Carnet: Manchette irlandaise : journal d'un voyage dans le sud-ouest de l'Irlande

Vous voyez l’eau au fond de la photo suivante?
 
C’est là que nous avons débarqué… les irlandais ont un gros défaut : ils ne mettent aucune indication quant aux distances qui restent à parcourir. Donc on voit se succéder les virages et les montées en ne sachant pas vraiment quand cela va s’arrêter. Mais après l’effort, on passe le col et ….

Une petite pause … et ça repart sous un petit crachin. Nous attaquons la descente mais la pente est parfois très forte et on arrive à se dire que la montée c’était mieux !
Côté paysages nous nous sommes vraiment régalés.

Il ne fait absolument pas froid même si le temps semble bien bouché

Ce matin là, nous avons pris le temps de petit-déjeuner au BandB. Pas question de faire une rando aussi dure que celle du jour d'avant car les genoux étaient encore un peu en souffrance. Un petit 6,5 km semblait raisonnable. Pour cela, il nous fallait nous rendre au sud-est de la péninsule sachant que nous étions au nord ouest. Si vous commencez à comprendre les péninsules, pour passer de l’ouest à l’est ou l’inverse, il faut passer un col. Donc nous voici partis pour le Ballaghbeama gap. Ben non, celui là n’est pas un pass mais un gap…

Devinez si la pluie s’est invitée et si le paysage a commencé à être bien bouché ? Monsieur mouton nous toisait du haut de son rocher en se demandant bien ce que des bipèdes pouvaient faire là par un tel temps ! Nous n’avons cessé de rencontrer des moutons sur la route et même des veaux !

Miraculeusement, la pluie a cessé lorsque nous nous sommes rapprochés de la mer et nous avons pu visiter le fort de Staigue stone vieux de plus de 2000 ans. Il n’en reste que l’enceinte. Les habitations qui étaient au centre ont toutes disparu. Mais clairement il était fait pour se défendre et il permettait de voir arriver les ennemis de loin si on en croit la vue.
Des moutons ont essayé de nous empêcher d’entrer mais pfff ouste !

Allez un effort avec les papattes ! Nous avons bien suivi les instructions et trouvé notre chemin jusqu’à ce que nous nous trompions à un croisement et que nous montions bien plus haut que prévu. Mais franchement nous ne l’avons pas regretté !!!

Au final 8km au lieu de 6,5. Rien de méchant.
Nous sommes alors redescendus, nous avons pris un petit remontant sous forme de Sticky toffee pudding et, comme il commençait à bruiner, nous sommes retournés tranquillement à notre voiture. Le temps de monter  dedans, de démarrer et, tout à coup, c’est une vraie purée de pois qui est apparue! Sur la route nous ne pouvions même plus voir ce qu’il y avait de l’autre côté du parapet. La pluie s’est installée de même que le vent. La journée était terminée. Nous avons repris tranquillement le chemin du BandB.

Lorsque toutes les météos consultées prévoient un samedi pluvieux on organise la journée autour de visites de musées ou de monuments. Donc ce matin là, sous la pluie effectivement, nous sommes partis en direction de Muckross abbey. Elle se trouve dans le parc national de Killarney qui, avant 10h, est quasiment désert. S’y promener est particulièrement agréable. Comme en plus la pluie avait cessé, nous avons pu tranquillement faire les 1,5 km entre le parking et l’abbaye.

C’est une ruine assez impressionnante par sa taille.

Elle est très bien conservée et il est même possible de monter à l’étage par différents escaliers. C’est un vrai petit labyrinthe. Des gamins là-dedans s’en donneraient à cœur joie pour faire des parties de cache-cache.  

Le temps se maintenant et nous avons commencé à nuos dire que finalement la météo est aussi peu fiable en Irlande qu’en France et que nous aurions pu partir dans le sud du Kerry… Bon puisque nous étions là autant continuer à se promener dans le parc, faire un coucou au lac et aller visiter Muckross house et ses jardins.

Vous aurez remarqué que les fleurs ne souffrent pas de la sécheresse !!!

Nous voulions profiter du fait que nous étions à Killarney pour visiter la cathédrale. Oups, un mariage était en train d’y être célébré ! Bon qu’à cela ne tienne nous sommes allés faire les boutiques et sommes revenus plus tard. Mais c’était sans compter que le samedi les mariages s’enchainent ! Donc pas de visite intérieure de la cathédrale…

Vite retour à la voiture sous la pluie. Google maps avait de l’humour ce soir là et il nous a fait prendre une petite route pour rentrer au lieu de la nationale. Ah nous avons bien rigolé quand nous nous sommes retrouvés face à ……

C’est que ces bébêtes ne bougent pas facilement et qu’elles vous regardent … bêtement ! Nous avons fait avancer la voiture tout doucement pour nous retrouver face à face avec le taureau qui nous fixait. Encore grosse rigolade car le pauvre n’avait pas de cornes et ne risquait pas vraiment de nous faire du mal. Tout ce petit monde a fini par se pousser bon gré mal gré et nous avons pu repartir à petite vitesse car nous avons retrouvé la purée de pois !
Fin de la journée dans la chambre du BandB à regarder la pluie tomber et à espérer que la météo qui prévoyait du beau temps pour le lendemain ne se trompait pas!

