.
Les repas du soir se font au Gaba Gaba, bon resto a 2 pas, au bord de l'eau, conseillé par notre hote. Pour info, il est sur le Lonely Planet, et c'est peut-être la seule adresse du LP-Moluques qui correspond a ce qui est écrit (les autres soit sont inexistant, soit n'ont rien a voir avec ce qui est annoncé )
Les 2 jours suivants, le propriétaire hyper sympa nous prête son scooter. On part à la découverte des villages cotiers du nord de Leihitu (la partie ouest de l'ile d'Ambon à la forme curieuse).
Lavage du linge et des camions dans le même cours d'eau
La route parcours le nord de l’ile quasiment inhabité, elle longe la cote et se termine en cul de sac dans un village, ce qui nous obligera a revenir par le même chemin
La plage de Liang décrite comme la plus belle de l'ile n'existe quasiment plus (réchauffement climatique ou autre ?), mais les couleurs sont magiques
On continue 25 km en direction d'un spot de snorkeling indiqué par notre logeur, par une magnifique petite route déserte qui traverse de minuscules villages dans les plantations de girofliers (ah ces odeurs inoubliables!), de superbes criques, une forêt extrêmement dense.
Les épices sèchent directement sur la route, ce qui ne gêne pas grand monde, seul un scooter passe de temps en temps
On est interpelé des dizaines de fois par les "Hello Mister" (seuls mots anglais connus ici !), ce qui sera la règle de chaque journée passée aux Moluques. A chaque arrêt, on pose pour entrer dans les smartphones des habitants du coin, ils ne doivent pas voir souvent des touristes.
On demande notre chemin pour le spot de snorkeling qui est inconnu ici (pas facile, personne ne parle anglais, on ne maitrise pas l'indonésien a part Selamat pagi, siang, sore.... et autres formules de politesse), surtout qu'on ne sait jamais dans quel village on est, mais finalement on arrive dans un petit village, ça a l'air d'être ici
On demande a un habitant de nous y mener en bateau, c'est a 1 ou 2 km le long de la cote, inaccessible par la terre
Le spot fait tout au plus 100m de long, mais les coraux sont en bon état (visiblement pas dynamité par les pêcheurs comme souvent dans ce beau pays ou les méthodes de pêche sont expéditives et tant pis pour la nature!) et les poissons sont nombreux et variés. Le site est très chouette, c'est un bon début avant les iles Banda. On est assez content d'être seuls sur ce site... on ne sait pas encore que ce sera le cas partout pendant ce voyage, ou ne verra que 4 touristes !
Après 2 jours de repos, départ le matin pour le port de Tulehu, objectif les iles Banda. On sait que le trajet est souvent compliqué : le ferry Pelni passe 2 fois par mois, mais ne correspond pas a nos dates, l'avion Suzi Air de 10 places est toujours plein (pas possible de réserver, il faut aller sur place le lundi et le vendredi) et souvent annulé a cause des conditions météo, donc on se rabat sur le speedboat du mardi (qui est aussi annulé en cas de vagues ou de vent), le suivant étant le samedi
On est habitué aux ports indonésiens avec la foule, les bateaux rouillés, personne qui parle anglais, mais on se sent quand même vite perdu : en effet quand je demande le speedboat pour Bandaneira, on me fait de grands gestes, puis quelqu'un m’emmène a la "capitainerie", puis on me dit qu'il n'y a pas de bateau, puis on veut me vendre des tickets, d'autre me disent "No boat", etc...
Heureusement on est abordé par un habitant parlant anglais, qui me confirme que le speedboat est en panne, et que le prochain sera samedi s'il est réparé, sinon plus tard.
On prend un très gros coup au moral, on est venu ici pour les Banda.....
On se dit qu'attendre 5 jours pour un hypothétique bateau n'est pas possible, alors on prend la décision de filer directement vers les Moluques du Nord, ce qui était prévu mais plus tard. On est tellement déçu qu'on n'a plus envie de rester dans les parages : les iles Lease toutes proches ne nous font pas envie malgré ce qu'on a pu lire et Seram mériterait un voyage a elle seule avec ses ethnies retirées dans les montagnes impénétrables.
Très très grosse déception, car on rêvait des Banda depuis des mois, avec son fabuleux tombant du même style que celui de Bunaken a Sulawesi , ses iles recouvertes de muscadiers, etc.... j'avais lu que les Banda font partie du top 5 mondial de la plongée et du snorkeling avec Bunaken (magnifique on y est allé en 2016), Komodo (splendide on y est allé en 2013), les Raja Ampat (fabuleux, le plus beaux de tous on y est allé en 2022) , Sipadan et un autre spot que j'ai oublié.
On part donc en taxi à Ambon (45 min de route) dans une agence de voyage acheter des billets d'avion pour Ternate, il y a un vol quotidien en ATR72 a 12h ça tombe bien, il reste juste 2h
Ambon est la capitale des Moluques du sud avec 300000 habitants. Bien que la ville ne paraisse pas désagréable, on ne s'y arrête pas.
Dans l'avion, on est une dizaine de passagers seulement pour 72 places. Les hôtesses sont très sympathiques et très belles comme toujours chez Wings Air
Escale a Bacan, une piste au milieu des cocotiers qui dessert une toute petite
ville, puis survol de quantité de volcans, dont le dernier domine la ville de Ternate
EPISODE 2 : Ternate
Pour les futurs voyageurs aux Moluques : bien que je ne note pas tout, j'ai quelques horaires de transport, tarifs de logement, bateau ou kijang, que je regrouperai en fin de récit
L'ile de Ternate, d'une dizaine km de long, est en quasi totalité occupée par le volcan qui laisse seulement une bande cotière aux hommes. L'aéroport est posé sur les 2 seuls kilomètres presque plat de l'ile au nord de Kota Ternate, le long de la mer.
L'arrivée a Ternate est dépaysante : toutes les femmes sont voilées, les mosquées sont omniprésentes (mais il y a aussi de nombreuses églises), contrairement a Ambon en majorité protestante. Et la circulation des scooters est intense ce qui change de Leihitu a Ambon (en fait c'est seulement au centre ville, il n'y a personne ailleurs).
J'aime bien voile et casque
Direction la Villa MA'RASAI en taxi, coup de coeur du LP et très conseillée chez Agoda et Booking, en espérant qu'il y a encore une chambre puisqu'on a pas réservé. Pas de problème, seule une autre chambre est occupée !
Il s'agit d'un petit hotel de charme de 12 chambres décoré d'objets artisanaux, à qqs km de la ville dans un superbe jardin tropical, avec une belle piscine. La vue est magnifique sur les 2 iles-volcans de Tidore et Maitara en face et Moti, Makian plus loin.
On est au petits soins d'Hasrun le propriétaire et son équipe. La cuisine est excellente, le petit déjeuner très copieux avec de nombreux fruits.
On décide de passer quelques jours ici avant de partir dans une contrée plus "sauvage" au nord d'Halmahera.
Le début est constitué de repos pour digérer notre déception des iles Banda, et de découverte des environs.
On organise notre séjour dans ce cadre magnifique avec les conseils de Hasrun et de Berd, un allemand de 85 ans qui vit ici (on apprendra plus tard qu'il a investi son argent dans cette hotel pour aider Hasrun). Berd donne des cours de piano aux enfants du coin et a une multitude d'autres activités.
Ternate est la capitale des Moluques du nord avec 180000 habitants : c'est une jolie ville étirée entre la mer et le volcan. Il s'agit en fait de plusieurs villages qui se sont rejoints en s'agrandissant, d'ou son aspect reposant et très verdoyant avec ses arbres dans toutes les rues. C'est encore aujourd'hui un sultanat.
L'ambiance n'est pas pesante contrairement à ce que j'ai pu lire, cela doit maintenant faire partie du passé (les évènements tragiques de 1999-2002 et leurs 12000 morts) : tout au plus les gens sont indifférents dans la ville, mais dès qu'on traverse les villages on ne passe pas inaperçu, tout le monde nous appelle, pose pour des photos (qu'est-ce qu'on est célèbres ici), essaie de discuter, etc.... Dans la ville on nous invite même a entrer dans la grande mosquée, ce que je ne pensais pas possible.
Le meilleur moyen de visiter Ternate (et aussi Tidore) est le scooter : une seule une route fait le tour de l'ile en 1h30, pas de risque de se perdre, pas de circulation sauf dans la ville. Les girofliers et les muscadiers sont partout
Hasrun nous indique un spot de snorkeling au nord de l'ile, à Sulamadaha. La traversée des villages se fait au son des "Hello Mister".
Arrivés au bord de la plage de sable noir, arrêt dans un warung dont la propriétaire nous gardera nos affaires pendant notre séance de snorkeling.
