Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
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Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Comme hier matin, nous avons un délicieux petit-déjeuner : jus d'orange frais, pancakes, oeufs, un grand choix de viennoiseries, charcuterie, fruits secs... Nous laissons nos sacs à la bagagerie jusqu'à ce soir et partons continuer notre découverte de la ville.
De la place Mira nous prenons la passerelle qui enjambe un bras du Ienissei. La promenade est agréable, malgré le quart-d'heure de pluie quotidienne.
Nous délaissons les musées pour une flânerie sur le quai au bord du fleuve, la gare fluviale est en restauration, il n'y a donc pas de possibilité d'une petite croisière sur le fleuve. Nous déambulons ensuite dans la ville.
Près de la place de la Révolution nous voyons un certain nombre de bâtiments de la RZD. Curieux, nous nous approchons pensant que, peut-être à l'intérieur, il y aura des dépliants sur le réseau ferré. Et découvrons tout à fait par hasard un musée du Transsibérien. Les visiteurs sont rares car rien n'indique qu'il s'agit d'un musée c'est une porte pleine qu'il faut pousser pour arriver dans un sas et sonner là aussi à une porte blindée. Nous sommes accueillis chaleureusement comme des personnes importantes.
Nous avons l'honneur de signer leur livre d'or
En fin de journée nous partons pour la gare le train est à 19h51.
De nombreux militaires sont dans le même wagon que nous. Lorsque j'ai réservé notre comportement, j'ai choisi celui du milieu, nous avons des militaires à gauche et à droite, il y en a environ une trentaine. Cela change des familles avec enfants.
Notre panier repas nous attend dans notre compartiment et un plat chaud nous est amené peu de temps après le départ.
Nous voici partis pour une nuit de train jusqu'à Novossibirks.
Deborah et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Nous avons notre petit-déjeuner dans le transsibérien avant d'arriver à la gare de Novossibirks. Il est 8 h et il fit 8°.
L'hôtel Azimut, que j'ai réservé, est assez proche de la gare. On nous permet l'enregistrement tôt ce qui nous arrange bien pour prendre notre douche. Frais comme des gardons nous commandons un taxi pour nous rendre sur le site du ... musée du rail de Sibérie occidentale ! Il est distant d'une trentaine de kilomètres au sud de la ville.
De nombreuses locomotives et wagons sont présentés en vrac. Ce musée est en extérieur et le matériel a beaucoup souffert. Les couches de peinture se superposent et s'écaillent allègrement, il ne faut pas regarder de près.
Nous avons la chance d'être en même temps qu'un groupe d'enfants et de pouvoir visiter le wagon-infirmerie et un wagon de 1re classe.
Le wagon de transport de prisonniers est particulièrement glaçant et sinistre.
Leur copie du TGV est grossière.
Ce musée n'est pas comparable avec le superbe musée de Mulhouse.
Pour repartir, nous attendons le minibus ou marshroutki 331 au bord de la route à 8 voies où le trafic est infernal. Lorsqu'il arrive même si nous sommes debout dans l'allée, nous montons à bord, mais très rapidement de jeunes passagers nous laissent leur place.
Le terminus est sur l'autre rive de l'Ob près d'un centre commercial moderne où nous déjeunons dans un restaurant géorgien.
Nous enrichissons notre expérience de voyageurs par un trajet dans le métro "Novossibirkssien"
De la place Lénine avec ses statues et son opéra, par la chapelle Saint-Nicolas centre géographique de la Russie, nous marchons jusqu'au quartier où subsistent encore au milieu de constructions récentes des maisons en bois avec leurs fenêtres ornées de frises ouvragées.
Deborah et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Nous avons renoncé à aller à Tomsk, cela aurait fait beaucoup de route (et de fatigue) pour admirer des maisons en bois que nous avons déjà vues dans plusieurs villes précédemment.
Nous suivons les conseils du Petit Futé : s'il n'y a qu'un seul zoo à voir en Russie, c'est celui-ci. Nous partons donc (même si ce n'est pas politiquement correct) à la recherche du ligre. (Croisement lion-tigresse) comme indiqué dans le guide.
Ce zoo installé dans une forêt présente surtout des félins en grand nombre et des animaux de contrées froides.
