Le Pakistan, la révélation !

Non, nulle allusion à un texte sacré, j’évoque l’accueil de la population pakistanaise, accueil réellement hors du commun, exceptionnel, j’évoque les fantastiques paysages que nous offre le nord du pays, au Gilgit Baltistan, au Khyber Pakhtunkhwa. Ils occupent pour moi, une place sans égale dans ce monde.
C’est l’évidence, la société pakistanaise est régie par une forte tradition, les règles de vie sont aux antipodes de notre propre culture, culture occidentale perçue par les Pakistanais comme non conventionnelle, exotique. 
Curieux, avides d’inédit, les jeunes vous découvrent, viennent vers vous, vous entourent, vous questionnent …
Where you from ?  Fisrt time ?
Peu importe le lieu, dans la rue, à table, à moto, le contact est immuable, spontané… au fil des heures, des jours, il est maintes fois répété, il devient pesant, redouté, exaspérant.
Il convient ensuite de décliner son prénom, la raison de sa présence, sa perception du pays, parfois sa religion. Suprême, exquise découverte, la lointaine France conserve ici une aura exceptionnelle, elle semble édifiée sur de vagues connaissances, l’imaginaire.
C’est la rançon de la gloire, la gloire de l’être différent, de l’étranger.
Il y a quelques années, à Kachgar, au Xingiang, sur l’étonnante terre des Ouïgours, le consulat du Pakistan n’avait pas daigné me recevoir, m’entrouvrir sa porte, le touriste occidental n’était pas le bienvenu. 
Cette situation a vécu, le Pakistan souhaite aujourd’hui corriger son image, séduire.
En dépit des efforts officiels, la visite d’Européens, d’Occidentaux, reste encore confidentielle, le Pakistan fait peur aujourd’hui, ce ne fût pas toujours ainsi.
Dans les villes populeuses, je m’immerge dans un monde d’hommes, des hommes à l’apparence austère, jeunes, un monde de barbus vêtus de la traditionnelle tenue pakistanaise, le shalwar kameez.





L’accueil est surprenant, déroutant, toujours bienveillant, amical, je suis l’objet de fréquentes marques d’intérêt, d’invitations, je ne maîtrise aucunement l’ourdou et l’anglais souvent sommaire de mes interlocuteurs limite l’échange. 
Ici, dans le nord du Pakistan, la moto de petite cylindrée se révèle, pour moi, un moyen de locomotion unique, l’allié idéal, parfaitement adapté à la découverte, en solitaire, des vallées de ce bout du monde. A Gilgit, la location de ces engins est peu contraignante, le permis de conduire ne semble pas exigé dans toutes les officines.
Au guidon d’une Suzuki 150, durant un mois et demi, je sillonne le nord de ce pays, il se révèle montagneux, aride, très différent des autres provinces pakistanaises par son aspect, son climat, sa population.


Mon expérience motocycliste est pauvre, récente, quelques semaines sur les hautes routes du Ladakh, au guidon d’une Royal Enfield, le Gilgit Baltistan puis le Khyber Pakhtunkhwa se sont pourtant offerts sans difficulté majeure.
Dans la vallée de la Hunza, en diverses autres localités, nombre d’habitants sont ismaéliens, musulmans chiites très éloignés des préceptes religieux, du rigorisme du clergé iranien. 
Jadis, en France, leur chef spirituel occupait communément la couverture des magazines à sensation, il s’agit de l’Aga Khan, personnage mythique, riche, vénéré de la communauté ismaélienne.
Depuis de très longues années, il finance la réalisation de nombreux projets dans le nord du Pakistan et ailleurs dans le monde.
Superbe, splendide, majestueux, grandiose… la langue française abonde de qualificatifs, ils sont tous parfaitement adaptés à la description de ces massifs, de ces vallées pakistanaises, je ne pouvais imaginer une telle densité de décors d’exception.
Je m’engage vers l’est, le nord puis à l’ouest, ils se livrent, se renouvellent, leur somptueuse aridité me captive, je ne me lasse pas de ces paysages, de cette splendeur, mes photos ne consentent à transmettre qu’une parcelle de cette réalité, j’en suis désolé.




