#carnet de voyage Hanoï/Saigon/Angkor

Nous venons de faire un tour de quinze jours au Vietnam et au Cambodge, articulé autour d'une remontée du Mékong sur un bateau Croisieurope, assez touristique, mais adapté à notre age (on voyage en fonction de ses moyens).
Vol direct Charles de Gaulle/Hanoî par Vietnam airlines sur un A350. Rien à dire, ni en mal, ni non plus en bien.
A l'arrivée la navette de l'hotel est bien là au pilier 13, comme convenu. Dès la sortie de l'aéroport, nous sommes saisis par la circulation de deux roues motorisés. IL pleut et tous les motoristes sont équipés de vastes ponchos plastiques qui volent au vent, spectacle hallucinant de voir se doubler, se croiser, s'entreméler cette multitude sans aucune règle apparente, mais sans accro. On prendra vite l'habitude de ce spectacle permanent à Hanoï qui compte 9 millions d'habitants et 7 millions de deux roues, selon notre guide ! Impossible de prendre des photos sous la pluie, mais voila ce que cela donne quand il y a un feu suffisamment dangereux pour être respecté.





On fait dodo deux heures, histoire d'éponger un peu des 5 heures de décalage horaire et on repart se balader à pied dans le quartier. La pluie a à peu près cessé. On croise quelques cyclopousses qui nous sollicitent. Finalement nous cédons et faisons un tour du vieux quartier, extrêmement animé. Tout se passe dans la rue et sur les trottoirs.
















On passe devant la cathédrale Saint Joseph, construite à la fin du XIX siècle, souvenir du passage des Français (dont il ne reste pas grand chose à Hanoï par ailleurs), pastiche plutôt raté de Notre Dame de Paris.



En fin d'après midi, encore un peu décalés, nous traversons la rue pour aller dans un restaurant-buffet à volonté fréquenté par les locaux. Nous nous retrouvons seuls occidentaux au milieu de dizaines de familles décidées à profiter du « à volonté ». C'est samedi soir et on a sorti les enfants et les grands parents. Personne ne fait attention à nous, tout le monde étant trop occupé avec ses crevettes et ses nouilles, cuites par chacun sur des petits réchauds disposés sur les tables.
Nous partons ensuite en balade vers un des multiples lacs qui égaient la ville, le lac Hoan Kiem. Il y a foule autour pour admirer le temple Deng Ngoc Son illuminé sur sa petite ile au milieu du lac. 






Les rues autour du lac sont piétonnnisées, ce qui fait la joie des enfants et des loueurs de petites voitures électriques, à la trajectoire aléatoire quand elles sont conduites par les enfants. Par sécurité, certaines sont télécommandées par les parents.

Bonne ambiance et belle mise en jambes pour une première demi journée.

Elle nous a suffi pour assimiler une technique vitale à Hanoï: comment traverser la rue   
En effet, il n'y a que peu de feus rouges, et, quand il y en a, ils sont moyennement respectés. Par ailleurs, les deux roues roulent à contresens, sur les trottoirs, partout où ils peuvent se faufiler.
Donc, pour traverser, il faut prendre une allure et une direction constantes. Comme cela, chacun pourra voir quelle est votre trajectoire prévisible et infléchira la sienne pour vous passer à coté. Il faut le coeur bien accroché au début, mais ça marche   .

A suivre jusqu'à Angkor......


#carnet #carnet-vietnam #carnet-angkor

Bonjour,

"the sea of moto'cycles" m'avait dit une jeune vietnamienne remarquant mon étonnement face à tant de ces engins à HCMV....
Merci pour ce début de carnet, moi qui aime les photos de scènes de rues, ici je suis servi.

Ce début de carnet m'a mis l'eau à la bouche, d'autant qu'il me ramène 28 ans en arrière (donc en 1995) lorsque nous avions fait ce même voyage Vietnam + Phnom Penh + Angkor. Je vais suivre ça avec gourmandise.

Donc, pour traverser, il faut prendre une allure et une direction constantes. Comme cela, chacun pourra voir quelle est votre trajectoire prévisible et infléchira la sienne pour vous passer à coté. Il faut le coeur bien accroché au début, mais ça marche   .

C'est cette même technique que nous avons utilisée à TÉHÉRAN. Elle marche mais ma femme en est encore un peu traumatisée (surtout pour les traversées de rue la nuit).