Evidemment, impossible de communiquer, mais au bout de qqs minutes une jeune fille de 16 ans parlant anglais couramment apparait : sa grand-mère l'a fait appeler. D'autres habitantes arrivent, séance photo habituelle avec les smatphones locaux (j'en profite aussi pour faire mes photos), grosse rigolade quand elle nous prépare une omelette, tout le monde nous regarde manger. La encore ils n'ont pas vu un touriste depuis des lustres (et encore s'ils en ont vu !).
Trouvez l'intruse
La plage de sable (bien) noir est dans une baie sans danger, mais les courants sont violents dès qu'on s'éloigne, nous a prévenu Hasrun. Les occidentaux aiment bien le sable blanc, moins le sable noir
IL n'y a évidemment personne, les locaux ne se baignent pas
Pour le snorkeling, de la plage on rejoint une autre baie en nageant le long de la cote. Les poissons ne sont pas très nombreux, mais variés, et les coraux sont dans un très bel état, et de toutes les couleurs.
On donne RV a nos "copines" une dizaine de jours plus tard à notre retour d'Halmahera... et on les reverra effectivement, ce qui donnera encore une bonne séance de photos et de plaisir partagé.
Face à Sulamadaha, l'ile de Hiri et son volcan... et ce curieux panneau !
Plage du village de Tobololo avec un volcan sur Halmahera, dont j'ignore le nom (on verra le lendemain qu'Halmahera est recouverte de volcans ) :
#carnet
#carnet-Indonésie
#carnet-molluques
Dernière édition par Eiger le Mar 07 Nov 2023, 14:21, édité 3 fois
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
avec de belles rencontres, le problème étant toujours la langue
Kota Ternate avec ses marchés, ses différents ports de pêches, ses maisons sur pilotis, est agréable (avec les inévitables ordures évidemment, en Indonésie on jette tout et partout)
Pas de rage de dents, heureusement ! En cas de besoin, je préfère le clou de girofle présent partout, un excellent calmant :
Un des avantages de l'Indonésie c'est qu'on est millionnaire (15 ou 20 millions de roupies ci-dessous !)
Le patrimoine culturel de Ternate n'est pas fantastique : le LP (et le site www.east-indonesia.info LA bible des Moluques) conseillent le Kraton, la mosquée royale, la grande mosquée moderne (Majolica Ulama) et qqs anciens fort hollandais le colonisateur de l'Indonésie.
En fait, le 1er se visite en 1'30 et ne vaut pas grand chose (on avait encore en mémoire le beau et vaste Kraton de Yogyakarta), la 2eme en 30 sec (minable) et les forts sont tellement en mauvais état qu'on ne les voit pas.
Seule la Majolica Ulama mérite le détour : majestueusement posée au bord de l'eau (2 colonnes se sont même écroulée dans la mer), la salle de prière de cette mosquée est imposante, son dôme et ses tours sont assez chouettes.
Si le volcan se réveille, direction la mer, et si la mer s'agite direction le volcan, et s'il y a les 2 en même temps,..... tant pis !
On a prévu d'aller 2 ou 3 jours à Tidore, ile juste en face, à notre retour ici après Halmahera
Mais comme il existe des bacs a scooter permanents entre Ternate et Tidore (30 min de traversée), on ira finalement 2 fois en bac et scooter (récit et photos plus tard) a la journée ce qui nous permet de rester dans notre confortable hôtel de Ternate
J'avais aussi envisagé l'ascension du Gamalama, le volcan de Ternate ou du Kiematubu, celui de Tidore, pour la vue sur les nombreuses iles et pour la montée dans les forêts de girofliers, muscadiers et kenari (on est quand même aux "iles aux épices" )... mais ils sont tous les matins dans les nuages, du coup c'est reporté de jour en jour. Je ne sais pas si c'est toujours comme ça ou seulement a cette saison.
Nouveau changement de programme : pendant ces jours tranquilles à Ternate (visites, repos au bord de la piscine, snorkeling), je découvre qu'il existe un épisodique avion Ternate-Morotai en 50 min sur Wings Air au lieu de 4h30 de kijang + 2 traversée en bateaux de 2h et 1h. Pas très écolo, mais tellement pratique .
On décide donc de faire Ternate-Mootai en avion puis Morotai-Ternate en speedboat-voiture-ferry, ce qui nous prendra 1 journée
Hasrun se charge de nous prendre les billets d'avion
Départ de Ternate avec vue sur la ville au pied du volcan. Au fond l'ile de Maitara occupée complètement par un volcan, a gauche les pentes du volcan de Tidore, ou nous irons ds qqs jours
Prochaine destination : Morotai et son fabuleux archipel que les futurs voyageurs aux Moluques ne doivent rater sous aucun prétexte :
Deborah et Gaetan apprécient ce message
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
yvesguillem- responsable de rubrique
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Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Pour info, mais je pense que tu connais la réponse : il s'agit de l'œuvre LOVE présente dans de nombreuses villes du monde (l'originale a été érigée à Philadelphie en 1976) : l'auteur est Robert INDIANA.Face à Sulamadaha, l'ile de Hiri et son volcan... et ce curieux panneau !
Certaines sont des copies "non autorisées". Je suppose que celle-ci en fait partie.
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Pifil a écrit: je pense que tu connais la réponse : il s'agit de l'œuvre LOVE présente dans de nombreuses villes du monde
et bien non je ne savais pas merci pour ma culture
Après recherche sur le web, il en existe 2 en Indonésie a Java, mais ici ds ce coin perdu au bord d'une route déserte sur une ile si peu fréquentée et peu peuplée, il s'agit bien d'une copie non autorisé
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Le snorkeling n'est pas terrible aux Moluques, ce n'est pas pour cette raison pour laquelle qu'on est allé aux Moluques, mais juste pour découvrir de superbes iles avec une population extrêmement gentillePifil a écrit:Bonheur de découvrir des îles où je n'aurais jamais eu l'idée d'aller (il faut dire que je ne suis pas adepte du snorkeling)
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
C'est parti pour Morotai dont j'ignorai l'existence un mois notre départ aux Moluques
Comment ai-je connu l'ile de Morotai et l'archipel voisin qui n'a même pas de nom, a l’extrême nord de l'Indonésie ?
Eh bien en échangeant sur VoyageForum avec probablement le seul forumeur qui y était allé
Halmahera qui a la forme étrange d'un K est recouverte de forêt entrecoupé d'une quantité impressionnantes de volcans (plus grosse densité d'Indonésie, c'est dire, pour ceux qui ont survolé Java et ses volcans innombrables), ils se touchent tous !
On est ici sur la partie nord du K, la seule route n'en fait pas le tour
Juste avant l’atterrissage, survol de l'archipel sans nom vers lequel on se dirige.
Nous voila a l'aéroport de Daruba sous un soleil de plomb en attendant le bus du minuscule aéroport (1 degré de latitude nord) : je sens que les difficultés vont commencer !
Le gouvernement subventionne des petites lignes comme celle-là pour désenclaver les régions les plus éloignées de la capitale (2600km de Jakarta)
C'est le moment de faire un peu-d'histoire-géographie :
Morotai fait environ 100km du nord au sud avec la minuscule ville de Daruba au sud, plus qqs villages sur la cote est.
Pour le reste ce sont des montagnes recouvertes de jungle impénétrable, dont sortira en 1974 le célèbre Teruo Nakamura qui ne savait pas que la guerre était finie. Il s'est rendu a l'armée indonésienne
En effet, Morotai était la base japonaise avancée destinées a conquérir le Pacifique, avec 9 pistes de décollage, jusqu'à ce que Mc Arthur arrive et qu'une belle bataille commence
Il reste qqs canons, des morceaux de piste d’atterrissage sur plusieurs ilots, des carcasses de bateaux (je ne sais pas si celui-ci est japonais ou américain), des monuments, et un musée, pas de quoi réveiller la torpeur ambiante.. ça devait être moins calme en 1944
On a du mal à imaginer que dans cette ile assoupie, aussi éloignée de Java-Bali-Sumatra ou bat le cœur de l'Indonésie, s'est déroulée une grande bataille entre japonais et américains (bon d'accord pour les japonais c'est pas le bout du monde... mais quand même !).
A peine atterris, les questions se succèdent : ou se trouve ce fameux archipel ? comment y aller ? ou dormir ? Après notre déconvenue des iles Banda impossible a atteindre, on n'est pas complètement rassuré : on espère trouver ce lagon au large de de Morotai avec ses iles idylliques, ses superbes plages et ses paysages marins.
Comme il n'y a quasiment jamais de touristes ici, on ne s'attend pas un truc tout organisé, style agence qui vous prend en charge avec bateau, logement et sorties plongée ou snorkeling, mais quand même : on a l'impression que personne ne connait cet archipel pourtant tout proche, et que personne n'est jamais venu ici . Déja pour trouver quelqu"un qui connait qqs mots d'anglais c'est une épreuve, bien qu'on ne soit pas surpris puisque c'est comme ça depuis le début
Heureusement, Hasrun nous a indiqué un point de chute : on arrive a faire comprendre au taxi (oui LE TAXI de l'ile, qu'on partage avec d'autres passagers) de l'aéroport qu'on veut aller au bureau de développement commercial de l'ile (je ne sais pas comment on a fait en bahasa !!)
