Road trip en famille en Grande-Bretagne (Pays de Galles, Ecosse, Angleterre) juillet 2016

Lavinia3 Messages : 11 Date d'inscription : 08/12/2021

SAMEDI 16 JUILLET 2016 - JOURNEE 1

REIMS-CALAIS

(313 km)

Bagages bouclés, nous démarrons plus tard que prévu à cause d'une sombre histoire de colis. 17h, nous voilà enfin sur la route direction "Le Nord" et plus précisément Calais, où nous attend notre première escale, l'Holiday Inn.

Un peu de plus et nous n'allions jamais atteindre notre destination, un chauffeur routier italien s'étant endormi au volant se déporte sur notre voie. Il faut tous les réflexes de Ben pour éviter la collision, ça s'est joué au millimètre. La peur me fait fondre en larmes, ça commence bien.

Arrivés à Calais vers 19h30, petite halte au McDo pour famille affamée puis direction le port. Nous trouvons facilement l'hôtel, on pense la poisse derrière nous, il n'en est rien. La jeune femme de la réception me demande si la voiture est grosse, je lui réponds que oui, elle me dit de tenter l'ascenseur de véhicules qui mène au parking, si ça ne passe pas on peut se garer au bout de la rue dans un parking à l'air libre. L'idée de m'emballe pas, je laisse le choix à ma moitié de décider, il choisit l'ascenseur mais ascenseur pas aimer grosse voiture, et crac c'est le drame, il frotte l'aile droite! On pense que ça va avoir fait une petite éraflure pas trop méchante mais c'était sans compter sur les briques bien coupantes de la région...aile droite à repeindre Sad

Ben est très en colère, c'est la soupe à la grimace toute la soirée, il veut même rentrer.

Au lit pour une courte nuit, espérons que la guigne reste en France.

DIMANCHE 17 JUILLET 2016 - JOURNEE 2

CALAIS-CARDIFF

(515 km)

Réveil extrêmement matinal puisqu'à 4h toute la famille est debout. Nous avons reçu un sms de la compagnie de ferry DFDS nous demandant de nous présenter 1h30 avant l'heure de départ à cause d'un week-end de forte affluence.

Le temps de nous préparer, de recharger nos quelques 9 bagages dans la voiture et nous voilà présents au check-in à 5h10. Nous sommes assez surpris de voir que nous ne sommes pas nombreux. Finalement, les contrôles de papiers et de douanes se font très vite et nous nous retrouvons dans les premiers à bord grâce à l'embarquement prioritaire que j'avais choisi au moment de la réservation. Le temps de prendre quelques affaires et nous voilà partis à la conquête du navire.

Ailann et Ben trouvent très vite l'aire de jeux, déserte en cette heure matinale. Les enfants vont s'y amuser durant toute la traversée.

Je me félicite d'avoir donné à toute la famille de la Cocculine avant le voyage, personne n'aura le mal de mer. Les White Cliffs de Douvres apparaissent assez rapidement au loin, les terres angloises sont à porter de navire.

Nous rassemblons affaires et enfants et remontons à bord de notre carrosse, nous sommes dans les premiers à débarquer. C'est Ben qui est au volant, je lui rappelle bien de rouler à gauche.

Nous débarquons à 6h40 heure locale, les joies de l'heure de décalage qui nous rallonge la journée. Le programme de la matinée n'est pas très compliqué : route, route & route. Nous nous retrouvons très vite sur l'autoroute, de quoi se familiariser avec la conduite anglaise. Les aires de repos sont nombreuses (panneaux 'Services') et bien conçues, nous nous arrêtons le temps de faire le plein de carburant et de recharger nos batteries autour d'un jus de fruit.

Notre premier objectif, rejoindre très vite Salisbury, ville étape que l'on soupçonne pouvoir nous offrir un supermarché digne de ce nom. Il faut bien commencer à remplir les glacières si on veut pouvoir pique-niquer le midi. Je relais Ben au volant, la conduite à gauche avec une voiture française est plus que facile, on s'y habitue très vite.
A peine entrés dans Salisbury qu'un Aldi nous tend les bras. Nous décidons de tester les spécialités locales pour le déjeuner : welsh cakes, scones, baps au poivre, jambon braisé au miel et smokey cheddar. Nous faisons manger bébé sur la parking avant de reprendre la route direction Stonehenge.

Alors oui, Stonehenge c'est LE gros truc touristique, mais c'était pour moi impossible de passer par là sans le voir, c'est un de mes rêves de gosse. Nous y parvenons pendant midi, les parkings sont loin d'être pleins. Nous décidons donc de grignoter un bout avant de partir à l'attaque de la file d'attente plutôt importante.
Luczian hurle dans sa poussette, l'attente est longue bien 30 minutes en plein soleil, il fait très chaud, je me rendrai compte le soir que j'ai pris de bons coups de soleil.
Une fois les tickets achetés, on embarque très vite dans une navette qui nous conduit à 2km de là sur le site tant convoité. Beaucoup de monde sur place mais franchement ça passe super bien car les gens tournent tout autour des mégalithes.
On nous a donné un petit dépliant en français qui explique bien chaque pierre, la datation possible, le transport des pierres et leur érection, c'est franchement passionnant, je suis très enthousiaste mais Ailann l'est encore plus, il adore il veut aller "voir les grosses pierres au milieu" nous devons calmer un peu ses ardeurs.

Après avoir fait tranquillement le tour nous reprenons la navette qui nous dépose directement à la boutique, malin! Nous ne craquons pas et retournons vite à la voiture car d'autres merveilles du Néolithique nous attendent.

Nous oublions volontairement Avebury pour découvrir les sites un peu moins connus de Silbury Hill et West Kennet Long Barrow, tous deux séparés de quelques kilomètres.
Silbury Hill est un tumulus de 40 m de haut, le plus grand d'Europe, visiblement les alentours de la colline sont un lieu de pique-nique des locaux, quelques familles profitent du soleil en goûtant.
West Kennet Long Barrow est un tombeau mégalithique à chambres, le plus grand du sud de la Grande-Bretagne, on peut en visiter l'intérieur, il y règne une atmosphère particulière, le silence est de temps en temps rompu par des bourrasques de vent.
Les deux sites sont plus qu'agréables, loin des touristes et dans la campagne, les enfants peuvent exprimer leur joie sans déranger.

La journée ferry et vieilles pierres a été bien épuisante, du coup, nous décidons de faire l'impasse sur la romaine Caerleon et de nous diriger vers notre point de chute au Pays de Galles, le Mercure Cardiff Holland house & spa.

La route vers le Pays de Galles est très sympa, avec la traversée du Severn Bridge, pont suspendu traversant la Severn et permettant de relier l'Angleterre au Pays de Galles. Notre portefeuille est plus léger de 6,60£, ça fait cher le franchissement.
Nous trouvons facilement l'hôtel excellemment situé dans Cardiff, nous nous garons dans le parking souterrain pour une logistique plus facile (rappelons que nous avons 9 bagages). Ils nous ont gâté nous nous retrouvons dans une suite au 9ème étage avec vue panoramique sur la ville et la mer, les grands ont la chance d'avoir un lit king size, Ailann son grand lit sofa pour lui tout seul et ils ont même pensé à nous mettre un lit bébé, sympa. Les réceptionnistes sont charmants et l'hôtel agréable. Nous voulons profiter de la piscine et quand je cherche les couches de bain pour Luczian, c'est le drame, je les ai oubliées à la maison!! Je propose à Ben d'y aller seul avec Ailann mais ça ne le tente pas. L'option est prise pour une soirée tranquille en chambre avec room service. Les plats sont très bons, copieux et originaux, on se régale avant un gros, très gros dodo bien mérité.

LUNDI 18 JUILLET 2016 - JOURNEE 3

CARDIFF-CARLISLE

(519 km)

Réveil assez tardif ce matin pour profiter un peu de notre jolie chambre. Une fois toute la famille douchée et habillée, nous descendons au petit-déjeuner. Je commence ma cure d'english breakfast, au menu, beans, champignons, oeufs, bacon, röstis... Mes hommes seront plus classiques avec toasts et viennoiseries.

Les Gallois sont plutôt froids, mis à part l'accueil chaleureux de mes collègues à la réception, les autres que nous croisons sont peu avenants, certains ont même oublié les règles de politesse, ne répondant même pas à nos "good morning".

Nous quittons Cardiff direction le château de Caerphilly. La route pour s'y rendre est très jolie, elle serpente, tournicote, grimpe, les villages sont mignons avec des maisons aux toits de chaume.

Nous trouvons facilement la bâtisse qui trône fièrement au centre de la petite ville. Il est impressionnant! C'est le plus grand château médiéval du Royaume-Uni.

Nous nous garons sur le parking du Morrissons, comme cela nous ferons quelques courses en sortant de la visite.

Première expérimentation du porte bébé dorsal pour bébé et papa. Il fait une chaleur étouffante, on dépasse les 30°C, tous les gens que nous croisons nous en parlent, a priori c'est rare. Nous entrons dans le château par la boutique, détail qui a son importance quand on voyage avec un petit garçon de 5 ans et demi. Celui-ci passera sa visite à nous demander de nous dépêcher pour retrouver au plus vite les épées et boucliers tant convoités.

La visite est libre et passionnante, nous escaladons les tours une à une, passons par le chemin de ronde, par la grande salle à manger...des personnages se trouvent de ci de là effrayant un peu Ailann qui pense que ce sont des fantômes. J'ai acheté le petit guide en français pour raconter l'histoire à mon mari, pas facile car bébé pas content de ne pas pouvoir crapahuter, lui hurle dans les oreilles.

Ben et Ailann tentent de redresser la tour penchée et croise un mannequin un peu "cacabouda" (dixit Ailann) assis sur un trône, un vrai, et qui a visiblement des soucis de digestion, ça fait beaucoup rire le fils mais aussi le père, ils m'en parleront pendant tout le voyage.

1h de visite plus tard, nous en avons pris plein les yeux et plein les jambes, il est temps de regagner le parking, non sans avoir fait quelques emplettes à la boutique bien sur.

Nous parcourons les allées du Morrissons en quête de compotes pour bébé et de chips. Une fois trouvées, nous mangeons un morceau sur le parking puis quittons la ville de Caerphilly en direction de notre prochaine étape, l'abbaye de Tintern.

J'ai un coup de coeur pour le côté vallonné du Pays de Galles et quel plaisir que de trouver les monuments si bien indiqués! Nous trouvons donc Tintern abbey sans problème. Le soleil tape très très fort, je suis obligée de troquer mes lunettes de vue contre mes lunettes de soleil, et les trois hommes se parent de leurs casquettes.
Les dames de la billetterie sont très gentilles, la visite de l'abbaye cistercienne en ruine est très agréables, les salles sont toutes nommées et un petit dépliant, en anglais et en gallois (à vous de choisir votre langue favorite), nous explique l'histoire du lieux et de chacun des points de visite.

Nous ne nous attardons pas trop sur le site, le soleil est fort et une longue route nous attend jusqu'au nord de l'Angleterre.

