Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
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Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par oziandro Lun 1 Aoû 2022 - 10:34
Bonjour, extrait de notre blog, le récit d'un voyage de 5 semaines, réalisé en Mai dans les Pays Baltes.
La première partie du récit sera consacrée à l'approche à travers l'Allemagne et la Pologne.
Un voyage difficile à résumer tant nous avons vu de choses, un voyage dans l’histoire familiale et dans l’Histoire, celle de l’Occident avec ses horreurs et ses jeux de frontières, de guerres, de pouvoirs, de haine. Et l’Histoire se répète en ce moment.
En très résumé, les 3 pays baltes ont été indépendants de 1918 ou 1920 à 1940, puis envahis par les Allemands, puis incorporés à l’URSS, puis de nouveau indépendants depuis 1990 ou 1991.
France (1 bivouac – 435kms)
Nous partons vers l’Est, on pointe vers la butte de Montsec où nous découvrons un monument impressionnant (le 1° d’une longue série) commémorant une bataille de la Première Guerre Mondiale où étaient engagés 550 000 soldats américains. Du coup, on va visiter le cimetière de Thiaucourt à quelques kilomètres.
Allemagne (3 jours ½, 3 campings, 1 221kms)
A nous les autoroutes allemandes que nous détestons, des files ininterrompues de camions, de toutes origines, la mondialisation nous frappe de plein fouet… La particularité d’Erfurt est son pont habité, et par moments, son gué en pleine ville… Ne manquez pas la cathédrale et la citadelle. Et début d’une longue série de sculptures parfois énigmatiques !
Près de Weimar, nous allons visiter le mémorial soviétique de Buchenwald, à flanc de colline, ainsi que le site du camp de concentration, ouvert dès 1937.
La région vallonnée devient plate… heureusement les champs de colza égaient les éoliennes et les lignes à haute tension. Visite de Berlin (3 750 000 habitants) que nous avons bien aimé.
Le lendemain, nous visitons Postdam (180 000 habitants), une ville magnifique que je vous recommande vivement. Plusieurs châteaux incroyables, tout est grandiose, Versailles a de la concurrence d’autant que c’est une ville verdoyante et tranquille !
On entre en Pologne par une station d’essence en travaux, on n’a pas trop compris !
POLOGNE (8 jours, 6 campings et 2 bivouacs – 1900kms)
Nos repérages nous emmènent au Sud de la Pologne en Silésie vers les Carpates, on voit la neige sur les hauteurs au loin et on fait connaissance avec les campings polonais. Ils portent des noms peu romantiques : ce sont des numéros ! L’ère soviétique reste prégnante, tout comme les barres d’immeubles décrépis, déjà vus en Serbie, Roumanie et autres sauf que là, ils sont mêlés à des centres commerciaux rutilants.
Passage à Czermna près de Kudowa Zdroj pour visiter la petite chapelle de crânes. Interdit de faire des photos !
Prochaine étape : Wroclaw. Monument brutaliste en mémoire des victimes polonaises de la Seconde Guerre Mondiale à l’entrée de Wroclaw.
Puis "The Train to Heaven", monument aux victimes des convois, sans commentaires !.
Wroclaw est une belle ville (600 000 habitants) en Basse-Silésie, on peut y croiser entre autres le Rynek, des lutins farceurs, des sculptures. Au camping, nous sommes 8, réveillés par la tondeuse du stade à 6h du matin ! ...
Les campings sont souvent liés aux infrastructures sportives, comme déjà vu en Slovaquie.
Balade dans Brzeg (=Brieg), monument "brutaliste" de 1972 contre le fascisme, puis on découvre également l’entrée de l’université, le château, typique d’Europe de l’Est, la cathédrale tout aussi typiquement surchargée et ses rues soviétiques.
Après Opole, au cours de notre déjeuner à l’entrée d’une forêt, des gardes forestiers nous expliquent qu’il est interdit de pénétrer sur les chemins, dans les forêts polonaises, en voiture mais nous laissent finir notre repas !
Nous nous dirigeons ensuite vers Katowice (agglomération de 3 500 000 habitants) et sa « soucoupe volante Spodek » qui forme un ensemble architectural contrasté avec le monument voisin…Il s’agit du "Monument aux Insurgés de Silésie".
A Tychy, un hôtel en forme de pyramide au bord d’un lac nous rappelle le .... Louvre !.
On finit dans un camping au bord d’un autre lac, sa particularité étant de n’avoir aucun panneau pour indiquer son existence. On y croise quand même un CC lituanien et 2 motos tchèques !
Le lendemain visite des camps d’Auschwitz - Birkenau à Oswiecim.
Je vous recommande, si vous envisagez de vous rendre sur ce site majeur, de choisir l’option visite guidée, c’est très bien fait et indispensable. En fonction de l’horaire, il existe même une possibilité en français (34€ pour 2). J’étais plongée dans la lecture de la série de Heather Morris "le Tatoueur d’Auschwitz", ma lecture fut encore plus forte après la visite des lieux.
Cracovie : combo traditionnel du château et du Rynek, cathédrale, opposition ancien / moderne, quelques statues plus ou moins élégantes !
Visite extraordinaire de la mine de sel de Wieliczka, incontournable ! Visite guidée obligatoire, j’ai même pris un café à – 137m !
On pointe vers le sud, une petite erreur de coordonnés GPS nous fait quasiment entrer en Slovaquie donc demi-tour, mais très jolie région rurale où nous bivouaquons à l’entrée d’un chemin. Les bûcherons ne nous délogent pas, merci !
Cette région de Petite Pologne est très agréable, même s’il ne fait que 8°C au réveil. Petites routes bucoliques, traversées par des renards et des chevreuils. On est dans la région des églises en bois, que j’avais tant aimées en Slovaquie et Roumanie. La sélection se limita à peu près à la liste de l’UNESCO, pas envie de s’aventurer trop près de la frontière ukrainienne.
Le guide vert de 2005 parle d’un ferry sur la Vistule, les panneaux sont toujours là mais plus le ferry !
Sandomierz l’endormie (25 000 habitants) nous a offert une jolie promenade avec son Rynek en pente. L’auteur polonais de romans policiers Zygmunt Miloszewski m’avait conseillé de visiter cette petite ville, il avait raison. Sandomierz a reçu la visite du Pape Jean-Paul II, sa 1° Papamobile était une Land !!!
Après une zone de plaines, on retrouve quelques collines, et un village au nom sympathique : SZCZEBRZESZYN sauf erreur de ma part…
Zamosc (140 000 habitants), à 60kms de l’Ukraine, fut un vrai coup de cœur avec ses maisons arméniennes colorées autour du Rynek, superbement restaurées.
Passage par le camp de concentration de Majdanek, tellement grand qu’on peut y circuler en voiture… Il était situé en pleine ville lorsqu'il fut utilisé..…
Visite de Lublin (340 000 habitants), le Rynek est superbe, la cathédrale grandiose, le château tout blanc.
Bivouac tranquille à 25 N.E. de Lublin, on est à la hauteur du point des 3 frontières Pologne, Biélorussie, Ukraine.
Et effectivement, on se dirige vers la frontière bélarusse. Cette région est différente, maisons en bois, églises orthodoxes à bulbes éventuellement dorés.
Notre but dans cette région, c' est la forêt primaire de Bialowieza, partagée avec le Bélarus. Tout est désert, puis la présence policière se fait sentir, je me fais arrêter et visiter le véhicule, puis un second barrage et là, demi-tour s’il vous plaît. OK… pourquoi ? Construction d’un mur anti-migrants de 183km. Ok… "The Wall" me dit le jeune policier ; merci Pink Floyd ? On va se "contenter" de la réserve à bisons située juste avant, 26 zlotys (5.50€) pour 2. C’était chouette malgré la température (11°C) et la pluie. Evidemment, on n’a pas été gênés par les visiteurs !
Sur la route, à 10h du matin, contrôle du taux d’alcoolémie, passé haut la main, ouf !
Enfin, après 8 jours en Pologne, nous traversons le corridor de Suwalki et arrivons en Lituanie, par l’Est, c'est la terre d’origine de la famille, vrai but de ce périple.
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La première partie du récit sera consacrée à l'approche à travers l'Allemagne et la Pologne.
Un voyage difficile à résumer tant nous avons vu de choses, un voyage dans l’histoire familiale et dans l’Histoire, celle de l’Occident avec ses horreurs et ses jeux de frontières, de guerres, de pouvoirs, de haine. Et l’Histoire se répète en ce moment.
En très résumé, les 3 pays baltes ont été indépendants de 1918 ou 1920 à 1940, puis envahis par les Allemands, puis incorporés à l’URSS, puis de nouveau indépendants depuis 1990 ou 1991.
France (1 bivouac – 435kms)
Nous partons vers l’Est, on pointe vers la butte de Montsec où nous découvrons un monument impressionnant (le 1° d’une longue série) commémorant une bataille de la Première Guerre Mondiale où étaient engagés 550 000 soldats américains. Du coup, on va visiter le cimetière de Thiaucourt à quelques kilomètres.
Allemagne (3 jours ½, 3 campings, 1 221kms)
A nous les autoroutes allemandes que nous détestons, des files ininterrompues de camions, de toutes origines, la mondialisation nous frappe de plein fouet… La particularité d’Erfurt est son pont habité, et par moments, son gué en pleine ville… Ne manquez pas la cathédrale et la citadelle. Et début d’une longue série de sculptures parfois énigmatiques !
Près de Weimar, nous allons visiter le mémorial soviétique de Buchenwald, à flanc de colline, ainsi que le site du camp de concentration, ouvert dès 1937.
La région vallonnée devient plate… heureusement les champs de colza égaient les éoliennes et les lignes à haute tension. Visite de Berlin (3 750 000 habitants) que nous avons bien aimé.
Le lendemain, nous visitons Postdam (180 000 habitants), une ville magnifique que je vous recommande vivement. Plusieurs châteaux incroyables, tout est grandiose, Versailles a de la concurrence d’autant que c’est une ville verdoyante et tranquille !
On entre en Pologne par une station d’essence en travaux, on n’a pas trop compris !
POLOGNE (8 jours, 6 campings et 2 bivouacs – 1900kms)
Nos repérages nous emmènent au Sud de la Pologne en Silésie vers les Carpates, on voit la neige sur les hauteurs au loin et on fait connaissance avec les campings polonais. Ils portent des noms peu romantiques : ce sont des numéros ! L’ère soviétique reste prégnante, tout comme les barres d’immeubles décrépis, déjà vus en Serbie, Roumanie et autres sauf que là, ils sont mêlés à des centres commerciaux rutilants.
Passage à Czermna près de Kudowa Zdroj pour visiter la petite chapelle de crânes. Interdit de faire des photos !
Prochaine étape : Wroclaw. Monument brutaliste en mémoire des victimes polonaises de la Seconde Guerre Mondiale à l’entrée de Wroclaw.
Puis "The Train to Heaven", monument aux victimes des convois, sans commentaires !.
Wroclaw est une belle ville (600 000 habitants) en Basse-Silésie, on peut y croiser entre autres le Rynek, des lutins farceurs, des sculptures. Au camping, nous sommes 8, réveillés par la tondeuse du stade à 6h du matin ! ...
Les campings sont souvent liés aux infrastructures sportives, comme déjà vu en Slovaquie.Balade dans Brzeg (=Brieg), monument "brutaliste" de 1972 contre le fascisme, puis on découvre également l’entrée de l’université, le château, typique d’Europe de l’Est, la cathédrale tout aussi typiquement surchargée et ses rues soviétiques.
Après Opole, au cours de notre déjeuner à l’entrée d’une forêt, des gardes forestiers nous expliquent qu’il est interdit de pénétrer sur les chemins, dans les forêts polonaises, en voiture mais nous laissent finir notre repas !
Nous nous dirigeons ensuite vers Katowice (agglomération de 3 500 000 habitants) et sa « soucoupe volante Spodek » qui forme un ensemble architectural contrasté avec le monument voisin…Il s’agit du "Monument aux Insurgés de Silésie".
A Tychy, un hôtel en forme de pyramide au bord d’un lac nous rappelle le .... Louvre !.
On finit dans un camping au bord d’un autre lac, sa particularité étant de n’avoir aucun panneau pour indiquer son existence. On y croise quand même un CC lituanien et 2 motos tchèques !
Le lendemain visite des camps d’Auschwitz - Birkenau à Oswiecim.
Je vous recommande, si vous envisagez de vous rendre sur ce site majeur, de choisir l’option visite guidée, c’est très bien fait et indispensable. En fonction de l’horaire, il existe même une possibilité en français (34€ pour 2). J’étais plongée dans la lecture de la série de Heather Morris "le Tatoueur d’Auschwitz", ma lecture fut encore plus forte après la visite des lieux.