Cette carte est évidemment approximative, j'ai fait retour à Gilgit par le sympathique col de Babusar puis Chilas.






L'Indus, fleuve mythique, entre Dasu et Chilas.










Le pakol est la coiffure traditionnelle du Gilgit Baltistan, elle semble identique à celle des Pachtouns, immortalisée par le commandant afghan Massoud.










Dans la région sud-est, je roule quelques moments en compagnie d'un couple d'Espagnols.
Dans ce nord, c'est l'exception. Ici, tout est vert, la route est agréable, elle mène au plateau de Deosai.













Sur le plateau de Deosai, la piste conduit à Skardu.













Le jour s'estompe, je descends vers Skardu.






Le désert froid de Kaptana, aux abords de Skardu.






C'est la voie de Skardu à Khaplu. Au-delà de cette bourgade, je n'ai pu poursuivre dans la vallée de Husche. Un pont détruit, des éboulis rocheux, une coulée de boue m'obligent à faire demi-tour.
Arando, sa vallée me sont déconseillés, le risque d'éboulement est élevé.







La route de Skardu à Gilgit. Il a plu abondamment dans les semaines, les jours précédents, la route est fréquemment obstruée par des éboulis parfois importants.






De Gilgit vers la vallée de Hunza. la viande de yack est une viande de qualité, la découpe s'opère délicatement à la hache.












Passu, son pont suspendu, son glacier, ses environs, ses parcours de randonnées... un énorme coup de cœur.





































Borith lake: Près de Passu, prenez la mauvaise piste aujourd'hui en travaux, elle mène à l'affreux Borith lake, continuez sur la piste en terre jusqu'à l'arrête rocheuse. Un sentier aménagé surplombe la vallée, le glacier, s'élance vers un col, la montée est abrupte, la vue prodigieuse.


















Le début de la piste vers le village de Simshal.


Au fil des siècles, pas à pas, les hommes ont pénétré ces vallées, gravi ces montagnes et au prix de travaux prodigieux, ont valorisé chaque mètre carré de terre disponible, alluvionnaire. Nous imaginons la détermination, les souffrances physiques et morales encourues par ces pionniers.






Simshal, un village mythique pour beaucoup. La piste de 55 kms est ouverte depuis 2003, elle fait l'objet de beaucoup de fantasmes... et de vidéos. La moto est parfaitement adaptée à ce parcours.

































Ces passages, nombreux dans le Nord, sont parfois redoutables, une profondeur importante, les sols instables sont des pièges.








L'extrémité Est du village de Shimshal. A l'arrière, la Chine.




Fin de journée à Simshal.




La rivière Chapursaan, dans les premiers kilomètres de sa vallée.












Les femmes, jeunes et moins jeunes, sont constamment à l'ouvrage.




















L'intérieur typique d'une habitation au Gilgit Baltistan.




La piste cassante se termine non loin d'ici. Un sanctuaire, celui de Baba Ghundi, un mystique soufi doté jadis, parait-il, de pouvoirs miraculeux est toujours très visité.




Dans ce massif du Karakorum, les vallées fertiles sont rares, les voies de communication le sont tout autant, elles sont exceptionnelles, je m'engage dans l'une d'elle, longue d'une douzaine de kilomètres, il n'y a pas de possibilité d'hébergement me dit-on. Peu importe, la première personne rencontrée, un jeune militaire en vacances, spontanément, m'invite chez lui. L'hospitalité est ici une tradition, c'est un  honneur d'inviter un étranger.
Je découvre le village de Misgar, 300 habitants. La bourgade, bâtie sur un promontoire rocheux borde une ancienne route de la soie. L'Afghanistan est proche, la Chine, le Xinjiang, patrie des Ouïghours, également. Le décor est époustouflant.












