Découvrir l'Indonésie : Papouasie
2 participants
Le Forum du Voyage - voyages et tourisme individuel :: Voyages en Asie :: Voyager en Asie du Sud-est :: Indonésie Malaisie Singapour
Page 1 sur 1
Découvrir l'Indonésie : Papouasie
La Papouasie
1. La Papouasie c'est ou ?
2. La Papouasie c'est quoi ?
Papua Barat, la Papouasie indonésienne est un territoire annexé en 1969 par l'Indonésie, correspondant au territoire de la Nouvelle-Guinée néerlandaise puis de la République de Papouasie occidentale.
Ce territoire fait actuellement l'objet d'un conflit indépendantiste.
Lorsque je me suis rendu dans la grande caserne de la Police de Wamena (centre de l'ile) pour un pb administratif, je me suis retrouvé avec des manifestants papous face a des policiers lourdement armés. Tout s'est bien terminé, mais ce n'est pas toujours le cas : des Papous sont régulièrement condamnés a des peines de prisons pour avoir brandi le drapeau de Papouasie Libre et des organisations de défense des droits de l'homme rapportent des cas de meurtres, de tortures, de viols et de disparitions.
Rencontre avec un ami de mon guide Lembe, visiblement pas poursuivi pour indépendantisme ! Bon on est en pleine forêt, la police ne doit pas trop s'y aventurer
3. Pourquoi aller en Papouasie ?
Pour faire un voyage "hors des sentiers battus", une expression souvent utilisée à tort par de nombreux voyageurs, mais qui prend ici tous son sens. Même par rapport a d'autres iles d'Indonésie très dépaysante comme les Moluques, je n'ai jamais ressenti une telle impression de bout du monde
Pour découvrir une nature sauvage avec des oiseaux exotiques (en particulier les célèbres oiseaux du paradis), des villages aux ethnies et coutumes variées
Pour randonner dans la vallée du Baliem ou dans les monts Arfak (voire en pays Korowai pour les plus courageux) de village en village, et dormir dans les maisons locales : hutte rondes en bois chez les Dani, en chaume chez les Asmat, maisons dans les arbres chez les Korowai, longues huttes sur pilotis à "mille jambes" des Haram dans les monts Arfak ...
Pour nager avec les requins baleines de la baie de Cenderawasih, plonger ou nager avec palmes autour de centaines d'iles de rêve. La baie Teluk Triton récemment découverte par des plongeurs recèle des fonds et une faune semblable à celle des Raja Ampat. Cette baie est facilement accessible par l'aéroport de Kaimania
Pour rencontrer partout des populations adorables (même avec le pb de la langue !)
Pour visiter une région ou vous serez les seuls étrangers ou presque (pour ma part je n'en ai pas vu 1 en 2 semaines)
4. Populations et culture de Papouasie
Les Papous sont des Mélanésiens contrairement aux autres Indonésiens qui sont asiatiques
On recense plus de 200 ethnies différentes sur l'ile avec chacune sa langue
Ils sont chrétiens pour la plupart avec une minorité musulmane, suite au peuplement de la Papouasie par des Indonésiens venus de toutes régions. Ils ont très pratiquant : le dimanche la vie s'arrête, la journée est réservée à la messe et au repas en famille qui s'ensuit toute la journée entrecoupé de chants religieux
Messe du dimanche en extérieur sur une plage de Jayapura
La polygamie existe mais n'est pas systématique
La culture papou : les guerres tribales, la chasse aux têtes et le cannibalisme qui étaient encore pratiqués par certaines tribus dans la 2ème moitié du XXème siècle, ont disparu. Les traditions culturelles (danses, costumes ...) perdurent dans les villages et diffèrent selon les ethnies. De même, les habitations diffèrent selon les ethnies en fonction de l'environnement (montagne, sur l'eau, plateaux)
Village Asmat : les hommes et les femmes logent séparément dans les huttes allongés, les huttes rondes sont partagés pour le reste (cuisine, repas, activités)
Les Papous sont encore plus accueillants que les autres Indonésiens.
Comme les touristes sont (très) rares, vous serez fréquemment interpelés par des "Hello Mister" (la plupart du temps les seuls mots d'anglais connus des Papous) et vous poserez souvent pour des selfies demandés par des (jeunes) femmes essentiellement ... ce qui n'est pas désagréable
Coté culture "traditionnelle" : pas de temple, musée, église, chateau, mosquée à visiter
5. Se rendre en Papouasie
En avion
Depuis Jakarta on rejoint Sorong a la pointe ouest de la Papouasie en 4h ou Jayapura a l'est en 6h
En venant de Singapour, on peut aussi passer par Manado au nord de Sulawesi et Ternate aux Moluques (vol direct Singapour Manado sur Scott + vol avec escale technique a Ternate)
En Pelni
Si vous avez le temps et vous acceptez de voyager plusieurs jours dans des conditions rustiques (manque de confort, bruit, surpopulation), se rendre en Papouasie en Pelni est une expérience inoubliable. Billet peu cher comprenant les repas, une cabine ou une place sur un des ponts
Les ferry Pelni sont assez récents, surs et entretenus (fabriqués en Allemagne), et de nombreux itinéraires de plusieurs jours relient les iles entre elles.
Vous pouvez atteindre Sorong a l'ouest, Fak Fak plus au sud, Manokwari au nord et Jayapura a l'est depuis Makassar, Manado ou Ambon, voire Jakarta si vous avez vraiment le temps (1 semaine)
Pb des Pelni : les horaires (dont les jours de départ) sont disponibles 1 mois avant seulement, donc c'est quasi impossible de planifier un voyage en Pelni
6. Quand y aller ? Combien de temps rester ?
Il n'y a pas de période favorable ou défavorable. Climat équatoriale avec chaleur supportable, humidité et averse possible chaque jour (mais pas longue)
Les hauts sommets du centre sont la plupart du temps sous la pluie (et la neige pour les sommets !)
Difficile de rester moins de 2 semaines vu l'éloignement. J'ai couplé 2 semaines au Raja Ampat (snorkeling) avec 2 semaines en Papouasie (trek, villages, ethnies, requins-baleines, région côtière)
Pour un trek dans la vallée du Baliem, compter de 6 a15 jours (déplacement a Wamena départ des treks compris), pour la région de Manokwari 5 jours, les requins baleines dans la baie de Cenderawasih 4 jours, un trek en pays Korowai 2 a 4 semaines (long, très sauvage et épuisant !!!), la région de Jayapura 2 -3 jours, l'ile de Biak autant de jours que vous voulez (repos, plongée/snorkeling) Ensuite il faut faire son choix parmi tout cela pour reste e 2 a 4 semaines (ensuite je ne sais pas si on peut prolonger son visa en Papouasie)
7. Se déplacer en Papouasie
En Papouasie, les villes sont peu nombreuses et sont sur les cotes à part Wamena.
Elles sont espacées par plusieurs centaines de kilomètres de jungle.
Le pays est un ensemble de montagne et de forêt avec beaucoup de fleuves et rivières, ce qui ne simplifie pas les transports terrestres
Il n'y a pas de route ou piste sauf entre Sorong et Manokwari au nord-ouest
Le gouvernement a entrepris la trans-papouasie, route de 4400 km qui devrait traverser le pays a travers montagnes recouvertes de jungle, mangrove, fleuves immenses, forets impénétrables .... beau programme. Mais pour l'instant seuls qqs km sont en construction de ci de là.