Cracovie : combo traditionnel du château et du Rynek, cathédrale, opposition ancien / moderne, quelques statues plus ou moins élégantes !
Visite extraordinaire de la mine de sel de Wieliczka, incontournable ! Visite guidée obligatoire, j’ai même pris un café à – 137m !
On pointe vers le sud, une petite erreur de coordonnés GPS nous fait quasiment entrer en Slovaquie donc demi-tour, mais très jolie région rurale où nous bivouaquons à l’entrée d’un chemin. Les bûcherons ne nous délogent pas, merci !
Cette région de Petite Pologne est très agréable, même s’il ne fait que 8°C au réveil. Petites routes bucoliques, traversées par des renards et des chevreuils. On est dans la région des églises en bois, que j’avais tant aimées en Slovaquie et Roumanie. La sélection se limita à peu près à la liste de l’UNESCO, pas envie de s’aventurer trop près de la frontière ukrainienne.
Le guide vert de 2005 parle d’un ferry sur la Vistule, les panneaux sont toujours là mais plus le ferry !
Sandomierz l’endormie (25 000 habitants) nous a offert une jolie promenade avec son Rynek en pente. L’auteur polonais de romans policiers Zygmunt Miloszewski m’avait conseillé de visiter cette petite ville, il avait raison. Sandomierz a reçu la visite du Pape Jean-Paul II, sa 1° Papamobile était une Land !!!
Après une zone de plaines, on retrouve quelques collines, et un village au nom sympathique : SZCZEBRZESZYN sauf erreur de ma part…
Zamosc (140 000 habitants), à 60kms de l’Ukraine, fut un vrai coup de cœur avec ses maisons arméniennes colorées autour du Rynek, superbement restaurées.
Passage par le camp de concentration de Majdanek, tellement grand qu’on peut y circuler en voiture… Il était situé en pleine ville lorsqu'il fut utilisé..…
Visite de Lublin (340 000 habitants), le Rynek est superbe, la cathédrale grandiose, le château tout blanc.
Bivouac tranquille à 25 N.E. de Lublin, on est à la hauteur du point des 3 frontières Pologne, Biélorussie, Ukraine.
Et effectivement, on se dirige vers la frontière bélarusse. Cette région est différente, maisons en bois, églises orthodoxes à bulbes éventuellement dorés.
Notre but dans cette région, c' est la forêt primaire de Bialowieza, partagée avec le Bélarus. Tout est désert, puis la présence policière se fait sentir, je me fais arrêter et visiter le véhicule, puis un second barrage et là, demi-tour s’il vous plaît. OK… pourquoi ? Construction d’un mur anti-migrants de 183km. Ok… "The Wall" me dit le jeune policier ; merci Pink Floyd ? On va se "contenter" de la réserve à bisons située juste avant, 26 zlotys (5.50€) pour 2. C’était chouette malgré la température (11°C) et la pluie. Evidemment, on n’a pas été gênés par les visiteurs !
Sur la route, à 10h du matin, contrôle du taux d’alcoolémie, passé haut la main, ouf !
Enfin, après 8 jours en Pologne, nous traversons le corridor de Suwalki et arrivons en Lituanie, par l’Est, c'est la terre d’origine de la famille, vrai but de ce périple.
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oziandro- Admin
- Messages : 536
Date d'inscription : 18/03/2022 -
Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Philéas Lun 1 Aoû 2022 - 20:22
Je t'ai suivi avec beaucoup de plaisir à travers la Pologne, ça m'a rappelé beaucoup de souvenirs...Je te suivrai aussi dans les pays Baltes (nous y étions à une époque où la Baltique était encore gelée par endroits)
Philéas- Messages : 2093
Date d'inscription : 15/01/2022
Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Moushika Lun 1 Aoû 2022 - 21:39
Moi aussi, je te suis, et retrouve avec plaisir certains coins de la Pologne.
Moushika- responsable de rubrique
- Messages : 953
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par oziandro Mar 2 Aoû 2022 - 8:30
Bonjour,
Un peu plus haut nous vous avons laissés à l'entrée des Pays Baltes (traversée du corridor de Suwalki);
Voici la seconde partie du voyage (partie de la boucle en Lituanie, Lettonie, Estonie et retour).
LITUANIE (4 jours, 1 bivouac, 2 campings – 800kms)
Fermes en bois, cigognes, sculptures en bois, lacs, bref, l’agréable routine qui sera la nôtre dans les 3 pays baltes. Le Parc Grutas (24€), celui qui rassemble beaucoup de statues et objets de l’époque soviétique, vaut la peine d'être arpenté !
Bivouac entre 2 champs, merci Lumarodeur ! Au matin, on découvre qu’on est à 500m du lieu du massacre de Pirciupiaï, village juif brûlé comme Oradour.
La route se poursuit vers Kaunas, ville très contrastée, la reconstruction / restauration n’est pas achevée. Après cette promenade en ville, le Fort IX et son monument très brutaliste. Le musée est fermé, on n’a pas eu l’impression qu’il soit ouvert un autre jour ou à une autre période de l’année.
Visite rapide d’Elektrenaï, ville soviétique construite en 1961 pour les ouvriers de la centrale électrique. L’église moderne est juste magnifique, comme quoi, ils savaient faire aussi.
Au camping Slénis, nous sommes seuls touristes avec une quarantaine d’orphelins ukrainiens hébergés dans les gîtes, pris en charge et scolarisés par la municipalité.
Et nous voici au pied du château de Trakai, idéalement situé au bord d’un lac. En face de lui, une villa blanche, le manoir Uzutrakis : c’était une maison de repos pour les agents du KGB.
Juste pour dire : il fait 9°C et du vent, je ne voudrais pas avoir l’air de me plaindre…
Et nous arrivons à Vilnius, la capitale de Lituanie (580 000 habitants).
le "Gaon" de Vilnius
Une averse de neige, on file vers Europa Parks en espérant dormir sur le parking. Le parking est payant, pas plat, il fait 8°C, hop, cherchons un camping pour pouvoir prendre de l’électricité. Après un Park 4 Night qui n’existe pas, on va à celui dit de l’île aux Pommiers, parfait. On est évidemment seuls. Le pont d’accès (puisque c’est une île) ne permet sans doute pas aux gros CC d’y aller, méfiance ! 5°C au réveil, 11°C dedans…
Passage au site de Moletaï, le "Jewish Shooting Place" où 2000 personnes furent assassinées.
Nous empruntons des chemins forestiers qui vont de lac en lac.
Dans la forêt de Krakyn, on découvre le mémorial de l’holocauste. La belle allée verte sur la photo, c’est l’emplacement exact du charnier, une fosse de chaque côté du monument.
Puisqu'il s'agit d'une boucle, on monte vers la Lettonie, frontière franchie par une gravel. Nous reviendrons plus tard en Lituanie.
Direction le Nord-Est.
LETTONIE (1 journée, 2 bivouacs - 370kms)
En Lettonie, le réseau routier est assez surprenant : une route goudronnée principale et les petites routes (blanches sur la carte Michelin) sont des gravels, tout à fait utilisables malgré la tôle ondulée !
Gravel ne veut pas dire désert, beaucoup d’habitations tout le long.
A Daugavpils (95 000 habitants), on croise le seul camion de voyageurs que nous verrons durant ce voyage. Et en plus, il vient de St Martin dans les Caraïbes !
Cette ville ne nous a pas parue très intéressante excepté la forteresse, toujours centre militaire, c’est assez énorme ! Grandes places bordées de bâtiments alignés, entre ruine et toujours en usage puisqu’on y voit du matériel militaire moderne.
La route principale (donc goudronnée) A13 est bordée de cimetières soviétiques immenses… nous empruntons la P62, un chemin agréable d’une vingtaine de kms pour Preili, très agréable moment.
L’industrie du bois est très présente, ce qui est le cas dans les 3 pays baltes. On voit de nombreuses Volvo anciennes, des Mercedes.
Le château de Cesvaine est dit de style « historiciste ». En fait, il semble être une somme hasardeuse de tourelles et bâtiments.
A Alüksné, nous allons courageusement voir les ruines du château, par 9°C. Excepté le pont musical, ce n’est pas franchement un détour indispensable. A la sortie de la bourgade, un château transformé en musée nous permet d’utiliser l’expression « tarte à la crème »… En Lettonie, les châteaux d’eau sont assez particuliers.
La Lettonie est un petit pays, on le quitte déjà !
ESTONIE (5 jours, 4 campings, 1 bivouac - 1 350kms)
Et nous voilà en Estonie, avec 7°C, ça ne s’arrange pas. C’est le moment de grimper en haut de la Tour de Suur Muna construite en 1939, avec vue à 360° entre l’Estonie et la Russie.
Une fois n’est pas coutume, je vais faire de la pub pour le resto d’à côté, il en vaut vraiment la peine. Le repas, délicieux (22€ pour nous 2) était préparé par 2 jeunes femmes : des Ukrainiennes recueillies à bras ouverts. Adresse : Muna-Maë Haanja Nature Park à Haanja :
Encore une tour, très jolie, en forme de nids de cigogne, mais franchement, ce plat pays venteux et froid ne nous incite pas à y monter. On tombe sans le vouloir sur le plus vieil arbre d’Estonie, un beau chêne appelé Tamme-Lauri !
On tente le parc de Pokukoda et ses vieilles maisons. Je vais être claire : passez votre chemin, c’est une arnaque. Même si vous bénéficiez de plus que 7°C et qu’il ne pleut pas. D’ailleurs, le site semble abandonné. Par contre, l’immense parking peut servir à bivouaquer. Vu le temps, besoin d’un camping et sa borne électrique pour brancher notre petit chauffage. Il en a fallu 3 inexistants malgré les indications du GPS avant d’aboutir sur le parking d’une guest house, seuls évidemment.
Passage devant le manoir blanc d’Alatskivi, route tranquille, aucune circulation, paysage plat.
Le lac Peipsi, enfin : regardez la carte du coin, vous verrez une Mer intérieure. On y est.
En face ? La Russie, qu’on ne voit pas tellement c’est grand. C’est le 4° ou 5° plus grand lac d’Europe selon les sources.
Une attraction de ce lac, si vous passez à Kallaste en hiver lorsque le lac est gelé, les gens construisent des véhicules genre Big foot islandais mais très légers de façon à flotter si la glace cède lorsqu’ils pêchent…
Partout, de jolies maisons (souvent colorées) et leurs réserves de bois.
Entre Rannapunjer et Aajoe, au sud du lac, un grand cimetière fleuri qui donne directement sur une immense plage de sable très propre. Au sud, la Biélorussie.
Non, je ne me suis pas baignée.
Ici, les abribus sont "spécial covid", chacun son coin ? Ou selon le sens du vent…
On remonte toujours au Nord jusqu’à Vasknarva. De l’autre côté de la rivière, c’est la Russie. Tout est calme, toujours. Il y a quand même des miradors.
Sillamae (14 500 habitants) a pour particularité d’avoir été une ville soviétique fermée car ils y installèrent une usine d’enrichissement d’uranium. Elle n’apparaissait même pas sur les cartes ! Ville assez différente, au bord de la Mer Baltique.
On renonce à pousser jusqu’à Varna, dernière ville à la frontière russe, environ 20 kms…
J'ai trouvé ces boîtes de chocolat délicieusement kitsch !
On rêve d'un bivouac au bord de la mer, on échoue à Ontuka sur un parking de restaurant / guest house au bord de la route, l’accès aux douches et aux WC est payant à chaque utilisation… le rêve. J’ai découvert qu’en plus, il y a des caméras de surveillance partout, ce qui est assez caractéristique de ces 3 pays. L’attraction du coin est LA cascade qui plonge dans la mer le long de la falaise de 30m de haut. Sans aucun doute, la cascade la plus haute d’Estonie !
Evidemment, un peu plus loin, nous sommes passés devant plusieurs bivouacs possibles gratuits…
Les ruines du château de Toolse au bord du Golfe de Finlande attestent d’un passé de piraterie. On longe le bord de mer jusqu’à Vainupea, son mirador, son phare, son église, ses jolies maisons, jolie route. Des exercices militaires sont prévus le 30 mai, ouf on passe avant. Le manoir de Sagadi comprend un hôtel et une école. Pour le restaurant, ce n’est pas l’heure, dommage.
Le manoir de Palmse est jaune, ça change du rose ! Dans beaucoup de jardins, il y a un "truc" arrondi en bois : je suppose que ce sont des saunas, je n’ai pas essayé.
Le musée d’art moderne estonien de Viinistu est très intéressant, au bout du monde, il vaut la visite.
Et on va déjeuner à la pointe de Huusalu, pas forcément très romantique avec ses restes de casemates mais parfait pour bivouaquer.
Cette côte balte est très calme et me surprend par le nombre de rochers pieds dans l’eau qui donnent une atmosphère particulière.