Pour se préserver d'une agression chinoise,  le fort de Kalam Darchi fût construit par les Anglais en 1932. Je le pensais abandonné. Non, des militaires et un policier découvrent avec étonnement ma présence. La piste, ici, se scinde en deux tronçons, l'un se dirige vers l'Afghanistan, il est actuellement fortement enneigé et fermé depuis plusieurs années, l'autre se dirigeait vers la Chine, il n'existe plus.











Le promontoire de Misgar. A l'arrière, dans les nuages, les contreforts de l'Afghanistan et de la Chine.




A gauche, sur l'image, au premier plan, des galets témoignent de la hauteur du lit de la rivière, dans un très lointain passé.




Abdul Karim et son épouse. Chaque soir, le rituel se répète, il faut confectionner et cuire les chapatis. La langue usuelle n'est pas, ici, l'ourdou mais le burushaski.




Là-bas, Misgar.

#carnet #Pakistan

Quels paysages fabuleux   et un récit qui donne envie de poursuivre la découverte

Retour vers Gilgit, route vers l'Ouest.



Gilgit se cache derrière ces sommets. Cap à l'ouest, le long le rivière éponyme.












Peu après Gupis, se présente la vallée de Yasin, au fond de la vallée se tient un village isolé, Darkut.




Le cirque de Darkut abrite trois glaciers, un village.


















Ascension difficile vers le Khalter lake.Les sommets environnants émergent à environ 6000 mètres.




Fatma m'invite à boire le thé. Le thé ou chai se boit sucré ou étonnamment salé à l'aide de sel gemme. Le sel se présente en bloc de couleur rose, il est brièvement trempé dans le liquide.

A cette altitude, pas de piste, pas de mécanisation, quelques lopins de terre sont cultivés. Le blé coupé est piétiné par les ânes, le grain est récolté au sol. Au printemps, des hommes et des femmes investissent ces rustiques maisonnettes pour plusieurs mois.





Je fais retour vers Gupis. Extraordinairement, une seconde vallée me tend les bras, je m'y engage, de hauts sommets subliment le décor. Un homme m'aborde, c'est un policier en civil. Il désire m'héberger, je le suis. Peu après, il s'arrête et salue un groupe de villageois. A l'occasion d"une cérémonie de mariage, ces villageois se succèdent dans l'habitation des parents du marié, il m'est demandé de me joindre à eux. Le père du marié se trouve à gauche.




La grand-mère... les femmes sont, évidemment, réunies dans une autre pièce de l'habitation.








Retour sur l'axe routier principal.








A Buni.








Sur la piste ouest, en direction de la frontière afghane et peu après la petite ville de Gupis, les difficultés se font jour, s’amoncellent, rudes, redoutées, les mauvaises sections routières s’ensuivent, exécrables, je suis seul, bien souvent.
La moto, ma compagne, est peu confortable, je me heurte à d’importants chantiers de construction, de réhabilitation de la voie, mon corps est malmené, meurtri, il l’exprime à travers une hémorragie, à l’arrière gauche, une attache de l’amortisseur de la moto se brise.
C’est le prix d’une immense, d’une rare, d’une fantastique liberté. Elle m’est chère, je l’agrippe, mon humble existence se révèle une fois de plus exaltante, j’en suis heureux.






La métamorphose est soudaine, inattendue, le paysage est sublime, la mutation se poursuit jusqu'au col de Shandur.
































Descente vers Mastuj.




A Mastuj, un commerçant ambulant propose de miraculeux remèdes.

