Un petit tour à Miami, un grand tour en Lousiane

Nous revenons de 18 jours à Miami et en Louisiane, séjour prévu en mars 2020 et annulé à la dernière minute devant la situation en Floride (on l'a échappé belle, trois jours plus tard hotels et restaurants étaient totalement fermés à Miami!!).
Notre but principal était la Louisiane, mais, en l'absence de liaison directe, nous passons par Miami et y restons quelques jours.
Arrivée à l'aéroport de Miami, 32 $ de taxi pour rejoindre notre hotel sur Ocean drive à Miami Beach. Le chauffeur est Haïtien, comme beaucoup de taxis à Miami et parle Français. On apprendra plus tard que le bus 140 fait le même trajet pour 2.25 $. Hotel art moderne, le Leslie, personnel très sympa et position idéale pour visiter le quartier modern art.



Le lendemain matin, pas de petit dej à l'hôtel, comme dans pas mal d'hôtels ici.
Pour des lève tôt comme nous, trouver un petit déj à 7 h heure locale s'avère difficile. Le 11st diner, à 2 rues de là, conseillé par le Routard, est fermé (fiesta trop tard hier nous dit le gérant ). On finit au Sunny's , Collins avenue, ouvert 24 h/24, correct sans plus.
Nous attendons 10 h car cela semble l'heure à laquelle Miami commence à s'éveiller et nous rendons au centre ville pour y faire un petit tour de metromover, métro aérien gratuit qui joint les principaux noeuds de transport de la ville : métrorail (équivalent du RER), et diverses stations du metrobus (réseau de bus de ville très efficace, horaires respectés, cadences élevées). Circulant à la hauteur du quatrième étage des buildings, ce metromover est une attraction à lui tout seul et permet de faire connaissance avec le centre ville.





vue du metromover



De là, nous empruntons le métrorail jusqu'au niveau du Wynwood district. A noter que l'utilisation d'une carte bleue Européenne nécessite une manipulation spéciale dans les automates du métrorail. Il faut 5 chiffres pour le code confidentiel, c'est à dire vos 4 chiffres habituels plus entrée + entrée. Nous avons mal évalué les distances et devons, pour rejoindre Wynwood, traverser à pied un quartier pourri où les trottoirs n'existent que par endroit entre deux terrains vagues jonchés d'ordures. 






On fait une halte dans le premier restaurant rencontré après une demi heure d'errance. C'est un restaurant 100% Portoricain, du personnel aux clients qui occupent déjà plusieurs tables. Il ne paie vraiment pas de mine, mais on y est bien accueilli pour y boire une bière et un jus d'orange.
Dès l'entrée dans le quartier, les murs prennent la parole et nous descendons jusqu'aux Wynwood walls entre des créations sympathiques.














Les Wynwood walls sont un grand espace commercial d'exposition de street art. Entrée payante. Les créations y sont techniquement impeccables, mais il y manque parfois de la spontanéité. De nombreuses oeuvres sont exposées, avec des styles variés.
















A la sortie, on fait confiance au guide du Routard qui recommande un restaurant, le BAKAN, à deux pas de là. Décor très branché, musique à fond. Le service n'est pas empressé et pas spécialement agréable. Les plats qu'on commande sont cuisinés bizarrement et on prend une ardoise de $ 76.86 pour un plat et un verre.
Retour à Downtown par le bus n°2 qui aurait été plus pratique que le metrorail pour venir, mais nous avons eu tort de nous méfier des bus (trop de mauvaise expériences Parisiennes peut être ).

A suivre

Bonjour et merci de mes rappeler de chouettes petits séjours !
Notre dernier voyage là - bas date de 2019 avant d'aller à Charleston, puis voir la famille à Atlanta ; je te suis avec plaisir ...
Bonne journée .

@Brigitte42,
Si tu reviens la bas, tu peux préparer ton porte monnaie. Tout a fortement augmenté depuis mon dernier Chicago (2010).

Encore un réveil précoce, dont on profite pour déambuler dans le quartier Art deco et admirer ses belles façades illuminées.
Il n'y a que quelques joggeurs. Pas de voiture stationnée et très peu de passage, c'est un vrai plaisir de se balader dans ces conditions.