Un peu d’autoroute pour Tallin, un stop à la plus grande cascade d’Estonie à Jägala Juga, tout de même 8m de haut… Haut lieu touristique vu la taille du parking.
A Tallin (425 000 habitants), nous traînons à l’extérieur du musée Kumu, architecture très moderne, avant d’aller découvrir le château Kadriorg dans un grand parc en pleine ville. Enfin, j’ai droit au Linnehall, gigantesque masse de béton laissée par les soviétiques sur le port. Salles de concerts et de sports, construit pour les J.O. d’été de 1980. Bon à savoir : à gauche en regardant le Linnehall, grand parking en partie gratuit. Et à côté, un Park 4 Night pas glorieux.
On ne trouve pas de camping, seulement des aires à CC pas franchement attirantes, on file une dizaine de km au N.E. et bonne pioche, un parking de petit port nous convient. A part la voiture d’à côté dont la radio a émis TOUTE la nuit, sans personne à bord, un calme parfait !
Retour à Tallinn pour une visite en règle de la vieille ville. Cette ville nous a beaucoup plu, il faut dire qu’il y avait du soleil, ça compte certainement ! Tout d’abord, le monument de la Ligne Brisée, en hommage aux 825 morts dans la catastrophe du ferry Estonia en 1994.
Mélange de diverses époques architecturales :
La cathédrale, majestueuse, écrase le quartier !
Cette ville est un nid d’espions. Comment le sais-je ? C’est un nid à Porsche Panaméra, Taycan, Q7 et autres énormes Mercedes ou BMW !
On quitte la ville en passant devant une particularité locale : le poteau électrique à 3 pieds, en angle, en allant vers le ferry de Virtsu pour l’île de Saaremaa, vendu par le Petit Fûté comme un endroit isolé, sauvage et désert. Donc forcément on y va. Heu… ça va, c’était joli, mais sauvage ? (27 minutes de traversée pour 20.60€).
Balade dans la forteresse de la ville principale Kuressaare (13 000 habitants), de type Vauban. On cherche un lac de cratère de météorite, Michel trouve un truc qui correspond aux coordonnées indiquées par Wikipédia. Mais bof…
Après 2 essais, on trouve un camping très sympa, où nous serons évidemment seuls. Dommage que l’eau n’ait été que tiède malgré un tarif non négligeable de 20€.
En piquant sur la péninsule de Sörre, un mémorial aux soldats soviétiques à Tehumardi, toujours aussi brutaliste, viril, belliqueux comme vous voulez. Et triste.
La pointe de Saare, au bout du bout, à la hauteur de la frontière Estonie / Lettonie : phare et restes de constructions du bataillon Stebel et sa batterie 315. Construite par les Russes, occupée par les Nazis, reprise par les Soviétiques qui la détruisent avant de la perdre.
Pour rester dans l’ambiance, une ligne de défense anti-chars à Löpe-Kaimri (qui barre toute la péninsule) !
On va au vrai lac de cratère de météorite qui nous a été indiqué au camping, il est dans un lycée, 100m de diamètre. Bon… c’est pas l’Islande ! Un panneau explique que l’Estonie, forte de ses 75 000 km2 représente 0.014% de la planète. Sur cette Terre, on a répertorié 188 impacts de météorites, dont 8 en Estonie, qui possède donc 4% de ce patrimoine.
Retour sur le vieux continent.
On reprend la descente de l’Estonie face Ouest jusqu’à la Villa Andropov, un bâtiment que je voulais absolument voir. Résidence construite pour le Sieur Andropov, qui n’a, semble t’il jamais daigné y mettre les pieds. Il fut Président du KGB de 1967 à 1982, puis Président du Soviet Suprême de l’URSS de 1983 à 1984. Nous avons eu la chance de pouvoir visiter ce qui est maintenant un hôtel au style suranné, et camper dans la propriété que longe une magnifique plage du Golfe de Riga. Grandeur et décadence…
La plage est splendide et à chaque fois, nous remarquons que cette Mer Baltique est très propre, pas de déchets sur ses côtes.
Sauf que je viens de découvrir dans un article de presse qu’en fait, c’est une mer extrêmement polluée, réputée pour ses zones mortes (sans oxygène)… Encore un rêve qui s’écroule !
Balade dans la ville balnéaire de Parnu (40 000 habitants), de très jolies maisons en bois, des hôtels plus récents, une plage incroyable. Belle endormie qui aura peut-être du mal à s’éveiller cet été par manque de touristes.
La route principale E62 nous fait retrouver les camions et les CC semblent vouloir commencer à monter, mais ça reste discret (on est le 25 mai).
Direction : la Lettonie bis ! par la face Ouest.
LETTONIE (3 jours, 2 bivouacs 1 camping – 580kms)
En ce qui nous concerne, on repart sur les gravels lettonnes tranquilles, leurs cimetières en forêt et fleuris, les chevreuils et les cigognes noires, en allant au Château de Birini, jolie tarte à la crème rose. Ca me rappelle : Michel a un faible pour les chaussons aux pommes. Sauf que celui qu’il avait sélectionné dans un de ces 3 pays dont on ne comprend pas la langue s’est révélé fourré à un truc salé. C’était bon mais surprenant !
Donc, la tarte à la crème peut se visiter. On paie la 1° étape, pour l’extérieur. Pour les autres étapes, on doit payer pour ceci, pour cela. On laisse tomber et on commence à penser tout bas que les châteaux baltes, ça vaut peau de balle…
Impression qui monte de plus en plus avec celui de Sigulda, qui donne dans le genre Parc d’Attraction.
La décision est prise : PLUS DE CHATEAUX !
On trouve un bivouac, le long de la gravel vers Kakciems, elle est en chantier, un vrai petit bonheur que de rouler sur la caillasse… au moins, on a été tranquilles, personne n’est passé ! La pluie ne nous a pas trop gêné et on s’habitue…
Visite du site du camp de Salaspils, les panneaux indicateurs ne sont pas pléthoriques. Ce site mémorial a été érigé par les Soviétiques dans les années 60. Des statues gigantesques, qui m’ont marquée, d’autant que des battements de cœur sont diffusés en fond sonore, accompagnement sobre, original, prenant.
Nous voici à Riga (615 000 habitants), capitale de la Lettonie. Après la découverte en voiture du quartier Art Nouveau et de l’incroyable Académie des Sciences, direction le marché dans les immenses anciens hangars de zeppelins. Déception, c’est un vrai marché, donc pas vraiment d’endroits pour déjeuner.
Incontournable, le Monument de la Liberté et ses gardes. Visite de la vieille ville très animée, beaucoup de groupes scolaires, la pluie nous fait fuir…
Après la ville, direction un "village de pêcheurs", je parle de Jurmala. Encore une arnaque Petit Fûté ! 40 000 habitants ! C’est vrai, de très jolies maisons en bois, dont beaucoup sont à vendre, dans une grande cité balnéaire.
Sur la côte de la Mer Baltique, les campings sont inexistants malgré les promesses du GPS, ou fermés ou abandonnés. Heureusement, on trouve un super bivouac dans la forêt de pins en direction de Tukums, gravel évidemment.
C’est le début de la région de Courlande, quelques nains de jardin à Sabile et on arrive à Kuldiga, tout de même 3 étoiles dans le guide cité plus haut. En effet, vous pourrez y admirer la chute d’eau la plus large de Lettonie, mais on ne précise pas la hauteur. On fait les touristes mais vraiment, cette petite ville (10 000 habitants) ne mérite pas forcément un détour, malgré les efforts déployés.
Au Nord de Liepaja, en bord de mer, mémorial de l’holocauste de Skede, 5000 juifs assassinés en 1941, original par sa forme de chandelier. Au même endroit, un monument soviétique. L’histoire se percute constamment dans ces régions.
Liepaja (78 000 habitants), l’église orthodoxe récente et dorée trône au milieu des barres soviétiques. Au bord de mer, un immense monument commémorant la Seconde Guerre Mondiale (?) + une plaque américaine récente en mémoire d’aviateurs abattus durant la Guerre Froide. Liepaja est une station balnéaire avec de grands espaces verts, de beaux bâtiments mais aussi les traditionnels restes soviétiques.
Vous trouvez qu’on a beau temps ? En fait, c’est les giboulées de mars sauf qu’on est le 27 mai… Un coup de route nationale et on revient en Lituanie.
......................
La dernière partie de ce récit comprendra la redescente de la Lituanie et le retour par le Nord de la Pologne et de l'Allemagne.
Un peu plus haut nous vous avons laissés à l'entrée des Pays Baltes (traversée du corridor de Suwalki);
Voici la seconde partie du voyage (partie de la boucle en Lituanie, Lettonie, Estonie et retour).
LITUANIE (4 jours, 1 bivouac, 2 campings – 800kms)
Fermes en bois, cigognes, sculptures en bois, lacs, bref, l’agréable routine qui sera la nôtre dans les 3 pays baltes. Le Parc Grutas (24€), celui qui rassemble beaucoup de statues et objets de l’époque soviétique, vaut la peine d'être arpenté !
Bivouac entre 2 champs, merci Lumarodeur ! Au matin, on découvre qu’on est à 500m du lieu du massacre de Pirciupiaï, village juif brûlé comme Oradour.
La route se poursuit vers Kaunas, ville très contrastée, la reconstruction / restauration n’est pas achevée. Après cette promenade en ville, le Fort IX et son monument très brutaliste. Le musée est fermé, on n’a pas eu l’impression qu’il soit ouvert un autre jour ou à une autre période de l’année.
Visite rapide d’Elektrenaï, ville soviétique construite en 1961 pour les ouvriers de la centrale électrique. L’église moderne est juste magnifique, comme quoi, ils savaient faire aussi.
Au camping Slénis, nous sommes seuls touristes avec une quarantaine d’orphelins ukrainiens hébergés dans les gîtes, pris en charge et scolarisés par la municipalité.
Et nous voici au pied du château de Trakai, idéalement situé au bord d’un lac. En face de lui, une villa blanche, le manoir Uzutrakis : c’était une maison de repos pour les agents du KGB.
Juste pour dire : il fait 9°C et du vent, je ne voudrais pas avoir l’air de me plaindre…
Et nous arrivons à Vilnius, la capitale de Lituanie (580 000 habitants).
le "Gaon" de Vilnius
Une averse de neige, on file vers Europa Parks en espérant dormir sur le parking. Le parking est payant, pas plat, il fait 8°C, hop, cherchons un camping pour pouvoir prendre de l’électricité. Après un Park 4 Night qui n’existe pas, on va à celui dit de l’île aux Pommiers, parfait. On est évidemment seuls. Le pont d’accès (puisque c’est une île) ne permet sans doute pas aux gros CC d’y aller, méfiance ! 5°C au réveil, 11°C dedans…
Passage au site de Moletaï, le "Jewish Shooting Place" où 2000 personnes furent assassinées.
Nous empruntons des chemins forestiers qui vont de lac en lac.
Dans la forêt de Krakyn, on découvre le mémorial de l’holocauste. La belle allée verte sur la photo, c’est l’emplacement exact du charnier, une fosse de chaque côté du monument.
Puisqu'il s'agit d'une boucle, on monte vers la Lettonie, frontière franchie par une gravel. Nous reviendrons plus tard en Lituanie.
Direction le Nord-Est.
LETTONIE (1 journée, 2 bivouacs - 370kms)
En Lettonie, le réseau routier est assez surprenant : une route goudronnée principale et les petites routes (blanches sur la carte Michelin) sont des gravels, tout à fait utilisables malgré la tôle ondulée !
Gravel ne veut pas dire désert, beaucoup d’habitations tout le long.
A Daugavpils (95 000 habitants), on croise le seul camion de voyageurs que nous verrons durant ce voyage. Et en plus, il vient de St Martin dans les Caraïbes !
Cette ville ne nous a pas parue très intéressante excepté la forteresse, toujours centre militaire, c’est assez énorme ! Grandes places bordées de bâtiments alignés, entre ruine et toujours en usage puisqu’on y voit du matériel militaire moderne.
La route principale (donc goudronnée) A13 est bordée de cimetières soviétiques immenses… nous empruntons la P62, un chemin agréable d’une vingtaine de kms pour Preili, très agréable moment.
L’industrie du bois est très présente, ce qui est le cas dans les 3 pays baltes. On voit de nombreuses Volvo anciennes, des Mercedes.
Le château de Cesvaine est dit de style « historiciste ». En fait, il semble être une somme hasardeuse de tourelles et bâtiments.
A Alüksné, nous allons courageusement voir les ruines du château, par 9°C. Excepté le pont musical, ce n’est pas franchement un détour indispensable. A la sortie de la bourgade, un château transformé en musée nous permet d’utiliser l’expression « tarte à la crème »… En Lettonie, les châteaux d’eau sont assez particuliers.