Bonsoir Alain,

C'est un itinéraire qu'il me plairait beaucoup de faire, je vais te suivre avec beaucoup de plaisir.

Merci pour ce beau carnet, j'ai bien aimé moi aussi toutes les différentes photos de scènes de rue tellement typiques, j'attends la suite

Deuxième jour,
Ce matin, rendez vous avec le guide et les quatre autres personnes avec qui nous partagerons le voyage jusqu 'à Halong. Gros concours de circonstances favorables, il s'agit d'un couple Français sympathique et de deux Québécoises dynamiques, malgré leurs 12 h de décalage horaire. De plus le guide est aussi sympa et parle Français sans aucun accent. Après s'être transféré à l'hotel choisi par Croisieurope et un repas en commun, nous partons en ville avec un premier arrêt dans la rue des trains, endroit très folklorique où les maisons enserrent la voie de chemin de fer, ne laissant qu'un petit passage de chaque coté envahi par les touristes. Comme nous sommes un dimanche, nous pouvons profiter d'un passage en cours d'après midi, les passages en semaine ayant lieu plus tard. C'est un festival de selfies sur fond de voie ferrée.












Nous partons ensuite au temple de la littérature, très bel ensemble aujourd'hui envahi de jeunes étudiants (es) qui fêtent la fin de leurs études.







Ce temple très ancien a été fondé en 1070. Il comporte cinq cours successives derrière l'entrée monumentale gardée de deux gardiens de pierre. 





La troisième cour est occupée par un grand bassin, le lac de la clarté céleste.








La quatrième cour mène au temple de Confucius, dont la statue trône au milieu du batiment. 




Deux grues flanquent l'autel, symbole du transport de l'âme au ciel, qu'on retrouvera dans beaucoup d'autres temples au cours de nos visites ultérieures.






Des arbres remarquables et très anciens couvrent le parc extérieur aux batiments.



Très bel ensemble où nous passons un long moment agréable. Sa réputation d'être un des lieux incontournables de Hanoï n'est pas usurpée.
Du temple, on se rend au mausolée où est conservé le corps de Ho Chi Minh, embaumé par les soins des Soviétiques . Il est situé sur une immense place, qui est loin d'avoir le charme de la place Rouge? Son esthétique est typiquement soviétique également. 



Nous assistons à la relève de la garde, au pas de l'oie, par des gardes impeccablement habillés de blanc, relève nécessaire car les deux gardes sont tenus d'observer une immobilité totale pendant leur garde, sous peine d'être renvoyés.





Au passage, nous traversons à nouveau des quartiers où la rue est un spectacle. En voici quelques échantillons pour faire plaisir à Dr Telung   .













Nous terminons l'après midi par une visite à la pagode au pilier unique, petite pagode, juchée sur un seul pilier, dont l'escalier d'accès, croule sous les marques de piété.



On repart plus tard assister au spectacle de marionnettes aquatiques, vieux spectacle traditionnel dont l'aspect désuet est rafraîchissant en ces périodes où l'IA nous envahit. Ce sont des marionnettes actionnées sous l'eau au moyen de perches et de cordes selon la technique ancestrale du village de Dao Thuc, banlieue de Hanoï. Les marionnettes sont taillées à la main dans des bois légers. Les techniques d'animation sont jalousement protégées.
Sympathique fin de journée.
Demain, départ pour la baie d'Along.

Je vais suivre avec plaisir ce carnet qui nous plonge dans une belle ambiance

On repart plus tard assister au spectacle de marionnettes aquatiques

C'était déjà un "incontournable" en 1995. C'est super que ce spectacle de marionnettes existe toujours.

Quand à la "rue du train", quelle foule de touristes ! En 1995 elle était complètement inconnue. Apparemment sa "découverte" et sa transformation en lieu touristique désormais "incontournable" ont commencé en 2017 seulement.

Pifil a écrit:Quand à la "rue du train", quelle foule de touristes !

En voici une beaucoup moins fréquentée, à Nha Trang. Presque entièrement en courbe elle présente la particularité qui fait que lorsqu'on l'emprunte de bout en bout on se retrouve presque au point de départ car c'est la boucle de retournement qui permet aux trains allant du Sud au Nord de Nha Trang ou inversement de ne pas devoir rebrousser après le passage en gare.

boucle de retournement après la gare: 12°14'47.80"N 109°11'15.94"E
embranchement ligne Nord/ligne Sud:  12°15'7.24"N 109°10'22.71"E

Troisième jour.
On commence à avoir récupéré du décalage horaire, ce qui ne nous empêche pas de piquer un petit somme dans le bus qui nous emmène à la baie d'Along, distante de 170 km.
On longe un paysage de rizières.