Beaucoup de femelles sont accompagnées de leurs petits, c'est notamment le cas pour les ours polaires. Ils nous offrent un spectacle où nous restons un bon moment.
Nous prenons un snack près des rennes qui eux se régalent de branchages. Nous avons beau chercher pas de ligre par contre nous voyons un hybride loup renard (le loubard dixit Philippe).
Notre quart d'heure pluie n'a pas gêné notre visite.
Outre le mâle ours blanc, nous sommes impressionnés par la taille d'un ours brun.
De retour par le trolleybus 2, nous faisons un arrêt shopping au TSUM. Il y a un potentiel ici pour les étalagistes.
Je trouve tout de même à acheter une écharpe en dentelle d'Orenburg, tricotée main en poil de chèvre, exposée dans un petit présentoir.
Ce soir nous dînons au restaurant de l'hôtel. Nous pensions trouver un buffet comme celui très garni du petit-déjeuner, mais c'est menu russe : salade, soupe au chou, chou farci, gâteau.
Beau coucher de soleil sur l'Ob.
Deborah et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Aujourd'hui, nous allons flâner dans la troisième ville de Russie. Le musée que nous souhaitions visiter ce matin est fermé le lundi.
Nous partons à pied par l'avenue Lénine vers la place Lénine.
Dans le parc entre l'opéra, plus grande salle de Russie, et les statues gigantesques, des oeuvres de branchages aériennes contrastent avec la lourdeur des monuments. Ce land-art est très surprenant dans ce cadre.
Nous continuons notre promenade jusqu'à la cathédrale Alexandre-Nevski en passant devant deux statues amusantes consacrées, une au premier feu de signalisation tricolore, et l'autre à la machine à coudre.
Et toujours des maisons en bois
Comme les distances sont très grandes nous prenons le tramway pour nous rapprocher de l'Ob. Nous trouvons l'embarcadère mais pas d'excursion aujourd'hui. Dommage, nous n'avons vraiment pas de chance avec les excursions sur les fleuves mythiques de Sibérie. Il est plus de 2 heures, nous allons la remplacer par un petit encas dans le restaurant, face au fleuve à l'abri. Nous sommes servis par un charmant jeune homme Pavel plein d'humour.
Nous repartons par le même tramway en direction du Nord vers la cathédrale de l'Ascension.
Adeptes des transports en commun, nous prenons le métro jusqu'à la place Lénine et rentrons à pied à notre hôtel. Nous passons devant le théâtre de marionnettes et sa très belle façade ornées de ses matrioshkas.
Nous ne traînons pas car nous n'oublions pas que nous avons un train à prendre ce soir.
Sur le quai face à nous, un train part pour Krasnoyarsk. A l'accueil des passagers, une de nos provonitsas que nous reconnaissons et qui nous reconnaît, échange de sourires et de signes de main.
C'est Albert qui nous accueille dans notre wagon, visage très sérieux et pince-sans-rire, mais finalement un petit rigolo très gentil. Nos couchages ne sont pas prêts, nous avons droit à une démonstration de préparation des couettes.
A peine l'Ob traversé, notre repas nous est servi dans notre cabine par une serveuse qui était déjà sur notre trajet entre Khabarovsk et Ulan-Ude. Là aussi nous nous reconnaissons.
Deborah et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Nous avons perdu des wagons dans la nuit, si bien que nous nous retrouvons le dernier et sommes légèrement bringuebalés. Par contre nous avons gagné 2h, nous sommes passés de UTC+7 à UTC+5.
Les paysages ont changé les arbres sont bien plus verts et la terre est très noire.
En fin de matinée nous passons la borne 2102 qui marque officiellement la fin de la Sibérie. Après 19h30 de voyage nous arrivons en gare de Iekaterinburg sous la pluie.
Ayant beaucoup de difficultés à trouver l'arrêt du tram et n'arrivant pas à nous faire comprendre, nous nous adressons à la réception de l'hôtel Marines Park face à la gare pour nous commander 2 taxis pour notre destination. Notre chauffeur ouzbek, très surpris que nous ayons déjà visité son pays, téléphone à sa mère pour lui dire qu'il transporte des touriste français qui connaissent Boukhara où elle vit.
