D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
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D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Le bateau, le Dumont-D’Urville, était déjà pour nous une destination en soi mais l’itinéraire était également très attirant parce qu’il passait par les îles Grenadines, dont je rêvais depuis longtemps ( et je n’ai pas été déçue). Nous avons embarqué le lundi 13 février à Fort-de-France puis avons enchaîné les escales suivantes pour un periple de plus de 2000 kilomètres : Saint Kitts, Anguilla, Jost van Dyke( Îles Vierges britanniques), Gustavia, les Saintes ( Terre-de-Haut), la Dominique, Bequia, Grenade, Tobago Cays, Mayreau, Sainte-Lucie en deux étapes ( Pigeon Island puis Soufrière), débarquement à Fort-de-France le samedi 25 février. Deux semaines de voyage en mer dans des conditions assez idylliques.
Cette croisière nous donc permis de découvrir la compagnie Ponant qui me faisait de l’oeil depuis longtemps. En effet, nous avions, il y quelques années, navigué sur des bateaux Costa mais ceux-ci n’étaient pas encore les mastodontes emportant 6000 personnes aujourd'hui. ( comme ce terrifiant Msc derrière le Dumont-D’Urville : tellement grand que je n’ai pas pu le photographier entièrement.)
Ces croisières-là ne nous attirent pas et la dernière croisière Costa, en 2017 je crois, nous a ouvert les yeux sur la pollution engendrée par ces gros navires. Notre terrasse, à l’arrière du bateau, était toujours couverte de suie, je suis revenue avec une bronchite bref, plus de croisières pour nous jusqu'à celle-ci qui proposait une autre image du voyage en mer: une certaine intimité (92 cabines pour environ 180 passagers), une démarche claire en faveur d’un voyage moins polluant- j’en reparlerai - même si évidemment, tout n’est pas parfait.
Encore quelques photos et je reviendrai raconter la suite...
#carnet #carnet-caraibes
siouxie- Messages : 72
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Superbe choix Ponant ! Je vais me régaler à te suivre, c'est une croisière yachting ou expédition ?
4yne*- Messages : 566
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Nous partons en avance, le vendredi 10 février vers la Martinique pour un petit séjour pré-croisière qui nous permettra de " digérer " le décalage horaire et de profiter aussi de cette île merveilleuse.
Nous sejournons à Sainte-Luce, un village animé qui offre de bons restaurants, de belles plages sauvages
et dont l’emplacement central nous permet de rayonner vers les plages du Diamant
ou Grande Anse d’Arlet que nous aimons beaucoup.
Nous retournons aussi à l’Habitation Clément, un lieu unique dans la Caraïbe, pour ses musées : l’un à ciel ouvert présente des sculptures contemporaines que l’on découvre en parcourant un parc magnifique
et deux autres, fermés, permettent de découvrir les oeuvres d’artistes locaux comme Yves-Marie de Malleray dont j’ai adoré ce tableau.
Il y aussi la distillerie, l’habitation historique dont les pièces ont conservé leur mobilier et leur décoration d’époque et enfin la boutique avec un bar trèès fréquenté où l’on peut goûter les différents rhums Clément.
Bref, on passe plusieurs heures à flaner dans cette propriété ( pas au bar ! ????) et on va ensuite déjeuner au port du François au Kai Nono, un petit restaurant familial tout simple avec vue sur la marina. ( le point de départ pour les excursions vers les Fonds blancs).
siouxie- Messages : 72
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
siouxie- Messages : 72
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
et heureusement que tu n'étais pas dans le mastodonte, le bateau que tu as choisi a une taille humaine
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Oui les escales faisaient rêver et le Dumont-D’Urville, grâce à sa taille, peut se glisser là où les mastodontes ne le peuvent pas et c’est tant mieux car je ne pense pas que les îlots des Grenadines supporteraient l’invasion régulière de 6000 touristes en folie.
siouxie- Messages : 72
Date d'inscription : 15/01/2023
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Il faut dire qu’on attend cette croisière depuis longtemps et qu’on a hâte de découvrir la compagnie Ponant alors, après une matinée tranquille à se balader sur les plages de Sainte Luce, une bonne douche et direction le port de Fort-de-France ! On rend notre voiture de location et hop, on embarque vers 15h ( au lieu des 16h indiquées). On doit faire partie des premiers arrivés car il y a encore peu de monde sur le navire. On est accompagnés jusqu'à notre cabine qui est...comme sur les photos du site Ponant
: élégante et bien équipée : enceinte Bose, machine Nespresso, bouilloire, minibar à disposition et moult bouteilles d’eau en verre. J’explique: Ponant a supprimé l’usage du plastique sur ses bateaux donc, on y boit de l’eau...de mer filtrée et purifiée. On a aussi à disposition une gourde métallique pour les escales qu’on peut remplir grâce aux bouteilles ou bien à la fontaine du bar.
On fait le tour du bateau, c’est tout de même assez réduit : au pont 3, un pont bar-snack avec une piscine et quelques transats au-dessus de la petite marina, c’est aussi là qu’on trouve le théâtre, une boutique et la réception. Un restaurant au pont 4 avec quelques tables extérieures ( très prisées) et au pont 6 je crois, le spa avec un sauna et une salle de sport et diverses machines, mais aussi une belle bibliothèque et un autre salon extérieur panoramique et très calme. Je crois qu’il y avait aussi un solarium au pont 7 mais nous n’y sommes pas allés. La décoration est sobre et belle, très loin du clinquant d’autres navires de croisière.