La Lettonie est un petit pays, on le quitte déjà !
ESTONIE (5 jours, 4 campings, 1 bivouac - 1 350kms)
Et nous voilà en Estonie, avec 7°C, ça ne s’arrange pas. C’est le moment de grimper en haut de la Tour de Suur Muna construite en 1939, avec vue à 360° entre l’Estonie et la Russie.
Une fois n’est pas coutume, je vais faire de la pub pour le resto d’à côté, il en vaut vraiment la peine. Le repas, délicieux (22€ pour nous 2) était préparé par 2 jeunes femmes : des Ukrainiennes recueillies à bras ouverts. Adresse : Muna-Maë Haanja Nature Park à Haanja :
Encore une tour, très jolie, en forme de nids de cigogne, mais franchement, ce plat pays venteux et froid ne nous incite pas à y monter. On tombe sans le vouloir sur le plus vieil arbre d’Estonie, un beau chêne appelé Tamme-Lauri !
On tente le parc de Pokukoda et ses vieilles maisons. Je vais être claire : passez votre chemin, c’est une arnaque. Même si vous bénéficiez de plus que 7°C et qu’il ne pleut pas. D’ailleurs, le site semble abandonné. Par contre, l’immense parking peut servir à bivouaquer. Vu le temps, besoin d’un camping et sa borne électrique pour brancher notre petit chauffage. Il en a fallu 3 inexistants malgré les indications du GPS avant d’aboutir sur le parking d’une guest house, seuls évidemment.
Passage devant le manoir blanc d’Alatskivi, route tranquille, aucune circulation, paysage plat.
Le lac Peipsi, enfin : regardez la carte du coin, vous verrez une Mer intérieure. On y est.
En face ? La Russie, qu’on ne voit pas tellement c’est grand. C’est le 4° ou 5° plus grand lac d’Europe selon les sources.
Une attraction de ce lac, si vous passez à Kallaste en hiver lorsque le lac est gelé, les gens construisent des véhicules genre Big foot islandais mais très légers de façon à flotter si la glace cède lorsqu’ils pêchent…
Partout, de jolies maisons (souvent colorées) et leurs réserves de bois.
Entre Rannapunjer et Aajoe, au sud du lac, un grand cimetière fleuri qui donne directement sur une immense plage de sable très propre. Au sud, la Biélorussie.
Non, je ne me suis pas baignée.
Ici, les abribus sont "spécial covid", chacun son coin ? Ou selon le sens du vent…
On remonte toujours au Nord jusqu’à Vasknarva. De l’autre côté de la rivière, c’est la Russie. Tout est calme, toujours. Il y a quand même des miradors.
Sillamae (14 500 habitants) a pour particularité d’avoir été une ville soviétique fermée car ils y installèrent une usine d’enrichissement d’uranium. Elle n’apparaissait même pas sur les cartes ! Ville assez différente, au bord de la Mer Baltique.
On renonce à pousser jusqu’à Varna, dernière ville à la frontière russe, environ 20 kms…
J'ai trouvé ces boîtes de chocolat délicieusement kitsch !
On rêve d'un bivouac au bord de la mer, on échoue à Ontuka sur un parking de restaurant / guest house au bord de la route, l’accès aux douches et aux WC est payant à chaque utilisation… le rêve. J’ai découvert qu’en plus, il y a des caméras de surveillance partout, ce qui est assez caractéristique de ces 3 pays. L’attraction du coin est LA cascade qui plonge dans la mer le long de la falaise de 30m de haut. Sans aucun doute, la cascade la plus haute d’Estonie !
Evidemment, un peu plus loin, nous sommes passés devant plusieurs bivouacs possibles gratuits…
Les ruines du château de Toolse au bord du Golfe de Finlande attestent d’un passé de piraterie. On longe le bord de mer jusqu’à Vainupea, son mirador, son phare, son église, ses jolies maisons, jolie route. Des exercices militaires sont prévus le 30 mai, ouf on passe avant. Le manoir de Sagadi comprend un hôtel et une école. Pour le restaurant, ce n’est pas l’heure, dommage.
Le manoir de Palmse est jaune, ça change du rose ! Dans beaucoup de jardins, il y a un "truc" arrondi en bois : je suppose que ce sont des saunas, je n’ai pas essayé.
Le musée d’art moderne estonien de Viinistu est très intéressant, au bout du monde, il vaut la visite.
Et on va déjeuner à la pointe de Huusalu, pas forcément très romantique avec ses restes de casemates mais parfait pour bivouaquer.
Cette côte balte est très calme et me surprend par le nombre de rochers pieds dans l’eau qui donnent une atmosphère particulière.
Un peu d’autoroute pour Tallin, un stop à la plus grande cascade d’Estonie à Jägala Juga, tout de même 8m de haut… Haut lieu touristique vu la taille du parking.
A Tallin (425 000 habitants), nous traînons à l’extérieur du musée Kumu, architecture très moderne, avant d’aller découvrir le château Kadriorg dans un grand parc en pleine ville. Enfin, j’ai droit au Linnehall, gigantesque masse de béton laissée par les soviétiques sur le port. Salles de concerts et de sports, construit pour les J.O. d’été de 1980. Bon à savoir : à gauche en regardant le Linnehall, grand parking en partie gratuit. Et à côté, un Park 4 Night pas glorieux.
On ne trouve pas de camping, seulement des aires à CC pas franchement attirantes, on file une dizaine de km au N.E. et bonne pioche, un parking de petit port nous convient. A part la voiture d’à côté dont la radio a émis TOUTE la nuit, sans personne à bord, un calme parfait !
Retour à Tallinn pour une visite en règle de la vieille ville. Cette ville nous a beaucoup plu, il faut dire qu’il y avait du soleil, ça compte certainement ! Tout d’abord, le monument de la Ligne Brisée, en hommage aux 825 morts dans la catastrophe du ferry Estonia en 1994.
Mélange de diverses époques architecturales :
La cathédrale, majestueuse, écrase le quartier !
Cette ville est un nid d’espions. Comment le sais-je ? C’est un nid à Porsche Panaméra, Taycan, Q7 et autres énormes Mercedes ou BMW !
On quitte la ville en passant devant une particularité locale : le poteau électrique à 3 pieds, en angle, en allant vers le ferry de Virtsu pour l’île de Saaremaa, vendu par le Petit Fûté comme un endroit isolé, sauvage et désert. Donc forcément on y va. Heu… ça va, c’était joli, mais sauvage ? (27 minutes de traversée pour 20.60€).
Balade dans la forteresse de la ville principale Kuressaare (13 000 habitants), de type Vauban. On cherche un lac de cratère de météorite, Michel trouve un truc qui correspond aux coordonnées indiquées par Wikipédia. Mais bof…
Après 2 essais, on trouve un camping très sympa, où nous serons évidemment seuls. Dommage que l’eau n’ait été que tiède malgré un tarif non négligeable de 20€.
En piquant sur la péninsule de Sörre, un mémorial aux soldats soviétiques à Tehumardi, toujours aussi brutaliste, viril, belliqueux comme vous voulez. Et triste.
La pointe de Saare, au bout du bout, à la hauteur de la frontière Estonie / Lettonie : phare et restes de constructions du bataillon Stebel et sa batterie 315. Construite par les Russes, occupée par les Nazis, reprise par les Soviétiques qui la détruisent avant de la perdre.
Pour rester dans l’ambiance, une ligne de défense anti-chars à Löpe-Kaimri (qui barre toute la péninsule) !
On va au vrai lac de cratère de météorite qui nous a été indiqué au camping, il est dans un lycée, 100m de diamètre. Bon… c’est pas l’Islande ! Un panneau explique que l’Estonie, forte de ses 75 000 km2 représente 0.014% de la planète. Sur cette Terre, on a répertorié 188 impacts de météorites, dont 8 en Estonie, qui possède donc 4% de ce patrimoine.
Retour sur le vieux continent.
On reprend la descente de l’Estonie face Ouest jusqu’à la Villa Andropov, un bâtiment que je voulais absolument voir. Résidence construite pour le Sieur Andropov, qui n’a, semble t’il jamais daigné y mettre les pieds. Il fut Président du KGB de 1967 à 1982, puis Président du Soviet Suprême de l’URSS de 1983 à 1984. Nous avons eu la chance de pouvoir visiter ce qui est maintenant un hôtel au style suranné, et camper dans la propriété que longe une magnifique plage du Golfe de Riga. Grandeur et décadence…
La plage est splendide et à chaque fois, nous remarquons que cette Mer Baltique est très propre, pas de déchets sur ses côtes.
Sauf que je viens de découvrir dans un article de presse qu’en fait, c’est une mer extrêmement polluée, réputée pour ses zones mortes (sans oxygène)… Encore un rêve qui s’écroule !
Balade dans la ville balnéaire de Parnu (40 000 habitants), de très jolies maisons en bois, des hôtels plus récents, une plage incroyable. Belle endormie qui aura peut-être du mal à s’éveiller cet été par manque de touristes.
La route principale E62 nous fait retrouver les camions et les CC semblent vouloir commencer à monter, mais ça reste discret (on est le 25 mai).
Direction : la Lettonie bis ! par la face Ouest.
LETTONIE (3 jours, 2 bivouacs 1 camping – 580kms)
En ce qui nous concerne, on repart sur les gravels lettonnes tranquilles, leurs cimetières en forêt et fleuris, les chevreuils et les cigognes noires, en allant au Château de Birini, jolie tarte à la crème rose. Ca me rappelle : Michel a un faible pour les chaussons aux pommes. Sauf que celui qu’il avait sélectionné dans un de ces 3 pays dont on ne comprend pas la langue s’est révélé fourré à un truc salé. C’était bon mais surprenant !
Donc, la tarte à la crème peut se visiter. On paie la 1° étape, pour l’extérieur. Pour les autres étapes, on doit payer pour ceci, pour cela. On laisse tomber et on commence à penser tout bas que les châteaux baltes, ça vaut peau de balle…
Impression qui monte de plus en plus avec celui de Sigulda, qui donne dans le genre Parc d’Attraction.
La décision est prise : PLUS DE CHATEAUX !
On trouve un bivouac, le long de la gravel vers Kakciems, elle est en chantier, un vrai petit bonheur que de rouler sur la caillasse… au moins, on a été tranquilles, personne n’est passé ! La pluie ne nous a pas trop gêné et on s’habitue…
Visite du site du camp de Salaspils, les panneaux indicateurs ne sont pas pléthoriques. Ce site mémorial a été érigé par les Soviétiques dans les années 60. Des statues gigantesques, qui m’ont marquée, d’autant que des battements de cœur sont diffusés en fond sonore, accompagnement sobre, original, prenant.
Nous voici à Riga (615 000 habitants), capitale de la Lettonie. Après la découverte en voiture du quartier Art Nouveau et de l’incroyable Académie des Sciences, direction le marché dans les immenses anciens hangars de zeppelins. Déception, c’est un vrai marché, donc pas vraiment d’endroits pour déjeuner.
Incontournable, le Monument de la Liberté et ses gardes. Visite de la vieille ville très animée, beaucoup de groupes scolaires, la pluie nous fait fuir…
Après la ville, direction un "village de pêcheurs", je parle de Jurmala. Encore une arnaque Petit Fûté ! 40 000 habitants ! C’est vrai, de très jolies maisons en bois, dont beaucoup sont à vendre, dans une grande cité balnéaire.
Sur la côte de la Mer Baltique, les campings sont inexistants malgré les promesses du GPS, ou fermés ou abandonnés. Heureusement, on trouve un super bivouac dans la forêt de pins en direction de Tukums, gravel évidemment.
C’est le début de la région de Courlande, quelques nains de jardin à Sabile et on arrive à Kuldiga, tout de même 3 étoiles dans le guide cité plus haut. En effet, vous pourrez y admirer la chute d’eau la plus large de Lettonie, mais on ne précise pas la hauteur. On fait les touristes mais vraiment, cette petite ville (10 000 habitants) ne mérite pas forcément un détour, malgré les efforts déployés.
Au Nord de Liepaja, en bord de mer, mémorial de l’holocauste de Skede, 5000 juifs assassinés en 1941, original par sa forme de chandelier. Au même endroit, un monument soviétique. L’histoire se percute constamment dans ces régions.
Liepaja (78 000 habitants), l’église orthodoxe récente et dorée trône au milieu des barres soviétiques. Au bord de mer, un immense monument commémorant la Seconde Guerre Mondiale (?) + une plaque américaine récente en mémoire d’aviateurs abattus durant la Guerre Froide. Liepaja est une station balnéaire avec de grands espaces verts, de beaux bâtiments mais aussi les traditionnels restes soviétiques.
Vous trouvez qu’on a beau temps ? En fait, c’est les giboulées de mars sauf qu’on est le 27 mai… Un coup de route nationale et on revient en Lituanie.