Il nous dépose devant une maison au milieu des cocotiers... mais ça a l'air d'être la bonne adresse.
Une première personne se présente, mais impossible d'échanger un mot, puis une deuxième arrive et en qqs mots d'anglais on lui explique qu'on veut aller dormir dans l'archipel en face. Pour nous c'est évident, mais pas pour eux, on se dit que les rares touristes qui passent doivent tous aller au même endroit
Finalement il nous propose de nous emmener sur une superbe ile, Dodola ou on peut dormir il y a qq bungalows disponibles : le seul hic c'est que je ne crois pas qu'il y ait de quoi manger, pas d'habitants permanents. 2-3 jours seuls sans manger sur une ile même paradisiaque nous convient moyennement . Il me confirme qu'il n'y a aucun moyen de se restaurer !
Les indonésiens sont tous et toujours adorables, prêts a rendre service a tout moment, mais n'ont pas forcément le mêmes sens pratique que nous, comme dormir et manger qui nous paraissent évidents
Where is it possible to sleep, Kolorai ? Kokoya ? Après pas mal de palabres, il nous propose un bateau pour Kolorai, "capitale" de l'archipel qui possèderait quelques homestay , d'après les informations qu'on a (inutile de chercher sur le LP des Moluques, ils ne connaissent pas, encore moins sur le Routard qui ne connait de l'Indonésie que Java, Bali et Lombok)
OK pour Kolorai. Dernier problème : c'est l'heure de la sieste pour les uns, de la prière pour les autres... alors on attend, : savoir attendre est une qualité nécessaire ici. Je demande : 10 minutes ? Réponse Ya ("oui" comme en allemand), puis 1h... Ya, 30 minutes... ya... alors on s'assoie... heureusement on est arrivé tôt
La prière se termine et 1 ojek (taxi-scooter) arrive. Le gars veut nous faire monter tous les 2 avec nos sacs sur sa moto !! Il ne veut pas comprendre que c'est pas possible. Au bout de qqs minutes, un autre gars passe et appele un becak (triporteur) : sur 2 ojek et un becak on part avec nos 2 sacs on ne sait pas ou, car on n'est toujours pas sur qu'il ait compris notre destination !
Arrivés sur une belle plage ourlée de cocotiers, ils nous déposent. Je cherche le port !!!
C'est ici que viendra nous chercher notre speedboat.. pourquoi pas au port de Daruba, mystère ?... quand ? bientôt... ben voyons. En + c'est marée basse, pas de chance. On attendra le temps qu'il faut, si on veut tout régler à la minute c'est pas ici qu'il faut aller.
Heureusement, quelques locaux sont assis sous les arbres et viennent donc a notre rencontre : séances photos, grosse rigolade avec moultes gestes pour échanger comme a chaque fois
Question Negara ? Réponse Perancis ("Français" est un des mots indonésiens qu'on a appris a force de répondre 10 fois /jour a la même question)
A chaque fois leur réplique est : M'Bapé, Pogba avec des sourires énormes. Pour eux on est chanceux d'avoir des types comme ça dans notre beau pays ! Avis aux aux amateurs de foot, aux Moluques c'est eux les + célèbres. De temps en temps il y en a même un qui dit Zidane
Nous, on profite ds ces moments chaleureux avec des inconnus, ce qui est impossible en Europe
Le bateau est enfin prêt (il a fallu aller chercher du carburant... le speedboat consomme beaucoup... puis le chauffeur), on quitte la plage
On se fait un peu assassiner pour le prix (600000 rp)... on s'en doutait un peu mais on n'a pas le choix, on n'est pas venu jusqu'ici pour rester sur cette plage (le retour sera a un tarif normal)
On zigzague entre les iles désertes pour la plupart
et 3/4h d'heure plus tard on approche de Kolorai : l'ile fait 150m sur 400-500m et est entièrement occupée par le village
On ne quitte plus du regard ce bout de terre (sable ?), ébahis
Kolorai... c'est au bout de la jetée :
et la on se dit "Ouahhou, ça y est on y est " .. on a l'impression d'avoir accompli un exploit, alors que c'est tout bête depuis Ternate "un avion-un kijang-2 ojek-un becak-un bateau", mais quand même bien loin de chez nous et bien compliqué : que de discussions, d'attentes, de gens qui vont chercher quelqu'un qui parle anglais-non il parle pas-alors un autre-... -puis finalement c'est bon -Where do you want to go ?-Kolorai or Kokoya where ? Kolorai or an other island OK for Kolorai ? Yes if it is possible to sleep there..... etc etc
Mais on y est :
Bon c'est pas fini, il va falloir qu'on trouve un toit pour les nuits a venir, avant de partir a la découverte des iles
La recherche du logement sera brève : on a envie de se poser après cette journée un peu galère. La 1ère maison après le ponton est un homestay de 2 chambres qui fera l'affaire : il reste de la place puisqu'on est les seuls touristes sur l'ile, les précédents étant passés le mois dernier.
ce n'est pas un resort de rêve, mais le minimum est là : une chambre (sans moustiquaire), un salon, une terrasse avec vue sur mer, les chèvres qui se baladent dans la maison (d'ailleurs on en a jamais mangé, ni de fromage d'ailleurs, je ne sais pas a quoi elles servent),... c'est propre, et cerise sur la gateau (si on peut dire, vu ce qu'on mange) pas de mosquée pour nous réveiller la nuit, quel bonheur après les mosquées de Ternate qui nous "harcelaient" jour et nuit.
En guise de douche, le traditionnel mandi.
c'est parti pour la tournée des iles avec le minuscule bateau de notre hote. Comme on n'arrive pas a communiquer on lui fait confiance pour nous emmener aux plus beaux lieux de cet archipel
Pour la amateurs : près de Kolorai, il y a un joli site de snorkeling (avec pas mal de courant)
Ensuite, Dodola, l'ile dont tout occidental rêve : 2 bandes de sable recouvertes de cocotiers et reliées par une frange de sable blanc.
On y viendra à marée haute lorsque 50cm d'eau recouvre la frange de sable et le lendemain a marée basse : magnifique, inoubliable dans les 2 cas.
Les autres iles sont Kokoya, SumSum
Ci-dessous , l'une des rares photo de Dodola trouvée sur le net :
Même lieu avec autres couleurs un autre jour
La suite : mes rencontres a Kolorai
Dernière édition par Eiger le Jeu 09 Nov 2023, 09:27, édité 1 fois
Deborah et kawo apprécient ce message
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Pendant qu'un garçon bien triste m'appelle pour me montrer qu'il enterre son chat (à gauche), les autres font les c....!
Les filles sourient et les garçons font les c... finalement les enfants Kolaraiens (?) ne sont pas différents des européens
Arrivée du bateau de ravitaillement. A part la pêche, rien n'est produit sur l'ile dont la totalité est occupée par le village. Pas de place pour cultiver.
Celle-ci habite Jakarta et est venu passer quelques jours a Morotai : c'est comme ça que j'ai appris qu'il y a un hotel (ensemble de bungalow) a Daruba, à partir duquel on peut parcourir l'archipel en louant un bateau a la journée. Ce n'est pas une photo volée, elle a jouée au modèle pour moi
De retour en France, je regrette de ne pas avoir voulu prendre en photos les femmes qui étaient assises le soir au bord de la plage (puis elles partaient préparer le repas avant la nuit a 18h30) : il y avait plusieurs groupes de tous ages, toutes souriantes et qui m'appelaient pour discuter (sans succès comme tjs), m'interroger.
Je me souviens en particulier de celles qui faisaient "salon de coiffure" en faisant des tresses dans ce décor de rêve sous les cocotiers avec la mer turquoise derrière : on a bien rigolé qd je leur ai demandé (avec des gestes, c'est plus facile qu'en bahasa) de me faire des tresses (il me reste 3 cheveux sur le crane !!).
Mais pour profiter de ces moments uniques, il faut savoir ranger son matériel... il me reste le souvenir sans photo c'est peut-être mieux
Plus loin je découvre 3 autres homestay (vides), puis le cimetière et les filets de pêche (en réparation ou en fabrication ? mon traducteur n'a pas pu m'expliquer)
Le tour de l'ile a été effectué en 10 min : il y aussi une belle et grande école, je ne sais pas combien d'enfants vivent sur cette ile minuscule
Coté repas, on a connu mieux : riz blanc collant et froid avec poisson froid a tous les repas.
Puis le 2eme soir, je repère le bateau qui vient livrer de la nourriture à l'ile :
Au milieu des noix de coco, bananes et autres, j'aperçois des oeufs : je demande alors a notre hote si elle peut nous en préparer pour le repas du soir, grace au 3 feuilles regroupant quelques traductions français-bahasa qu' Anne-Marie a sorti de son sac (C'est fou ce que nous Français on est capable de faire pour de la nourriture)
Du coup on se régale dans notre magnifique salle a manger :
Au coucher de soleil sur ce paysage fabuleux, je m'offre un SevenUp tiède (pas de frigo ici) en guise d'apéro : il y a mieux mais il a la saveur du meilleur apéro sur cette ile du bout du bout du monde.
