Question d’un vieillard : comment voyagiez-vous au siècle dernier avant Internet !

Je vous parle d'un temps
Que les moins de 60 ans
Ne peuvent pas connaître
 
Un peu de nostalgie, cet après-midi j’ai trié de vieilles notes de voyage manuscrites…
Je vais les scanner pour garder en mémoire et peut-être faire quelques récits qui n’intéresseront sans doute que moi !
 
Et quand je vois toutes les facilités amenées par Internet, les GPS… pour préparer et retenir un voyage, j’essaie de me rappeler comment nous faisions il y a 50 ans pour partir vers des pays lointains… Et pourtant, on l’a fait !
 

• C’était la fin de l’époque des super constellation Lockheed (j’ai eu la chance d’effectuer un vol sur l’un d’eux en 1964)  qui maintenant ont laissé la place aux Boeing, Airbus ou autres Tupolev.
  
• C’était les appareils photos argentiques avec les pellicules en noir et blanc qu’on développait nous-même au retour, et en 1971, l’achat d’une vieille caméra Paillard-Bolex qu’il fallait remonter à la main pour filmer en 8 mm
  
• C’était les notes de voyages manuscrites qu’on ne savait exploiter au retour…
  
• C’était comme l’a dit si bien Aznavour…
  La bohème, la bohème
  Ça voulait dire
  On est heureux….
  

J’avais de belles cartes Michelin et je suivais les routes bordées de vert , 
( je le fait toujours) .
Je lisais la revue Partir …j’ai ainsi découvert Tan Tan au Maroc.
Je lisais des revues ornithologiques , j’ai ainsi découvert des endroits superbes en Espagne .
Je ne me prenais pas la tête pour réserver sur le net.
Je lisais des romans qui se situaient à l’étranger et j’essayais de découvrir les lieux dans lesquels se déroulaient l’action .
J’avais de la peine à communiquer avec les proches , le téléphone était cher et les portables un objet de science fiction , j’allais chercher mes lettres en poste restante . 
Je ne faisait pas de plan du style : jour1, jour2, jour3 . Si un coin me plaisait j’y restais le temps d’assouvir ma soif de découverte .
Parfois je faisais du stop , pas de blablacar côte en bourse pour soi disant m’aider , que de belles rencontres sur la route .
J’arrête , tu m’as donné le bourdon avec ton sujet .
Cordialement , Hannah

Oui, c’est une question que je me pose souvent . Mais comment faisait-on pour réserver un hôtel ? Comment faisait-on pour trouver la rue de l’hôtel ? 
Je me souviens de la galère pour donner des nouvelles à la famille, paumés au fin fond de Bali. Souvenir d’un cyber café en pleine jungle sur une île thailandaise où internet marchait beaucoup mieux que chez moi, car à la maison j’avais du bas débit et là au milieu des palmiers il y avait une antenne satellite !!
Souvenir de demander un renseignement dans une rue en Autriche et le gars me dit : j’ai pas le temps ! Grrr

Mais je ne suis pas du tout adepte du «  c’était mieux avant ». Si on sert raisonnablement des nouveaux moyens de communication, c’est quand même un ÉNORME progrès. C’est vrai qu’on a parfois l’impression de tout connaître sur un pays avant d’y aller tellement on a d’informations . Mais bon….

Tu as raison , sur certaines choses c’est bien sympa de pouvoir communiquer avec sa famille et ses proches , et je ne rejette pas tout puisque je suis sur ce forum de voyage qui remplace les revues d’antan.
Mais pouvoir visiter l’ Alhambra de Grenade n’importe quel jour , sans se soucier d’être là le jour dit comme aujourd’hui , ça c’était sympa par exemple .
Les lieux « instagrammables » ont perdus tout leur charme . 
Bref il faut faire avec , savoir prendre le côté positif d’un certain progrès en se gardant des effets nocifs d’un certain tourisme de masse mis en place par ce même progrès . 
Cordialement , Hannah

Pour l’hôtel on pouvait dans certains cas réserver par téléphone , mais il valait mieux arriver de bonne heure dans une ville touristique . C’était pénible certes, mais bon on faisait avec .
Mais j’ai souvenir d’une arrivée à Merzouga par la piste , à la tombée de la nuit et d’avoir pris le premier hébergement sur le bord de la piste , quel plaisir .

@daisyone a écrit : 
Mais comment faisait-on pour réserver un hôtel ? Comment faisait-on pour trouver la rue de l’hôtel ? 

je ne réservais rien du tout ! 

Quand je voyageais avec mes deux premiers enfants, ils avaient dans les 6 et 8 ans, il n'y avait ni téléphone ni internet et je voyageais en train, bus, transports en commun, sans savoir où nous dormirions en arrivant dans un endroit.