J’ai hésité à vous mettre le panorama, mais même si c’est un peu déformé, on a une bonne idée du paysage dans son ensemble.

La plupart des gens redescendent par le même chemin bien marqué qu’à la montée,  mais nous avons voulu faire une boucle et la trace était un peu aléatoire …. Mais le paysage …

Je vous passe le moment où nous étions paumés au milieu de la gadoue, d’un terrain retourné par les vaches ou les moutons et tout ça à cause du GPS du téléphone qui ne nous localisait plus du tout. Pfff. Bon, nous n’étions pas vraiment perdus car nous savions exactement où se trouvait le parking et nous l’avons finalement rejoint sans encombre. Heureusement que nos chaussures de rando étaient bien étanches  

Nous avons pris le pont pour sortir de l’île et nous nous sommes dirigés vers le Skellig ring. C’est une route qui tortille, monte, monte et descend, descend et qui permet d’admirer de beaux paysages et en particulier de belles falaises. Alors parfois, quand les points de vue sont sur des terrains privés, il faut payer un droit d’entrée …

Une grosse grimpette en voiture pour nous a mener à ce point de vue

La descente a été compliquée aussi mais elle nous a ramenés au niveau de la mer où se nichent de vieux châteaux ou de vieilles abbayes

OHHHH, une chocolaterie ! Et qui dit fabrique de chocolat dit peut-être dégustation gratuite … OUIIIII ! Et en plus ils sont généreux ! MIAM ! Bon évidemment nous avons craqué pour quelques boites héhé.

Nous avions lu que sur le chemin du retour nous pourrions voir de vieux forts. Vous vous rappelez celui tout rond ? Les deux que nous avons visités sont un peu pareils mais … il reste des constructions à l’intérieur.

Sur la route, nous avions repéré une petite ville mignonnette connue pour ses maisons aux toits de chaume : Adare
Après un breakfast super sympa et original (pour moi une belle tranche de pain recouverte de mozzarella fondue, de tomates fraiches et de 2 œufs pochés le tout arrosé d’une sauce au pistou.) nous avons un peu baguenaudé dans la ville.
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Un des deux forts n’a pas été fouillé et se distingue assez mal. Par contre on voit bien le contour de celui qui est sur la photo suivante. Ces forts font toujours 47 m de diamètre.

Il faisait doux et tout à coup, le temps de retourner à la voiture, la pluie s'est remise à tomber et elle n'a pas fait semblant pendant toute la soirée!

C’est fou ce petit château était plus intéressant que le grand de Limerick ! Il y avait même des reconstitutions à l’intérieur.

Retour à la voiture sous un petit crachin qui ressemblait plus à de la brumisation en fait. Avec le vent un peu chaud, nos vestes étaient à peine mouillées. Surprenant.

Munis d’un plan, nous sommes partis à la recherche d’un fort circulaire. Ne le trouvant pas nous avons demandé à des irlandais locaux qui n’en avaient jamais entendu parlé. Nous avons renoncé et comme le temps avait l’air de se maintenir nous sommes partis vers les fameuses falaises de Moher. C’est quand même le lieu le plus visité d’Irlande et ça se sent tout de suite ! Le monde !!! Nous n’avions plus l’habitude !

Je pense que tout le monde connait ces vues. Mais une fois sur place, la hauteur est assez impressionnante.

Nous avions un vent à décorner les bœufs et franchement nous avions parfois du mal à tenir debout à certains endroits.

Parfois il est bon de laisser faire le hasard… La veille, en nous promenant dans Doolin, nous sommes allés au port d’embarquement et nous nous sommes renseignés pour les traversées vers les îles d’Aran. La plus visitée est la plus grande Inishmore. Seulement il ne restait plus de place sur le premier bateau qui partait à 10h. Et puis, en demandant à la demoiselle qui vendait les billets quelle était son île préférée elle a répondu tout de suite Inisheer. J’avais déjà lu des avis le disant aussi. Pour cette île il était encore possible de partir à 10h. Allez, nous avons réservé. Heureusement !!! Lorsque nous sommes arrivés pour embarquer ce matin là, il pleuvait et la mer était très très agitée. Difficile à rendre sur des photos, mais rien qu'en voyant l'écume on se doute que cela bougeait beaucoup.