La surprise se trouve au pont 1 : le Blue eye, le salon immergé dont la déco donne vaguement l’impression de se trouver à l’intérieur d’une baleine. C’est un endroit à part, bleu nuit, sombre et serein, avec deux grandes ouvertures vitrées en forme d’oeil de chaque côté. Ce sont des dizaines de feuilles de verre pressées pour rendre le tout aussi solide que l’acier, tout en gardant une parfaite transparence.
On peut y observer les fonds marins le soir si le bateau est à l’ancre dans une baie. Certains passagers y ont vu des barracudas, nous, des bancs de poissons argentés et de gros tarpons mais pas de cétacés malheureusement.
La nuit, la coque du bateau est environnée d’une lumière phosphorescente qui permet également d’observer les poissons: les gros bancs qui bougent et se déforment sans cesse ont un aspect fantomatique assez troublant mais on voit aussi des tortues, des raies, seules ou en groupes, comme ces sept petites raies brunes qui évoluaient à la surface le soir de notre escale aux Grenadines.
Voilà pour la visite du bateau. Mon seul regret ( mais j’étais prévenue), c’est qu’on ne peut pas faire le tour du bateau sur un pont promenade comme on en trouve sur les paquebots. Ce qui fait que lors des moments de navigation, les déplacements sont très réduits mais il faut avouer que les passagers sont plutôt âgés : un seul jeune couple avec deux jeunes enfants lors de notre voyage.
L’équipage est en revanche très jeune.
Pour terminer, après quelques formalités, puis l'exercice d’évacuation, nous sommes ensuite accueillis sur le pont avec une coupe de champagne ( en " libre-service " sur le bateau !), ensuite, repas léger au restaurant et enfin le départ vers d’autres horizons. On peut critiquer les croisières mais il faut tout de même dire l’immense bonheur qu’il y a à naviguer...
siouxie- Messages : 72
Date d'inscription : 15/01/2023
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
siouxie a écrit:On peut critiquer les croisières mais il faut tout de même dire l’immense bonheur qu’il y a à naviguer...
C'est exactement ça, ce bonheur de partir sur la mer est incomparable, et quand on n'est pas "marin" la croisière reste la meilleure solution.
4yne*- Messages : 566
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
On se réveille tôt, décalage horaire oblige, ce qui nous permet de prendre le petit-déjeuner sur la terrasse du pont 4 en regardant la mer.
C’est un endroit très prisé où il est difficile de trouver une table. Quelques privilégiés ont leur table réservée et pour les autres, il faut arriver tôt. Pour le dîner, à la fin de la croisière, certains couples montaient presque une demi-heure à l’avance pour s’installer à une table... il n’y en avait donc plus de disponibles à l’heure du repas. Même chose au snack du pont 3.
Le petit-déjeuner est très copieux et varié. On y trouve de tout, notamment plusieurs variétés de bon pain frais lequel est préparé chaque jour par le boulanger du bord, des viennoiseries, et toutes sortes de bonnes choses salées ou sucrées. On peut aussi commander sur la carte des gourmandises comme du pain perdu ou des oeufs sous de multiples formes.
Seul bémol: les boissons chaudes. Le thé ( lequel ? Est-il bio ?) et le café sont servis à l’américaine dans des brocs. Pas de choix de plusieurs thés au buffet par exemple, ce qui pour moi est une hérésie. Et si on veut boire un bon café, mieux vaut aussi utiliser la machine Nespresso de la chambre.
Bon, ca reste très subjectif et on a beaucoup aimé nos petits déjeuners vue mer tous les matins d’autant plus que les serveurs étaient d’une grande gentillesse.
Nous naviguons en regardant les îles lointaines défiler au loin. Il faut profiter de ce moment car ce sera la seule demi-journée de navigation , pour les autres jours, l’escale dure toute une journée.
Nous nous dirigeons vers St Kitts où nous arriverons en fin de matinée. J’avais naïvement pensé que nous serions à quai et que nous pourrions prendre un taxi vers Cockshell bay après avoir fait le tour de l’île , mais non, en fait et ce sera la même chose chaque jour, le bateau reste à l’ancre en pleine mer et nous débarquons par chaloupe à l’endroit choisi par Ponant et c’est rarement la capitale de l’ile. Ca a été selon moi, le vrai problème de cette croisière: en effet, l’embarquement et le débarquement prennent beaucoup de temps (certaines personnes ont beaucoup de mal à se déplacer et la chaloupe tangue), notamment pour la premiere et la dernière chaloupes qui embarquent beaucoup de personnes.
De plus, les chaloupes n’assurent pas de va et vient constant. Les horaires sont affichés sur le bateau ( toutes les 30 à 45 minutes) et c’est assez contraignant de s’y plier notamment l’après-midi car elles ne partent qu’après 14h après une pause d’une heure trente. Il ne faut surtout pas rater la première si l’on veut profiter de son après-midi car le retour est généralement vers 17 heures.
Par ailleurs, comme on est loin de la capitale donc des taxis, on reste bloqué sur place, bien sûr, c’est souvent une très belle plage mais cela ne permet pas de visiter l’ile de manière indépendante. Le recours aux excursions devient donc obligatoire pour ceux qui n’aiment pas rester sur une plage toute la journée.
Voilà pour ces explications un peu techniques mais il me semble que ca peut être utile de le savoir avant de choisir ce type de croisière.
Donc, ce jour-là, pour nous, ca a été South Friars Bay, la plage la plus connue de Saint Kitts.
On y passe un moment agréable mais la découverte est assez limitée. Quelques cabanes de plage colorées ( désolée pour la goutte d’eau sur l’appareil photo et donc sur la photo) mais rien de bien spectaculaire...
