Voyage au Groenland : Kayak dans la baie de Disko

L'ambiance "icebergs + ciel gris-bleu" est assez étonnante.
Très belle photo que celle-ci :

J’avoue que pour moi qui hésite  à m’aventurer au  dessus de la Loire , la découverte de ce territoire auquel je ne m’intéressais pas  m’a scotchée , je commence à comprendre le plaisir qui en découle pour certains . 
Même si je préfère les déserts chauds , ergs ou regs qu’importe , ces étendues sont fascinantes


C'est exactement ça Hannah, c'est étonnant l'attractivité qu'ont ces zones arctiques. Je suis surprise de voir par exemple à quelle vitesse me répondent des gens qui ont pourtant une expérience incroyable et une sacrée expertise. Je pense par exemple aux frères Vernay qui ont écrit des bouquins et ont 35 ans d'expérience arctique. Et bien ils ont répondu en 15minutes à mes questions sans doute un peu débiles. C'est comme si il y avait une sorte de communauté autour du grand Nord. Ces lieux rendent complétement accros en fait. C'est pour ça qu'on est d'ailleurs en train de préparer une nouvelle randonnée encore plus longue et sans doute plus engagée. On ne pense plus qu'à ça. On est resté bloqué sur ces lieux sauvages et magnifiques...

12ème jour: la pluie encore...


Le changement de temps de la fin de journée s'est poursuivi la nuit: il pleut ce matin. Cette fois ci, ça ne nous affole pas, on sait qu'on est large au niveau du temps qu'il nous reste. Donc point n'est besoin d'aller mettre la tente mouillée dans son sac. Nous allons donc passer une 2ème journée ici. Il y a des moules, des champignons et de quoi balader derrière si ça se lève un peu.
C'est ce que nous faisons vers midi, cela se lève un peu en effet et on part explorer le grand fjord situé entre notre bivouac et Ata, équipés de nos capes de pluie.



Le terrain n'est pas facile car il y a beaucoup de tourbières détrempées mais nous parvenons jusqu'au fjord. 
Puis nous allons ramasser les champignons et les moules, repas de fêtes pour ce soir! La combinaison sèche est bien pratique pour pêcher les moules sans mourir de froid.







Miam! Il ne manque plus que les baies mais cette année elles sont en retard, les myrtilles ne commenceront à arriver que dans les derniers jours du séjour contrairement à 2019 où nous nous en étions régalé. Les kamarines sont arrivées quand à elles juste une semaine avant les myrtilles mais elles sont moins goûteuses que les myrtilles. Ce sont des petites baies d'un noir plus profond.. Il paraît que le jus de kamarines permet de lutter contre l'hypothermie en hiver, peut-être un effet sur la dilatation des veines. Les inuits nous diront à Ilulissat qu'il n'y a pas eu d'été et que l'hiver arrive déjà. C'est sans aucun doute dû au changement climatique. Beaucoup de personnes connaissant les mondes arctiques constatent que la pluie est de plus en plus présente l'été. Dommage et inquiétant à la fois...

je suis vos aventures avec presque une boule dans le ventre, vous avez vraiment du courage de vous aventurer dans un terrain aussi hostile. Je crois que je n'ai pas digéré le coup du "tsunami"...

Les paysages sont très beaux, très purs, mais aussi très durs. Et vous n'êtes jamais vraimentà l'abri du danger, je comprends les voyageurs qui choisissent de prendre un guide. 

En tous cas les icebergs sont splendides avec leurs reflets bleutés. Quant à la nature, on se réjouit de voir de temps à autre des animaux ou des fleurs dans un environnnement aussi glacé...

Vous avez du emporter toute votre nourriture avec vous, et l'eau potable aussi ?

