Croisière sur le lac Argentino (Patagonie argentine)

Bonjour à tous,
L’objet de ce récit de voyage, très court, est de me familiariser avec ce nouveau forum, en prévision d’un voyage d’ampleur “plus consistante” à court terme.
Avant d’entamer ce récit, il convient de nous présenter ; nous avons déjà beaucoup voyagé mais notre manière de voyager est un peu atypique ; question d’âge…  Ainsi, nous choisissons des hébergements modestes mais confortables. Pas d’hôtels internationaux à 4 ou 5 étoiles, mais des studios hôtels ou studios motels ; dans oublier quelquefois de bons restaurants. Pas de grandes randonnées : nous y passerions trop te temps et ce serait physiquement sans doute trop éprouvant pour nous. Nous ne restons cependant pas assis tout le long de notre voyage, nous faisons tout de même quelques marches, mais pas trop difficiles : seulement 6 ou 7 kms. Et nous n’hésitons pas non plus à faire quelques excursions payantes, même si les avis les concernant sont quelquefois mitigés.
Ceci étant dit, voici un court extrait de notre traversée de la Patagonie en février 2018 : une croisière sur le Lac Argentino.
 
Le lago Argentino, est le plus grand lac d'Argentine, le troisième par la taille en Amérique du Sud. Il est situé en Patagonie, dans le parc national des glaciers.  Il est alimenté par les précipitations abondantes de la Cordillère des Andes, à l’Ouest. Il a 60 km de long, entre 14 et 20 km de large et sa profondeur varie entre 35 et 1 000 m. Il se déverse dans le fleuve Santa Cruz, qui lui-même se jette dans l'atlantique.
Le lac est renommé pour les glaciers impressionnants plongeant directement dans ses eaux, tel le glacier Perito Moreno et le glacier d'Upsala.
14 février 2018
C’est par un très beau début de journée ce matin qu’un mini-car vient nous chercher à notre hôtel d’El Calafate à 7h45 pour embarquer à 9h00 sur le Santa Cruz

Le Santa Cruz est un bateau de 16 cabines conçut pour accueillir 32 personnes. Surprise à l’embarquement à Puerta Bandera : nous ne sommes que 13  ! Nous allons pouvoir être chouchoutés…

bonjour Michel

Félicitations, tu es arrivé très bien à commencer ton carnet, que je vais suivre car grâce à toi je vais découvrir cette région

La croisière débute en parcourant le lac, en direction du glacier Périto Moreno. C’est LE glacier mythique du Parc National Los Glaciares.
 
Le guide présent à bord nous explique le déroulement de notre croisière

Avant d'arriver au Périto Moreno

Le Perito Moreno un glacier exceptionnel. il mesure 30 km de long, 5 km de large et son front de glace fait 60 m de haut. Mais c'est sa constante avancée qui le rend exceptionnel : jusqu’à 2 m par jour , et en avançant, d’énormes blocs de glace se détachent du front du glacier et tombent dans le lac Argentino.
Face à lui, la Péninsule de Magellan, séparée du glacier par seulement quelques dizaines de mètres


En avançant, le glacier vient “buter” contre le promontoire rocheux de la Péninsule de Magellan, finissant par couper l’émissaire du Brazo Rico (la partie du lac en amont du glacier) vers le lac Argentino.
 
Lorsque nous sommes passés, l’avancée du Périto Moreno avait effectivement déjà bouché l’écoulement du Brazo Rico. Trois semaines après, le “bouchon” sautait, formant ce qui s’appelle ici le “collapse”. Mais avant d’y revenir, admirons le glacier.
Nous avons mis “pied à terre” pour admirer le glacier à partir de l’impressionnant réseau de passerelles d'observation qui permet de découvrir le glacier. Elles mènent à différents belvédères d'où l’on peut observer le glacier depuis plusieurs points et hauteurs de vue.
  
On voit bien comment le glacier a déjà obturé l'émissaire du Brazo Rico.

Bonjour,

Un endroit qui marque... Vous l'avez survolé en avion ?