Au moment où nous pensons longue route, nous n'imaginons pas à quel point! Nous nous retrouvons vite pris dans un trafic dense, et des travaux + un accident vont nous immobiliser pendant presque 3h à hauteur de Wolverhampton (les fanas de foot reconnaîtront). Dur dur avec des enfants qui alternent entre cris, pleurs, impatience, faim, pipi...une fois le monstrueux bouchon passé, nous décidons de nous arrêter sur une aire où un Burger King nous tend les bras.
Ben coupe le contact mais la musique continue de tourner, obligés de débrancher la batterie. Sauf que madame n'a pas aimé et nous laisse le coffre verrouillé de colère, obligé de recommencer 2 fois l'opération pour qu'elle daigne nous ouvrir le coffre, qui renfermait, le repas de bébé.

La jeune femme du Burger King est odieuse, elle ne fait pas d'effort pour me comprendre et me parle vite de façon très désagréable, je la remets gentiment en place mais déguste mon burger un peu en colère. Nachos & cheese chicken burger très bon soit dit en passant.
Je préviens l'hôtel que nous aurons pas mal de retard, pas de soucis pour eux, nous reprenons donc la route sereinement, mais fatigués. J'ai relayé Ben au volant, il a eu sa dose. Le passage de Liverpool que je redoutais, se fait finalement sans encombre à cette heure avancée, et nous pouvons savourer pleinement les somptueux paysages de Cumbria. Cette région gagne à être découverte je pense.
Nous arrivons à 22h à l'hôtel Ibis de Carlisle. L'accueil est sympathique, la chambre est petite mais ça va bien pour une nuit. Nous nous couchons dans la foulée totalement hs.

MARDI 19 JUILLET 2016 - JOURNEE 4

CARLISLE-AYR

(162 km)

Réveil matinal et petit-déjeuner complet à l'hôtel, Scottish pour moi, continental pour le reste de la famille. Le check-out se fait très rapidement, les réceptionnistes sont adorables. Nous rechargeons notre barda et en route pour l'Ecosse. Avant de franchir la frontière, nous espérons voir le Mur d'Hadrien, frontière qui avait pour but de protéger l'Empire Romain, des invasions pictes et scots. Nous le cherchons en vain, aucune indication ne nous permettra de le trouver, ce sera une des grandes déceptions de mon voyage, moi qui ai fait des études d'histoire et dont l'Antiquité était la spécialité... Regrets, regrets...

Bon allez passons, nous arrivons rapidement en Ecosse par l'autoroute, les paysages de bocage du sud ouest des Lowlands rappellent un peu la Bourgogne je trouve. Notre première visite écossaise nous conduit au Caerlaverock castle, demeure du Clan Maxwell. Ce château du XIIIème siècle entouré de douves a la particularité d'être construit sur un plan triangulaire, plutôt original. Détruit par les Convenantaires au XVIIème siècle, il est en ruine depuis l'époque. La visite est très agréable, il fait très chaud aujourd'hui alors les promenades dans les tours et le logis sont fort appréciées.

On peut encore se rendre compte de la magnificence du lieu, avec sa partie Renaissance encore visible. Grosse frayeur pour Ailann qui croit entendre un fantôme, ce n'était en fait qu'un pigeon mais on aime bien le laisser penser que c'était l'ancien maître des lieux, les sadiques.

Après avoir visité les ruines nous décidons de suivre le chemin autour du château. Celui-ci nous emmène en forêt et nous y découvrons les fondations du château primitif. Après tout cela, petite pause à l'aire de jeux pour les enfants. Passage par la boutique tenue par deux dames charmantes et nous voilà repartis sur les routes.

Notre prochaine étape nous conduit vers un autre château, loin d'être en ruine celui-ci, il s'agit de Drumlanrig castle.
Nous nous arrêtons pique-niquer au bord d'un loch où des hommes pêchent encore à la méthode traditionnelle (un panneau explique cela sur l'aire de repos).

L'arrivée dans le parc est prometteuse, une forêt dense, un cours d'eau agité, un petit pont de pierre...Puis le voilà, au bout de son immense allée, majestueux. Le château est toujours la propriété des Douglas, ses intérieurs sont somptueux.

Nous les découvrons lors d'une visite guidée emmenée par une guide haute en couleur, prénommée Nicola. Son accent est très très prononcé mais j'arrive à comprendre les grandes lignes de l'histoire des lieux, de la famille, et surtout l'anecdote suprême, le vol en 2003 de la superbe copie de La Madone aux Fuseaux de Da Vinci, retrouvée et restituée quelques 4 ans plus tard. Ben doit régulièrement quitter la visite car Luczian hurle son mécontentement d'être dans son porte-bébé alors qu'il devrait être paisiblement à la sieste. Heureusement, les gens sont gentils et compréhensifs et il se lie vite d'amitié avec la surveillante qui l'accompagne dans les salles annexes le temps que la crise de colère passe. Chaque pièces offrent son lot de merveilles, des peintures familiales, des porcelaines de Meissen, des meubles italiens et français, des oeuvres de grands peintres... Nous apprenons aussi que d'illustres personnages sont passés par là avant nous comme Neil Armstrong ou le héros des Ecossais, Bonnie Prince Charlie.

Nous savourons l'endroit en flânant dans les jardins et en goûtant sur l'herbe verte de l'entrée. Les enfants sont fatigués, malgré l'avance dans le planning nous décidons de nous diriger vers Ayr, où nous attend notre chambre. Nous arrivons vers 16h30 à The Beechwood Guesthouse. La chambre est très joliment décorée, les enfants ont chacun un lit, premier lit de grand pour Luczian, nous tentons le coup. La salle de bain est par contre minuscule, dur dur d'y laver les enfants.

La propriétaire est gentille et nous explique comment trouver un lieu pour dîner, sauf que je crois que nous avons mal compris. Au lieu des 15 minutes annoncées, nous marchons 45 minutes avant de trouver un restaurant! Ayr est moche, sale, sans âme, tout est fermé, je suis déçue. Nous nous installons donc à la table d'un restaurant chinois, le New City Cantonese. Je choisis un poulet à la pékinoise, Ailann du poulet au citron et Ben du canard au curry. Les plats sont bons mais les enfants insupportables, du coup nous passons notre tour pour le dessert car il faut encore refaire le chemin en sens inverse grrrrr. La nuit va être difficile il fait très très chaud dans la chambre.

Lavinia3 Messages : 11 Date d'inscription : 08/12/2021

MERCREDI 20 JUILLET - JOURNEE 5

AYR-OBAN

(216 km)

Petit déjeuner animé ce matin, Luczian a décidé de ne pas nous laisser manger en paix, hurlant dans la salle et dérangeant par la même occasion les autres clients. Nous ne traînons donc pas à table malgré le succulent repas concocté.

Il a bien plu cette nuit, l'atmosphère est beaucoup plus respirable, enfin la fraîcheur écossaise qu'on attendait (oui nous nous sommes des anti-soleil convaincus). Le plein de la voiture fait, nous nous remettons en route, direction le Loch Lomond. Nous le longeons un très long moment avant d'atteindre le petit village de Luss, qu'on nous a recommandé.

Sans le vouloir nous passons à côté du paiement du parking, Ben ayant pris la sortie pour rentrer sans le faire exprès, eh bien tant pis, ça fera des économies (bouhhhh!!!!). Luss est un village charmant et très fleuri, la balade est très agréable. Nous marchons longuement dans les petites rues avant de gagner la plage où Ailann s'amuse à lancer des cailloux. Petit passage devant l'église très plaisante quand une horde de touristes japonais, déchargés par un bus, se rue à la conquête du village et à la recherche de la moindre photo insignifiante. Tout à leur joie de se trouver là, ils nous poussent, nous bousculent et se placent toujours devant mon appareil...je pense que cela sonne l'heure du départ pour nous. Après un petit tour dans les toilettes (payantes!!!) et un pique-nique à base de cookies Maryland (notre fil rouge du voyage) nous sommes prêts à reprendre notre chemin.

Le temps se maintient, il fait gris et brumeux, et c'est là que tout le charme de l'Ecosse opère. On adore!!!! Le montagnes bien vertes, les nuages accrochés aux sommets, les torrents qui se déversent à pic dans les lochs...
La route qui nous mène au Loch Fyne est très agréable. L'arrivée à Inveraray est magique pour Ben. Je connaissais déjà le château que j'avais visité lors de mon précédent road trip il y a 10 ans, et je me souviens que le côté vert-bleuté de la bâtisse surprend agréablement la première fois.
Nous décidons de visiter le village, bourgade plutôt jolie, l'église est accessible, c'est agréable. Les maisons blanchies à la chaux contrastent magnifiquement avec le loch sombre et le ciel chargé. Il y a une fête foraine ce jour là, nous n'y coupons pas, un tour dans le château gonflable et une pêche aux canards pour Ailann nous allégerons de 6£ (en or les canards ou quoi?).
Après réflexion, nous décidons de nous promener dans les jardins du château, nous évitons la visite des intérieurs car Luczian n'est pas de bonne composition, et comme il y a 10 ans il pleuvait à torrent je n'avais pas vu les extérieurs. Les jardins sont superbes, mais prévoyez le porte-bébé car la tentative avec la poussette dans les graviers a échoué.
Nous croisons nos premières vaches chevelues, qui nous snobent carrément se sauvant de l'autre côté du prés, méeuhhh pas gentilles! Je tente ma chance avec un troupeau de moutons noirs, second échec...ce sera un peu notre soucis du voyage, les bébêtes fuiront mon appareil photo.

Nous prenons doucement la direction d'Oban, mais avant il y a THE photo que je veux absolument faire, celle du Kilchurn castle sur le Loch Awe. C'est un peu enfantin mais ayant loupé le coche lors de mon premier voyage, je veux absolument immortaliser cette carte postale écossaise. Du coup je fais un gros caprice à mon mari "Surtout dès que je te le dis tu t'arrêtes!!", sauf que le mari en question, commence à prendre ses aises sur les routes écossaises et s'en donne à coeur joie dans les virage avec la titine, résultat on le loupe!! Je suis colère, du coup tout penaud il fait demi tour et me ramène, doucement cette fois, vers le point de vue idéal. J'ai enfin ma photo, dommage les contrastes ne sont pas géniaux, mais tant pis je l'ai hihi.
L'arrivée à Oban se fait sans encombre et j'aime déjà l'atmosphère de cette petite ville portuaire. Nous prenons nos quartiers à la Kathmore Guesthouse, la chambre est charmante, il y règne une délicieuse odeur de fleurs, tout est soigné et décoré avec goût, les enfants vont dormir ensemble ce soir dans un grand lit...pas sur que cela fonctionne, affaire à suivre.
La propriétaire nous indique comment rejoindre le port pour y trouver des restaurants, nous voulons absolument manger indien, car j'ai gardé souvenir que les restaurants indiens de Grande-Bretagne, dosent bien mieux leurs plats en épices, pour les fanas d'épices que nous sommes c'est incontournable. Nous trouvons notre bonheur au Light of India. Nous sommes seuls dans le restaurant, c'est le pied Luczian peut s'éclater en gambadant partout sur la moquette moelleuse. Les serveurs sont des crèmes avec les enfants et les plats délicieux, bien épicés comme on voulait, Ben s'est même risqué à prendre le plus fort de tous il est servi, il transpire à grosses gouttes, il est tout rouge mais content, il en faut peu.
En sortant, nous voulons nous balader un peu sur le port et sommes heureux de tomber sur une démonstration de danse et de musique celtes, offerte par une troupe de jeunes gens dynamiques. Décidément j'aime beaucoup cette ville.