Cette grande propriété d'une surface initiale de 70 hectares a été construite dans les années 20 pour James Deering, héritier du constructeur de matériel agricole Deering MacCormack International Harvester. L'immense maison a été batie en s'inspirant des grandes propriétés de Toscane, avec des ajouts de divers styles autres, notamment baroque. 






A l'intérieur, James Deering a accumulé tellement d'objets d'art et de mobilier de styles divers que certaines pièces paraissent bien surchargées et que l'ensemble paraît très hétéroclite, des sculptures Chinoises voisinant avec du mobilier ancien Européen.












Les jardins sont un mélange de jardins à la Française avec des ajouts proprement Italiens, adapté au climat local pour la nature des plantations, qui donnent des arbres magnifiques mais des pelouse rabougries, et aux matériaux locaux, calcaire et roches coraliennes. 



Le tout est malheureusement parsemé de toutes sortes de statues copies de Gréco Romain plutôt prétentieuses.










Le comble du kitsch est atteint dans le port Vénitien, avec une caravelle en pierre à moitié coulée devant le bâtiment.







 Il y a plus d'argent que de bon goût dans toute cette grande propriété qui est néanmoins intéressante à visiter.

De là nous allons déjeuner à Bayside Market Place, grand ensemble sur le port touristique, avec grande roue, départ des bateaux de visite de Biscayne Beach, restaurants, magasins touristiques en tout genre. 



Au hasard, nous cédons aux invitations des deux jeunes filles qui sollicitent le client dans la coursive (nous avons horreur de ce genre de retape, mais ici tous les restos et d'autres commerces le font!) pour entrer au restaurant Black Market. Fatale erreur : on attend un quart d'heure que quelqu'un s'intéresse à nous, bien qu'il n'y ait que deux tables occupées et que 4 serveuses discutent dans un coin. Ensuite, ils n'ont plus de vin blanc, chose étrange pour un restaurant bar. J'aurai une bière, ma femme un verre d'eau qui nous sera facturé 5 $ plus service 18%. On nous sert une salade César qui ne ressemble à rien : la salade toute molle sortie il y un long moment de son sachet n'est pas de la romaine, la sauce n'est pas César, loin de là et le fromage n'est pas du parmesan, mais du cheddar de la plus basse qualité. On en laisse la moitié dans l'assiette sans que cela provoque la moindre réaction de la serveuse. Pour couronner le tout, ils ne font pas de café !! Addition 58 $ quand même!!

Puisqu'on est sur place, on prend un des bateaux qui font le tour de Biscayne Bay, histoire d'avoir une vue globale sur downtown, Miami Beach, les ports et Biscayne Bay. 



Le pont Vénitien


Une partie du port containers.




Ce serait la maison de Shakira (ça nous fait une bellle jambe  )



Belle immense propriété 



C'est bien d'avoir son bateau dans le jardin.



C'est d'ailleurs l'avis de ce propriétaire  



La maison d'Al Capone (c'était déja bien fréquenté)



La skyline



Le musée Perez vu de la baie.

En deux heures on en prend plein la vue , mais aussi plein les oreilles d'histoires de milliardaires, alternativement en Anglais et en Espagnol : qui a acheté cette maison, combien il l'a payé, à combien est estimée sa fortune, combien ont coûté les travaux, etc...

On fait un petit tour des magasins de la marina, sans beaucoup de choses intéressantes, et à des tarifs touristiques, bien fatigués de nos deux visites, nous revenons à l'hotel en admirant au passage la vue du Mac Arthur Causeway, le grand pont qui relie Miami Beach au continent.
Le soir , diner tôt (ici ce n'est pas un problème) au 11st Diner, installé dans une ancienne caravane aluminium. Ca fait très cambrousse, mais l'accueil est agréable et le rapport qualité/prix correct. Les assiettes, comme souvent ici sont calibrées pour qu'on puisse en emporter. Le terme doggy bag, qu'on emploie parfois en France est mal compris ici, où on parle de box for takeaway .
Dodo après une journée bien remplie.

Allez! J'embarque
Ca me permettra de rêver à refaire ce circuit fait il y a quelques années, mais dans l'autre sens.

Re bonjour,
Contente de lire ton récit : nous avons plus ou moins fait la même chose et, finalement, en 3 atterissages à Miami pour la commodité des vols, avons fini par voir par morceaux une grande partie de la Floride !