A part la pêche, aucune autre activité sur l'ile.
Le jour ou un hotel se construit dans le coin sur une ile voisine (car si celle-ci est occupée entièrement par le village, d'autres sont inhabitées), avec un service de bateaux, ça sera terminé : comme partout en Asie, les chinois débarqueront par charter... et les occidentaux aussi mais moins nombreux quand même, c'est plus loin.
On pense alors a Phuket en Thailande et Boracay aux Philippines qu'on a connu sans hotel en 1983 et 84 et ou on dormait chez l'habitant... quand on voit à quoi ça ressemble maintenant ... courez vite a Morotai... ça demande un peu (beaucoup ?) de persévérance, mais quelle récompense
Avant de partir pour Halmahera, revoici cette photo de Dodola avec notre bateau et le banc de sable entre les 2 iles
Le regret lors de ce séjour a Kolorai est de ne pas avoir pu communiquer, bien que vivant chez l'habitant
Le dernier problème de communication a été pour quitter l'ile en bateau : incompréhension totale... a suivre
Après "l'archipel sans nom" au large de Morotai, l'objectif du jour :
- Kolorai-Morotai en bateau privé
- Morotai-Tobelo (nord Halmahera) speedboat public
- Tobelo- Kupakupa : on verra
Speedboat quotidien au départ de Daruba (Morotai) à 8h
Notre hote me confirme la veille que son mari pourra nous emmener a Daruba avec son bateau. Bonne nouvelle.
Méfiant (on le devient forcément en Indonésie ou ça ce passe rarement comme prévu), je demande quand même a voir le bateau.... Au lieu de l'habituel bateau a balanciers qui peut transporter 5-6 personnes, il s'agit d'une toute petite barque avec un minuscule moteur.
Je lui fait comprendre qu'on ne pourra pas monter a 2 avec 2 sacs sur un si petit bateau. En + on n'est vraiment pas rassuré, si la mer est agitée pas sur qu'on arrive a Daruba.
Finalement il me montre le bateau habituel, je le remercie et espère qu'il ne va pas changer d'avis pendant la nuit
Je demande à notre hote de nous réveiller a 5h30 pour un départ a 6h, sachant qu'on a le speedboat a 8h. Pour cela je prends une feuille sur laquelle j'écris :
5h30 (je dessine un réveil)
6h Kolorai -> Daruba
8h Daruba -> Tobelo
Elle me fait alors de grand signe qu'elle a compris, on est donc rassuré pour le lendemain.
Méfiant (encore une fois) on met notre réveil à 5h30. N'ayant vu personne 15min plus tard, je commence à faire du bruit : la dame arrive visiblement surprise de me voir, elle a complètement oublié, ou rien compris
J'arrive a lui expliquer qu'on doit partir a 6h avec son mari. Elle est OK, je lui demande donc de me montrer le bateau avec son mari (la maison est sur la plage) : on sort et personne n'est la, sauf la nuit.
Finalement elle va le réveiller (on pouvait toujours le chercher sur la plage), et après avoir mis du carburant on part au lever du jour.
La mer est calme, tout va bien : on a encore en mémoire notre trajet aux Togians à Sulawesi 2 ans +tot sous l'orage entre Malenge et Dolong pour prendre le ferry a de 8h. La peur de notre vie, trempés dans le bateau au milieu des vagues, évidemment sans gilet de sauvetage
Environ 1h plus tard, on est au port de Daruba (et non sur la plage comme a l'aller, j'avais bien demandé confirmation avant le départ)
Je suis rapidement rassuré, d'autres personnes attendent le speedboat, l'un me le montre, tout se présente bien
Le bateau prévu est remplacé par un autre puis un troisième. Pourquoi ? aucune idée mais le départ est a l'heure.
2h + tard arrivée à Tobelo avec une mer calme (il parait que c'est souvent agité et très pénible)
A la sortie du ponton, on cherche un taxi ou un kijang (taxi collectif). Comme on est plusieurs, on remplit tout de suite un kijang et on part pour Kupakupa.
J'avais lu qu'à la suite des événements dramatiques de 1999-2002 entre chrétiens et musulmans, il y avait un petit climat d'insécurité a Halmahera en général et dans la région de Tobelo en particulier, et qu'il fallait se faire discret en temps que chrétien a certains endroits. Méfiance donc, on ne porte pas de croix, mais on doit avoir des têtes de chrétiens
Effectivement il a du y avoir des moments de chaude ambiance dans le passé, quand églises et mosquées avaient tendance a bruler : il reste des églises détruites, mais on voit des mosquées et surtout d'énormes églises en construction dans les villages traversés
Tout a l'air d'être redevenu calme, on n'a jamais vu la moindre attitude qui pouvait nous paraitre agressive, que ce soit en ville, dans les villages ou en pleine nature.
Au contraire, comme toujours les gens viennent nous voir pour parler et surtout faire des selfies avec nous qu'ils présenteront avec fierté a leur amis.
La route serpente dans un beau paysage de cocotiers et traverse qqs villages, puis on quitte la route principale et le kijang nous dépose au bout d'un cul de sac. A droite de nombreux camions Pertamina (c'est le gros pétrolier indonésien) entrent (il s'agit du petit terminal pétrolier local), a gauche une piste en terre : étonnés, on n'a pas envie de descendre dans ce coin perdu (la encore on a un souvenir de l'an dernier ou un taxi, nous a déposé sur une piste en pleine foret, seuls à 10km du village le plus proche, de nuit, devant un hotel... fermé. Heureusement tout s'est bien terminé)
EPISODE 4 : Kupakupa et Pulo Meti
Quelques jeunes filles qui discutent a l'ombre nous confirment que Kupakupa Cottages est bien ici. 500m de marche plus loin apparait la mer, puis les bungalow. C'est ouvert et une fille appelle le boss : tout surpris, on voit arriver un blanc assez agé. De la même façon que mon accent anglais me dénonce systématiquement comme français, en 2 phrases j'ai détecté un allemand !
Lutz
Je comprend alors pourquoi Bernt a Ternate nous a conseillé de venir ici, c'est un de ses amis allemands (il ne doit pas y en avoir beaucoup aux Moluques)
Lutz s'est installé à Kupakupa en 1993, qu'il a quitté en 1999, et est revenu en 2003 la paix revenue.
Il y a une dizaine de bungalow, les + simples directement sur la plage, les + confortables dans un superbe jardin luxuriant, ornés de fleurs, d'arbres et d'arbustes et il y a même une serre pleine de cactus : c'est la passion et l'occupation de Lutz.
On est les seuls clients, comme d'habitude
La plage est belle (moins que dans l'atoll de Morotai quand meme ), dans une baie fermée, déserte, bien ombragée par des grands arbres, avec un petit site de snorkeling a 200m sur la gauche
Plus loin à droite il y a le petit terminal pétrolier mais aucune odeur, aucune pollution, aucun bruit, il suffit de ne pas regarder
On peut paresser dans de bons un fauteuil en regardant la mer, boire d'excellents jus de fruits et manger une exceptionnelle cuisine élaborée par la très sympathique Davy, une jeune qui nous servira aussi de guide. Une raison qui nous suffit pour rester ici quelques jours (surtout après le riz-poisson froid de Kolorai)
En plus, Lutz vient nous proposer une Bintang (bière).... évidemment je suis obligé d'accepter après des jours de sevrage sur les iles !
Avec tout ce que j'ai lu sur les troubles religieux et les risque de boire de l'alcool en public dans cette région, je suis plutôt étonné. Et quand il n'a plus de bières, Lutz prend son scooter en direction d'une petite échoppe au village de Kupakupa
La tenue vestimentaire a aussi de quoi nous étonner : alors qu'on pensait voir des femmes voilées comme a Ternate, et les iles de Morotai, on voit des jeunes de 16-25 ans très court vêtues.
Et on n'est pas au bout de nos surprises car le dimanche :
- la plage est envahie par des hommes qui viennent boire des bières achetées a Kupakupa Cottage (et laissées sur place évidemment, ce qui fait que Lutz fait le nettoyage de la plage tous les lundi)
- de nombreux couples de jeunes se promènent enlacées sous les arbres, loin de l'attitude habituelle dans ces contrées
Un soir, Lutz nous propose de nous emmener à Pulau Meti, une ile de qqs km de long sur laquelle un Français a créé une guesthouse dans un lieu magnifique. Finalement le lendemain, il décrète que ce sera mieux avec Davy, qui a tout organisé.