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La dernière partie de ce récit comprendra la redescente de la Lituanie et le retour par le Nord de la Pologne et de l'Allemagne.
oziandro- Admin
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Date d'inscription : 18/03/2022 -
Deborah apprécie ce message
Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Deborah Mar 2 Aoû 2022 - 21:22
bonjour Oziandro
quel voyage, impressionnant par son envergure, les nombreux pays et lieux visités, et comme tu le soulignes, la présence permanente de l'Histoire (Histoire avec sa grande hache), celle des révolutions, guerres, soulèvements, déplacements de population et génocide qui ont touché cette vaste région d'Europe centrale et baltique.
Les premières villes visitées en Silésie, Wroclaw (l'ancienne Breslau) et Brzeg (Brieg) faisaient partie de l'Allemagne et n'ont été rattachées à la Pologne qu'en 1945, pour dédommager la Pologne de ses territoires orientaux, pris par Staline ! C'est donc de la très belle architecture allemande et pour ce qui est de l'Eglise de Brieg, c'est du grand baroque, carrément venant de l'emprise des Jésuites sur la ville... Et les "défenseurs" polonais de la Silésie (région multiculturelle) ce sont les Polonais qui se sont battus contre les Allemands, bref une région disputée et au passé complexe...
Bravo pour le circuit des monuments "brutalistes" des émaillent les différents camps de concentration et d'extermination, c'est rare que les touristes y prêtent attention mais il s'agit d'une forme de commémoration qui marque quand même fortement le paysage mémoriel polonais.
Les églises en bois de Petite Pologne: j'adore aussi l'architecture en bois. Je suppose que vous avez suivi le "parcours" de l'architecture en bois ( Szlak Architektury Drewnianej Południowej Polski? d'ailleurs ce parcours au total fait 1500 km donc juste la partie en Petite Pologne : http://www.drewniana.malopolska.pl/?l=fr ce parcours se prolonge dans les Précarpates (Podkarpacie) plus à l'Est jusqu'à la frontière de l'ukraine, où ce sont parfois des anciennes églises ukrainiennes, orthodoxes, un peu différentes. En tous cas un très beau témoignage de l'architecture en bois, qu'on retrouve aussi, pour les constructions profanes, dans les "skanzen" ou musées d'architecture populaire ou paysane où ce sont des maisons entières qui sont montrées (elles ont été déplacées poutre par poutre pour les sauvegarder dans ces musées de plein air qu'on trouve un peu partout en Pologne)....
Les villes historiques judéo-polonaises: Zamosc et Lublin: ce sont des villes où pratiquement la moitié de la population était constituée de juifs avant la guerre, et c'était le cas de pratiquement toutes les bourgades alentour. Tout un patrimoine qui est redécouvert progressivement. Là aussi, vous avez peut être suivi le "parcours" juif proposé par les guides touristiques et qui a été développé par la fondation FODZ, dédiée justement à la mise en valeur de l'histoire juive de ces lieux ?
https://fodz.pl/
Il y a donc un "parcours" juif dans la vieille ville de Lublin, qui mène de l'ancien ghetto (destruit par les nazis, à coté du chateau), par la rue Lubartowska jusqu'à la Yeshiva des sages de Lublin, qui était devenue l'Ecole de médecine, mais a été rendue à la communauté juive, il y a donc plein de choses à voir
https://lublin.eu/turystyka/zwiedzaj-lublin/szlaki-turystyczne/szlak-pamieci-zydow-lubelskich/
Quantà Zamosc, ville natale de Rosa Luxembourg et de l'écrivain yiddish Y.L. Peretz, quelle riche histoire aussi. https://winiarniazamojska.pl/blog/turystyka/szlak-zydowski-w-zamosciu/
Voici le prospectus à télécharger, fait par FODZ, sur Zamosc sur le parcours "hassidique": https://fodz.pl/download/szlak_chasydzki_zamosc_PL.pdf
et le plan du parcours (par la route)
https://fodz.pl/download/1mapa_szlak_2013_04.pdf
et voici d'autres guides à télécharger gratuitement si cela peut intéresser un voyageur:
https://fodz.pl/?d=4&l=pl
Non loin, il y avait aussi Wlodawa, avec un magnifique ensemble de 3 synagogues restaurées, c'est un des endroits qui m'a le plus impressionnée, juste à la frontière biélorusse et ukrainienne. On est là aussi au confluent de multiples cultures: polonaise, ukrainienne, biélorusse, et juive...
J'ai tellement de souvenirs de voyage dans ces endroits que je ne pourrais pas tout commenter, mais j'ai beaucoup apprécié ton carnet. Je m'arrête là sur la Pologne
quel voyage, impressionnant par son envergure, les nombreux pays et lieux visités, et comme tu le soulignes, la présence permanente de l'Histoire (Histoire avec sa grande hache), celle des révolutions, guerres, soulèvements, déplacements de population et génocide qui ont touché cette vaste région d'Europe centrale et baltique.
Les premières villes visitées en Silésie, Wroclaw (l'ancienne Breslau) et Brzeg (Brieg) faisaient partie de l'Allemagne et n'ont été rattachées à la Pologne qu'en 1945, pour dédommager la Pologne de ses territoires orientaux, pris par Staline ! C'est donc de la très belle architecture allemande et pour ce qui est de l'Eglise de Brieg, c'est du grand baroque, carrément venant de l'emprise des Jésuites sur la ville... Et les "défenseurs" polonais de la Silésie (région multiculturelle) ce sont les Polonais qui se sont battus contre les Allemands, bref une région disputée et au passé complexe...
Bravo pour le circuit des monuments "brutalistes" des émaillent les différents camps de concentration et d'extermination, c'est rare que les touristes y prêtent attention mais il s'agit d'une forme de commémoration qui marque quand même fortement le paysage mémoriel polonais.
Les églises en bois de Petite Pologne: j'adore aussi l'architecture en bois. Je suppose que vous avez suivi le "parcours" de l'architecture en bois ( Szlak Architektury Drewnianej Południowej Polski? d'ailleurs ce parcours au total fait 1500 km donc juste la partie en Petite Pologne : http://www.drewniana.malopolska.pl/?l=fr ce parcours se prolonge dans les Précarpates (Podkarpacie) plus à l'Est jusqu'à la frontière de l'ukraine, où ce sont parfois des anciennes églises ukrainiennes, orthodoxes, un peu différentes. En tous cas un très beau témoignage de l'architecture en bois, qu'on retrouve aussi, pour les constructions profanes, dans les "skanzen" ou musées d'architecture populaire ou paysane où ce sont des maisons entières qui sont montrées (elles ont été déplacées poutre par poutre pour les sauvegarder dans ces musées de plein air qu'on trouve un peu partout en Pologne)....
Les villes historiques judéo-polonaises: Zamosc et Lublin: ce sont des villes où pratiquement la moitié de la population était constituée de juifs avant la guerre, et c'était le cas de pratiquement toutes les bourgades alentour. Tout un patrimoine qui est redécouvert progressivement. Là aussi, vous avez peut être suivi le "parcours" juif proposé par les guides touristiques et qui a été développé par la fondation FODZ, dédiée justement à la mise en valeur de l'histoire juive de ces lieux ?
https://fodz.pl/
Il y a donc un "parcours" juif dans la vieille ville de Lublin, qui mène de l'ancien ghetto (destruit par les nazis, à coté du chateau), par la rue Lubartowska jusqu'à la Yeshiva des sages de Lublin, qui était devenue l'Ecole de médecine, mais a été rendue à la communauté juive, il y a donc plein de choses à voir
https://lublin.eu/turystyka/zwiedzaj-lublin/szlaki-turystyczne/szlak-pamieci-zydow-lubelskich/
Quantà Zamosc, ville natale de Rosa Luxembourg et de l'écrivain yiddish Y.L. Peretz, quelle riche histoire aussi. https://winiarniazamojska.pl/blog/turystyka/szlak-zydowski-w-zamosciu/
Voici le prospectus à télécharger, fait par FODZ, sur Zamosc sur le parcours "hassidique": https://fodz.pl/download/szlak_chasydzki_zamosc_PL.pdf
et le plan du parcours (par la route)
https://fodz.pl/download/1mapa_szlak_2013_04.pdf
et voici d'autres guides à télécharger gratuitement si cela peut intéresser un voyageur:
https://fodz.pl/?d=4&l=pl
Non loin, il y avait aussi Wlodawa, avec un magnifique ensemble de 3 synagogues restaurées, c'est un des endroits qui m'a le plus impressionnée, juste à la frontière biélorusse et ukrainienne. On est là aussi au confluent de multiples cultures: polonaise, ukrainienne, biélorusse, et juive...
J'ai tellement de souvenirs de voyage dans ces endroits que je ne pourrais pas tout commenter, mais j'ai beaucoup apprécié ton carnet. Je m'arrête là sur la Pologne
Dernière édition par Deborah le Jeu 4 Aoû 2022 - 18:11, édité 1 fois
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Deborah Mar 2 Aoû 2022 - 22:23
je continue sur la Lituanie, dommage que tu n'aies pas trop aimé Kaunas, moi j'ai trouvé la ville très intéressante. Je ne sais pas pourquoi tu n'as pas pu visiter le 9e Fort de Kaunas, le musée montre les geoles et les tortures du NKVD (la police politique stalinienne) et les Nazis, et aussi l'extermination des Juifs. Peut être étiez vous là un jour de fermeture, mais normalement c'est un musée ouvert je pense.
https://www.muziejai.lt/Muziejus.en.asp?Db_kodas=2706&meniu=0
https://www.9fortomuziejus.lt/?lang=en
Quant aux lieux de l'histoire juive à Kaunas, il y en a quand même pas mal
http://www.gutstein.net/kaunas/kaunas-ninthfort.htm
Enfin c'était surtout historiquement une ville polonaise et juive (et non pas lituanienne)
(Kowno)
Pareil pour Wilno (aujourd'hui Vilnius). Un petit guide des sites juifs en lituanie:
https://www.jewish-heritage-lithuania.org/heritage-map/
et une page sur le passé polonais de Vilnius, centrée sur "Ostra Brama" et les pélerinages devant l'icone de la vierge "noire"... http://poznajwilno.pl/miasto/
j'imagine que vous avez du voir des cars entiers de touristes polonais ?
La région est lacs: elle est magnifique, lacs et forêts à perte de vue, dans un paysage complètement plane, fait de ciel et d'eau... Excellents souvenirs de baignades (mais en été, il faisait surement trop froid pour vous).
quant aux lieux de massacres, hélas la Lituanie en est parsemée, shoah par balles et pogromes. quant au "Musée du génocide" il se trouve à Vilnius mais, selon la version de l'histoire officielle lituanienne, il ne concerne pas les Juifs (!), car il est dédié aux victimes lituaniennes du stalinisme... Tout un programme...
Daugavpils (ex: Dunaburg, Dvinsk), je n'y suis jamais allée mais c'est une ville à l'histoire passionnante. Ville polonaise, russe et au riche passé juif (les juifs étaient 46% de la population et donc le groupe le plus important)... Il aurait surement fallu plus de temps pour retrouver les traces de toutes ces cultures. Les russes sont toujours majoritaires aujourd'hui dans la ville, tu as montré les casernes russes, c'était une ville de garnison russe et les Russes sont restés, d'ailleurs très présents en Lettonie.
Riga, Tallinn, Pärnu, des villes de la Hanse, donc allemandes (les fameux Allemands de la Baltique qui ont eu tant d'importance dans l'histoire urbaine de la région), superbe architecture et des centres-villes splendides, avec une grande unité allant de Lübeck à Tallinn, marquées par le gothique, la Renaissance et l'Art nouveau...
bon je m'arrête tant j'ai de bons souvenirs et des réminiscences historiques qui reviennent à l'évocation des lieux que vous avez visités. A mon avis le voyage était très ambitieux et aussi très rapide, il faudra revenir
Quelques questions: Comment étaient les contacts avec la population? Avez vous parlé avec des gens ? Etaient ils aidants ? Comment communiquiez vous ?
https://www.muziejai.lt/Muziejus.en.asp?Db_kodas=2706&meniu=0
https://www.9fortomuziejus.lt/?lang=en
Quant aux lieux de l'histoire juive à Kaunas, il y en a quand même pas mal
http://www.gutstein.net/kaunas/kaunas-ninthfort.htm
Enfin c'était surtout historiquement une ville polonaise et juive (et non pas lituanienne)
(Kowno)
Pareil pour Wilno (aujourd'hui Vilnius). Un petit guide des sites juifs en lituanie:
https://www.jewish-heritage-lithuania.org/heritage-map/
et une page sur le passé polonais de Vilnius, centrée sur "Ostra Brama" et les pélerinages devant l'icone de la vierge "noire"... http://poznajwilno.pl/miasto/
j'imagine que vous avez du voir des cars entiers de touristes polonais ?