J'ai pratiqué cette piste (pas certain qu'elle passe au stade route goudronnée) pendant 2h dans la région de Nabire : on monte, descend, tourne sans cesse dans une jungle envahissante sans aucun village ni habitant. La piste s'arrete brusquement au bout du monde. Des centaines de km entre 2 villes, seul qqs camions l'emprunteront ... si sa construction n'est pas abandonnée avant. Donc on n'est pas prêt de se déplacer en voiture en Papouasie
Une piste a été construite entre Jayapura et Wamena ville isolée au milieu de l'ile : j'ai demandé a la prendre, on m'a répondu qu'il faut entre 5 et 30 jours de trajet suivant la saison (en fonction de la boue) ... alors j'ai préféré faire 1h30 d'avion
Elle est seulement utilisée par les camions qui apportent de grosses marchandises et dont les chauffeurs ont de quoi manger pour 1 mois
Donc de ville en ville, vous prendrez l'avion ou le Pelni s'il correspond a vos dates et vos envies
Mais vu la taille de l'ile, les trajets sont très longs en Pelni (avec toujours le même pb de planning) Sorong-Nabire 1,5 jours, Sorong-Jayapura 3 jours, pour 2h30 en avion
Sur les cours trajets, c'est-a-dire 20km autour des villes puisqu'après il n'y a plus rien, le bemo (taxi collectif) est pratique et bon marché : il suffit de connaitre le nom de sa destination (un village, un hotel, une plage, ...) car aucun chauffeur ne parle un mot d'anglais. Si ce n'est pas le bon bemo on vous dirige vers un autre bemo. Je l'ai souvent utilisé, je suis toujours arrivé au bon endroit
Les autres moyens de déplacement utilisés par les papous sont les pirogues sur cours d'eau et la marche à pied dans la forêt
8. Se loger en Papouasie
Il n'y a pas pléthore de logements mais on trouve des hotels correct ou même bien dans les lieux considérés comme touristiques (considérés car je ne suis pas sur qu'il y ait souvent des touristes)
Beaucoup de guesthouse ont disparus avec le covid (ce qui prouve qu'il devait y avoir qqs touristes avant), en particulier les 3 ou 4 adresses du Lonely Planet a Wamena étaient toutes fermées. Idem a Jayapura
J'ai quand même logé dans 2 charmantes guesthouse a Sentani et Nabire avec propriétaires hyper-hyper sympa (j'étais tjs le seul touriste)
Comme le gouvernement indonésien a décidé de "développer la Papouasie" (est-ce un progrès ? j'en doute comme tous les papous avec qui j'ai pu discuter, qui veulent surtout garder leur identité et vivre selon leurs coutumes) surtout pour y exploiter ses immenses richesses, pétrole a l'ouest, mines de toutes sortes dans le centre, ..., on trouve dans chaque villes quelques hôtels corrects ou l'on rencontre essentiellement de hommes d'affaires indonésiens (c-a-d non papous)
Voir les logements en détail plus bas dans "Ou aller ?"
9. Comment visiter la Papouasie ?
C'est la grosse question
Le voyage individuel est possible et même facile si vous avez l'habitude de vous déplacer seul à l'étranger. Je n'ai jamais eu de pb de déplacement ou de logement. Pour quelqu'un qui n'est pas habitué au voyage en individuel dans un pays style Indonésie, je déconseille fortement, c'est aller de galère en galère. S'y ajoute le pb de la langue (anglais quasiment inconnu)
Pour les treks (vallée du Baliem et alentours, pays Korowai, monts Arfak) prendre un guide. Idem pour les requins baleine vers Nabire car c'est compliqué de tout organiser (transport, logement, bateau).
2 solutions pour le guide :
- sur le web avant de partir. On trouve beaucoup d'agences locales (souvent basées à Sulawesi). Elle proposent quasiment toutes la même chose mais pour des tarifs très élevés.
- une autre solution est de prendre un guide sur place au tarif local (de 3 a 5-6 fois moins cher) pour des prestations quasiment identiques : guide anglophone, nuits en case dans les villages Dani ou Asmat, nourriture apportée par le guide et les porteurs. La différence provient de la présence de porteurs (mais pas de pb avec un sac a dos de qqs kg si vous etes sportif), et du transport jusqu'au début du trek soit 45 min de route (4x4 de luxe privatisé qui revient très cher au lieu de bemo sans confort mais pittoresque et très bon marché)
En bemo , serrés mais heureux
La difficulté est de trouver le guide sur place. En effet il n'y a aucune agence de voyage dans toutes les villes ou je suis passé : ni a Jayapura, ni a Nabire, ni a Wamena, ni a Sorong. IL faut donc se débrouiller !
Pour ma part j'avais un numero de tél d'un local a Nabire pour les requins baleines : avant mon départ on s'est mis d'accord sur les prestations par plusieurs échanges Whatsapp. A mon arrivée à Nabire, on a tout écrit sur une feuille car les papous changent d'avis tout le temps comme j'ai pu m'en rendre compte a plusieurs reprises : jour et heure de départ, tarif avec tout ce qui est compris (véhicule pour les 3h de piste, bateau pour se rendre a la rencontre des requins baleines, carburant véhicule + bateau , logement, nourriture, eau potable etc etc ...). COmme beaucoup, il ne parlait pas anglais, il faisait tout avec Google Traduction !!
Sem, qui m'a emmené dans la baie de Cenderawih a la rencontre des requins baleines ... et avec qui on échangeait grace a Google Trad
Pour la vallée du Baliem, j'ai cherché dans les rues de Wamena jusqu'a ce qu'un papou (anglophone) m'interpelle dans la rue. On s'est mis d'accord sur les prestations et tarifs en écrivant tout : tarifs, durée, heure de départ, transport, lieux et prestation des nuits (case local avec matelas et couvertures), pas de porteur ... J'ai fait une randonnée d'un jour pour "le tester", puis plusieurs jours ensuite. J'ai porté mon sac (assez léger) avec bouteilles d'eau ( le guide buvait l'eau des torrents mais me l'a déconseillé), le guide portait la nourriture pour plusieurs jours ... dans un grand sac de riz !
Pour la nourriture on est allé au marché avant le départ pour acheter ce dont j'avais envie et le guide cuisinait dans le "honai" cuisine des villages
Mon guide Lembe cuisine dans le honai cuisine d'un village Dani :
En conclusion, le plus simple et le plus beaucoup plus cher est l'agence de voyage réservée avant le départ, mais dénicher un guide sur place est très sympa, pittoresque et nettement plus économique
1. La Papouasie c'est ou ?
La Papouasie c’est loin, tout à l’Est de l’Indonésie. Sorong à l’extrémité Ouest de la Papouasie est à 4h de vol de Jakarta, Jayapura à l’Est à 6h. La Papouasie tangente l'équateur a nord
L’île de nouvelle Guinée est coupée en 2 : à l’Est la Papouasie-Nouvelle Guinée pays indépendant, à l’ouest la partie annexée par l’Indonésie en 1963 nommée maintenant Papua Barat (après qqs décennies de « Iryan Jaya »)
420 000km² pour 5 millions d’habitants, c’est une grande forêt vide entrecoupée de nombreux fleuves larges (pour évacuer les énormes quantités de pluie qui tombent en permanence)
Quelques villes sur les côtes, une chaîne de montagne de presque 5000m au centre avec des neiges éternelles sur l’Equateur et de très nombreuses iles autour (les archipels de Biak et de Raja Ampat en particulier)
Entre falaises et mangroves, on trouve des plages vides (les Papous ne se baignent pas) recouvertes d'ordures le plus souvent puisque tout est jeté a la mer . Ici une des plages de Jayapura bien sale comme il se doit 2. La Papouasie c'est quoi ?
Papua Barat, la Papouasie indonésienne est un territoire annexé en 1969 par l'Indonésie, correspondant au territoire de la Nouvelle-Guinée néerlandaise puis de la République de Papouasie occidentale.
Ce territoire fait actuellement l'objet d'un conflit indépendantiste.
Lorsque je me suis rendu dans la grande caserne de la Police de Wamena (centre de l'ile) pour un pb administratif, je me suis retrouvé avec des manifestants papous face a des policiers lourdement armés. Tout s'est bien terminé, mais ce n'est pas toujours le cas : des Papous sont régulièrement condamnés a des peines de prisons pour avoir brandi le drapeau de Papouasie Libre et des organisations de défense des droits de l'homme rapportent des cas de meurtres, de tortures, de viols et de disparitions.