Bernt la encore nous en avait parlé, alors on se dit que si ça nous plait on pourra y retourner pour 2-3 jours
30 min de scooter et quelques villages plus loin, on arrive a l'embarcadère ou nous attend un bateau (qu'est-ce que c'est bien finalement les voyages organisés) :
On atteint pulau Meti en 1/2h environ en contournant plusieurs très belles petites iles. Le bateau reviendra nous chercher l'après-midi.
Le français n'est pas la, il est parti pour qqs jours avec des clients faire de la plongée, du coup on abandonne l'idée de revenir
La guesthouse est simple, mais construite selon les habitudes locales : 1 seul long bungalow en palme avec des séparations légères, non complètement fermé pour rafraichir l'intérieur, de très jolies douches extérieures communes, WC communs, salle de lecture, etc.. le tout le long d'une petite plage de sable blanc avec (petit mais beau) site de snorkeling, cocoteraie sur l'arrière
Juste devant, on a nagé dans un incroyable banc de poissons de plusieurs dizaines de milliers (probablement) d'individus. Etonnant (j'avais vu cela dans des documentaires, je ne pensais pas voir ça de mes yeux) et presque stressant quand on le traverse (pas de chance mon appareil "waterproof" n'a plus de batterie)
Comme prévu (si l'on peut dire), le bateau du retour ne revient pas nous chercher, mais l'avantage "d'être en voyage organisé", c'est qu'on n'a pas à s'inquiéter, Davy s'occupe de tout et nous dit qu'il n'y a plus qu'a marcher dans une belle cocoteraie jusqu'au village a 2km.
Davy nous explique que les japonais avaient construit une piste d'atterrissage sur cette ile, la piste étant aujourd'hui la rue principale du village qui est du coup tout en longueur :
La piste japonaise
Les japonais auraient aussi du construire un terrain de foot en plus du terrain d’atterrissage, celui-là n'est pas top !
On va ensuite attendre le bateau public, en espérant avant l'orage, ça devient bien noir :
Davy, notre guide-cuisinière et des villageois sur le bateau public
Retour a Kupakupa
Infos pratiques :
- je ne pense pas que Kupakupa soit une destination en soi, le long chemin n'en vaut pas la peine, par contre c'est une étape vraiment plaisante sur la route de Morotai, pour recharger les batteries avec de bons petits plats.
- Pulau Meti vaut peut-être plus un déplacement en soi. Je ne sais pas comment joindre le français, je ne sais pas s'il y a le téléphone, évidemment pas de mail (internet était uniquement a Ternate durant tout notre séjour)
Après ces qqs jours de repos complet à Kupakupa, épisode suivant :
- retour à Ternate
- découverte de Tidore en scooter
Deborah et kawo apprécient ce message
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
4yne*- Messages : 566
Date d'inscription : 06/01/2022
Eiger apprécie ce message
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Je me permets de suggérer :Mais pour profiter de ces moments uniques, il faut savoir ranger son matériel... il me reste le souvenir sans photo c'est peut-être mieux
"Mais pour profiter de ces moments uniques . . . . . . . . sans photo c'est forcément mieux".
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Kupakupa - direction Tidore
De Kupakupa à Tidore ou Ternate, il faut 3 a 4h de route pour rejoindre Sofifi sur la cote ouest d'Halmahera, avant de traverser en bateau
La veille, Lutz nous a réservé un taxi, plus rapide et plus confortable qu'un kijang (et un peu + cher)
Peu après le départ, on fait un détour par le Danau Paca, joli lac bordé par un joli village :
La route est excellente et déserte (de toute façon toutes les routes sont désertes aux Moluques), assez plate avec de belles cocoteraies dans la 1ere partie, puis très vallonnées avec de jolies vues sur la mer ensuite.
Un peu avant Sofifi avec Ternate en face :
De Sofifi, des speedboat rejoignent Tidore en 30 min, ou Ternate en 1h.
(on peut aussi traverser depuis Sidangoli + au nord sur Halmahera, mais c'est plus long)
Lors de notre 1er passage a Ternate, on avait fait une 1ere reconnaissance a Tidore pour y séjourner a notre retour de "l'archipel sans nom" et Kupakupa, en y allant directement depuis Sofifi.
Ces iles sont si peu touristiques qu'il n'y a qu'une seule guesthouse sur Tidore d'après Hasrun : il nous la conseille donc et elle est aussi mentionnée ds le LP : elle est dans un site magnifique en bord de mer, mais on a trouvé les chambres un peu glauque et elle est complètement perdue ... alors on a préféré retourner chez Hasrun a la villa Ma'Rasai de Ternate pour visiter Tidore en traversant a la journée
On prend donc le speedboat pour Ternate, il part dès le remplissage effectué (15-20 personnes environ). On a juste le temps d'acheter qqs bricoles a manger dans une échoppe avant le départ.
La traversée dure 1 h environ, la mer bouge pas mal au début (comme souvent, il y a bp de courants entre ces iles), moins ensuite.
Arrivée à Kota Baru, l'un des 3 ports de Ternate, et peu de temps après le taxi nous dépose à la villa Ma'Rasai pour un 2eme séjour, qui devient un peu notre camp de base !
Depuis Ternate, on prendra 2 fois le bac à scooter pour Tidore : c'est la 1er fois qu'on voit ce moyen de locomotion.
C'est bon marché (pour nous, moins pour les locaux), pratique, pittoresque, assez rapide.
Comme toujours les gens se marrent en voyants 2 "bule" (touriste en bahasa indonesia)prendre le bac avec leur scooter
Port de Bastiong :
confort mimimum
Départ du port de Bastiong, le volcan dans les nuages comme quasiment tous les jours :
La traversée dure 20-30 min, on passe devant Maitara, autre "ile-volcan" :
On est étonné par le nombre de bac effectuant la traversée alors que Tidore est très peu peuplée :
Le débarquement s'effectue à Rum (on aurait bien aimé qu'il y ait de la canne a sucre pour en faire)
et la 1ère impression est le calme après l'agitation de Kota Ternate, peu de "hello Mister" en traversant les villages
Tidore a été colonisée par les Espagnols au 16eme siècle, alors que Ternate était colonisée par les portugais. Puis les Hollandais mirent la main sur les Moluques pour obtenir le monopole du commerce du clou de girofle. Ils abolirent les sultanats rivaux de Tidore et Ternate.... qui réapparurent à l'indépendance !
Celui de Tidore a été rétabli en 1999. sur une sublime île volcanique aux maisons en bois peint bordées de jardins fleuris, à l’ombre des manguiers et des cocotiers. Le parfum des clous de girofle et des noix de muscade qui sèchent au soleil dans la rue flotte dans l’air... un plaisir dont on ne se lasse pas
La "capitale" Soasio, petit village assoupi, quasiment sans commerces, possède un vieux fort Hollandais... et puis c'est tout !
Mais la beauté de Tidore réside dans sa nature et ses villages
Comme à Ternate, une route très agréable à parcourir fait le tour de l'ile en 1h30 environ
Le plus, c'est une autre route qui grimpe très très raide (tellement raide qu'elle est dangereuse à la descente) a un col entre le volcan et un autre sommet. La vue est magnifique vers les iles de Halamhera, Ternate, Maitara
Vue sur Maitara et Ternate :
De part et d'autre du col, une forêt de girofliers avec quelques villages très coquets :
C'est probablement la seule poubelle que j'ai vu en 4 voyages en Indonésie
Sortie de l'école (le panneau est juste devant), ça sera peut-être les seuls indonésiens qui ne jetteront pas leurs ordures dans la mer, les rizières, etc... :
C'est nous , merci les gars pour la photo :
La route entre Soasio et Cobo sur la cote nord est récente et seuls qqs paisibles villages la longent (paisible comme tous les villages de Tidore !)