Parmi les activités à faire dans le coin, nous avions fortement apprécié la marche en crampons sur le glacier.

Madikéra

et bien,, il faut juste souhaiter ne pas s'y trouver au moment du "collapse"

un peu comme le St Andras fault line en Californie

Le Perito Moreno est un des rares glaciers qui grandit et avance, avance, avance...
C'est impressionnant le bruit de la glace qui craque, fond, bouge, tombe...
Nous avions adoré tous ces bleus gros glaçons...
.

bonjour, et du coup peut on connaitre le tarif de cette croisière ? en mp si tu désires

bonjour, et du coup peut on connaitre le tarif de cette croisière ? en mp si tu désires

Bonjour,
Nous nous avions fait nos actiivités avec Hielo et Aventura qui existe toujours et voilà leurs tarifs actuels: https://hieloyaventura.com/en/rates/

Pour les croisières avec nuits sur le Santa Cruz: https://www.latindiscoveries.com/patagonia-private-tours/146-lake-argentino-glacier-cruise-santa-cruz

Un premier mot pour Madikéra : Non, nous n'avons pas survolé le glacier en avion. Les vues aériennes sont tout simplement des photos de cartes postales, qui permettent une meilleure compréhension du comportement du glacier.
Quelques photos du glacier, prises depuis les passerelles situées sur la Péninsule de Magellan.


Mais revenons au comportement du Périto Moreno lors du “collapse”.
Ne trouvant plus d’exutoire, le niveau d’eau du Brazo Rico augmente. La différence de niveau entre le lac Argentino et le Brazo Rico peut atteindre 25 mètres. Le Brazo Rico exerce alors une pression phénoménale, creusant une sorte de tunnel de glace.
Lorsque le “bouchon” éclate, une arche finit par apparaître sous le pont naturel ainsi créé et l’ensemble finit par céder dans un effondrement spectaculaire. C'est l’impressionnant phénomène de rupture, dont nous gratifie le glacier tous les deux à quatre ans en moyenne.

 

Je m'étais dite "Quelle chance d'avoir aussi pu le voir du ciel"...

Nous revenons au bateau vers 13h30 et celui-ci reste sur zone. C'est donc avec ce cadre d'exception que nous déjeunons dans la grande salle à manger.
 




A la fin du repas, le bateau reprend sa navigation vers le glacier Upsala, que nous atteignons un peu avant 16 h00.
Le glacier Uspala, avec ses 1000 km² est trois fois plus étendu que le Perito Moreno. Des icebergs à la dérive parsèment le chenal d’accès, rendant dangereuse son approche. Nous devons nous arrêter dans le chenal du glacier, à environ 8 kms : impossible d'aller plus loin







Au loin : le glacier Upsala.


Nous ne nous approcherons pas plus, nous nous contentons de voir le glacier Upsala de loin ; glacier qui n’est malheureusement pas comme le Perito Moreno : il recule rapidement, sans doute à cause du réchauffement climatique.
 

Bloqué par les icebergs, notre bateau a fait demi-tour et s’engouffre dans le bras de lac qui mène au glacier Spegazzini. Il commence à être tard et nous allons faire escale dans une petite baie où nous passerons la nuit.
Une fois accostés, il n’est pas encore trop tard pour débarquer.



Une petite ballade va nous permettre de découvrir un campement de gauchos, gardiens de troupeaux originaires de l’Argentine, du sud du Brésil, de la Bolivie, du Chili et du Paraguay. 

 
Chargé de veiller sur le bétail, de le convoyer mais aussi de dresser les chevaux, la 
présence de ces cavaliers surprend. Leur mission serait de récupérer des vaches devenues sauvages après l’abandon d’une exploitation. Effectivement, nous avons pu voir de ces vaches dans les espaces surplombant le lac.



Au petit matin, le temps à changé. Fini le temps clair et le beau soleil de la veille.  Place au ciel couvert et à la pluie. Pas suffisant pour nous décourager. Nous allons grimper au sommet de la petite péninsule pour (tenter) de voir le glacier Spegazzini






Du sommet de la petite péninsule, le glacier Spegazzini, perdu dans le brouillard.