Un petit arrêt dans une ferme perlière coupe un peu le voyage. Les dames font quelques achats, alors que les messieurs s'intéressent à la technique d'ensemencement des huitres, qui demande une excellente vue et beaucoup de précision.



A l'arrivée à Along, embarquement très rapide sur le Paradise Sails, bateau d'une vingtaine de cabines assez ancien, mais très clean.
Nous quittons le port en compagnie d'un bon nombre d'autres bateaux, direction la baie. 






Le temps est bouché, moitié par la brume, moitié par la pollution. Nous sommes loin de certaines photos paradisiaques avec des eaux turquoise. Les eaux sont franchement marron et de nombreux cageots en polystyrène expansé se baladent au grès des courants, formant par endroit des agglomérats.
L'ensemble des pics rocheux émergeant de l'eau reste cependant spectaculaire.







Nous croisons des barques de pécheurs. 










Ces barques sont habitées, souvent par des couples qui vivent à temps plein dessus. Parfois ils se regroupent à plusieurs pour cuisiner et se reposer.







Accompagnés de notre guide, nous prenons un petit zodiac qui nous mène au plus près des rochers et nous permet de nous approcher de certains bateaux dont les pécheurs discutent amicalement avec notre guide et se laissent volontiers photographier.













Certains ont installé de petits ilots fixes, solidement gardés   .



 Ils mènent une vie difficile dans des conditions matérielles très mauvaises, mais gardent le sourire.

Notre bateau se met à l'ancre en face de l'île Titov , du nom d'un cosmonaute soviétique. La petite plage est envahie par les amateurs de selfies



 et une longue queue avance pas à pas sur les escaliers qui montent au point de vue (400 marches !!) . Tant pis pour le point de vue que nous zappons faute de courage dans les genoux.
Notre bateau sort ses trois voiles de jonque, histoire de faire un peu couleur locale. 




La nuit tombe vite et il reste à l'ancre pour passer la nuit au milieu de toute une flotte, parmi laquelle il y a quelques bateaux munis de puissantes sonos qui nous accompagneront tard dans la nuit.



Demain, on quitte Along pour revenir à Hanoï

Les dames font quelques achats

L’éternel féminin…  

les messieurs s'intéressent à la technique d'ensemencement

L’étern… euh, non, rien

Quatrième jour
Le ciel est toujours aussi bouché, nous ne ferons pas plus de photos paradisiaques aujourd'hui qu'hier.  
Le bateau revient tranquillement au port, accompagné de la même flottille qu'à l'aller, plusieurs centaines de touristes comme nous. 
Nous croisons au passage quelques pécheurs . Au loin des barges déchargent leur charbon sur de plus gros vracquiers, activité qui ne doit pas améliorer l'état de pollution du site.



De retour au port de Tuan Chau, débarquement très rapide. On voit que le système est bien huilé, place aux suivants !!
Nous reprenons le bus , avec un arrêt au restaurant pour déjeuner. Ce restaurant est installé à l'intérieur d'un centre commercial pour touristes. On y trouve bijoux, laques, peintures, tableaux brodés, miel, confiture, habits de toutes sortes, etc... Dès qu'on met le pied dedans, on est suivi par une vendeuse qui vous colle en vous vantant tous les produits devant lesquels vous passez. Il est impossible de s'en défaire et nous abandonnons le magasin jusqu'à ce qu'on vienne nous récupérer pour le repas. C'est la seule situation de harcèlement touristique que nous ayons rencontré pendant ces deux semaines.
Plus loin, nous visitons un atelier qui réalise des tableaux brodés. 






Le travail très minutieux des ouvrières est intéressant, mais le résultat reste un art mineur.

En banlieue de Hanoï, nous nous arrétons à Dinh Bang, petit village aujourd'hui absorbé par la grande ville. On y visite une grande maison communale, construite dans les années 1700 par des habitants. . Elle est à la fois un lieu de culte et un lieu de rencontres sociales et culturelles. C'est un beau batiment sur de gros pilotis en bois imputrescible. Le toit recourbé est très harmonieux.




A l'intérieur, chaque pièce de charpente est une œuvre d'art avec des chapiteaux superbement sculptés.