JEUDI 21 JUILLET 2016 - JOURNEE 6

OBAN-BROADFORD (ISLE OF SKYE)
(226 km)

Petit-déjeuner très copieux, Ben se lance enfin dans le Scottish breakfast et goûte son premier haggis, dur de bon matin pour lui qui n'a pas l'habitude du salé au réveil. Je préfère rester sur du porridge et des toasts pour ma part, je traîne toujours ma bronchite depuis la France et je suis un peu barbouillée.

Nous passons par le Tesco voisin histoire de faire quelques courses (compotes et petits suisses pour bébé, riz spécial micro-ondes pour notre dîner) et le plein de la voiture. Les Tesco sont imbattables sur les prix du carburant.

Le début de journée est plutôt calme, puisque nous nous rendons au Loch Linnhe histoire d'immortaliser un autre château célèbre, le Stalker castle. Il est difficile de le louper car un salon de thé avec boutique s'est installé à l'emplacement du plus joli point de vue. Nous décidons de nous y garer, d'y faire une pause pipi et quelques emplettes. Depuis le parking, un sentier très court nous amène jusqu'au point de vue de rêve sur le château. Nous sommes entourés d'Allemands et de Hollandais ayant eu la même idée que nous, l'ambiance entre continentaux est sympathique, on se parle en français, en allemand et en globish, vous savez cet anglais que parlent tous les non-anglophones du monde entier, j'adore!

Nous repartons assez vite finalement en quête de la célèbre vallée de Glen Coe. Célèbre pour ses paysages majestueux mais aussi pour le massacre du clan MacDonald de Glencoe par des soldats anglais à qui ils avaient offert l'hospitalité. Arrivés à l'entrée de celle-ci, nous nous garons sur le parking d'un centre nautique au bord du Loch Leven. Il y a des tables de pique-nique et des jeux pour les enfants, le lieu idéal pour rassasier bébé et laisser Ailann jouer à sa guise. La vue est très jolie et nous sommes finalement peu nombreux. Ailann trouve une petite copine indienne pour jouer, du coup il a du mal à partir.

Sur la route de la vallée, nous nous arrêtons au point d'information du village de Glencoe, bien fourni, j'y trouve de nombreux dépliants et surtout la carte bien détaillée de la vallée.

Nous sommes en quête d'un sentier de randonnée pour marcher un petite heure dans les jolies paysages. Nous trouvons un parking où il ne reste qu'une seule place. Un petit chemin descend raide avant de remonter dans la montagne, nous décidons de nous balader là. Quand je lève les yeux pour regarder la montagne, je m'aperçois qu'il s'agit des fameuses Three Sisters. Ahhh, ça explique la quantité de photographes!! Parmi eux peu s'aventurent à les gravir, nous sommes des marteaux Smile

Ben a Luczian sur le dos dans le porte-bébé, nous descendons d'abord puis ça grimpe, grimpe, grimpe. Il vaut mieux être équipé de bonnes chaussures de rando, car même si des pierres sont mises afin de faire une sorte d'escalier, il y a des trous, des mini-torrents, des gravillons, ça glisse pas mal. Ben et Ailann vont grimper jusqu'en haut pour boire l'eau du torrent, je m'arrêterai un peu avant souffle coupé par les restes de bronchite. En les attendant, je m'en donne à coeur joie sur les photos, les nuages qui jouent avec le soleil donnent des couleurs toujours changeantes c'est très beau.

De là-haut, les gens sont minuscules, les voitures des points, abandonnée par mes hommes je suis seule au monde, et l'espace d'un instant c'est bon, très bon.

Après une bonne heure de grimpette, nous redescendons pour regagner la voiture, nous sommes épuisés et assoiffés (nb : penser à la bouteille d'eau la prochaine fois!). Ailann du haut de ses 5 ans et demi nous a stupéfait par son aisance à l'escalade, ça nous rend plutôt fiers quand on voit les touristes admiratifs de son exploit.

Nous roulons encore un bon moment dans la vallée, nous arrêtant de temps à autres pour faire de jolis clichés. Notre prochaine arrêt se fera au petit village de Dornie qui abrite le plus célèbre château d'Ecosse et probablement, l'un des plus célèbres du monde, Eilean Donan castle, immortalisé par Highlander ou James Bond. Ce sera juste un stop pour ce soir, car nous avons prévu de visiter le château plus tard, après l'Isle de Skye.

L'arrivée à Fort William est comme elle l'était il y a 10 ans, sans intérêt je trouve, c'est bondé de touristes et pas plus joli que ça finalement. Nous apercevons, au loin, le Ben Nevis, plus haut sommet d'Ecosse. La route vers Dornie est plutôt jolie et au détour d'un virage elle devient carrément sublimissime nous offrant la vue sur le Eilean Donan castle. La première fois il m'avait toute chamboulée, je pensais être blasée, il n'en est rien, l'émotion est intacte. Ben est heureux, Ailann moins car il veut aller de suite dans le château et passer sur le pont. Difficile pour lui de comprendre qu'on y reviendra.

Quelques photos prises du sud puis du nord et nous voilà repartis avec pour but, l'Isle de Skye. On accède à l'île par un pont, autrefois payant (je me souviens qu'on avait douillé il y a 10 ans), gratuit aujourd'hui. Notre B&B nous attend à 7 miles au nord de Broadford, c'est la Luib House située au bord du Loch Ainort. Nous sommes les premiers arrivés, et sommes accueillis par une Maryline plus que charmante. Elle nous montre notre chambre, très jolie, chaque enfant à son propre lit, et quelle vue sur le loch!

La salle à manger est à disposition avec une cuisine si nous voulons dîner là, c'est très bien. Nous mangerons les sachets de riz micro-onde achetés le matin même : champignons pour moi, mexicain pour Ben et poulet pour Ailann. Il faut laver ses assiettes et remettre en place le petit-dej du lendemain.

Ben fait sa béa en allant fumer sa cigarette, il trouve un mouton la tête coincée dans les fils de la clôture et libère le bestiaux. La nature, pour le récompenser, lui offrira une attaque en règle de midges, de vilains mini moustiques qui attaquent en essaim et piquent Smile

VENDREDI 22 JUILLET 2016 - JOURNEE 7

ISLE OF SKYE
(202 km)

C'est un grand jour aujourd'hui puisque je fête mes 25... euh 35 printemps. Petit-déjeuner écossais pour ma part, toasts pour les autres, en compagnie de Maryline, qui joue avec bébé pendant que nous déjeunons, tout en nous racontant l'histoire de la maison, vieille de 300 ans, et nous indiquant comment nous rendre sur la Coral Beach, plage non indiquée dans mes guides mais dont j'ai lu de jolies choses sur le net.

Nous partons sous les coups de 9h30 à la découverte de l'île. Première halte à Portree, capitale de Skye, histoire de faire le plein de la voiture et de me ravitailler en médicaments. Nous faisons l'impasse sur la visite de la ville (je l'avais faite il y a 10 ans) trop envahie de touristes à notre goût. Aujourd'hui nous recherchons la nature.

Première mission, faire le tour de la péninsule du Trotternish. Nous nous arrêtons pour faire un cliché du Old Man of Storr, nous ne nous y aventurerons pas, j'avais fait la rando lors de mon précédent voyage, trop compliqué avec les enfants et le temps menace. Nous choisissons de nous tourner vers les "falls" plus accessibles avec les enfants. Notre premier stop se fait aux Lealt falls, Luczian dort, Ben décide de rester à la voiture le temps d'une cigarette pendant qu'Ailann e moi partons découvrir le site. Il faut marcher 5 minutes pour se retrouver au-dessus des falaises et de la mer, aux pieds de nous des ruines qui sont celles d'une ancienne mine de diatomites puis quand on se retourne on aperçoit l'énorme cascade qui fait un bruit sourd. Nous revenons à la voiture pas plus emballés que ça, c'est joli mais on a vu mieux, Ben décide de ne pas aller voir.

Nous reprenons la route pour peu de temps puisque Kilt Rock et les Mealt falls sont déjà en vue. Toute la famille sera de la partie cette fois, pour admirer l'immense cascade qui se déverse à pic dans la mer et les falaises de basalte rouge qui font penser aux plis d'un kilt, d'où leur nom. Nous profitons de la beauté des lieux en flânant le long de la falaise c'est tellement joli.

Gardant un excellent souvenir de ma randonnée dans le Quiraing, je décide de quitter la route principale pour y tenter une petite balade, même si je sais que le sentier n'est pas toujours évident. La route est très pendue (15% heureusement que la voiture est allégée de ses bagages aujourd'hui) et c'est une single track road, c'est à dire qu'il y a tout le long des passing places, permettant aux véhicules de se croiser. Le panorama est grandiose, la route un peu stressante car nous croisons pas mal de camping-cars.

Arrivés au sommet, à l'entrée du chemin de randonnée grosse déception, le parking est plein à craquer, rappelons que nous roulons avec une Alfa Roméo 159 sport, donc très rabaissée, nous ne nous risquons pas à un 'parkage' sauvage qui risquerait d'abîmer le bas de caisse et renonçons à la promenade.

Nous avançons un peu et nous arrêtons pour grignoter quelques cookies, nous sommes rejoints par de sympathiques moutons pas farouches pour un sou. Ils prennent la pose sans broncher. Nous poursuivons la route quelques kilomètres afin de trouver un lieu plus adéquat pour nourrir bébé, un parking avec une jolie vue et une herbe bien verte nous tend les bras. Nous déplions la couverture de pique-nique et profitons du beau soleil au calme.

Ayant déjà visité le touristique château de Dunvegan, j'ai recherché des lieux différents et moins 'peuplés'. Notre seule visite de la journée sera celle du Museum of Island Life à Kilmuir, un village typique de l'île retraçant la vie rude des habitants et leur artisanat, 100 ans et plus en arrière. C'est vraiment très intéressant et l'entrée est assez honnête. On est beigné dans une atmosphère particulière, ressentant les conditions de vie difficile des gens de l'époque tout en y trouvant une certaine chaleur et de la nostalgie. Nous avons beaucoup aimé ce lieu.

Après cette visite plus qu'agréable, nous reprenons la route, direction le Waternish et plus précisément Dunvegan. Si vous avez bien suivi, vous savez que ce n'est pas le château qui nous intéresse aujourd'hui mais le Coral Beach, qui se trouve sur la route en sortie de village. C'est une single track road un peu longue, mais le jeu en vaut la chandelle. Difficile de se garer sur le parking qui est assez petit, mais nous sommes chanceux puisqu'une voiture s'en va.