On revient se faire beaux ensuite car c’est une soirée de gala qui nous attend : un cocktail sur le pont 3 avec le commandant tout d’abord puis un bon repas au restaurant sur le thème de la Saint-Valentin et il y a sans doute pire endroit pour la célébrer !
J’avais un peu peur de ce type de soirée car je me demandais quelle tenue choisir, et finalement, on voit de tout: des vêtements simples aux plus sophistiqués comme de belles robes de soirée pour les femmes.
On termine la soirée par une coupe de champagne sur le pont, le bateau appareille vers 22 heures pour Antigua...
siouxie- Messages : 72
Date d'inscription : 15/01/2023
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Celui-ci, à 13 kilomètres de l’île principale, est un lieu privé, inhabité sauf par quelques espèces d’oiseaux marins comme les frégates ou les phaétons, sortes de mouettes blanches à longues plumes caudales que j’ai découvertes ce jour-là.
On a l’impression de vivre une aventure car, cette fois, on débarque en zodiac, par groupes de 8.
Deux jeunes marins musclés nous attendent sur la plage et des muscles, il en faut pour stabiliser le bateau pneumatique et le retenir car la mer est un peu agitée, le reflux est puissant et nos malabars serrent les dents.
Le lieu est merveilleusement beau, rien d’humain ne vient gâcher la vue.
On résiste à l’appel de la plage et de ses flots turquoise pour aller visiter l’île. On est tous seuls, le sable est immaculé et en marchant un peu, on découvre une lagune dont on fait le tour.
Pas d’oiseaux malheureusement mais de toute façon, aurait-il été judicieux de venir les déranger ?
On revient doucement vers la plage car on a hâte de se baigner mais voilà..., entre temps, quelques dizaines de personnes sont arrivées en zodiac puis ont essayé de se baigner et visiblement, c’est assez sportif ! J’ai déjà signalé que de nombreux passagers sont âgés or la plage est un peu en pente et les vagues sont puissantes aussi beaucoup de personnes tombent-elles, certaines sont même roulées par le reflux et on en aide beaucoup à se relever, hagardes et pour certaines, assez vexées.
Bon, il va falloir gérer les vagues. Pour entrer, il faut se dépêcher et une fois dans l’eau, ca va. Par contre, pour sortir, c’est plus difficile car les fortes vagues déséquilibrent ceux qui essayent de remonter sur le sable en pente, d’où les chutes.
Un truc de Normande: en se baignant régulièrement en Manche, on rencontre souvent ce genre de situation et voilà ce qu’il faut faire: lorsque vous êtes encore dans l’eau, comptez 4 ou 5 grosses vagues puis foncez vers le rivage le plus vite possible car il va y avoir une brève accalmie qui vous permettra de remonter plus tranquillement.
Cela dit, c’est un peu difficile de garder l’équilibre en sortant de l’eau et du coup, après une ou deux baignades, on préférera rester sur la plage que l’on parcourt tranquillement en admirant le paysage et les oiseaux qui volent au-dessus de nous. Je trouve les phaétons particulièrement gracieux et j’essaye de les photographier en plein vol mais ils vont vite !
Comme on reste toute la journée sur cette plage, celle-ci se vide peu à peu et, en fin d'après-midi, il ne reste presque plus personne lorsqu'on remonte sur le dernier zodiac.
Sans doute une demi-journée d’escale aurait elle été suffisante sur cet îlot avant de découvrir un autre site d’Anguilla l’après-midi comme nous l’avons fait à Sainte-Lucie. J’avais préparé cette escale et avais notamment remarqué qu’Anguilla offre beaucoup de réserves naturelles. On peut également y observer des pétroglyphes préhistoriques dans les grottes de Big spring. C’est sans aucun doute une escale à refaire.
Cette longue pause nous aura au moins permis de nous reposer.
Que font les gens qui sont revenus sur le bateau ? Eh bien, les gourmands peuvent profiter de l’heure du thé, de 16h à 17h pendant laquelle de petits gâteaux et sandwiches sont servis. Le thème varie chaque jour: anglais, macarons Ladurée, cupcakes, canelés bordelais.... ( et c’est bon mais nous le ratons presque toujours !)
On peut aussi aller écouter la conférence de David Chrétien sur la Martinique. Il en donnera plusieurs sur divers aspects de la Caraïbe ou sur des personnages historiques tels que Joséphine de Beauharnais.
Ce soir, après le dîner, on peut assister à un spectacle des danseuses du ballet Paris C show sur le thème des chanteurs à voix.
Nous levons l’ancre vers 22 heures et poursuivons notre odyssée vers le "nord"????: demain nous serons dans l’archipel des Îles Vierges britanniques, plus exactement à Jost van Dyke et nous ne savons pas encore qu’une autre journée de plage nous attend...
siouxie- Messages : 72
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Nous arrivons tranquillement en face de la plage de White Bay. Pas besoin de se presser car c’est encore une journée plage.
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L’île de Jost van Dyke porte le nom d’un pirate hollandais prénommé Joost. White bay est connue des plaisanciers comme un endroit paisible pour jeter l’ancre, et par les Américains des Iles Vierges américaines voisines comme le coin idéal pour venir boire...
Le débarquement, comme la veille, se fera en zodiac mais heureusement, la mer est beaucoup plus calme et un seul marin suffit à tenir le canot au moment de l’accostage.
Pas de snorkelling ici, dommage, car le sol est tapissé de sable blanc, ce qui donne cette belle couleur à la mer. Je verrai cependant quelques grandes tortues qui nagent en face de la plage. Mais que font-elles ici ? Il n’y a pas d’herbiers.
