Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
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Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
Une autre fois je suis parti plus de trois mois, arrivée Quito départ Santiago, J'avais mon billet départ de Santiago, ça n'avait pas suffi. A l'embarquement à Madrid on ne m'a pas laissé embarquer car je n'avais pas de justificatif de sortie d'Equateur. J'ai été obligé de prendre un billet Quito Bogota que je me suis fait rembourser par la suite.
Heureusement que j'étais arrivé à l'avance, car cela a pris un certain temps.
Mais mon billet aller avec compagnie espagnole et retour Lufthansa. Est-ce que une seule compagnie aurait réglé le pb. J'avais eu un pb similaire avec Thaïlande car durée dépassait le mois du visa. Je faisais un tour du Mékong à vélo, ce qui fait que les compteurs sont remis à zéro au passage de frontière. J'avais réussi à avoir un faux billet de retour dans un délai de moins d'un mois, je ne sais plus si cela m'avait servi.
Concernant la période de l'année, les 8 mois que j'ai passés en Amérique du Sud, concernant les zones désertiques, je m'y suis toujours trouvé en octobre novembre, je n'y ai vu qu'une matinée de petite pluie. J'ai eu des temperatures jusqu'à -16 à 4500 d'altitude.
Cependant du côté du Paso San Francisco entre Argentine et Chili, on m'a dit lorsque j'y étais que la meilleure période pour la montagne c'était février car les vents se calmaient. A vélo nous avons dû affronter des vents de plus de 100 km/h et l'ascension du Volcan San Francisco à 6023 m nous avons dû renoncer et nous enfuir pour ne pas finir congelés.
Lucbertrand- responsable de rubrique
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Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
La descente est beaucoup plus raide sur une piste parfois étroite taillée, par endroits, dans des parois rocheuses abruptes qui imposent une conduite prudente. Quelques passages de gué sont gelés. Les paysages magnifiques et variés nous séduisent: d'abord, des pentes austères et arides avant de rejoindre la vallée du rio calchaqui entourée de parois rougeoyantes. Au fur et à mesure de la descente l'environnement devient moins sauvage, quelques maisonnettes apparaissent et des champs aux herbes dorées font leur apparition. La vallée s'élargit et s'humanise .
À l'approche des villages, nous croisons quelques véhicules alors que nous n'en avions rencontré aucun durant toute la montée. Des troupeaux de vaches profitent de l'herbe des abords du rio. Quelques kilomètres avant Cachi nous rejoignons la route de Salta et profitons du bitume pour les derniers tours de roue. À Cachi, nous trouvons facilement une chambre dans une jolie bâtisse agréablement restaurée avec un patio ensoleillé au calme. Nous profitons ensuite de la température clémente pour parcourir les rues du village aux maisons blanches.
De tous les bars jaillissent les cris passionnés des supporters de l'équipe de football argentine qui joue sa qualification. Nous montons ensuite sur la butte du cimetière qui offre un vaste panorama sur la vallée et la ville.
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Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
De nombreuses habitations en adobe, dont beaucoup menacent ruines, bordent la route. Jusque Molinos la vallée ne présente pas de vue spectaculaire malgré la présence de montagnes de chaque côté.
À Molinos, plaisant village aux maisons blanchies et aux ruelles pavées, nous découvrons un centre d'interprétation qui présente une intéressante histoire de la vallée Calchaqui. Puis nous visitons l'église qui a la particularité d'avoir un chemin de croix tissé en laine de lama.
Le parcours devient ensuite beaucoup plus varié avec une succession de paysages sauvages et surprenants : roches rouges alternent avec des espaces pierreux gris, blancs, verts qui attestent de la variété géologique de la région. Des zones désertiques à la maigre végétation alternent avec des hameaux bordés d'espaces cultivés dont les quelques maisons témoignent de l'activité agricole. Quelques bodegas se présentent même au bord de la route mais nous ne voyons que de rares et minuscules champs de vignes. Un petit détour vers Angastaco, village isolé dans un décor de far west désertique, nous permet de trouver le comedor Machamama où nous déjeunons copieusement pour un prix modique. La route se poursuit au travers de plusieurs quebrada dont la plus spectaculaire, la quebrada de Flechas, traverse un ensemble impressionnant de roches blanches ou grises tourmentées par l'érosion. L'accès rapide à un petit belvédère près de la route montre l'étendue de la zone et la complexité du relief.
À l'approche de Cafayate, la vallée s'élargit et le rio Calchaqui brasse de belles eaux d'un bleu profond. Vingt kilomètres avant l'arrivée, le ripio laisse place à une route goudronnée à ma grande satisfaction après ces trois journées de conduite sur piste.
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Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
Nous retournons ensuite vers Cafayate avant de prendre la route de la quebrada de las Conchas. Sur une quarantaine de kilomètres la géologie nous offre des formes d'une incroyable variété dans des palettes de couleurs innombrables. Gorges, surplombs, cannelures, fissures, plissements, strates se mêlent et s'entremêlent des deux côtés de la route. Des contrastes violents d'ombre et de lumières soulignent les parois verticales et resserrées de la gorge du diable et de l'amphithéâtre. Après la gorge du diable nous repartons en sens inverse ce qui nous permet de profiter de nouveaux points de vue sur des formations rocheuses particulièrement soulignées par le soleil de fin de journée.