Il faut marcher une bonne vingtaine de minutes en sautant parfois dans des torrents, pour gagner la plage. C'est marée basse, la plage est tricolore, le blanc immaculé de sable composé uniquement de petits coraux, le noir des gros galets et l'orangé des algues. Cela contraste magnifiquement avec le vert de l'herbe d'un côté, et le bleu argenté de la mer de l'autre.

Ailann se fait de sympathiques copains, une famille étrangère mais parfaitement francophone l'invite à jouer avec elle, le papa créé des châteaux avec ses enfants en y faisant arriver l'eau du torrent. Luczian échappe à ma surveillance pendant que je ramasse des coquillages pour la collection d'Ailann et là c'est le drame, le voilà le petit cul dans l'eau du torrent, ça le fait beaucoup rire, nous moins, il est trempé comme une soupe et tous les habits sont au B&B...ça sonnera la fin de notre programme du jour...adieu les Cuillins...

Nous voilà revenus plus vite que prévu à la voiture, bébé en couche sous sa couverture et Ailann qui chouine car il voulait rester à la plage avec ses copains.

Nous reprenons la route direction le B&B en passant à côté des Red Cuillins, quelques pauses photos, on en aura vu un peu quand même malgré tout.

Arrivés à la chambre nous passons tous à la douche et nous faisons beaux car mon chéri m'offre le restaurant pour mon anniversaire. Ohhh la grosse erreur!!! Le resto recommandé par Maryline est finalement assez chic, beaucoup de couples dînent en amoureux. Luczian hurle, il ne veut pas manger, quand on tente de le faire jouer ça ne va pas, quand on le pose par terre pour qu'il se balade il se sauve par la porte d'entrée. Ailann est aussi très pénible, tout le monde nous regarde, la honte! Les serveurs ne nous mettent pas plus à l'aise que ça en ne se faisant pas comprendre et en nous prenant de haut. Nous enchaînons nos plats à une vitesse folle, vous dire si c'était bon? Je n'en sais rien. Retour à l'hôtel avec la soupe à la grimace, enfants punis au dodo, dvd pour nous, vivement demain, happy birthday!

Lavinia3 Messages : 11 Date d'inscription : 08/12/2021

DIMANCHE 23 JUILLET 2016 - JOURNEE 8

ISLE OF SKYE-LAIRG

(280 km)

Ce matin nous quittons Maryline, sa charmante maison et l'Isle de Skye. Petit stop à la station Gulf de Broadford histoire de remplir titine et d'acheter quelques vivres pour la route, car nous montons assez haut dans le nord et ne sommes pas surs de trouver tout cela avant un bon moment.

Nous faisons un léger détour pour retourner sur nos pas et visiter le Eilean Donan castle tant convoité. Nous pensions être tranquilles en s'y rendant pour la première visite du jour...pensez vous, le parking est déjà plein à craquer. C'est là que je me rends vraiment compte du changement en 10 ans, l'Ecosse est devenue plus touristique et plus convoitée par les Asiatiques.

Ailann et Ben sont tellement excités que nous décidons quand même de faire la visite. L'avantage c'est que beaucoup de gens photographient le château sans y pénétrer. Nous franchissons le fameux pont (plutôt récent en fait) et commençons par les extérieurs, photos au bord du Loch Duich, avant de pénétrer dans l'enceinte même du château. Malgré le monde, la visite est agréable, le château est toujours richement meublé et certaines mises en scènes, comme dans les cuisines, plaisent aux enfants. A noter tout de même que Ben, avec le porte-bébé dorsal a eu beaucoup de mal à passer certaines portes et chemins.

Ben rentre dans son délire Highlander quand Ailann se prend pour un chevalier, mais un chevalier un peu poltron, puisqu'il a la frousse des fantômes Smile

Nous écoutons un joueur de cornemuse avant de reprendre la voiture pour aller juste en face, côté Loch Long, pour pique-niquer sur le parking en face du château. Nous y rencontrons 2 autres familles françaises (voilà où se cachaient les Français) plutôt sympathiques.

Après avoir repris des forces, nous remontons en carrosse pour nous attaquer à la fameuse route d'Applecross, réputée la plus dangereuse de Grande-Bretagne!

Je voulais absolument aller à Applecross car il y a une plage de sable rouge, je me suis dit que ça ferait plaisir aux enfants d'y jouer un peu. Au départ, la lecture de certains récits, évoquant la route pour y mener, m'a un peu refroidie, mais je me suis dit "zut on n'a qu'une vie et on n'y reviendra peut-être jamais alors feu!"

Nous voilà donc partis en quête de cette fameuse route. Une bifurcation à gauche et nous commençons notre ascension. Dès le départ, elle est fidèle à sa réputation, single track road avec des passing places, et de jolis ravins. Je décide de vaincre mon éternel vertige en ne regardant pas en bas et en prenant de nombreuses photos.

Au début, pas de muret, pas de glissière, le ravin nous tend les bras en cas de manoeuvre périlleuse, mais quand la route commence à devenir abrupte, ils ont eu la géniale idée de mettre des rambardes. Evidemment, nous croisons pas mal de monde sur cette petite route, nous ne sommes pas les seuls aventuriers, ça devient délicat de se croiser quand celui qui arrive en face est un camping car ou un petit camion. Les rangements sur les passing places sont parfois très très délicats avec l'Alfa rabaissée car certains sont en mauvais état.

Mieux vaut ne pas trop se suivre de près non plus car à 2 ou 3 bah, quand on croise quelqu'un, ça ne passe pas, vous êtes prévenus Wink

Sur la fin de l'ascension, les pentes sont à plus de 15% avec des virages en épingle à cheveux. Nous arrivons enfin au sommet après une bonne demi-heure d'ascension et décidons de nous arrêter sur le parking. C'est magnifique, il y a des cairns (petits amas de pierres) partout avec un vue à couper le souffle, mais qu'est ce qu'il fait froid, gla gla.

Quelques photos plus tard nous reprenons notre route, car nous ne sommes pas arrivés, il faut redescendre l'autre versant de la montagne pour arriver à Applecross. La route est moins pentue mais on se croise toujours difficilement. Les paysages sont différents, c'est aussi très joli, des murets de pierres nous séparent du vide. Après une bonne vingtaine de minutes, nous arrivons enfin à notre destination, garons la voiture et partons à la conquête de la plage, complètement déserte, les quelques campeurs qui ont planté leurs tentes au bord semblent s'être volatilisés.

Nous sommes soulagés d'arriver, la route est vraiment magnifique mais il faut bien le dire, quelque peu angoissante, surtout quand Ben oublie de repasser la première après un arrêt passing place.

La plage n'est pas décevante, elle est vraiment rouge et le sable y est très très fin. Les enfants sont très contents de pouvoir se dégourdir les jambes et jouer. Père et fils se lancent dans la construction d'un grand et beau château fort pendant que je pars explorer les lieux, mini-torrents, jolis coquillages, petits crabes...C'est très agréable d'être là, seuls avec juste le bruit de la mer. Je suis bien tentée de retirer mes chaussures pour fouler le sable des orteils, mais la raison m'en empêche, avec mes allergies à l'iode qui s'accentuent avec le temps, je préfère ne pas prendre de risques.

Nous restons là une bonne heure avant de nous décider à regagner la voiture. C'est en nous époussetant qu'une réflexion nous vient : "Tu crois qu'on va devoir refaire la même route?"

En fait oui, il faut refaire la même route!!! J'oublie donc l'idée de voir Torridon et Ullapool pour couper le nord du pays d'ouest en est afin de ne pas arriver en retard au B&B.

Nous revoilà sur la route effrayante, c'est reparti pour 45 minutes à serrer les fesses Smile

Cette route qui nous paraissait si dangereuse à l'aller, nous parait 10 fois pire au retour avec la vitesse et la pluie qui s'en mêle, mais ce sont des bons frissons.

Pour nous remettre de nos émotions, petit arrêt goûter à Lochcarron.

La route qui croise l'Ecosse du nord d'ouest en est jusqu'à Dingwall, est complètement différente. Elle est plus large, on y roule plutôt vite et bien, et on passe dans des paysages encore nouveaux, plutôt des forêts de pin.

Nous traversons Dingwall, y repérons un Tesco pour le lendemain, mais ne marquons pas d'arrêt, notre but étant d'arrivée tôt à Lairg où nous attend le plus joli des B&B de notre voyage.

Nous prenons une route assez emprunté et monotone pour monter vers le nord, nous apercevons, au loin, des plateformes pétrolières et des cargos. Ca roule mal à cause d'une course de vélo, heureusement le GPS nous fait tourner à gauche et nous retrouvons des routes plus typiques, avec des ponts de pierre, des pentes à 10%, et les premières étendues de bruyère et de fougère de notre voyage. C'est vraiment superbe, l'image de carte postale qu'on attend de cette partie de l'Ecosse.

Après quelques arrêts prises de vue et pipi, nous atteignons le petit village de Lairg. Nous devons le dépasser car notre B&B du soir, le Oak Lodge se trouve entre Lairg et Overscaig au bord du Loch Shin. Il faut prendre une route minuscule pour nous y rendre, single track road, complètement entourée de sapins, nous ne croisons quasiment aucune maison, la route ressemble plus à un chemin forestier qu'autre chose, après 20 bonnes minutes, on se demande si nous sommes vraiment dans la bonne direction et si le B&B existe vraiment, quand enfin il apparaît sur notre gauche.

C'est juste waouh!!! Lesley & Lee, les propriétaires, nous réservent un accueil très chaleureux, et nous expliquent en plus, que nous sommes les seuls ce soir. Ils sont au petits soins pour nous et pour nous éviter de refaire la route avec les enfants, ils nous proposent un repas chaud. Au menu, chicken and bacon pie avec des frites et des petits pois. C'est très bon et ça fait du bien de manger chaud.

Le soir Ben aperçoit des cerfs et des biches dans le jardin, du coup une fois les enfants endormis, à la nuit tombée, nous ressortons les observer. Ils sont farouches mais pas trop puisqu'ils restent là à brouter, pas très loin. C'est vraiment super de pouvoir vivre ça!

Revers de la médaille, nous subirons une belle attaque de midges qui m'épargnent et choisissent de dévorer leur met préféré, le Ben. Le pauvre se retrouve piqué de la tête au pied, il en résultera une belle allergie lors de notre retour en France.

Le lieu est très très calme et reposant, par contre il fait très chaud, le soleil a brillé toute la journée sur Lairg, qui a dit que l'Ecosse est un pays de pluie? Depuis le début de notre voyage, nous sommes vraiment gâtés par le temps, quelques rares averses qui servent à nous rafraîchir sans nous gêner.

JOURNEE 9 - DIMANCHE 24 JUILLET 2016

LAIRG-DRUMNADROCHIT

(165 km)

Le petit-déjeuner est juste divin, beaucoup de choses sont faites maison : le beurre, les crumpets, le pain de mie...et les produits sont frais : les fruits, les oeufs...il y a un grand choix, et la salle pour nous tout seuls, c'est calme et agréable avec la jolie vue sur le loch. Ben et Ailann se sont laissés tenter par des venaison sausages, saucisses de gibier, visiblement elles ont rencontré un franc succès.