Il faut dire Déborah que nous avons eu du temps assez moyen cette année.
Il n'y a pas autant de danger que cela. C'est exactement comme en randonnée montagne par exemple, il faut juste être attentif à son environnement. L'élément supplémentaire ce sont les icebergs (et parfois les ours mais ça c'est une autre histoire....) mais ils ne font pas des tsunamis systématiquement. Je me rappelle en 2019, nous étions en kayak lorsqu'un énorme iceberg s'est mis à se retourner. Nous nous sommes immédiatement mis face aux vagues potentielles prêts à les affronter. On a dû rester au moins 10' l'air bien tendu à répéter " ça va aller, ça va aller". Tout ça pour absolument rien. Heureusement on était seul car on devait avoir l'air complètement idiots...
En fait on ne s'est pas senti oppressé par l'austérité des paysages que tu as ressenti mais on s'est senti complètement libre. Je crois que c'est ce sentiment de liberté absolue qui nous rend accro en fait, outre la beauté des paysages.
Je viens de recevoir ce soir un message d'un jeune couple rencontré là bas et ils me parlent aussi de l'attractivité qu'ils ont ressenti comme nous. Eux avaient fait l'Arctic trail et d'autres randonnés pédestres sur Ilulissat.
Pour répondre à tes questions pratiques, nous avions emmené notre nourriture en effet mais pas l'eau. Il en a partout! Dans les rivières bien sûr, les flaques d'eau et les icebergs. C'est d'ailleurs un des aspects très sécurisants de ces lieux, un accès très facile à l'eau. Contrairement à la randonnée montagne où selon les lieux cela peut être un point très problématique. Pour revenir à la nourriture c'est beaucoup plus simple là aussi qu'en randonnée où on doit tout porter, là c'est le kayak qui porte et c'est un aspect très facilitant. On a pu prendre des carottes et des pommes par exemple. C'est un luxe qu'on ne se serait jamais permis en randonnée pédestre où nous n'avons jamais dépassé 8 jours d'autonomie pour des raison de poids à porter.

Merci Lucbertrand pour ton retour. Oui Ardèche et Chassezac mais je suis moins fan des rivières car j'ai vite peur avec et très vite l'impression que je ne maîtrise rien. D'autre part à cause d'articulations bien usées, j'apprécie particulièrement les randos kayak, mon genou gauche m'empêchant maintenant quasi complètement les dénivelés négatifs au delà de 400-500m. Ce qui répond à ta proposition, non je ne ferai pas d'ascension avec crampons et autres, cette partie de ma vie est finie . Adieu les randos pédestres et autres ascensions et vive les randos kayak pour la 2 ème partie de ma vie .
Pour les détails plus techniques et organisationnels je ferai un petit compte rendu à la fin du carnet si ça intéresse ceux qui suivent ce carnet et ont envie de se lancer.

13ème jour: une très grosse étape...  



Aujourd'hui il fait un temps magnifique et nous partons pour une très longue étape: 2.5 kms    
En effet nous décidons d'aller nous installer à Atâ qui est très proche, nous changeons rapidement de baie et nous nous installons dans la baie à coté d'Atâ.





Une fois le campement posé, nous nous dirigeons vers le magnifique lac qui jouxte Atâ pour faire une vraie toilette sous ce beau soleil ainsi qu'une bonne lessive. Pour cela nous prenons une petit pont branlant.



Le lac donne envie d'y plonger mais dès que le premier pied est dans l'eau, nos ambitions tombent d'un coup, on se contentera d'une sorte de douche en s'aspergeant, brrr.






 
Après une micro sieste au soleil qui tape bien, on va explorer Atâ.



Ce village comme celui de Agpat n'est composé que de quelques maisons encore en relatif bon état, certaines sont même fermées et doivent être encore utilisées par des pêcheurs. Nous trouvons même une planche à voile dans un hangar à moitié effondré. Qui a bien pu avoir l'idée de faire de la planche à voile ici?...



Nous allons voir le cimetière. Une stèle date de 1819. Certaines tombes semblent encore plus anciennes.





Nous musardons au soleil, un vrai plaisir! Bouquins, photos de plantes, baleines au loin. Voilà un petit moment de détente très apprécié. On est bien à Atâ!