La région est lacs: elle est magnifique, lacs et forêts à perte de vue, dans un paysage complètement plane, fait de ciel et d'eau... Excellents souvenirs de baignades (mais en été, il faisait surement trop froid pour vous).
quant aux lieux de massacres, hélas la Lituanie en est parsemée, shoah par balles et pogromes. quant au "Musée du génocide" il se trouve à Vilnius mais, selon la version de l'histoire officielle lituanienne, il ne concerne pas les Juifs (!), car il est dédié aux victimes lituaniennes du stalinisme... Tout un programme...
Daugavpils (ex: Dunaburg, Dvinsk), je n'y suis jamais allée mais c'est une ville à l'histoire passionnante. Ville polonaise, russe et au riche passé juif (les juifs étaient 46% de la population et donc le groupe le plus important)... Il aurait surement fallu plus de temps pour retrouver les traces de toutes ces cultures. Les russes sont toujours majoritaires aujourd'hui dans la ville, tu as montré les casernes russes, c'était une ville de garnison russe et les Russes sont restés, d'ailleurs très présents en Lettonie.
Riga, Tallinn, Pärnu, des villes de la Hanse, donc allemandes (les fameux Allemands de la Baltique qui ont eu tant d'importance dans l'histoire urbaine de la région), superbe architecture et des centres-villes splendides, avec une grande unité allant de Lübeck à Tallinn, marquées par le gothique, la Renaissance et l'Art nouveau...
bon je m'arrête tant j'ai de bons souvenirs et des réminiscences historiques qui reviennent à l'évocation des lieux que vous avez visités. A mon avis le voyage était très ambitieux et aussi très rapide, il faudra revenir
Quelques questions: Comment étaient les contacts avec la population? Avez vous parlé avec des gens ? Etaient ils aidants ? Comment communiquiez vous ?
Deborah- Admin
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par oziandro Mer 3 Aoû 2022 - 7:51
Tout d'abord un grand merci à Deborah dont l'analyse et les précisions/explications complètent très utilement le récit de ce voyage.
Au départ celui-ci n'avait pas pour but une visite touristique ou détaillée de toutes ces régions (traversées de l'ex RDA, Pologne et Pays Baltes).
Reporté depuis de nombreuses années (pas seulement à cause du covid) son objectif ne visait au départ que deux lieux de l'origine familiale, (Dusetos en Lituanie et Widze en Biélorussie - 4kms de la frontière), la géo politique et l'emprise de l'histoire en ont décidés autrement.
Sur le voyage lui même, chacun à sa façon de le concevoir. Quarante années de désert et de chemins ne nous conduisent pas ou peu vers les gens, mais plus vers les lieux et un regard souvent et volontairement superficiel.
Nous engrangeons des images, nous nous plaisons à collectionner les monuments (brutalistes par exemple) ou les curiosités naturelles (cascades, orgues).
Plus précisément lors de ce périple nous n'avons (volonté et hasard) eu que deux longs échanges avec la population.
Un avec une restauratrice pro-ukrainienne à Haanja en Estonie et l'autre à Dusetos avec les habitants pour tenter de retrouver les traces familiales).
Pour l'essentiel nos conversations se font en Anglais et avec quelques bribes d'Allemand scolaire qui émergent encore après 40 ans de sommeil.
Au départ celui-ci n'avait pas pour but une visite touristique ou détaillée de toutes ces régions (traversées de l'ex RDA, Pologne et Pays Baltes).
Reporté depuis de nombreuses années (pas seulement à cause du covid) son objectif ne visait au départ que deux lieux de l'origine familiale, (Dusetos en Lituanie et Widze en Biélorussie - 4kms de la frontière), la géo politique et l'emprise de l'histoire en ont décidés autrement.
Sur le voyage lui même, chacun à sa façon de le concevoir. Quarante années de désert et de chemins ne nous conduisent pas ou peu vers les gens, mais plus vers les lieux et un regard souvent et volontairement superficiel.
Nous engrangeons des images, nous nous plaisons à collectionner les monuments (brutalistes par exemple) ou les curiosités naturelles (cascades, orgues).
Plus précisément lors de ce périple nous n'avons (volonté et hasard) eu que deux longs échanges avec la population.
Un avec une restauratrice pro-ukrainienne à Haanja en Estonie et l'autre à Dusetos avec les habitants pour tenter de retrouver les traces familiales).
Pour l'essentiel nos conversations se font en Anglais et avec quelques bribes d'Allemand scolaire qui émergent encore après 40 ans de sommeil.
oziandro- Admin
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Deborah Mer 3 Aoû 2022 - 8:03
Dusetos en Lituanie et Widze en Biélorussie
ah je n'avais pas compris que c'étaient les deux buts du voyage. Donc vous n'avez pas pu entrer en Biélorussie, quel dommage.
Sur Widze/Vidzy et Dusetos/Dusiaty, il y a des sites de généalogie qui pourraient t'intéresser (mais peut être les connais tu déjà ? je te les envoie par mp)
Vous avez vu énormément de choses, dans dans la nature, les villes, l'histoire, la mémoire... Surement beaucoup de souvenirs et de choses à se remémorer
Deborah- Admin
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Le retour par la Lituanie
par oziandro Mer 3 Aoû 2022 - 12:13
Poursuite du périple et retour par la .....
LITUANIE (1 jour ½, 1 camping – 450kms)
Un aperçu de Klaipeda, et on prend le ferry pour la presqu’île de Néringa, ou Isthme de Courlande : 13€, il fait 9°C. On découvre qu’il faut encore payer pour pénétrer plus loin dans l’île, ça nous agace un tantinet : 20€. On va jusqu’à la frontière, fermée, avec l’oblast de Kaliningrad (la distance indiquée est la ville, pas la frontière).
C’est beau. Et vide, évidemment, personne en maillot de bain, et même personne du tout.
Un monument brutaliste en passant, sinon ça me manquerait ! Un engin bizarre dans un port minuscule. En France, on disait : « sous les pavés, la plage » ici, « sur la plage, le mirador ». Au retour, soyons honnêtes, le ferry est gratuit et très bien organisé, aucune attente.
Atteindre le joli spot de Minija fut compliqué pour cause de route en chantier sur des kilomètres, mais c’est vraiment mignon. Un hameau de pêcheurs / villégiature dans l’embouchure du Niemen qui alimente la lagune de Klaipeda. Ce fleuve matérialise la frontière avec Kaliningrad. On le longe sur une bonne distance, un bivouac sur la 141, on est à 5km de l’enclave russe. A part la pluie, aucune visite nocturne !
On passe dans Smalininkai pour "toucher" cette frontière, matérialisée par des bouées rouges au milieu du fleuve ; on est joueur ! Désolée, la lumière était nulle genre pluie et contre-jour…
Pour une fois, on trouve facilement le mémorial juif situé sur le site de l’ancienne synagogue de Jubarkas. Il symbolise la rivière de la vie. Un texte explique que ce site évoque l’histoire commune du peuple lituanien et du peuple juif, histoire qui fut tue et niée durant plus de 70 ans. On trouve aussi le lieu de génocide accolé au cimetière juif, parfaitement fléché et entretenu ; comme quoi, ça arrive.
A Sakiai, c’est un mémorial soviétique pour les Juifs, sans aucune indication, mais une jolie souche en forme de cœur me réconforte un peu…
Quasiment dans chaque village, il y a eu un épisode de la Shoah par balles, commis par les Allemands, assistés de "collaborateurs" locaux. C’est écrit…!
Et déjà la frontière polonaise en contournant Marijampole, base de l’Otan, mais on ne voit rien de spécial. Cette zone est appelée le corridor de Suwalki, 35km qui séparent le Bélarus (allié notoire de la Russie), de l’exclave / enclave, selon le point de vue, de Kaliningrad.
Nous sommes sur le retour avec la traversée du Nord de la Pologne.
LITUANIE (1 jour ½, 1 camping – 450kms)
Un aperçu de Klaipeda, et on prend le ferry pour la presqu’île de Néringa, ou Isthme de Courlande : 13€, il fait 9°C. On découvre qu’il faut encore payer pour pénétrer plus loin dans l’île, ça nous agace un tantinet : 20€. On va jusqu’à la frontière, fermée, avec l’oblast de Kaliningrad (la distance indiquée est la ville, pas la frontière).
C’est beau. Et vide, évidemment, personne en maillot de bain, et même personne du tout.
Un monument brutaliste en passant, sinon ça me manquerait ! Un engin bizarre dans un port minuscule. En France, on disait : « sous les pavés, la plage » ici, « sur la plage, le mirador ». Au retour, soyons honnêtes, le ferry est gratuit et très bien organisé, aucune attente.
Atteindre le joli spot de Minija fut compliqué pour cause de route en chantier sur des kilomètres, mais c’est vraiment mignon. Un hameau de pêcheurs / villégiature dans l’embouchure du Niemen qui alimente la lagune de Klaipeda. Ce fleuve matérialise la frontière avec Kaliningrad. On le longe sur une bonne distance, un bivouac sur la 141, on est à 5km de l’enclave russe. A part la pluie, aucune visite nocturne !
On passe dans Smalininkai pour "toucher" cette frontière, matérialisée par des bouées rouges au milieu du fleuve ; on est joueur ! Désolée, la lumière était nulle genre pluie et contre-jour…
Pour une fois, on trouve facilement le mémorial juif situé sur le site de l’ancienne synagogue de Jubarkas. Il symbolise la rivière de la vie. Un texte explique que ce site évoque l’histoire commune du peuple lituanien et du peuple juif, histoire qui fut tue et niée durant plus de 70 ans. On trouve aussi le lieu de génocide accolé au cimetière juif, parfaitement fléché et entretenu ; comme quoi, ça arrive.
A Sakiai, c’est un mémorial soviétique pour les Juifs, sans aucune indication, mais une jolie souche en forme de cœur me réconforte un peu…
Quasiment dans chaque village, il y a eu un épisode de la Shoah par balles, commis par les Allemands, assistés de "collaborateurs" locaux. C’est écrit…!
Et déjà la frontière polonaise en contournant Marijampole, base de l’Otan, mais on ne voit rien de spécial. Cette zone est appelée le corridor de Suwalki, 35km qui séparent le Bélarus (allié notoire de la Russie), de l’exclave / enclave, selon le point de vue, de Kaliningrad.
Nous sommes sur le retour avec la traversée du Nord de la Pologne.
oziandro- Admin
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Deborah apprécie ce message
Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Deborah Jeu 4 Aoû 2022 - 19:09
bonjour oziandro
Oui la presqu'île de Neringa ou isthme de Courlande est un endroit absolument magnifique, avec des dunes, sauvage, des petits anciens villages de pêcheurs avec des maisons en bois, aujourd'hui presque toutes reconverties dans la location touristique.
On y avait été en vacances, à Nida, où on peut voir encore la Maison de Thomas Mann (on en a parlé ailleurs sur ce forum), mais on ne s'est pas approché aussi près que vous de la frontière russe
Klaipeda, l'ex "Memel", on peut y voir le balcon d'où hitler a prononcé le discours de rattachement de Memel à l'Allemagne, triste souvenir...
Avez vous logé uniquement en bivouac ?
Oui la presqu'île de Neringa ou isthme de Courlande est un endroit absolument magnifique, avec des dunes, sauvage, des petits anciens villages de pêcheurs avec des maisons en bois, aujourd'hui presque toutes reconverties dans la location touristique.
On y avait été en vacances, à Nida, où on peut voir encore la Maison de Thomas Mann (on en a parlé ailleurs sur ce forum), mais on ne s'est pas approché aussi près que vous de la frontière russe
Klaipeda, l'ex "Memel", on peut y voir le balcon d'où hitler a prononcé le discours de rattachement de Memel à l'Allemagne, triste souvenir...
Avez vous logé uniquement en bivouac ?
Deborah- Admin
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par oziandro Ven 5 Aoû 2022 - 9:34
Déborah a écrit:Avez vous logé uniquement en bivouac ?
La température moyenne étant relativement basse (souvent 10°), nous avons cherchés plutôt des campings afin de brancher le chauffage électrique du véhicule.
Nous y étions TOUJOURS quasiment seuls !
oziandro- Admin
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Fin du voyage, Pologne du Nord et Allemagne.
par oziandro Ven 5 Aoû 2022 - 15:49
Nous revenons donc en Pologne, mais cette fois par le Nord.
POLOGNE (4 jours, 4 campings – 1 000kms)
Hop, on reprend l’heure française. Mais on oublie l’euro ! Ici, règne le zloty. L’objectif est Gdansk (Dantzig), (pour rester dans l’ambiance "corridor" ?) par la Mazurie, jolie région de lacs, collines douces et cultivées. Dans la forêt de Pozozdrze, promenade au bunker personnel d’Himmler…
Et on va sur Ketrzyn, pour "La Tanière du Loup" (Wolfsschanze).
