Notre retour de 3 semaines en Ouzbekistan en Septembre 2023

Bonjour chatounette,

J'aime beaucoup vos photos de la "vraie" vie.

Ce carnet me rappelle tant de bons souvenirs ! Nous n’avions pas eu la chance de ’croiser’ un mariage ! Belles photos et c’est vrai toute cette vaisselle identique de la vallée de Ferghana à Moynaq !
J’ai hâte de lire la suite !

4yne
merci. c est ce que nous aimons trouver dans nos voyages.

difficile peut être de porter ces belles tenues chez nous !

Je les verrais bien sur un pantalon ou collant noir ou gris 

@Moushika
pourquoi pas, mais les tenues trop marquées, à mon goût, sont difficiles à porter. Maintenant pour une soirée, ou une réception, pourquoi pas    affaire de goût ...

Dimanche 17 septembre.
Ce matin, Nasrullo nous informe que le musée de Noukous est fermé le lundi, soit demain. Ce qui veut dire c'est que si  l'on veut vraiment y aller, il faut décaler notre programme et ne rester qu'un jour et demi sur Khiva où j'avais prévu une journée de repos.
Le choix est vite fait. Ce sera Noukous.

Nous quittons donc ce matin Marguilan en ayant encore entendu de la musique dans le jardin de l'hotel et en ayant vu d'autres femmes arriver. Est ce même mariage qu'hier ou un autre ? En Ouzbekistan le mariage est une très grande fête et on se marie tous les jours...





En voiture et départ pour Tashkent  (plus de 400km...) où nous devons prendre ce soir l'avion pour Noukous.

En route on s'arrête dans un champ de coton pas trop fourni, notre chauffeur ne parle que le russe ! le dialogue est vite vu !



Toutes les maisons que nous voyons en bordure de route sont agrémentées de treilles de raisin blancs.

On roule, on roule . Arrêt  dans  une fabrique de pain en bordure de route



on voit bien dans le four la disposition du pain et dans celui ci, le feu est ralenti par un tissu posé au dessus des braises.



En cours de route avant d'arriver au fameux col  Kamchick à 2 000 mètres , un lit était de sortie .





Il est environ 13 heures lorsque nous faisons une petite pause sur le col et l'heure de la prière étant, dans ce pays où 90% de la population est de religion musulmane, on prie n'importe où .



on roule, on roule et nous voilà de retour à Tashkent à 17 heures où notre vol pour Noukous doit partir à 20 heures. On a le temps d'attendre ...

Oui le temps peut paraître long à l'aéroport car le tour de la galerie commerciale est vite fait.... Et comme il n'y a pas beaucoup de vol, l'animation est réduite...

L'aéroport de Tashkent et la salle d' embarquement vide, les voyageurs arrivant peu de temps avant l'embarquement, pas comme chez nous.





Tout étant bien organisé, à l'arrivée la navette de l' hôtel Tashkent nous récupère et nous voici installés pour 2 nuits à Noukous. L 'heure tardive étant, on se contentera ce soir de quatre grains de raisins et d'un morceau de pain.

Hall d'accueil pompeux, clinquant et chambre spacieuse à l'ameublement un peu désuet, avec un lit de 2.20m de large, ouf...









Sur les grandes avenues, les éclairages publics ressemblent à des éclairages de fête !



La journée a été longue et fatigante, une bonne nuit réparatrice va nous remettre d'attaque pour explorer Noukous demain.

Lundi 18 septembre 2023

Après avoir pris un solide petit déjeuner servi sous forme de buffet où rien ne manque dans la salle de restaurant de l'hotel ,

 

nous partons visiter une partie de la ville avec un plan que nous a remis la réception, mais celui ci est imprimé à l'envers. Alors, on cherche un peu quand même la direction du marché.

en cours de route,




Sur la route du marché, nous sommes abordés par deux jeunes étudiants parlant un anglais débutant, qui nous voyant chercher sur le plan, nous demandent où nous voulons aller. Ils se proposent de nous accompagner jusqu'au marché.
Et une fois arrivés sur place, ils nous demandent un pourboire pour le service rendu !


disaient elles du mal de leur voisine ???



une dame vendait des figues délicieuses  présentées d'une jolie façon .



Dans le marché, tout le monde cherche la fortune .