A Mastuj, la fin d’après-midi est douce, la ville rustique, les rues cahotantes. La chevauchée du jour, une centaine de kilomètres, s’est avérée éprouvante, je pose le sac, enfin. 
Je suis au bout du monde, un autre… la modeste localité est cernée par les montagnes, l’électricité fonctionne en quasi permanence et je dispose d’une intermittente mais convenable connexion wifi, la situation est inespérée, ne poursuivons pas notre route, marchons, flânons, téléchargeons mes images.
C’est un constat, l’état pakistanais veille particulièrement à la sécurité de ses visiteurs étrangers, c’est semble-t-il un objectif prioritaire. 
Dans le nord du territoire, hors la vallée de la Hunza, les policiers occupent de nombreux postes de contrôle, l’accueil est sympathique, il importe de présenter son visa, s’enregistrer, inlassablement, encore et encore. 
A l’ouest, il fait face à un sulfureux, à un turbulent voisin, l’Afghanistan. 
Le Khyber Pakhtunkhwa, une part de son territoire, plus exactement, connaît un traitement particulier, c’est aujourd’hui encore une zone sensible, elle connaît de temps à autre, des troubles, des violences, je suis donc soumis ça et là à des escortes policières, à pieds dans une ville, au restaurant, en moto, tel un important personnage, en véhicule tout terrain peu avant Besham puis gardé, veillé, la nuit à l’hôtel. 
La menace est-elle réelle ? je l’ignore…  
Chitral est une ville active, paisible, elle s’étend sur les deux rives d’une rivière tumultueuse, l’étranger bénéficie ici, encore, d’un fort capital de sympathie.
C’est, pour moi, la halte idéale avant d’accéder à deux vallées, elles sont principalement occupées par un peuple fabuleux, inoubliable mais en grand danger, les Kalash.














Les militaires pakistanais protègent ces vallées, veillent sur ce peuple à la culture singulière.

Les Kalash dérangent, l'islam leur est étranger, ils sont animistes.
Les derniers jours d’août s’éternisent, les Kalash fêtent la fin des moissons, les touristes pakistanais envahissent la vallée… C’est pour moi le moment, je fuis le tumulte, les festivités, je quitte à regret la vallée de Rumbur.
Quelques jours s’écoulent, la vallée recouvre sa quiétude, c’est l’opportunité choisie…  gardiens d'un bienveillant conservatisme, des talibans pakistanais attaquent les postes militaires, quatre militaires sont tués, douze talibans, ils ont été repoussés.





 
Incredible Pakistan. Ce groupe ethnique détonne dans cette grande région totalement islamisée. Depuis près de 4000 ans, les Kalash seraient présents sur ce continent. Hautes en couleurs, les femmes, les filles, sont toujours très attachées à leurs coutumes, leur tradition vestimentaire. Prosélytisme oblige, leur population décline.





La coiffe se nomme shutshut.











Malang, célébrité locale, conte, chante.





























Pratique:
Le nord du Pakistan est globalement accessible de mai à octobre. 
Parcours:
Gilgit est la ville principale du Gilgit Baltistan.
Quatre axes routiers sont au départ de cette ville: 
-vers le nord, en direction de Sost, la frontière chinoise, le Xinjiang.
-vers le sud, en direction de Chilas, Islamabad la capitale.
-vers l’est ou plus exactement le sud-est, en direction du Nanga Parbat, du plateau de Deosai, de Skardu, Khaplu.
-vers l’ouest, en direction de Chitral et l’Afghanistan.
Quel que soit l’itinéraire choisi, Gilgit est un point de passage obligé, il n’y a pas d’autre alternative pour les véhicules.
La région est montagneuse, les voies routières sont peu nombreuses, les schémas de découverte de ce territoire sont donc quasi immuables, seule la disponibilité du voyageur, sa motivation permet d’explorer le nord du Pakistan partiellement ou dans sa grande superficie, ses détails.

J’ai utilisé la carte routière Reise du Pakistan au 1:1 300 000 (1cm=13 kms).

Formalités:
Un visa touristique, le e-visa est obligatoire et aujourd’hui très facile à obtenir.
Il offre une durée de trois mois dans une période de 6 mois.