Des transats et parasols loués à un bar du coin sont à notre disposition. Un petit cours d’aquagym joyeux nous est donné par l’une des jolies danseuses du Paris C show. Seules les femmes y participent dans la bonne humeur. Au moins , dans l’eau, même si les gestes sont maladroits, on ne nous voit pas et c’est mieux comme ça.
La journée se déroulera tranquillement entre lecture et baignade. On marche aussi le long de la plage où l’on voit des groupes d’Américains bedonnants pour qui le must semble être de boire des bières Caraib à la chaîne, les pieds dans l’eau. Chacun son truc...
Le soir, c’est soirée casino, mais sans argent: on gagne des Ponants qui permettent à la fin de remporter des lots. J’aime bien cette idée que je trouve plus ludique que l’esprit casino traditionnel. Ca me rappelle les coffrets de jeux de casino qu’on recevait à Noël quand on était petits.
Bon, ca a été encore une escale peu trop tranquille et je dois avouer qu’on a hâte au lendemain à Gustavia car on va bouger un peu plus, quoique...
Ce vendredi ne se passera pas exactement comme on aurait pu l’espérer mais c’est ma faute...
siouxie- Messages : 72
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
4yne*- Messages : 566
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Voilà une escale inédite !
J’avoue, j’étais curieuse de découvrir cette île un peu à part de la Caraïbe. D’ailleurs, la population n’y est guère métissée ce qui n’est pas le cas ailleurs.
De loin, on distingue un joli port, un village d’allure harmonieuse, aux toits rouges, un peu comme celui des Saintes.
Une fois de plus, on n’est pas à quai mais on débarque, encore, en chaloupe. On commence par faire un tour dans les rues de Gustavia. C’est coquet. Beaucoup de produits de luxe, des bijoux, des vêtements, un restaurant Joël Rebuchon, pas très antillais quand même ! Tout cela s’accorde bien avec les yachts qui friment dans le port de plaisance. Ca me fait penser à Saint Tropez. Près du port, on voit aussi une jolie maison en pierre qui porte une plaque : c’est la maison suédoise... pourquoi ?
St Barthélémy a d’abord été une île française avant d’être cédée à la Suède en 1784, c’est pourquoi la capitale porte ce nom de "Gustavia", en l’honneur du roi de Suède Gustave III. Saint Barth est redevenue française un siècle plus tard.
Bon, le village est petit et malgré tout, on ne trouve pas ce qu’on cherche: un loueur de voitures. Il devrait y en avoir d’après Google map mais non, rien. J’aurais dû réserver une voiture avant d’arriver mais j’ai eu un doute: et si on ne débarquait pas dans la capitale mais sur une plage comme les autres jours ? Nous voilà un peu perdus mais heureusement, on tombe sur l’Office du tourisme où l’on apprend qu’il n’y a plus de loueurs en ville mais qu’ils sont tous à l’aéroport, là haut, mais que ce n’est pas très loin à pied.
Qu’à cela ne tienne, nous voilà partis pour l’aéroport. Ca grimpe un peu mais effectivement ce n’est pas très long et la route offre de jolies vues sur le port et la baie de Gustavia.
En haut de la côte, des gens arrêtés semblent attendre quelque chose. Nous apprendrons qu’ils guettent le passage d’un avion, celui-ci passera juste au-dessus de leur tête avant de plonger vers la courte piste d’atterrissage.
A l’aéroport une salle réunit tous les loueurs de voitures et ils sont nombreux. Cependant, nous sommes arrivés trop tard et il n’y a plus de voiture à louer....Voilà, ca m’apprendra à tergiverser. Que faire? Il n’y a pas de bus à St Barthélémy ( est-ce trop vulgaire de voyager en commun ?). Bon, faire le tour de l’île sera impossible, adieu les beaux paysages !
Alors on se dit qu’on va au moins aller à Lorient , le village oû repose Johnny Halliday. Six, sept kilomètres à pied, c’est faisable mais la circulation est infernale ! On est à moitié asphyxiés par les gaz d’échappement si bien qu’on décide de faire du stop. Ca marche ! Très vite, un gentil artisan du coin nous embarque et nous dépose 10 minutes plus tard au centre du village de Lorient.
Pourquoi "Lorient" ? peut-être à cause de ça : c’est la plage du village et je lui trouve un petit air breton. En tout cas, ce n’est pas ici qu’on se baignera car la mer est déchaînée.
Du coup, on cherche le cimetière qui se trouve au bord de la route, au centre du village. Il est très petit, joli, à la fois blanc et coloré par les centaines de fleurs bariolées en plastique qui ornent les tombes. Celle qu’on cherche est recouverte de cadeaux de fans: des guitares fleuries, des plaques, des remerciements, des mots d’amour et tout plein de galets portant des messages pour l’idole ou simplement un nom et une date. On trouve même des systèmes lumineux alimentés par des piles, qui doivent sans doute éclairer la tombe la nuit.
Toutes ces démonstrations d’amour très simples sont touchantes tout comme cette tombe presque sommaire et ce petit cimetière paisible. Reposer là, au calme, entre les fleurs, la mer et le bleu du ciel me semble être un choix judicieux. Le verbe " Reposer" prend ici tout son sens.
On quitte le cimetière pour visiter Lorient mais on n’y trouve rien de très intéressant si bien qu’on décide de revenir à Gustavia en tendant le pouce et cette fois, c’est une Américaine très chic et francophone qui nous amène directement au port. Ca paraît très facile le stop ici. On aurait peut-être pu faire le tour de l’île de cette façon mais on se contentera de cette expérience car on a une chaloupe à reprendre ...