Dans ce marché, nous avons été accostés par un homme qui portait devant lui  une sacoche  pleine de billets de toutes sortes. Il s'agit d'un changeur de monnaie.
A vrai dire, lors de tout le voyage, nous n'avons jamais changé dans une banque. Soit au chauffeur, à quelqu' un sur le marché, à Nasrullo et tous appliquent le taux officiel. Pas d'arnaque.

En cours de route sur le chemin en cherchant en vain un office du tourisme, qui une fois y arrivés,  avait changé d'adresse ! 



Rien de transcendant dans cette balade, on décide de partir visiter le site de Mizdahkan, la nécropole de plus de 2 000 ans qui se trouve à une quinzaine de kilomètres de Noukous. Nous trouvons un jeune taxi.
On s'entend sur le prix de la course et hop, on s 'en va.

Ce site est immense ;  des milliers de tombes s' étalent sur deux collines poussiéreuses. le chauffeur nous accompagne.

A l'entrée du site, une affiche donne une idée de la forme des sépultures fonction de l'époque de la construction.




le mausolée restauré et les bains du même nom est celui de Mazloum  Khan, la fille du hakkim de la cité disparue.















Il y a toujours sur une sépulture, le brancard qui a servi à porter le défunt .  Pourquoi ???



Pourquoi y a t il un trou ?  Deux hypothèses nous a t on dit : soit la terre s'effondre, soit des bestioles viennent se ravitailler


et cette promenade s'achève par la visite du sarcophage aux 7 coupoles long de 25 mètres  du géant Chamoun Nahi, qui grandissait parait il d'un pouce par an pendant   plusieurs années.




cette balade funèbre terminée, et après avoir attendu le chauffeur qui faisait sa prière à l'ombre sous les arbres, nous retournons à l' hôtel après lui avoir réglé  le prix de la course, pourboire compris, à 8 euros pour plus de 2h30 de travail !

Un peu de repos à l'hôtel et ensuite l'heure de diner approche.
En consultant un ouvrage, je vois que le restaurant où nous voulions aller était fermé, on passe devant celui ci, on poursuit sur la grande avenue perpendiculaire à l'hôtel et on arrive dans un restaurant russe : Chez Karat.

les habitations sur le chemin, de type soviétique .



La serveuse, un peu botoxée, ne parle pas un mot d' anglais et la communication est un peu difficile. 
On arrive néanmoins à commander une salade russe, des shashliks avec des frites trop cuites, deux  bières, le tout pour 15 euros à deux !



On remonte au retour l'avenue dans le sens contraire en repassant devant le fameux restaurant qui était fermé, et là c'est ouvert.
 
On y entend une musique assourdissante. On s'avance et on rentre, et là, que voit on ? des femmes de tous âges danser, rigoler, nous faisant signe de participer à leur danse, 3 hommes jouant la musique hyper amplifiée, la boule au plafond qui tourne ... sympa de voir ces femmes seules, encore sans hommes en train de s'amuser !



Mon genou commence à rouspéter, alors,  au lit, après cette journée bof bof !!

@chatounette
"A vrai dire, lors de tout le voyage, nous n'avons jamais changé dans une banque. Soit au chauffeur, à quelqu' un sur le marché, à Nasrullo et tous appliquent le taux officiel. Pas d'arnaque.



Je reviens sur cette phrase qui me laisse septique...
Lors de notre voyage en 2016 ( bon il y a eu des changements au gouvernement depuis...), le taux de change officiel était très au dessus de ce qui se faisait,  au quotidien,  dans la rue.
Je n'ai pas vraiment les chiffres en tête,  mais c'était largement 1,5 à  2 fois plus intéressant que le change en banque. 
D'ailleurs,  pour les besoins d'une assurance pour nos véhicules,  nous avions été contraint de faire le change dans la banque à côté de l'assureur.  La directrice de cet établissement nous a dit être dans l'impossibilité de faire un taux proche de celui de la rue...
Difficile à comprendre, mais c'était une question de " récupération " d'euros par les changeurs qui visiblement pouvaient ensuite les négocier pour d'autres trafics. 

Cela a-t-il changé,  les autorités ont elles mis le holà à ces pratiques...ou alors votre guide , en accord avec les "changeurs" avait sa commission...

