Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
2 participants
Le Forum du Voyage - voyages et tourisme individuel :: Voyages en Amérique :: Voyager au Canada et au Québec
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 
1, 2
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 11:36
J14- Mardi 6 août : dernier jour aux îles… (1ère partie)
Déjà le dernier jour ! J’ai du mal à y croire mais je quitte les îles demain. Heureusement, il me reste encore deux semaines à passer au Québec …
Je déjeune dans ma chambre avant de rejoindre sur le port mes compagnons d’excursion : ce sont les mêmes qu’hier, avec en plus une dame prénommée Gina, qui est arrivée avant-hier soir en avion de Montréal. Comme par hasard, son vol avait deux heures de retard !
Premier arrêt de la matinée ? L’église Saint-Pierre-de-La-Vernière, à l’Étang-du-Nord. J’ai vraiment bien fait de la photographier de l’extérieur samedi : maintenant, il me serait tout à fait impossible de prendre des photos sans personne à côté.
Nous entrons avec Gilles qui, visiblement, connaît très bien l’endroit : c’est sa paroisse, nous explique-t-il.
Tout à l’heure, dans le bus, il nous a d’ailleurs raconté une étrange histoire. Deux navires, avec à leur bord du bois de construction à destination de l’Angleterre, firent l’un après l’autre naufrage sur les côtes des îles de la Madeleine. Le bois qu’ils transportaient fut alors utilisé pour bâtir une première chapelle en 1846.
Malheureusement, la foudre vint plusieurs fois frapper le bâtiment qui s’effondra. Pourquoi ? Parce que le capitaine du vaisseau, rendu furieux par les déboires précédemment subis en mer, avait maudit sa cargaison en l’envoyant au diable !
Il fallait donc trouver une solution. Laquelle ? Le curé de l’époque bénit toutes les pièces de bois et la « cathédrale des îles » fut inaugurée une trentaine d’années plus tard. Et en plus, elle est toujours debout !
Ensuite, Gilles nous montre un point précis dans le bois de la chaire : lors d’une rénovation, nous dit-il, la figure du Christ serait apparue miraculeusement ! La preuve en image ? Je ne sais pas…
De plus, l’église contient quelques belles œuvres d’art, dont la plus célèbre est un tableau peint par Naphtali O Rochon en 1888 : il représente « Saint-Pierre brandissant les clés du paradis ».
Et j’aime beaucoup ce chemin de croix en lithographie, réalisé par le frère Athanase en 1880.
Comme nous sommes un peu en avance sur l’horaire, Gilles nous propose maintenant d’aller voir le phare de l’Étang-du-Nord, sur les falaises rouges du cap Hérissé. Moi qui adore les phares, je suis ravie !
Je ne suis pas la seule à apprécier le paysage qui nous entoure. Les passagers du CTMA-Vacancier n’ont visiblement pas envie de repartir ce soir pour Montréal. Certains en sont d’ailleurs à leur troisième visite aux îles…
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Nophombem apprécie ce message
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 13:39
J14- Mardi 6 août : dernier jour aux îles… (2ème partie)
C’est donc en prenant tout notre temps que nous regagnons notre minibus pour nous diriger vers l’étape suivante. Ne trouvez-vous pas que cette boutique a un très joli nom ?
Au programme, une démonstration culinaire : la confection d’une salade de pétoncles aux saveurs asiatiques. L’assiette est tellement belle que, pour la première fois de ma vie, je regrette de ne pas pouvoir goûter à ce genre d’aliments. Mais ce serait très imprudent de ma part…
Je passe donc mon tour pour la dégustation et, en compensation, j’ai droit à une double portion de crème glacée au fromage Pied-De-Vent, arrosée de sirop de canneberge et surmontée de jujubes confits. Un délice !
J’achète même deux petits paquets de jujubes. Vais-je les ramener en France ? Rien n’est moins sûr ! Je pense que je vais les manger avant …
Puis, pour ceux qui n’étaient pas allés dimanche à la Galerie Boutique Le Flâneur, Gilles fait un bref arrêt au Site de La Côte.
J’en profite pour descendre au sous-sol où une exposition est consacrée aux personnages célèbres des îles. Il paraît que je risque de reconnaître quelqu’un.
Qui donc ? Gilles Lapierre bien sûr !
La matinée se termine et nous allons dîner au Vent du Large, sur le site de la Grave, dans l’île du Havre-Aubert.
Eh bien ! C’est le meilleur restaurant de ces trois jours d’excursion : je découvre le pâté au poulet confectionné à la manière des îles, avec une croûte de pommes de terre remplaçant la pâte. Et pour dessert, nous avons droit à une crème glacée à la vanille arrosée de caramel.
Enfin, cerise sur le gâteau (ou sur la glace…), Gilles nous fait une petite démonstration de ses talents de joueur d’os.
Nous avons ensuite environ 1h30 pour nous promener tranquillement sur le site. Certains se dirigent vers le Musée de la Mer, que j’ai déjà visité la semaine dernière.
Pour ma part, je me rends avec Gina à La Grande Saline, où est organisée une exposition sur l’histoire maritime des îles.
Et je termine par un petit tour à l’Atelier Côtier, qui s’appelait auparavant Les Artisans du sable. L’endroit est célèbre pour ses sculptures de sable.
Un peu avant l’heure du départ, nous sommes plusieurs à nous retrouver pour bavarder sur un banc, à l’ombre, en face de notre minibus.
14h30 : nous quittons le site de la Grave et, très vite, Gilles nous propose un nouvel arrêt photo. Avec plaisir !
Et voici déjà notre dernière étape de la journée, le Site d’autrefois, à Bassin, toujours sur l’île du Havre-Aubert.
Il nous reste un peu de temps avant l’heure prévue pour la visite. Gilles, qui a apporté sa guitare, met son chapeau de musicien pour nous chanter une des chansons de son répertoire. Je vous laisse apprécier son talent…
Nous entrons ensuite sur le site où, dans une salle de spectacle, Claude Bourgeois, un ancien marin-pêcheur, nous raconte son naufrage et sa vie. Bon, je trouve que c’est un peu long mais, au moins, on est assis !
En revanche, j’aime bien le village ancien reconstitué avec phare, église et petites maisons colorées…
Notre bus reprend le chemin de Cap-aux-Meules, au milieu de paysages tous plus beaux les uns que les autres. Plus mon séjour avance, plus j’apprécie les îles : dire qu’il faut partir demain !
Et voilà, nous sommes de retour sur le port, devant le CTMA-Vacancier : moi qui avais un peu d’appréhension à l’idée de passer trois jours avec le même groupe, c’est à regret que je prends congé de mes compagnons d’excursion. Il faut dire qu’ils étaient tous très sympathiques… et que le guide était pour le moins atypique !
Pendant que je suis sur le chemin Principal, pour faire quelques courses avant de remonter à l’hôtel, j’entends un coup de klaxon : c’est Gilles qui passe au volant de son minibus et qui me fait un signe de la main !
Et je rentre nostalgiquement en passant par le sentier du Littoral. J’ai du mal à me dire que demain soir, je ne ferai pas ma promenade habituelle.
Me voici de retour à l’hôtel : je règle la note et je réserve un taxi pour me rendre demain matin à l’aéroport. Il est malheureusement temps de penser aux bagages.
Quelle sera donc ma conclusion, maintenant que je viens de terminer la première moitié de mon voyage (et de mon carnet) ?
Eh bien ! La conclusion est facile à trouver : les îles, plus on y reste, plus on y resterait….
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Nophombem apprécie ce message
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 17:46
J15- Mercredi 7 août : des îles de la Madeleine à la baie de Gaspé.
Il est 10h10 ce matin quand je sors de ma chambre pour me diriger vers l’entrée de l’hôtel.
Juste à ce moment-là, le « Taxi des îles », que j’avais réservé pour 10h15, arrive au bas des marches : c’est ce qui s’appelle être ponctuel !
Le temps de bavarder avec le chauffeur sur la beauté des îles, de contempler avec nostalgie les paysages et les maisons colorées qui défilent sous mes yeux, et j’arrive à l’aéroport de Havre-aux-Maisons.
Bref, je suis très en avance ! Hier soir, je m’étais enregistrée pour le vol. Je vais donc retirer ma carte d’embarquement et déposer ma valise, avant de m’installer sur un siège : j’ai prévu de la lecture et un (léger) pique-nique.
12h15 : j’entends une annonce. Pour les passagers à destination de Gaspé et de Québec, c’est le moment de passer les contrôles de sécurité.
Une fois en salle d’embarquement, je discute un moment avec une dame originaire des îles mais habitant Gaspé, ainsi qu’avec un couple de Français : au fait, ce sont les premiers que je rencontre depuis dix jours…
Ils vont faire le tour de la Gaspésie, après avoir passé une semaine chez des amis à Cap-aux-Meules.
Et là, je me rends compte que, le soir de mon arrivée, j’ai finalement eu beaucoup de chance : deux jours après moi, mes compatriotes, eux, ont connu des péripéties beaucoup plus mouvementées.
Dans un premier temps, leur avion n’a pas pu atterrir faute de visibilité. Le pilote est donc allé se poser à Charlottetown, a redécollé, a tourné un moment, a failli repartir par manque de carburant et a fini par réussir un difficile atterrissage sur l’aéroport de Havre-aux-Maisons…
En tout cas, aujourd’hui, tout va bien : le ciel est clair, le pilote et l’agent de bord sont là et nous décollons à l’heure. Le seul problème, c’est que je n’ai pas envie de partir….
Pendant que l’avion s’éloigne peu à peu, je dédie donc cette chanson à tous les nostalgiques des îles….
Un peu de lecture, un jus de pomme, quelques bretzels et, une heure plus tard, nous entamons notre descente vers la Gaspésie. Pour la photo, j’ai fait ce que j’ai pu : le hublot n’était pas d’une propreté absolue !
Et nous atterrissons, un peu brutalement quand même, sur l’aéroport de Gaspé. Nous sommes très peu à quitter l’avion puisque ce dernier poursuit ensuite son périple jusqu’à Québec. En tout cas, avec le décalage horaire, j’ai presque l’impression d’arriver avant d’être partie…
Cette fois, ma valise est très vite livrée sur le tapis. Je sors du bâtiment et … pas de taxi ! J’ai bien fait de noter le numéro de téléphone des taxis de Gaspé : il ne me reste plus qu’à les appeler.
Mais je n’en aurai même pas besoin. La dame avec laquelle j’ai bavardé avant d’embarquer vient immédiatement à mon aide. Elle me propose d’abord de m’emmener elle-même à Gaspé, même si cela lui fait faire un détour. Et puis finalement, elle demande aux Français s’ils peuvent s’en charger.
Pas de problème ! Le temps de récupérer leur voiture de location (et surtout de la trouver sur le stationnement !) et nous voilà partis… et bientôt arrivés, puisque le trajet est très bref.
Je descends devant le Tim Hortons et j’emprunte la rue de la Reine, avec l’intention de bifurquer tout de suite à droite pour rejoindre l’hôtel où j’ai réservé une chambre, l’Hôtel Plante. Ceux qui ont lu mon carnet de 2018 savent pourquoi je n’avais pas très envie de retourner au Motel Adams…
Le problème, c’est que certains accès sont barrés à cause du Festival Musique du Bout du Monde qui commence demain. Je ne parviens à tourner à droite qu’au niveau de la rue où se trouve la cathédrale. Et elle monte !
Tant pis pour le détour ! Me voici arrivée : il est 14h30 (heure de Gaspé) et, même si je suis un peu en avance par rapport à l’heure du check-in, la chambre est prête.
Je trouve le bon bâtiment, je monte l’escalier extérieur, j’arrive sur le balcon commun … et je découvre la vue. Mais je vais laisser un peu de suspense !
J’installe donc mes affaires et je ressors assez vite. Il fait beau : profitons-en ! Demain, la météo prévoit de la pluie. Mais ce n’est pas la seule raison de ma hâte, vous le verrez…
Je fais d’abord un tour en ville, avant de gagner la promenade pédestre le long de la baie.
Je passe devant la Maison Horatio LeBouthillier, construite à Gaspé en 1840, de l’autre côté de la rive, et déplacée sur cet emplacement en 2013.
C’est ouvert. J’hésite un peu, mais je décide de reporter ma visite à demain, en cas de mauvais temps. Aujourd’hui, je préfère continuer à marcher tranquillement au bord de l’eau. Je m’installe même un moment sur un banc, face à la baie de Gaspé. Comme vue, il y a pire !
Revenons à des considérations plus prosaïques : je commence à avoir faim. Après avoir acheté de la tisane au bleuet au Marché des saveurs gaspésiennes, je vais souper au Brise-Bise … à l’heure québécoise !
Très tôt, même, puisqu’il n’est que 17h30. Mais après tout, je n’ai quasiment rien mangé à midi et, avec le décalage horaire, il est 18h30 aux îles de la Madeleine.
D’ailleurs, j’ai bien fait, puisque j’ai tout de suite une place en terrasse. Tout à l’heure, quand je repartirai, il y aura une longue file d’attente devant le restaurant.
Et en plus, tout est parfait : demi-club sandwich au poulet (comme l’an dernier !), crème brûlée à la vanille et une serveuse très sympathique, ce qui ne gâte rien….