Un sujet pratique qui sera peut-être utile à quelqu'un : les supermarchés, aussi bien en Floride qu'en Géorgie ou Louisiane .
Les Walgreens ne nous servaient qu'occasionnellemnt et surtout pour les achats 'drogueries-pharmacies' . Le plus souvent, nous fréquentions les Publix, plus variés et un peu plus petits, pour le tout venant les Walmart et, pour du frais et de meilleure qualité ( mais plus cher ), les Whole Foods .
Des images qui nous ont plu, parmi beaucoup d'autres : la villa Vizcaya, qui, tôt le matin, rappelle la lagune vénitienne,



Little Havana et les 'anciens' qui jouent aux dominos toute la journée,



et ... les petits déjeûners au 'Big Pink', après une balade le long d'Ocean Drive dans le quartier Art Déco encore désert !



A bientôt en Louisiane ?

@Brigitte42,
En complément de ton complément: le meilleur accueil et le plus de choix que nous ayons trouvé, c'est dans les supermarchés Rouses (voir plus sur https://www.rouses.com/)
Ils ont des fruits impeccables et certains ont un système de traiteur superpratique : tu remplis ta boite avec les plats du rayon traiteur, tu paie au poids. Il y a un prix pour les plats principaux et un autre pour les desserts.

Les fresques murales des Wynwood walls ont l'air très intéressantes. La ballade a du être très sympa.

@Pifil
Tout le quartier est intéressant, je vais en faire un diaporama quand j'aurai le temps, que je mettrai sur Youtube. Je mettrai le lien ici.

Troisème jour. 
On veut visiter le Wolfsonian museum, point d'intérêt majeur de Miami Beach, mais il est fermé pour travaux pendant un mois. On se rabat donc sur le Perez Art museum que nous gagnons en empruntant le bus 120, bien pratique pour circuler dans Miami Beach et rejoindre le centre de Miami.
C'est un beau bâtiment en bordure de Biscayne Bay, avec une grande terrasse sur la baie. 




Les appareils photos sont interdits, mais pas les smartphones  . On va faire avec !



L'espace intérieur très important abrite des expositions temporaires, dont la plus importante du peintre Cubain Mariano Rodriguez, qui a visiblement eu du mal à trouver un style propre. 



On voit dans son œuvre de multiples influences. Il a finalement réussi à se faire connaître pour ses peintures de coqs. Pas enthousiasmant.
A coté une salle abrite les esquisses de Christo préalable à ses empaquetages de monument.
Une autre salle éclairée par des lumières multicolores offre un dépaysement amusant au visiteur. 



Le reste du musée est assez dispersé et d'intérêt inégal.
Ce musée a coûté 220 millions de dollars qui pourraient être mieux exploités.
Maintenant qu'on maitrise mieux les transports publics de Miami, on reprend le metrorail jusqu'à Government Center, un petit coup de Metromover pour descendre à Bayside et, de là , le bus 120 pour regagner Miami Beach et déjeuner à Fratelli Buffala, tenu par une famille d'immigrés Italiens qui continuent à pratiquer une bonne cuisine Italienne.
Le reste de l'après midi est consacré à visiter le quartier Art Deco.






Ca frime sur Ocean Drive.

Petit bilan sur ces 3 jours à Miami où nos journées ont été écourtées par le décalage horaire, aggravé par le rythme de vie local qui est assez méridional et colle mal avec nos réveils à 6 h du matin et nos couchers à 23 h :

• la ville est très propre au centre, notamment à Miami Beach. Ce qu'on a vu au niveau de la 36 ème rue est par contre très différent du point de vue propreté!
  
• la circulation est facile, en particulier parce qu'il n'y a presque pas de stationnement dans les rues du centre, ce qui libère plus de voies.
  
• Les transports en commun sont très au point et l'information y est très bonne. Des applis sur smartphone donnent de plus en temps réel les temps d'attente. 
  
• Il y a très peu de taxis en maraude dans la rue. Il faut les commander par téléphone, sinon, on peut faire le pied de grue un très long moment. Uber et Lyft sont les applications les plus utilisées pour les VTC.
  
• le coût de la vie est élevé et d'autant plus difficile à estimer qu'il faut rajouter aux prix affichés les taxes (pour les hotels 13,75% plus 1% de taxe de séjour, pour les restaurants 8% de taxe plus 18 à 22 % de service, plus dans certains cas des « hospitality charges » de 2%, par exemple à l'aéroport ou des taxes sur l'alcool). Il n'y a pas d'hypermarché à Miami Beach et les prix dans les superettes en profitent. Le cours actuel de l'euro en chute n'arrange pas les choses.
  