Oui cela a changé et le taux de change est partout le même. Donc pas de souci pour changer dans les banques.
Nous avions aussi beaucoup aimé le site de Mizdakhan.
Et pour se promener dans Nukus, comme dans toutes les villes, recours à Maps.me. C’est comme cela que nous y avions découvert le petit musée des traditions... où nous étions les seuls visiteurs... et si je me rappelle bien, l’entrée était un peu chère... enfin tout est relatif !
Mais je suis d’accord, Nukus, en dehors de son musée, ’Le !ouvre du désert ', c’est pas top...

Merci Philippe !

@ Heliot100
A vrai dire, lors de notre arrivée, nous avons changé 60 euros à notre chauffeur et celui ci a appliqué un taux de 12 600. Ce que j'ai toujours retrouvé quasiment lorsque nous avons changé, ou dans la rue, ou auprès de Nasrullo.  A vrai dire, même si ce taux variait de quelques soums, je n'ai pas trop calculé.
maintenant que font les changeurs de rue de l'argent qu'on leur remet, mystère !!

Mardi 19 Septembre 2023

Ce matin, après le petit déjeuner, notre chauffeur nous attend pour nous conduire au musée Stavisky.
Celui ci est en principe fermé le lundi. C'est la raison pour laquelle,ayant fait le choix de le voir à tout prix, on a prolongé notre séjour d'un jour sur Nukus.

En y arrivant, les rues sont barrées à la  circulation pour laisser passer une course de cyclistes  féminines, et oui !!
Les rues dégagées, permettent  de voir le style des bâtiments.














Ce musée contient près de 90 000 pièces  qui ne sont jamais prêtées ailleurs parait il. Présentation de l'avant garde soviétique des années 1920/1930. Beaucoup d'employés surveillent les visiteurs d'un oeil distrait plutôt rivé sur leur téléphone. On peut faire librement des photos, ce dont je ne me suis pas privée. Certaines oeuvres laissent tout de même surpris !









On peut trouver dans ces toiles certaines ressemblances avec nos peintres, un peu de Botero, un peu de Picasso, un peu de Manet....










Quant au fait de dire qu'il est fermé le lundi, j'ai ouï dire  que si des groupes se présentent le lundi, jour de fermeture et si un particulier est là aussi, avec un bakchich, il peut entrer... Ce que nous aurions dû faire puisque le musée était ouvert le Lundi où nous y étions et que nous n'étions pas informés de la manoeuvre  !

La visite terminée, 2h30 de route cabossée nous attendent pour rejoindre Khiva.
Contents d'avoir visiter ce musée qu'on dit être "la perle de l'Orient" ; c'est vrai qu'il est surprenant de voir un si beau musée dans une ville comme Nukus avec de si belles oeuvres. Il faut vraiment y venir exprès.  Tout comme aller à la mer d' Aral ou pas.

Quelle chance pour les photos, car l’an dernier c’était interdit. J’avais dû ramener mon appareil à la bagagerie sous bonne escorte d’une gardienne. L’histoire de ce musée est étonnante et son implantation dans cette ville aussi. Pour l’anecdote, l’ancien musée se situait à une centaine de mètres de votre hôtel et il y a juste une belle statue devant son ancienne entrée. Nous y étions allés car je m’étais trompé d’adresse....en fait à part un bâtiment qui semble à l’abandon avec des herbes qui poussent partout... Rien à voir.
Vous êtes vous promené le long du canal ( ou du fleuve ’canalisé’) ? L’an dernier une grande roue était en construction ? L’avez vous vu et ont ils mis d’autres attractions ?
En tout cas merci pour ces photos de cet étonnant musée !

@ Phil31600

Voici la photo de la grande roue que nous avons pu voir en longeant le fleuve. Nous ne nous en sommes pas approchés car un pont plus loin  nous a permis de rejoindre le marché en y entrant du côté où se trouve la boucherie porcine que vous avez mis dans votre compte rendu.




On prend  la route avec un chauffeur à demi muet, car parlant russe.. et à nous près de quelques heures de route ensemble.

En chemin, il  ne s'arrête pas à la première forteresse du désert. Je lui demande donc de faire demi tour juste après avoir vu le mur d'enceinte. Il avait l'air étonné qu'on veuille s'arrêter.. non, non, je ne reviendrai pas , tout de même !!! 