Rencontre avec un ami de mon guide Lembe, visiblement pas poursuivi pour indépendantisme ! Bon on est en pleine forêt, la police ne doit pas trop s'y aventurer
3. Pourquoi aller en Papouasie ?
Pour faire un voyage "hors des sentiers battus", une expression souvent utilisée à tort par de nombreux voyageurs, mais qui prend ici tous son sens. Même par rapport a d'autres iles d'Indonésie très dépaysante comme les Moluques, je n'ai jamais ressenti une telle impression de bout du monde
Pour découvrir une nature sauvage avec des oiseaux exotiques (en particulier les célèbres oiseaux du paradis), des villages aux ethnies et coutumes variées
Pour randonner dans la vallée du Baliem ou dans les monts Arfak (voire en pays Korowai pour les plus courageux) de village en village, et dormir dans les maisons locales : hutte rondes en bois chez les Dani, en chaume chez les Asmat, maisons dans les arbres chez les Korowai, longues huttes sur pilotis à "mille jambes" des Haram dans les monts Arfak ...
Pour nager avec les requins baleines de la baie de Cenderawasih, plonger ou nager avec palmes autour de centaines d'iles de rêve. La baie Teluk Triton récemment découverte par des plongeurs recèle des fonds et une faune semblable à celle des Raja Ampat. Cette baie est facilement accessible par l'aéroport de Kaimania
Pour rencontrer partout des populations adorables (même avec le pb de la langue !)
Pour visiter une région ou vous serez les seuls étrangers ou presque (pour ma part je n'en ai pas vu 1 en 2 semaines)
4. Populations et culture de Papouasie
Les Papous sont des Mélanésiens contrairement aux autres Indonésiens qui sont asiatiques
On recense plus de 200 ethnies différentes sur l'ile avec chacune sa langue
Ils sont chrétiens pour la plupart avec une minorité musulmane, suite au peuplement de la Papouasie par des Indonésiens venus de toutes régions. Ils ont très pratiquant : le dimanche la vie s'arrête, la journée est réservée à la messe et au repas en famille qui s'ensuit toute la journée entrecoupé de chants religieux
Messe du dimanche en extérieur sur une plage de Jayapura
La polygamie existe mais n'est pas systématique
La culture papou : les guerres tribales, la chasse aux têtes et le cannibalisme qui étaient encore pratiqués par certaines tribus dans la 2ème moitié du XXème siècle, ont disparu. Les traditions culturelles (danses, costumes ...) perdurent dans les villages et diffèrent selon les ethnies. De même, les habitations diffèrent selon les ethnies en fonction de l'environnement (montagne, sur l'eau, plateaux)
Village Asmat : les hommes et les femmes logent séparément dans les huttes allongés, les huttes rondes sont partagés pour le reste (cuisine, repas, activités)
Les Papous sont encore plus accueillants que les autres Indonésiens.
Comme les touristes sont (très) rares, vous serez fréquemment interpelés par des "Hello Mister" (la plupart du temps les seuls mots d'anglais connus des Papous) et vous poserez souvent pour des selfies demandés par des (jeunes) femmes essentiellement ... ce qui n'est pas désagréable
Coté culture "traditionnelle" : pas de temple, musée, église, chateau, mosquée à visiter
5. Se rendre en Papouasie
En avion
Depuis Jakarta on rejoint Sorong a la pointe ouest de la Papouasie en 4h ou Jayapura a l'est en 6h
En venant de Singapour, on peut aussi passer par Manado au nord de Sulawesi et Ternate aux Moluques (vol direct Singapour Manado sur Scott + vol avec escale technique a Ternate)
En Pelni
Si vous avez le temps et vous acceptez de voyager plusieurs jours dans des conditions rustiques (manque de confort, bruit, surpopulation), se rendre en Papouasie en Pelni est une expérience inoubliable. Billet peu cher comprenant les repas, une cabine ou une place sur un des ponts
Les ferry Pelni sont assez récents, surs et entretenus (fabriqués en Allemagne), et de nombreux itinéraires de plusieurs jours relient les iles entre elles.
Vous pouvez atteindre Sorong a l'ouest, Fak Fak plus au sud, Manokwari au nord et Jayapura a l'est depuis Makassar, Manado ou Ambon, voire Jakarta si vous avez vraiment le temps (1 semaine)
Pb des Pelni : les horaires (dont les jours de départ) sont disponibles 1 mois avant seulement, donc c'est quasi impossible de planifier un voyage en Pelni
6. Quand y aller ? Combien de temps rester ?
Il n'y a pas de période favorable ou défavorable. Climat équatoriale avec chaleur supportable, humidité et averse possible chaque jour (mais pas longue)
Les hauts sommets du centre sont la plupart du temps sous la pluie (et la neige pour les sommets !)
Difficile de rester moins de 2 semaines vu l'éloignement. J'ai couplé 2 semaines au Raja Ampat (snorkeling) avec 2 semaines en Papouasie (trek, villages, ethnies, requins-baleines, région côtière)
Pour un trek dans la vallée du Baliem, compter de 6 a15 jours (déplacement a Wamena départ des treks compris), pour la région de Manokwari 5 jours, les requins baleines dans la baie de Cenderawasih 4 jours, un trek en pays Korowai 2 a 4 semaines (long, très sauvage et épuisant !!!), la région de Jayapura 2 -3 jours, l'ile de Biak autant de jours que vous voulez (repos, plongée/snorkeling) Ensuite il faut faire son choix parmi tout cela pour reste e 2 a 4 semaines (ensuite je ne sais pas si on peut prolonger son visa en Papouasie)
7. Se déplacer en Papouasie
En Papouasie, les villes sont peu nombreuses et sont sur les cotes à part Wamena.
Elles sont espacées par plusieurs centaines de kilomètres de jungle.
Le pays est un ensemble de montagne et de forêt avec beaucoup de fleuves et rivières, ce qui ne simplifie pas les transports terrestres
Il n'y a pas de route ou piste sauf entre Sorong et Manokwari au nord-ouest
Le gouvernement a entrepris la trans-papouasie, route de 4400 km qui devrait traverser le pays a travers montagnes recouvertes de jungle, mangrove, fleuves immenses, forets impénétrables .... beau programme. Mais pour l'instant seuls qqs km sont en construction de ci de là.
J'ai pratiqué cette piste (pas certain qu'elle passe au stade route goudronnée) pendant 2h dans la région de Nabire : on monte, descend, tourne sans cesse dans une jungle envahissante sans aucun village ni habitant. La piste s'arrete brusquement au bout du monde. Des centaines de km entre 2 villes, seul qqs camions l'emprunteront ... si sa construction n'est pas abandonnée avant. Donc on n'est pas prêt de se déplacer en voiture en Papouasie
Une piste a été construite entre Jayapura et Wamena ville isolée au milieu de l'ile : j'ai demandé a la prendre, on m'a répondu qu'il faut entre 5 et 30 jours de trajet suivant la saison (en fonction de la boue) ... alors j'ai préféré faire 1h30 d'avion
Elle est seulement utilisée par les camions qui apportent de grosses marchandises et dont les chauffeurs ont de quoi manger pour 1 mois
Donc de ville en ville, vous prendrez l'avion ou le Pelni s'il correspond a vos dates et vos envies
Mais vu la taille de l'ile, les trajets sont très longs en Pelni (avec toujours le même pb de planning) Sorong-Nabire 1,5 jours, Sorong-Jayapura 3 jours, pour 2h30 en avion
Sur les cours trajets, c'est-a-dire 20km autour des villes puisqu'après il n'y a plus rien, le bemo (taxi collectif) est pratique et bon marché : il suffit de connaitre le nom de sa destination (un village, un hotel, une plage, ...) car aucun chauffeur ne parle un mot d'anglais. Si ce n'est pas le bon bemo on vous dirige vers un autre bemo. Je l'ai souvent utilisé, je suis toujours arrivé au bon endroit
Les autres moyens de déplacement utilisés par les papous sont les pirogues sur cours d'eau et la marche à pied dans la forêt
8. Se loger en Papouasie
Il n'y a pas pléthore de logements mais on trouve des hotels correct ou même bien dans les lieux considérés comme touristiques (considérés car je ne suis pas sur qu'il y ait souvent des touristes)
Beaucoup de guesthouse ont disparus avec le covid (ce qui prouve qu'il devait y avoir qqs touristes avant), en particulier les 3 ou 4 adresses du Lonely Planet a Wamena étaient toutes fermées. Idem a Jayapura
J'ai quand même logé dans 2 charmantes guesthouse a Sentani et Nabire avec propriétaires hyper-hyper sympa (j'étais tjs le seul touriste)
Comme le gouvernement indonésien a décidé de "développer la Papouasie" (est-ce un progrès ? j'en doute comme tous les papous avec qui j'ai pu discuter, qui veulent surtout garder leur identité et vivre selon leurs coutumes) surtout pour y exploiter ses immenses richesses, pétrole a l'ouest, mines de toutes sortes dans le centre, ..., on trouve dans chaque villes quelques hôtels corrects ou l'on rencontre essentiellement de hommes d'affaires indonésiens (c-a-d non papous)
Voir les logements en détail plus bas dans "Ou aller ?"
