Trois semaines en Ouzbékistan

On circule entre les installations pour puiser le gaz présent dans le sous-sol....les puits sont très nombreux...

Je vois souvent des trajets en avion pendant des circuits en Ouzbekistan. Ces trajets seraient ils réalisables en train?  Est-ce seulement une question de temps? Ou d’absence d’infrastructures?

Nous n'avons pris qu'une seule fois l'avion, c'était entre Tachkent et Noukous pour que ce soit plus rapide... Pour nous, c'était un gain de temps.

On monte bientôt sur des falaises qui dominent toute la région qu'on vient de traverser. C'est grandiose !

Vers 17h 30, on arrive à proximité de la mer d'Aral. C'est beau... Inattendu....Des flamants roses se promènent au bord de l'eau et s'envolent à notre approche. Le soleil couchant met le site en valeur.

Après quelques photos,on regagne notre campement de yourtes juste face à la mer.
C'est bien aménagé. Spartiate côté sanitaire mais yourtes douillettes et bien calfeutrées... Heureusement parce que la nuit qui nous attend sera ventée.





Et dès 18h30 le dîner est servi....Salades de crudités, poulet accompagné de pommes de terre et de carottes... Biscuits secs...Et sodas nombreux et variés.

Le lendemain matin on se lève de bonne heure pour apprécier le lever du soleil sur la mer d'Aral.





Et après le petit déjeuner, on reprend le chemin vers Noukous. On n'emprunte pas le même itinéraire qu'hier...on file tout droit à travers le désert






C'est magnifique dans les lumières du matin.

On fait un promenade dans un petit village perdu au milieu du désert et dans lequel on trouve encore les traces d'une ancienne piste d'atterrissage.







On croise des centaines de chameaux de Bactriane et de dromadaires.







Superbe itinéraire.

On s'approche tranquillement du lac Soudochyé alimenté par les eaux de l'Amou Darya, eaux qui sont détournées en grande partie pour irriguer les cultures. Donc le niveau du lac a beaucoup baissé et le village de pêcheurs qui existait ici a totalement disparu.  Malgré tout,la beauté du site est saisissante.







On entre dans le mausolée au centre de la nécropole.

Et avant d'entrer dans Noukous, on s'arrête à la nécropole de Mizdakhan vieille de plus de 2000 ans.
C'est une nécropole immense située sur des collines. Et ce qui nous surprend c'est que les sépultures récentes sont éparpillées parmi les tombeaux plus anciens.

Quelques photos de la nécropole....







Et au centre du cimetière on visite le petit mausolée.







Après cette visite vraiment surprenante on regagne l'hôtel Tachkent au terme d'une journée bien remplie et très intéressante.

La matinée du dimanche sera consacrée à la visite du musée Igor Stavitsky...Une magnifique collection d'œuvres d'art qu'on ne s'attend pas à trouver dans une petite ville perdue au milieu du désert.
Le musée ouvre à 10h... Notre chauffeur nous y accompagne.



Et aussi de très belles miniatures,des sculptures,des costumes....


Magnifique visite à ne pas manquer à Noukous.

Ensuite direction Khiva via les forteresses du désert bâties sur les hauteurs pour surveiller les plaines et les fleuves environnants. Il en reste assez peu de choses mais elles ont eu une grande importance autrefois grâce à leur position stratégique.



Plus loin,au bord du canal,on remarque cette habitation sommaire et on s'interroge forcément sur les conditions de vie de cette famille quand on sait que l'été les températures peuvent monter jusqu'à 50 degrés et que l'hiver, elles peuvent descendre jusqu'à moins 20....

On est à Khiva un peu avant 15h…On est tout de suite sous le charme de ce petit joyau dans son écrin de remparts en parfait état. C’est un concentré de mosquées, de minarets, de médersas…
D’ailleurs,on va loger dans une ancienne madrassa ,le Polvon qori boutique hôtel. C’est charmant et l’accueil est très sympa.