14ème jour: la grande traversée


Aujourd'hui nous nous lançons dans la traversée de l'Atâsund. 14.5 kms sans arrêt. On pourrait traverser au plus court, c'est à dire 7 kms environ mais on arriverait dans une zone de falaises sans intérêt. On va donc descendre aussi vers le sud, direction Uiartagaq et éviter le Kangerdluarssuk au passage. C'est un fjord qui ne nous attire pas plus que ça car sans iceberg.
C'est notre plus grosse traversée mais il n'y a pas ou peu de vent et la mer est peu agitée, c'est parfait.
Nous rythmons nos coups de pagaie car il y a un coté monotone à ce genre de traversée et nous donnons des objectifs, icebergs après icebergs et la traversée se fait parfaitement. Nous croisons peu de temps avant d'arriver le Aleqa Ittuk, le bateau bus de la compagnie Disko Line, qui fait l'omnibus entre Ilulissat, Oqaitsut et Saqqaq. Il nous fait des grosses vagues marrantes mais heureusement quand même qu'il a ralenti en nous voyant.
Le lieu ou nous débarquons est agréable et nous trouvons sans problème un campement plat ainsi que nos moules si appréciées pour agrémenter le riz du soir. 





En fin de journée nous revoyons l'Aleqa Ittuk revenir de Saqqaq.



Les falaises d'Arve Princess sont impressionnantes mais le temps se dégrade malheureusement. 

15ème jour: Raining again...


Bon ce matin, comme on s'en doutait un peu, la pluie est revenue. Pas de problème on va rester là. On se rend compte comme on a calculé large, voir trop large, pour cette randonnée donc on n'hésite pas à rester car sinon on va arriver à Ilulissat bien trop tôt et on goute notre plaisir d'être seul ici.
Au programme lecture sous la tente puis ballade dans l'après midi quand la pluie s’arrête.





Tranquille en fait cette petite aventure!
A la fin du séjour on fera les comptes: j'aurais lu 15 livres dont plusieurs de Jorn Riel! Je vous recommande chaudement cet auteur si vous aimez le Groenland. Lisez "un safari arctique et autres racontars" , un vrai plaisir.  Sinon ne passez pas à coté d'Imaqa de Flemming Jensen, vous y trouverez l'ambiance des villages groenlandais et un bel humour.
On fait de vraies vacances farniente en fait...

15 livres mais ça fait beaucoup en une vingtaine de jours
Les montagnes qui tombent dans la mer, elles font quelle hauteur?
Vous n'avez pas essayé de pêcher, dans ces coins à la plume en mitraillette ça doit bien donner.

16ème jour: On repart


Beau temps au départ, c'est parfait. On a prévu une étape courte de 15 kms. Plus cela avance, plus on ralentit, on n'est plus du temps des débuts où on craignait de ne pas pouvoir boucler cette randonnée.
Un petit vent du nord se lève et on sort la voile, c'est vraiment pépère aujourd'hui, peu de kilomètres et sans trop pagayer!
Bon, sur la fin le vent ne souffle plus dans le bon sens et la mer se creuse, le dernier kilomètre est un peu plus dur et l'arrivée sur la plage un peu scabreuse à cause des vagues mais on réussit à ne pas se retourner en débarquant.



L'endroit où nous arrivons est vraiment un super bivouac. Il s'agit de Qitermiungit, c'est un ancien campement inuit, peut être même de l'époque saqqaquienne (la civilisation la plus ancienne du coin). On trouve des tombes très anciennes et des emplacements de bivouac avec passage d'entrée en pierres..







Nous trouvons un bel emplacement entre 2 plages et nous partons explorer le petit fjord derrière.



Nous y découvrons 2 habitations mais vides de tout habitant. L'endroit est très joli et j'imagine que ce sont des cabanes de chasse pour des habitants d'Ilulissat ou d'Oqaitsut.







Il y a beaucoup de bois flotté sur les plages, cela permet de faire du feu, ce qui est très agréable le soir.