Beaucoup plus petit (66 km²), le glacier Spegazzini impressionne par la hauteur de ses murs: jusqu’à 135 m. Mais du “sommet” de la petite péninsule, on ne que deviner le glacier dans le brouillard… Partie remise, nous faisons demi tour, et c’est en bateau que nous rendrons visite au glacier.

Cette fois, pas d'iceberg et nous pouvons nous approcher du glacier. Malgré le temps, toujours pluvieux, nous sommes cette fois assez près pour bien profiter de la vue sur le glacier. Le Capitaine dirige le bateau en faisant des aller-retour le long du glacier.







puis, l'heure du déjeuner approchant il immobilise le bateau et nous déjeunons dans ces magnifiques décors.


A la fin du repas, il est l'heure de reprendre la navigation en direction du port du départ d'hier. La croisière prend fin à 16h15 et nous sommes ramenés à notre hôtel d’El Calafate. Comme il n'est pas très tard, il est encore temps de faire un tour en ville, et de terminer par un excellent dîner au restaurant “La Tablita”, l’un des meilleurs restaurants de la ville.


 
Voilà, je suis arrivé au terme de mon petit récit. J'espère en faire bientôt un autre, plus consistant, et “en live”.
Lorsque je serai prêt, je mentionnerai ici l'URL de mon nouveau voyage.
A bientôt,
Michel

c'est impressionnant, les photos de la rupture du glacier et puis celle de l'arche qui reste: explosif ! cela doit être rare de pouvoir capturer cela en photo.

A propos quel est le plat que tu as pris au restaurant ?

Il faut avouer que l'Argentine est le pays du monde où nous avons mangé le mieux. C'est bien connu, en Argentine, on mange de la viande, et avec de belles parts... Sur la photo, le plat, c'est pour deux. C'est de la viande d'agneau. Elle était accompagnée des meilleures frites que nous avons mangé de notre vie. Elles s'appelaient “frites provençales” ou “frites méditerranéenne”, je ne me souviens plus très bien. C'était fabuleux.  
Michel

Nous étions en Patagonie en novembre 1999.

Ton carnet me fait remonter des souvenirs : depuis El Calafate nous avons passé deux magnifiques journées :
- le Perito Moreno (aller/retour en taxi) : la réalité est encore mieux que toutes les photos,
- croisière jusqu'à l'Upsala : magnifique ! Cette glace blanche et même très souvent bleue, que ce soit pour les nombreux petits icebergs (ou gros glaçons) que l'on croise ou pour les glaciers qui tombent dans l'eau du lac. J'ai le souvenir que le glacier que nous avions le plus admiré était le Spegazzini. Impressionnant.

Le soir, repas à La Tablita qui existait déjà. Les agneaux cuisaient disposés comme un teepee autour d'un feu. C'est le meilleur "agneau patagon" que nous ayons mangé, accompagné d'un vin (argentin ou chilien ? je ne sais plus). C'était succulent. La photo me rappelle que malgré la quantité nous avons tout mangé (en France on ne serait capable de n'en manger que la moitié). On en rêve encore.

Photo prise en 2019 par notre belle-sœur, mais c'était déjà comme ça en 1999 :

je vois que ces gigots d'agneau cuits à la braise ont laissé des souvenirs émus chez beaucoup de voyageurs

en tous cas voilà une bonne adresse de restaurant à noter: La Tablita

@Michel d'Orléans: j'espère que tu feras les récits suivants sur notre forum et que tu ne vas pas juste envoyer un "lien" vers ailleurs... Notre forum se développe grâce aux carnets de ses membres

C'est vrai que La Tablita a rappelé de bons souvenirs à certains. Mais, pour revenir à ce que j'ai déjà écrit, en Argentine, c'est le pays où nous avons mangé le mieux sur la planète. En dehors de La Tablita à El Calafate, nous avons aussi d'excellent souvenirs de restaurants à Ushuaïa, El Chalten, et surtout à Buenos Aires (et aussi Punta Arenas, en Patagonie chilienne).