On profite de cette fin de journée en allant marcher le long des remparts et on remarque la présence de sépultures au pied de la muraille. Et on se renseigne et on nous explique qu'autrefois les gens qui mouraient hors de la ville close ne pouvaient pas être enterrés dans la ville par crainte des épidémies. Alors les familles, souhaitant les avoir au plus près d'eux, faisaient enterrer leurs morts au pied des remparts.

Oups erreur...trop de photos... désolé !

Et quand la nuit est tombée, comme notre hôtel est tellement proche du coeur de ville,on retourne au centre pour admirer tous ces monuments superbement mis en valeur par les éclairages…c’est féerique…





C'est splendide...



Les jeunes mariés viennent se faire photographier devant ces monuments exceptionnels.

Les caravaniers sont toujours là de jour comme de nuit... C'est magique !

Voilà nos caravaniers qui font leur entrée dans Khiva.

Et nous, nous allons dîner en compagnie de ce charmant monsieur.

Demain, nous avons rendez-vous avec notre guide pour une journée de découverte plus approfondie de la ville. Nous allons pouvoir mettre des noms sur toutes ces beautés....

Et aujourd’hui, lundi 9 octobre,à 9h30,nous avons rendez-vous avec notre guide pour visiter les principaux monuments de cette ville magnifique dont l’histoire remonte à celle des caravaniers.
On commence par aller acheter des tickets qui nous donneront accès aux différents sites pendant 48h.
Et nous commençons par aller voir deux anciennes madrassas reconverties en hôtel pour la première et en restaurant pour la seconde…l’État reste propriétaire des bâtiments et nomme un gérant pour diriger l’établissement.

Puis on monte dans la tour à l’ouest de la ville pour avoir une vue d’ensemble sur toute la cité mais on a le soleil de face,donc on reviendra en soirée pour mieux en profiter.

Ensuite, notre guide nous accompagne chez les artisans qui travaillent le bois…De véritables artistes qui fabriquent des lutrins,des plumiers,des boîtes à bijoux…

Et après,on s’arrête dans la maison la plus ancienne de Khiva qui abrite aujourd’hui un magasin de tissus,foulards, costumes…Des vêtements anciens qui étaient portés par les femmes avant l’ère soviétique. Et comme nous le précise la guide,les Russes n’ont pas toujours apporté du positif mais ils ont libéré la femme qui est devenue grâce à eux l’égale de l’homme… Souhaitons que ça dure encore longtemps…

Puis,on va à la mosquée Jouma,la mosquée du vendredi avec ses 213 piliers de bois sculpté…une vraie forêt ! Superbe ! Certains de ces piliers datent du 10ème siècle.







Puis on se rend au mausolée Pahlavan Mahmud, le lutteur, poète, fourreur, héros de son époque. C'est le saint patron de Khiva.
On y croise des couples de jeunes mariés qui viennent se recueillir ici avant d'aller célébrer leur mariage civil.






Et ensuite on va voir le harem qui a été construit en 1830.. Le roi Khan y vivait. Il disposait d'une chambre particulière.







Ses 4 femmes légitimes avaient aussi leurs propres chambres, tandis qu'en face, dans l'autre bâtiment vivait une centaine de concubines et de servantes.

Et en fin de journée,on ne résiste pas à la tentation de monter sur les remparts pour profiter des lumières du soir.





Et on rentre en flânant dans les petites rues...

Et le lendemain, mardi, après un excellent petit déjeuner, on quitte notre hôtel à pied pour aller jusqu'au marché qui se tient en dehors de la vieille ville. On est les seuls touristes.
Et comme sur tous les marchés,on retrouve les fruits et légumes,les vêtements,la quincaillerie,des poissons vivants...ou pas...





On y trouve bien sûr les incontournables fruits secs.

Mais aussi du coton,des sacs de coton énormes....les femmes viennent en acheter pour le travailler chez elle.

On voit aussi des petits restaurants qui préparent des grillades,les fameuses chashliks, ces brochettes de viande qu'on trouve partout.