On déjeunera sur le Dumont-D’Urville puis on repart vers Gustavia, en chaloupe, encore, pour rejoindre à pied Shell beach, la plage aux coquillages.
Beaucoup de "Ponants" sur cette jolie plage surplombée de falaises où poussent d’immenses cactus. Pas de sable sur cette plage mais une épaisseur inouïe de coquillages blancs et roses, certains entiers, d’autres réduits en poudre. Malgré le vent terrible qui souffle ailleurs, l’anse est tranquille et l’on peut snorkeler le long des rochers.
Bon, j’ai dit " tranquille " mais il faut quand même signaler le bar qui diffuse sa musique à fond. Tout le monde en profite, ses clients et nous...pour vous donner un prix, la location d’un transat y coûte 70 euros par jour, plus étrange encore 150 euros pour deux !?Cherchez l’erreur..
Et ça marche, voilà le plus surprenant. Où va se nicher le snobisme ?
Après la pause plage, on fait les boutiques car il est rare d’en trouver autant durant les escales aux Caraïbes mais c’est davantage du lèche-vitrine car tout est cher.
On retrouve ensuite notre chaloupe adorée (!) pour remonter sur le bateau. Ce soir, c’est apéro avec dégustation de pata negra au bar devant lequel trône un énorme jambon que le chef coupe en fines tranches.
Nous aurons d’autres apéritifs dégustation comme celui-ci : apéro antillais ( très bon) ou bien dégustation de caviar...
On lève l’ancre à 19 heures et la soirée commence. Après le dîner deux choix d’activités, un film au théâtre ou une soirée dansante au bar. A noter que ce sera de la musique live, avec les musiciens et l’excellente chanteuse du Dumont-D’Urville et que le choix des morceaux est plutôt sympa: des vieux classiques de rock par exemple.
Alors cette escale shopping / recueillement / plage nous aura laissé un peu sur notre faim car il paraît que les paysages de St Barth sont magnifiques et finalement, nous n’en avons rien vu. Nous avons cependant passé une bonne journée mais si vous prévoyez cette escale, réservez votre voiture à l’avance afin de ne rien manquer. L’ile est petite et on peut en faire le tour en une journée.
siouxie- Messages : 72
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
__Bonjour Catherine
Moi, c’est l’idée de jouer de l’argent que je n’aime pas, ainsi que l’espèce de frénésie du joueur me fait peur.
______________
siouxie- Messages : 72
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Qu’importe, on petit déjeune en admirant la vue puis on se prépare à descendre. J’ai réservé une petite voiture électrique pour parcourir l’ile entière. La dernière fois que nous sommes venus avec des amis, c’était en vélo électrique. Cette fois-ci, ce sera moins sportif mais amusant. On roule dans une sorte de tuk-tuk bleu qui grimpe sans broncher les routes escarpées de l’île. Pour les vélos comme pour la voiturette, je vous conseille de réserver bien en avance sinon vous serez à pied et devrez beaucoup marcher, notamment si vous souhaitez découvrir la plage du Pain de sucre. Pas évident avec des enfants par exemple.
On récupère la mini en ville , chez le loueur Aquablue puis on prend la direction du fort Napoléon qu’on n’a jamais visité.
L’endroit est bien entretenu, on visite plusieurs salles qui présentent des caractéristiques de la région Antilles : le commerce triangulaire, la faune, la flore ... il fait encore gris et on subit même une petite averse mais la vue sur la Baie des Saintes est quand même superbe.
Ensuite, on va s’amuser à parcourir toutes les routes de l’île qu’on connaît bien et qui ne change pas sauf pour la plage de Pompierre. Je me souviens d’une plage vraiment superbe, il y a déjà vingt ans. Cependant, ici, les ravages du changement climatique et de la pollution se font douloureusement ressentir : la belle plage est devenue infréquentable à cause des sargasses qui la recouvrent et lui donnent un aspect sale. Un jeune couple venu là à pied pour la première fois est totalement dépité.
Par ailleurs, ce que j’avais adoré la première fois que j’y suis venue, c’était la présence de nombreux iguanes qui paressaient dans les jardins alentours au milieu des poules, des poussins et des chevrettes. On les trouvait dans l’herbe ou dans les arbres. Aujourd'hui, la dernière fois aussi, en 2020, on en voit très peu. Que sont-ils devenus ? Et pourquoi ?
On continue ensuite à musarder sur les chemins saintois: l’anse Rodrigue que j’adore, tranquille, toute petite, bien encaissée en deux falaises et entourée de collines bucoliques,
Grande Anse, la baie du Marigot...
Pour une fois, on déjeunera en-dehors du bateau car notre loueur nous a conseillé le restaurant du Bois joli, un hôtel qui me fait rêver depuis de nombreuses années mais qui ne séduisait pas vraiment les touristes avec son ancienne équipe . L’établissement a été repris et visiblement, tourne bien. Il faut dire qu’il a tout pour lui : le calme, la petite plage devant, la localisation et un chef dynamique qui propose le midi de petites choses à grignoter un peu originales. il y a aussi un restaurant plus gastronomique mais de ce point de vue là, nous sommes gâtés sur le bateau alors nous nous partageons une crêpe saintoise à base de thon ( il faut savoir que de nombreux Saintois ont des origines bretonnes) et une salade au poisson fumé maison. C’est bon et frais et on mange face à la mer en observant les petits colibris qui papillonnent dans le jardin.
On aperçoit aussi un petit groupe Ponant venu ici en zodiac dans le cadre d’une excursion pour déguster, je crois, "les saveurs du Bois joli".