On retrouve une partie temple, avec l'autel traditionnel, encadré de ses deux grues,



 et une partie salle de réunion, où les habitants peuvent se rencontrer. 




Sur un autel secondaire, on prie les trois dieux majeurs, celui de la terre, celui de l'eau et celui de la culture.




 Dehors, la grande cour accueille des enfants jouant au ballon.
Très bel ensemble architectural et bel exemple d'organisation sociale collective.
Le long de notre chemin de retour, nous retrouvons des exemples de l'architecture bizarre déjà remarquée les jours précédents. 






Beaucoup d'immeubles sont très étroits et se développent en profondeur, souvent sans autre éclairage naturel que les fenêtres des 4 m de façade (parfois moins). Peu esthétique et peu fonctionnelle, cette conception est la conséquence du mode d'imposition, qui est proportionnel à la largeur de la façade, d'où ces maisons étroites !!
Retour à l'hotel, où nous retrouvons nos valises dans nos chambres.
Demain, transfert à Ho Chi Minh ville et embarquement sur l'Indochine 2, bateau 100 % Croisieurope.

Beaucoup d'immeubles sont très étroits et se développent en profondeur, 

En 1999, à Saïgon, j'ai logé dans l'une de ces "tours" aménagée en petit hôtel pour voyageurs;  intéressant de savoir que l'impôt est proportionnel à la largeur, je croyais que cela dépendait de la surface au sol; j'attends la suite du carnet avec intérêt.

@yvesguillem : C'est aussi associé à une organisation familiale : un étage pour chaque génération

Il me semble constater une très légère touche d'amertume dans la rédaction du début de ce 4ème épisode. Puis on passe à la banlieue de Hanoï et çà va mieux.

J'ai hâte d'être A l'Aube Du 5ème Jour.

Nous sommes allés plusieurs fois dans la baie d’Along, jamais nous ne l’avons vue sous le soleil.

Finement diagnostiqué, Dr Telung. Ca me gonfle un peu de voir autant de poubelles flotter à la surface de ce qui prétend être la huitième merveille du monde, de même que le transfert de charbon en plein milieu d'un espace qui devrait être protégé. 
Par ailleurs, j'ai été frappé de l'absence quasi totale d'oiseaux, dans un biotope qui devrait en regorger. IL est possible qu'ils restent dans les ilmots, mais c'est étrange d'en  voir aussi peu au dessus de l'eau.

Ca ne m'étonne pas, vu le niveau de pollution atmosphérique très élevé partout dans le pays.
Exemple: aujourd'hui 2 mai, taux de particules fines à Hanoï 44 microgrammes/m3, soit 7 fois le niveau max préconisé par l'OMS (a titre d'exemple, seulement 3,5 à Marseille au même moment).
Le gouvernement Vietnamien lutte  contre ce problème, mais deux roues + centrales au charbon + brulis d'ordures sauvages sont difficiles à réduire.
Le gouvernement est allé jusqu'à la réduction des fumées émises par les batons d'encens dans les temples   . Nous avons vu des employés de temple passer leur temps à éteindre des batons après quelques minutes laissées à la dévotion.

Jour 5
Le matin, transfert à l'aéroport et vol pour Ho Chi Minh ville sans problème. A l'arrivée, notre petit groupe de 6, qui a un excellent moral, est pris en charge par un guide d'un certain age qui se révèle un nostalgique de l'Indochine Française. Malheureusement, il a un accent marqué et nous avons du mal à le comprendre. En attendant que le bateau soit prêt à nous accueillir, il nous fait visiter le musée national.
On y trouve des éléments de la culture Cham, dont le royaume fut dominant dans une partie du Vietnam avant d'être grignoté par les Kmers d'un coté et les Viets de l'autre, avant d'être complètement balayé par les Viets (il subsiste 100 à 200 000 individus d'ethnie Cham au Vietnam). Dans cette ethnie, sculpter est un acte de méditation et une preuve de dévotion. On retrouve donc notamment une statue de Shiva 

, 

une autre du Dieu Cham Khac Co Champa



On y retrouve également une belle statue de Bouddha Theravada  (une des branches traditionnalistes du bouddhisme petit véhicule) en bois peint à l'or datant du XVIII ème siècle 



et des tambours de bronze appartenant à la culture Viet. 



L'ensemble est magnifique et nécessiterait de meilleurs commentaires que ce que nous avons eu.
Après cela, nous allons à la poste centrale où l'administration des Postes Françaises a exporté son génie architectural. Batiment surtout remarquable de par la charpente de la voute, œuvre de Gustave Eiffel.