Autre genre de bâtiments historiques, il s’agit d’un ensemble de bunkers construits pour être le centre de commandement d’Hitler. L’entrée du parking est à 50 ZL (10.50€), j’ai l’impression de me faire avoir car il faudra ensuite payer le camping. En fait, le camping est au milieu des bunkers, c’est au-dessus de mon seuil de tolérance, on retourne sur le parking. Imagine le soir, les chats hurlants se battent sous la pluie, on est seuls… Glauque, vraiment.
Le lendemain matin, la pluie a à peu près cessé, on part découvrir les lieux. On croisera 3 guides, c’est-à-dire plus que de visiteurs. Une visite difficile mais que je vous recommande quand même. Ca donne un peu la mesure de la folie humaine. Le bunker d’Hitler fut bâti en 1941, puis un autre en 1944, de 67 x 38m, dans lequel il ne passa que 12 jours du 8 au 20 novembre 1944. Une anecdote ? C’est là que l’attentat contre Hitler fut perpétré le 20 juillet 1944. L’Histoire mondiale aurait pu être modifiée ici, juste devant vous…
Sanctuaire Swieta Lipka assez kitsch, en allant sur Reszel.
A Bisztynek, on se retrouve sur un chemin complètement défoncé ; s’est-on loupé quelque part ? Apparemment non, on n’y est pas tout seuls, on finit par rejoindre la 513. Au fait, il pleut et il fait 10°C.
Ce n’était pas forcément prévu, mais on va à Sztutowo visiter le camp de concentration du Stutthof. Celui où Rudolf Spanner fit des essais pour transformer la graisse humaine en savon.
Là encore, difficile de reprendre la route, encore une fois vers la frontière de Kaliningrad par la péninsule de Krynica Morska. Zone sans intérêt à nos yeux, on va quand même jusqu’au chantier d’une écluse géante qui va ouvrir la lagune vers la Baltique sans passer par la Russie…
Allez, cette fois, c’est bon, on va à Gdansk ! Sauf que, bien sûr, on tombe sur un ferry pour traverser la Vistule, on n’a pas refait le plein de zlotys… Heureusement, la Pologne est moderne, on peut payer en CB les 20 ZL demandés (4.20€) ! Ouf !
On découvre le site de Westerplatte. Là où la Seconde Guerre Mondiale a débuté. Un peu décevant, mais en même temps, à quoi s’attendre ?
La vieille ville de Gdansk (580 000 habitants), reconstruite à l’identique car très bombardée, nous a enchantés. De l’animation mais pas gênante, des boutiques, ça nous a changé. Une fois que vous avez regardé une vitrine d’ambre, c’est assez "monocentré". Ca n’existe pas ce mot ! Toujours ces belles façades décorées et colorées, la fontaine Neptune spécialisée dans les selfies, la vieille grue médiévale et on s’aperçoit qu’on est garés à l’emplacement de l’ancienne synagogue. Promis, on ne l’a pas fait exprès, il ne reste qu’une plaque et une maquette...
Un peu lassés des mémoriaux, nous faisons l’impasse sur tout ce qui est Solidarnosc, excuse-nous, Lech !
Comme il faut acheter à manger et que ça n’amuse pas Michel, il trouve une sorte de gué en pleine zone commerciale pour aller sur le parking après avoir fait un refus de zone devant un escalier… il s’amuse comme il peut !
C’est pas tout ça, le célèbre château de Malbork nous attend.
Plus de château on avait dit pourtant ? Oui, mais celui-ci, il faut y aller. Et on n’a pas regretté. A faire vraiment !
Visite avec audio guide, pratique, on peut aller à son rythme se disait-on, on ira plus vite qu’avec un groupe. Pas vu de groupe et on a quand même flâné 1h30. On aurait pu faire plus mais le château allait fermer ses portes !
Précisions : ce château a été reconstruit à l’identique après les destructions de la seconde guerre et Ste Anne et St Michel y sont représentés !
On est en Pologne, quel sera le numéro du camping de ce soir ? Le numéro gagnant est le 197, la réception est à l’hôtel, de type soviético-endormi, à l'entrée du stade, on est 3. Et en Pologne, il y a des Castorama où on trouve des cartouches de gaz ! YESSS !
Une info que je rappelle : interdit d’entrer en voiture dans les forêts polonaises, mais les mises à l’eau dans les lacs sont parfois une bonne solution, comme au lac de Czluchow entre Chojnice et Szczecinek. J’aime autant vous dire que ces noms, je les tape lettre par lettre, ce n’est pas d’une évidence biblique pour moi !
Bref, on est en Poméranie occidentale, ça ressemble de plus en plus à l’Allemagne. Mais c’est joli, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, région de lacs et forêts et ce soir-là, le camping est le 131 à Golczewo. Sa pluie, sa grêle… personne d’enregistré depuis le 28 mai, on est le 1° juin.
Nous sommes au N.O. de Szczecin, on va passer la frontière allemande tout en haut le long de la Baltique. Michel a beau dire, moi je sais qu’il y a un ferry… Gratuit, 600m de traversée (OZI a vérifié) mais 1h30 d’attente… On n’était pas tout seuls !
Il faut faire le plein, ici mieux qu’en face. D’ailleurs les Allemands le savent, la queue aux pompes, jerrycans en goguette. Des boutiques partout pour acheter moins cher, ville frontière, on ne peut pas dire que Swinoujscie nous a laissé un souvenir merveilleux.
Là, ça sent vraiment le retour, mais on en profite quand même !
Allemagne (2 jours, 2 campings – 830kms)
Promenade tranquille dans Rostock (210 000 habitants), sa rue piétonne, son Rathaus, ville sympathique.
Et si on allait voir la mer Baltique une dernière fois ? Banco ! Et là, à Warnemünde, je trouve, enfin, mon image d’Epinal. Vous savez, celle avec les abris anti vent dos à la mer ? Voilà, c’est là. Et ailleurs, mais c’est la bonne côte !
Je vous rassure, nous n’avons pas emporté ce magnifique abri écossais…
Ce matin, 19°C : je peux vous dire que ça change la vie et ma vision du monde qui m’entoure ! Cependant, je me pose une question : une plage "textil", ça veut dire que vous avez le droit de garder parka et écharpe ? Parce que 19°C d’accord, mais quelle est la vitesse du vent ? On n’est pas restés longtemps sur la plage, pourtant fort belle !
Dernière étape avant de rentrer : Lübeck, bonne pioche ! Une ville charmante, des petites rues qui m’ont fait penser à l’Ile de Ré ou celle de Noirmoutier, surprenant vu qu’on est au Nord de l’Allemagne.
Nous avons découvert par hasard un "Stopelsteine" (pavé commémoratif dans le sol), nous en avions déjà vu à Bratislava.
Force est de reconnaître que le principe des centre-villes dédiés aux vélos et aux piétons, c’est agréable. Même s'il est parfois difficile de savoir où on peut marcher sans heurter un vélo.! Et le très faible niveau sonore nous a toujours étonnés, dans toutes les villes arpentées. Complètement oublié pendant un mois, on retrouve LE masque dans les magasins…
Le contournement de Hambourg fut aussi atroce que d’habitude : 3h pour faire 100km. L’expérience fait qu’on refuse la zone de Köln - Düsseldorf etc, on file vers les Pays-Bas, Belgique, frontière française, retour maison.
9500 kms. 5 semaines.
Ce fut un beau voyage, dont nous gardons un excellent souvenir. Si besoin ou envie de plus d'informations, n'hésitez pas, ce sera un plaisir de partager.
Merci à ceux dont les récits/blogs nous ont inspirés et qui ont pris la peine de partager, merci à vous d'avoir suivi jusqu'ici !
Si vous voulez plus de détails et de photos, le blog dans lequel vous pourrez trouver également de nombreux liens sur les événements passés :
http://voyageur78s.over-blog.com/
POLOGNE (4 jours, 4 campings – 1 000kms)
Hop, on reprend l’heure française. Mais on oublie l’euro ! Ici, règne le zloty. L’objectif est Gdansk (Dantzig), (pour rester dans l’ambiance "corridor" ?) par la Mazurie, jolie région de lacs, collines douces et cultivées. Dans la forêt de Pozozdrze, promenade au bunker personnel d’Himmler…
Et on va sur Ketrzyn, pour "La Tanière du Loup" (Wolfsschanze).
Autre genre de bâtiments historiques, il s’agit d’un ensemble de bunkers construits pour être le centre de commandement d’Hitler. L’entrée du parking est à 50 ZL (10.50€), j’ai l’impression de me faire avoir car il faudra ensuite payer le camping. En fait, le camping est au milieu des bunkers, c’est au-dessus de mon seuil de tolérance, on retourne sur le parking. Imagine le soir, les chats hurlants se battent sous la pluie, on est seuls… Glauque, vraiment.
Le lendemain matin, la pluie a à peu près cessé, on part découvrir les lieux. On croisera 3 guides, c’est-à-dire plus que de visiteurs. Une visite difficile mais que je vous recommande quand même. Ca donne un peu la mesure de la folie humaine. Le bunker d’Hitler fut bâti en 1941, puis un autre en 1944, de 67 x 38m, dans lequel il ne passa que 12 jours du 8 au 20 novembre 1944. Une anecdote ? C’est là que l’attentat contre Hitler fut perpétré le 20 juillet 1944. L’Histoire mondiale aurait pu être modifiée ici, juste devant vous…
Sanctuaire Swieta Lipka assez kitsch, en allant sur Reszel.
A Bisztynek, on se retrouve sur un chemin complètement défoncé ; s’est-on loupé quelque part ? Apparemment non, on n’y est pas tout seuls, on finit par rejoindre la 513. Au fait, il pleut et il fait 10°C.
Ce n’était pas forcément prévu, mais on va à Sztutowo visiter le camp de concentration du Stutthof. Celui où Rudolf Spanner fit des essais pour transformer la graisse humaine en savon.
Là encore, difficile de reprendre la route, encore une fois vers la frontière de Kaliningrad par la péninsule de Krynica Morska. Zone sans intérêt à nos yeux, on va quand même jusqu’au chantier d’une écluse géante qui va ouvrir la lagune vers la Baltique sans passer par la Russie…
Allez, cette fois, c’est bon, on va à Gdansk ! Sauf que, bien sûr, on tombe sur un ferry pour traverser la Vistule, on n’a pas refait le plein de zlotys… Heureusement, la Pologne est moderne, on peut payer en CB les 20 ZL demandés (4.20€) ! Ouf !
On découvre le site de Westerplatte. Là où la Seconde Guerre Mondiale a débuté. Un peu décevant, mais en même temps, à quoi s’attendre ?
La vieille ville de Gdansk (580 000 habitants), reconstruite à l’identique car très bombardée, nous a enchantés. De l’animation mais pas gênante, des boutiques, ça nous a changé. Une fois que vous avez regardé une vitrine d’ambre, c’est assez "monocentré". Ca n’existe pas ce mot ! Toujours ces belles façades décorées et colorées, la fontaine Neptune spécialisée dans les selfies, la vieille grue médiévale et on s’aperçoit qu’on est garés à l’emplacement de l’ancienne synagogue. Promis, on ne l’a pas fait exprès, il ne reste qu’une plaque et une maquette...
Un peu lassés des mémoriaux, nous faisons l’impasse sur tout ce qui est Solidarnosc, excuse-nous, Lech !
Comme il faut acheter à manger et que ça n’amuse pas Michel, il trouve une sorte de gué en pleine zone commerciale pour aller sur le parking après avoir fait un refus de zone devant un escalier… il s’amuse comme il peut !
C’est pas tout ça, le célèbre château de Malbork nous attend.
Plus de château on avait dit pourtant ? Oui, mais celui-ci, il faut y aller. Et on n’a pas regretté. A faire vraiment !
Visite avec audio guide, pratique, on peut aller à son rythme se disait-on, on ira plus vite qu’avec un groupe. Pas vu de groupe et on a quand même flâné 1h30. On aurait pu faire plus mais le château allait fermer ses portes !
Précisions : ce château a été reconstruit à l’identique après les destructions de la seconde guerre et Ste Anne et St Michel y sont représentés !
On est en Pologne, quel sera le numéro du camping de ce soir ? Le numéro gagnant est le 197, la réception est à l’hôtel, de type soviético-endormi, à l'entrée du stade, on est 3. Et en Pologne, il y a des Castorama où on trouve des cartouches de gaz ! YESSS !
Une info que je rappelle : interdit d’entrer en voiture dans les forêts polonaises, mais les mises à l’eau dans les lacs sont parfois une bonne solution, comme au lac de Czluchow entre Chojnice et Szczecinek. J’aime autant vous dire que ces noms, je les tape lettre par lettre, ce n’est pas d’une évidence biblique pour moi !