Arrivés sur place autre difficulté, la réservation au mini-hôtel est en fait un grand appartement au 20ème étage d'un immeuble d'habitations. Nous arrivons dans les lieux, sommes accueillis par une personne, prévenue par le gardien de l'immeuble qui ne parle que russe. Cerise sur le gâteau, je me suis trompée dans les dates, la réservation est pour demain. La gestion des locations est faite par une personne qui est ailleurs. Après appel téléphonique en russe, nous pouvons nous installer, il n'y a aucune réservation pour aujourd'hui. Ouf tout est résolu nous prenons place dans deux grands studios propres, clairs, impeccables.
Nous allons au supermarché dans le quartier faire quelques courses pour notre repas de ce soir. Au menu, nous aurons saumon et flétan fumés, caviar de saumon, bière vodka et jus d'orange, pain frais et croissant : la totale !
Après les nourritures terrestres, les nourritures spirituelles, nous partons vers le site de l'église Sur-le-sang-versé. De style byzantin, elle domine le site où le tsar Nicolas II et sa famille ont été assassinés.
Il fait un froid sibérien, nous n'avons jamais eu aussi froid. Heureusement, à notre retour, notre festin va nous revigorer.
Deborah et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Bien couverts, nous partons pour la découverte de la ville.
Nous passons de nouveau devant l'église Sur-le-sang-versé qui ce matin et en plein soleil.
Le musée de la photo, pour ces messieurs, n'ouvre qu'à midi, aussi allons-nous directement au musée de la taillerie et de la joaillerie, pour ces dames (mais pas que).
Une salle spéciale est consacrée aux émeraudes de l'Oural.
Ce musée est intéressant mais nous ne passerons pas par la boutique.
Nous passons près de la Plotinka, étang municipal, il y a un beau soleil.
La chapelle Sainte-Catherine, le parc et les jets d'eau constituent un ensemble très agréable.
De nombreux groupes de jeunes en tenue habillée se prennent en photo, ils fêtent la fin de l'école "school finish", mais nous ne réussissons pas à savoir s'il s'agit de leur scolarité ou de l'année scolaire, leur niveau d'anglais est assez rudimentaire.
Face à la place1905, la statue de Lénine nous invite à entrer dans le superbe centre commercial Passage.
La rue piétonne était déjà là au 19ème siècle, un centre commerçant important.
Du sommet de la tour Vissotski au 52ème étage, la vue sur la ville permet de prendre conscience de son étendue. Au rez-de-chaussée de l'immeuble, un petit musée illustre la vie de Vladimir Vissotski, le Bob Dylan russe, compagnon de Marina Vladi.
Le musée de la photographie est ouvert, c'est plutôt une galerie que un musée.
Nous rentrons à notre domicile, c'est Fort Knox tellement il y a de clés, contrôles et portes blindées.
Deborah et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Nous avons le temps ce matin, de visiter le musée des Sciences et technologies du chemin de fer, situé dans l'ancienne gare ferroviaire construite en 1881. Ce très beau bâtiment abrite une collection intéressante et en bon état d'objets liés au rail.
Et toujours, comme dans de nombreux endroits, des sculptures font vivre le lieu.
Nous avons fait l'aller-retour de l'appartement par le métro. Les escaliers roulants sont rapides et pentus, et les stations monumentales. Nous nous repérons pour nous rendre à la gare en début d'après-midi.
Nous rendons les clés à midi, direction la gare, un voyage de 1800 km et 26 heures de train est au programme.
Malgré nos repérages, nous ne descendons pas à la bonne station de tram, nous marchons un peu plus que prévu. Au revoir Iekaterinburg.
Deborah et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Je suis en admiration devant les maisons en bois, les fenêtres sculptées, sont elles toutes encore habitées ?
- pour le "ligre", tigre-lion, je ne savais même pas qu'un tel croisement était possible.
Comment étaient les contacts avec la population ? Les Russes sont ils intéressés d'échanger avec les étrangers ? Vous aident ils dans la rue ?
pour le musée de l'émeraude de l'Oural, cela m'a beaucoup intéressée, une partie de la famille étant venue en France de l'Oural où ils étaient lapidaires, tailleurs et importateurs de pierres semi précieuses de la région d'Ekaterinbourg.