9. Comment visiter la Papouasie ?
C'est la grosse question
Le voyage individuel est possible et même facile si vous avez l'habitude de vous déplacer seul à l'étranger. Je n'ai jamais eu de pb de déplacement ou de logement. Pour quelqu'un qui n'est pas habitué au voyage en individuel dans un pays style Indonésie, je déconseille fortement, c'est aller de galère en galère. S'y ajoute le pb de la langue (anglais quasiment inconnu)
Pour les treks (vallée du Baliem et alentours, pays Korowai, monts Arfak) prendre un guide. Idem pour les requins baleine vers Nabire car c'est compliqué de tout organiser (transport, logement, bateau).
2 solutions pour le guide :
- sur le web avant de partir. On trouve beaucoup d'agences locales (souvent basées à Sulawesi). Elle proposent quasiment toutes la même chose mais pour des tarifs très élevés.
- une autre solution est de prendre un guide sur place au tarif local (de 3 a 5-6 fois moins cher) pour des prestations quasiment identiques : guide anglophone, nuits en case dans les villages Dani ou Asmat, nourriture apportée par le guide et les porteurs. La différence provient de la présence de porteurs (mais pas de pb avec un sac a dos de qqs kg si vous etes sportif), et du transport jusqu'au début du trek soit 45 min de route (4x4 de luxe privatisé qui revient très cher au lieu de bemo sans confort mais pittoresque et très bon marché)
En bemo , serrés mais heureux
La difficulté est de trouver le guide sur place. En effet il n'y a aucune agence de voyage dans toutes les villes ou je suis passé : ni a Jayapura, ni a Nabire, ni a Wamena, ni a Sorong. IL faut donc se débrouiller !
Pour ma part j'avais un numero de tél d'un local a Nabire pour les requins baleines : avant mon départ on s'est mis d'accord sur les prestations par plusieurs échanges Whatsapp. A mon arrivée à Nabire, on a tout écrit sur une feuille car les papous changent d'avis tout le temps comme j'ai pu m'en rendre compte a plusieurs reprises : jour et heure de départ, tarif avec tout ce qui est compris (véhicule pour les 3h de piste, bateau pour se rendre a la rencontre des requins baleines, carburant véhicule + bateau , logement, nourriture, eau potable etc etc ...). COmme beaucoup, il ne parlait pas anglais, il faisait tout avec Google Traduction !!
Sem, qui m'a emmené dans la baie de Cenderawih a la rencontre des requins baleines ... et avec qui on échangeait grace a Google Trad
Pour la vallée du Baliem, j'ai cherché dans les rues de Wamena jusqu'a ce qu'un papou (anglophone) m'interpelle dans la rue. On s'est mis d'accord sur les prestations et tarifs en écrivant tout : tarifs, durée, heure de départ, transport, lieux et prestation des nuits (case local avec matelas et couvertures), pas de porteur ... J'ai fait une randonnée d'un jour pour "le tester", puis plusieurs jours ensuite. J'ai porté mon sac (assez léger) avec bouteilles d'eau ( le guide buvait l'eau des torrents mais me l'a déconseillé), le guide portait la nourriture pour plusieurs jours ... dans un grand sac de riz !
Pour la nourriture on est allé au marché avant le départ pour acheter ce dont j'avais envie et le guide cuisinait dans le "honai" cuisine des villages
Mon guide Lembe cuisine dans le honai cuisine d'un village Dani :
En conclusion, le plus simple et le plus beaucoup plus cher est l'agence de voyage réservée avant le départ, mais dénicher un guide sur place est très sympa, pittoresque et nettement plus économique
Dernière édition par Eiger le Lun 8 Juil 2024 - 13:33, édité 4 fois
Deborah apprécie ce message
Re: Découvrir l'Indonésie : Papouasie
10. Ou aller ?
Sorong
- ville sans aucun intérêt comme quasiment toutes les villes indonésiennes mais Sorong est le passage obligatoire
pour les Raja Ampat
- 2 beaux hotels par lesquels transitent la quasi totalité des touristes pour les RA, probablement d'autres moyens et miteux et qqs guesthouses minables
Jayapura et lac Sentani
Située à quelques km de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle Guinée, la principale ville de Papouasie a été bâtie pendant la colonisation hollandaise en 1910 sous le nom (original) de Hollandia. Les indépendantistes papous lui préfèrent le nom de Port Numbay.
Libérée des Japonais par 80000 soldats alliés en 1944, elle a été capitale de la Nouvelle Guinée Néerlandaise, puis a été renommée Jayapura en 1963 lors de l’invasion indonésienne.
Jayapura se situe dans un environnement tropical magnifique : une ville tout en longueur coincée entre une suite de baies et la montagne abrupte recouverte de jungle.
Aux 2 extrémités de la ville, 2 plages propres (un exploit ici !!) interminables (sans baigneur sauf qqs enfants jeunes), l’une de sable gris, ...
... l’autre de sable blanc frangée de cocotier nommé plage « Base G » (quel nom affreux qui provient du nom du QG américain en 44). J'ai testé cette dernière, très agréable.
Elle est bordée de cocotiers et d'emplacement de pique-nique ou les locaux viennent passer la journée en écoutant de la musique a fond : ils apportent d'énormes enceintes , avec une autre musique dans l'aire voisine à 1O m, ce qui produit un vacarme infernal.
Il y a qqs épiceries gargottes pour se nourrir
Ci-dessous Base G avec ses aires de pique nique :
Tout le monde me salue. A gauche de la femme en robe, une enceinte noire !! Imaginez le vacarme
La ville elle-même est moche comme un bon nombre de villes indonésiennes : pas de centre avec des immeubles et des magasins comme en Europe, mais une succession de gargotes et de baraquements en bois et toles avec très peu de magasins (la société de consommation n'est pas encore arrivée ici). Les seuls bâtiments corrects sont les bâtiments d’état : police, siège du gouvernement régional … et 2 hôtels.
Il y a beaucoup d'habitations sur pilotis dans la mer a cause du manque de place puisque la montagne est juste derrière
Je n'ai pas visité le musée des arts papous, constitué de photos et d'objets de nombreuses tribus
Lac Sentani
Sentani est la ville ou se situe l'aéroport de Jayapura, a 36 km. C'est le seul endroit suffisemment plat sur des centaines de km (et encore qqs km a peine) pour construire un aéroport
Ce grand lac est entouré de montagnes qui ont poussés ses habitants a construire leur maison sur le lac, d'ou de nombreux charmants villages sur pilotis.