Nous avions un protocole très établi: les deux enfants m'attendaient à la gare en surveillant les valises, je les motivais en leur achetant un truc à manger ou une boisson. 


Je partais seule à la découverte des lieux (souvent sans plan) et ma promesse était: je reviens vous chercher dans 15 minutes. J'avais donc un quart d'heure pour interroger les locaux "où peut on dormir ici? peut on loger chez l'habitant? qui loue des chambres ici ?" et revenir les chercher.


... Pari tenu la plupart du temps. Comme on restait 2-3 jours en moyenne dans un lieu, j'avais pris l'habitude de rechercher un logement près de la gare, où il y a souvent à manger, et c'est pratique pour repartir ensuite.


et oui et cela marchait très bien


PS : j'avais souvent le Guide du Routard, très utile autrefois (moins maintenant). Mais dans le genre de bleds paumés où j'aime aller, il n'y avait pas de rubrique dans le guide... il m'est d'ailleurs souvent arrivé au retour de voyage d'écrire au Routard pour leur faire des suggestions. Le Routard récompensait les "tuyaux" et je recevais alors par la poste ... un nouveau Guide du Routard de mon choix... pour faire un prochain voyage

Je peux te dire que les voyages que j ai fait a l époque n étaient pas sur catalogués d autant qu on voyageait en individuels

Achat de vols secs en agence (Nouvelles Frontières ou équivalent) ou par téléphone (Anyway, Forum Voyages - tiens tiens, déjà !) guide du Routard ou South American HandBook ou Lonely Planet, cartes papier, attente de réception des billets d'avion par la Poste (bien vérifier tous les feuillets) ainsi qu'éventuellement des passeports envoyés aux ambassades pour les visas.

Puis arrivée à destination avec le sac à dos sur le dos et recherche à pied du premier hébergement dans le secteur présumé favorable dans le guide après transfert en centre ville depuis l'aéroport par le bus local.

Ensuite, chaque jour transports en commun suivi du choix de l'hébergement pour déposer les sacs et visiter tranquille.
Puis recherche des compagnies de bus pour aller plus loin selon l'itinéraire pré-défini à suivre à un ou deux jours près selon les possibilités de déplacement ou le temps qu'il faisait. Puis ne pas oublier de reconfirmer son vol retour (des fois on pouvait le faire dès le premier jour, des fois on ne pouvait le faire que dans les 72 heures avant le départ du vol retour - je n'ai jamais compris pourquoi).

Pas de téléphone, donc contact avec la famille exceptionnel une fois par semaine, selon le principe "Pas de nouvelles = Bonnes nouvelles".

Photos : on ne saura qu'après le retour si c'est bon ou pas sachant que chaque clic coûtait quand même assez cher.

La contre-partie de ces difficultés (mais étaient-ce des difficultés je ne suis pas sûr) était que l'on partageait mieux la vie avec les habitants du pays par rapport à maintenant et l'on comprenait mieux leur façon de vivre et de penser.

J'avoue que l'âge étant venu c'est plus confortable aujourd'hui (malgré l'invention des roulettes sur les sacs qui est assez récente).

Cependant, j'espère que les jeunes continuent de partir sans réservation d'hébergements ni de réservations de transport car c'est très formateur et assez valorisant que de réussir à voyager heureux avec cette façon "à l'aventure" (qui n'en n'est pas vraiment une).

@Attila a écrit : 
Quand internet n'existait pas, j'allais dans une agence de voyage prendre des catalogues.
Je regardais les circuits les images les prix les propositions...


Quand j'avais 10 ans, j'allais piquer les catalogues dans les présentoirs des agences de voyage et je rêvais aux voyages que je ferai un jour...

Pas une seule fois je ne suis partie en voyage organisé pourtant...

Je ne sais que te répondre, on va encore dire que les vieux disent toujours que c était mieux avant.
Ce qu il me semble, c est que les voyages premaches et privisualises, je n ai pas connu.
J avais le LP, le shoestring et un autre don't je ne me souviens plus, et je me disais P... ces australiens vont partout..
J avais toujours plusieurs voyages en préparation, et c était la moitié du fun, même si certains ne se sont pas réalisés au profit d autres.

1978 après le bac, carte Interrail et mon premier voyage Autriche -hongrie -Roumanie (Transylvanie) - bulgarie... jusqu'à Istanbul.

Sac à dos, sac de couchage et tente, avec 2 amis... on dormait dans les campings ou en pleine nature... Avec très peu de renseignements, on trouvait sur place en demandant. Et souvent pour économiser, on faisait les trajets à pied...

A Istanbul, on n'avait plus d'argent pour payer un hotel, alors après 1 nuit dans un bouge atroce à dans une chambre à 10 lits les draps jamais changés... on est parti sur une île (Buyuk Ada) et on a dormi à la belle étoile et mangé des moules attrapées sur des rochers pendant une semaine

.... 