Mer agitée le long de la cote sud avec d'autres iles (les Moluques en comptent presque 900)
En conclusion, Tidore mérite qu'on y passe 2 jours (+1 en cas d'ascension du volcan), le pb étant le logement (une seule guesthouse, pas d'hotel), et la langue : lors de nos nombreux arrêts dans les villages, on n'a jamais rencontré quelqu'un qui parlait anglais (même qd les gens venaient vers nous)
On a désespérément essayé de trouver le site de snorkeling que nous avait indiqué Hasrun et la plage de sable blanc Pantai Kajoli indiqué ds le LP : ds les 2 cas, personne n'a compris ce qu'on cherchait, et tout le monde nous a baladé a droite a gauche en scooter pour ne rien trouver.... sympa mais pénible
A mon avis, une seule façon de visiter Tidore : le scooter et le bac. Évidemment pas de voiture a louer, probablement pas de taxis (on voit très peu de voitures) : le moyen de locomotion local est le bemo qui ne parcours que la portion Soasio-Rum par le sud et l'ouest de l'ile, mais qui ne permet pas de s'arrêter a son gré.
kawo apprécie ce message
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Salut,on ne maitrise pas l'indonésien a part Selamat pagi, siang, sore.... et autres formules de politesse),
L'Indonésien ( de base) pour pouvoir se débrouiller un minimum s'apprend très rapidement. C'est à mon avis la langue asiatique la plus facile à apprendre Je l'ai expérimentée à plusieurs reprises dans certaines îles où effectivement on trouve très peu de monde connaissant ne serait-ce que quelques mots d'Anglais). ( Nias, Siberut et certains coins de Sulawesi) L'alphabet latin facilite bien les choses et la prononciation est relativement facile
¨Par contre il n'est pas certain qu'avec même un bon niveau d'Indonésien on puisse faire comprendre ce qui pour un autochtone,peut être une activité sans intérêt, voire inconnue pour beaucoup si ( c'est fort possible) personne ne pratique la chasse sous-marine.Regarder les fonds sous marins juste pour le plaisir n'est peut-être pas une pratique courante là-bas.Ce sont les touristes étrangers qui ont importé cette activité. De plus que ce soit en Indonésie comme dans de nombreux endroits du monde parmi ceux qui vivent au bord de la mer tous ne savent pas nager.(C'était le cas sur les côtes d'Afrique de l'ouest )
Aliocha- Messages : 2646
Date d'inscription : 28/12/2021
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Effectivement qd on a demandé des sites de snorkeling en montrant nos palmes et notre masque, les locaux ne comprenaient pas ce qu'on cherchait que ce soit a Ambon,Ternate ou Tidore. Pour eux le masque sert seulement a aller chercher qq chose au fond, pas a regarder passer les poissons !
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
On retrouve la vue sur les iles depuis la villa Ma Rasai
Sa piscine
Avec un bon jus de sirsak, c'est encore mieux :
Toujours frustrés d'avoir "manqué" les iles Bandas, une idée m'est venu : et si on allait a Bunaken ?
Bunaken Késako ?
- Bunaken est comme les Bandas dans le top 5 mondial des sites de plongée
- Bunaken est une ile de 5km de long, qui ne fait pas partie des Moluques, mais des Célèbes (Sulawesi), et qui est toute proche.
- on est allé à Bunaken en 2016, le snorkeling est extraordinaire : coraux mous ou durs de toutes les couleurs, poissons innombrables, tortues, requins pointe noire (végétariens)... et même un joli cobra de mer qui nous a fichu une belle frousse
- les petits hotels et guesthouses sont nombreux.. avec probablement qqs touristes, ce qui nous changera des Moluques
- l'annulation du séjour aux Bandas nous a permis de prendre un peu plus notre temps partout ailleurs, mais il nous reste 5 jours de "libre"
Photos prises en 2016 à Bunaken :
C'était quand même pas mal Bunaken ... décision est donc prise de profiter d'internet a la villa Ma Rasai pour regarder si les horaires et les prix des avions pour Manado sont corrects.
Le trajet depuis Ternate est de 50 min d'avion pour 27€ + 30 min de taxi + 40 mn de bateau: c'est convenable (pas très écolo d'accord, mais au point ou on en est, a 17h de vol de la France), Hasrun est donc de nouveau chargé de nous prendre 2 billets pour Manado pour le surlendemain
En attendant, on continue nos balades sur Ternate :
- visite chez nos "copines" au nord de l'ile qu'on avait prévenu de notre probable retour
- Ana me propose de me me faire découvrir les environs de son village au pied du volcan
Pendant que je conduis, elle fait des selfie, je lui demande alors d'en faire un avec mon appareil :
Lors de notre 1er passage à Ternate, on avait cherché 3 restaurants de cuisine locale indiqués par le LonelyPlanet. On n'en a trouvé aucun, personne ne connait sur place, y compris a l'adresse même indiquée par le LP... comme d'habitude ils n'ont pas du y aller depuis 15 ou 20 ans, merci LP.
Par contre on est tombé sur ce vendeur de kebab : un kebab en Indonésie, c'est unique, c'est le truc de riche (tout est relatif : 25000rp soit 1,50 environ) à la mode... et ça permet de manger autre chose que du riz
Du coup on en a fait notre cantine le midi, ce qui amuse bp son propriétaire, a chacun de nos passages :
Suite de nos balades à Kota Ternate
Ces 2 soeurs nous demandent un selfie avec nous,.. et ensuite elles posent pour moi comme à chaque fois :
L'un des 2 minarets effondrés de la grande mosquée
Les 2 minarets non effondrés :
Ils font maintenant de la Bintang sans alcool (je l'ai même gouté, c'est infect)...
EPISODE 6 : Détour par Bunaken/Siladen
Donc, à la suite de la panne du bateau , le séjour aux iles Banda ne s'est pas effectué : terrible déception, ce devait être un des sommets du voyage il nous reste donc quelques jours disponibles avant le retour
Nous décidons donc d'aller a Bunaken (qui se situe aux Célèbes et non aux Moluques, mais tout proche) pour faire du snorkeling le long du tombant de 900m !! et sa faune innombrable
Bunaken(en jaune) et les Célèbes par rapport aux Moluques et Ternate ci-dessous :
Décollage 8h30 - Arrivée à Manado 8h20... génial l'Indonésie on arrive avant de partir ... merci le changement de fuseau horaire
Peu avant l'atterrissage, vue sur Bunaken au centre, la petite Siladen a droite et un volcan au fond (photo un peu sombre !)
Aéroport de Manado : l'essentiel des Célèbes et les Moluques est dans l'hémisphère sud, MAnado est juste de l'autre cité de l'équateur à 1° nord
Le 1er avantage d'être déjà allé a Bunaken , c'est de ne pas perdre de temps en hésitation et questions : on prend de suite un taxi pour l'hotel Célèbes, passage indispensable a Manado pour tous les touristes, avant de partir à Bunaken
Parenthèse sur l'Hotel Célèbes : le personnel extrêmement sympa est disponible pour vous aider a organiser la suite de votre voyage : Tomohon, son volcan et son marché aux singes/serpents/chiens/chauve-souris... (voir photos sur mon site ici page 3), forêt de Tangkoko avec les tarsiers qu'on ne trouve qu'ici et sur une ile des Phlippines (photos idem), Bunaken, etc...
L'hotel est loin d'être de grand standing, mais on peut aussi y manger ou boire un verre, et échanger des bons plans avec les touristes de passage.
Le personnel nous confirme que le bateau public pour Bunaken part toujours entre 14h et 15h
Comme il est a peine 9h, on décide alors de s'offrir une traversée en bateau privé : c'est un bon investissement qui nous fera arriver a 10h au lieu de 15-16h
De plus on évite la longue traversée du marché pour atteindre le bateau public, pas indiqué et pas simple à trouver (habituel en INdonésie mais ici ils en profitent pour vous envoyer a un bateau privé 10 fois + cher)
Arrivée a Bunaken : on n'est pas des fan d'églises, mais qd elles remplacent les mosquées avec le muezzin à 4h du matin, on n'est pas mécontent d'en voir :
Bunakenn'est pas particulièrement belle comme les Togians ou les iles de l'archipel de Morotai, mais les couleurs sont toujours magiques en arrivant :
Le 2ème avantage de connaitre Bunaken, c'est d'avoir une idée sur les meilleurs endroits pour le snorkeling (j'en dirai qqs mots dans les infos pratiques en fin de CR).
En 2016 on était chez Lorenzo, ou le snorkeling est le plus accessible de toute l'ile : ils ont taillé un chemin dans la mangrove infranchissable a marée basse, puis le trajet jusqu'au tombant est relativement court (pas rapport a d'autres endroits) : a marée basse c'est vraiment un plus, les coraux étant de vrais couteaux
On ne vient pas ici pour les plages de sable blanc, quasiment inexistantes comme le montre la photo. L'ile fait environ 5 km de long bordée de mangrove bien difficile a franchir.
Vous allez dire : "quelle drôle d'idée d'aller dans un coin pareil"
La richesse de Bunaken se trouve dans l'eau : après 100 a 200m de coraux recouvert par 1 à 2m d'eau à marée haute et infranchissable à marée basse, on arrive sur un zone recouverte de très beaux coraux suivis par un fabuleux tombant de 900m (une falaise de 900m de haut !).
Quand la mer est calme on voit a 20-30m, évidemment pas a 900, mais le long de ce tombant vit une multitude de poissons de toutes formes, toutes couleurs, des tortues, des requins, des serpents de mer (bbbrrr)
Le passage au dessus du tombant fait toujours son petit effet avec cet à pic qui arrive d'un coup.