Le lendemain nous nous dirigeons vers Salta et parcourons à nouveau la quebrada de la Conchas. D'une manière générale, les sites sont plutôt dans l'ombre et les points de vue moins intéressants qu'avec le soleil de fin d'après-midi. Par contre, l'amphithéâtre et la gorge du diable, ne voient pas encore le soleil, ce qui permet de bien mieux apprécier les nuances de forme et de couleur des falaises. Tout en louvoyant au fond de la vallée sinueuse qui devient de plus en plus verdoyante nous gagnons la grande plaine agricole située au sud de Salta. À l'approche de la ville les villages se rapprochent et la circulation se densifie. Dans Salta l'animation nous paraît beaucoup plus importante que lors de notre précédent séjour. Les drapeaux argentins se vendent comme des petits pains en cette veille de rencontre de football France Argentine.
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Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
Nous rejoignons ensuite le site d'el Arenal, dune de sable dans un décor de mamelons rouges. Nous grimpons, en ménageant notre souffle car nous sommes vers 3600m, au sommet de la dune qui offre une vue étendue sur le salar de Arizaro. Nous sommes parfois un peu bousculés par le vent. La descente de la dune directement dans la pente est un vrai plaisir, un peu trop bref car la dénivellation n'est pas très importante.
Pour éviter le vent violent qui balaie le salar notre guide nous propose d'aller visiter une grotte de sel, surprenant tunnel naturel qui traverse de part en part un des multiples mamelons autour desquels nous circulons. L'ensemble paraît plutôt fragile et nous nous contentons d'observer les 2 entrées de la grotte et les concrétions de sel qui les ornent.
Pour le déjeuner, nous retournons au comedor où nous avons dîné la veille et nous sommes toujours les seuls clients : il n'y a pas âme qui vive dans Tolar Grande et les rares passants se pressent pour éviter la bise. Dans l'après-midi nous traversons le salar de Arizaro, 3 ème plus grand salar du monde après Uyuni et Atacama. Nous avons l'impression de découvrir la planète Mars tant les lieux paraissent inhospitaliers. À perte de vue de tous côtés ce ne sont que terre et sel séchés et mélangés en mottes irrégulières. Au bout de 70 kilomètres nous découvrons la merveille du jour : le cône d'Arita aux formes parfaites comme posé sur la blancheur du salar. Les nuages poussés par le vent balayent le ciel et peignent de teintes changeantes le cône et le salar : tantôt gris foncé, tantôt rosé, tantôt marron clair ou foncé selon les caprices de la lumière. Nous gravissons ensuite en voiture une piste qui mène à un belvédère exceptionnel sur l'étendue du salar orné de son cône.
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Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
Je me console avec le Licancabur (et la Laguna Verde) que j'ai eu la chance de voir en 1997 et qui n'est pas mal non plus.
Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
Le Licancabur sera pour la suite du voyage en Bolivie dans quelques jours: un superbe endroit également mais il y en a tellement dans cette région qu'il faudrait une vie pour tous les découvrir
Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
Des troupeaux de vigognes sauvages s'enfuient à notre approche et même un suri qui court comme un dératé en bordure de route. Nous faisons halte à San Antonio de las Cobres pour le déjeuner et reprenons ensuite la route pour rejoindre Salta où nous retrouvons un temps très nuageux et doux.
Nous partons une dernière fois dans les rues de la ville pour la laverie, l'achat de billets de bus vers la frontière bolivienne pour le lendemain et des courses au supermarché que nous avons quelques difficultés à retrouver. Les rues sont très animées dans la soirée et les files d'attente toujours aussi importantes aux caisses et aux distributeurs de billets.
Il bruine au réveil. Après un rapide aller/retour au distributeur de billets nous gagnons à pied la gare routière. Le chargement des bagages est l'occasion d'une petite discussion avec l'employé qui veut nous faire payer 10 ARS alors que la personne du guichet avait confirmé que le transport des bagages était gratuit. Finalement nous lui laissons 5 ARS de pourboire. Le bus très confortable avec des sièges inclinables part avec 20 minutes de retard. Nous traversons de grandes plaines agricoles avant d'atteindre San Salvador de Jujuy où nous rejoignons la route empruntée avec la voiture au début du séjour. Aux arrêts, des vendeurs d'empanadas, biscuits ou verres de gelée font rapidement le tour du bus. Après Humahuaca la route rejoint l'altiplano avec ses grands espaces semi désertiques. Quelques villages perdus au bord de la route sont l'occasion de brefs arrêts. Pour les derniers kilomètres de nombreux passagers sont obligés de rester debout. L'influence de la Bolivie toute proche se ressent dans les vêtements et les visages des passagers. À la gare routière de la Quiaca, Marisol contactée par Roland, notre guide vers Tolar Grande, nous retrouve et nous emmène à Yavi, distant de 18 kms, où elle tient une petite hospedaje qu'elle anime de son air sympathique et jovial.
Notre téléphone s'étant calé tout seul sur l'heure bolivienne (1h en moins) Marisol doit venir taper à notre porte pour le petit déjeuner. Le « remis » vient nous chercher à 9h30 pour nous conduire à La Quiaca près du poste frontière.
Nous quittons l'Argentine pour la suite de notre périple en Bolivie que vous pouvez trouver ici https://forumvoyage.forumactif.com/t2339-carnet-de-voyage-entre-argentine-et-bolivie#34401.
Aliocha, ANHOA, docanfr, brunopath et Titoualsace apprécient ce message
Re: Carnet de voyage entre Argentine et Bolivie
magnifiques photos.
Titoualsace- Messages : 221
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