Enfin, pour continuer à profiter de la soirée, je vais me promener dans la rue principale de Gaspé. Tiens ! Une librairie ! Allons explorer l’endroit !
C’est maintenant le moment de regagner l’hôtel. Cette fois, j’emprunte la rue qui monte au niveau du Motel Adams : c’est beaucoup plus court !
Et me voici revenue sur le balcon. Peut-être est-il temps de vous faire découvrir la vue …
Mais non ! D’abord quelques explications : avant-hier, j’ai reçu un courriel me prévenant que d’importants travaux de construction étaient effectués depuis le 1er juillet afin d’agrandir l’hôtel. Peut-être aurait-on pu me prévenir avant, d’autant plus qu’en ce moment, c’est la période du Festival Musique du Bout du Monde et que tous les hébergements sont complets !
Et, comme par hasard, je suis dans le bâtiment le plus proche des travaux. Vue sur la mer ? Vue sur l’excavatrice plutôt !
On se croirait dans certaines rues de Montréal. Dommage, j’ai oublié d’apporter des bottes de chantier ! Il ne manque plus que les cônes oranges. Mais non ! En fait, ils y sont ! Pour séparer ce bâtiment des autres …
Ce soir, l’excavatrice est au repos mais tout à l’heure, quand je suis arrivée, le bruit était insupportable. Et, d’après ce que m’a dit la réceptionniste, les travaux commencent à 8 heures le matin.
Bref, demain, j’ai intérêt à partit très tôt pour aller me promener. Malheureusement, comme je l’ai dit, la météo prévoit de la pluie…
Décidément, je n’ai pas de chance avec les hôtels de cette ville ! En fait, j’avais eu l’intention de réserver dans un gîte qui avait l’air très bien, mais il était malheureusement complet quand j’ai préparé mon voyage.
Bon, déplaçons un peu l’appareil photo pour finir sur une note positive : je vois quand même la baie de Gaspé depuis le balcon…
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 19:16
J16- Jeudi 8 août : Gaspé entre pluie et travaux … mais avec un bonus !
C’est sûr : si je voulais du calme, j’ai mal choisi le lieu et le moment. À huit heures tapantes, les excavatrices se mettent en mouvement, avec le bruit qui va avec ! Fuyons !
Heureusement, je me suis réveillée tôt (je dois être encore à l’heure des îles) et j’ai eu le temps de déjeuner avec les provisions achetées hier.
Fuyons, oui, mais où ? J’avais envisagé de faire un tour au parc Forillon : avec la REGÎM, c’est possible puisque la fréquence des trajets de la ligne 21 a été augmentée en raison du Festival Musique du Bout du Monde.
Malheureusement, comme prévu, la pluie menace : il vaut mieux songer à des visites à l’abri des intempéries. Mon premier choix de la matinée est donc le Musée de la Gaspésie, même si j’y suis déjà allée l’année dernière.
Pour le moment, il est encore un peu tôt : en attendant l’heure d’ouverture, je vais me réfugier chez Tim Hortons, pour déguster un expresso … au calme !
Et je me dirige ensuite vers la promenade pédestre qui suit le bord de l’eau en direction du musée. De lourds nuages noirs flottent dans le ciel et, comme souvent avant l’averse, la lumière est magnifique sur la baie de Gaspé.
Quelques gouttes de pluie : je presse le pas…
Et, pendant que des trombes d’eau s’abattent sur la ville, je vais réviser l’histoire de la Gaspésie dans l’exposition « Gaspésie… Le grand voyage ! ». Voici par exemple un bas-relief de 1704 représentant Jacques Cartier : le portrait ornait probablement la poupe d’un vaisseau français du 18e siècle.
Passons à l’exposition suivante : il ne faut surtout pas oublier Madame Bolduc !
Enfin, dans l’escalier, est accroché un « portrait animé » de Jacques Cartier. Quand on appuie sur un bouton, il raconte ses aventures … sur un ton pour le moins suffisant !
L’averse s’est calmée : je sors du musée et, comme par hasard, il se met de nouveau à pleuvoir ! Un autre musée me semble une bonne idée…
En marchant vite, j’emprunte donc la promenade pédestre le long de la baie en direction, cette fois, de Berceau du Canada, une reconstitution du cœur du village de Gaspé, tel qu’il était dans les années 1900.
Ce site a été aménagé sur la pointe O’Hara, à l’emplacement même où Jacques Cartier prit possession du territoire au nom du roi de France, le 24 juillet 1534.
Les mâts de son bateau semblent d’ailleurs défier la noirceur du ciel….
Mon but, c’est la Maison Horatio LeBouthillier, devant laquelle j’étais passée hier et qui, comme je l’ai dit, a été déplacée à cet endroit en 2013.
Je prends le temps d’apprécier la visite, guidée par une charmante dame costumée en Henriette Fauvet, la conjointe d’Horatio LeBouthillier.
Des meubles victoriens, un harmonium, une horloge (qui sonne souvent, comme celle de mon grand-père !), un téléphone des années 1930, une conversation agréable … et un délicieux biscuit, accompagné d’un thé servi dans une tasse de porcelaine : en fait, c’est compris dans les 6 dollars du ticket d’entrée.
Quand je quitte le bâtiment, la pluie s’est provisoirement arrêtée et je vais voir les différents édifices de Berceau du Canada : un magasin général, une taverne, un entrepôt, une habitation micmaque et une base navale.
De mes conversations avec les employés costumés en personnages d’époque, je retiens surtout que les nombreuses expropriations réalisées lors de l’aménagement du parc Forillon et du site Berceau du Canada se sont parfois faites dans la douleur…
Sur ce, il est plus de 12h30 et je commence à avoir faim. J’entre donc dans le Centre commercial de la Place Jacques-Cartier, où je m’offre un cheese-burger-frites avant d’aller changer de l’argent dans une banque de la rue de la Reine.
Et maintenant ? Je décide de rentrer un moment à l’hôtel pour faire le point et décider du programme de l’après-midi. Je devrais être au calme : la réceptionniste m’a dit qu’aujourd’hui les travaux s’arrêteraient en milieu de journée.
Mais non ! Il est 14 heures et le bruit est à son comble ! Même pas question d’utiliser la buanderie qui est encore plus près des excavatrices que ma fenêtre ! Je tiens une heure et je repars avec la migraine ….
Premier arrêt : la réception pour demander à quelle heure se termineront vraiment les travaux : entre 17h et 18h. Le milieu de la journée, ce sera pour demain !
En quête d’un peu de calme, je vais donc me réfugier de l’autre côté du pont, à la marina.
Mais en fait, j’aimerais bien aller au Cap-des-Rosiers … pour voir le phare bien sûr : pour moi, ce serait le bonus de la journée !
Or, en consultant le site de la REGÎM, j’ai constaté qu’un bus partait dans cette direction à 16h47 et qu’exceptionnellement, à cause du festival de musique, une navette repassait dans l’autre sens à 18h19. Ce serait parfait pour moi.
J’hésite quand même. Pourquoi ? Parce que le ciel est toujours très menaçant : c’est le moins qu’on puisse dire !
Et donc, je n’ai pas trop envie d’attendre sous la pluie le retour du minibus. Mais finalement, la solution, c’est peut-être de rester dans le véhicule jusqu’à son terminus et de faire l’aller-retour…
Allons vérifier : je me dirige vers le stationnement, au niveau inférieur de la Place Jacques-Cartier, pour demander au chauffeur si une telle combinaison est possible.
Mais oui ! Je mets donc mes 4 dollars dans la boîte pour le trajet aller, je m’installe près d’une fenêtre et c’est parti.
Les autres passagers sont tous des habitants de la région qui reviennent chez eux après leur journée de travail à Gaspé.
Quant au jeune homme qui est assis derrière moi et qui discute avec le chauffeur, je mets un moment à comprendre que c’est un autre conducteur, celui qui assurera le retour.
Nous passons par le parc Forillon, au-dessus duquel les nuages sont de plus en plus lourds. Je surveille l’heure, je guette et … ça y est : le voilà !
D’ailleurs, je n’aurais pas pu le manquer : le chauffeur m’indique tout de suite « le plus haut phare du Canada ». Et il a presque l’air soulagé quand je lui explique que c’est ce que je suis venue voir : il devait se demander ce que je pouvais bien fabriquer là …
Et immédiatement, tous les occupants du bus (y compris l’autre conducteur) lui demandent de s’arrêter pour que je puisse prendre une photo. Au retour, répond-il : d’accord !
Les uns après les autres, tous les passagers descendent et, avec les deux chauffeurs, j’arrive au terminus, l’Anse-au-Griffon, vers 17h45.
Descendons donc prendre l’air et jeter un coup d’œil. C’est plutôt désert dans le coin : on a l’impression d’être au bout du monde.
Mais après tout, la Gaspésie tire son nom du mot micmac Gespeg qui signifie « la fin des terres »…
J’en profite pour bavarder avec le « premier » chauffeur, un retraité d’Hydro-Québec qui n’assure cette fonction que pendant l’été. Et, avec beaucoup de gentillesse, il me fait cadeau du trajet retour : pas besoin de remettre 4 dollars dans la boîte.
18 h : nous repartons. Cette fois, c’est le jeune homme qui conduit, et les passagers qui montent au fur et à mesure sont des jeunes gens qui se rendent au festival. Ils s’inquiètent d’ailleurs de l’heure du retour : je n’ai pas noté l’horaire exact, mais une navette est prévue pour les ramener chez eux entre minuit et 1 heure du matin.
Le soir tombe peu à peu … et la pluie aussi ! J’ai bien fait de ne pas choisir d’attendre près du phare, d’autant plus que, comme promis, j’ai droit à un arrêt-photo. Ce n’est pas le meilleur angle de prise de vue mais je ne vais pas chipoter…
En tout cas, quand je remonte dans le bus, tout le monde a l’air content pour moi. Bon, j’avoue, je préfère quand même le phare de La Martre, avec sa belle couleur rouge !
Et nous poursuivons notre route le long de la magnifique baie de Gaspé…
Il est un peu plus de 19 heures lorsque nous arrivons au niveau inférieur de la Place Jacques-Cartier : un grand merci bien sûr aux deux chauffeurs de la REGÎM !
Dans les rues de Gaspé, le festival bat son plein. Je vais m’acheter un pique-nique chez Tim Hortons, je fais un tour rue de la Reine et je rentre à l’hôtel où les travaux sont enfin finis pour la soirée.
Et demain ? Départ pour Rimouski…
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 19:26
J17- Vendredi 9 août : de Gaspé à Rimouski.
Encore une fois, je me suis réveillée à l’heure des îles. Je n’ai plus besoin de mettre une alarme le matin…
Je déjeune, je finis mes bagages et, comme les travaux reprennent de plus belle, je quitte l’hôtel pour rejoindre le terminus Orléans Express. J’ai déjà mon billet, acheté en ligne depuis la France (environ 90 dollars de Gaspé à Rimouski).
Je suis très en avance, mais au moins je suis au calme…
9 h : le bus démarre en direction de Rimouski, et j’ai presque l’impression de découvrir le trajet. Il faut dire qu’en 2018, tout était noyé dans le brouillard !
J’ai choisi un siège sur la droite, côté fleuve, et je peux contempler à loisir les eaux du Saint-Laurent. En revanche, je ne tente pas de photo : les vitres sont trop sales…
Rivière-au-Renard, Grande-Vallée, Mont-Louis, Sainte-Anne-des-Monts. Il est maintenant 12h15 : c’est « l’arrêt repas », pendant une cinquantaine de minutes.
Je vais donc m’acheter un sandwich et une barre de chocolat et, comme il commence à pleuvoir, je remonte dans le bus pour manger mon pique-nique. Je ne suis d’ailleurs pas la seule !
Bien m’en a pris : peu de temps après, des trombes d’eau s’abattent sur Sainte-Anne-des-Monts, comme l’année dernière au même endroit et dans les mêmes circonstances. Ce n’est pas possible ! Il doit y avoir un microclimat au-dessus du terminus Orléans Express au mois d’août entre 12h30 et 13 heures !
13h05 : la pluie s’est calmée et le bus repart.
Cap-Chat, Matane, Mont-Joli et enfin Rimouski, un peu avant 16 heures. Une longue journée de voyage, mais en fait, je ne me suis pas ennuyée : je me suis laissée vivre en admirant le paysage….
Dans ma rêverie, j’en ai même manqué le phare de La Martre que je m’étais pourtant promis de guetter ! Heureusement que j’y suis allée en 2018…
Sitôt arrivée, je me dirige vers le téléphone qui, depuis la gare des bus, permet de joindre directement la compagnie des « Taxis-Rimouski » : il suffit de décrocher.
Et c’est très efficace : quelques minutes plus tard, mon taxi arrive et me dépose devant l’Hôtel Le Saint-Germain, en plein centre-ville. Quant au tarif, il est toujours aux environs de 7 dollars.
Cette fois, je suis en terrain de connaissance et je suis presque déçue de ne pas retrouver Stéphane, le réceptionniste qui s’était démené pour m’aider à aller aux Jardins de Métis. Mais le réceptionniste de cette année est aussi très accueillant….