On décide donc de rester proche de Lorenzo tout en changeant de logement : on choisit le Kuskus Lodge, puis on ira au Living Colors Lodge plus chic, moisn bien placé, mais surtout on le verra plus tard dirigé par un couple finlandais extrêmement désagréable, ce qui est un comble pour un pays ou tout le monde est charmant (je déconseille donc cette adresse)
Comme on a un bateau privé, il nous dépose juste devant, ce qui évite le court et sympathique trajet depuis le"débarcadère" en ojek (moto-taxi). C'est marée basse, le bateau s'approche du mieux qu'il peut, les coraux ayant été réduit en poussière pour faire un chenal (!), bien visible sur la photo ci-dessous. :
Après le chenal pour bateau, on parcours qd même les 50 derniers mètres dans l'eau avec un passage-piétons , ce qui n'empêche pas qu'il faut mettre des chaussures a cause d'un poisson très venimeux (dont j'ai oublié le nom) qui se tapis gentiment ds le sable et vous procure de belles douleurs si vous marchez dessus (serpents, requins, poissons venimeux... génial les vacances ):
Après les Moluques et l'absence de touristes, on n'est pas mécontent d'avoir qqs voisins (2c ou 3 bungalow tout au plus) pour discuter et partager nos excursions en bateau
On choisit notre bungalow ds un beau jardin a 10m de la mer :
un petit repas:
puis direction snorkeling notre seule occupation des 4 jours suivants
Mon appareil waterproof ayant pris l'eau a Kupakupa suite a une mauvaise manip, toutes les photos sous-marine suivantes datent de 2016 au même endroit, Bunaken était aussi notre dernière étape après une magnifique traversée sud-nord des Célèbes
La mangrove a marée haute :
La mangrove à marée basse est infranchissable sans ce chemin, : on a essayé ailleurs sans succès
La mangrove par-dessous :
Les poissons sont innombrables, et les tortues assez nombreuses
Heureusement on aperçoit que 2 ou 3 serpents dont aucun ne s'approche
D'après les locaux, il y a 2 types de serpents ici : les jaunes et noirs et les blancs et noirs (ils n'ont pas pu me dire le nom anglais, mais de toute façon je n'aurai pas retenu), dont l'un est inoffensif et l'autre mortel
Les plus courants sont inoffensifs mais parfois on rencontre un cobra de mer a la morsure nettement plus dangereuse que celle du cobra de terre (il parait que c'est possible !). Ils ne sont pas agressifs mais sont curieux, ce qui fait que le beau serpent peut nager a coté de vous un peu trop longtemps à votre gout, comme cela nous est arrivé ici en 2016. Merci serpent, tu m'as laissé le temps de t'immortaliser
Cette fois pas de requins pointe noire , dommage (ils sont végétariens) , pas de requins pointe blanche ni de requins de corail tous 2 carnivores, mais des dizaines de tortues
Les jours se passent à snorkeler. A 2 reprises, on loue un bateau à plusieurs pour découvrir d'autres sites de snorkeling :
dont la petite ile de Siladen a 2 km, ou les coraux sont de toute beauté et plus nombreux qu'à BUnaken, et les poissons encore plus nombreux (je ne pensais pas que ce soit possible)
Par contre, on n'a pas vu une seule tortue à Siladen, si nombreuses a Bunaken:
Siladen dans sa grande largeur !
Snorkeling devant le village de Siladen :
Deborah, yvesguillem, 4yne* et kawo apprécient ce message
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
- retour de Bunaken
- les raisons d'aller et de ne pas aller aux Moluques
- qqs infos pratiques : trucs, tarifs, horaires...
Fabrication de bateau dans le village de Bunaken:
L'énorme église du petit village de Bunaken. Aux Célèbes et aux Moluques, les églises sont toujours imposantes (pour faire concurrence aux mosquées ?) :
Le bateau public pour le retour a Manado:
A l'intérieur, la joyeuse pagaille habituelle :
Sur le pont, le soleil cogne dur, mais ça vaut le coup :
Arrivée a Manado au milieu des déchets, un grand classique en Indonésie :
1h de traversée, 40 minutes de taxi, 50 min d'avion et on est de retour a Ternate
Ce n'est pas logique du tout de repasser a Ternate : si on avait prévu dès le début d'aller à Bunaken, on aurait pris un vol Manado-Singapour (ou on passera 3 jours avant de rentrer en France) au lieu de Manado-Ternate-Jakarta-Singapour .
En + le vol Ternate-Jakarta sur Lion AIr a fait escale a Makassar a la suite d'un pb technique. ça ne nous a pas inquiété du tout, mais qqs jours après notre retour un vol Lion Air s'est écrasé au large de Java ... et ce serait du d'après les 1ers éléments de l'enquête a un pb trop rapidement traité C'était peut-être notre avion qui avait une 1ere alerte
On était à Bunaken le jour du séisme du centre Sulawesi suivi d'un tsunami (région de de Palu) qui ont tout ravagé, villages entiers, barrière de corail avec sa faune, faisant presque 10 000 morts : plusieurs de nos amis se sont inquiétés, mais Bunaken étant de l'autre coté de Sulawesi, il n'y a pas eu la moindre vaguelette
Quelques réflexions pour finir :
Les raisons d'aller aux Moluques :
- réaliser un vieux rêve (pour moi) : découvrir les mythiques et mystérieuses Iles aux épices
- rencontrer ses habitants, encore plus accueillants et souriants que dans le reste de l'Indonésie
- répondre par des sourires aux innombrables "Hello Mister"
- se faire photographier tous les jours par les Indonésiens. (notre tête est maintenant présente dans des centaines de smarpthones )
- découvrir quelques unes de ses paradisiaques iles désertes (presque 1000 au total !) toutes plus belles les unes que les autres, jungle épaisse ou plages de sable blanc ourlées de cocotiers (je sais ça fait cliché, mais on est tous pareil les occidentaux, ça nous fait rêver)
- plonger et "snorkeler" (Moluques du sud essentiellement)
- grimper sur un volcan
- vivre un zeste "d'aventure..." (faut pas exagérer qd même !)
- voyager sans aucun touriste (cela peut être une raison de ne pas aller au Moluques, voir plus bas)
- se balader tout simplement au hasard, en scooter a la découverte de villages aux odeurs d'épices qui vous enivrent partout
Quelques bonnes (ou mauvaises) raisons de ne pas aller aux Moluques :
- parce ce que c'est loin (2 fuseaux horaires plus loin que Jakarta qui est deja bien loin de l'Europe) : 19h de vol cumulés depuis Paris
- parce que vous aimez les vacances toutes planifiées à l'avance
- parce que c'est cher : ce n'est pas tout a fait vrai. Cela dépend surtout du vol long courrier, car sur place les prix sont ceux de l'Indonésie (pas + cher contrairement a ce que j'avais lu). En sept : 420€ Lyon-Paris-Singapour sur Air France + Singapour -Moluques => au total 705€ A-R)
- parce les logements sont souvent basiques et vous aimez le grand confort (pas d'hôtel de luxe), quasiment pas de guesthouse/hotel en dehors des Banda, Ternate et Ambon
- parce que vous n'aimez pas vous retrouver seul touriste : de nombreux touristes aiment bien les endroits sans touristes... mais a condition qu'il y en ait un peu pour ne pas sentir trop isolé, pour discuter le soir, pour boire un mojito,...
- parce que vous n'aimez pas l'incertitude : ou dormir ? y-a-t-il un bateau pour XXX ? a quelle heure... ? Aux Moluques on décide au jour le jour
- parce que votre planning est serré : les transports sont aléatoires, il faut savoir s'adapter et changer son itinéraire à la volée
- parce que vous ne parlez pas le bahasa : nous non plus, et même si quasiment personne ne parlent anglais, on se débrouille toujours. Donc ce n'est pas une bonne raison
Qqs conseils/trucs :
- prévoir de l'argent liquide : qqs DAB ds les (rares) villes, une seule banque change des euros a Ternate (près de la grande Mosquée) et probablement une autre a Ambon.
- routes en parfait état (surprenant, rien a voir avec le reste de l'Indonésie), désertes (sauf dans Kota Ambon et Kota Ternate). Comme je l'ai dit plus haut, il parait que c'est l'argent de l'ONU après les émeutes religieuses de 1999-2002
- Ambon est protestant, Ternate, Tidore, Halmahera, Morotai sont musulmans majoritairement mais on y trouve de très nombreuses églises. Même si le voile est de rigueur a Ternate, et si les femmes se baignent toute habillé (en théorie car quasiment aucun local se baigne), pas de pression particulière de la religion. Contrairement a ce que j'avais lu, c'est cool. On voit même les jeunes draguer et boire des bières le dimanche sur la plage et derrière les cocotiers (que font-ils ?). Évidemment ni short dans les villages et villes, ni maillot 2 pièces pour les femmes (sauf dans les nombreux endroits ou vous serez seule)
- j'avais lu que l'alcool était prohibé dans les Moluques du Nord, or j'ai bu de la bière en plusieurs endroits (pas en contrebande mais parce qu'on m'en a proposé), ça ne dérange pas grand monde. Evitez toutefois de boire dans la rue, on a remarqué que ceux qui boivent le font quand même discrètement.