Bref, on est en Poméranie occidentale, ça ressemble de plus en plus à l’Allemagne. Mais c’est joli, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, région de lacs et forêts et ce soir-là, le camping est le 131 à Golczewo. Sa pluie, sa grêle… personne d’enregistré depuis le 28 mai, on est le 1° juin.
Nous sommes au N.O. de Szczecin, on va passer la frontière allemande tout en haut le long de la Baltique. Michel a beau dire, moi je sais qu’il y a un ferry… Gratuit, 600m de traversée (OZI a vérifié) mais 1h30 d’attente… On n’était pas tout seuls !
Il faut faire le plein, ici mieux qu’en face. D’ailleurs les Allemands le savent, la queue aux pompes, jerrycans en goguette. Des boutiques partout pour acheter moins cher, ville frontière, on ne peut pas dire que Swinoujscie nous a laissé un souvenir merveilleux.
Là, ça sent vraiment le retour, mais on en profite quand même !
Allemagne (2 jours, 2 campings – 830kms)
Promenade tranquille dans Rostock (210 000 habitants), sa rue piétonne, son Rathaus, ville sympathique.
Et si on allait voir la mer Baltique une dernière fois ? Banco ! Et là, à Warnemünde, je trouve, enfin, mon image d’Epinal. Vous savez, celle avec les abris anti vent dos à la mer ? Voilà, c’est là. Et ailleurs, mais c’est la bonne côte !
Je vous rassure, nous n’avons pas emporté ce magnifique abri écossais…
Ce matin, 19°C : je peux vous dire que ça change la vie et ma vision du monde qui m’entoure ! Cependant, je me pose une question : une plage "textil", ça veut dire que vous avez le droit de garder parka et écharpe ? Parce que 19°C d’accord, mais quelle est la vitesse du vent ? On n’est pas restés longtemps sur la plage, pourtant fort belle !
Dernière étape avant de rentrer : Lübeck, bonne pioche ! Une ville charmante, des petites rues qui m’ont fait penser à l’Ile de Ré ou celle de Noirmoutier, surprenant vu qu’on est au Nord de l’Allemagne.
Nous avons découvert par hasard un "Stopelsteine" (pavé commémoratif dans le sol), nous en avions déjà vu à Bratislava.
Force est de reconnaître que le principe des centre-villes dédiés aux vélos et aux piétons, c’est agréable. Même s'il est parfois difficile de savoir où on peut marcher sans heurter un vélo.! Et le très faible niveau sonore nous a toujours étonnés, dans toutes les villes arpentées. Complètement oublié pendant un mois, on retrouve LE masque dans les magasins…
Le contournement de Hambourg fut aussi atroce que d’habitude : 3h pour faire 100km. L’expérience fait qu’on refuse la zone de Köln - Düsseldorf etc, on file vers les Pays-Bas, Belgique, frontière française, retour maison.
9500 kms. 5 semaines.
Ce fut un beau voyage, dont nous gardons un excellent souvenir. Si besoin ou envie de plus d'informations, n'hésitez pas, ce sera un plaisir de partager.
Merci à ceux dont les récits/blogs nous ont inspirés et qui ont pris la peine de partager, merci à vous d'avoir suivi jusqu'ici !
Si vous voulez plus de détails et de photos, le blog dans lequel vous pourrez trouver également de nombreux liens sur les événements passés :
http://voyageur78s.over-blog.com/
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Jacomo32 apprécie ce message
Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Jacomo32 Dim 7 Aoû 2022 - 21:29
Merci Michel-Oziandro-Voyageur78S 
Sympa et intéressant à suivre bien que ça ne me tente pas trop, je préfère les climats comme en ce moment : chaud et sec. Un jour peut-être ?
Sympa et intéressant à suivre bien que ça ne me tente pas trop, je préfère les climats comme en ce moment : chaud et sec. Un jour peut-être ?
Jacomo32- Messages : 5
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Deborah Dim 7 Aoû 2022 - 21:46
bonjour Jacomo32
il fait très chaud en Pologne (et en Europe centrale en général) durant l'été... Climat continental ! ce voyage a été fait à une autre saison.
il fait très chaud en Pologne (et en Europe centrale en général) durant l'été... Climat continental ! ce voyage a été fait à une autre saison.
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par oziandro Dim 7 Aoû 2022 - 21:57
"En Mai fait ce qu'il te plait !"
donc avec 10° on a mis le chauffage.
donc avec 10° on a mis le chauffage.
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Moushika Dim 7 Aoû 2022 - 22:10
Fin mai-debut juin les lilas étaient en début de floraison de même que les marronniers. ...c'est dire.
J'ai vu que fin juin début juillet, ils ont eu autour de 30 degrés en journée pendant une quinzaine de jours.
Pour le moment , il y fait bon, mais quand même moins chaud qu'en France. Des 35 degrés, ça n'a pas l'air d'exister par là, à moins qu'un jour tous les dix ans.
En Pologne , par contre il peut faire chaud pendant les deux mois d'été. Mais en septembre, il m'est arrivé d'avoir 5 degrés en journée
J'ai vu que fin juin début juillet, ils ont eu autour de 30 degrés en journée pendant une quinzaine de jours.
Pour le moment , il y fait bon, mais quand même moins chaud qu'en France. Des 35 degrés, ça n'a pas l'air d'exister par là, à moins qu'un jour tous les dix ans.
En Pologne , par contre il peut faire chaud pendant les deux mois d'été. Mais en septembre, il m'est arrivé d'avoir 5 degrés en journée
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Deborah Dim 7 Aoû 2022 - 22:12
@oziandro
je n'ai pas compris pourquoi il est interdit d'entrée en voiture dans une forêt en Pologne ?
tu veux dire de prendre un chemin forestier ou bien les routes aussi sont elles interdites ?
A propos pour le magnifique Chateau de Malbork (en fait polonisation du nom Marienburg), que nous avons visité également et qui a été un grand succès avec les enfants, il s'agit d'un endroit historique de premier ordre: le chateau des CHevaliers teutoniques ! Donc bien sur un chateau totalement allemand, qui était le siège de l'Ordre des chevaliers teutoniques, battus par la grande coalition menée par la POlogne à la bataille de Grunwald en 1410 !
Ce n'est pas rien dans la mémoire historique polonaise. Bien que par la suite, chevaliers se soient ralliés à la Pologne, après leur défaite !
pour se rendre compte de l'importance historique de l'ordre teutonique (ce mot veut dire: allemand) dans le nord de la Pologne et les pays baltes, voici une carte
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/69/Deutscher_Orden_1410.png
On voit qu'ils possédaient à une époque tout la région qui va de l'Allemagne à l'Estonie actuelles ! Ceci explique aussi que tant de villes de la région soient à l'origine "allemandes" (et cela inclue Dantzig, Königsberg, Riga, Tallinn etc), toutes liées ensuite par la Ligue Hanséatique, association de villes marchandes qui va de Lübeck et s'est étendue à tout l'espace Baltique ! La Hanse était évidemment alliée des chevaliers teutoniques, ordre monastique guerrier, ce qui a assuré la prédominance allemande, mais surtout la christianisation, sur toute la région.
Ce qui les a vaincus, c'est l'Union polono-lituanienne, autre grand moment de l'histoire de la région: les deux pays ont fusionné progressivement, jusqu'à constituer le plus grand pays d'Europe au 16e siècle !
Ainsi l'histoire est reflétée dans l'architecture des villes qui émaillent ton parcours: l'architecture gothique est celle de l'époque "allemande", tandis que la renaissance est celle de l'Etat polonais, qui n'hésitait pas à faire venir des architectes italiens, allemands pour construire du très beau !
Au passage la basilique de Swieta Lipka dont tu as montré une photo, est une église de style baroque, une des plus impressionnantes de Pologne, construite par les Jésuites en territoire protestant, avec une architecutre et un orgue époustouflant, avec des figurines mobiles qui bougent quand l'organiste joue ! Cette église fait l'objet d'immenses pélerinages et pour les amateurs de musique, de concerts d'orgues célèbres... Très impressionnant.
je n'ai pas compris pourquoi il est interdit d'entrée en voiture dans une forêt en Pologne ?
tu veux dire de prendre un chemin forestier ou bien les routes aussi sont elles interdites ?
A propos pour le magnifique Chateau de Malbork (en fait polonisation du nom Marienburg), que nous avons visité également et qui a été un grand succès avec les enfants, il s'agit d'un endroit historique de premier ordre: le chateau des CHevaliers teutoniques ! Donc bien sur un chateau totalement allemand, qui était le siège de l'Ordre des chevaliers teutoniques, battus par la grande coalition menée par la POlogne à la bataille de Grunwald en 1410 !
Ce n'est pas rien dans la mémoire historique polonaise. Bien que par la suite, chevaliers se soient ralliés à la Pologne, après leur défaite !
pour se rendre compte de l'importance historique de l'ordre teutonique (ce mot veut dire: allemand) dans le nord de la Pologne et les pays baltes, voici une carte
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/69/Deutscher_Orden_1410.png
On voit qu'ils possédaient à une époque tout la région qui va de l'Allemagne à l'Estonie actuelles ! Ceci explique aussi que tant de villes de la région soient à l'origine "allemandes" (et cela inclue Dantzig, Königsberg, Riga, Tallinn etc), toutes liées ensuite par la Ligue Hanséatique, association de villes marchandes qui va de Lübeck et s'est étendue à tout l'espace Baltique ! La Hanse était évidemment alliée des chevaliers teutoniques, ordre monastique guerrier, ce qui a assuré la prédominance allemande, mais surtout la christianisation, sur toute la région.
Ce qui les a vaincus, c'est l'Union polono-lituanienne, autre grand moment de l'histoire de la région: les deux pays ont fusionné progressivement, jusqu'à constituer le plus grand pays d'Europe au 16e siècle !
Ainsi l'histoire est reflétée dans l'architecture des villes qui émaillent ton parcours: l'architecture gothique est celle de l'époque "allemande", tandis que la renaissance est celle de l'Etat polonais, qui n'hésitait pas à faire venir des architectes italiens, allemands pour construire du très beau !
Au passage la basilique de Swieta Lipka dont tu as montré une photo, est une église de style baroque, une des plus impressionnantes de Pologne, construite par les Jésuites en territoire protestant, avec une architecutre et un orgue époustouflant, avec des figurines mobiles qui bougent quand l'organiste joue ! Cette église fait l'objet d'immenses pélerinages et pour les amateurs de musique, de concerts d'orgues célèbres... Très impressionnant.
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par oziandro Lun 8 Aoû 2022 - 19:27
Deborah a écrit:
je n'ai pas compris pourquoi il est interdit d'entrée en voiture dans une forêt en Pologne ?
tu veux dire de prendre un chemin forestier ou bien les routes aussi sont elles interdites ?
Nous avons la "mauvaise habitude" de bivouaquer et de circuler sur les pistes et ou chemins dès qu'ils sont carossables (quand c'est autorisé).
Ce qui ne semble pas le cas en Pologne (information donnée par des gardes forestiers roulant en 4x4 dans une forêt du Sud proche de la frontière allemande).
De toute façon la quasi totalité des chemins étaient fermés par des barrières au raz des routes.
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par oziandro Mer 17 Aoû 2022 - 16:30
Bonjour,
Nous avons visité avec un certain "amusement" le parc GRUTAS en Lituanie (voir ici).
Certains y voient une glorification de l'ère soviétique ou au contraire son cimetière.
Aujourd'hui l'Estonie au nom de la guerre Russo/Ukrainienne fait également un geste monument déboulonné (évitons toute polémique il s'agit juste d'une information sur les monuments).
Nous avons visité avec un certain "amusement" le parc GRUTAS en Lituanie (voir ici).
Certains y voient une glorification de l'ère soviétique ou au contraire son cimetière.
Aujourd'hui l'Estonie au nom de la guerre Russo/Ukrainienne fait également un geste monument déboulonné (évitons toute polémique il s'agit juste d'une information sur les monuments).
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Re: Une grande boucle dans les Pays Baltes en Mai 2022
par Moushika Mer 17 Aoû 2022 - 17:03
L'époque soviétique est finie, depuis plus de 30 ans .En Russie aussi.
Les russophones d'Estonie sont-ils nostalgiques du communisme ou simplement de l'époque où tout le monde parlait russe ? Ce n'est pas pareil.
Déboulonner les statues sur fond de guerre en Ukraine est une façon de dire : "Vous les Russes, Laissez-nous tranquilles".
Les russophones d'Estonie sont-ils nostalgiques du communisme ou simplement de l'époque où tout le monde parlait russe ? Ce n'est pas pareil.
Déboulonner les statues sur fond de guerre en Ukraine est une façon de dire : "Vous les Russes, Laissez-nous tranquilles".
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