La vue du lac et des villages dominées par ds montagnes recouvertes de forêts ou de prairie est magnifique (pas de photos )
Organiser son séjour a Jayapura et Sentani:
Séjourner ici n'est pas indispensable mais comme c'est un passage obligé pour la vallée du Baliem, je conseille de vous arrêter 2 jours si votre planning n'est pas trop serré ... surtout si vous arrivez d'Europe après 21h de vol (+ les escales) : un peu de repos et bain à la plage Base G (plus sympa que l'autre), un peu de marche en ville et 1/2 journée sur les rives du lac.
Logement :
- à Jayapura, 2 beaux hotels et plusieurs de catégories inférieures et d'autres miteux. A mon passage fin 2022, il n'y avait plus de guesthouse
- à Sentani, un bel hotel proche de l'aéroport et du lac, et une superbe guesthouse avec jardin tropical ou j'ai logé
Manokwari
Cette Ville sans intêret comme d'habitude (sauf une ile juste devant pour nager et snorkeler) est bordée d'innombrables iles.
En plus des iles, ce qui mérite le détour ce sont les Monts Pegunungan Arfak tout proche, avec ses nombreux paradisiers. On randonne de village en village chez les Hatam et leurs maisons mille pattes sur (mille !) pilotis
La difficulté sera de trouver un guide pour vous y emmener : j'ai essayé avant de partir grace aux contacts de guide indépendants indiqués dans le LP , mais aucun ne m'a répondu, donc c'est des infos bidons comme souvent dans ces guides
En passant par une agence du web ça devrait être possible, certaines proposent des treks (marche courtes et faciles) dans cette région
Logements
Même genre de logements qu'à Jayapura d'après le LP (1 ou 2 beaux hotels, des miteux et qqs guesthouse, a condition qu'elles existent encore), mais je n'ai pas testé
Nabire
Nabire est une ville prospère (mais aussi moche que les autres !) au fond de l'immense baie de Cerendewasih : la seule raison d'y passer est pour aller nager avec les requins baleines de la baie, expérience fabuleuse.
Côtoyer ces monstres de 10 a 18m pesant plus de 10 tonnes procure de sensations très intenses. C'est un des rares endroits sur terre ou ces immenses créatures résident toute l'année
Organiser son séjour
- venir a Nabire : par avion depuis Jayapura ou Sorong (avec escale a Manokwari le plus souvent) ou en Pelni si vos dates correspondent (j'aurais souhaité prendre un Pelni ici mais il fallait attendre plusieurs jours son passage)
- rejoindre Sowa, lieu dit d'ou on prend un bateau de pêcheur. C'est ici qu'on dort (ou plutôt essaie de dormir) dans la chaleur suffocante et le bruit de la jungle
- Sowa est vraiment au bout du monde ds la jungle en bord de mer (au bout de la piste dont je parlais plus haut) et s’atteint en 3h de piste depuis Nabire. Pas de bemo ou autre évidemment puisque personne ni vit ici sauf un pêcheur très sympa, seul dans une baraque de tôles (celui qui loue son bateau)
Sem mon guide et un requin baleine
Logements :
- à Nabire j'ai logé dans une très jolie guesthouse avec jardin tropical. Il existe qqs hotels pour les hommes d'affaires indonésiens de passage mais je n'ai pas vu
- Sowa : dans un site de bout du monde ds la jungle en bord de mer (au bout de la piste dont je parlais plus haut) il existe un "resort" de qqs bungalows assez cher mais simple, et plus loin des logements très très basiques. Mais il faut y aller avec un guide qui organisera le transport sur la piste, louera un bateau a un pêcheur et le logement avec. Il n'y a personne sur place
Très beau cadre mais confort minimum :
Ile de Biak
Facile d'accès par avion ou ferry, cette ile au nord de la Papouasie offre de beaux sites de snorkeling et plongée, très en vogue avant la "découverte des Raja Ampat" qui sont un ton au-dessus
Je n'y suis pas allé (j'avais déjà les Raja Ampat au programme), mais il y a de beaux tombants et spots ainsi que des logements corrects.
Vallée du Baliem
C'est LE lieu "touristique" de Papouasie : tous les guides relatifs à la Papouasie mentionnent cette destination comme incontournable et c'est souvent visiblement la seule destination des touristes qui se rendent en Papouasie
MAIS : lors de mon séjour en sept 2022, je n'ai vu aucun touriste. Je pensais rencontrer d'autres voyageurs individuels pour partager un guide lors de trek. Je n'ai vu personne, pas même de voyageur avec agence.
Wamena est la petite ville (<10 000 habitants) au centre de cette région. Elle est située sur une plaine de 40km sur 5 a 1600m d'altitude, entourée de montagnes culminant à plus de 4000m. Le fleuve Baliem arrive par une longue gorge au nord et repart au sud par d'autres gorges, ce qui fait de cette plaine d'altitude une contrée totalement isolée qui n'aurait été découverte que dans les années 1930 par un explorateur hollandais.
En 1956 sont arrivés des missionnaires chrétiens puis des fonctionnaires (policiers, soldats, etc), puis le gouvernement indonésien a incité la population d'autres iles (de Java surtout surpeuplée) à investir cette région "pleine d'avenir" (!?), ce qui fait que les papous ne sont plus les seuls habitants de cette ville.
Un des marché de Wamena
Un de mes amis papous avec plume de casoar sur la tête... pas vraiment souriant mais tjs sympa
Mais dans les montagnes autour de de Wamena vivent de nombreuses ethnies : malgré l'arrivée de la modernité, leur mode de vie et leur culture sont encore en grande patrie préservés. Cette modernité est toute relative, certains ayant des portables utilisant les emetteurs installées par le gouvernement, dans d'autres villages on trouve 1 scooter, aucun n'a l'électricité et le principal mode de déplacement est la marche à pied. Mais on peut voir des travaux de création de piste
Il s'agirait d'une des dernières grandes zones traditionnelles au monde (de ci de la on trouve des ethnies au mode de vie traditionnel mais pas sur une aussi grande superficie qu'ici)
Organiser son séjour :
- se promener dans la ville, non pas pour ses batiments, mais pour l'atmosphère qui y règne, mélange de Papous et d'Indonésiens. Les marchés (1 au nord, 1 au sud et 1 au centre) regorgent de fruits et légumes que les femmes des villages Asmat, Yali et Dani viennent vendre. On rencontre parfois des hommes en tenue traditionnelle (c-a-d- nu avec juste un koteka, l'étui pénien, et un chapeau en plumes de casoar)
- découvrir des villages à la journée en bemo, ojek (moto taxi) et à pied. Il n'y a aucun risque à le faire en individuel, sauf celui de ne pas savoir ou vous êtes car personne ne parle un mot d'anglais. Sinon se faire accompagner par un guide (voir plus haut dans "Comment visiter la Papouasie(Guide)"). Les villages Asmat et Dani sont légions avec leurs honai (cases traditionnelles en chaume) enfouis sous la canopée.
Lembe grimpe dans l'humidité et la chaleur de la forêt
un village Asmat
- partir randonner (on dit trek c'est plus moderne parait-il ) de 2 jours à XX jours (à vous de voir) dans les montagnes autour en dormant dans des villages dans des honai
Le pays Yali est le plus sauvage, compter 5 jours minimum pour le découvrir
Mon honai
Le pays Dani au sud de Wamena est le plus populaire, car la plupart des villages ont leur honai pour touristes de passage. Matelas au sol et couvertures, douche au torrent ou à la chute d'eau (très sympa), gentillesse des villageois garantie.
salle de bain du guide : le Baliem
Ma salle de bain :
On va de village en village en traversant sur des ponts suspendus plus ou moins impressionnants le tumultueux fleuve
Bien que ce soit en voie de disparition, quelques hommes portent toujours le koteka
On est ici au royaume de la patate douce, aliment dont raffolent les papous
Cultures de patates douces :
En conclusion, il faut compter 7 jours minimum pour découvrir la vallée du Baliem en comptant les trajets jusqu'à Wamena depuis une autre ville d'Indonésie, avec passage obligatoire par Jayapura plus a l'Est.