Nous n'en avons visité que 3 car la dernière exigeait  un peu plus de marche à pied, et mon genou ne voulait pas !









ci dessous une porte croisée en cours de route :



Je demande au chauffeur de nous arrêter au mausolée du sultan  Uvays Karani  qui consacra  sa vie à la propagation de l'islam.. L'endroit est tellement réputé qu'un hôtel a été construit sur place pour héberger les pèlerins  du monde entier.

Les visiteurs sont tous à l'écoute de l'imam.





On peut visiter aussi, non  loin,  une petite mosquée qui a des allures d' église russe (à mes yeux) 


A l 'intérieur, dans la salle de prière, il semblerait que des bracelets de prière soient à disposition des  personnes venant s'y recueillir.



S'en suit une halte restaurant au bord d'un lac où nos voisins de table, des ouzbèques, semblaient avoir consommé plus de vodka que de poisson!
Des yourtes  servaient de salles de restaurant privées. Une odeur  terrible de mouton à l'intérieur ! Je n'aurais pas pu y manger !



Et vers 19 heures, nous voici enfin arrivés à Khiva. Le chauffeur nous dépose dans un hôtel où un bagagiste stylé  monte  les valises dans une chambre, après être passés à la réception, qui regarde nos passeports et nous attribue aussitôt une chambre.





Super, on va être bien ! 
à peine en train d'ouvrir les sacs qu'on frappe à la porte et on nous dit que notre chauffeur s'est trompé d'hôtel et qu'on doit partir ailleurs ! bon, ok...comment s'est il rendu compte qu'il ne nous a pas laissés là où il devait, et pourquoi la réception nous a donné une clef en ayant vu nos noms sur les passeports !! ? mystère.. on repart donc avec le chauffeur en direction du Zuhkro hôtel où nous étions bien sûr attendus. Ce n'est pas la même chambre !!



Un thé de bienvenue nous est gentiment offert sur la terrasse , Nasrullo s'inquiète de savoir si tout va bien, et nous voilà partis au restaurant le Terrassa Café, the place to be, où une superbe vue nous attend, ainsi qu'un bon repas d'ailleurs (bonne table, belle vue, personnel aimable et efficace) . 






Encore une journée bien remplie, au lit et à  nous Khiva demain.

Mais avant d'aller au lit, un petit tour dans Khiva la mystérieuse s'imposait. Il est vrai que la nuit rend plus magique la beauté des monuments.

Une des portes de la ville,



le fameux Kalta Minor, le minaret inachevé qui devait mesurer 70 mètres de haut et qui s'est arrêté à 26 mètres à la mort du Khan qui avait demandé sa construction.



le même de jour avec les marchands de bimbeloteries touristiques.



la madrasa  d' Amin Khan, aujourd'hui reconvertie en hotel.







Nous retournons à l' hôtel  avec tout ce bleu dans les  yeux, impatients de visiter avec la guide demain.

Khiva la Mystérieuse ! Encore plus vrai, la nuit tombée ! Merci pour ce partage qui me rappelle tant de beaux souvenirs !

Merci pour ce partage qui me rappelle tant de beaux souvenirs !

Pareil !

le 20 septembre 2023

Notre guide passe nous récupérer à l'hôtel et nous propose de nous joindre à un groupe de touristes français qui avaient un peu de retard, solution pour elle plus facile, et parait il qu'il est difficile quelques fois de trouver des guides parlant français sur Khiva. Aucune objection, on part donc à 6.


on est bien sur la route des caravanes .



plan de la ville avec les lieux à visiter  :




Nous faisons donc le tour des principaux sites  à visiter, à savoir
la madrasa de Muhammad Amin Khan, et le minaret Kalta Minor, le mausolée de Sayid Allaoudin, la mosquée Djouma, le mausolée de Pakhlavan Makhoud et la médersa d ' Islam Khodja tout ceci entrecoupé par le déjeuner et poursuivie par le palais Tach Khaouli et la madrasa de Pakhim Khan Férouz. Journée bien remplie.

Je ne mets pas ici les photos des mosquées, des mausolées, que d'autres participants ont déjà postées.