Enfin, le soleil s’est montré et ca tombe bien car nous descendons ensuite le sentier rocheux vers ma plage préférée, celle du Pain de sucre....
Bon, visiblement, c’est la préférée de TOUS les visiteurs ! elle est bondée et la petite bande de sable ne peut pas accueillir tout le monde, on s’installe donc sur les rochers à l’entrée.
Par une journée venteuse comme celle-ci, cette anse est idéale car bien abritée et par tous les temps, elle offre des eau cristallines et poissonneuses, idéales pour un snorkelling tranquille. Et le site superbe du Pain de sucre...
A quelques pas de là, une autre belle plage, beaucoup plus vaste, s’étire mais celle-ci est mal exposée: un vent terrible et des vagues très fortes découragent les baigneurs. A voir tout de même car c’est un bel endroit.
Nous passons un bon moment ici puis reprenons notre road trip endiablé cheveux au vent. Je pense qu’on a dû emprunter tous les routes et chemins de Terre-de-Haut ce jour-là ! Ensuite, on a envie de marcher dans le petit bourg après avoir rendu la voiture. Le village est joyeux et très coloré.
Seul bémol, toujours, les fils électriques qui pendouillent en l’air un peu partout .
On termine notre déambulation sur la grande place du port qui grouille de monde car c’est le moment des départs. Tous les touristes venus pour la journée reprennent les navettes et on les observe depuis la galerie haute d’un petit bar à cocktails très sympathique ( les cocktails aussi). L’intérieur est amusant avec ses tables à baldaquins.
Ca va être ensuite à notre tour de reprendre la navette mais on se se presse pas car le Dumont-D’Urville sera au mouillage toute la nuit dans cette belle baie calme et inutile de vous dire que les tables en terrasse du restaurant et du snack seront prises d’assaut ce soir là.
Quel plaisir de dîner dans un tel environnement ! On se sentira particulièrement privilégiés d’avoir cette opportunité.
Le Dumont-D’Urville reprendra calmement sa navigation à l’aube vers la toute proche Dominique.
siouxie- Messages : 72
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Deborah et 4yne* apprécient ce message
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
C'est bien dommage qu'à Saint Kitts vous n'ayez pas profité de l'accueil musical à la gare maritime assez sympa
Sinon, il y a à voir sur Saint Kitts Romney manor, belle ancienne propriété, au centre de laquelle trône un saman tree (arbre à pluie) vieux de 350 ans.
L'excursion la plus prisée par les croisiéristes, c'est l'ancien train des champs de canne à sucre, rhum et musique au programme .
Personnellement, je hais les débarquements en chaloupe. C'est un avantage pour aller dans des endroits où les grands bateaux ne peuvent pas aller, type les Galapagos, mais, pour les Caraïbes, je trouve ça rédhibitoire.
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Oui, avec Costa, nous étions habitués à ce type d’accueil musical car toutes les escales étaient à quai. C’est bien plus agréable qu’avec la chaloupe. On peut descendre ou remonter à bord quand on le souhaite sans aucune restriction.
Certes, les conditions de voyage de cettte croisière ont été très agréables ; la restauration, le calme, la beauté du bateau...mais la chaloupe, pour nous, ça a vraiment été pénible, vous le verrez notamment avec l’escale en Dominique pendant laquelle ce système nous a gâché une demi-journée.
Cela dit, dans les ports des petites îles, peut-être que la profondeur n’est pas suffisante pour accueillir les gros bateaux comme le Dumont-D’Urville. Ou bien, peut-être Ponant économise t il les taxes portuaires. Je n’en sais rien.
Pour St Kitts, heureusement, nous connaissions déjà l’escale donc, on avait déjà fait le tour de l’île lors d’une précédente croisière.
Bonne soirée !
siouxie- Messages : 72
Date d'inscription : 15/01/2023
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
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On n’a pas trop le temps de faire la grasse matinée car l’heure de notre première excursion approche. Nous partons en effet visiter la forêt pluviale dominicaine et suivre le chemin nommé "Syndicat trail" dans le parc national du morne Diablotin. Les mornes sont d’anciens cônes volcaniques éteints et notre Diablotin a 30000 ans ! Je crois avoir lu quelque part qu’il doit son nom à un oiseau, le pétrel diablotin, lequel fréquentait autrefois ses falaises.
On débarque par la chaloupe sur un ponton désert niché sous le Fort Shirley dans le parc national de Cabrits. Seul un énorme et magnifique voilier a le privilège d’y être amarré.
Nous embarquons dans un antique bus qui a sans doute assisté à la première éruption du morne Diablotin. Après quelques kilomètres et la traversée du bourg de Porthmouth, notre pépère poussif s’engage sur les chemins pentus et verdoyants où les parcelles arborées alternent avec de petits lopins de terre cultivée particulièrement luxuriants.
Gladys, notre guide, nous explique que la Dominique est un jardin d’Eden qui bénéficie d’une excellente terre volcanique très fertile. Personne en Dominique, selon Gladys, ne peut mourir de faim car un tout petit terrain bien cultivé suffit à nourrir son homme; tout y pousse: papayes, mangues (40 variétés), ananas, bananes, avocats, ignames, diverses épices, gingembre, café, cacao, arbre à pain ( importé de Tahiti pour nourrir les esclaves).
Par ailleurs, les pêcheurs fournissent de nombreux poissons et les exportent même en Martinique.