Chambre 502 : encore mieux qu’en 2018 ! Je crois que j’ai une chambre rénovée. Immense, avec table, bureau, cuisine, fauteuils et une vue magnifique, à la fois sur la mer et sur la cathédrale.
Je dépose donc rapidement mes affaires et je pars à la redécouverte de Rimouski.
Eh bien ! J’aime toujours autant cette ville. Son seul défaut, à mon avis, c’est la complexité des transports en commun. Même l’employée du bureau d’information touristique a l’air aussi perdue que moi : pour aller à la maison Lamontagne demain, elle finit par me conseiller de prendre un taxi….
En tout cas, pour le moment, je vais me promener dans les rues, au gré de mes envies. Et mes envies me mènent, comme par hasard, dans deux librairies. J’en profite pour acheter un guide de la collection Ulysse pour ma future visite d’Ottawa, ainsi qu’un livre de Louise Penny (Le beau mystère) : j’avais découvert cette romancière l’année dernière. Et, grâce à un accord avec l’hôtel, j’ai même droit à une réduction de 10%.
Et maintenant, j’ai faim : je vais donc souper au Crêpe Chignon. Ce n’est pas mauvais … mais que c’est copieux ! Une boule de glace à la vanille pour faire passer le tout ? Une ? La serveuse a la main lourde !
Et là aussi, grâce à l’hôtel, j’ai une réduction sur le prix : 15%, ce qui, finalement, correspond au pourboire.
Et maintenant ? « Il fait frette » ce soir. Je vais donc chercher ma parka dans ma chambre, avant de ressortir pour déambuler tranquillement sur la promenade pédestre aménagée le long du fleuve.
Je ne me lasse pas de la beauté des couchers de soleil dans le Bas-Saint-Laurent…
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 20:16
J18- Samedi 10 août : une journée à Rimouski (1ère partie)
Décidément, je suis toujours à l’heure des îles : je me réveille avant 6 heures ! J’ai largement le temps de mettre à jour mon carnet de voyages ….
7h30 : selon le principe de l’hôtel, le déjeuner est livré à côté de la porte, dans un joli coffre de pirates, sur une tablette prévue à cet effet. C’est une très bonne idée, je trouve. Et j’ai tout ce qu’il faut dans la chambre pour me préparer du thé.
Et surtout, j’apprécie de prendre mon temps sans être chassée par le bruit des pelleteuses. Je m’installe donc à table et je savoure mon déjeuner en contemplant le fleuve…
Le seul problème ? La météo de ce matin. Un tour au parc du Bic me semble compromis : j’étais pourtant décidée à me replonger dans la complexité du système des transports en commun de la ville pour pouvoir y aller.
Alors, la visite guidée gratuite du centre historique, repérée hier au Bureau d’information touristique ? Pourquoi pas ? Il y en a une à 10 heures.
Mais, quand je sors de l’hôtel, je me rends compte que la pluie « fine » annoncée est plutôt abondante.
Je retourne donc voir le réceptionniste pour lui demander d’appeler un taxi et, par précaution, j’emporte avec moi le numéro de téléphone de la compagnie. Si le temps ne s’améliore pas, cela pourrait s’avérer utile pour le retour …
Mon but ? La Maison Lamontagne, qui est la plus ancienne maison ouverte au public dans l’Est du Québec. Elle a été édifiée en 1744 pour la fille du seigneur de Rimouski, Marie-Agnès Lepage. Quant à Lamontagne, c’est le nom des propriétaires entre 1844 et 1920.
Sitôt arrivée sur le stationnement (un peu éloigné de l’entrée malheureusement), je me précipite vers l’intérieur du bâtiment, en espérant qu’il y aura tout à l’heure une éclaircie qui me permettra de prendre des photos de l’extérieur.
La visite, guidée par une jeune fille habillée en costume d’époque, est très intéressante.
Voici d’abord, au rez-de-chaussée, la pièce principale.
Puis la « chambre du quêteux », destinée à offrir l’hospitalité aux mendiants de passage. Il y a même le baluchon !
Et enfin, la laiterie, avec sa baratte à beurre.
À l’étage, sont exposés des instruments de tissage, une quenouille (comme dans la Belle au bois dormant…), des peaux de moutons, de cerfs et de castors, une magnifique courtepointe et des mannequins vêtus de tenues traditionnelles, avec de jolis foulards de soie blanche.
J’achète quelques cartes postales à la boutique de souvenirs … et je constate qu’il pleut toujours ! Dommage, les trois employés me confirment qu’il aurait été très agréable de revenir à pied, le long du fleuve.
Tant pis, je prends quand même quelques photos de l’extérieur. Le bâtiment se caractérise par son mode de construction, en « colombage pierroté ». À l’origine, il était construit sur un plan carré et une rallonge a été ajoutée en 1810.
Et maintenant ? Eh bien ! Je décide de rentrer en taxi…
L’un des employés a la gentillesse de téléphoner pour moi, afin d’indiquer avec précision le lieu du rendez-vous : au 18, 9ème avenue, au bout du chemin qui est en face de l’entrée du bâtiment. C’est plus près que le stationnement officiel.
Et le « timing » est parfait : je n’ai qu’une ou deux minutes à attendre (sous le parapluie heureusement emporté ce matin) et le taxi arrive.
Comme la pluie n’a pas l’air de vouloir se calmer, je demande au chauffeur de me conduire devant le Musée Régional, près de la cathédrale. En effet, les employés de la Maison Lamontagne m’ont dit tout à l’heure qu’il y avait une exposition de cartes postales. Or, j’aime beaucoup les vieilles cartes postales.
De plus, toutes les expositions présentées sont nouvelles par rapport à l’année dernière : parfait ! Je commence donc par les cartes, de différentes époques et de tous les pays. Parfois, elles sont disposées de telle façon qu’on peut voir le recto et le verso, avec le texte de la correspondance. Je passe un très bon moment.
Ensuite, une exposition qui fait froid dans le dos, en tout cas pour moi. Il s’agit de « Module de survie : une écofiction », un habitat autonome conçu par l’architecte Daniel Corbeil.
Le prospectus parle de concept ludique mais, je ne sais pas pourquoi, je ne peux m’empêcher de penser à la maison d’Anne Frank, visitée il y a quelques mois à Amsterdam. Cherchez l’erreur…
Et enfin, voici une vidéo numérique réalisée par l’Observatoire dynamique solaire de la NASA. Je ne donnerai aucune explication technique ou scientifique : de toutes façons, je n’ai rien compris ! Seuls, l’aspect esthétique et les changements incessants de formes et de couleurs m’ont intéressée. Il n’était pas très facile de prendre des photos mais j’ai trouvé le spectacle fascinant, presque addictif…
Revenons à des considérations plus prosaïques : c’est l’heure du dîner ! Je me dirige donc vers le Tim Hortons qui se trouve derrière le Bureau d’information touristique …. ou plutôt qui se trouvait ! Il est désormais fermé : pas de chance !
Je reviens donc sur mes pas, rue Saint-Germain-Est, et j’entre au hasard dans une brocante. Eh bien ! Franchement, j’ai l’impression de prendre un coup de vieux ! Il y a beaucoup d’objets que j’ai connus dans mon enfance ou dans ma jeunesse…
Et puis, un peu plus loin, je trouve une boulangerie appelée Finesse d’Alsace : quiche chaude, salade et gâteau aux carottes. Je m’installe sur un tabouret, devant le comptoir, pour manger et me reposer un peu : exactement ce qu’il me fallait après cette matinée pluvieuse.
Et maintenant ? Bonne nouvelle : le ciel a l’air de s’éclaircir. Profitons-en pour aller faire un tour au bord du fleuve.
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 20:29
J18- Samedi 10 août : une journée à Rimouski (2ème partie)
13h20 : je me dirige vers le Bureau d’information touristique. Une nouvelle visite guidée du centre-ville est en effet prévue à 13h30.
Et en plus, c’est presque une visite privée : je suis seule avec un couple venant de Montérégie.
Ils me racontent d’ailleurs qu’ils sont allés sur la côte Nord, il y a deux ans, pour effectuer une croisière, celle qui me fait très envie depuis quelque temps : plusieurs jours sur le Bella Desgagnés jusqu’à Blanc-Sablon. Ils ont beaucoup aimé : je vais peut-être devoir revenir au Québec l’an prochain !
Quant à la guide, c’est une jeune étudiante qui va bientôt commencer sa 3ème année d’architecture au CEGEP de Rimouski … et elle est vraiment passionnée par son sujet !
Grâce à elle, sous le soleil revenu, nous allons faire un très beau circuit à travers le centre historique. Une date à retenir ? 1950, la « nuit rouge », le grand incendie qui détruisit une partie de la ville.
Voici d’abord la cathédrale Saint-Germain, construite entre 1854 et 1859. Elle est fermée depuis plusieurs années, parce qu’elle a grand besoin de restauration. Et elle n’est pas près d’ouvrir de nouveau, paraît-il ! Juste devant, se dresse un monument dédié au « Cœur de Jésus ».
Restons dans le domaine religieux : après la cathédrale, l’archevêché.
Quant à la statue de Saint-Antoine de Padoue qui domine l’ancien séminaire, devenu aujourd’hui le CEGEP de Rimouski, c’est une réplique : l’original a été .. perdu ! Un comble pour le saint patron des objets perdus ….
En tout cas, notre guide est très fière de nous faire admirer l’endroit où elle a choisi de faire ses études. Pourquoi le CEGEP de Rimouski pour un cursus en architecture ? Parce qu’elle a le bâtiment qui va avec ! En fait, il y a même eu cinq séminaires successifs, le dernier ayant été inauguré en 1925.
Et maintenant, je vous présente mon édifice préféré : la Maison Joseph-Gauvreau, qui date de 1906-1907 (elle porte le nom du médecin qui l’a fait construire).
Elle a résisté à l’incendie de 1950 mais, en 1951, elle a été déplacée… pour qu’une station-service puisse occuper le coin de la rue !
En 1984, elle est même menacée de démolition. Pourquoi ? Parce qu’on veut agrandir la station-service…
Heureusement, grâce à la mobilisation d’un groupe de citoyens de Rimouski pour la survie de ce rare exemple d’éclectisme victorien dans leur région, elle est classée en 1985 comme « immeuble patrimonial ».
En 1998, le nouveau propriétaire (Réjean Frenette) la fait remettre à sa place d’origine et la restaure pour lui redonner l’apparence de l’époque de sa construction. Il paraît qu’elle abrite, entre autres, une chocolaterie….
Juste en face, dans le jardin de l’Hôtel-de-Ville, se trouve une très jolie fontaine, du même style que celle du Carré Saint-Louis à Montréal.
La visite se termine vers 15h30. Je vais acheter un nouveau cahier à la librairie L’Alphabet (le mien est presque fini) et je m’offre une crème molle, avant de regagner l’hôtel pour me reposer un moment.
Je ressors aux alentours de 18h et, après avoir choisi quelques provisions chez un dépanneur, je retourne vers le bord de mer.
Tout à coup, les oiseaux semblent pris de frénésie et volent dans tous les sens.
Puis, tout aussi brusquement, le calme revient. Quant à moi, je m’installe sur un banc pour contempler le soleil qui, sous un édredon de lourds nuages noirs, se couche peu à peu sur les eaux du Saint-Laurent.
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Sam 25 Déc 2021 - 21:02
J19- Dimanche 11 août : de Rimouski à Rivière-du-Loup.
Comme hier, je récupère sur la tablette à côté de ma chambre le coffre contenant les ingrédients du déjeuner, et je mange tranquillement en contemplant le fleuve. C’est très copieux : j’en garde même une partie pour midi.
Il est environ 10 heures lorsque je quitte l’hôtel en laissant ma valise à la réception. J’ai largement le temps de me promener : mon bus ne part qu’en milieu d’après-midi.
Les prévisions météorologiques sont affichées derrière le comptoir : pluie prévue entre 10h20 et 11h40. Cela ne m’arrange pas vraiment….
Je me dirige quand même vers le fleuve : le ciel est menaçant, mais tant qu’il ne pleut pas, c’est bon !
Un peu de bruine soudain. C’est vivifiant, mais c’est mauvais signe. D’ailleurs, « ce matin, ça devient de plus en plus vivifiant ! » Pourquoi des guillemets ? C’est une citation que certains, peut-être, reconnaîtront ….
Je vais donc m’installer sous un belvédère, au niveau de la rue de la Cathédrale : je suis à l’abri, et je peux profiter de la vue.
Heureusement, le ciel s’éclaircit assez vite et je vais faire un tour du côté des boutiques, à l’ouest du Bureau d’information touristique. Décidément, il n’y a pas moyen de trouver un « aimant » dans cette ville !
En revanche, les Halles Saint-Germain, où je n’étais jamais allée, sont un vrai nid à tentations. Je me suis bien promis de ne pas acheter maintenant des produits que je trouverai facilement à Montréal. Mais je résiste difficilement. Enfin, je ne résiste pas complètement, mais je me contente de thé et de tisane au bleuet…
Je remonte ensuite voir certains des monuments du circuit d’hier, avec en bonus une très belle maison blanche néo-grecque.