En voici d'autres  piochées lors de la visite :

le Khan  et ses ouailles circulent  dans les rues (touristique certes ..)



la coiffe ouzbèque traditionnelle




le  marié n'avait pas l'air "à la noce" ..



un invité arborant d'une autre coiffe traditionnelle s'en donne à coeur joie,
 


le cortège se déplace et même les containers poubelle avaient revêtu leurs plus bel atour !



on visite la boutique d'un artisan graveur sur bois .
Parait il que des touristes français avaient  commandé un pilier pour aménager une pièce chez eux, identique à celui  qui suit dessous. L'objet revient à 8 000 euros dixit la guide, transport inclus! Déjà, il faut la place et le budget...



un graveur en pleine action



Ces artisans fabriquent aussi des tapchan (s ou pas ?)



une des plus vieilles maisons de Khiva transformée en magasin avec des étais soutenant les murs décorés de suzanni, ces tissus de coton brodés de soie ou de coton.


 
cette personne avait elle des soucis de santé ?



Notre guide nous amène déjeuner en terrasse et même ici la vaisselle ouzbeque  se décline d'une manière différente, en décoration sur les murs du restaurant !



Avant de passer à table, j'ai voulu changer mais la banque  était fermée. En cours du repas, notre guide téléphone, une personne arrive au restaurant et troque  mes euros contre des soums, au même taux qu'ailleurs, à domicile !

une petite assiette de manti, pour une personne,  ce genre de "raviolis" fourrés de légumes, de viande  accompagné de lait fermenté...
 


pour info, deux plats, un dessert accompagnés de thé : 9 euros à 2.

Bien calés, la visite se poursuit , 



on arrive à  la mosquée Juma avec ces 213 piliers




le minaret de la mosquée Juma avec ses bandes de couleurs différentes




En visitant le harem, on peut voir des tenues féminines, dont une avec une burka, fabriquée  en crin de cheval à l'époque du Khan




quelques bijoux arborés par les épouses du Khan. Parait il qu'elles devaient les porter constamment sur elles pour pouvoir partir avec quand le Khan les répudiait , dixit la guide...



des animations touristiques attirent les visiteurs, la danse et la cuisson du pain dans le four traditionnel.





Encore un peu de bleu pour les yeux avant de rentrer à l'hôtel où nous avons réservé le repas sur la terrasse, partagé avec nos accompagnateurs de cette journée riche et bien remplie.









la mariée ici n'était pas en noir , mais en bleu !



Notre repas du soir, facturé 20 dollars à deux, le plus cher de tout le voyage, et loin d' être le meilleur .
Des entrées diverses, un ragoût dont je n'ai pas mémorisé le nom et des fruits, le tout accompagné de thé ; mais la belle vaisselle bleue était toujours là. No change !



Alors Khiva ? Très belle ville dont  on a fait le tour en une journée accompagnés d'un guide, ce qui facilite les recherches.  On avait prévu une journée seuls , de détente, et flânerie à notre guise, on n'a pas pu cause timing, mais deux jours me paraissent ici suffire.

Demain, route pour Boukhara, près de 420 km, en voiture .

le 21 Septembre 2023

Départ ce matin pour Boukhara avec un chauffeur ne parlant que russe toujours, plus de 6 heures de voyage sur une route monotone, dans un paysage désertique .

En sortant de l' hotel ,



nous voyons un vélo  au chargement minimaliste, avec une frite rose (qui servait à quoi ?) garé devant la porte en attente de son propriétaire, qui est en fait une jeune allemande d' environ 32/35 ans partie de Berlin et qui  roule jusqu' à la frontière chinoise, toute seule, le tout en 6 mois ! Quel courage ...  Elle a rencontré ses parents en Jordanie et poursuit son chemin ...



Mais avant de partir, un  tour en hauteur pour voir les remparts de la ville.





Et maintenant à nous la route.







En cours de route, nous faisons un arrêt pour faire le plein du véhicule, et celui ci hybride gaz/diesel, nous devons sortir de la voiture le  temps  du remplissage de gaz.
Comme chez nous, il y a un commerce qui permet de se ravitailler si besoin est et d'attendre.



Partis de Khiva à 9h15, nous voici à Boukhara à 16h30, avec juste un arrêt déjeuner et nous voici chez   Hélène Oasis Hôtel. Ouf, que ça fait du bien d' être reçus avec une tasse de thé et des petits gâteaux !





Chambre simple où rien ne manque, propre et confortable (certains vont reconnaitre) dans laquelle nous allons rester 4 nuits. On va être bien.