Une autre cuisine de plein air va attirer notre attention...on assiste à la préparation des samsas,ou plus exactement à leur cuisson dans un four en terre. Les samsas sont collés à la paroi du four qui est chauffé avec du bois de coton.... Il paraît que c'est meilleur quand c'est cuit au bois de coton....





Et quand c'est cuit on passe à table et on se régale...

On quitte Khiva le lendemain matin après avoir pris un super petit déjeuner... l'hôtel Polvon qori était vraiment très agréable,les responsables très sympathiques, attentifs et efficaces.  Les petits déjeuners étaient très généreux et très variés.. Une belle adresse!!!!

On part pour 6h de route en voiture particulière en direction de Boukhara. Notre chauffeur est calme, agréable,un bon père de famille...Et très prudent.
On a remarqué que les contrôles de vitesse étaient très très fréquents tout au long de notre parcours. Et les chauffeurs respectaient bien les limitations de vitesse.
La route est en très mauvais état au début du parcours et le chauffeur doit slalomer entre les nids de poules.
Puis on arrive à l'Amou Darya, fleuve frontière avec le Turkménistan.On franchit le fleuve en empruntant un pont que voitures et trains se partagent...La circulation est alternée.


On longe le fleuve pendant un bon moment. La route s'est nettement améliorée. Elle est toute droite.
Vers 13h,on fait halte dans un grand restaurant en bordure de route.Beaucoup de bus de touristes.

Et on repart pour Boukhara où on arrive vers 16h.
On s'installe à la guesthouse Hélène Oasis à deux minutes à pied du centre historique de la ville. Un décor charmant,un lit très confortable, une propreté impeccable.






Et en compagnie d'un génie des mathématiques.

On ne tarde pas à partir faire un petit tour en ville pour se faire une petite idée de ce qui nous attend à Boukhara.







On fait connaissance avec Nasreddin Kodja, un derviche philosophe et rusé dont la statue trône sur la place..il aurait vécu au 13 ème siècle,il aurait écrit des petites histoires naïves et moralisatrices à la fois. Il a beaucoup de succès, tout le monde se fait photographier devant sa statue...il est très sympa !

Incroyable,ce Nasreddin...il a même souhaité son anniversaire à ma petite fille...

Bonjour et merci pour ce beau carnet.
ci dessous une photo :

Je reconnais le décor en effet....On se suivait sur la route de la soie...
Quel merveilleux voyage ! Et tellement bien organisé par Nasrullo !
Bon dimanche.

Le lendemain, jeudi 12 octobre, on prend notre petit déjeuner en compagnie des nombreux Français qui font étape dans cet hôtel où la gérante parle français…
A 9h, notre guide est là et nous donne rendez-vous près du bassin au centre ville.
C’est là qu’on la retrouve quelques minutes plus tard en compagnie d’un groupe de Français…
Notre guide nous explique que ce bassin faisait partie d’un groupe de bassins qui existaient autrefois à Boukhara… Mais la plupart ont disparu… Elle nous fait remarquer la présence des nombreux mûriers partout dans la ville,ces arbres étant très gourmands en eau,ils contribuaient à assécher la terre où la ville avait été bâtie.


Au passage on admire le minaret Kalon qui domine la ville avec ses 46m de hauteur, composé de 10 anneaux de briques vernissées.,.
On va voir travailler les femmes qui bordent avec des fils d'or, métier autrefois réservé aux hommes.

Des 5 coupoles d'échanges qui existaient depuis la route de la soie, il n'en reste plus que trois. Chacune était spécialisée dans un type de marchandises : chapeaux, bijoux, épices....







Ces coupoles d'échanges restent aujourd'hui encore des lieux dédiés au commerce.


On visite la médersa Ouloug Beg, la grande mosquée,un immense magasin de tapis où nous sont présentés des tapis magnifiques.


















On entre dans un hammam du 16ème siècle qui dispose de plusieurs pièces semi enterrées pour garder la fraîcheur.