Aujourd'hui j'ai une valise à roulette

@Michele33

Bonsoir,

Tiens ! C'est marrant, nous nous sommes peut-être croisés sur le parking du Cap Nord (le 21 juillet 1980, d'après mes notes) où nous avons contemplé le soleil de minuit depuis notre camping-car avec nos enfants en bas âge. Ce n'était pas notre premier grand voyage, loin s'en faut, mais ce fut le premier en camping-car, suivi d'une longue série dans toute l'Europe jusqu'aux confins orientaux de l'Anatolie. Auparavant c'était camping et occasionnellement l'hôtel ou la maison d'hôtes (Irlande, Grèce, Europe de l'Est...).

Toujours d'après mes notes:
11 600 km parcourus (jusqu'à Kirkenes)
1 330 litres de gazole
16 ferries et 4 ponts à péage
Les coffres du CC étaient chargés de victuailles pour compenser le coût excessif de la vie en Scandinavie.

Nous avons vécu une cinquantaine d'années sans internet et il me semble que nous avons survécu tout en faisant de beaux voyages !

Le titre de ce sujet me semble juste: ça ressemble vraiment à une discussion de vieux qui ont la nostalgie de leurs vingt ans... 

@Herodote
Je n'ai pas ressorti mon carnet que nous avions commencé en1980, puis enrichi en 1983 voyage en Suède et en 1985 en Finlande. Mais nous devions y être avant le 21 juillet.
C'est après ce voyage de 4 semaines que nous avons réfléchi à un CC.
En septembre 1981, on a commencé à aménager un trafic.
Et on a en ce moment un fourgon.
Pas de nostalgie pour moi. On était plus insouciant

Mon premier voyage en avion date de 1971. Vol charter: Amsterdam -Bombay, aller simple 830 francs. Les vols abordables vers l'Asie ou les Amériques étaient rares et il fallait souvent partir d'un pays voisin: Nouvelles frontières ou le Point Mulhouse organisait les transferts en bus depuis Paris.
Avant de partir, j'allais à des réunions organisées par ces mêmes Nouvelles Frontières , dans le quartier latin à Paris où s'échangeaient quelques informations Moi aussi, je lisais le journal Partir.
Pour mon premier voyage en Asie du Sud Est, je transitais d'abord par Copenhague ( compagnie SAS), le lendemain vol Copenhague-Bangkok avec arrêt s à Francfort, Zurich, Rome, ( peut-être Istanbul, je ne me rappelle plus), Téhéran, Karachi, Calcutta . L'avion omnibus se vidait et remplissait de passagers à certaines de ces villes. On passait plus de temps dans l'avion mais moins à l'aéroport pour des contrôles de sécurité quasi inexistants. On ramenait un ou deux kilos de ramboutants ou mangoustines ou tel autre produit exotique pour les faire découvrir à la famille ou aux amis.
Les aérogrammes (  lettre-envelope timbrée blue ciel ultra légère où il était inutile d'écrire Par Avion ) permettaient de garder le contact avec les proches. Le passage à la poste restante de Calcutta, Lima ou d'ailleurs était un rituel...

...pour les photos, c'était plus diapos que pellicules, comme ça a déjà été dit, il  fallait faire attention à ne pas les rater...la perspective de séances diapos à la rentrée consolait du retour dans la grisaille parisienne.

On voyageait en stop et on improvisait tout au fur et à mesure. Puis avec les enfants, on voyageait en voiture, on campait et on continuait à tout improviser. Pour s'aider, on avait le guide du routard ou d'autres guides papiers. On achetait des cartes routières.
On était abonné au magazine géo pour rêver.
Pour choisir les destinations, en général on utilisait une carte de l'Europe qu'on posait au sol déployée et on calculait ce qui était possible et supportable pour les enfants en temps de trajet. Au plus loin on est allé en Norvège, en Turquie et au Maroc. On n'avait pas les moyens de prendre l'avion sauf une fois où on s'est offert un mois en Islande à pied.
On ne réservait rien à part les ferrys. On les réservait par téléphone ou par courrier.
C'est vrai que parfois on galèrait un peu pour trouver un logement pour le soir, généralement un camping mais globalement ce n'était pas si compliqué que cela.
Les nouvelles technologies présentent l'avantage de se focaliser essentiellement sur le voyage et moins sur l'intendance qui est devenu plus simple. Le défaut c'est que comme c'est plus simple, plus se lancent et on est de plus en plus souvent trop nombreux. On est aussi beaucoup plus nombreux sur terre...

Bonjour,

Comment faisait-on ?

Pour commencer , j'avais toujours quelques guides papier à la maison concernant les pays qui m'intéressaient .
Puis, une fois le pays choisi , je faisais le tour des compagnies aériennes pour connaître leurs conditions . Soit en leur téléphonant, soit en m'y rendant sur place  ( du moins celles qui avaient un bureau à Bruxelles).