Hélène, 70 ans bien sonnés, est une femme courageuse qui est tombée amoureuse de Boukhara lors de ses voyages et qui a décidé de s' y fixer.  Le personnel est francophone, charmant, on est chouchouté. Superbe adresse.
Sur ses conseils,nous allons dîner dans un tout petit restaurant, chez Massa, à 100 mètres de l hôtel et là, nous découvrons notre premier plov délicieux  avec une salade d 'aubergines au parfum d'aneth  (les ouzbeques en mettent partout..) et d'oignons doux, un bonheur  pour 8 euros à deux avec une bouteille d'eau!





Jolie vaisselle, non ?

En effet,je reconnais la chambre.... Nous n'avons pas rencontré Hélène, elle n'était pas là... C'était un hébergement agréable et surtout idéalement situé.

Ah Hélène ! Merveilleuse rencontre lorsque nous y étions et son hôtel est un vrai bijou ! Et les confitures de Lola ! C’est son mari Javlon qui a été notre chauffeur de Nukus à Samarcande. Très timide au début, je crois que notre ensablement près d’un des châteaux du désert avait permis de rompre la glace....mais l’oasis d’Hélène... j’y retournerai bien, tiens ! Je glisse ça discrètement dans mon sac à projets....
Encore merci pour ce partage qui permet de rouvrir avec tant de plaisir notre boîte à souvenirs !

Je me suis arrêtée au plov, le plat national ouzbek.
Pour ceux qui ne connaissent pas, qu'est ce que le plov ? C'est le plat emblématique de l' Ouzbékistan, on en trouve dans toutes les régions du Nord au Sud et de l' Est à l'Ouest. Ce que nous n'avons pas chez nous, puisque nos cuisines régionales nous offrent plus de variété.

C'est un plat qui se compose de viande (le plus souvent d'agneau) revenue dans de l' huile de coton, avec des oignons, ensuite des carottes sont posées dessus, avec quelques pois chiches et parfois des raisons secs, quand le tout est presque prêt,  on pose sur l'ensemble le riz qui cuit à la vapeur parfumée du dessous.
Mais, lors d'un cours de plov auquel j'ai assisté, on m' a dit que pour un kilo de riz, il fallait cuire la viande dans à peu près  40cl d' huile !!  Bon, tous les plats que nous avons mangés n'étaient pourtant pas si gras que ça, ou alors on s' y habitue  !!!.



Pour conclure cette rubrique gastronomique, lors du petit déjeuner qui nous a été servi chez Hélène, le buffet était plus que complet, avec des confitures maison, des petites crêpes salées à la tomate, des oeufs, du pain perdu parfois, des jus de fruits frais, un délice qui permet de tenir le coup bien au delà de midi.

En ce 22 septembre, la guide qui devait nous prendre en charge le matin vers 9heures a un souci de garde d'enfant, donc elle ne sera là que vers 13 heures.
On part donc tous seuls à la découverte de la ville. 
 On commence par un tour au Chor Minor  (ou madrasa de Khalif Niazkhoul) et ses quatre  minarets surmontés de coupoles bleues,   qui  symbolisent les villes de La Mecque, Ourguentch,  Termez et Denaou.



En cours de route, on croise un cortège funèbre.



On retourne tranquillement à l' hôtel en découvrant les madrasa (s ?) , les commerces qui agrémentent les rues.







sans oublier le minaret Poi Kalon, voisin de la mosquée Khalon,  qui a été  restauré après les évènements politiques des années 1920.

après les coups d' obus  :



aujourd' hui :



Les commerces foisonnent de poteries, de vêtements, d' épices, de chapeaux, de couteaux, ciseaux...  Une des tenues que l'on trouve dans presque tous les magasins : l' abaya qui se décline en différentes matières à des prix aussi loufoques que corrects.





 la visite va continuer avec la guide.

Notre guide nous récupère à l'hotel comme prévu, et propose (du fait de son absence matinale) de nous joindre à d'autres touristes (un couple et leur jeune fille de 27 ans) et nous partons tous ensemble pour les visites.
Nous commençons par la visite de l'ensemble Bakaouddin Naqshbandi, un des hauts lieux de pélerinage musulman. C'est ici qu'est enterré l'un des fondateurs des plus vénéré de l' islam soufique.




Dès l' entrée, mon regard est attiré par ces phrases :



l' énorme mazar en marbre gris contient le tombeau où l' on vient se recueillir .









de magnifiques plafonds s'offrent à  nos yeux !