• partout fleurissent des annonces de recrutement, ce qui s'explique facilement : le taux de chomage en juin était de 2,8 % en Floride. Ce manque de personnel se voit sur la qualité du service dans certains commerces.
  
• Nous n'avons pas voulu faire une des excursions les plus prisées à Miami, la visite des Everglades, car les Keys ont été durement touchés par l'ouragan Ian très récent et nous ne voulons pas jouer les voyeurs, alors que les habitants luttent pour tout remettre en état.
  

Demain, transfert à Nouvelle Orleans, but principal de notre voyage.

hello ,
Nous ne connaissons pas les supermarchés Rouses !
Sont-ils aussi dispersés dans tout le Sud Est ou seulement en Louisiane ?
Les Publix et Whole Foods utilisent aussi la méthode du service traiteur, bien pratique pour les pique nique !

Bonne journée !

@Brigitte42 :
Moi non plus, je ne connaissais pas! Du coup, par curiosité je suis allé sur leur site et on constate qu'ils sont surtout localisés en Lousiane.

Départ pour l'aéroport par le bus 150 qui est à l'heure à la minute prés. 30 minutes de trajet par le nord de Miami Beach et l'Atlantic Intracoastal Waterway, sans arrêt du nord de Miami Beach à l'aéroport. Le bus est équipé d'un large espace de rangement pour les bagages, ce qu'il fait qu'il n'y a aucun problème pour nos deux valises.



Le vol American Airways se fait par un Embraer qui part d’un bout de l'aérogare équipé pour les petits avions. Comme il y a un bel orage au dessus de Miami, tous les départs sont annulés pendant 45 minutes, mais finalement, le vol se déroule sans problème. 
A l'arrivée à Nouvelle Orleans, le départ des taxis est régulé, le régulateur indiquant au chauffeur et au passager le montant de la course en fonction de la destination, ce qui évite toute discussion. Arrivée en 20 minutes au Wyndham, que nous avons choisi pour son emplacement stratégique au cœur du Carré Français. On se félicitera de ce choix qui s'est avéré judicieux.
Par contre, quand on veut diner, on se fait refuser partout, car c'est un samedi soir et le quartier est bondé, apparemment il faut réserver le soir dans ce quartier. On finit par manger une salade dans un boui boui dont les seuls clients, à part nous , sont les dames de compagnie qui officient Bourbon street, à deux pas de là, bonne ambiance   .
Après diner, on fait un tour dans Bourbon Street où la fête bat son plein, entre groupes de mecs bourrés et de nanas idem. 





Beaucoup de bruit, avec de la musique partout, des bars au comptoir encerclé de téléviseurs qui passent en continu du football Américain, du base ball et du basket,



 quelques strip teaseuses dans l'embrasure des portes qui invitent à en voir plus dedans, des joueurs d'échec, des jongleurs, des salles de danse violemment illuminées de lumières syncopées, etc... et des sdf installés au long des trottoirs des rues adjacentes.



Une certaine idée de la fête qui ne nous retient pas très longtemps. On regagne l'hotel après avoir fait quelques courses pour notre petit dej du lendemain, le Wyndham ne faisant pas de petit déjeuner.

Dès le lendemain matin, nous remontons Royal street, la rue où se trouve notre hotel et qui est le cœur architectural du Vieux Carré.

Les dégats de la tempête Katrina sont réparés et la rue a belle figure, avec ses magasins d'antiquités chics, ses balisages en tête de cheval  et ses balcons ouvragés. 





























Une vendeuse de tricots, qui officie sur le trottoir, nous explique gentiment la différence entre balcon, terrasse et galerie, ainsi que les diverses techniques pour les balustrades , la plus employée ici étant la fonte moulée, dont on peut admirer toute une gamme au long des balcons de la rue.
 Au fil de la matinée, des orchestres s'installent ça et là. 



sans déranger les sdf qui n'ont pas fini leur nuit.




Sur Jackson Square, les diseuses de bonne aventure voisinent avec les vendeurs de gadgets 



et on commence à danser sur le parvis de la cathédrale Saint Louis.  



pendant que les touristes commencent à emplir les rues.