Et oui Lucbertrand, 15 livres c'est impressionnant même pour moi qui suis une grosse lectrice mais on aura passé 5 jours sous la pluie et il fallait bien s'occuper. Et puis on a l'habitude de lire avant de s'endormir. La liseuse c'est vraiment une invention géniale!
Pour la pêche on avait du fil, des plombs et des hameçons adaptés et les conseils de Jeff mais en fait on n'a jamais réussi à se décider à cause du coté gonflable du kayak. Mon mari n'était pas très motivé et je me suis ralliée à ses arguments. Pas trop envie d'abimer notre moyen de transport...
Pour les falaises, difficile à dire. En regardant sur la carte je dirais au moins 100m sans doute plus, 200 vraisemblablement. Tu as des envies d'escalade?

Je viens de revérifier sur la carte avec les courbes de niveau, pas plus de 300m. Cela fait en tout 600m mais après c'est en pente bien plus douce. Il y a 300m grand max en vertical.
On a pensé à une canne pour pêcher de la terre mais c'est pas trop notre truc en fait et ça faisait ça de plus à amener dans l'avion or on n'avait droit qu'à 20 kgs chacun plus les 8 du bagage à main...

15 livres ! C'est à dire un livre par jour. C'est impressionnant en quantité de lecture et en plus je me disais que ça devait faire très lourd à trimbaler dans un kayak. J'avais bêtement zappé l'existence des liseuses. 
Mais bon sang, c'est bien sûr ! Comment n'y ai-je pas pensé ?

On aura passé quand même 27 jours de voyage et pas 15, Pifil, mais ça fait environ un livre pour 2 jours. Il y a des jours où en j'en ai lu presque 3.  Bon c'était pas tous "Guerre et paix" non plus

Bon c'était pas tous "Guerre et paix" non plus 

Guère épais, donc…

En ce moment je suis sur une moyenne d’ 1 et  1/2 par jour , généralement c’est deux par semaines .

17ème jour: On se rapproche
 
Le temps est très correct, on se pose quelques questions à cause du vent parce que nous avons le Pakitsoq à traverser mais cela semble raisonnable, let's go!
On fait maintenant des petites étapes, cela devient vraiment tranquille cette histoire. En traversant le Pakitsoq on se retrouve vraiment proche d'un couple de baleines (10 mètres environ), on est trop contents. Il est vrai que si nous les voyions souvent au large depuis la terre ces derniers temps, cela faisait un petit moment qu'on n'avait pas navigué avec elles. On ne s'en lasse pas, ces animaux sont vraiment incroyables et la pointe d’adrénaline ajoute au plaisir de la rencontre. Elles restent longtemps dans la zone puis filent vers l'autre rive du Pkitsoq.
Nous voilà arrivés  à notre dernière étape avant le village d'Oqaitsut et nous trouvons  6 ou 7 kayaks bien rangés sur la plage de Niaqornaq. Nous accostons et ne tardons pas à voir arriver le groupe. Il s'agit de danois qui remontent vers Saqqaq. Ils ont fait une pause pique nique. On échange quelques infos sur les bivouacs et ils repartent rapidement vers le nord. La civilisation se rapproche...
Pour débarquer on ne perd pas trop de temps car il y a un iceberg de belle taille juste à coté.



Le bivouac n'est pas hyper pratique car l’accès au petit plateau au dessus est difficile avec le kayak mais une fois en haut c'est bien plat.



Nous allons rapidement profiter de la vue au large, les icebergs commencent à nouveau à être plus nombreux, on se rapproche d'Illulissat et de son Icefjord.







En redescendant de notre petite ascension on voit 2 renards arctiques proches de la tente mais ils détalent à notre arrivée. On les entendra plusieurs fois mais on n'arrivera pas à les prendre en photos.
Ils sont quelque part dans ces rochers.



Après le repas nous profitons des belles lumières du soir car la nuit commence doucement à revenir.

C’est superbe , le coucher de soleil sur l’iceberg , un must .
Je ne me lasse pas , je découvre .