Tout à côté se trouve la mosquée et l'endroit réservé aux femmes



A l' extérieur, on vient faire ses ablutions.



une famille  se prête aimablement à la  photo souvenir !



De là nous partons visiter la résidence d' été du dernier émir de Boukhara, Mokhi Khossa. Celui ci présente une décoration intérieure superbe avec de grandes pièces  richement décorées et de beaux objets collectionnés.



rare de voir du rouge sur une façade.

un plafond  magnifique .





décoration du salon de thé.



Un musée avec  des tenues  masculines brodées de fils d' or,




et des tenues féminines colorées




Les broderies verticales sur le devant indiquent que la femme est mariée.

On poursuit par une burka en crin de cheval tissé ! guère mieux que celles qui existent de nos jours.



des garnitures en argent que portaient les belles dames pour orner  leur longue chevelure. Celles ci étaient placées  au bout de leurs cheveux. Ca devait être lourd !



Les visites terminées, nous retournons au centre ville pour finir  la soirée dans une chaikana indiquée par Hélène,  non loin de l' hôtel, Chinar,  où nous avons mangé des brochettes de boeuf mariné avec un bon plat de riz, arrosé de bière et d'un dessert qui n'était autre que des bonbons  (si on avait su, on s 'en serait passé) !! pour 12 euros à deux...



Endroit bien sûr très touristique où de belles tenues agrémentaient  les murs .




Sur le chemin du retour, nous passons devant des boutiques qui  regorgent d' objets de qualité, de belles soieries notamment et de coiffes typiques.

le 23 septembre 2023

Ajourd' hui nous retrouvons  avec plaisir nos co-équipiers de la veille, pour des question de commodité pour la guide, et nous commençons par le Mausolée Samani, construit au Xe siècle.





Ce cube de 10m de coté nous permet d'admirer des techniques d' édification  très avancées pour l' époque.  Il offre une symbolique : le cube  rappelle la Kaaba, la pierre sacrée de la Mecque, et la coupole est la métaphore de l' univers tout entier.

un détail de la construction :



Une dame qui avait une drôle de coiffe .



Ce monument est situé sur une nappe phréatique, ce qui inquiète les autorités, et des travaux de conservation sont entrepris pour sa conservation.

Il est dommage qu' à l'intérieur, autour du tombeau,  des vendeurs de babioles soient installés et dénotent dans  l' atmosphère de ce lieu. Comme dans d'autres endroits aussi dans Boukhara, où  les vendeuses de souvenirs sont chassées et reviennent dans la minute qui suit.

Juste en face la Source, se trouve le mémorial Al Boukhari représenté par un  livre gigantesque contenant une collection de hadith,  entouré d'un croisant.



Nous traversons ensuite le parc Samani et la guide nous montre le lit réservé aux bébés avec les accessoires correspondant à chaque sexe. 
 
Ceux qui ont vu le très beau reportage dans  "Les trains pas comme les autres"  consacré à l' Ouzbékistan, reconnaitront facilement les lits  découverts au marché Chorsu de Tachkent et l' explication donnée.

je dors pas !


Je dors !


les accessoires,


Ce système est à mes yeux, un peu suranné ... mais bon !

De là nous partons au mausolée  de l' Imam Al Boukhari, appelé aussi "La Source",  qui alimentait la ville en eau,  et  tient lieu aujourd' hui de  petit musée de l' eau. On peut y voir les évolutions de la mer d' Aral donnant une idée de la grandeur du désastre. 





On remonte vers la forteresse de l' Ark, résidence de tous les émirs de Boukhara. .



Un spectacle folklorique s' y tenait pour attirer l'attention des visiteurs russes, ici présents en grand nombre.



On poursuit en taxi électrique (un petit train) pour rejoindre le Registan en s'arrêtant en cours de route pour déjeuner avec des délicieux samsas qui cuisent dans des grands fours (on se demande comment ils tiennent ainsi accrochés à la paroi...)



L 'après midi est consacré à la découverte de la Mosquée Magoki-Attari, les madrasas  l' Oloug Beg et d' Abdul Aziz Khan, l'ensemble du Poi Kalon et son minaret,...







Un mihrab richement décoré tout bleu !





Les portables chauffent !




Mon alter égo ébloui par le soleil devant le minaret Kalon, haut de ses 46 mètres  avec 10 anneaux de briques  vernissées.





le Registan,