Nous quittons avec un petit pincement au coeur ce lieu magique et nos sympathiques hôtes direction le Loch Ness. Ailann est très très excité, depuis le temps qu'il veut voir Nessie.

La route est toujours aussi jolie, on ne croise pas grand monde si tôt un dimanche matin et c'est agréable de profiter des lieux sans devoir se presser. La journée d'aujourd'hui est entièrement consacrée au Loch Ness, on voulait vraiment une journée tranquille pour se reposer un peu.

Petit arrêt ravitaillement au Tesco de Dingwall et nous voilà repartis. Le GPS nous perd et nous emmène dans une route forestière bien tourmentée, on se demande vraiment ce qu'on fait là! Ben décide quand même de continuer et finalement on retrouve la route principale, ouf.

Nous traversons Drumnadrochit et passons devant notre B&B du soir. Après un arrêt photo sur un parking, nous rebroussons chemin pour visiter le Loch Ness exhibition centre. J'en gardais un bon souvenir et je me suis dit que ça plairait aux enfants. Nous n'avons pas de mal à trouver une place sur la parking, il n'y a pas foule pendant l'heure du déjeuner. Du coup avant la visite, nous décidons de pique-niquer dans l'aire prévue à cette effet. Pique-nique rapide car Ailann trépigne d'impatience.

L'entrée est plutôt abordable pour une famille. Nous prenons le papier de traduction en français qui ne nous servira finalement à rien étant donné que les salles sont quasiment toutes dans le noir. Le lieu retrace l'histoire, la géographie et la géologie du Loch Ness depuis la Pangée c'est très instructif, et bien sur la légende du monstre. Ils évoquent les apparitions, les photos, les arnaques, les pièges, les possibilités et contre-possibilités...c'est bien fichu, Ailann adore il y voit du Nessie partout. Les vidéos sont en anglais mais on comprend assez bien avec un minimum de bases dans la langue de Shakespeare.

Certains y voit un lieu attrape touristes et font l'impasse sur ce centre, pourtant c'est vraiment très intéressant, c'est dommage de ne pas le visiter en venant au Loch Ness.

Evidemment nous n'échappons pas à la boutique d'où nous ressortons avec une collection de monstres.

Nous goûtons tranquillement sur le parking, nos célèbres cookies Maryland, puis décidons de prendre des billets pour une croisière sur le loch. Bah oui si on veut voir Nessie, il faut aller le chercher directement chez lui Wink

C'est très bien fait, on achète les billets à la boutique du centre puis un mini-bus vient nous chercher pour nous emmener jusqu'au bateau. Nous sommes 10 c'est bien on a de la place. Notre commandant est sympathique, Nous montons tous à l'arrière du bateau, Luczian lui décide de rester à l'intérieur avec le commandant, il y passera toute la croisière ça l'amusera beaucoup.

Nous pensions avoir droit au superbes gilets oranges, mais non si on coule, on nage Smile

Le début de la balade est calme et agréable, nous profitons d'un agréable petit vent frais et des explications de notre commandant-guide. Nous passons devant le fameux Urquhart castle, une belle façon de l'immortaliser.

Plus on avance dans le loch plus ça s'agite le bateau tangue et de grosses bulles se forment, il n'en faut pas plus pour Ailann, c'est Nessie qui secoue le bateau car il est en colère qu'on le dérange quand il dort!

Nous croisons un autre bateau et c'est très drôle car une bande de canards affamés montent carrément dans l'embarcation pour essayer de gratter un peu de pain, pas farouches les bestioles. En tout cas, on se dit que Nessie n'aime pas les coin-coins, serait il végétarien?

Les eaux noires du loch sont magnifiques et très fraîches, a priori la pureté des lieux fait qu'on peut en boire sans problème. Nous ne tentons pas l'expérience. Le vent est de plus en plus puissant, nous nous blottissons l'un contre l'autre pour nous réchauffer pendant qu'Ailann a rejoint Luczian et le commandant à l'intérieur.

Balade d'une heure bien agréable mais le vent ça épuise. Nous décidons d'avancer un peu en voiture jusqu'à Fort Augustus histoire de voir le canal Calédonien...mais nous rebroussons chemin complètement effrayés par les hordes de touristes japonais, nous n'en avons jamais vu autant, sauf peut-être à Versailles et Chenonceau... impressionnant.

Nous arrivons du coup tôt au B&B. L'accueil est glacial, on nous remet les clés sans autre explication, débrouillez vous avec ça. La chambre est petite mais jolie. Nous dînerons un sandwich et à 21h tout le monde au dodo.

LUNDI 25 JUILLET 2016 - JOURNEE 10

DRUMNADROCHIT-ABERDEEN

(212 km)

Le départ du B&B se fait comme l'arrivée, froidement. Départ 8h15, le record des vacances. Nous prenons pour commencer la direction d'Inverness afin d'y faire le plein de la voiture et de racheter des couches et des plats pour bébé. Nous trouverons notre bonheur une fois de plus au Tesco, ça devient vraiment notre enseigne favorite.

Nous sommes prêts pour notre première journée châteaux et vieilles pierres. Notre première étape est le château de Cawdor, charmante 'bâtisse' du XIVème siècle toujours propriété de la Comtesse de Cawdor. Rendu célèbre pas le Macbeth de Shakespeare c'est aussi un bastion du golf écossais. La visite est libre et vraiment très agréable. Des explications en français sont présentes dans chaque pièce. Nous ne sommes pas nombreux en cette heure matinale, du coup on peut vraiment flâner de pièce en pièce ou revenir en arrière.

La visite inclue le parc et les jardins du château mais une énorme averse nous fait nous retrancher dans notre voiture, dommage, mais c'est notre première vraie grosse pluie du voyage, on ne va pas se plaindre, d'autant que 20 minutes plus tard, notre ami le soleil fera son grand retour.

Le temps de regarder la carte, de faire les quelques kilomètres qui nous séparent de notre prochain lieu de visite et la pluie a cessé. Tant mieux, car le site qui nous attend n'est autre que les Clava Cairns, un ensemble de trois tombeaux funéraires circulaires, appelés cairns, datant de l'Age de Bronze. Le site est paisible et prenant, on imagine pourquoi les hommes de l'époque l'ont choisi pour inhumer leurs défunts. Deux tombeaux étaient à l'époque couverts, avec une entrée, alors que le troisième était à ciel ouvert sans accès. Une explication en anglais est disponible à l'entrée du site et j'ai trouvé quelques informations intéressantes à propos des cairns sur Wikipedia.

Un car de touristes a déversé un tas de sans gênes qui, plutôt que d'utiliser l'aire de pique-nique du parking, se sont installés au milieu des tombes pour déjeuner! Nous sommes choqués par ce manque de respect. Un couple de touristes français arrivé sur le lieu après nous on la même réactions de répulsion en les voyant faire. Si vous passez dans le coin, ne ratez surtout pas ce lieu magique, nous avons beaucoup aimé, oubliez le GPS et fiez vous à une bonne carte routière pour le trouver Wink

Juste le temps de faire manger Luczian et nous voilà repartis direction Keith et la Strathisla distillery. Nous sommes largement en avance sur notre planning du jour, et en traversant Elgin une envie subite de burger nous prend. Nous trouvons facilement notre bonheur, la ville est bien fournie de ce côté là, et nous installons au Burger King. Ben y apprend les subtilités du soda à volonté quand les enfants s'éclatent dans les jeux. Je suis assez déçue de mon burger, je trouve qu'ils mettent énormément de sauce, Ben lui est content.

La route pour Keith est assez rapide et la distillerie plutôt facile à trouver, nous garons la voiture sur la parking mais je m'y rend seule. C'est l'une des plus anciennes distilleries d'Ecosse, propriété de Chivas, elle est vraiment atypique et photogénique. Les enfants ne sont pas acceptés dans les distilleries, et ça n'intéresse pas particulièrement mon mari, étant intolérant aux odeurs de malt. Je me balade dans les extérieurs mais ne fais pas la visite, j'avais eu l'occasion de voir Talisker il y a 10 ans, bien qu'intéressante, la méthode de fabrication reste sensiblement la même.

10 minutes plus tard nous voilà déjà repartis. La route est assez longue pour rejoindre notre prochain château, Craigievar castle. Beaucoup de prés, beaucoup de verdure, c'est agréable de rouler dans un paysage comme celui-ci. A l'entrée d'un village, un troupeau de vaches chevelues se prélasse. Je fais arrêter Ben en warning au milieu de la route, il râle. Je m'approche, les appelle dans l'espoir qu'elles daignent lever le museau de leur herbe bien verte, que dalle! Elles me snobent complètement, bah oui quoi qu'est ce qu'elles s'en fichent de ma volonté de prendre le 'cliché cliché' de l'Ecosse. Je n'obtiendrai rien de mieux que ça.

Nous arrivons à Craigievar en milieu d'après-midi, seulement deux voitures sur le parking, ça promet une visite au calme. Nous prenons les tickets dans la petite boutique du château et sommes accueillis par notre guide Craig. Nous sommes un groupe 100% étranger, deux couples d'Allemands, un couple de Hollandais et nous les Français, du coup Craig décide de parler lentement afin que nous comprenions tous facilement ses explications en anglais. La visite est vraiment géniale! Nous visitons toutes les pièces du château et grimpons, grimpons, grimpons par d'étroits escaliers. Il nous raconte l'histoire des premiers et des derniers occupants des lieux, et bien sur celle du fantôme! Ailann est sur de l'avoir aperçu au détour d'une porte dérobée. Ce qui est super, c'est que notre guide nous montre les moindres recoins et nous fait passer par des escaliers secrets, on se sent vraiment privilégiés. A force de monter, nous finissons pas arriver sur les toits du château, a priori la vue est grandiose, je ne peux pas vérifier, je suis complètement pétrifiée par mon vertige et obligée de m'asseoir, ça fait beaucoup rire nos compagnons de visite. Craig est admiratif de Ben qui a réussi à grimper jusqu'en haut avec Luczian sur le dos, passant parfois par des endroits hyper étroits, l'Ecosse a trouvé son nouveau héros Smile

Après les jolis intérieurs, nous nous promenons dans le parc du château, tout le monde est partis (la dernière visite était la notre), nous avons l'impression d'être les chanceux propriétaires des lieux, c'est beau de rêver. En tout cas, Craigievar castle restera l'un de nos plus jolis souvenirs.

Nous sommes un peu tristes de quitter les lieux, mais toutes les bonnes choses ont une fin et notre guest house nous attend à Aberdeen. Elle est plutôt facile à trouver, c'est une jolie maison de type victorien, mais par contre pas de parking contrairement à ce qui était annoncé. La propriétaire est gentille et accueillante, elle parle quelques mots de français, la chambre est bien agencée, le lit king size et la douche est grande, par contre il y règne une très mauvaise odeur. J'aère en espérant que ça s'évacue.