Amicalement
Deborah
AlineP apprécie ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Merci encore à tous les quatre pour ce voyage que vous nous avez proposé.
AlineP apprécie ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Merci beaucoup pour ces compliments. Je regrette que ce carnet ne puisse inciter actuellement d'autres voyageurs à entreprendre ce voyage.
Les contacts avec les habitants étaient assez faciles. Ils étaient très curieux de savoir :
1. D'où nous venions : normal, et quand nous répondions France la conversation s'engageait sur l'incendie de Notre-Dame de Paris qui avait eu lieu juste avant notre voyage.
2. Pourquoi nous étions là, en Sibérie : ils s'étonnaient de notre intérêt sur leur lieu de vie.
3. Notre âge : la question la plus surprenante et fréquente, peut-être parce qu'ils sont peu habitués à rencontrer des étrangers plus tous jeunes (autour de 70 ans) voyageant seuls en individuel.
Nous échangions en anglais ou par signes. J'avais appris l'alphabet cyrillique et quelques mots courants.
Nous avons vu beaucoup de maisons en bois avec fenêtres décorées en Sibérie, elles étaient plus ou moins bien entretenues et presque toujours occupées. Excepté à Khabarovsk et Khadjar, nous n'avons pas eu l'opportunité d'y loger.
En recherchant ligre sur internet, on apprend que le zoo de Novossibirks a eu plusieurs naissances, il n'est pas dit qu'elle est leur durée de vie. Nous n'en n'avons pas vus mais nous n'avons pas non plus demandé où ils étaient ou ce qu'ils étaient devenus.
Au musée de Iekaterinburg, outre les superbes émeraudes, il y avait exposés de nombreux autres minéraux provenant de gisements dont la Sibérie regorge. J'ai ramené en pendentifs de la charoīte et de la séraphinite.
Rédiger ce compte-rendu me fait revivre ce voyage, et si je vous emmène dans mes bagages, j'en suis très heureuse.
Deborah et Philéas apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
je vous emmène dans mes bagages,
J'ai apprécié d'être dans "les bagages" pour ce voyage inédit et, comme le dit Pifil, certainement pas simple à réaliser dorénavant
AlineP apprécie ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
Nous sommes dans le train pour notre dernier tronçon du Transsibérien. J'ai choisi le Russia 001 qui quitte Iekaterinburg à 14h06 et arrivera à Moscou à 14h13 soit compte tenu du décalage horaire, 26 heures de voyage. C'est la quatrième fois de nous circulons, pour une dernière section, à bord de ce train direct, parti samedi de Vladivostok pour Moscou .
Les paysages et gares se succèdent, mais ce n'est plus l'ambiance de Sibérie. Le train arrête dans des villes aux noms évocateurs : Perm, Nijjni-Novgorod... Il faudra revenir (ça c'était ce que l'on se disait en 2019)
Nous arrivons à la gare de Iaroslavl à Moscou pile à l'heure. Voila, cette aventure est terminée, nous sommes un peu tristes, nous avons du mal à quitter le quai et l'ambiance du voyage.
Nous prenons le métro pour nous rendre à notre mini-hôtel. Nous sommes pour quatre jours à Moscou. Le Transsibérien, c'est fini, mais le voyage, lui, ne l'est pas totalement.
Deborah, mjp et Aliocha apprécient ce message
Re: Comment j'ai préparé notre voyage en transsibérien
J'ai pourtant bien fréquenté les trains de l'ex URSS, en Ukraine, avec les wagons "coupé", les couchettes avec leurs draps, couverture, petit morceau de savon, et la provodnitsa qui vient vous apporter thé chaud et biscuits le matin...
Le compartiment de train russe, ukrainien, c'est toute une culture: On retire ses chaussures, on met ses chaussons (tapotchki), on s'installe comme dans un salon... Et on apporte forcément quelque chose à manger, qu'on va partager avec les autres occupants du wagon, on ouvre le bocal de cornichons, on sort le pain noir, le saucisson juste la tablette de chocolat et c'est parti pour des heures de conversation
Aliocha et AlineP apprécient ce message
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