Au milieu des comptoirs, des tables accueillent ordinairement un écrivain public. Il est célèbre pour avoir rédigé et envoyé des dizaines de milliers de lettres d'amour. Malheureusement, ça a du le fatiguer car il est absent ce jour là.
Sur les marches , une jolie demoiselle pose pour son petit ami, et mon téléobjectif curieux.



Après quoi, notre guide nostalgique nous quitte, non sans m'avoir confié qu'il écrivait des alexandrins, dont certains ont eu l'honneur du journal de la paroisse ( confidences purement personnelles car tous les autres membres du groupe m'ont gentiment délégué le soin d'assurer une présence polie et attentive auprès du guide).
Nous gagnons alors le port de Ho Chi Minh ville. En route, nous longeons une longue colonne d'élèves, tous en uniforme.







Entre la circulation intense des deux roues, nous pouvons apercevoir le centre ville de Ho Chi Minh ville, qui se veut semblable aux grandes villes modernes en ce qu'elles ont de plus voyant, la sky line.
A notre arrivée, nous découvrons notre bateau, l'Indochine II, dont le nom de baptême n'est pas particulièrement heureux, puisqu'il fait référence à une entité coloniale purement Française contre laquelle le régime actuel s'est longuement battu. C'est un joli bateau, beaucoup plus élégant que la plupart des bateaux de rivière habituels.
Serviettes chaudes, répartition rapide des cabines où nous retrouvons nos bagages pris en charge par Croisieurope ce matin à la sortie de l'aéroport. Et c'est l'heure du cocktail de bienvenue où le directeur de croisière nous donne les principales informations sur le bateau et l'organisation de la croisière en général. Son assurance est communicative et nous donne une bonne impression sur la qualité de l'organisation, impression qui se confirmera par la suite pour toute la partie fluviale de la croisière.
Les cabines sont très confortables, avec un balcon qui nous permettra d'observer à loisir la vie sur le fleuve. Le soir, on découvrira le seul défaut notable : le concepteur a placé les bouches de ventilation au bout du lit, quelques centimètres de la tête des dormeurs. Très inconfortable !
Le reste est impeccable.
Demain, en route sur le Mékong !

Bonjour

Merci pour cette visite vietnamienne qui me rappelle d'excellents souvenirs

Vous n'avez pas eu bp de chance avec la météo nuageuse ... mais ça aurait pu être pire ! De décembre à mars Hanoi et sa région sont souvent dans le brouillard, il parait qu'on y voit rien !!!

Concernant les ordures dans la baie d'Along, il y a une alternative : la baie de Lan Ha. Ce qu'on appelle baie d'Along est en fait constitué de 3 baies qui s'étirent sur plusieurs dizaines de km : du nord-est au sud-ouest, baie de Tu Long , baie d'Along et baie de Lan Ha. La plus accessible depuis Hanoi est la baie d'Along mais c'est aussi la plus bondée et la plus polluée
On m'avait conseillé la baie de Lan Ha avec ses avantages : petit port, peu de bateaux et eau claire propice à la baignade, ce qui est appréciable en peine chaleur de l’après-midi

En 2019, "la rue du train" était encore accessible et le soir était noire de monde de touristes et de locaux : on vient  boire un coup dans un des nombreux bar au bord de la voie ou même sur la voie, et lorsque le train arrive, on a 30 secondes pour reculer et enlever la chaise sur laquelle on est assis !!! Le plus étonnant est qu'il n'y avait jamais d'accident, mais ils ont sagement anticipé en interdisant la rue de plus en plus envahie

Les tables sont vraiment très proche de la voie (la dame à la robe rose est quasiment sur le rail !):



Le passage du train est impressionnant, il ne passe pas au ralenti :



Comme vous, je n'ai pas pu résister au plaisir de photographier de nombreuses photos de Vietnamiennes en train de poser pour leur photographe préféré      


Un peu de pub pour mon carnet de voyage de 2019 : ethnies montagnardes et rizières du nord, Hanoi, baie de Lan Ha, baie d'Along terrestre (Tam Coc), col des nuages, Hue,  Hoi An, delta du Mekong, Saigon)  c'est ici (et malheureusement sur VF )