Nous partons à la recherche d'un repas rapide, pas envie de restaurant après le fiasco de l'anniversaire. Nous trouvons un petit supermarché Co-operative Food, et faisons le plein de wrap caesar, sandwich à la moutarde, chips au poivre, saucisses écossaises, scotch eggs (oeufs durs enrobés de chapelure), cheekecakes et fraises. Nous mangerons le tout dans notre chambre.

La douche fuit énormément dans la salle de bain, ça doit expliquer l'odeur, à mon avis, sous le parquet de la salle de bain, il doit y avoir des moisissures. Je ne passerai pas une bonne nuit, imaginant que la chambre est peut être mal nettoyée Sad

dommage!

Lavinia3 Messages : 11 Date d'inscription : 08/12/2021

MARDI 26 JUILLET 2016 - JOURNEE 11

ABERDEEN-PERTH

(264 km)

Nous quittons avec plaisir notre B&B et ses odeurs après un petit déjeuner en self-service plutôt simple. Après un arrêt au Tesco, nous pouvons commencer notre seconde journée châteaux. Premier arrêt éclair aux ruines du Glenduchat castle, malheureusement celui-ci est en travaux pour restauration et donc fermé au public.

Nous continuons notre route direction Corgarff castle, au coeur des Cairngorms. Nous retrouvons les passing places et les paysages de bruyères. Difficile de louper le château, qui, blanchi à la chaux, ressort majestueusement du paysage verdoyant. Mon mari n'est pas emballé par la visite, et Ailann dit ne pas vouloir "visiter cette maison" mais je tiens bon et nous voilà partis à l'assaut du fort.

C'est une ancienne place forte transformée au fil des siècles en caserne et en bastion. Son enceinte en forme d'étoile est assez remarquable. En y entrant, on a un sentiment d'être... en Espagne ou au Mexique, oui oui ne riez pas je vous assure que c'est vrai Smile

La dame de l'accueil est charmante et un peu farfelue. La visite est courte mais totalement libre, on peut prendre son temps pour un prix plus que raisonnable. Et vous savez quoi? Mes hommes ont adoré, comme quoi Wink

Le guide vert nous avait annoncé que le château de Braemar était fermé en juillet, ce qui nous avait fait changer nos plans. Nous décidons tout de même d'aller voir s'il est possible de s'y promener dans les jardins et d'y pique-niquer.

La route qui nous y conduit est minuscule, pentue et un peu dangereuse, mais tellement jolie. Nous roulons lentement en convoi entre deux voitures allemandes, ce qui nous permet de profiter du paysage et de faire de jolies photos. Nos amis, les moutons téméraires, sont très intrigués par les voitures et vont même jusqu'à s'approcher de nos fenêtres.

En arrivant à Braemar, quelle surprise, le parc est ouvert mais pas seulement, le château lui-même est ouvert à la visite!!! Je suis dégoûtée, un peu en colère contre le guide, car du coup nous n'avons plus le temps de le voir sans risquer de râter notre programme du soir, grrr.

Nous nous promenons tout de même dans le parc, pique-niquons et remontons assez vite en voiture, car la route pour Aberlemno est assez longue.

Pour nous rendre à Aberlemno, le GPS nous fait faire n'importe quoi, il nous fait couper par une route single track mais sans passing places, si bien que si on croise quelqu'un il faut reculer sur plusieurs centaines de mètres! Heureusement, nous ne croisons qu'une voiture, c'est chaud ça passe très ras.

Aberlemno est un minuscule petit village mais qui abrite un très grand trésor, 4 pierres sculptées pictes. Nous nous garons vers l'église pour trouver la première, elle est située au milieu du cimetière, et à la particularité d'être sculptée différemment recto et verso. Pour trouver les autres, nous devons nous déplacer jusqu'à la salle des fêtes, qui abrite aussi le point info. Là rien, point d'info fermé, mais parking et toilettes (propres comme toujours) accessibles. En fait, c'est très facile de trouver les autres pierres, puisqu'elles sont toutes les trois le long de la route à côté du parking. Nous y allons chacun notre tour car les monstres roupillent. Petit coup de coeur pour la dernière avec les entrelacs et les serpents sculptés.

Après un petit goûter rapide, nous voilà repartis vers notre dernière visite de la journée, Glamis castle et ses 9 fantômes. Ailann est pris entre deux sentiments : l'excitation et la peur. Je connaissais déjà le château qui avait été ma première étape il y a 10 ans, mais je ne concevais pas un voyage en Ecosse sans le revoir.

Glamis est impressionnant de part sa taille, de part son histoire et de part la richesse de ses intérieurs. Le château est toujours habité mais la visite est quand même très complète. Notre guide est très intéressante et passionnée, si la visite est en anglais, elle se propose, dans un français plus que pas mal, de nous expliquer les choses qui nous échappent.

Bien sur pas de Glamis sans l'histoire de ses fantômes, les joueurs de cartes emmurés vivants, la dame grise, le petit serviteur, le joueur de cornemuse... et puis sa chapelle, toujours utilisée de nos jours, et son tableau représentant le Christ avec un chapeau, unique représentation de lui avec cet atribu.

La visite est passionnante et dure plus d'une heure, prix d'entrée bien amorti. En sortant, la pluie nous cueille et nous renonçons à la balade dans les jardins, qui m'avait ravie à l'époque, dommage.

Après quelques emplettes à la boutique, nous quittons les lieux et décidons de rejoindre directement notre B&B, Heidl guest house à Perth. Perth est une jolie ville plutôt agréable, nous nous arrêtons au Aldi histoire de prendre quelques victuailles pour le soir, et arrivons ensuite à la maison.

Jackie la propriétaire est charmante et on peut se garer devant, chaque chambre ayant sa place de parking, c'est pratique. Notre chambre est très jolie, bien décorée et elle sent divinement bon, ça change de la veille!

Nous dînons vite fait quelques sandwichs, chips et shortbreads et ne demandons pas notre reste, tous au lit de bonne heure.

MERCREDI 27 JUILLET 2016 - JOURNEE 12

PERTH-YORK

(447 km)

Nous prenons notre temps pour déjeuner ce matin et quittons le B&B plutôt tardivement par rapport aux autres jours, peut-être l'envie inconsciente de vouloir prolonger la magie écossaise. Car oui, aujourd'hui, c'est notre dernière journée en Ecosse, ce soir nous dormirons en Angleterre.

Notre première visite est assez proche de Perth puisqu'il s'agit de Stirling. Il faut grimper en voiture dans la vieille ville médiévale pour accéder au parking du château, 4£ l'emplacement et attention payable uniquement en cash! Je vous le donne en mille, à un penny près j'ai le compte juste, je m'étais débarrassée de mes livres écossaises en sachant que les Anglais ne les acceptaient pas, du coup on a bien failli devoir rebrousser chemin.

Une fois garés, nous nous baladons un peu sur le parvis du château, prenons quelques clichés de la statue de Robert the Bruce et de la tour Wallace qu'on aperçoit au loin. De nombreux bus et des centaines de japonais nous font changer d'avis, nous ne visiterons pas le château, et préférons aller nous promener dans le cimetière tout proche et dans la vieille ville. Le cimetière est très apaisant, il n'y a personne, ça contraste avec le château, et il y a des bancs pour se reposer. De nombreuses croix celtiques joliment décorées, des anges sculptés...il n'y a rien à faire, j'aime les cimetières, ne me demandez pas pourquoi. L'église Sainte Croix est historiquement riche puisqu'elle a vu le couronnement du roi Jacques VI.

Après une heure de flânerie dans la vieille ville, nous décidons de reprendre la voiture et d'aller gravir les 67 mètres du Wallace Monument.

Un peu de plus et l'ascension nous passait sous le nez puisqu'une dame de la boutique en bas, nous dit que nous n'aurons pas le droit de monter avec le porte-bébé. Les enfants hurlent dans tous les sens, Ben me parle en même temps qu'elle, si bien que je l'envoie à moitié bouler la pauvre et nous décidons de tenter quand même notre chance.

Nous voilà partis à grimper avec la poussette, car oui avant de monter dans la tour il faut accéder à la tour et c'est bien pentu. Là, on entend des "sir sir sir siiiiiiiiir" derrière nous, la dame de la boutique, qui nous court après. Elle veut absolument que nous montions dans une navette pour aller au pied de la tour, ce sera plus simple pour nous. Mais elle est pénible celle-là quand même, non nous voulons marcher merci. Nous arrivons enfin à nous en débarrasser Smile

On galère mais on finit par arriver à la tour.

Je prends quelques jolies photos de la vue pendant que Ben se renseigne à la billetterie. Non seulement nous pouvons escalader sans problème avec notre porte-bébé mais en plus elles vont nous garder la poussette. Ahh le soulagement!! Ben voulait absolument visiter ce monument, nous sommes des fans inconditionnels de Braveheart et de l'histoire de William Wallace et j'en gardais un excellent souvenir.

La montée est assez facile car il y a souvent des palliés avec des objets ayant appartenu au héros, notamment son épée qui mesure 1m60 (ma taille!!!!!). Paradoxalement je ne suis pas trop touchée par le vertige en arrivant tout en haut, pourtant, il y a un vent à décorner des Highlands cows. Quand on voit la populasse dans la boutique du bas, au pied de la tour et dans les salles du monument, on s'attend à beaucoup de monde en haut, eh bien non, on se retrouve même seuls pendant 5 bonnes minutes.

Si la montée était sympa, la descente va se révéler très périlleuse! C'est terrible pour Ben avec Luczian sur le dos qui se fait littéralement écraser contre la paroi par des gens un peu volumineux et qui n'ont pas la gentillesse d'attendre qu'on passe. Si on ajoute à ça le fait qu'Ailann a la trouille et refuse de descendre car il y a du vent et croit que ce sont des fantômes... en gros on mettra plus de temps à descendre qu'à monter.

Je note que le site, peu connu il y a 10 ans (nous étions quasiment seuls à visiter) est aujourd'hui bien pris d'assaut. La statue de Mel Gibson criant "Freedom" a disparu et des boutiques ont poussé comme des champignons... à voir hors saison je pense.

Après un repas rapide sur le parking, harcelés par des guêpes voraces, nous prenons doucement mais surement la direction de l'Angleterre.

Notre dernière étape écossaise est plutôt moderne, puisque nous décidons de nous arrêter au Falkirk Wheel, une écluse révolutionnaire. C'est un ascenseur à bateau rotatif ressemblant à un ouvre boîte et permettant de relier le Forth and Clide canal à l'Union canal.

Cette roue élève les bateaux sur 24 mètres de haut et c'est très très spectaculaire. Du coup, nous avons voulu attendre pour voir une rotation. Il est possible de prendre un billet pour faire la croisière, personnellement je préférerais rester sur le plancher des vaches.

Difficile de tenir Ailann pendant les 45 minutes d'attente car le plan d'eau est entouré de jeux en tout genre, visiblement c'est le lieu de balade des locaux, il y a beaucoup de familles qui se promènent et profitent du soleil.