Même avant d'embarquer nous voyions que le bateau ,pourtant bien protégé dans le port, ne cessait de se balancer … Je crois que si nous n’avions pas réservé la veille nous n’aurions pas embarqué ce matin là. Très grosse erreur.
Alors je n’aurais pas dit ça pendant la traversée … J’ai eu l’impression d’être sur un grand 8 et je déteste ça. Les gens poussaient des OH et des Ah dans le bateau. L’avantage d’avoir choisi également la plus petite île c’est que la traversée a duré moins longtemps .

Premières photos sur l’île. Oh là là c’est photogénique !

Apparemment, avant l'arrivée des premiers habitants, l'île était un juste un caillou de calcaire. Vous verrez sur une des photos de la fin ce que je veux dire.
Pour visiter l’ile,  nous avons eu le choix entre des charrettes tirées par des chevaux, des vélos ou … nos jambes. Oui troisième solution . Il existe une randonnée très bien fléchée qui fait le tour de l’île en 11,5 km.
Premier arrêt à l’église Teampall Chaoimáin qui au fil des ans s’est retrouvée ensablée…

Je suis tombée raide dingue de tous ces murs de pierres qui quadrillent littéralement le paysage. Ils permettent de protéger la terre et de faire pousser de l’herbe.

Autre curiosité en vue, ce bateau échoué qui a été projeté sur les galets par une tempête. Depuis, il est resté là.

Il est possible de s'en approcher très près. On pourrait croire qu'il va s'effondrer à n'importe quel moment ...

Nous poursuivons notre chemin, dépassés par les carrioles, les vélos…

Nous arrivons près du château et de l’ancienne tour d’observation

Nous n’avons pas beaucoup trainé non plus car nous avions un rdv à 14h pour faire un Whiskey tour !

Journée grimpette. D’abord nous avons pris un bon petit déjeuner à base de saumon fumé pour moi et de haddock fumé pour mon mari. Il faut bien nourrir ces corps qui vont souffrir!

L’ascension du Diamond Hill est quasiment une obligation quand on vient dans le Connemara. 400 m de dénivelé ce n’est pas grand-chose sauf quand les courbes de niveau sont bien rapprochées. Je craignais un peu je l’avoue. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller. Surtout qu’un couple de québécois nous avait dit pendant le petit déjeuner que l’effort en valait la peine.

9h30 nous étions garés et croyez moi, il vaut mieux ne pas arriver au parking beaucoup plus tard car non seulement il se remplit vite, mais en plus les chemins de randonnée deviennent trèèèèèès fréquentés.

Déjà au départ de la randonnée les yeux se régalent.

Voilà, il faut aller tout là-haut. Et comme vous pouvez le voir, il n'y a pas (encore foule)

Nous sommes dans le parc naturel du Connemara et à vrai dire, où qu’on regarde c’est beau. Rude aussi.

Dans la première partie la montée se fait assez tranquillement, sur des chemins faciles. L’œil porte de plus en plus loin et le panorama devient de plus en plus grandiose même si le soleil se cache encore.

Premier palier un peu difficile. Nous faisons une pause. Les ennuis vont commencer avec les marches en pierres et la pente bien plus forte.

Je fais des pauses photos histoire de reprendre mon souffle . La montée est de plus en plus verticale, les marches deviennent irrégulières et j’ai parfois besoin de m’aider de mes mains.

Pendant ce temps, le soleil se montre enfin et transforme le paysage.

Nous sommes sur la crête et presque au sommet. Le plus dur est fait.

Et ce n’est pas parce que nous descendons que c’est moche !!!

Nous sommes partis ensuite explorer un peu les petites routes du coin et nous perdre. Beaucoup de bras de mer pénètrent dans les terres. C’est marée haute donc on trouve de l’eau partout. Oh, un panneau indiquant Selerna Beach, et si on allait voir ? Voilà qui fait un très bon endroit pour un picnic !

A deux pas, il y a même un dolmen

Alors cette île a une particularité. A marée haute c’est une île. Mais quand la marée est assez descendue, il est possible de l’atteindre à pied, voire même en voiture. Nous avons vu plusieurs voitures faire la traversée directement sur le sable. Avec la notre, nous n’avons pas osé. Nous l’avons garée les pneus au sec dans l’herbe et nous avons traversé l’étendue de sable.

Nous sommes partis explorer l’île …

Et pan, 5 km de plus dans les pattes !!! Nous avons donc arrêté là nos aventures pour la journée et nous sommes partis terminer la journée dans Clifden.