[quote[/quote]

Indépendamment du centrage trop prononcé, cette photo est vraiment très belle, avec cette subtile apparition de couleur.

Oui je sais bien Masterpo mais c'était compliqué de trouver un angle qui permette un décentrement, c'est pas faute d'avoir essayé.
Alors dans ce cas autant centrer franchement...

Habituellement les belles photos d'icebergs sont dans des tonalités bleu-blanc-gris.
Celle-ci avec des tonalités blanc et orangé est super originale et n'a absolument rien à envier aux autres, bien au contraire.
J'aime beaucoup.
Quand au cadrage, il n'y a pas que les photos dont le sujet est sur l'un des points forts qui sont réussies. Ça dépend de ce qu'il y a autour.
Il n'est pas rare qu'un cadrage plein centre offre un excellent résultat.

18ème jour: Direction Oqaitsut


Cette fois ci ça y est on retourne à la civilisation. Notre prochaine étape c'est Oqaitsut, à nous les produits frais et la douche chaude!
D'autant plus qu'on vient de se rendre compte qu'on a oublié le sac des petits déjeuners à l'étape précédente. Adieu, le thé, le café, le lait en poudre, un paquet de muesli entamé et des purées qui trainaient avec. Quelle erreur de notre part! On espère que les danois trouveront ce sac et en profiteront. Cela nous énerve aussi de laisser de la pollution dans ce site. On s'en veut beaucoup et puis le muesli à l'eau c'est moins bon. Heureusement qu'on pourra se ravitailler à Oqaitsut
Le plafond est bas ce matin mais cela donne du relief aux nombreux icebergs que nous croisons maintenant de plus en plus nombreux sur notre chemin.









Soudain proches de notre bateau, 6 phoques nous font une petite chorégraphie de natation synchronisée. Ils se reculent tous en ligne en nous regardant, trop marrant. Ces animaux semblent toujours curieux de nous voir, je suppose qu'ils ont appris à reconnaitre les kayaks inoffensifs des bateaux de pêche plus dangereux. N'oublions pas que les inuits chassent beaucoup le phoque qui est un des éléments essentiels de leur culture. On entend le souffle des baleines mais on ne les voit pas, elles sont sans doute derrière des icebergs.
Et puis après avoir pénétré dans la baie du même nom, voilà Oqaitsut. On cherche d'abord un bivouac proche mais on n'est pas convaincu, on se dirige donc vers le village.





C'est super étrange de se trouver là, on a un petit choc après tous ces jours seuls au monde. Il y a de la vie dans ce village: des pêcheurs s'occupent de leur bateau, des enfants font du vélo, des personnes viennent chercher de l'eau à la pompe communale. Il y a même quelques touristes.
Après avoir débarqué, je me dirige rapidement avant que cela ferme vers le Pilersuisoq, ces petites épiceries financées par l'état. On va pouvoir reconstituer le petit déjeuner et s'acheter des fruits et des douceurs, le rêve! Dans l'épicerie, je rencontre un jeune couple de français très sympathiques qui randonnent. Je me rends compte que j'ai un peu de mal à parler au début ce qui n'est pas mon style du tout. On a commencé à devenir des vrais sauvages en fait...
Quand je retourne au bateau, un inuit me félicite pouce levé pour notre randonnée, il vient en effet d’interroger mon mari sur l'endroit d'où on arrivait et l'a félicité quand il lui a expliqué ce qu'on avait fait. On est pas peu fier de nous.
On inspecte un peu les lieux pour le campement mais on préfère repartir au fond de la baie, on a encore besoin de notre solitude.
Il nous reste 2 kms à faire et on tombe sur un emplacement parfait: espaces plats, eau et moules à profusion. C'est parfait pour ce qui sera notre dernier bivouac de la randonnée.



Ce soir le ciel flamboie pas mal, les jours diminuent vraiment.



La photo est un peu cramée mais je l'ai prise bien endormie en allant pisser...  

Une question concernant l’eau : aucun problème pour la boire ou bien as tu des pastilles ?