Notre attente va être grandement récompensée quand le bateau s'avance dans l'ascenseur et que l'énorme mécanisme se met en branle. C'est vraiment impressionnant de voir le bateau s'élever dans le ciel. La pensée de tous ces gens suspendus dans le vide me donne des frissons.

Un bateau monte un autre descend pour faire contre poids. Une fois arrivé en haut, nous grimpons pour rejoindre le canal, le voir passer et admirer la vue de tout en haut. Ailann échappe à la surveillance de son père, court dans ma direction à 10 cm du bord et manque de choir dans la flotte. La trouille de ma vie!!

Toutes les émotions passées, nous regagnons le parking, quittons le site, nous arrêtons faire des provisions à Aldi et de l'essence au Tesco avant de prendre la route pour York.

Route qui s'avérera très longue et bien tristounette, bye bye Scotland. Nous nous arrêterons au McDo sur l'autoroute, nous rendrons compte qu'ils ont moins de choix que chez nous, et arriverons en début de soirée à l'hôtel Ibis de York. Bel hôtel, chambre spacieuse et parking.

JEUDI 28 JUILLET 2016 - JOURNEE 13

YORK-LONDRES

(407 km)

Ce matin le réveil est difficile, je suis malade et le petit-déjeuner, pourtant copieux, a du mal à passer. Pendant que Ben charge les nombreux bagages, je me dépatouille avec la réception. On me demande de justifier par un voucher mon tarif collaborateur, voucher que je n'ai pas puisqu'on m'a accordé ce tarif directement par email. Ca dure plus de 45 minutes cette affaire, je finis par m'agacer et payer le plein tarif pour ne pas perdre notre journée de visite.

Ben tout surpris m'a attendu patiemment assis sur le parking avec les enfants. Il fait beau, nous pouvons enfin partir découvrir la ville, et trouver une pharmacie pour moi...je la sens mal cette journée...

Nous sommes à 15 minutes à pied du centre historique médiéval. C'est vraiment très joli mais bondé de touristes, on a du mal à circuler dans les rues étroites avec la poussette. Je trouve une pharmacie où les dames sont très gentilles, elles font l'effort de comprendre mon soucis (difficile le vocabulaire médical en anglais) et me donnent un traitement de choc, franchement si on pouvait avoir ça en France, en 1h plus aucun soucis de bidou, je revis!!

Nous avançons jusqu'à York minster, la superbe cathédrale de la ville, mais déception, elle est complètement couverte d'échafaudages pour travaux, snif peu de photos possibles. Nous ne pourrons pas visiter les intérieurs non plus. Nous décidons donc de nous perdre dans les ruelles. Ca doit être une ville très agréable hors saison mais là c'est vraiment compliqué.

Beaucoup de boutiques de jouets, de peluches, de décos de Noël, je pense qu'en décembre ça doit être magique quand les vitrines sont allumées.

Notre balade durera à peine 2h, c'est vraiment difficile pour nous, après l'Ecosse et ses no man's lands, de retrouver la foule. Nous préférons donc regagner notre voiture à l'hôtel, on nous a gentiment autorisé à rester sur le parking le temps de notre promenade. Il est 13h, nous faisons manger Luczian et grignotons quelques cookies Maryland (on avait fait le plein hi hi) avant de prendre la route pour Londres.

Nous nous engageons sur la route direction le sud de l'Angleterre, par l'autoroute, les kilomètres défilent vite, trop vite. Le parking à Londres n'est réservé qu'à partir de 18h, nous avons 3h d'avance sur le timing selon le GPS. Nous nous arrêtons sur un aire, je regarde la carte et je décide de faire un crochet par le Parc National des Peaks. Selon mon guide, c'est très vallonné et on y trouve des mégalithes, ça va nous passer le temps.

Hop, changement de direction. Sauf que, contre toute attente, la pluie et le brouillard vont venir jouer les troubles fête. Alors les Peaks c'est vraiment très très très joli, beaucoup de prés clos par des murets de pierres, des petites routes de montagne avec des pentes à 20% (record battu!!) et des villages très mignons. Nous allons tourner des heures dans le parc sans jamais trouver les mégalithes annoncés, pas d'indication non plus sur la route.

La balade est sympa, mais la pluie redouble nous empêchant de faire des promenades à pied. Nous finissons même par nous retrouver au milieu des champs, dans un énoooorme bouchon! Oui car loin, très loin devant, il y a un festival en plein air. Nous tentons de faire demi tour sur la route étroite pour fuir l'embouteillage et manquons de nous faire emplafonner. Nous réussissons tant bien que mal à nous extirper de là, et décidons de nous arrêter sur un parking pour faire une pause goûter. Là, un policier frappe à notre fenêtre. Ben ne comprenant pas que l'homme voulait voir nos têtes et savoir pourquoi nous avions fait demi-tour (il doit circuler des choses pas très claires a priori), lui raconte sa vie dans un anglais plus qu'approximatif, si bien que l'homme décide de nous laisser partir sans autre questionnement...

Ahhh la bonne idée que j'ai eu de faire ce détour, finalement nous repartons en direction de l'autoroute un peu bredouilles. Mais je trouve que c'est une région magnifique qui vaut le coup d'être connue, je voudrais bien y revenir pour poursuivre un peu plus loin la découverte, sous le soleil cette fois.

Nous passons par la jolie petite ville d'Ashbourne où nous faisons une petite halte avant de reprendre l'autoroute à Derby. Un arrêt dans une station me permettra de faire le plein de barres chocolatées en tout genre (c'est le paradis du sucre ici). Maintenant à nous la capitale.

La route s'élargie 3, 4 puis 6 voies, le trafic se densifie mais ça roule plutôt bien. Contrairement à nos craintes, l'entrée dans Londres se fait très bien et nous arrivons rapidement dans le quartier de notre hôtel.

Heureusement que nous nous sommes acquittés de la Congestion Charge, car partout nous sommes filmés et photographiés par les voitures mouchardes. Peu de touristes fous semblent vouloir s'aventurer dans le centre ville, nous sommes les seuls étrangers, et on commence à ressentir la violence verbale des gens au volant, quand on cherche notre route.

Nous finissons pas trouver notre hôtel, le Doubletree by Hilton d'Islington. Devant, il y a des places pour les taxis, ça nous permet de nous y stationner le temps de décharger la montagne de bagages.

Le hall de l'hôtel est magnifique, très moderne et bien décoré. La réceptionniste ne me retrouve, ni à mon nom d'épouse, ni à mon nom de jeune fille, cette fois j'ai pourtant le voucher de réservation hotel.com, car la chambre est prépayée. Il faut que ce soit moi, qui lui soumette de chercher à mon prénom. Du coup, je ne suis pas certaine de ses explications pour rejoindre le parking et préfère demander au bagagiste qui semble mieux connaître le quartier. Je donne le plan à Ben, et moi je monte avec les bagages et les enfants.

La chambre est spacieuse, on nous a gentiment installé un lit bébé. La salle de bain est très grande avec de nombreux produits de toilette. Je range les bagages, je discute un peu avec le bagagiste, qui est Hongrois, on parle de foot et de l'Euro en France, il a eu la chance de voir 3 matchs. Le temps s'écoule, 20, 30, 40 minutes, toujours pas de Ben. Je décide de l'appeler depuis le téléphone de l'hôtel, il est en chemin mais en fait le parking est assez loin et les explications n'étaient pas géniales.

Enfin réunis, nous décidons de faire un room service, pas envie de ressortir ce soir. Ca s'avérera un choix judicieux car les plats, comme les vins seront de grande qualité. Burger frites pour Ailann. Bun au saumon en entrée et entrecôte à la sauce chasseur en plat pour Ben. Brochettes de poulet cajun en entrée et penne all'arrabiata en plat pour moi. Nous prendrons un cheesecake et un crumble en dessert et serons repus, après tout c'est notre premier vrai repas depuis longtemps. La nuit sera parfaite, le sommeil nous gagnera vite et nous ne serons pas dérangés de la nuit.

VENDREDI 29 JUILLET 2016 - JOURNEE 14

LONDRES-ASHFORD

(98 km)

Ce matin nous nous sommes fait livrer un petit-déjeuner gargantuesque en chambre. Ca fait du bien de ne pas avoir à s'habiller pour aller prendre son ptit-dej, on apprécie. Les nausées sont de retour et les enfants sont insupportables, ça promet une bonne journée.

Nous laissons nos 9 bagages dans la bagagerie et partons à la conquête de la capitale. Nous cherchons la station de métro Angel pendant un long, très long moment, Ben ayant perdu tout sens de l'orientation et nous ayant emmené de l'autre côté grrr. Nous passons devant l'un des restaurants de Jamie Oliver, que j'adore, ce sera pour une prochaine fois, sans les enfants.

Nous prenons un billet de métro famille, et aïe ça fait bobo au porte-monnaie, 36£ pour 4 pour la journée! Heureusement pour ce prix, les trajets sont illimités. Par contre, il faut noter une nette différence avec Paris, il y a des passages spéciaux pour les poussettes et ça c'est très agréable. Le métro est une grande première pour les enfants, mais ça n'a pas l'air de les impressionner plus que ça, l'un est occupé à quémander tout et n'importe quoi et l'autre à chouiner.

Nous sortons à la station Embarkment, et décidons de rejoindre Big Ben à pied. La balade est plutôt agréable le long de la Tamise, il y a des arbres et des parcs tout le long. Mais où peut bien se cacher Big Ben?? Il suffit de suivre les hordes de Japonais pour le trouver. Arrivés devant la grande horloge c'est la cohue! Les gens se bousculent, font n'importe quoi, il faut bien ouvrir l'oeil pour les éviter avec leurs perches à selfie et leur excitation extrême.

Nous décidons de traverser le pont pour avoir une jolie vue sur le London Eye, et puis de l'autre côté et bien, paradoxalement il y a beaucoup moins de monde. La courte balade d'une rive à l'autre est assez agréable. Le temps est gris mais ça tient.

Ailann commence ça journée "j'ai décidé d'être très pénible" et nous dit avoir mal aux pieds. Nous décidons d'éviter la populasse qui se masse autour de Westminster (nous avons failli y perdre notre fils!) et nous engageons dans White Hall. Le boulevard sans charme, est large et bordé d'entreprises et d'ambassades, beaucoup moins de monde et beaucoup plus de plaisir à se promener. Nous retrouvons quelques touristes devant la Horse Guards House. Nous faisons quelques photos et décidons de rejoindre Picadilly Circus où nous attend le truc tant attendu par Ailann...à suivre!

Arrivés à Trafalgar Square, Luczian hurle de faim, et la mère indigne que je suis, s'aperçoit qu'elle a oublié son repas du midi! Du coup nous cherchons un restaurant afin de faire manger les monstres, nous apercevons brièvement Buckingham Palace au loin et nous dirigeons vers Picadilly Circus, à l'angle nous tombons sur un grill de la chaîne Aberdeen Steakhouse.