Seule contrainte, il faut obtenir une invitation, les loueurs de motos, des hôtels, la délivrent contre l’équivalent d’une somme de 40 dollars US.
Les voyageurs venant d’Inde franchissent la frontière pakistanaise à l’unique poste actuellement ouvert, celui de Wagah. Il est situé à mi-chemin entre Amritsar en Inde et Lahore au Pakistan. Le poste est peu fréquenté, les formalités sont simples, non contraignantes.
Une précision: Lors d’un aller-retour Inde-Pakistan-Inde, le e-visa n’est plus valable, les voyageurs doivent être munis du visa indien à multiples entrées. 
L’échange de devises est possible à la frontière.

E-visa. Je n’avais plus accès à mon compte personnel sur le site officiel pakistanais, j’ai donc fait appel à l’organisme Rapidevisa, les services sont remarquables, personnalisés.

Location de la moto auprès de Gilgit Bikers Pakistan, gilgitbikers.com
Lors de la demande de renseignements et l’envoi des pièces nécessaires au dossier de demande du visa, Nadeem Ahmad, le responsable de cette agence a été très réactif.
Sur place, à Gilgit, la moto, « la meilleure du parc » une Suzuki 150cc théoriquement vérifiée et mise en état, présente des anomalies non compatibles avec un parcours de longue durée. Ces anomalies seront en partie corrigées.
Sont prêtés: casque, gants, genouillères et coudières.
Les tarifs s’appliquent au prorata du nombre de jours de location.
Le règlement de la location et de l’invitation sont à régler en devises étrangères, au cours du jour, ou en roupies pakistanaises.

Banques : Attention !  Au Pakistan, deux banques, uniquement, acceptent les cartes VISA et Mastercard. Ce sont la Standard Chartered, présente dans les villes importantes et Bank Alfalah.
Dans le nord du Pakistan, seule Bank Alfalah est disponible dans quelques petites villes. Le montant maximum d’un retrait est de 20 000 roupies (60€ env).
De multiples retraits sont possibles, la banque facture, à chaque retrait, des frais fixes de 650 roupies.

Téléphone: Il n’existe pas de carte SIM couvrant la totalité du territoire pakistanais. 
J’ai utilisé une carte SIM JAZZ, achetée à Lahore, elle a correctement fonctionné sur tout le territoire, hormis le nord.
Dans la région de Gilgit, seule fonctionne la carte SCOM, à l’ouest les locaux utilisent la carte du réseau TELENOR.

Deux modestes et sympathiques hôtel ou guesthouse:
A Passu: Shisper View. Tel. 05813448009
A Simshal: Sifat Guest House.  Tel. 03460598083- 03555314881














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Quels paysages fabuleux   et un récit qui donne envie de poursuivre la découverte

Même avis que mjp.
La moto semble être adaptée pour se déplacer sur ces routes et profiter au maximum de ces paysages magnifiques.
Si en plus les gens sont sympas (ce que pourtant je n'imaginais pas vraiment) c'est un plus incroyable !
Et pour ne rien gâter les photos son très très belles (y compris les portraits). Bravo et merci.

Sacrée aventure ! Super photos. Incroyable tes photos des Kalashs. Merci pour le partage.

Mille merci pour ces photos de paysages grandioses, on reste bouche bée devant ces montagnes immenses, et ces territoires arides.

Je me demande bien de quoi peut vivre la population puisqu'il semble impossible de cultiver ?

Tu as vraiment le don de réussir les portraits des habitants 

Si tu as eu de temps à autre une escorte policière, voire une garde rapprochée, il me semble que ce territoire du nord est connu pour être plutot sauvage et peut être dangereuse. N'est ce pas où se cachait OUssama Ben Laden ? Et puis au Pakistan, n'est ce pas le pays où une femme chrétienne a été menacée de mort juste pour avoir bu de l'eau d'un puits réservé aux Musulmans... Cela n'a pas l'air d'être évident de s'y promener en tant que non musulman... remarque la région que tu décris est assez multiculturelle et habitée par des minorités, peut être est elle alors plus ouverte ?

Splendide!

Ton voyage a le goût de l'aventure et ta plume m'a embarquée avec toi sur la moto! Pas surprise par l'accueil généreux offert à l'étranger mais je suis heureuse que cela puisse être mis en avant dans ton expérience.