Quelques horaires et prix (je n'ai pas tout noté) :
Les prix des logements sont pour 2 petit déjeuner inclus, sauf spécification contraire
100000rp = 6€ environ
Ternate Villa Ma'Rasai : 616 250 rp
Kupa Kupa bungalow : 600 000 rp
Kolorai Homestay : 400 000 rp pension complète
Ambon Solim guesthouse : 280 000 rp
Bunaken Kuskus resort : 600 000 rp pension complète
Bunaken Living Colors : 1 000 000 rp pension complète
Transport (temps souvent estimé à la louche) :
Aéroport Ambon-Solim Guesthouse (+loin que la ville) 150 000 rp/taxi
bateau snorkeling sur ile d'Ambon (nom du village oublié) : 100 000 rp/bateau
Ternate-Morotai Wings Air 40 min, 550 000 rp/personne (acheté juste avant le départ)
Morotai-Kolorai speedboat 45 min, 600 000 rp/bateau (on s'est fait plumé on le sait pas, pas le choix)
Kolorai-Morotai bateau a balancier, 1h, 200 000 rp/bateau
Morotai-Tobelo speedboat 2h, 100 000 rp/personne
Tobelo-kupakupa kijang 30 min, 50 000 rp/personne
Kupakupa-Sofifi taxi 4h 500 000 rp/taxi
Sofifi-Ternate speedboat 40-50 min, 50 000 rp/personne
Ternate-Tidore bac à scooter 30 min 50 000 rp/scooter avec 2 personnes
Ternate-Manado Wings Air 50 min, 420 000 rp/personne
Location scooter 2 places Villa Ma'Rasai 150 000/journée (cher pour le pays mais location rare a Ternate)
Kolorai : 1/2 journée snorkeling et iles : 250 000/bateau
Journée Kupakupa-pulau Meti 350 000 (2 scooter + bateau + 2 repas + "guide")
Taxi Aéroport Ternate - villa MaRasai : 150 000 le taxi
Plus que n'importe quelle autre région d'Indonésie, c'est la destination ultime pour ceux qui aiment les îles hors des sentiers battus!
(depuis ce carnet de 2018, je suis allé en Papouasie, c'est encore plus ultime !!! pas vu un occidental, pas de route en dehors des villes, ...)
Quelques galères, mais tellement de splendeurs Allez-y avant que des aéroports et hotel de luxe sont construits partout
Pour finir, 2 photos :
- un oubli dans le carnet de voyage : les piqûres ci-dessous sont dues a des mouches de sable (sand fly) : démangeaison terribles, incessantes, pendant des jours. On a probablement rencontré ces mouches à Tidore, mais on n'est pas sur de l'origine car on ne les voit pas, on les sent seulement plus tard (enfin moi elles ne m'aiment pas je n'en ai pas eu)
Ce n'est pas une raison de ne pas aller aux Moluques, mais renseignez vous si vous allez a Tidore
- au revoir et bons voyages a toutes et a tous de la part de ma bande de copains de Kolorai :
Carnet réalisé en 2018 sur VF pour un voyage aux Moluques en sept-oct 2018
Je reste disponible pour répondre a toute question
Deborah et kawo apprécient ce message
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
J'espère que les mouches de sable ne vont pas avoir l'idée de voyager et venir en FRANCE (parce que les démangeaisons pendant plusieurs jours ça gâche quand même un peu l'ambiance).
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
4yne*- Messages : 566
Date d'inscription : 06/01/2022
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
4yne a écrit:les Moluques ce n’est pas pour moi, mais j’ai beaucoup, beaucoup, aimé lire votre carnet
Pifil a écrit:Carnet instructif et très agréable à lire, ce qui ne gâte rien
...
J'espère que les mouches de sable ne vont pas avoir l'idée de voyager et venir en FRANCE
merci à vous deux
content que vous ayez apprécié, je comprends que ça ne vous convienne pas, les Moluques c'est bp d'imprévus, rien de prévu pour les touristes puisqu'il n'y en a pas, donc on voit au fur et a mesure, et surtout il ne faut pas stresser !!
mais que de beaux paysages et de magnifiques rencontres
Qd aux mouches de sables, il y en a malheureusement de ci de là en Asie (en 2015 on avait évité l'ile de Tioman en Malaisie car infestée bien que superbe) et ça a gaché la fin du séjour de ma femme car c'est très irritant.
En fait on l'a su après, le remède c'est les antihistaminiques (en plus on en avait !!).
Sur place les locaux lui ont donné toute sorte de mixture maison, rien n'y a fait
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Après 2 jours de repos, départ le matin pour le port de Tulehu, objectif les iles Banda. On sait que le trajet est souvent compliqué : le ferry Pelni passe 2 fois par mois, mais ne correspond pas a nos dates, l'avion Suzi Air de 10 places est toujours plein (pas possible de réserver, il faut aller sur place le lundi et le vendredi) et souvent annulé a cause des conditions météo, donc on se rabat sur le speedboat du mardi (qui est aussi annulé en cas de vagues ou de vent), le suivant étant le samedi
En regardant un peu sur internet j'ai lu quelques comptes rendus sur ces îles Banda et les moyens de s'y rendre.
Le récit le plus récent date de mars dernier:
https://maiandchristravel.com/boat-trip-from-banda-neira-to-hatta-island/
J'ai vu aussi qu'il y avait maintenant une bonne dizaine de "guesthouses" répertoriées donc certainement beaucoup plus de logements..
Les Banda( Hatta en priorité) pour les fonds marins et la pêche avec Sofiani ou quelqu'un d'autre... ça me tente bien! Mon seul broblème viendrait du fait que l'ïle est vraiment petite et pour y rester plusieurs jours comme aux Togians il me faut des possibilités de randos ou du moins de balades comme j'avais pu faire aux Togians (à Malenge) car perso dans l'eau pour moi c'est une à deux heures par jour maxi.
Plus jeune j'aurais certainement mis une option sur Ceram.
Qd aux mouches de sables, il y en a malheureusement de ci de là en Asie (en 2015 on avait évité l'ile de Tioman en Malaisie car infestée bien que superbe) et ça a gaché la fin du séjour de ma femme car c'est très irritant.
On avait rencontré cet inconvénient dans le nord est de Madagascar mais sans grosses conséquences sinon quelques démangeaisons.. Là bas ça s'appelait les "moukafous" mais on était piqués que si on s'allongeait sur la plage ...Donc sortis de l'eau on évitait le sable.De larges "paréos" devraient suffire je pense?
Pour nous ce fut "moins pire" que les aoûtats du Vercors dès la fin du printemps!
PS: A quelle période de l'année avez vous fait ce voyage?
Aliocha- Messages : 2646
Date d'inscription : 28/12/2021
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
En septembreAliocha a écrit: A quelle période de l'année avez vous fait ce voyage?...
on était piqués que si on s'allongeait sur la plage
Le pb de ces satanées mouches de sable de Tidore c'est qu'on ne s'est pas allongé sur la plage on n'a fait que s'y promener, ça leur a suffit pour nous tomber dessus. Et surtout on ne les voit pas, on ne les entend pas , c'est seulement qqs jours plus tard qu'on se rend compte de leur passage. On a pensé a une allergie qq, mais des habitants nous ont tout de suite dit qui étaient les coupables
Oui les Banda sont toutes petites : a part les fonds marins et la pêche, il y a un petit volcan avec une belle vue sur les iles, et la "capitale" Banda Neira avec ses maisons hollandaises. Il parait qu'il ya qqs guesthouses sur 3 iles Hatta, Ai et Run ... mais on n'a pas eu la chance de pouvoir les atteindre
effectivement, pas certain que ce soit possible aux Banda. Aux Togians on avait aussi prévu des randos sur Malenge, mais on n'en a pas fait, trop occupé par le snorkeling, les balades en bateau vers le lac aux méduses et villages bajauAliocha a écrit:il me faut des possibilités de randos ou du moins de balades comme j'avais pu faire aux Togians (à Malenge)
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
maddycornelly- Messages : 11
Date d'inscription : 07/09/2023
Eiger apprécie ce message
Les Moluques
Pour ce qui est des sand fly, j'ai eu la malchance d'être piquée dans les dunes de Mui Ne au Vietnam et je confirme que c'est une vraie salop...rie ! Crème à la cortisone pour moi tellement les démangeaisons étaient intenses, impossible de dormir. Ça a tout de même durer un mois environ avant que les piqûres disparaissent de mes jambes.
Bonne chance pour votre prochain voyage
Baghera- Messages : 2
Date d'inscription : 19/10/2023
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Quoi pas de touristes!?! Même pas quelques Australiens ici ou là???
Bon, va falloir refaire un tour chez les voisins alors….
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
Merci merci pour ce beau récit !
kawo- Messages : 167
Date d'inscription : 27/03/2022
Re: Carnet de voyage: Les Moluques : splendeurs et galères d'un archipel inconnu des touristes
A moins de rester dans un secteur bien délimité il y a tjrs à n'importe quel mois de l'année des îles épargnées par la saison des pluies en Indonésie.J'aime beaucoup l'Indonésie mais suis souvent empêchée par la saison des pluies,
Aliocha- Messages : 2646
Date d'inscription : 28/12/2021
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