Avec le temps , j'avais une petite liste d'agences où j'avais déjà achetés des vols secs et où je retournais .

Je ne réservais aucun hôtel , sauf parfois la première nuit en téléphonant de chez moi à l'hôtel ou guesthouse. Je ne me souviens pas avoir reçu une confirmation écrite , mais la chambre réservée était bien prête .

Pour trouver les adresses , il y avait les guides papier et les catalogues des offices de tourisme .

Réserver un train ou un car ? Jamais avant le départ . Parfois sur place pour dans quelques jours ou pour le lendemain . Mais le plus souvent, je me rendais le jour même à la gare .

Pour l'argent , j'avais une pochette ventrale avec l'argent à échanger sur place ....la pochette mincissait peu à peu .
Le billet d'avion se trouvait aussi dedans , avec le passeport .

Avec le temps, j'ai pensé à faire des photocopies , mais les premières fois , je n'en avais pas .

Donner des nouvelles à la famille ?
Il y avait le courrier postal . Beaucoup de lettres et cartes postales sont arrivées après mon retour ou pas du tout .
Sinon, on pouvait téléphoner , mais c'était cher , et il fallait trouver un téléphone public .

Bref, on coupait bien les ponts le temps du voyage . Si bien que si je revenais après un mois ou deux , j'étais surprise de retrouver mon chez moi , les rues ...

J'ai parfois de la nostalgie pour cette époque . On peut mieux préparer maintenant , donner plus de nouvelles , régler des questions à distance plus facilement , mais je me sentais plus " vraiment partie " .

Attila,
ta façon de choisir tes voyages me plaît assez, regarder ce que font les riches, et le faire on a shoestring,puisque c est allable.
C est aussi un peu limitatif, voyageurs du monde n à probablement jamais amené leurs voyageurs dans des losmen vieillissant d Indonésie avec pour douches un mandi... pour ne donner qu un exemple

Et comme ça faisait du bien de ne pas avoir les actus

Ah oui, ça , zéro infos .

Ton omnibus, ça n était pas Alitalia par hasard ?

.

@Yvesguillem

A cette époque les vols représentaient un gros budget.
Personnellement je n'ai été que peu concerné car je bénéficiais de tarifs préférentiels( 10% du tarif et même parfois gratuité totale) mais je ne pouvais pas réserver et montais à bord après que tous les passagers payants aient embarqué. Fort heureusement les avions étaient souvent à moitié pleins.. ça s'est gâté à la fin des années 90! Ne pouvant bénéficier de ces tarifs sur toutes les destinations il m'est donc arrivé de payer le prix fort.Ce fut le cas 2 fois: pour Kathmandou (1975)  et pour Bangkok ( 1977) si mes souvenirs sont exacts j'avais payé un Paris Kathmandou ( aller/retour)  autour de 4000 francs  quand le smic mensuel tournait alors autour des 1200 francs. Pour Bangkok le tarif était un peu moins élevé mais j'avais dû embarquer ( sur  la Bangladesh Biman) à Amsterdam et le voyage avec les nombreuses escales ( Rome/ Dubaï/ Dacca/ Rangoon/ Bangkok et j'en oublie sûrement une) avait duré 22 heures!

@aliocha a écrit: Je me souviens qu'on y trouvait aussi des énormités comme celle -ci ( pour le Pérou): " En quittant le Machu Pichu plutôt que de revenir sur Cuszco vous pouvez prendre le train à Aguas calientes et aller à Quillabamba aux portes  de l'Amazonie..La ligne de chemin de fer longe le rio Urubamba que vous pourrez ensuite remonter en barque!!" Celle-là je crois que c'est la meilleure de toutes.Si tu es allée comme moi au Pérou en 1981 ou 82  ( j'ai conservé le guide!) c'est écrit noir sur blanc! Il faut être champion de kayak pour descendre le rio Urubamba  donc imagine un peu l'exploit de le remonter en barque!

Ah Djalma, je me souviens très bien de cette phrase (ce qui confirme qu'on a du faire ce voyage la même année et avec le même guide du Routard)... je l'ai longuement contemplée parce que d'un côté, elle fait rêver et on s'était demandé s'il fallait poursuivre pour découvrir un bout d'Amazonie dans des conditions incertaines... 


mais finalement on s'est arrêtés à Aguas Calientes (pas folle la mouche)... c'était déjà assez sur avec le coup des Indiens qui avaient failli nous tuer en nous jetant d'un train en marche  

@Zezette
C'est écrit plus haut, SAS : Scandinavian Air System, je ne sais pas si elle existe encore. J'aurais pu avoir un billet plus direct mais c'était la seule qui me permettait de faire un stop de quelques jours à Calcutta.
A côté des guides de voyage, je lisais les petits bouquins de la collection "Petite Planète" .