Dates : il peut pleuvoir toute l'année, plus de janvier a mars, un peu moins d'avril à décembre
Logements
- à Wamena : un bel hotel et un correct + une guesthouse (toutes les autres ont fermés depuis le Covid). Un magnifique lodge de luxe en pleine montagne complète les logements a 10km de Wamena
- dans les villages : dans un honai. Le guide s'en occupera
Merauke
Tout au sud et proche de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle Guinée s'etend le parc national de Wasur, une sortie de bush australien avec des wallabies et quantité d'autres animaux
A priori la difficulté essentielle est de trouver un guide à Merauke la ville voisine, sauf comme toujours, à passer par une agence avant le départ
Merauke est accessible uniquement par avion et ferry comme toutes les autres villes
Logements
Un très bon hotel ,le Swiss-Belhotel (comme a Jayapura, Manokwari et Sorong) et 2 autres correct
Fak Fak
La baie Teluk Triton proche de Fak Fak recèle des fonds et une faune semblable à celle des Raja Ampat.
Mais a priori pas simple d'en profiter
Ou ne pas aller
Pyramide Carstensz ou Puncak Jaya, le point culminant de l'Océanie domine la forêt équatoriale du haut de ses 4884m
Ayant gravi plusieurs fois le Mt Blanc comme alpiniste et une fois le Kilimandjaro lors d'un voyage en Tanzanie pour faire un safari, je me disais qu'atteindre le pt culminant de l'Océanie serait une belle course d'alpinisme en un 3ème point culminant de continent.
Mais après recherches, j'ai vite abandonné cette idée car :
- le Puncak Jaya est dans les nuages quasiment 365 jours par an, avec pluie ou neige le plus souvent
- ses parois sont recouvertes de glace, donc pas très agréable en alpinisme
- il est situé tout près de Timika une petite ville ou la compagnie américaine Freeport exploite la plus grande mine
d'or et cuivre du monde dans des conditions déplorables (écologiques et humaines). L'état indonésien s'est livré ici en 1977 a une extermination ( génocide ?) silencieuse en plein centre de cette ile immense, en torturant et faisant disparaitre des milliers de papous d'une ethnie qui s'opposaient à cette belle initiative sur leur terres ancestrales. Business is business
Depuis cette date, les émeutes sont fréquents avec la répression qui s'ensuit ... donc que de raisons de ne pas y aller
11. Informations pratiques diverses : cout de la vie, sécurité, formalités
Cout : le voyage revient cher, la Papouasie étant éloignée. Puis sur place en se déplacant en ferry entre les villes (a condition que les dates correspondent) on ne dépense pas bp, sinon il faudra prendre l'avion a chaque fois a des prix variables (cher pour Nabire bp moins pour Wamena
Le gros poste est le guide si vous passez par une agence, sinon j'ai payé environ 5 fois moins cher en trouvant le guide sur place (vallée du Baliem, requins baleines), et ailleurs en se promenant seul
Langue : anglais quasiment jamais parlé sauf dans les beaux hotels et les aéroports
boissons : alcool interdit en théorie, mais toléré. On m'en a proposé en guesthouse et je suis passé devant un magasin qui en vendait a Jayapura et Sorong.
Sécurité :
Aucun problème de délinquance
Des heurs entre indépendantistes et forces de police sont fréquents dans certaines régions qui sont donc déconseillées aux touristes : la région de Timika en particulier comm vu ci-dessus
La vallée du Baliem connait parfois des épisodes violents, mais les étrangers sont toujours tenus a l'écart et bien accueillis
Formalités : dans un passé récent, un "surat jalan" (laissez-passer) était nécessaire pour se rendre dans chaque région. Depuis peu, il a été supprimé dans la plupart des régions. Ce permis gratuit s'obtient dans le poste de police du chef-lieu
C'est pour demander mon surat jalan pour randonner dans la vallée du Baliem que je me suis rendu dans la caserne de police de Wamena : personne ne parlait anglais et ne comprenait ce que je voulais, alors je suis parti sans rien et mon guide m'a fait éviter les postes de police des villages Dani, au cas ou un controle me l'aurait réclamé
moustiques le paludisme est présent donc prendre ce qu'il faut. Mais je n'ai pas vu plus bp de moustiques, pas plus que chez moi
autres bestioles : vu un serpent dans un village Dani entre les honai, mais ca avait l'air exceptionnel car tout le monde s'agitait et mon guide m'a dit qu'il n'était pas dangereux. Rien vu d'autre
12. Fréquentation touristique
Comme dit plus haut, je n'ai pas vu un touriste ni asiatique, ni occidental
Mais j'y étais après le covid, donc difficile d'en tirer des conclusions
Il paraîtrait que la vallée du Baliem serait touristique, il y a peut-être des touristes de temps en temps
La propriétaire de ma guesthouse de Nabire m'a dit que j'étais le premier touriste depuis janvier 2020 (on était en
sept 2022)
Dans un village Dani ayant un honai pour touristes (4 places), l'instituteur qui parlait anglais m'a dit qu'un groupe de hollandais étaient attendu pour la semaine suivante
Conclusion : la Papouasie ça se mérite ... de très beaux moments, de très belles choses, de superbes découvertes, mais en individuel ce n'est pas aussi simple que Bali ou la Thailande mais aussi tellement plus dépaysant
Allez-y vous ne reviendrez pas déçu
@Papouasie
Sorong
- ville sans aucun intérêt comme quasiment toutes les villes indonésiennes mais Sorong est le passage obligatoire
pour les Raja Ampat
- 2 beaux hotels par lesquels transitent la quasi totalité des touristes pour les RA, probablement d'autres moyens et miteux et qqs guesthouses minables
Jayapura et lac Sentani
Située à quelques km de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle Guinée, la principale ville de Papouasie a été bâtie pendant la colonisation hollandaise en 1910 sous le nom (original) de Hollandia. Les indépendantistes papous lui préfèrent le nom de Port Numbay.
Libérée des Japonais par 80000 soldats alliés en 1944, elle a été capitale de la Nouvelle Guinée Néerlandaise, puis a été renommée Jayapura en 1963 lors de l’invasion indonésienne.
Jayapura se situe dans un environnement tropical magnifique : une ville tout en longueur coincée entre une suite de baies et la montagne abrupte recouverte de jungle.
Aux 2 extrémités de la ville, 2 plages propres (un exploit ici !!) interminables (sans baigneur sauf qqs enfants jeunes), l’une de sable gris, ...
... l’autre de sable blanc frangée de cocotier nommé plage « Base G » (quel nom affreux qui provient du nom du QG américain en 44). J'ai testé cette dernière, très agréable.
Elle est bordée de cocotiers et d'emplacement de pique-nique ou les locaux viennent passer la journée en écoutant de la musique a fond : ils apportent d'énormes enceintes , avec une autre musique dans l'aire voisine à 1O m, ce qui produit un vacarme infernal.
Il y a qqs épiceries gargottes pour se nourrir
Ci-dessous Base G avec ses aires de pique nique :
Tout le monde me salue. A gauche de la femme en robe, une enceinte noire !! Imaginez le vacarme
La ville elle-même est moche comme un bon nombre de villes indonésiennes : pas de centre avec des immeubles et des magasins comme en Europe, mais une succession de gargotes et de baraquements en bois et toles avec très peu de magasins (la société de consommation n'est pas encore arrivée ici). Les seuls bâtiments corrects sont les bâtiments d’état : police, siège du gouvernement régional … et 2 hôtels.
Il y a beaucoup d'habitations sur pilotis dans la mer a cause du manque de place puisque la montagne est juste derrière
Je n'ai pas visité le musée des arts papous, constitué de photos et d'objets de nombreuses tribus
Lac Sentani
Sentani est la ville ou se situe l'aéroport de Jayapura, a 36 km. C'est le seul endroit suffisemment plat sur des centaines de km (et encore qqs km a peine) pour construire un aéroport
Ce grand lac est entouré de montagnes qui ont poussés ses habitants a construire leur maison sur le lac, d'ou de nombreux charmants villages sur pilotis.