Tant bien que mal, après moult virages, nous parvenons à la cabane qui marque le début du sentier. Une petite expo nous permet de découvrir la faune et la flore dominicaines dont deux espèces de perroquet : le sisserou, oiseau emblématique de la Dominique qui est représenté sur son drapeau national,
et le jaco jadis très présent dans cette forêt mais qui a été décimé par les précédents cyclones, dont Maria en 2017. Il n’en reste que 2000
Quand on écoute les guides, ici Gladys en Dominique puis celui de Grenade, on sent l’importance du traumatisme laissé par les tempêtes tropicales qui défigurent le pays, déracinent des arbres centenaires et des forêts entières, tuent hommes et animaux et dévastent les maisons.
Nous partons en balade et Gladys enfile son coupe-vent car effectivement. Il commence à faire bien frais. Le vent souffle très fort et l’ombrage nous isole de la chaleur tropicale. Nous n’avions pas été prévenus de cela et sommes tous en tee-shirt. Franchement, nous avons un peu froid.
Nous découvrons néanmoins la magnifique forêt en suivant notre guide. Selon moi, il s’agit d’une des plus belles forêts des Antilles sinon la plus belle. C’est une cathédrale naturelle que nous traversons,
je pense aux vers de Baudelaire dans le poème "Correspondances" :
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers....
Heureusement la tempête Maria n’a pas réussi à déraciner des colosses comme de beaux gommiers et énormes fromagers dont certains sont plus que centenaires.
Les gommiers aux longs fûts servent à construire les bateaux et les fromagers, autrefois, servaient à communiquer : en cognant fort les gigantesques racines, on lance des messages qui s’entendent très loin. Si l’on frappe deux coups répétés, cela signifie "Je suis perdu ", deux coups, " un blessé ", trois coups " un mort". On peut aussi utiliser l’arbre pistolet qui émet des explosions quand on en brûle un morceau.
C’est une belle promenade que nous faisons en frissonnant un peu. Nous croiserons un groupe de touristes américains qui eux, visiblement semblent avoir reçu les bonnes informations de la part du responsable des excursions : pantalons, imperméables, bonnets ...ils sont emmitouflés des pieds à la tête.
Nous revenons au ponton où la chaloupe nous.....ne nous attend pas.
Il est 12h45. On l’attend donc, elle va sans doute arriver.
Mais non....Certains commencent à s’énerver et vont râler auprès de la pauvre photographe, seule représentante du Dumont-D’Urville. Elle aura beau appeler le bateau, la navette n’arrivera qu’à 13h30. Mais, nous dit-elle, le restaurant nous attend. Quelle largesse ! En même temps, ce n’est pas dans cet endroit désert qu’on va trouver un petit resto. Il n’y a rien aux environs avant plusieurs kilomètres. Je trouve que le responsable des excursions est assez désinvolte de laisser poireauter tout un groupe de clients.
Bref, on rentre, on débarque, on déjeune, puis on rentre à la cabine pour se doucher et enfiler un maillot de bain et on se présente pour la navette mais celle de 14h30 vient de partir et la prochaine est à 15h. Il faudra traverser, débarquer, marcher une demi-heure pour rejoindre la petite plage que nous avons aperçue depuis le bus. Cependant, le Tous à bord est à 17h donc ca ne vaut pas le coup si c’est pour passer une demi-heure sur la plage. On se résigne donc à rester sur le bateau mais franchement déçus. A cause de cette fichue navette et du retard qu’on nous a imposé au retour d’excursion, on aura perdu toute une après midi.
Voilà pour cette demi-journée en Dominique. Elle a très bien commencé et Gladys, très fière de son île, nous a demandé de faire de la publicité pour la Dominique. Il me semble que pour les randonneurs et amateurs de nature, c’est une destination à privilégier car les paysages que nous avons traversés étaient somptueux et elle a beaucoup à offrir : des plages idéales pour le snorkelling, des parcs nationaux avec de beaux sentiers forestiers, des cascades, des sites volcaniques, une flore et une faune très riches...
Ce soir, nous quittons la Dominique pour notre première escale dans les Grenadines, l’île de Bequia.
siouxie- Messages : 72
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4yne* apprécie ce message
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Effectivement, on peut survivre en mangeant des bananes, des mangues et quelques légumes, mais dire que ça fait du pays un jardin d'Eden est quelque peu abusif, dans un pays où les meilleurs étudiants sont obligés d'aller étudier à l'étranger, et y restent s'ils sont bons!! Dans un pays où règnent la pauvreté, la drogue et l'insécurité.
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Par l’expression " jardin d’Eden", je pense qu’elle a voulu insister sur la fertilité du sol car nous étions en train de traverser les jardins où effectivement, on a vu beaucoup de plantes. Elle a tout de même ajouté qu’il fallait relever ses manches pour la cultiver ! ( et d’après ses remarques assez féministes et désabusées tout au long de la visite, j’ai cru comprendre qu’elle trouvait les hommes de son pays un peu paresseux...).
Pour le reste, je ne sais pas étant donné le peu de temps que nous avons passé là-bas. Gladys a évoqué deux facs de son pays : celle de Médecine et l'école vétérinaire, très fréquentées, mais surtout par les étudiants américains qui n’ont pas pu s’inscrire dans leurs facs nationales.
Quant aux problèmes de pauvreté et de drogue, c’est criant partout dans les îles de la Caraïbe, notamment à Sainte-Lucie où c’est dramatique.
siouxie- Messages : 72
Date d'inscription : 15/01/2023
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
i"l fallait relever ses manches pour la cultiver
Ca, c'est sur, quand tu as une parcelle de 2 ou 300 m2, à des km de chez toi, accessible par des chemins pentus et ravinés, comme ce que j'ai vu au dessus de Portsmouth il y a quelques années. Les deux universités sont privées, avec des frais de scolarité élevés. Elles sont surtout fréquentées par des étrangers. Les Dominicains vont étudier en Angleterre, où beaucoup restent.