Merci pour ce partage.

C’est ici une tout autre image du Pakistan, à laquelle nous ne sommes pas habitués… Magnifique, et si bien contée. 

Merci beaucoup.
Notre regard sur ce pays est évidemment erroné. Notre connaissance, nos certitudes sur le Pakistan se résument à des articles de presse relatant des cataclysmes, des violences… ce pays ne peut évidemment, se résumer à ces tableaux.
Mes images, mes commentaires tentent de démontrer la magnificence de ce Nord, l’exceptionnel accueil de la population, leur hospitalité. Pas plus. Oui, le Pakistan connaît de graves, de profonds problèmes économiques, politiques.
Deborah, relis moi s’il te plaît. Les escortes ne concernent qu’une petite partie du Khyber Pakhtunkhwa… Ben Laden vivait à Abottabad, sa villa a été rasée.
Cultures: Il y a des centaines de milliers, des millions d’années, les cours d’eaux étaient gigantesques, monstrueux, les preuves de ce gigantisme sont partout visibles dans les vallées du nord, le lit de ces rivières s’élevaient parfois à une centaine de mètres plus haut que le lit actuel.
Dans ces vallées, les cours d'eau furent des vecteurs importants de transport de sédiments, ils le sont toujours. Lors de fortes crues, les sédiments se déposent en présence d’un bassin à faible déclivité et d’un débit atténué.
Ces conditions semblent ici, rarement réunies, les terres arables sont peu répandues. Les ressources sont essentiellement liées à une modeste agriculture, à l’élevage de vaches, chèvres et moutons.

Bravo pour ce beau récit accompagné de belles photos.

Lecture passionnante sur un pays qui nous attire rarement (a tort) nous les voyageurs
Mais tu confirmes ce que m'avais dit des connaissances qui s'étaient déjà rendu au Pakistan : la gentillesse et l’accueil des Pakistanais sont incroyables
Concernant les photos une mention spéciale pour les portraits   et bravo pour ce périple en moto dans des régions vraiment perdues

Je partage tout à fait commentaires précédents sur ce récit et les splendides photos: les bleus du ciel , les montagnes et la verdure de certaines vallées me rappellent le Ladakh, la seule région proche où j'ai été, mais les photos que je trouve les plus belles sont les portraits, en particulier ceux des kalashs.

Merci de m'avoir emmenée visiter ces endroits splendides, aux populations si variées, où je n'irai jamais.

J'adjoins quelques images de diverses régions du Pakistan. Il est facile de se déplacer au moyen des bus locaux et régionaux.


Multan est une grande ville du Punjab. Ici, le mausolée de Rukn-e-Alam.








Il peut être ardu d'obtenir l'autorisation de photographier des femmes pakistanaises.





Banales scènes de rue à Lahore.






Des heures et des heures... le dromadaire actionne une presse à huile.










Dans une pollution atmosphérique intense, cet homme se maintiendra longtemps dans cette position. Il propose semble-t-il, des bâtons de siwak (brosse à dents traditionnelles).

















A l'instar de l'Inde, les pétales de fleurs sont utilisés à l'occasion de cérémonies.




Le site de Mohenjo Daro, non loin de Larkana.


Elle est vieille de trois millénaires avant J.C. et était étonnamment très avancée. Un épais mystère entoure cette remarquable civilisation de la vallée de l'Indus. Elle occupait un immense territoire, du Bangladesh actuel au Pakistan.





La cité de Mohenjo Daro, recomposée par un artiste.




Un petit musée expose poteries, bijoux, outils de cette longue période d'histoire.













Non loin de Jhelum, le fort de Rohtas édifié en 1541.

Quel festival de superbes photos !
Merci Krit.