La vue du lac et des villages dominées par ds montagnes recouvertes de forêts ou de prairie est magnifique (pas de photos )
Organiser son séjour a Jayapura et Sentani:
Séjourner ici n'est pas indispensable mais comme c'est un passage obligé pour la vallée du Baliem, je conseille de vous arrêter 2 jours si votre planning n'est pas trop serré ... surtout si vous arrivez d'Europe après 21h de vol (+ les escales) : un peu de repos et bain à la plage Base G (plus sympa que l'autre), un peu de marche en ville et 1/2 journée sur les rives du lac.
Logement :
- à Jayapura, 2 beaux hotels et plusieurs de catégories inférieures et d'autres miteux. A mon passage fin 2022, il n'y avait plus de guesthouse
- à Sentani, un bel hotel proche de l'aéroport et du lac, et une superbe guesthouse avec jardin tropical ou j'ai logé
Manokwari
Cette Ville sans intêret comme d'habitude (sauf une ile juste devant pour nager et snorkeler) est bordée d'innombrables iles.
En plus des iles, ce qui mérite le détour ce sont les Monts Pegunungan Arfak tout proche, avec ses nombreux paradisiers. On randonne de village en village chez les Hatam et leurs maisons mille pattes sur (mille !) pilotis
La difficulté sera de trouver un guide pour vous y emmener : j'ai essayé avant de partir grace aux contacts de guide indépendants indiqués dans le LP , mais aucun ne m'a répondu, donc c'est des infos bidons comme souvent dans ces guides
En passant par une agence du web ça devrait être possible, certaines proposent des treks (marche courtes et faciles) dans cette région
Logements
Même genre de logements qu'à Jayapura d'après le LP (1 ou 2 beaux hotels, des miteux et qqs guesthouse, a condition qu'elles existent encore), mais je n'ai pas testé
Nabire
Nabire est une ville prospère (mais aussi moche que les autres !) au fond de l'immense baie de Cerendewasih : la seule raison d'y passer est pour aller nager avec les requins baleines de la baie, expérience fabuleuse.
Côtoyer ces monstres de 10 a 18m pesant plus de 10 tonnes procure de sensations très intenses. C'est un des rares endroits sur terre ou ces immenses créatures résident toute l'année
Organiser son séjour
- venir a Nabire : par avion depuis Jayapura ou Sorong (avec escale a Manokwari le plus souvent) ou en Pelni si vos dates correspondent (j'aurais souhaité prendre un Pelni ici mais il fallait attendre plusieurs jours son passage)
- rejoindre Sowa, lieu dit d'ou on prend un bateau de pêcheur. C'est ici qu'on dort (ou plutôt essaie de dormir) dans la chaleur suffocante et le bruit de la jungle
- Sowa est vraiment au bout du monde ds la jungle en bord de mer (au bout de la piste dont je parlais plus haut) et s’atteint en 3h de piste depuis Nabire. Pas de bemo ou autre évidemment puisque personne ni vit ici sauf un pêcheur très sympa, seul dans une baraque de tôles (celui qui loue son bateau)
Sem mon guide et un requin baleine
Logements :
- à Nabire j'ai logé dans une très jolie guesthouse avec jardin tropical. Il existe qqs hotels pour les hommes d'affaires indonésiens de passage mais je n'ai pas vu
- Sowa : dans un site de bout du monde ds la jungle en bord de mer (au bout de la piste dont je parlais plus haut) il existe un "resort" de qqs bungalows assez cher mais simple, et plus loin des logements très très basiques. Mais il faut y aller avec un guide qui organisera le transport sur la piste, louera un bateau a un pêcheur et le logement avec. Il n'y a personne sur place
Très beau cadre mais confort minimum :
Ile de Biak
Facile d'accès par avion ou ferry, cette ile au nord de la Papouasie offre de beaux sites de snorkeling et plongée, très en vogue avant la "découverte des Raja Ampat" qui sont un ton au-dessus
Je n'y suis pas allé (j'avais déjà les Raja Ampat au programme), mais il y a de beaux tombants et spots ainsi que des logements corrects.
Vallée du Baliem
C'est LE lieu "touristique" de Papouasie : tous les guides relatifs à la Papouasie mentionnent cette destination comme incontournable et c'est souvent visiblement la seule destination des touristes qui se rendent en Papouasie
MAIS : lors de mon séjour en sept 2022, je n'ai vu aucun touriste. Je pensais rencontrer d'autres voyageurs individuels pour partager un guide lors de trek. Je n'ai vu personne, pas même de voyageur avec agence.
Wamena est la petite ville (<10 000 habitants) au centre de cette région. Elle est située sur une plaine de 40km sur 5 a 1600m d'altitude, entourée de montagnes culminant à plus de 4000m. Le fleuve Baliem arrive par une longue gorge au nord et repart au sud par d'autres gorges, ce qui fait de cette plaine d'altitude une contrée totalement isolée qui n'aurait été découverte que dans les années 1930 par un explorateur hollandais.
En 1956 sont arrivés des missionnaires chrétiens puis des fonctionnaires (policiers, soldats, etc), puis le gouvernement indonésien a incité la population d'autres iles (de Java surtout surpeuplée) à investir cette région "pleine d'avenir" (!?), ce qui fait que les papous ne sont plus les seuls habitants de cette ville.
Un des marché de Wamena
Un de mes amis papous avec plume de casoar sur la tête... pas vraiment souriant mais tjs sympa
Mais dans les montagnes autour de de Wamena vivent de nombreuses ethnies : malgré l'arrivée de la modernité, leur mode de vie et leur culture sont encore en grande patrie préservés. Cette modernité est toute relative, certains ayant des portables utilisant les emetteurs installées par le gouvernement, dans d'autres villages on trouve 1 scooter, aucun n'a l'électricité et le principal mode de déplacement est la marche à pied. Mais on peut voir des travaux de création de piste
Il s'agirait d'une des dernières grandes zones traditionnelles au monde (de ci de la on trouve des ethnies au mode de vie traditionnel mais pas sur une aussi grande superficie qu'ici)
Organiser son séjour :
- se promener dans la ville, non pas pour ses batiments, mais pour l'atmosphère qui y règne, mélange de Papous et d'Indonésiens. Les marchés (1 au nord, 1 au sud et 1 au centre) regorgent de fruits et légumes que les femmes des villages Asmat, Yali et Dani viennent vendre. On rencontre parfois des hommes en tenue traditionnelle (c-a-d- nu avec juste un koteka, l'étui pénien, et un chapeau en plumes de casoar)
- découvrir des villages à la journée en bemo, ojek (moto taxi) et à pied. Il n'y a aucun risque à le faire en individuel, sauf celui de ne pas savoir ou vous êtes car personne ne parle un mot d'anglais. Sinon se faire accompagner par un guide (voir plus haut dans "Comment visiter la Papouasie(Guide)"). Les villages Asmat et Dani sont légions avec leurs honai (cases traditionnelles en chaume) enfouis sous la canopée.
Lembe grimpe dans l'humidité et la chaleur de la forêt
un village Asmat
- partir randonner (on dit trek c'est plus moderne parait-il ) de 2 jours à XX jours (à vous de voir) dans les montagnes autour en dormant dans des villages dans des honai
Le pays Yali est le plus sauvage, compter 5 jours minimum pour le découvrir
Mon honai
Le pays Dani au sud de Wamena est le plus populaire, car la plupart des villages ont leur honai pour touristes de passage. Matelas au sol et couvertures, douche au torrent ou à la chute d'eau (très sympa), gentillesse des villageois garantie.
salle de bain du guide : le Baliem
Ma salle de bain :
On va de village en village en traversant sur des ponts suspendus plus ou moins impressionnants le tumultueux fleuve
Bien que ce soit en voie de disparition, quelques hommes portent toujours le koteka
On est ici au royaume de la patate douce, aliment dont raffolent les papous
Cultures de patates douces :
En conclusion, il faut compter 7 jours minimum pour découvrir la vallée du Baliem en comptant les trajets jusqu'à Wamena depuis une autre ville d'Indonésie, avec passage obligatoire par Jayapura plus a l'Est.