A suivre

Bourbon Street mérite manifestement le détour, même si on ne doit pas avoir envie d'y traîner bien longtemps (la première photo est assez angoissante).

@Pifil,
Ce qui t'angoisse, c'est le risque de se trouver en tête à tête avec ce genre de supporter de l'équipe de football Américain locale ?  

@Aggir
Oui, ce personnage fait partie ce qui à généré mon angoisse, mais l'ambiance générale de cette rue aussi (en tout cas de ce que j'en vois grâce à tes photos).

j'ai été à la Nouvelle Orléans il y a bien 25 ans, c'était sympa dans les rues et on y entendait du jazz à tous les coins de rue. Cela a l'air toujours aussi animé, les balcons et balustrades sont géniaux !

Par contre les "antiquités" semblent vraiment kitsch 

Pour compléter Miami, un petit tour sur le street art de Wynwood. En plein écran sur Youtube

@Aggir,

Bravo, Alain, pour cette super vidéo !

J'ose dire que je ne serai pas contre un diaporama classique (donc complémentaire à la vidéo) avec les photos que tu juges les plus intéressantes.

Merci Alain pour le partage de ce beau voyage et ta très belle vidéo.

@4yne @Pifil
Merci pour la video. C'est facile avec le travail des artistes.

Je continue...
Le soir, nous refaisons une sortie Bourbon street, où nous avons pris la précaution de réserver au préalable un restaurant, au Red Fish grill, dont la décoration est au diapason.






 Comme devant les établissements voisins, de grosses queues s'allongent dans la rue (plus de 30mètres de queue pour le Felix Oyster Bar). 
Comme la veille, Bourbon Street est bondée, 



avec le même type de clientèle, notamment une proportion alarmante de personnes pour lesquelles le qualificatif d'obèse est trop court, de nombreux dépassant certainement les 150 kilos,



mais qui restent coquets  

Un peu partout, de la musique, du gamin qui joue de la batterie sur des seaux à l'orchestre complet.



Toujours les joueurs d'échecs



 Des privilégiés qui ont réussi à accéder aux balcons s'amusent à jeter des billets de 1 dollar dans la foule, amusement stupide.



et les magasins proposent des souvenirs typiques de Bourbon street, bon goût garanti.



Le matin suivant, nous empruntons le tramway qui dessert Canal Street, la grande avenue qui va du Mississippi à l'autre bout de la ville au City Park, près du lac Pontchartrain et aux cimetières historiques. Ce tramway est un monument historique. Il fonctionne depuis 1835, d'abord avec traction hippomobile, puis électrique. Son fonctionnement est une attraction : à la fin de la ligne, le conducteur descend avec une barre à mine avec laquelle il change l'aiguillage de direction, retourne les dossiers des sièges, qui se trouvent donc toujours dans le sens de la marche et change la caténaire de coté. Le billet coute 1,25 $. On ne rend pas la monnaie, mais on vous délivre un avoir de l'excédent, à réutiliser éventuellement plus tard. Il y a quatre lignes, dont celle du « Tramway nommé Désir », qui fonctionne toujours, avec ses voitures vertes. Aujourd'hui, nous empruntons la ligne rouge et jaune qui nous amène au Mississippi, où nous avons prévu de prendre un bateau à aubes pour la classique croisière du touriste lambda. 



Pas de chance, le départ qu'on nous avait annoncé à 10 h n'aura lieu qu'à 11 h. 
On laisse tomber et nous reprenons le tram le long du river front pour arriver au French Market. Dans de grandes halles sont installés de multiples commerces touristiques dont les produits viennent en grande partie de Chine. 
Grace aux orchestres installés ça et là, l'ambiance est bonne et, comme on approche de Halloween, les gamins sont costumés et les parents de bonne humeur.  






Nous poursuivons notre visite par Frenchmen street, rue réputée pour son animation, mais, à cette heure ci, elle est à peu près déserte, la plupart des restaurants étant fermés. La rue est en travaux par endroits, ce qui n'arrange pas une impression générale de saleté prononcée : trottoirs défoncés, poubelles débordantes un peu partout, vitrines crades. Il doit falloir la nuit et pas mal d'alcool (ou autre adjuvant plus costaud...)pour rendre cet endroit festif.