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
"Par ailleurs, ce que j’avais adoré la première fois que j’y suis venue, c’était la présence de nombreux iguanes qui paressaient dans les jardins "
Tu abordes là un sujet délicat aux Saintes, car les iguanes sont protégés depuis 1989, alors que l'iguane vert, qui est celui des Saintes, n'est pas menacé. Comme cet animal est herbivore, il dévaste les jardins et, comme tu as pu le constater, l'urbanisation a fortement progressé entre le port et la plage de Pompierre, l'urbanisation s'accompagnant d'un développement des jardins privatifs défendus contre les iguanes.
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
Ce jour-là était important pour moi car le Dumont-D’Urville ferait sa première escale dans les Grenadines sur l’ile de Bequia. C’est pour les trois escales aux Grenadines que j’avais choisi cette croisière alors j’en j’attendais beaucoup.
Je sais aujourd'hui que j’y retournerai...
Comme d’habitude, le navire longe des côtes bien engageantes accompagné par son voisin de la veille.
Nous repèrerons aussi les deux catamarans de Fram qui nous suivront ou nous précèderont tout au long de la semaine où que nous allions.
Le navire est ancré au large de Port Elizabeth, le seul village de l’île. Il est calme, coloré, animé par quelques boutiques et restaurants et par le grand hôtel Plantation qui borde le petit chemin côtier.
Dès qu’on débarque, on s’y sent bien et il fait un temps magnifique. Nous parcourons les quelques ruelles mais sommes surtout décidés à découvrir la belle plage de Princess Margaret. Il faut suivre la longue promenade du bord de mer qui longe les terrasses puis la plage du Plantation.
Les paysages sont vraiment beaux. Ensuite, on emprunte des escaliers de bois et la passerelle qui contournent la falaise et on retrouve le sentier qui nous amène à la plage. Celle-ci est vaste, bien ombragée par la forêt toute proche et le sable blond est de belle épaisseur pour paresser après une bonne baignade.
On passe un moment délicieux avant de revenir au village pour visiter les boutiques puis reprendre la navette car nous avons réservé un excursion Catamaran pour l’après-midi.
On se retrouve donc au port deux heures plus tard et on embarque sur un catamaran....à moteur !!!! Bon, ce n’est pas exactement ce que j’espérais car l’odeur de gasoil est très forte . Par "sortie Catamaran", nous nous imaginions plutôt sur un beau bateau à voile. Elles seront heureusement déployées plus tard.
Nous longeons les côtes de l’île et nous la contournons pour aller observer une curiosité locale: les maisons de la communauté Moon hole. Dans les années 70, Bequia était l’un des lieux préférés des hippies. Bob Dylan y a d’ailleurs séjourné et s’y est fait construire un voilier. Il reste de cette époque des bâtisses sans portes ni fenêtres où séjournent encore quelques passionnés qui recueillent l’eau de pluie et utilisent le soleil et le vent pour obtenir de l’électricité.
On peut même y louer des maisons plutôt coquettes dans un style plus bobo que baba. Le nom de Moon Hole vient de cette arche rocheuse immense sous laquelle est bâtie la demeure principale.
On a l’impression d’être face à une cité troglodyte.
Ensuite, nous nous dirigeons vers cette petite plage d’où l’on pourra aller snorkeler.
Nous apprenons cependant par le capitaine que ce bel endroit a un passé sinistre qui me glace.
Bequia était un port baleinier très actif au 19e siècle et cette plage était la station où les cétacés étaient découpés.
Malheureusement, grâce ou à cause de cette tradition, les pêcheurs de Bequia gardent encore aujourd'hui le droit de tuer 4 baleines à bosse par an.
Reflétant mon humeur, le temps change, le vent se lève et la pluie se met à tomber dru. Nous admirons les courageux passagers qui se mettent à l’eau et enfilons nos coupe vent. D’autres gens sont enroulés dans leur serviette, un peu frigorifiés, certains demandent à revenir au port, il y a un moment de flottement...Du coup, un des serveurs du Ponant venu pour nous accompagner, prend les choses en main. Pour détendre l’atmosphère, il demande la permission au capitaine de mettre de la musique, ambiance caliente. Et miracle, ça marche et tout le monde se met à se balancer timidement sur le bateau en attendant les courageux qui nagent. Ensuite le serveur s’installe au bar et commence à nous servir du punch et là ça devient un peu fou ! Tout le monde danse autour du comptoir.....
Bref, on reste comme ca, une heure, une heure et demie puis on rentre sous des trombes d’eau en chantant "I will survive", trempés comme des soupes mais super contents de notre après-midi !
Il va falloir ensuite conserver ce bel enthousiasme pour la soirée des officiers, la fameuse soirée " blanche", après un superbe apéritif caribéen préparé par le chef.
La belle journée se termine, le Dumont-D’Urville lève l’ancre en soirée et quitte Bequia pour descendre vers l’escale la plus au sud de notre périple, Grenade...
siouxie- Messages : 72
Date d'inscription : 15/01/2023
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Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
4yne*- Messages : 566
Date d'inscription : 06/01/2022
Re: D’îles en îles dans les Caraïbes : première croisière Ponant...
C’est sûr, la méthode Punch+ rythmes chaloupés, ca fonctionne toujours ! Ca a été un bon moment.
siouxie- Messages : 72
Date d'inscription : 15/01/2023
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