Jour 6
En fait, on reste encore à Saigon, où il y a tellement de choses à voir!
On fait connaissance avec la soixantaine de passagers avec qui nous allons partager la remontée du Mékong : notamment quatre anglophones qui auront des guides particuliers tout au long du voyage, un Espagnol isolé, qui , lui aussi fera l'objet de soins particuliers , une douzaine de personnes qui ont effectué un assez grand tour de dix jours dans le cœur du pays, jusqu'à Hué et qui sont déjà assez fatigués d'un programme de visites très chargé. La moyenne d'age est élevée, mais tout le monde a l'air en forme.
La moitié des passagers part visiter les tunnels de Cu Chi, exemple des techniques de survie qui ont permis aux Vietcongs de l'emporter, malgré la puissance militaire Américaine.
Nous préférons aller visiter la pagode de l'Empereur de Jade, du nom de la statue vénérée qu'il abrite.



Il s'y trouve de nombreuses statues en bois doré intéressantes, notamment celle de Cundhi, Bouddha féminin aux multiples bras (à ne pas confondre avec Shiva !!)




du Dieu de la fortune



et d'un Dieu armé



Egalement deux superbes chevaux peints



Ensuite, nous visitons une fabrique artisanale de laque. 
Le travail s'y fait selon des techniques ancestrales. 



Nous admirons la minutie du travail et la précision des gestes des peintres.






On termine la matinée au marché Ben Tanh, construit en 1914. Il est immense, et comporte en particulier 12 entrées et quatre portes monumentales. On se perd un peu dans les allées où sont exposés en vrac un grand nombre de produits de toutes sortes.














Après un repas buffet, nous repartons pour la visite du quartier Chinois de Cholon. 
Ce quartier a longtemps été une entité différente de la ville de Saigon, avant d'être fusionné avec en 1931 . Il est aujourd'hui habité par environ 100 000 Hoas (Vietnamiens d'origine Chinoise). 
Nous commençons la visite du quartier par la pagode Taoiste Thien Hau. Celle ci a été construite au 18 ème siècle par les Chinois et constitue depuis cette date un centre culturel important de la communauté Chinoise. Elle est dédiée à la déesse Thien hau, qu'on appelle aussi Mazu, déesse de la mer, dont la statue trône au milieu du temple. 






Le nombreux fidèles allument des batons d'encens, rite millénaire pratiqué largement au Vietnam. L’offrande de l’encens crée un climat propice à l’élévation spirituelle, car, pour les Vietnamiens, brûler de l’encens établit le lien entre la terre et le ciel, et porte les prières au ciel. 



Lutte contre la pollution oblige, un employé du temple les éteint au bout de quelques instants, leur fumée fuligineuse étant très polluante.



Deux pans de mur de la pagode sont couverts de grands post -it violets. Chacun indique un don au temple, le montant du don et le nom du donateur étant inscrits sur le post it. Habile façon de solliciter les fidèles.



Du sacré, nous revenons au profane avec le marché Binh Tay, où nous circulons au milieu d'une foule compacte où les deux roues arrivent à se faufiler sans dégats.




 Cet imposant marché est d'architecture typiquement Chinoise, avec des toits imbriqués aux lignes courbes. Intérieurement, on retrouve plusieurs centaines d'échoppes bourrées de produits variés.












Hors du marché, on parcourt une rue consacrée aux herboristes, où se vendent des nids d'hirondelles à2/3000 € le kilo. Ce prix de vente très élevé a entrainé la construction de batiments de plusieurs étages, percés seulement de fentes étroites, à l'intérieur desquels on attire les hirondelles par des appels sonres enregistrés. Nous en verrons plusieurs le long du Mékong.
De retour au bateau, c'est l'heure de l'exercice de sécurité, puis le départ vers le Camodge.
Demain, navigation avec un arrêt à My Tho.

sympa, le marché ben tanh, surtout les stands de nourriture, je m'y assierais bien volontiers en terminant par les desserts du premier plan

Bonjour Aggir,

Merci pour ce sympathique carnet agréable à lire. Je découvre le Vietnam que je ne connais pas du tout. 
J'aime beaucoup la photo du lac avec l'île qui se refléte et celles des vietnamiennes magniquement vêtues.

Se dégage une atmosphère très énergique à Hanoï qui semble nécessité de la vivacité!

@Eiger
Merci de votre commentaire, mais mon voyage est bien sage comparé  à  votre excellent carnet de voyage dans le nord que j'ai lu attentivement sur VF https://voyageforum.com/discussion/retour-mois-vietnam-montagnes-nord-delta-mekong-d9823272/