Dates : il peut pleuvoir toute l'année, plus de janvier a mars, un peu moins d'avril à décembre
Logements
- à Wamena : un bel hotel et un correct + une guesthouse (toutes les autres ont fermés depuis le Covid). Un magnifique lodge de luxe en pleine montagne complète les logements a 10km de Wamena
- dans les villages : dans un honai. Le guide s'en occupera
Merauke
Tout au sud et proche de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle Guinée s'etend le parc national de Wasur, une sortie de bush australien avec des wallabies et quantité d'autres animaux
A priori la difficulté essentielle est de trouver un guide à Merauke la ville voisine, sauf comme toujours, à passer par une agence avant le départ
Merauke est accessible uniquement par avion et ferry comme toutes les autres villes
Logements
Un très bon hotel ,le Swiss-Belhotel (comme a Jayapura, Manokwari et Sorong) et 2 autres correct
Fak Fak
La baie Teluk Triton proche de Fak Fak recèle des fonds et une faune semblable à celle des Raja Ampat.
Mais a priori pas simple d'en profiter
Ou ne pas aller
Pyramide Carstensz ou Puncak Jaya, le point culminant de l'Océanie domine la forêt équatoriale du haut de ses 4884m
Ayant gravi plusieurs fois le Mt Blanc comme alpiniste et une fois le Kilimandjaro lors d'un voyage en Tanzanie pour faire un safari, je me disais qu'atteindre le pt culminant de l'Océanie serait une belle course d'alpinisme en un 3ème point culminant de continent.
Mais après recherches, j'ai vite abandonné cette idée car :
- le Puncak Jaya est dans les nuages quasiment 365 jours par an, avec pluie ou neige le plus souvent
- ses parois sont recouvertes de glace, donc pas très agréable en alpinisme
- il est situé tout près de Timika une petite ville ou la compagnie américaine Freeport exploite la plus grande mine
d'or et cuivre du monde dans des conditions déplorables (écologiques et humaines). L'état indonésien s'est livré ici en 1977 a une extermination ( génocide ?) silencieuse en plein centre de cette ile immense, en torturant et faisant disparaitre des milliers de papous d'une ethnie qui s'opposaient à cette belle initiative sur leur terres ancestrales. Business is business
Depuis cette date, les émeutes sont fréquents avec la répression qui s'ensuit ... donc que de raisons de ne pas y aller
11. Informations pratiques diverses : cout de la vie, sécurité, formalités
Cout : le voyage revient cher, la Papouasie étant éloignée. Puis sur place en se déplacant en ferry entre les villes (a condition que les dates correspondent) on ne dépense pas bp, sinon il faudra prendre l'avion a chaque fois a des prix variables (cher pour Nabire bp moins pour Wamena
Le gros poste est le guide si vous passez par une agence, sinon j'ai payé environ 5 fois moins cher en trouvant le guide sur place (vallée du Baliem, requins baleines), et ailleurs en se promenant seul
Langue : anglais quasiment jamais parlé sauf dans les beaux hotels et les aéroports
boissons : alcool interdit en théorie, mais toléré. On m'en a proposé en guesthouse et je suis passé devant un magasin qui en vendait a Jayapura et Sorong.
Sécurité :
Aucun problème de délinquance
Des heurs entre indépendantistes et forces de police sont fréquents dans certaines régions qui sont donc déconseillées aux touristes : la région de Timika en particulier comm vu ci-dessus
La vallée du Baliem connait parfois des épisodes violents, mais les étrangers sont toujours tenus a l'écart et bien accueillis
Formalités : dans un passé récent, un "surat jalan" (laissez-passer) était nécessaire pour se rendre dans chaque région. Depuis peu, il a été supprimé dans la plupart des régions. Ce permis gratuit s'obtient dans le poste de police du chef-lieu
C'est pour demander mon surat jalan pour randonner dans la vallée du Baliem que je me suis rendu dans la caserne de police de Wamena : personne ne parlait anglais et ne comprenait ce que je voulais, alors je suis parti sans rien et mon guide m'a fait éviter les postes de police des villages Dani, au cas ou un controle me l'aurait réclamé
moustiques le paludisme est présent donc prendre ce qu'il faut. Mais je n'ai pas vu plus bp de moustiques, pas plus que chez moi
autres bestioles : vu un serpent dans un village Dani entre les honai, mais ca avait l'air exceptionnel car tout le monde s'agitait et mon guide m'a dit qu'il n'était pas dangereux. Rien vu d'autre
12. Fréquentation touristique
Comme dit plus haut, je n'ai pas vu un touriste ni asiatique, ni occidental
Mais j'y étais après le covid, donc difficile d'en tirer des conclusions
Il paraîtrait que la vallée du Baliem serait touristique, il y a peut-être des touristes de temps en temps
La propriétaire de ma guesthouse de Nabire m'a dit que j'étais le premier touriste depuis janvier 2020 (on était en
sept 2022)
Dans un village Dani ayant un honai pour touristes (4 places), l'instituteur qui parlait anglais m'a dit qu'un groupe de hollandais étaient attendu pour la semaine suivante
Conclusion : la Papouasie ça se mérite ... de très beaux moments, de très belles choses, de superbes découvertes, mais en individuel ce n'est pas aussi simple que Bali ou la Thailande mais aussi tellement plus dépaysant
Allez-y vous ne reviendrez pas déçu
@Papouasie
Deborah, Marifb et Dr.Telung apprécient ce message
Re: Découvrir l'Indonésie : Papouasie
Mille fois merci @Eiger d'avoir partagé ton expérience d'éclaireur dans cette région vraiment pas du tout dans les "sentiers battus" et qui attirera peut être quelques aventuriers du forum
J'ai pensé à ton post en regardant ce reportage sur les "Asmats" (autrefois anthropophages). Je crois que c'est du côté de la Papouasie nouvelle Guinée, mais c'est le même peuple que tu cites.
Il y a d'intéressantes images historiques des Asmats dans le reportage :
J'ai pensé à ton post en regardant ce reportage sur les "Asmats" (autrefois anthropophages). Je crois que c'est du côté de la Papouasie nouvelle Guinée, mais c'est le même peuple que tu cites.
Il y a d'intéressantes images historiques des Asmats dans le reportage :
Re: Découvrir l'Indonésie : Papouasie
Effectivement ce sont des Asmat de Papouasie Nouvelle Guinée.
Ceux de Papouasie Indonésienne vivent essentiellement sur la coté sud mais un petit groupe réside dans le centre, la région de Wamena. Ce sont dans leur villages qu mon guide m'a emmené
Je les ai trouvé plus farouche que les Dani l'ethnie principale de cette région. Dans chaque village Dani, les habitants venaient a ma rencontre avec curiosité, alors que les Asmat restaient a distance respectable.
Ceux de Papouasie Indonésienne vivent essentiellement sur la coté sud mais un petit groupe réside dans le centre, la région de Wamena. Ce sont dans leur villages qu mon guide m'a emmené
Je les ai trouvé plus farouche que les Dani l'ethnie principale de cette région. Dans chaque village Dani, les habitants venaient a ma rencontre avec curiosité, alors que les Asmat restaient a distance respectable.
Sujets similaires
» Irian Jaya ou Papouasie ?
» Découvrir l'Indonésie: Flores
» Voyage Sulawesi, Papouasie et Bornéo ou autre ?
» #carnet de voyage : Papouasie et Raja Ampat (sept-oct 2022)
» Découvrir l'Indonésie: Sumba
» Découvrir l'Indonésie: Flores
» Voyage Sulawesi, Papouasie et Bornéo ou autre ?
» #carnet de voyage : Papouasie et Raja Ampat (sept-oct 2022)
» Découvrir l'Indonésie: Sumba
Le Forum du Voyage - voyages et tourisme individuel :: Voyages en Asie :: Voyager en Asie du Sud-est :: Indonésie Malaisie Singapour
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum