Aragon : 3 semaines entre les Pyrénées et le Somontano

Cette année c'est Monsieur qui a décidé de notre destination. Il a discuté avec un collègue qui lui a vanté la beauté du parc d'Ordesa y Monte Perdido dans les Pyrénées aragonaises. Nous avons donc passé 2 semaines à explorer ce parc avant de terminer nos vacances dans le Somontano.
Trouver des points de chute n'a pas été trop compliqué et ce d'autant que j'ai tout réservé dès le mois de janvier (la région est très fréquentée par les espagnols et il vaut mieux s'y prendre bien à l'avance).
Au programme donc dans le parc :
4 nuits à Bielsa
2 nuits à Nerin
7 nuits à Torla
Puis 1 semaine dans le petit village d'Abiego
Nous sommes partis le 16 juillet.

On ne va pas se mentir, la route est loooongue : en gros 10h de voyage avec les pauses (nous sommes proches de Paris). Beaucoup d’autoroute certes, mais pour faire les derniers 66 km il faut compter … 1h20 ! C’est de la montagne, la route est en lacets. Ceci dit, le paysage est splendide sous le soleil !

Bielsa est à environ 15 km de la frontière et à l'ouest du parc.
Pour y loger, nous avons choisi un hôtel en demi-pension (il n'y a pas tant de restaurants que ça dans Bielsa).
Voici la vue depuis notre balcon.

Après avoir débarrassé la voiture, nous sommes allés faire un tour à pied dans le village de Bielsa. On en fait vite le tour car le village n'est pas très grand. Mais les vues sont jolies.

Bienvenue , je rentre juste de ces coins superbes je vais suivre votre carnet avec attention .
Hannah .

Vous avez du avoir moins chaud que nous alors si vous en rentrez juste. 
Les paysages devaient être magnifiques en automne!

Je vais suivre également ce carnet car je suis un amoureux des Pyrénées

Petit-déjeuner à 7h30 et direction la vallée de Pineta. Un grand parking permet de se garer au pied des pistes de randonnée.
Nous sommes partis tôt car, même si nous sommes à plus de 1000 m d'altitude, la température monte vite au cours de la journée.

Nous sommes en bas et il nous faudra bientôt attaquer une sacrée montée. En effet, la région a subi de fortes précipitations en début d'été et un pont a été emporté. Il n'est plus possible de monter par le chemin tranquille. La seule manière d'accéder aux LLanos de la Lari est de prendre un chemin qui comporte 400 marches.

La montée se fait le long d’une cascade. Le son nous accompagne et de temps en temps nous nous en approchons suffisamment pour la voir.

Il nous aura fallu une bonne heure pour arriver en haut.

Encore un petit effort et nous débouchons dans la vallée où les iris sont en fleur et font un beau tapis bleu.

En avançant vers le fond de la vallée nous avons eu la chance d'observer 2 chamois aux jumelles. Ils sont descendus, sont remontés ... tout un spectacle. C'était une première pour nous.

Les vaches et les chevaux sont en liberté.

Après avoir atteint la petite cascade au fond, nous avons fait demi-tour. Comme nous étions en forme, nous avons décidé de rejoindre la cascade del Cinca par le camino de Montaspro.
Ouch. Il est étroit, monte et descend et est à flanc de montagne. Il est par moment nécessaire de s'aider des mains voire de s'aider de chaînes pour grimper. Comme il était assez technique, je n'ai pris aucune photo.
Ouf, cascade en vue !

Il nous restait encore une bonne demi-heure pour atteindre la cascade où nous avons pic niqué avant de démarrer la longue redescente vers la voiture.


Heureusement, nous avons trouvé beaucoup de sous bois car la température était passée à 30 degrés …
Au final : presque 5h en prenant notre temps (notamment pour admirer les chamois) et 530 m de dénivelé.

Les paysages sont beaux et la fraîcheur est enfin de retour , la neige est arrivée .
Je suis passée par Abiego en allant vers Alquezar et Bierge . J’aime bien ces endroits , même si en Août c’est très très caliente ….À Toussaint c’était très sympa .




Je suis descendue dans le Sud aragon , du côté de Belchite et de sa réserve ornithologique.

Je vous rejoins, j'aime tellement cette région que je parcours toujours avec plaisir.'

Après nos exploits de la veille, pas question d’en faire trop ce jour là. Donc nous avons choisi des endroits qui permettent de faire de jolies randonnées mais pas trop longues et pas trop difficiles. Pour cela nous sommes allés du côté d’Escuaín. Il y a deux routes qui y mènent. Une qui mène vers Revilla et l'autre vers Escuaín. Nous avons commencé par le point le plus éloigné à savoir Revilla. Rien que d’y monter en voiture, c’est presque une aventure tellement la route est étroite et tortueuse. Une vraie route de montagne avec le précipice d’un côté. Ames sensibles s’abstenir.


Alors quel est l’intérêt de Revilla ? Un sentier de 3km AR et de 120 m de dénivelé, permet d’aller voir des points de vue sur les Gorges d’Escuaín (Le camino de los miradores).
Nous y étions assez tôt et heureusement car il n’y a que 3 vraies places sur le parking !
Il fait frais au départ et le sentier est bien à l’ombre. Il est relativement étroit, accidenté et longe les gorges. Mais rien de dangereux.


Il y a trois points de vue en tout.



Au troisième on se rend un peu mieux compte de la profondeur des gorges. En plus nous avons pu y observer un quebranta huesos - gypaète en français - (il était en plein vol et nous l’avons bien vu aux jumelles donc non, pas de photo !)



Il commence à faire bien chaud pour attaquer les 2,5 km et 130 m de dénivelé qui permettent de faire le tour des ermitages.

Nous voici donc à Tella. Sur la photo ci-dessous, au fond vers la droite, on devine un des ermitages.





Nous quittons le village pour marcher en sous bois et nous diriger vers le premier ermitage. Tella est à 1387m d’altitude donc on a vraiment une très belle vue quelle que soit la direction vers laquelle on tourne son regard. Premier ermitage...


Le second ermitage est difficile à prendre en photo. Il est caché par la végétation. Par contre depuis là haut, on peut observer un beau panorama, voir le 3^ème ermitage et au fond Tella.


Sur la photo suivante on observe beaucoup de jaune sur la montagne. Ce sont des fleurs qui couvrent les rochers et les protègent de l’érosion.



Retour vers Tella. Nous approchons les 30 degrés alors Monsieur nous a dégoté un petit coin de prairie pour notre picnic.


Voilà, nous en avions terminé pour ce jour là. Retour à l’hôtel, bonne douche, sieste et lecture au frais.

Hannah, nous sommes allés à Alquézar. Ce sera pour un peu plus tard dans le carnet et effectivement, c'est caliente, caliente en août! Donc nous avons fait les passerelles dès l'ouverture du site.
Salto de Bierge fait également  

Je suis contente de revoir ces endroits où j’ai beaucoup traîné , notamment Tella et les gorges . La première fois que nous avons pris cette route en 4L ….je me souviens d’avoir eu un sacré vertige, depuis ça va beaucoup mieux .
Merci pour vos photos et ce récit . Vous avez eu beaucoup de chance de pouvoir observer le gypaète barbu ,
l'un des rapaces les plus rares d'Europe. Dans les Pyrénées, les programmes de réintroduction ont bien fonctionné .

Oui et ils sont très fiers d'avoir autant réussi à les réintroduire!

Ce jour là nous sommes passés sur l'autre rive des gorges par rapport à Revilla.
Direction Escuaín.
Une fois avalés les km, les virages multiples et variés et ne pas avoir rencontré une seule voiture (chance !!) nous nous sommes garés. Attention, il faut vraiment aller sur le grand parking avant le village car il est interdit de se garer près de la maison de l'office du parc.
La randonnée longe (d'assez loin) les gorges et mène à un observatoire d'oiseaux de proie et à un pont suspendu au-dessus des gorges. C'est une piste très bien aménagée donc la journée devait être tranquille... Sauf que … pendant la nuit nous avons eu droit à un très gros orage et que ma météo me disait qu’il y avait un risque d’orage jusqu’à 11h -12h. Donc avant de démarrer, j’ai été consulter l’office du parc. La dame a été rassurante et m’a dit qu’il n’y avait que 35% de chance qu’il pleuve et que selon elle, il ne pleuvrait pas. La pluie, je m’en fiche un peu, nous sommes équipés depuis l’Irlande. Mais l’orage … en montagne … je déteste.



Allez, c’est parti … le ciel est certes nuageux mais sans plus et il fait frais. C’est tant mieux car la randonnée aller retour fait 11,2 km et il y a 500 m de dénivelé ! Oui ça a l’air énorme comme ça, mais franchement, sur une piste et avec une montée permanente, ce n’est pas si difficile. J’ai été très surprise au retour des pentes que nous avions allègrement montées.

Malheureusement, le ciel s'est vite couvert et ... nous avons du nous équiper pour la pluie.



Nous avons atteint l'observatoire des oiseaux. C’est une cabane en bois avec des ouvertures mais c’est surtout une cabane avec un toit qui protège de la pluie !! A peine arrivés nous avons essuyé un sacré grain ! Il y avait là 3 gardes du parc qui ont attendu avec nous que la pluie cesse pour repartir.
Nous en avons profité pour grignoter des fruits secs, boire et … c’est tout car d’oiseaux point avec ce temps.
Las de ne rien voir, nous sommes partis pour terminer la randonnée et aller jusqu’au pont qui passe au-dessus des gorges. Juste un peu plus d’un km mais nous avons eu un peu de mal à trouver le chemin au départ.

Nous pouvions voir le chemin en contrebas mais impossible de le rejoindre. Il a fallu faire demi-tour.

Nous approchons des gorges et du pont. Le paysage est juste magique je trouve. Et oui, pour les connaisseurs, ce sont des buis que l’on voit. Nous devons être trop haut en altitude (1500 m) pour les papillons chinois qui déciment les nôtres.

Pas de photo du pont. Pourquoi ? J’ai eu peur pour mon téléphone. C’est un pont métallique et ajouré. J’ai bien cru que je ne pourrais pas traverser tellement les gorges sont profondes en-dessous. Monsieur est passé et a eu un peu de mal à me convaincre de le suivre. J’ai fini par y aller en ne regardant pas mes pieds. Il a bien fallu repasser dans l’autre sens.  
Finalement, je ne pense pas qu’une photo aurait pu rendre compte de la profondeur d’autant que la gorge était dans l’ombre.
Depuis le pont, il existe un autre chemin pour retourner à Escuaín. Mais il était noté en espagnol, français et anglais que le chemin était dangereux. Nous l’avons donc soigneusement évité. De retour à la voiture un français nous a dit qu’en fait il n’était pas dangereux du tout, que les câbles pour se tenir dans les moments délicats étaient épais et neufs ! Euh, c’était sensé nous rassurer ?
Donc, direction à nouveau l’observatoire des oiseaux. 
Nous avons pu en voir aux jumelles mais ils restaient assez haut dans le ciel.
Voici le point de vue depuis l’observatoire. Les oiseaux que nous avons aperçu volaient en rasant les sommets.

Nous avons refait le chemin à l'envers sous le soleil cette fois-ci



Et là vous vous dites qu’arrivés à la voiture nous avons rangé nos chaussures de marche et que nous sommes repartis. . Non, non. Il nous restait un petit tour à faire. Oh, juste 1 km. Il s'agit d'une boucle qui se trouve tout près de l'office du parc. La plupart des gens ne viennent que pour ça. C’est un chemin avec des points de vue sur les gorges. Nous y avons été doucement car la température était montée à 30. Mais nous avons pu observer des oiseaux qui volaient relativement près, allaient se poser, et c’était chouette. Je vous laisse avec des vues des gorges.

Bonjour Mourriann ,

On attends la suite avec impatience