Nous y sommes bien accueillis, le personnel est charmant et offre des ballons (notez bien ce détail qui va jouer un rôle important dans le déroulement du reste de notre journée) et des crayons pour dessiner aux enfants. Je commande un effiloché de boeuf à la sauce barbecue avec des frites, Ben n'a pas faim et prend juste un grand Coca. Pour les enfants se sera macaronis au fromage...ou pas, car ni l'un ni l'autre ne voudra manger son assiette!! Je mange donc seule et en vitesse car tout le monde s'impatiente, grrr... Sympa! Pourtant mon boeuf était délicieux!

Nous quittons le restaurant et marchons en direction du Graal, le M&M's World, ce qu'attend Ailann depuis le début de la journée...mais avant d'y arriver...c'est le drâme, le ballon donné au restaurant s'envole! Le gamin hurle, les gens autour de récrient, on dirait que quelqu'un vient de se faire égorger. Impossible de calmer Ailann qui hurle comme un fou, malgré notre arrivée au M&M's World. Dans le magasin tout le monde est sous tension, il fait caprices sur caprices, se sauve, le petit s'y met aussi et hurle dans sa poussette...s'en est trop pour nous, dans un fracas nous décidons de quitter les lieux, sans l'avoir vraiment visité et les mains vides. Redoublement de hurlements et de chouineries. Mais nous ne cèdons pas et décidons de regagner la voiture 4h avant la fin de notre parking.

Nous sommes très frustrés, je voulais me balader dans Picadilly et faire un goûter au Hyde Park, mon homme voulait voir Buckingham Palace... nous nous privons nous aussi d'une belle journée. Nous décidons que nous y reviendrons tous les deux en week-end plus tard.

Dans le métro Ailann hurle tellement que les gens nous regardent comme des parents maltraitants, j'ai tellement honte que je m'éclipse quelques minutes histoire de souffler un peu. Que cette journée sera un regret pour nous, la seule journée ratée de notre périple, mais je pense que la fatigue accumulée, aura eu raison de toute la famille.

Arrivés au parking nous prenons le temps de nourrir les bêtes et quittons tranquillement les lieux. Nous récupérons les bagages, non sans mal, le bagagiste (beaucoup moins sympathique que celui de la veille) me soupçonnant de tenter de voler la valise de mon fils (seul ticket qu'il me manque)!

La route pour sortir de Londres sera chaotique, bouchons sur bouchons, mais nous fera traverser la City nous permettant de découvrir un lieu moderne et animé au ralenti, c'était plutôt chouette.

Visiblement les londoniens n'aiment pas nous voir là, nous nous ferons klaxonner à tout va et aurons même droit par deux fois à des gestes obscènes. Sympa!

Nous sommes soulagés quand 2h plus tard, nous quittons enfin la capitale, direction Ashford, où nous attend notre hôtel Holiday Inn Central.

Arrivé à Ashford, nous pensons notre calvaire terminé, que nennie! L'adresse indique une route mais sans numéro, or, cette route fait plusieurs dizaines de kilomètres de long. Nous la traversons, en long, en large et en travers sans jamais trouver trace de notre hôtel. Je décide d'appeler l'hôtel mais je tombe sur la centrale, et la charmante dame au bout du fil me raccroche carrément au nez! Nous demandons notre chemin à une jeune femme sur le bord de la route, qui ne connait pas l'hôtel, puis à la réception d'un autre hôtel Ben se fera littéralement envoyer bouler par une vieille bique lui demandant de quitter les lieux sur le champs...je crois rêver! Rappelons que mon métier est justement, réceptionniste d'hôtel, je suis choquée!

Nous nous arrêtons sur le parking d'un vétérinaire, je fonds en larme quand une seconde fois on me raccroche au nez au téléphone. C'est finalement, le vendeur de la station service du Tesco qui volera à notre secours, nous dessinant sur un papier un plan bien détaillé, nous permettant de rejoindre l'établissement, qui en fait, n'était pas du tout sur la route indiquée.

La pauvre réceptionniste est dépitée quand je lui raconte notre mésaventure avec la centrale, et notre heure passée à tourner dans la ville.

Bon la chambre est magnifique et l'hôtel a beaucoup de charme, ça nous calmera et nous reposera.

Nous ferons aussi un room service ce soir là, je mangerai une bonne salade caesar et Ben un assortiment de viande rôties. Lui prendra une entrée à base de crevettes et moi un dessert divin, un trifle anglais. Ailann préfèrera un hamburger avec des frites.

Nous irons au lit très tôt complètement vannés.

SAMEDI 30 JUILLET 2016 - JOURNEE 15

ASHFORD-REIMS

(424 km)

Grasse mat' ce matin, nous nous réveillons en douceur vers 9h et arrivons dans les derniers au petit-déjeuner. Le temps de nous préparer tranquillement et de charger la voiture, il est presque midi quand nous quittons l'hôtel.

Nous prenons la direction de Douvres. Notre ferry n'étant prévu qu'à 18h20, nous avons prévu d'y passer la journée. Au programme balade au bord des White Cliffs et château, sauf que c'est la pluie qui nous accueille, nous faisant changer nos plans. Nous oublierons donc la balade des falaises pour nous consacrer uniquement au château.

Arrivés au pied de celui-ci, des hommes sont postés à l'entrée, nous ne pouvons pas nous garer sur le parking du château, il faut se rendre plus loin, dans un immense prés détrempé, transformé en stationnement de fortune...Nous comprendrons plus tard qu'aujourd'hui, c'est le Roman Festival, du coup beaucoup de monde attendu, il a fallu trouvé un parking plus spacieux.

Le prés est boueux, rempli de crottes de moutons, nous craignons un peu pour la voiture, rabaissée comme elle est, il ne faudrait pas qu'on reste embourbés...

Il faut marcher plusieurs longues minutes sous la pluie avant d'arriver au pied du château, puis grimper un bon bout de temps pour pénétrer dans son enceinte. L'entrée à quatre pique 47£, mais le lieu et les nombreuses visites possibles expliquent ce prix, je le trouverai plus tard justifié.

Les animations battent leur plein, des romains de partout, nous croisons des légions qui marchent en rang serré, des combats de gladiateurs se déroulent amusant beaucoup les enfants, il y a des stands d'artisanat traditionnels, des stands de nourriture de diverses époques... c'est très bien organisé et visiblement les locaux adorent.

Pour notre part, nous préférons aller visiter l'immense donjon. La visite est libre et vraiment géniale! Dans chaque pièce, il y a des reconstitutions, tout est remeublé, un peu trop coloré pour l'époque je pense, mais ça donne une belle idée de la vie à l'époque et l'occasion de faire un joli bon dans le passé. Des gens, habillés de vêtements médiévaux, travaillent à rendre les lieux vivants, l'un allume du feu dans l'immense cheminée (nous intoxicant tous à moitié au passage), un autre simule la fabrication du pain...

La visite est vraiment longue (dans le bon sens du terme), beaucoup de pièces à visiter avant d'arriver au sommet du donjon. On se perd, se repère et se reperd facilement c'est très drôle. Il faut de bonnes jambes pour faire le tour complet. Nous y resterons 1h30. En sortant, Luczian a faim, mais tout est resté dans la voiture, j'en suis quitte que pour une bonne demie heure de marche sous la flotte pour retourner au parking. Bébé rassasié, nous faisons un petit tour dans les boutiques bien fournies avant de nous diriger vers la visite des souterrains.

Cette partie est sympa mais sans plus, il y fait sombre et ce n'est pas très bien mis en valeur, dommage quand on voit les efforts consentis dans le château que les souterrains soient carrément délaissés. Nous tentons de lier amitié avec les chevaux de l'écurie royale, mais ils sont farouches, et refusent les caresses, ils préfèrent brouter l'herbe bien verte.

Nous voulons nous diriger vers la partie 39-45 dont j'ai lu de belles choses, a priori on visite le musée en train...mais la pluie redouble et les enfants chouinent, à contre-coeur nous décidons de quitter les lieux pour rejoindre titine. Nous chargeons le bétail et grignotons quelques cookies. Nous restons 45 minutes dans la voiture, le temps que je raconte l'histoire de la ville de Douvres à Ben. Il est 15h30 nous décidons de tenter notre chance au port, d'autant qu'un sms de la compagnie de ferry nous disait de nous présenter 2h avant.

Il est à peine 16h quand nous arrivons au port, nous passons sans encombre tous les contrôles (plus que succincts) douanes, frontières, réservations...Visiblement, ça ne pose aucun soucis qu'on soit en avance, on nous dirige directement dans la file d'attente, nous embarquerons sur le ferry de 16h40!

Le ferry est plein à craquer, nous sommes dans les derniers à monter et là c'est la panique pour Ben, notre voiture se retrouve en pente bien dangereuse, prise entre deux voitures elles aussi presque à la verticale, on nous met des cales derrière les pneus arrières. Je dis à Ben que sa tuture ne risque rien car ils vont relever le ponton, il ne me croit pas...passons.

Nous quittons le véhicule et rejoignons directement l'aire de jeux pour les enfants. Là c'est la cohue, ils sont bien 40 enfants à jouer, ça se chicane, ça rit, ça hurle, ça s'amuse puis ça pleure...ce qui est très drôle c'est de se rendre compte que la barrière de la langue n'existe pas chez les plus jeunes. Des petits Anglais jouent avec des petits Roumains, nos petits Français jouent avec des petits Allemands... Et je vous le donne en mille, ils se comprennent tous très bien pour faire des bêtises Smile

Je laisse ma tribu, le temps de faire un tour à la boutique (souvenez vous à l'aller elle était fermée ça m'avait un peu frustrée). J'en ressors avec les bras charger de sucreries et notamment des énoooormes barres de Toblerone que j'adore!

La traversée passe relativement vite, mais est très très très bruyante il y a un monde fou. Les gens sont excités, beaucoup sont sur le départ et commencent leurs vacances, nous nous avons plus le coeur morose c'est la fin snif.

Nous regagnons la voiture qui, comme je l'avais dit, est parfaitement rangée à l'horizontale, Ben est soulagée, sa titine a voyagé confortablement.

Le temps de quitter le port de Calais, les enfants dorment, du coup nous oublions la pause fast-food et décidons d'attendre d'arriver à Reims pour se prendre un McDo au drive et manger tranquilou à la maison. La route du Nord à la Champagne sera très calme avec le retour du soleil nous proposant son plus beau couché.

THE END

Lavinia3 Messages : 11 Date d'inscription : 08/12/2021

Voici le lien vers mon blog ou vous retrouverez toutes les photos de ce road trip :

grande-bretagne - Rêve d'Europe (over-blog.com)

Deborah Admin Messages : 7503 Date d'inscription : 06/12/2021

bonjour @lavinia

tu peux maintenant insérer tes photos sur le forum en les hébergeant sur SERVIMG

Le mode d'emploi est simple et expliqué ici, les photos apparaitront au cours de ton récit Smile

https://forumvoyage.forumactif.com/t72-la-solution-pour-illustrer-
vos-recits-avec-des-photos-dans-le-texte

Road trip en famille en Grande-Bretagne (Pays de Galles, Ecosse, Angleterre) juillet 2016

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