Les portraits de ces jeunes hommes au regard pénétrant sont magnifiques

Quel récit fabuleux avec des photos d'une grande beauté et dans un pays qui me fait de l'œil depuis un moment. Comment ai-je pu passer à côté de cette merveille...
Mille merci pour le partage. J'aimerais bien trouver le moyen idéal pour nous d'explorer cette partie du monde. Un peu trop âgée pour me lancer en moto, c'est à réfléchir mais en tout cas tu as relancé mon envie.
Et moi aussi cela me fait penser au Ladakh et au Zanskar.

Merci infiniment.
L’âge, le grand âge ?
« Il n’est pas un handicap, encore faut-il arriver jusque là pour le savoir » a déclaré …
Je confirme, j’acquiesce mais nous sommes si différents les uns, les autres. Oui, l’état d’esprit fait l’essentiel, il est déterminant.
Mis à part la moto, quels moyens disposons nous pour découvrir le Nord du Pakistan ?
Les touristes asiatiques voyagent en groupe et s’entassent dans des minibus réservés, ils sont bien sûr, dans l’obligation de rester sur l’asphaltée Karakorum Highway.
Le recours au 4x4, piloté par un guide pakistanais, est de toute évidence la bonne solution, solution évidemment plus onéreuse.
Cette région du Pakistan est la continuité géographique du Ladakh mais pour moi, il existe une grande différence entre ces deux contrées. Les routes du Ladakh nous mènent à des altitudes peu communes, 4000, 5000 mètres et un peu plus… les routes, les pistes du nord du Pakistan empruntent fréquemment les fonds de vallées, les cours d’eau.

Le 4x4 avec chauffeur et les minibus... rien qui ne me fasse rêver. Je me posais plus la question entre les pieds et le backpack en transport en commun. Mais les grosses randos en altitude sont devenues plus difficiles pour moi ( pb de genou). L'idéal serait d'arriver avec son propre véhicule mais l'accès est difficile.

Par la route, l’accès au Pakistan se fait habituellement par l’Iran puis le Balouchistan, sous escorte armée. Il est aussi possible d’accéder à ce pays par l’Inde au niveau de Wagah.
Les minibus circulent communément sur la Karakorum Highway, il est plus problématique de gagner les vallées secondaires. Au départ de Sost, quelques 4x4 rejoignent Simshal.

On caresse parfois l'idée d'acheter un véhicule tout terrain pour nous rendre par nous même dans ce genre d'endroits. Mais on a déjà tellement de projets, cette vie est trop courte...

L’ Asie Centrale vous tend donc les bras. Une troisième porte d’ entrée pour le Pakistan se situe au col de Khunjerab. Il existe une liaison routière, régulière, entre la petite ville de Sost au Pakistan et Taxkorgan, il me semble, en Chine.

Bonjour Krit. 
Fabuleuse escapade que je ne peux faire que par la grâce de ta description et de tes photos. Magnifique sourire de la jeune fille. 
Merci pour ça. Armindo.

@krit. Un magnifique carnet dûment documenté qui ne peut que faire réver ceux qui ne connaissent pas le Pakistan et ravive les souvenirs de ceux qui l'ont sillonné...pour nous il y a presque 30 ans.  En routard,  certes pas en moto mais sac à dos et petite tente, guest houses modestes, bus et taxis partagés. Les noms chantent encore dans nos oreilles, vallée de Hunza , Gilgit, Chitral, Peshawar....les paysages grandioses des montagnes de plus de 7000m et ses ponts scabreux, les habitants accueillants, des paysannes  des hauteurs ne comprenant pas pourquoi en France on n'apprend pas le Burushaski, les Kalash de Rumbur et Bumburet qui ne semblent pas avoir changé. Le bus en montagne qui ne s'arrête pas devant nous car plus de freins, les pannes en route, les voyageurs sortant par les fenétres pour aller plus vite et la fenétre leur reste dans les mains...c'est loin mais gravé dans notre mémoire. Ah les voyages! Bravo pour ce reportage très humain 
                 

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Je me joins aux compliments plus haut, un magnifique périple qui fait rêver mais qui donne aussi des idées… merci également d’avoir pris le temps d’assembler les mots et les images sans oublier les renseignements pratiques
Bref bravo…