Désolée, c’est le Centre funéraire ! Et à côté de l’hôpital, en plus ! Ce n’est pas de très bon goût….
Je passe devant le CEGEP, la Maison Joseph-Gauvreau, l’archevêché ….
…. et ses places réservées.
C’est déjà l’heure du dîner. Où vais-je donc m’installer avec mon pique-nique ?
Un des bancs du jardin de l’Hôtel-de-Ville, près de la fontaine ? J’ai peur qu’ils ne soient mouillés par la pluie.
Un banc devant la gare Via Rail ? Ils risquent aussi d’être mouillés et celui qui est protégé à l’intérieur de l’Abribus ne m’inspire pas : il me manque la vue !
Finalement, je retourne vers l’Hôtel-de-Ville : les sièges doivent être secs puisqu’un monsieur est justement en train d’y pique-niquer. Il ne me reste plus qu’à faire comme lui et à savourer mon repas, face à la Maison Joseph-Gauvreau. Au moins, là, j’ai une belle vue !
Mais au fait, il y a une chocolaterie à l’intérieur ! Je vais donc m’offrir une crème molle vanille-érable avec enrobage de chocolat noir. Un délice, même si la glace coule ! J’ai bien fait de rester à proximité de la boutique pour aller me laver les mains ….
Et je redescends vers la mer. Le soleil brille sur la cathédrale et sur les eaux du Saint-Laurent.
C’est marée haute : je crois que je n’ai jamais vu le fleuve avec un niveau d’eau si élevé !
Je vais jusqu’aux environs du parc Beauséjour et de la rivière Rimouski.
C’est à l’ouest de cette rivière que, le 6 mai 1950, un incendie éclata dans la cour à bois de la scierie Price. Un vent violent poussa les flammes vers l’est, détruisant un tiers de la ville. Il s’agit du grand feu (« la nuit rouge ») dont nous a parlé hier l’étudiante du CEGEP.
Le paysage urbain de Rimouski en fut profondément bouleversé : au total, 319 maisons et 20 magasins furent détruits. Une architecture des années 1950 remplaça les bâtiments qui dataient de la fin du 19e siècle.
Je marche un moment près de la rivière, mais pour le parc Beauséjour, il me faudrait plus de temps.
Je regagne donc la promenade du bord de mer en direction de la cathédrale. La marée est haute et quelques roches surnagent encore, pour le plus grand bonheur des oiseaux.
Un coup d’œil sur l’indicateur affiché près de la rambarde : en fait, la marée est descendante. Les oiseaux ne vont pas tarder à retrouver leur territoire.
Je m’installe sur un banc, sous le belvédère. Je regarde le fleuve et je me sens très nostalgique : je n’ai pas envie de partir…
Allez ! Un peu de courage ! Après tout, il s’agit juste de continuer mon voyage ! Pas encore de quitter le Québec …
Je retourne donc chercher ma valise à l’hôtel, je fais appeler un taxi et je gagne le terminus Orléans Express. J’ai déjà mon billet, acheté en ligne depuis la France (40 dollars environ).
16h30 : exactement à l’heure prévue, l’autobus démarre en direction de Rivière-du-Loup.
Le trajet dure 1h30. Je me suis assise à droite, du bon côté pour contempler le parc du Bic et les paysages paisibles du Bas-Saint-Laurent.
Un peu avant 18 heures, nous arrivons au terminus Orléans Express de Rivière-du-Loup. Cette année, j’ai décidé de réserver une chambre dans un hôtel juste à côté, l’Hôtel Universel : je n’ai que le stationnement à traverser.
C’est assez impersonnel (normal pour un hôtel de 300 chambres avec un Centre des Congrès !) mais la chambre est très bien, au sixième étage, avec vue sur le fleuve.
Pour éviter de me ruiner dans les restaurants de l’hôtel, je me suis acheté des provisions. Il ne me reste plus qu’à me préparer une tisane au bleuet…
Le programme de demain ? Explorer le centre-ville de Rivière-du-Loup qui est à distance de marche.
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 8:01
J20- Lundi 12 août : rues et sentiers à Rivière-du-Loup (1ère partie)
Après avoir déjeuné dans ma chambre avec les provisions achetées hier soir, je me dirige vers la réception pour aller chercher un plan de la ville.
Et finalement, je constate que cet hôtel est moins impersonnel que je le pensais. En effet, lorsque j’explique à la jeune employée que je veux aller à pied au centre-ville, elle me donne immédiatement un excellent conseil : marcher de l’autre côté de la rue. Pourquoi ? Parce que de l’autre côté, il y a un trottoir….
Le soleil brille et le ciel est bleu : bref, un temps idéal pour partir à la découverte de Rivière-du-Loup. Je marche le long du Boulevard de l’Hôtel-de-Ville, tout en sachant qu’à un certain moment, je dois tourner à droite. D’ailleurs, j’aperçois déjà une église…
Pour être sûre de ne pas bifurquer trop tôt, je demande à une passante. C’est très simple, me dit-elle, je dois continuer jusqu’au moment où je vais « pogner » la rue Lafontaine. Dont acte….
Tiens ! Le Bureau d’information touristique : je dois approcher. Je vais vérifier à l’intérieur. Effectivement, je ne suis plus très loin.
Et voici la rue Lafontaine : il m’aura fallu en tout une trentaine de minutes pour l’atteindre.
Ma première impression de la ville ? Franchement, j’aime bien. Et je ne peux m’empêcher de penser à l’aspect qu’aurait pu avoir Rimouski sans l’incendie de 1950. Certes, Rivière-du-Loup a eu aussi son lot d’incendies, mais moins dramatiques, semble-t-il.
De jolies maisons donc, au bord d’une rue en pente.
Une enseigne pour ma collection.
Un expresso au Café Van Houtte pour souffler un peu.
Et j’arrive à mon but, le parc des Chutes, avec sa chute de 33 mètres de haut que l’on peut admirer depuis une passerelle, dès l’arrivée sur le site.
La vue de l’autre côté n’est pas mal non plus.
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 8:12
J20- Lundi 12 août : rues et sentiers à Rivière-du-Loup (2ème partie)
Je me promène une heure dans les sentiers … en choisissant les plus faciles ! Un grand bol d’air en pleine ville, c’est très agréable. Certes, pour les vrais amateurs de randonnée, ce n’est peut-être pas à la hauteur, mais moi, j’ai vraiment apprécié.
Des fleurs, des arbres, un verger.
Une belle vue sur la rivière du Loup qui a donné son nom à la ville. Selon l’hypothèse la plus plausible, Le Loup serait le nom d’un navire français qui aurait hiberné dans l’estuaire en 1660.
Un faux air de Giverny.
Les couleurs de l’automne déjà ? Il est pourtant un peu tôt…
Je retourne vers la passerelle.
Et je vois tout à coup un panneau indiquant la centrale hydro-électrique. Un escalier permet de rejoindre une sorte de pont suspendu, juste au-dessus de la chute.
Je m’y aventure un moment mais, je l’avoue, je ne m’attarde pas trop et je ne regarde pas sous mes pieds : juste le temps de prendre quelques photos et je repars !
À suivre.....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 8:25
J20- Lundi 12 août : rues et sentiers à Rivière-du-Loup (3ème partie)
Je suis maintenant assez haut dans la ville. C’est peut-être le moment, avant le dîner, d’aller visiter l’église que j’ai aperçue tout à l’heure et qui semble se trouver vers le haut de la rue Lafontaine.
Je monte encore un peu. Tiens ! Une nouvelle chute d’eau ! Je comprends pourquoi le parc s’appelle le parc des Chutes (au pluriel).
Je suis revenue rue Lafontaine, au niveau du marché public du samedi. L’église devrait donc être sur la droite. Mais où est-elle passée ?
En fait, elle est plus loin de la rue que je le croyais. La voici !
Il s’agit de l’église Saint-François Xavier, qui était autrefois l’église du quartier de la station (près de la gare ferroviaire). J’essaie d’entrer : fermée !
Tant pis ! De toutes façons, je meurs de faim et aujourd’hui, j’ai décidé d’aller au restaurant : il faut dire que j’ai accumulé les sandwichs ces derniers temps…
C’est donc avec satisfaction que je m’installe chez Mikes, rue Lafontaine. Non seulement j’ai faim, mais je commence à être fatiguée. Poulet à la parmigiana, tiramisu, expresso et une serveuse charmante : que demander de plus ?
Et maintenant, je suis en pleine forme pour continuer ma visite de Rivière-du-Loup. Je fais même une rencontre inattendue : Charlie Chaplin qui se repose sur un banc…
Je redescends la rue Lafontaine jusqu’à l’Hôtel-de-Ville, construit au début du 20e siècle et reconstruit en 1916, après un incendie.
Non loin de là, se trouve l’église Saint-Patrice, datant de la deuxième moitié du 19e siècle.
Et si j’essayais d’entrer ? Gagné, c’est ouvert ! Et en plus, l’intérieur a été conçu par Napoléon Bourassa.
Allez ! Il est temps de prendre le chemin du retour. Il est assez tôt, certes, mais le ciel bleu de tout à l’heure est en train de s’assombrir : de gros nuages noirs commencent même à s’accumuler peu à peu…
Je suis presque arrivée au niveau d’un supermarché IGA quand la pluie se met à tomber. Je me précipite à l’intérieur : de toutes façons, j’avais prévu de faire quelques courses pour ce soir et pour demain matin.
Du coup, je prends tout mon temps, d’autant plus que les lumières vacillent un instant dans le magasin. Orage ? Je ne sais pas…
Mais il va bien falloir ressortir : je ne vais pas y passer la soirée !
J’enfile donc mon imperméable (au moins, je ne l’aurai pas transporté toute la journée pour rien) et, sous une pluie fine, je regagne l’hôtel…. où je m’effondre sur mon lit ! Il faut dire que j’ai beaucoup marché aujourd’hui.
19h20 : j’ai bien fait de rentrer. Des trombes d’eau sont en train de s’abattre sur Rivière-du-Loup !
Un peu de ciel rose quand même avant que l’orage se déchaîne de nouveau…
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 10:51
J21- Mardi 13 août : de Rivière-du-Loup à Québec (1ère partie)
Après le déluge de cette nuit, le ciel est bleu ce matin au-dessus de Rivière-du-Loup : un temps parfait pour voyager !
Il ne me faut que quelques minutes pour rejoindre le terminus Orléans Express, de l’autre côté du stationnement. J’ai mon billet, acheté en ligne avant mon départ de France (58 dollars environ).
Dans la salle d’attente, une dame entame la conversation : je n’ai pas dit deux mots qu’elle a déjà compris que j’étais française. Encore une fois, mon accent m’a trahi …
Deux autobus arrivent en même temps sur les lieux. L’un est plein depuis qu’il a quitté Rimouski et ne prend aucun passager. Il ne me reste donc qu’à embarquer dans l’autre, un véhicule presque vide, pour le moment en tout cas : il se remplira au fur et à mesure du trajet.
9h40 : c’est l’heure du départ. Mon bilan sur Rivière-du-Loup ? Une très jolie ville mais, par rapport à Rimouski, il me manque … la promenade au bord de la mer ! Je n’ai même pas pu aller admirer le coucher de soleil !
Premier arrêt : La Pocatière. Tiens ! La station a changé de place depuis l’année dernière : elle n’est plus en centre-ville. Dommage !
Arrêt suivant : Saint-Jean-Port-Joli, toujours au milieu de nulle part, bien sûr.
Ensuite, nous allons directement au « terminal Sainte-Foy », près de Québec, où la quasi-totalité des passagers descend : pour eux, ce sera changement d’autocar à destination de Montréal.
Nous ne sommes que quatre à continuer jusqu’à la gare du Palais, où nous arrivons avec au moins vingt minutes d’avance sur l’horaire prévu.
Il est 12h15, autrement dit l’heure du dîner. Je vais manger dans mon restaurant habituel, situé à l’intérieur de la gare des autocars, avant de me diriger vers la gare des trains. Il faut en effet que je vérifie la dimension des bagages autorisés sans enregistrement préalable : après-demain, je voyagerai pour la première fois avec ViaRail pour me rendre à Ottawa.
C’est bon ! Ma valise passera bien en bagage à main. Je quitte donc la gare pour rejoindre Le Coureur des bois, chez Claude et Nicole, au 15 de la rue Sainte-Ursule. J’avais déjà logé dans ce « Couette et café » en 2018 et j’avais beaucoup aimé.
Et c’est parti pour la montée de la côte du Palais. Décidément, c’est toujours aussi haut ! Et il ne faut surtout pas lâcher la valise : elle risquerait de rouler jusqu’en bas…
Voici enfin la rue Saint-Jean. Comme je suis en avance, je m’installe un moment sur un banc avant de gagner la rue Sainte-Ursule. Tiens ! Un Chocolats favoris juste à côté ! Tentations ! Tentations !
14h : je sonne à la porte et je retrouve Nicole avec plaisir.
Cette année, ma chambre n’est plus « L’orignal » mais « L’ours ». J’ai l’impression qu’elle est plus grande. Son seul défaut ? La marche d’escalier qui sépare la chambre de la salle de bain : il faudra que je fasse attention à ne pas tomber…
Et puis, les robinets de la douche sont à l’extérieur de la cabine. Curieuse conception, mais après tout, pourquoi pas ?
Je fais un peu de lessive, j’installe mes affaires et je pars me promener dans la Haute-Ville.
Je commence par explorer une nouvelle fois la librairie Pantoute, où je trouve un livre consacré à l’histoire des Patriotes de 1837-1838. Vais-je l’acheter ? Peut-être : je déciderai plus tard. Un petit calendrier aussi ? Il n’y en a pas…
Un tour aux Délices de l’érable ? La boutique a disparu !
Et maintenant ? Une crème molle ? Il y a trop de monde qui attend devant Chocolats favoris mais il me reste Érico, le Musée du chocolat, situé rue Saint-Jean, près de l’église Saint-Jean-Baptiste : aujourd’hui, ce sera vanille, avec enrobage de chocolat au lait….
Comme je suis dans le quartier, j’en profite pour repérer la rue Saint-Gabriel. Pourquoi ? Parce que c’est la rue où habite « matante Gisèle », un des personnages des Années du silence, un roman de Louise Tremblay d’Essiambre. J’ai trouvé : c’est une rue parallèle à la rue Saint-Jean. Il y a même beaucoup de maisons qui pourraient convenir, tout en hauteur.
Je traîne un peu dans les boutiques, je vais chercher de la documentation au Centre Infotouriste et je décide de souper à l’heure québécoise. Un petit salut à Hélène (Risiol) : je suis allée au Petit Coin Breton. J’ai même pu avoir une table près de la fenêtre : crêpe fromage-pomme … et frites !
Et ensuite, à la fraîche, c’est reparti pour la balade. Je continue à explorer les boutiques, mais quel monde ! Et pratiquement que des Français ! Moi qui n’en avais rencontré aucun aux îles (à part à l’aéroport), à Rimouski ou à Rivière-du-Loup !
Je fuis vers des rues moins fréquentées : ouf ! ça va mieux !
Voici l’église du monastère des Augustines, qui créèrent le premier hôpital d’Amérique du Nord, l’Hôtel-Dieu de Québec, lorsque trois religieuses, en 1639, furent envoyées de France pour « soigner les âmes et les corps ».
La croix dorée du Séminaire de Québec, fondé en 1663, se détache dans le bleu du ciel.
Je vois aussi celle de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.
L’édifice lui-même, agrandi, bombardé, incendié, a été reconstruit sur le même site depuis 1647. Il est actuellement en travaux : pas moyen de prendre des photos de l’extérieur !
Pour compenser, voici la cathédrale anglicane Holy Trinity, première église anglicane bâtie hors des îles britanniques, en 1804, d’après les plans de St Martin-in-the-Fields à Londres.
Puis, après les Augustines, les Ursulines, dont la chapelle a été reconstruite au début du 20e siècle, tout en réintégrant des éléments du 18e. À visiter demain ? Peut-être…
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 10:59
J21- Mardi 13 août : de Rivière-du-Loup à Québec (2ème partie)
Et je rejoins maintenant mon lieu favori pour passer mes soirées à Québec : la terrasse Dufferin bien sûr !
Il y a cette année des travaux (et donc des échafaudages) sur le Château Frontenac. Je vais essayer de les éviter sur les photos… mais je n’y arriverai pas toujours.
La statue du fondateur de Québec se dresse fièrement dans le ciel.
Samuel de Champlain semble même surveiller le Château….
Le soleil se couche peu à peu, le ciel devient rose et les lumières s’allument les unes après les autres sur le fleuve, le séminaire de Québec et le Château Frontenac.
« Il fait frette » ce soir tandis que je prends le chemin du retour en descendant la rue d’Auteuil (je la préfère à la descente…) jusqu’au niveau de ma porte préférée, la porte Kent illuminée.
C’est décidé : si je rachète un aimant de Québec, ce sera la porte Kent !
Et voilà ! Retour au gîte. Je monte silencieusement faire chauffer de l’eau pour me préparer un thé… aux bleuets !
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 11:16
J22- Mercredi 14 août : de Québec à Lévis … et de Lévis à Québec (1ère partie)
J’ai très bien dormi, au calme, et j’ai hâte de découvrir le déjeuner de Nicole. Pas de chance : elle n’est pas là ! C’est une employée qui la remplace. Tout est excellent, certes, mais je me rendrai compte demain que c’est encore meilleur quand Nicole exerce ses talents de cuisinière.
Quant à Claude, il est présent pour me tenir compagnie, heureusement d’ailleurs, puisque personne d’autre n’est levé...
Le déjeuner est fini, le ciel est bleu et je me dirige vers la Basse-Ville. Mon programme de ce matin ? Prendre le traversier jusqu’à Lévis pour faire des photos en ayant le soleil du bon côté. L’année dernière, j’y étais allée le soir, ce qui m’avait permis de voir le Vieux-Québec illuminé.
J’arrive juste à temps pour monter sur le traversier de 10 heures et, depuis le bateau, je peux admirer le Château Frontenac … et ses échafaudages !
Le trajet est très bref et, quelques minutes plus tard, me voici de l’autre côté du fleuve. Je vais récupérer le plan du Vieux-Lévis au Bureau d’Information touristique et j’entame la montée vers la terrasse aménagée dans les années 1930 sur les hauteurs de la ville.
Je retrouve les mêmes escaliers « provisoires » qu’en 2018 et, cette fois encore, au moment où j’hésite, un monsieur me remet avec beaucoup de gentillesse dans la bonne direction.
En tout cas, la vue est magnifique ! Et au moins, cette année, je n’ai pas le soleil dans les yeux…
Je me dirige ensuite vers la principale artère commerçante de la ville, l’avenue Bégin. Eh bien ! À 11 heures du matin, en plein mois d’août, l’endroit est très calme : il n’y a presque personne. En fait, c’est reposant par rapport à la foule qui grouille dans les rues du Vieux-Québec.
De plus, je viens juste d’arriver au début de l’avenue lorsque je vois apparaître devant moi un lieu particulièrement intéressant !
Je sais bien, ce n’est pas l’heure de manger une glace mais je ne résiste pas : crème molle au chocolat avec enrobage de chocolat noir. Un délice ! Mais j’ai bien fait de rester à la terrasse de la boutique pour pouvoir me laver les mains après la dégustation …
D’ailleurs, je me serais bien acheté un tee-shirt avec comme inscription « La vie est trop courte pour se priver de chocolat », mais ils ont l’air réservés aux employés. Dommage !
Et maintenant, un petit tour dans le Vieux-Lévis, avec ses jolies maisons. Voici ma préférée.
Le collège de Lévis, inauguré en 1853 et plusieurs fois agrandi depuis.
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 11:31
J22- Mercredi 14 août : de Québec à Lévis … et de Lévis à Québec (2ème partie)
La fresque Desjardins, réalisée en 2006 et retraçant l’histoire de la ville. Elle est immense (470 m2). Je ne vous en présente donc qu’une infime partie.
Et je redescends par un autre escalier, rouge celui-là, pour prendre le traversier de 12 heures. La vue est toujours aussi belle…
Sitôt de retour dans la Basse-Ville, je me dirige vers mon « incontournable » personnel : la rue Sous-le-Cap, bien sûr !
Tiens ! Il y a du monde aujourd’hui : trois personnes ! Je dois même attendre mon tour pour prendre des photos. L’endroit deviendrait-il populaire ?
Je remonte ensuite vers la Haute-Ville, en passant par l’escalier Casse-Cou, la côte de la Montagne et l’escalier Frontenac.
Mon but est le Centre Infotouriste, où je veux me renseigner sur une visite des saveurs de la ville, repérée hier sur un dépliant. 15 heures ? C’est parfait pour moi et je réserve ma place.
Heureusement, au dernier moment, juste avant de payer, j’ai le réflexe de demander si le commentaire est en français ou s’il est au moins bilingue. Eh bien non ! Uniquement en anglais ! Et l’employée n’avait même pas pensé à me le dire. Un comble à Québec, d’autant plus qu’aucune visite avec un guide francophone ne m’est proposée à un autre horaire ! La langue officielle est pourtant le français, me semble-t-il …
Du coup, je renonce. Par principe, je n’ai aucune envie de faire un effort. Et, après réflexion, je décide même de parler français demain à Ottawa : officiellement, la capitale du Canada est bilingue…
Donc, changement de programme. Je vais me promener sur le parc des Champs-de-Bataille, ce qui me permettra d’aller dîner plus tard rue Cartier. Avec la glace de ce matin, je n’ai pas encore faim !
La balade est très agréable et, vers 14h, je m’installe pour manger chez les Cousins : franchement, c’était meilleur quand l’endroit s’appelait le Picardie. Ou alors, les sandwichs ne sont pas leur spécialité.
Je fais ensuite un petit tour dans les boutiques de la rue Cartier. La papeterie a fermé : dommage, elle était très bien !
Puis je pars en direction de la Promenade des Gouverneurs, que je veux arpenter dans le sens préféré des paresseux : avec les escaliers à la descente !
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 11:42
J22- Mercredi 14 août : de Québec à Lévis … et de Lévis à Québec (3ème partie)
Pour ne pas reprendre le même trajet qu’à l’aller, je décide de passer par la Grande Allée, que je n’aime pourtant pas trop. Eh bien ! Mal m’en a pris ! J’aurais mieux fait de m’en tenir aux plaines d’Abraham. Cela m’aurait évité de croiser, à un endroit désert à ce moment-là, deux touristes anglophones avinés à 4 heures de l’après-midi et particulièrement grossiers…
Bon, je ne vais pas laisser ces malotrus me gâcher la journée. Il fait trop beau ! J’arrive donc au point de départ de la Promenade et je m’assieds sous le belvédère, où je bavarde un moment avec une famille française dont le fils, élève d’un lycée agricole de l’Ariège, va sans doute aller poursuivre ses études à … Chicoutimi.
Et je vais ensuite marcher le long du Cap-Diamant, avec vue sur le fleuve et sur la ville de Lévis, où j’étais ce matin.
Parvenue à l’extrémité de la Promenade des Gouverneurs, je descends les 310 marches … que j’avais courageusement montées l’année dernière ! Et me voici de retour sur la terrasse Dufferin.
Je décide donc d’aller voir si, non loin de là, la chapelle des Ursulines est ouverte. Gagné !
Il paraît que ce décor, réalisé par Pierre-Noël Levasseur de 1726 à 1736 et intégré à la nouvelle chapelle lors de sa reconstruction en 1901, constitue l’un des plus beaux ensembles en bois sculpté du Québec.
Quant au tabernacle du maître-autel, il a été entièrement doré par les Ursulines (1736-1739).
Après les Ursulines, tentons les Augustines ! Je pousse une porte : c’est ouvert ! J’aboutis au deuxième étage, près de la chapelle. Je jette un coup d’œil mais des sœurs sont en prière et je n’ose pas prendre de photos.
D’après les panneaux, l’accueil est au premier étage : je vais voir mais le musée vient juste de fermer. Tant pis !
Le temps de m’apercevoir que le bâtiment est aussi un hôtel, et je sors par la rue des Remparts pour redescendre vers la Basse-Ville.
J’arrive juste au niveau … de la rue Sous-le-Cap (et je ne l’ai même pas fait exprès !), puis du Marché du Vieux Port, ou plutôt de l’ancien Marché : je constate en effet qu’il n’existe plus et qu’il a été remplacé par un autre marché, relié au centre-ville par une navette gratuite au départ de la place d’Armes.
Je traîne ensuite un moment dans les boutiques du Petit-Champlain, en remontant tranquillement vers la Haute-Ville.
Un petit tour vers la porte Kent : décidément, elle me plaît toujours autant !
Au fait, j’avais dit que je voulais un aimant. Eh bien ! Je le trouve à la première boutique où je m’arrête.
Et je rejoins la terrasse Dufferin, pour contempler le ciel qui s’assombrit et les lumières qui s’allument peu à peu sur le fleuve, le Château Frontenac et le séminaire de Québec.
Mais la soirée n’est pas finie : je n’ai pas encore soupé. Je vais donc m’offrir un excellent « combo » chez Paillard.
Dernier arrêt avant de regagner l’hôtel ? La librairie Pantoute où j’achète le livre repéré hier : Histoire inédite des patriotes d’Anne-Marie Sicotte. Je vais pouvoir m’instruire…
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 12:34
J23- Jeudi 15 août : de Québec à Ottawa.
Aujourd’hui, je change de moyen de locomotion ! Mais non, je n’ai pas décidé subitement de louer une voiture : je vais simplement, pour la première fois, tenter l’expérience d’un voyage avec ViaRail.
Pour aller de Québec à Ottawa, bien sûr, j’aurais pu prendre le bus, avec une correspondance à Montréal. Mais, étant donné la longueur du trajet, j’ai pensé que le train serait plus confortable.
J’ai donc réservé en ligne le billet le moins cher possible (70 dollars environ, c’est-à-dire une cinquantaine d’euros). Je précise que la réservation ne m’a posé aucun problème, alors que j’avais lu auparavant qu’il était impossible d’utiliser une carte bancaire non-canadienne sur le site de ViaRail.
En tout cas, ce matin, comme mon train n’est qu’à 13 heures, je prends tout mon temps pour me préparer, d’autant plus que la pluie n’incite pas vraiment à la promenade.
Et puis, je décide aussi de ne pas aller déjeuner trop tôt. Cela devrait me permettre de rencontrer du monde. Excellent calcul d’ailleurs … ou pas ?
En effet, je suis d’abord rejointe par une famille originaire du Val d’Oise. Or, si les parents sont très sympathiques, les enfants (une adolescente et un garçon d’une douzaine d’années) sont du genre à tout critiquer : insupportables ! Franchement, j’ai admiré la patience de Claude qui est resté imperturbable ! Mais visiblement, il n’en pensait pas moins…
Heureusement, aucun des deux ne s’attarde et ils regagnent leur chambre, en prenant bien soin de claquer les portes le plus fort possible. Au fait, je comprends mieux tout le bruit que j’ai entendu hier soir, dans un « Couette et café » qui est habituellement un modèle de calme.
Sur ces entrefaites, arrivent un couple de Belges et une maman française avec ses deux enfants, très bien élevés ceux-là. Et comme par hasard, la conversation devient brusquement plus agréable.
Quant au déjeuner lui-même, il est excellent. Nicole s’est surpassée, surtout pour le pouding aux fruits rouges et à la sauce d’érable. Quand je pense que les deux râleurs ont fait la fine bouche…
Et maintenant, il ne me reste plus qu’à finir mes bagages et à profiter d’une éclaircie pour descendre jusqu’à la gare du Palais.
Il est un peu plus de 11 heures. Je suis donc très en avance, ce qui me permet d’acheter des provisions … et surtout de mettre à jour mon carnet : je me suis installée du côté de la gare des autocars, que j’ai toujours trouvée plus accueillante.
Vers midi, je rejoins la zone réservée à ViaRail. Une employée vérifie mon billet, me confirme que je n’ai pas besoin d’enregistrer ma valise et me dit de revenir à 12h30.
Pas de problème : j’ai de quoi lire et l’heure de l’embarquement arrive très vite. Il est désormais temps de découvrir mon nouveau moyen de locomotion.
Eh bien ! Franchement, je ne regrette pas d’avoir choisi le train : c’est vraiment confortable et le siège économique est aussi large qu’un fauteuil de première classe dans un TGV français.
Pendant la première partie du voyage, je regarde le guide que j’ai acheté l’autre jour dans une librairie de Rimouski : Escale à Ottawa et Gatineau, dans la collection Ulysse.
Montréal : trente minutes d’arrêt. La dame qui est installée de l’autre côté de l’allée entame la conversation : je l’aide même à préparer son prochain voyage en Grèce !
De nombreux passagers montent dans le wagon et mon nouveau voisin est très aimable. De plus, il ne fait pas son âge : il est né, me dit-il, le jour de la bataille de Pearl Harbor !
Nous discutons de tout et de rien, de Rivière-du-Loup dont il est originaire, de la langue française à laquelle cet ancien professeur de physique est très attaché. Bref, je ne vois pas passer le temps.
Il est un peu plus de 19 heures lorsque le train s’arrête en gare d’Ottawa. Au moment où je sors du bâtiment pour regarder où sont les taxis, mon compagnon de voyage et sa « blonde », qui est venue le chercher, reviennent vers moi et me proposent de me conduire jusqu’en ville.
Je n’ai même plus besoin de chercher une voiture, maintenant ! Et en plus, mes deux accompagnateurs font certainement un détour pour passer par le centre-ville, puisqu’ils habitent au Québec, à une heure d’Ottawa.
Ils me déposent juste devant mon hôtel, le Byward Blue Inn, au 157 de la rue Clarence, près du Marché By.
Et là, tout se passe à merveille : la réceptionniste parle français, j’ai une chambre au cinquième étage, et mon balcon offre une belle vue sur une église du voisinage.
Je déballe donc mes affaires, je pique-nique avec les provisions que j’ai eu la précaution d’acheter en gare de Québec et, grâce à la bouilloire fournie par la maison, je me prépare une tisane … aux bleuets, bien sûr !
À partir de demain, j’ai trois jours pour partir à la découverte d’Ottawa. Et là, c’est promis, il y aura des photos…
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 14:04
J24- Vendredi 16 août : première découverte d’Ottawa (1ère partie)
Ce matin, bien sûr, je ne pourrai pas déguster le savoureux déjeuner concocté par Nicole dans mon gîte favori de Québec, mais le buffet du Byward Blue Inn est tout à fait correct.
Et puis, l’avantage de cet hôtel, c’est qu’il est très bien situé, à deux pas du Marché By. Je vais pouvoir tout visiter à pied.
Après avoir récupéré à la réception un plan de la ville, je pars donc à la découverte d’Ottawa. J’ai de la chance : il fait un temps magnifique !
Première étape ? Je vais jeter un coup d’œil sur l’église que je vois de mon balcon. Il s’agit de l’église St. Brigid, édifiée à la fin du 19e siècle. Autrefois lieu de culte des catholiques irlandais, elle est devenue aujourd’hui un centre artistique.
Ensuite, je n’ai aucun problème pour trouver la cathédrale : je n’ai qu’à repérer ses flèches qui brillent au soleil !
La construction de la basilique-cathédrale Notre-Dame d’Ottawa a commencé en 1841, date à laquelle fut bénie sa première pierre. Sa voûte s’inspire de celle de la Sainte-Chapelle : je l’aurais deviné…
L’orgue est un orgue Casavant, surmonté d’un magnifique vitrail (1879).
Quant aux vitraux historiés (1956-1961), ils sont l’œuvre de Guido Nincheri.
Devant la porte, j’ai remarqué tout à l’heure un panneau indiquant des visites guidées gratuites : à 9h, c’était en anglais et la prochaine visite en français est prévue à 10h.
Comme il est 9h30, je décide d’aller faire un tour et de revenir dans trente minutes. Je traverse donc la rue (la promenade Sussex) et je me retrouve devant …« Maman ».
Mais encore ? C’est le nom de l’énorme araignée en bronze qui, depuis 2005, accueille les visiteurs devant le Musée des beaux-arts.
Elle a été sculptée par Louise Bourgeois, qui l’a dédiée à sa mère. Bon, je l’avoue, ce n’est pas ma tasse de thé. Je n’aime pas trop ce genre de bestiole…
Je me dirige donc vers le parc Major’s Hill, qui offre une vue magnifique sur le Parlement.
10h : je suis de retour à l’intérieur de la cathédrale. Comme je suis seule, j’ai droit à une visite guidée privée, très intéressante au demeurant.
Par exemple, je n’avais pas réalisé que le décor était en bois, y compris les colonnes et les statues du chœur (œuvres de Louis-Philippe Hébert). Les grandes statues représentent les patriarches, les prophètes, les apôtres et les évangélistes. J’aime bien celle d’Abraham…
Par ailleurs, le jeune guide est très étonné que je connaisse les noms de Nincheri et de Casavant. D’habitude, ce sont les Québécois qui en ont entendu parler, pas les Européens : il faut dire que j’ai rencontré un très bon professeur à Montréal…
Pour la fin de la matinée, j’avais ensuite prévu une visite du quartier du Marché By. En effet, selon un dépliant fourni par mon hôtel, des visites gratuites et bilingues sont organisées tous les jours, avec plusieurs possibilités d’horaire. Le point de rendez-vous est situé juste à côté des grandes lettres OTTAWA, à l’angle de York et de Sussex.
Aujourd’hui, la première visite est prévue à 11 heures. Enfin, c’est ce que je croyais….
En fait, les visites ne sont pas bilingues mais le commentaire est tantôt en français tantôt en anglais. Or, à 11 heures, c’est en anglais. Pour avoir une visite en français, il faut que je revienne à midi.
Peut-être aurait-il fallu le préciser sur les dépliants et sur les panneaux, mais ce n’est pas bien grave.
En attendant, je vais explorer l’intérieur du Marché By, un marché couvert avec des comptoirs de restauration et des boutiques d’artisanat. Tout autour, sont installés des vendeurs de fruits et de légumes.
Mais au fait, d’où vient le nom de By ? Du lieutenant-colonel John By, qui fonda la ville de Bytown dans la première moitié du 19e siècle. C’est seulement en 1855 que Bytown prendra le nom d’Ottawa, d’après le nom anglicisé des Outaouais, peuple amérindien qui vivait dans la région. « Outaouais » signifie « marchands ».
Je prends le temps de manger une part de pizza et je retourne au point de départ de la visite de midi.
Et là, surprise ! C’est en anglais, me dit-on ! Pour une visite en français, il faut que je revienne … à 15 h !
Il ne faut pas exagérer quand même ! Je suppose qu’à 15 h, on me dira de revenir demain !
Je proteste, je rappelle les informations qui m’ont été données plus tôt et j’obtiens gain de cause. Comme il y a davantage de guides présents que ce matin, une jeune franco-ontarienne prénommée Montana (sic) me propose une visite privée.
Et franchement, j’ai bien apprécié. Si je me contente d’une seule photo maintenant, c’est que je suis retournée plusieurs fois me promener tranquillement dans le quartier et que d’autres photos viendront plus tard.
Mais voici déjà la sculpture de « L’ours dansant », située dans la cour Jeanne-D’Arc. Elle a été réalisée en 1999 par Pauta Saila, artiste inuit du Nunavut.
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 16:23
J24- Vendredi 16 août : première découverte d’Ottawa (2ème partie)
Il est 13 heures environ quand je prends congé de Montana pour me diriger vers le Musée des beaux-arts.
Je commence par l’exposition temporaire sur les portraits peints par Gauguin. Ouf ! Il y a beaucoup moins de monde que ce que je craignais ! Et pourtant, je n’ai pas arrêté d’en voir la publicité sur les chaînes de Radio-Canada.
Je vais retenir ici trois tableaux : ce sont ceux qui ressemblent le moins à ce que je connaissais de Gauguin.
La « Jeune chrétienne » (1894) :
Une « Jeune Bretonne » (1899) :
Le dernier autoportrait de l’artiste (1903) :
Je me dirige ensuite vers la section des peintres canadiens. Elle est très riche, mais voici trois de mes œuvres préférées.
« Lever de soleil sur le Saguenay » (Lucius R. O’Brien, 1880) :
« Lac Maligne, parc Jasper » (Lawren S. Harris, 1924) :
« Tadoussac » (Charles F. Comfort, 1935). Souvenirs, souvenirs…
J’arrive ensuite à la Chapelle Rideau, chapelle néogothique (1887-1888) provenant du Couvent Notre-Dame-du Sacré-Cœur de la rue Rideau. En 1972, elle fut sauvée de la démolition et reconstituée à l’intérieur du Musée.
Bon, ce n’est pas tout : j’étais aussi venue pour voir des Riopelle ! Mais où sont-ils ? Je m’informe auprès de deux gardiens qui ne savent pas trop de quoi je parle et qui me conseillent d’aller demander à l’accueil. Je vais donc m’informer : salle A110.
Je repars dans l’autre sens et je croise l’un des gardiens de tout à l’heure qui vient aux nouvelles. Il m’emmène jusqu’à la A110 et, en arrivant, interpelle sa collègue : « c’est dans ta salle ! ».
Or, entre-temps, la jeune femme avait cherché et … trouvé. Et elle me conduit devant les deux tableaux, en me disant à propos de Riopelle : « celui-là, je ne l’oublierai plus ! ».
Je vous présente donc « La roue II », de Jean-Paul Riopelle (1956) :
J’ai terminé la section canadienne et je monte à l’étage supérieur, où sont exposées les œuvres des peintres européens et américains.
Turner, Monet, Pissaro, Cézanne : j’aime beaucoup mais leurs tableaux me sont plus familiers.
Van Gogh ? Une photo quand même en souvenir du Musée Van Gogh d’Amsterdam, que j’ai visité en mars dernier. Ce sera « Iris » (1890) :
Et enfin, un tableau d’un peintre que je ne connaissais pas, Stanley Spencer, « Marsh Meadows, Cookham » (1943) :
Et c’est enchantée de ma visite que je quitte le Musée des beaux-arts.
Il est environ 15h30 et il fait très chaud. Je décide donc de retourner un moment à l’hôtel, pour profiter du goûter offert gracieusement tous les jours entre 15h et 17h. En voilà une bonne idée !
J’attends pour ressortir que la chaleur tombe un peu et, vers 17 heures, je vais faire quelques courses du côté de la rue Rideau. Ce n’est pas vraiment ma rue préférée à Ottawa …
En revanche, j’aime beaucoup l’édifice Connaught, que Montana m’a montré tout à l’heure et qui est situé juste en face du Château Laurier. Une combinaison de style néogothique et de style néo-Tudor, mais c’est plutôt réussi.
Cet imposant bâtiment, nommé d’après le duc de Connaught, alors gouverneur général du Canada, a été construit entre 1913 et 1916 pour abriter des bureaux gouvernementaux et un entrepôt des douanes.
Il est actuellement le siège de « l’Administration centrale », si j’en crois le panneau placé devant. Quelle administration exactement ? Je ne sais pas…
Et enfin, je termine ma promenade en allant revoir la cathédrale avant de regagner l’hôtel : bref, une journée bien remplie !
Et demain, quel est le programme ? Le Musée canadien de l’histoire, je pense.
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 19:28
J25- Samedi 17 août : il suffit de passer le pont ! (1ère partie)
Ce matin, je prends la direction … du Québec ! Ma destination ? Le secteur de Hull et le Musée canadien de l’histoire, de l’autre côté de la rivière des Outaouais : je crois bien que je vais y passer la journée !
Je traverse donc le pont Alexandra, en surveillant le ciel avec inquiétude : j’espère que j’arriverai avant la pluie.
Avant d’entrer dans le bâtiment, je prends quand même le temps de me rendre sur le belvédère : un endroit parfait pour admirer le Parlement et le Château Laurier.
9h30 : je suis à pied d’œuvre … et il y a de quoi faire !
Je commence par ce qui, a priori, m’intéresse le plus : la salle de l’Histoire canadienne, aux 3ème et 4ème niveaux. Le dépliant du musée prévoit quatre-vingt dix minutes pour la visite : j’y passerai presque 2 heures 30 ! Et encore, je n’ai pas tout vu en détail.
En revanche, je n’ai pas fait beaucoup de photos. Pourquoi ? Parce que je ne savais que choisir !
Mais voici quand même un petit clin d’œil en souvenir de ma journée sur le thème des Patriotes : une vue de la façade de l’église de Saint-Eustache, le 14 décembre 1837 (d’après un dessin de Lord Charles Beauclerk, 1840).
N’oublions pas mon parc préféré à Montréal. À qui doit-il son nom ? À Louis-Hippolyte La Fontaine, homme politique et défenseur de la langue française : la photo date de 1850.
Je reste ensuite sans voix devant un panneau expliquant que ce n’est qu’en 1929 que les femmes ont été reconnues comme des « personnes » au Canada, ce qui leur permettra d’accéder au Sénat…
Faisons enfin un bond dans le temps : Montréal-Matin en juillet 1967.
Sur ce, il est midi et j’ai besoin d’une pause pour pouvoir bien profiter de mon après-midi. Et aujourd’hui, j’ai envie d’autre chose que d’un sandwich.
Je m’installe donc au Bistro Boréal, où je m’offre un très bon fish and chips et un expresso. Le personnel est francophone : mais après tout, c’est normal, je suis au Québec.
Ouf ! Je me sens mieux ! Je suis prête à continuer la visite.
Je descends d’abord dans la Grande Galerie, qui contient la plus grande collection de mâts totémiques au monde. Impressionnant !
Mais pour prendre des photos, ce n’est pas évident : l’endroit est surpeuplé. Ce matin, les visiteurs n’étaient pas très nombreux, mais maintenant, il y a foule !
D’autant plus que dehors, il pleut à verse : c’est une très bonne journée pour se rendre au musée…
Et je me garderai bien d’émettre la moindre critique puisque, après tout, j’ai fait pareil. Si je m’étais écoutée, je serais venue hier mais j’ai préféré réserver ma visite pour un jour de mauvais temps.
Bref, je n’ai donc photographié que des détails.
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 20:20
J25- Samedi 17 août : il suffit de passer le pont ! (2ème partie)
Dans le même secteur, se dresse la très belle sculpture de Bill Reid, L’esprit de Haida Gwaii, représentant une pirogue aussi surpeuplée que la Grande Galerie !
Le personnage qui domine la scène est un chef haïda qui tient un bâton d’orateur, symbole d’autorité.
Et le Loup plante ses crocs dans l’aile de l’Aigle.
J’arrive à la salle des Premiers Peuples, toujours au niveau 1. Ce que je préfère ? Les costumes traditionnels.
J’aime bien aussi les récits de créations du monde et les contes populaires.
Je vais ensuite jeter un coup d’œil sur la collection des timbres du Canada (de 1851 à nos jours).
Juste à côté, devraient se trouver « Les trésors de Bibliothèque et Archives Canada ». Je cherche, je cherche : rien !
Je vais donc demander à une employée. La salle est provisoirement occupée par une représentation vidéo : dommage !
Au fait, j’ai bien fait de visiter la Grande Galerie en début d’après-midi : on est en train d’y installer des tables dressées avec soin, pour des mariés sans doute, si j’en juge par les tenues des gens que je verrai arriver tout à l’heure. Bel endroit pour un repas de noces !
Je remonte au niveau 2. Il est presque 15 heures, heure d’un des films en français. Pourquoi pas ? Mais la file d’attente me décourage.
Je me dirige donc vers la grande exposition temporaire « Néandertal ». Je ne suis pas vraiment passionnée par le sujet, mais je dois avouer que c’est très bien fait : je m’intéresse surtout aux panneaux expliquant l’évolution de la vision des hommes de Néandertal suivant les époques, et à un film sur les différentes hypothèses concernant leur disparition.
Il y a encore d’autres expositions temporaires, mais j’avoue que je passe très vite : il est 16h30, je suis là depuis 9h30 ce matin et je ne suis plus en état…
En fait, il faudrait que le musée propose une entrée sur deux jours, tellement il y a de choses à voir !
Il est trop tard pour le dernier film (« La forêt du grand ours »). Je vais donc faire un tour à la boutique pour acheter un aimant, je vérifie que la pluie s’est arrêtée et je sors du bâtiment pour aller faire de nouvelles photos depuis le belvédère : la lumière est-elle meilleure ? Peut-être…
En tout cas, j’aime bien les reflets dans les eaux de la rivière.
Et voilà, il est temps de quitter ce musée dans lequel j’ai passé une bonne partie de la journée.
L’édifice, inauguré en 1989, est l’œuvre de l’architecte canadien Douglas Cardinal.
Mon bilan ? Un musée passionnant, très bien conçu mais, comme je l’ai dit, j’aurais préféré étaler la visite sur deux jours.
Je traverse la rivière des Outaouais pour regagner l’Ontario, pendant que le ciel se dégage peu à peu au-dessus du Parlement.
Je vais d’abord du côté du Château Laurier. Si j’allais voir l’intérieur ? Je me dirige vers le Zoe’s : malheureusement, d’après la manière dont les tables sont dressées, l’heure du thé est passée.
Mais je n’ai pas de regret à avoir, étant donné le tarif que je vérifierai plus tard sur Internet : environ 60 dollars ! Demain, je me contenterai du thé offert gratuitement par mon hôtel….
En attendant, je regagne les environs du Marché By, où une file d’attente impressionnante patiente devant un vendeur de queues de castor. Ce n’est pas aujourd’hui que j’y goûterai !
Je me dirige donc, à l’entrée du marché, vers le Moulin de Provence où, d’après ce que m’a raconté la jeune Montana hier, Barak Obama est allé s’acheter un cookie appelé depuis… « le cookie Obama », bien sûr ! Des photos sont d’ailleurs exposées à côté de la porte.
Pour ma part, je choisis un chausson aux bleuets. Les noms des aliments sont affichés dans les deux langues et un panneau indique « Boulangerie française » : je passe donc ma commande en français. Cela me semble logique…
Mais non ! Réponse de la vendeuse : « Can you speak english ? ».
Je résiste à l’envie d’utiliser la réplique favorite de mon voisin de train : « my credit card doesn’t speak english ».
Quel est donc le nom en anglais ? « Blueberries turnover » (sic).
Je parviens à récupérer mon achat mais je me rendrai compte tout à l’heure que c’est une sorte de brioche au chocolat : les bleuets sont étranges en Ontario ! Et pourtant, la vendeuse a bien pris ce qui était à côté du panneau…
Le ciel qui s’était éclairci tout à l’heure commence à s’assombrir de nouveau, et puis j’ai piétiné pendant des heures. Il est temps de rentrer à l’hôtel.
Demain, il me reste encore une journée entière pour explorer Ottawa.
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 20:49
J26- Dimanche 18 août : colline et canal à Ottawa (1ère partie)
C’est sous un ciel gris-blanc que je quitte l’hôtel ce matin pour aller jouer les touristes sur la colline du Parlement. Pourquoi pas la relève de la garde ? En tout cas, pour le moment, le fog est typiquement londonien !
En descendant la rue Clarence, je tombe par hasard sur la cour De-Fer-Blanc, que m’avait montrée Montana l’autre jour. Elle doit son nom au ferblantier Honoré Foisy, qui avait orné de métal l’extérieur de sa demeure pour indiquer la nature de son commerce. La maison fut démolie en 1961 mais la façade fut sauvée. En 1973, elle fut reconstituée sur cet emplacement par l’artiste Art Price.
Dans la cour, se trouve une sculpture intitulée « Nos bergers », inaugurée en 2019 et œuvre du Montréalais Patrick Bérubé.
Il s’agit d’une réflexion sur le pouvoir : qui sont les bergers ? Qui sont les brebis ? Quant au long nez de Pinocchio, il suggère la contradiction entre le rôle officiel de protecteur que devraient assurer « les bergers » et les mensonges qui sont les leurs.
J’arrive ensuite à l’angle de York et de Sussex. Personne devant les lettres OTTAWA : incroyable ! Profitons-en !
Je passe devant le Château Laurier, j’emprunte la rue Wellington et j’arrive sur la colline du Parlement, dont les trois bâtiments néogothiques sont répartis autour de la pelouse où doit se dérouler tout à l’heure la relève de la garde.
En face de moi, se dresse l’Édifice du Centre.
À ma droite, l’Édifice de l’Est est couvert d’échafaudages, tandis que tout est à peu près normal du côté de l’Édifice de l’Ouest.
De ce côté, un panneau indique « Entrée des visiteurs ». Il faut dire qu’à cause des travaux impliquant la fermeture de l’Édifice du Centre pour une dizaine d’années, tout a été relocalisé : la Chambre des Communes dans l’Édifice de l’Ouest et le Sénat dans un bâtiment de la rue Rideau.
Je n’ai pas réservé par internet et j’entre pour demander s’il est encore possible d’avoir un billet pour ce matin : pas de problème !
9h45 ? C’est trop tôt pour moi. Je prends donc une place pour une visite gratuite en français de la Chambre des Communes à 10h50 et je vais m’installer au-dessus de la pelouse, sur un muret, pour attendre la relève de la garde qui commence à 10h. Je me déplacerai au fur et à mesure.
Bon, que dire ? C’est très anglais….
Vers 10h30, je rejoins l’Édifice de l’Ouest : il faut arriver vingt minutes à l’avance pour passer le contrôle de sécurité, comme dans un aéroport. Il y a ensuite une salle d’attente.
10h50 : « ma » visite est appelée par une jeune guide prénommée Léa. Elle est de Calgary mais parle avec un accent … français ! En fait, elle a été élevée en France.
Voici notamment la salle où se tiennent les séances de la Chambre des Communes : elle a été provisoirement aménagée dans la cour du bâtiment (recouverte pour l’occasion, bien sûr !). Un mélange très réussi d’architecture du 19ème et du 21ème siècle.
Le parti au pouvoir siège à la droite du président de séance et l’opposition en face. La grande table au milieu est réservée aux greffiers, experts en textes de lois, et les deux petites tables à ceux qui prennent des notes.
Léa nous conseille aussi la visite de l’Édifice de l’Est : axée sur l’histoire, nous dit-elle. C’est ce qu’il me faut !
Je réserve une place pour 12h40. Cette fois, il suffit d’arriver avec cinq minutes d’avance. J’ai donc le temps d’aller acheter un sandwich dans un camion ambulant, non loin de là.
12h35 : je reviens devant l’Édifice de l’Est et j’essaie de photographier la seule partie sans échafaudage.
12h40 : nouveau passage à la sécurité. Cette fois, la guide se prénomme Hasley (enfin, je crois) et nous emmène voir les bureaux des anciens premiers ministres.
Le plus beau ? Celui utilisé par Georges-Étienne Cartier quand il était ministre de la justice, et ensuite par les premiers ministres successifs, à partir de Wilfried Laurier jusqu’à Pierre Elliott Trudeau, dans les années 1970. Malheureusement, je n’ai pas réussi à prendre de bonnes photos.
En tout cas, j’ai bien apprécié la visite.
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 21:05
J26- Dimanche 18 août : colline et canal à Ottawa (2ème partie)
Je me dirige maintenant vers la rue Wellington, que j’emprunte en direction de l’Ouest, jusqu’à la Cour Suprême du Canada, de style Art Déco. L’ensemble a été conçu par l’architecte Ernest Cormier et sa construction a débuté en 1938. Je crois que c’est un de mes bâtiments préférés à Ottawa….
Je rebrousse chemin : l’Édifice de la Confédération (1928-1932), construit dans un mélange de style Château et néogothique, se reflète dans les parois en verre de la Banque du Canada.
J’ai terminé mon aller-retour sur la rue Wellington. Étape suivante ? Le canal Rideau, juste à côté … enfin, pour cette partie-là : il s’étend sur 202 km d’Ottawa à Kingston et compte 47 écluses.
C’est entre 1826 et 1832 que le lieutenant-colonel John By entreprit sa construction dans un but militaire : il s’agissait de protéger Kingston contre les attaques américaines. Il fonda alors la ville de Bytown, future Ottawa.
Pour ma part, je me promène le long du canal, du Château Laurier à la rivière des Outaouais.
En remontant, je remarque, au début de la rue Rideau, un monument édifié en l’honneur des Cinq femmes de l’Alberta qui, en lançant une pétition en 1927, ont permis aux femmes d’accéder au statut de « personnes » en 1929.
Cette sculpture, œuvre de Barbara Paterson, fut installée en 2000 sur la colline du Parlement, devant le bâtiment qui est aujourd’hui le siège provisoire du Sénat.
Sur ce, c’est le moment d’une pause bien méritée ! Je vais donc déguster le thé et les biscuits « maison » offerts par mon hôtel.
Et ensuite ? Je ressors ? Je ne ressors pas ? En fait, il pleut…
Vers 18 heures, j’ai l’impression qu’une éclaircie se profile. Profitons-en pour faire une nouvelle promenade autour du Marché By.
Un petit tour dans la cour Jeanne-D’Arc, pour revoir « L’ours dansant ». Il a l’air en pleine forme ce soir !
Je termine par la cathédrale, dont les flèches se détachent dans le bleu du ciel.
Et je rentre à l’hôtel, après avoir acheté un beignet au fromage chez Starbucks. « I don’t speak french », me dit la vendeuse….
Pour moi, demain, c’est le retour en terre francophone !
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 21:12
J27- Lundi 19 août : retour à Montréal.
Aujourd’hui, l’ascenseur est en panne, pour la deuxième fois depuis mon arrivée dans cet hôtel. C’est la dame de la chambre à côté qui m’a prévenue : son mari est coincé dedans…
Après le déjeuner, je monte donc courageusement cinq étages à pied pour aller finir mes bagages.
Je ressors de la chambre : bien sûr, aucune réparation n’a encore pu être effectuée. Il ne me reste plus qu’à porter ma valise dans les escaliers afin de rejoindre la réception. Au moins, l’employé fait quelques efforts pour parler français…
Je lui demande de m’appeler un taxi. Direction ? La gare ViaRail. J’aurais pu prendre un bus pour m’y rendre, mais l’arrêt est un peu trop éloigné … et il pleut !
Une dizaine de minutes de trajet, avec un chauffeur aimable comme une porte de prison (rendez-moi le Taxi des îles !) et me voici arrivée.
C’est donc le moment de faire le bilan sur Ottawa : trop anglophone pour une capitale officiellement bilingue, on l’a compris, mais sinon, c’est une jolie ville que j’ai bien aimée. Mon coup de cœur ? La basilique-cathédrale Notre-Dame. Et puis, évidemment (mais il est au Québec), le Musée canadien de l’histoire.
Quant au Byward Blue Inn, c’est un hôtel très bien situé, calme, avec une réceptionniste particulièrement aimable l’après-midi. Le bonus ? Le goûter offert tous les jours entre 15h et 17h. Les points négatifs ? L’ascenseur en panne deux fois, et une partie du personnel qui n’est pas bilingue…
11h20 : mon train part à l’heure, mais il est moins confortable que jeudi. Cette fois, la classe économique (qui m’a coûté une trentaine de dollars) ne ressemble pas du tout à une première classe française. Elle s’apparente plus à une cabine d’avion, en classe économique aussi, avec des fauteuils étroits et des casiers à bagages au-dessus de la tête.
Ce n’est pas bien grave : je n’ai pas de voisin (aussi sympathique soit-il), et je dispose donc de deux sièges pour moi seule. Et puis, les horaires sont respectés : c’est l’essentiel.
13h15 : c’est l’arrivée en gare de Montréal.
Je vais manger une pointe de pizza dans la foire alimentaire, avant d’acheter une carte de transport de trois jours et de rejoindre les quais du métro Bonaventure.
Je descends à la station Berri-UQAM et, comme il est encore un peu tôt pour faire l’enregistrement à l’hôtel, je m’offre un expresso à l’intérieur de la gare des autocars : j’ai quelques cartes postales à écrire, profitons-en !
Il est maintenant temps de retrouver mon hébergement favori à Montréal, Le Jardin d’Antoine. Je suis très bien accueillie par la réceptionniste qui s’enquiert de mon voyage, j’installe mes affaires et je mets en route le climatiseur pour rafraîchir la chambre. Cela m’évitera d’en supporter le bruit cette nuit….
Et ensuite ? Je pars pour un après-midi de magasinage du côté de la rue Sainte-Catherine Ouest.
Et pour finir la soirée, un repas (copieux !) chez Juliette et Chocolat, rue Saint-Denis.
Mais pourquoi dois-je rentrer en France après-demain ? Je commence à être nostalgique…
À suivre...
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 21:21
J28- Mardi 20 août : veille de départ…
Eh oui ! Malheureusement, je rentre bientôt en France : je crois qu’il est temps pour moi d’aller faire des achats au Marché Atwater. Cela me permettra de tout ranger dans ma valise, que j’ai prévu de boucler demain matin avant de quitter l’hôtel.
Vers 9 heures, je prends donc le métro jusqu’à la station Lionel-Groulx, la plus proche du marché. Résultat des courses ? Du sirop d’érable, bien sûr … et puis, des produits aux bleuets : cette année, j’ai même trouvé de la tartinade !
Ensuite, je vérifie le trajet sur mon plan et je me dirige vers les berges du canal de Lachine, pour une agréable promenade au bord de l’eau.
Il fait très beau aujourd’hui, la chaleur n’est pas trop accablante et l’endroit est si paisible … enfin, jusqu’au moment où je retrouve les travaux et les tunnels qui m’avaient arrêtée dans l’autre sens au début de mon séjour !
Il ne me reste qu’à bifurquer vers l’intérieur pour rejoindre les rues du Vieux-Montréal, dans lesquelles je déambule un peu au hasard, au gré de mes envies.
Le Marché Bonsecours ? Oui, j’ai encore des cadeaux à trouver.
La Cour des Arts ? Promis, je n’ai pas acheté de tee-shirt avec une reproduction d’écureuil !
Tiens ! Il est déjà 14h : je comprends pourquoi j’ai faim. Je vais donc déguster un (très bon) sandwich au Café Van Houtte de la rue Notre-Dame.
Un petit tour ensuite vers la basilique : au moins, le fondateur de Montréal veille sur elle !
Et je reprends le métro à la station Place d’Armes, direction Berri-UQAM : j’ai besoin d’aller me reposer un moment à l’hôtel. J’en profite d’ailleurs pour m’enregistrer sur mon vol de demain.
17h30 : c’est reparti … dans l’autre sens ! Où ? Au parc La Fontaine évidemment : il faut bien cultiver la nostalgie…
Aucun écureuil en vue : j’en connais un qui a dû les soudoyer !
Je m’attarde longuement, d’autant plus que je ne suis pas sûre d’y retourner demain matin : la météo n’est pas très optimiste…
Je finis quand même par redescendre la rue Saint-Denis, en m’arrêtant à la librairie Renaud-Bray. Les petits calendriers Montréal sont de retour ! Trop tard, je les ai trouvés hier au Complexe Desjardins.
En revanche, je « craque » pour un gros roman québécois, Mensonges sur le Plateau Mont-Royal, de Michel David. De la lecture en perspective….
Et, après avoir acheté un léger pique-nique, je regagne ma chambre. Les bagages, ce sera pour demain matin.
Heureusement, mon avion n’est pas trop tôt : j’aurai encore le temps de me promener dans les rues de Montréal… si la météo le permet !
À suivre....
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Re: Un quatrième voyage au Québec : de Montréal aux îles de la Madeleine
par Eleni13 Dim 26 Déc 2021 - 21:35
J29- Mercredi 21 août : jour de départ.
Le ciel est menaçant, ce matin. Serait-ce pour m’éviter des regrets ? Je ne suis pas sûre que ce soit efficace…
Quoi qu’il en soit, il est temps de finir mes bagages et d’aller déjeuner.
Il est environ 9h30 quand je quitte l’hôtel, en laissant ma valise à la réception. La pluie, qui tombait tout à l’heure, s’est provisoirement calmée tandis que je me dirige vers Berri-UQAM, où je prends le métro pour rejoindre la station Peel.
Mon but ? Le Centre Infotouriste, afin de récupérer des brochures sur les régions que je ne connais pas encore, la Côte-Nord par exemple. Après tout, je dois penser à mes futurs voyages…
Un détour ensuite par les Cours Mont-Royal, où j’achète mon « aimant » montréalais de l’année : il représente la basilique Notre-Dame, qui est aussi ma prochaine étape de la matinée.
J’emprunte donc de nouveau le métro jusqu’à la Place d’Armes. Quand je quitte la station, une averse s’abat au-dessus de ma tête. Décidément, j’ai bien fait d’aller au parc La Fontaine hier !
Et, évidemment, je ne suis pas la seule à avoir eu l’idée de visiter Notre-Dame un jour de pluie ! La file d’attente est assez longue et, comme par hasard, sans aucun abri : mais pourquoi n’est-elle pas organisée sous le porche ? Heureusement, j’ai emporté un parapluie …
Il est 11h30 quand je parviens enfin à pénétrer dans le bâtiment. J’étais déjà venue il y a cinq ans et, en 2018, j’avais assisté au spectacle Aura. Mais franchement, je ne regretterai pas cette nouvelle visite.
Notre-Dame de Montréal, première église néogothique au Canada, fut construite entre 1824 et 1829. Son architecte protestant, James O’Donnell, s’est même converti au catholicisme après avoir achevé son œuvre…
Quant au décor polychrome, il a été conçu par Victor Bourgeau entre 1874 et 1880. Il est vraiment magnifique ! J’adore la couleur bleue inspirée par la Sainte Chapelle.
Sur la chaire, au niveau du sol, les statues des prophètes Ézéchiel et Jérémie ont été sculptées par Louis-Philippe Hébert.
L’orgue Casavant (1891) comprend 7000 tuyaux.
Quant aux vitraux, installés lors du centenaire de l’église, ils furent dessinés par l’artiste québécois Jean-Baptiste Lagacé et réalisés par le maître-verrier limousin Francis Chigot. Ils représentent la construction de la basilique.
On peut y voir aussi les sœurs de l’Hôtel-Dieu.
Et une jeune autochtone.
Je le répète, cet endroit est magnifique ! J’ai bien fait de revenir.
Quand je sors, la pluie s’est calmée … et j’ai faim. Je me dirige donc vers le Palais des Congrès, pour m’offrir un croissant au jambon au Café Van Houtte.
Avant de quitter les lieux, je salue l’ours Pacomo, œuvre réalisée par Laurence Vallières à partir de carton recyclé : d’après le panneau, il s’agit d’un clin d’œil à la faune du Québec. Et puis, cela me change des écureuils…
Je reprends ensuite le métro jusqu’à la Place des Arts. Pourquoi ? Je n’allais quand même pas quitter Montréal sans tester le Chocolats favoris du Complexe Desjardins ! Crème molle à la vanille avec enrobage de chocolat noir : c’est celle que je préfère.
Et puisque je suis là, j’en profite pour faire les soldes dans le centre commercial…
Cette fois, l’heure du départ approche, mais j’aimerais bien me promener encore un peu dans le Vieux-Montréal. Pour rester à l’abri des averses qui recommencent à tomber, je passe par les couloirs du réseau souterrain afin de rejoindre la Place d’Armes.
Quand j’arrive, pas de chance : il pleut toujours. Je m’installe donc un moment sur un banc du Palais des Congrès pour compléter mes notes de la journée.
Nouvelle tentative un peu plus tard. Miracle ! Il ne pleut plus. Mais le ciel reste gris au-dessus du Marché Bonsecours et de Notre-Dame-de-Bon-Secours.
Je me sens de plus en plus nostalgique, mais je commence à rebrousser chemin pour regagner l’hôtel.
Je n’ai pas envie de partir. Et pourtant, cette année, je suis restée presque un mois….
Quoi qu’il en soit, tout s’enchaîne : métro jusqu’à Berri-UQAM, récupération des bagages, bus 747 (qui met quand même 1h30 pour arriver à l’aéroport !), enregistrement de la valise, contrôles de sécurité.
Je suis maintenant dans la salle d’embarquement. Je ne peux plus reculer : il ne me reste qu’à monter dans l’avion…
Et voilà ! Ce carnet est terminé. J’ai eu beaucoup de plaisir à le rédiger : il m’aura permis de prolonger mon voyage pendant plus de deux mois. Merci donc à tous ceux qui ont eu la patience de me lire jusqu’au bout !
Et comme toujours, je n’ai qu’une envie : repartir au Québec …
Eleni13- responsable de rubrique
- Messages : 654
Date d'inscription : 07/12/2021
Flori apprécie ce message
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires» Voyage en Gaspésie … en passant par Montréal, Québec et le Bas-Saint-Laurent.
» Première découverte de Montréal et de Québec
» Chauffeur Privé Montréal / Québec
» Entre Montréal et la ville de Québec
» Rencontre de membres; Forum du voyage, Nord de Montréal
» Première découverte de Montréal et de Québec
» Chauffeur Privé Montréal / Québec
» Entre Montréal et la ville de Québec
» Rencontre de membres; Forum du voyage, Nord de Montréal
Le Forum du Voyage - voyages et tourisme individuel :: Voyages en Amérique :: Voyager au Canada et au Québec
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|