Nous déjeunons au French market à un stand qui affiche qu'il est le World Famous N'awlins (N'awlins = prononciation de New Orleans) où nous dégustons d'excellentes pates aux crevettes avec une sauce locale qui titille les papilles. 
Nous reprenons le tram à la station Ursulines, à l'autre bout du French market. Les Ursulines doivent se retourner dans leur tombe car la station, à l'écart de la foule entre deux voies ferrées marchandes, abrite un clochard complètement défoncé et un jeune qui, devant nous, trie des seringues utilisées pour en tirer encore un petit quelque chose.


Nous retournons à l'hotel avant de diner à nouveau au Red fish grill, les autres restaurants du coin étant bondés, comme la veille.

A demain.

Je viens juste de voir ce carnet sur Miami et la Louisiane...
Endroits que j'ai visité en août 1994 et je revoie tous ces endroits avec beaucoup de plaisir

Bonjour !
Je t'ai suivi jusque là !
Nous sommes un peu étonnés par la foule plus que bigarée le long de Bourbon St, : nous y étions il y a 8 ou 9 ans en début de semaine !
La 1ère fois où j'y suis allée, en 1987 ( !!! ) était plus agréable : dans quasi tous les bars, il y avait des concours de musique, avec des groupes locaux venant de divers villages des alentours et c'était très sympathique .
Je crains de n'avoir que des photos argentiques de cette époque : je regarde ce que je trouve !

Bonne journée et à bientôt !

Ce matin, beau lever de soleil sur le Mississippi, malgré la saleté dont sont recouvertes les fenêtres, qui n'ont pas du être lavées depuis bien longtemps (pour un 4* , c'est un peu juste, mais nous verrons pire plus tard dans d'autres hotels) . 



Nous partons pour être à l'ouverture du NOMA (New Orleans Museum of Art). Il est desservi directement par le tramway jaune et rouge qui passe à quelques dizaines de mètres de notre hôtel. C'est un des deux terminus Nord, l'autre étant celui des anciens cimetières.
Le tram nous dépose à l'entrée du City Park, grand parc d'une superficie de 5400 hectares créé il y a près de 170 ans.



 Une large allée mène au musée, batiment imposant d'une architecture très classique. 



Sous les arbres, chacun vaque à ses activités, Tai Chi ici, nourriture des volatiles là.







Intérieurement, le musée est organisé en pièces de taille moyenne communiquant les unes avec les autres, sans sens de visite impératif. On passe donc d'un thème à l'autre, tous traités de façon dynamique.
On commence par une exposition de tableaux classiques parmi lesquels «  La mort s'invite à table », de Giovanni Martinelli, peintre du XVIIème siècle de l'école du Caravage .






Ensuite, une salle présente toute une collection de photos réalisées par des photographes noirs auprès de leurs congénères. Très intéressante.




On passe ensuite à une exposition d'oeuvres de Louise Bourgeois, sculptrice, dessinatrice, graveuse et plasticienne connue particulièrement pour son araignée géante, baptisée Maman, qui a été exposée dans de nombreuses villes (dont Paris) et représentée ici par une oeuvre sculptée plus modeste et plusieurs tableaux intéressants.








Grand contraste avec la salle suivante qui expose deux grands portraits en pied de Louis XVI et de Marie Antoinette . Comme dans certains tableaux exposés à Versailles, on lit sur leurs visages la dégénérescence et, dans leur accoutrement  les raisons qui ont mené à la révolution.






Plus loin, on trouve un des tableaux du début de Braque, Paysage à l'Estaque (il serait effondré s'il voyait à quoi cela ressemble maintenant), un Magritte et Une des statues en bronze superbes du sculpteur Italien Boccioni, l'homme en mouvement, dont il existe plusieurs variantes dans les plus grands musées du monde.








Nous zappons une grande salle consacrée aux arts liturgiques pour admirer la collection d'objets primitifs d'une grand beauté.











Pour finir, nous déjeunons à la cafeteria du musée, grande salle claire donnant sur le parc. La cuisine y est très simple, mais d'une bonne qualité. Elle est tenue par Ralph Brennan, qui a plusieurs autres établissements sur New Orleans et a l'air de bien maitriser son métier.

L'après midi, nous faisons un grand tour du parc où ont été aménagés plusieurs itinéraires avec des statues modernes remarquablement mises en valeur sous les énormes chênes et leurs pendeloques de mousses Espagnoles. Celles ci apprécient les chênes qui leur apporterait des éléments minéraux propices à leur croissance.












Très bonne journée sur ce très beau site.